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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 Éducation En grève !

Dans les Yvelines, des classes en luttes ! Revue de presse spéciale éducation

Une revue de presse spéciale éducation dans les Yvelines : mobilisations, grèves, états des lieux, etc.

[Mise à jour le 16/02/2024]


Une du Courrier de Mantes (7 février 2024)

Source : actu.fr

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Source : Le Parisien

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Actu Solidaires 78 Conditions de travail

Ensemble, désmicardisons-nous !

Des dividendes qui explosent (près de 100 milliards d’euros versés par les entreprises du CAC 40 en 2023), une inflation importante et persistante (encore + 5% en 2023, soit + 11% en deux ans), une hausse des tarifs du gaz et de l’énergie qui continue, et des salaires qui stagnent : il y a urgence à augmenter les salaires et à permettre à toutes et tous de vivre dignement de son travail.

Face à cette situation, partout les salarié·es se mobilisent :

À EDF, les agent·es se sont fortement mobilisé·es à l’appel de l’intersyndicale qui appelait à la grève pour les salaires le 30 janvier,

Aux Finances publiques, une campagne sur les rémunérations est en cours et une nouvelle mobilisation a eu lieu le 29 janvier avec des rassemblements dans toute la France

L’agriculture est mobilisée depuis le 28 janvier pour des revenus décents. Si la lutte s’est arrêtée dans plusieurs endroits suite à la satisfaction des intérêts personnels spéculateurs de la FNSEA, elle continue encore dans d’autres, notamment avec la Confédération paysanne pour un revenu paysan.

A l’Education, grève le 1er février pour les salaires, les conditions de travail, l’emploi et l’école. La forte mobilisation a été reconduite dès le 6 février.

Le 6 février également a eu lieu mobilisation sur les salaires dans les PIC (distribution colis) de la Poste,

Dans la branche des prestataires de services (centres d’appels, hôtes et hôtesses d’accueil…), après la réussite de la mobilisation du 23 janvier une nouvelle journée de grève aura lieu le 13 mars,

À la SNCF, des préavis de grève sont déposés pour les 13 et 14 février chez les ASCT (contrôleurs·euses) et les 23 et 24 février chez les aiguilleurs·euses.

Dans la Fonction publique à qui Attal promet la rémunération au mérite et une réforme “historique” : Solidaires Fonction publique appelle à la grève le 19 mars jour de mobilisation à avec l’intersyndicale fonction publique.

Le 8 mars nous serons aussi mobilisé·es sur ces questions-là : 70% des personnes ayant recours à l’aide alimentaire sont des femmes. Nous exigeons l’égalité salariale, la revalorisations des métiers féminisés, la fin des temps partiels imposés, etc.

À “la France smicardisée”, Gabriel Attal dans son discours de politique générale du 31 janvier répond « qu’il va faire en sorte que le nombre de branches en dessous du SMIC baisse », là où elles devraient purement et simplement disparaître. Comment va-t-il réellement décliner cette annonce? Rien n’est clair pour le moment…mais à l’image de ce nouveau gouvernement qui ne fait que valider la politique de Macron, l’on ne s’attend à rien.

Pour Solidaires,

ce qu’il faut c’est mettre en place l’échelle mobile des salaires qui indexe tous les salaires sur l’inflation (et indexer les retraites sur les salaires), augmenter les salaires de 400 euros pour toutes et tous, le SMIC à 1700 euros et pas de salaire/retraite ni d’allocation chômage en dessous du SMIC, reconnaître les qualifications par des grilles de classification revalorisées (revalorisation des accords de branche en premier lieu pour qu’aucune ne démarre en dessous du SMIC), revaloriser les métiers féminisés, supprimer les rémunérations individualisées, et réduire l’échelle des salaires de 1 à 5.

Toute tentative de mettre fin à l’indexation du SMIC sur l’inflation serait un motif de mobilisation générale !

Au contraire, il faut obtenir partout des augmentations de salaires comme par la mobilisation l’ont obtenu les salarié·es des technicentres SNCF avec Sud Rail, ou du groupe Crédit agricole avec Sud Cam.

À l’occasion des NAO, Solidaires appelle à réunir les salarié·es, élaborer des revendications et se mobiliser pour les faire appliquer.

Les riches toujours plus riches, les pauvres toujours plus pauvres, ça doit cesser ! Exigeons notre dû !

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Écologie Rail

On veut du FRET ferroviaire (Campagne AES, Alternatiba Paris, SUD Rail)

Depuis quelques mois, l’Alliance écologique et sociale se mobilise fortement aux côtés de SUD Rail pour le maintien de Fret SNCF, l’acteur public du transport de marchandise par train. En effet, celui-ci est menacé de liquidation par le gouvernement. Si rien n’est fait, Fret SNCF pourrait disparaitre dès la fin de l’année 2024, supprimant des emplois et augmentant le nombre de camions sur les routes.

Aujourd’hui, nous lançons donc une campagne avec un message clair “On veut du FRET ferroviaire”.

Pour tout comprendre au sujet, vous pouvez retrouver un article détaillé sur le site de l’AES.

Pour aider à propulser ce sujet complexe mais central dans la transition écologique, nous avons réalisé un clip et une pétition.

Si vous voulez nous aider, vous pouvez dès à présent :
1) Signer la pétition


2) Relayer le clip sur différents réseaux sociaux.
Vous le retrouverez sur facebook. Sur instagram. Sur twitter. Et enfin sur youtube.

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antiracisme Défense de nos libertés Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations Luttes migrant·es

Abrogation de la loi immigration !

Continuons le combat contre cette loi raciste et xénophobe

Touchée… mais pas coulée par le Conseil constitutionnel, la loi immigration reste toujours la plus régressive en matière d’immigration depuis 40 ans. Gérald Darmanin s’est d’ailleurs félicité que le projet de loi initial du gouvernement ait été intégralement conservé ou presque. Ses 27 articles initiaux sont toujours bien là, sans compter ceux imposés par la droite et épargnés par le Conseil Constitutionnel. Celui-ci aura surtout censuré les pires mesures d’extrême droite comme la négation du droit du sol ou la préférence nationale. Darmanin se réjouit donc de pouvoir expulser à tour de bras. Tout ça alors que le gouvernement s’est engagé à détricoter ensuite l’Aide médicale d’État (AME), dispositif déjà très insuffisant et discriminatoire de couverture santé des étranger-es.

Sans compter que le Conseil Constitutionnel n’a pas censuré les dispositions les plus scandaleuses du fait de leur incompatibilité avec les principes constitutionnels. Non, elles l’ont été car elles ne figuraient pas dans la bonne loi (les fameux « cavaliers législatifs ») : elles pourraient donc être représentées ultérieurement et être validées !

En réalité, cette loi affaiblit lourdement les droits et garanties des personnes étrangères. Quelques mesures parmi les plus destructrices de droits :

  • Le dispositif de régularisation pour un an uniquement pour les travailleurs-euses des « métiers en tension », principe inacceptable en soi et de plus soumis à l’arbitraire préfectoral.
  • Mise en rétention de potentiels demandeurs d’asile, l’accélération du délai de traitement des dossiers de demandes d’asile sans moyens publics supplémentaires et la généralisation du juge unique pour traiter les contentieux. Les conditions matérielles d’accueil (hébergement, allocation) sont refusées automatiquement aux demandeurs d’asile qui quittent leurs régions ou hébergement…
  • Le statut d’autoentrepreneur est refusé aux étranger-es d’un pays non membre de l’Union Européenne
  • Les mineur-es non accompagné-es ne peuvent plus bénéficier de l’Aide sociale à l’Enfance quand ils et elles ont fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
  • L’OQTF devient automatique pour toute personne étrangère déboutée de sa demande de qualité de réfugiée.
  • L’obtention ou le renouvellement d’un titre de séjour est soumise à l’obligation de présenter un casier judiciaire vierge…

Et beaucoup d’autres encore : cette loi porte dans son ADN la défiance de l’étranger-e. Elle est raciste et xénophobe. C’est en totalité qu’elle doit être abrogée.

Elle ne fera qu’aggraver encore plus fortement la précarité d’une population déjà fortement discriminée, fragile et très peu informée de ses droits. Une autre politique migratoire d’accueil et solidaire est possible !

Macron ayant promulgué ce week-end cette loi scélérate, l’Union syndicale Solidaires appelle à se mobiliser massivement le 3 février partout dans le pays pour exiger son abrogation ! Égalité des droits ! Pour un accueil digne et solidaire ! Régularisation de tout-es les Sans Papiers, notamment les occupants du piquet de Chronopost !

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Actu Solidaires 78 antifascisme

Lire Grégory Chambat : Quand l’extrême droite rêve de faire école : Une bataille culturelle et sociale

L’école est une véritable obsession pour l’extrême droite, c’est ce que nous démontre Grégory Chambat qui nous propose un tour d’horizon des attaques de l’extrême droite contre l’école. Pour combattre l’extrême droite sur ce terrain, il est nécessaire d’en connaître les méfaits mais cela ne suffit pas. L’auteur nous engage à reprendre le combat pédagogique pour une école véritablement émancipatrice.

Dans ce court, mais dense, ouvrage, Grégory Chambat, enseignant et militant syndical, coanimateur la revue et de site Questions de classe(s), est l’auteur de plusieurs ouvrages : sur l’extrême droite à l’école, L’école des reac-publicains (Libertalia, 2016); sur les résistance à l’école caserne : L’école des barricades (Libertalia, 2014), Apprendre à désobéir, petite histoire de l’école qui résiste (avec Laurence Biberfeld, Libertalia, nouvelle édition 2021) et Pédagogie et révolution. Questions de classes et relecture pédagogique (Libertalia, nouvelle édition 2015).

Autant dire que l’auteur maîtrise son sujet! Comme un prolongement de L’école des réac-publicains, Grégory Chambat, revient ici sur une obsession souvent minorée de l’extrême droite : l’école. En effet l’extrême droite rêve de «faire école», au double sens du terme (quand on voit comment la droite et la macronie se sont évertuées à faire entrer dans une seule loi sur l’immigration toutes les ignominies de l’extrême droite on se dit que la première partie de ce programme est déjà en bonne voie de réalisation).

Une obsession permanente des extrêmes droites

Pour comprendre «l’intérêt jamais démenti» de l’extrême droite pour l’école il faut, nous dit Grégory Chambat, «revenir sur son histoire et ses combats pour une école de la soumission et de la ségrégation scolaire». Si l’école est une cible privilégiée de l’extrême droite c’est parce qu’au fil des siècles l’institution scolaire «s’est érigée en garant de l’ordre établi».

Ainsi l’histoire de cette institution de puis la Révolution est celle d’un champ de luttes entre des rares aspirations émancipatrices (souvent du côté des instituteurs et institutrices) et des volontés de conserver et légitimer un ordre social établi. C’est non seulement le rêve des réactionnaires mais également celui de républicains tels que Lamartine ou Jules Ferry. Dans cette histoire, une constante : faire de l’institution scolaire la responsable de la perte de grandeur de la France.

Le laboratoire vichyste

C’est bien évidemment sous Vichy que s’est mis en oeuvre le «programme scolaire» de l’extrême droite. Il est à noter que les instituteurs, institutrices et les professeur·es furent les premières victimes des lois de Vichy (avant même que soit déclaré l’état français!). S’ensuivit une attention toute particulière aux questions scolaires, l’école devant être le fer de lance de la «Révolution nationale» portée par Pétain.

C’est d’ailleurs encore sur l’école que s’est reconstruite l’idéologie de l’extrême droite contemporaine autour du Grece (Groupement de recherche et d’étude pour la civilisation européenne) et de sa revue théorique Nouvelle école.

Une éducation identitaire

La (longue) liste des responsables de la baisse du niveau scolaire, vu de l’extrême droite, donne à voir, en creux, ce que serait une éducation à sa botte. Dans la liste des fautifs et fautives, que nous restitue Grégory Chambat on y trouve : les immigré·es, les pédagogues, les sociologues, les historien·nes , mai 68, les syndicalistes, les woke, les féministes, les pauvres, les handicapé·es, les déviant·es, les inadapté·es! Ce qui constitue «une forme de reconnaissance de la pertinence du combat de toutes celles et tious ceux qui ne se satisfont pas de l’école telle qu’elle est et luttent pour un système éducatif émancipateur dans une société égalitaire» conclut l’auteur.

Rappelant que cette école de l’extrême droite existe déjà dans de nombreux pays, Grégory Chambat conclut en nous proposant des pistes pour construire la riposte. Ce combat sera, selon lui, à la fois syndical, social, pédagogique, historique, collectif et culturel. Un salutaire livre de combat à partager largement dans les salles de profs et au-delà!

David (UCL Savoies) pour le journal Alternative libertaire

  • Grégory Chambat, Quand l’extrême droite rêve de faire école : Une bataille culturelle et sociale, Éditions du Croquant, 130 pages, 10 euros.
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Accidents du travail Conditions de travail Podcast Souffrances au travail

Podcast « Quand le travail est à la peine » Une organisation en souffrance

Une émission de France Culture à réécouter en Podcast

Les Français seraient-ils retors à l’effort, comme le laissent entendre les mesures visant à stigmatiser les chômeurs ? Et si le nombre de démissions, les chiffres des accidents et des arrêts de travail étaient plutôt le signe de conditions de travail délétères.

Jeté dans une concurrence accrue du fait d’un management personnalisé, évalué et soumis à la culture froide du chiffre, des baisses budgétaires, le travailleur du XXIe siècle est placé sous une pression inédite…

L’étude de 2019 de la Darès (Ministère du Travail) nous apprend que 37% des travailleurs.ses interrogés se disent incapables de poursuivre leur activité jusqu’à la retraite. Que l’on soit hôtesse de caisse (Laurence) ou magistrat (Jean-Pierre), tous témoignent de la dégradation de leurs conditions de travail et de l’impact que ces dégradations peuvent avoir sur notre santé comme l’explique le psychanalyste Christophe Dejours : “Il n’y a pas de neutralité du travail vis-à-vis de la santé mentale. Grâce au travail, votre identité s’accroît, votre amour de soi s’accroît, votre santé mentale s’accroît, votre résistance à la maladie s’accroît. C’est extraordinaire la santé par le travail. Mais si on vous empêche de faire du travail de qualité, alors là, la chose risque de très mal tourner.”

Pourtant, la quête de sens est plus que jamais au cœur des revendications, particulièrement chez les jeunes. Aussi, plutôt que de parler de la semaine de quatre jours ou de développer une sociabilité contrainte au travail, ne serait-il pas temps d’améliorer son organisation, d’investir dans les métiers du « soin » afin de renforcer le lien social ?

Enfin, la crise environnementale n’est-elle pas l’occasion de réinventer le travail, loin du cycle infernal production/ consommation comme le pense la sociologue Dominique Méda : “Je crois beaucoup à la reconversion écologique. Il faut prendre au sérieux la contrainte écologique comme moyen à la fois de créer des emplois, comme le montrent les études, mais aussi une possibilité de changer radicalement le travail en profondeur.”

Un documentaire de Stéphane Bonnefoi réalisé par Anne Perez.

Avec :

Danièle Linhart, sociologue du travail et directrice de recherche émérite au CNRS.

Dominique Méda , sociologue, Professeure des universités Paris Dauphine

Thomas Coutrot, Statisticien, économiste et militant associatif, aujourd’hui chercheur associé à l’Ires (Institut de recherches économiques et sociales)

Christophe Dejours , Psychiatre et psychanalyste, professeur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) où il dirige l’équipe de recherche « Psychodynamique du travail et de l’action ».

et les témoignages de Laurence, aide à domicile et Jean-Pierre Bandiera, ancien président du tribunal correctionnel de Nîmes

Merci à Sophie Vouteau et Raphaël.

Prise de son : Yann Fressy – Documentaliste : Annelise Signoret et Antoine Vuilloz – Mixage : Pierre Henry

Bibliographie :

* Thomas Coutrot et Coralie Perez, Redonner du sens au travail, Seuil

* Danièle Linhart, La comédie humaine du travail, Erès

* Dominique Méda, Une autre voie est possible, Champs Flammarion

* Sophie Vouteau, Ma vie d’auto-entrepreneur, éditions du Rocher

* Christophe Dejours, Situation du travail, Seuil * Matthieu B. Crawford, Eloge du carburateur , La découverte

Liens :

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Actu Solidaires 78 Éducation

Communiqué de presse – Dans les Yvelines comme partout, sans moyens, l’inclusion n’est qu’un slogan

Cette fin de premier trimestre nous permet de dresser un constat alarmant du manque de moyens alloués par notre institution à l’inclusion dans notre département, manque de moyens qui génère des situations de tension extrême pour les élèves, les enseignant.e.s et les AESH dans les classes.

Dans de nombreuses écoles élémentaires et maternelles, nombreux.ses sont les élèves handicapé.e.s qui ne bénéficient pas du tout de l’aide d’un.e Accompagnant.e.s aux Élèves en Situation de Handicap (AESH) à laquelle ils/elles ont le droit. Le nombre affiché d’enfants en bénéficiant est par ailleurs à prendre avec des pincettes, puisque dans de trop nombreux cas, toutes les heures notifiées par la Maison Départementale pour les Personnes Handicapées (MDPH) ne sont pas honorées.

Pour exemple dans la ville des Mureaux, pourtant labellisée « cité éducative » et dont les écoles et collèges font parties de réseaux d’éducation prioritaire, certaines écoles comptent jusqu’à 5 ou 6 élèves avec des notifications MDPH mais sans aucune AESH, sans compter plusieurs élèves dont les heures notifiées ne sont que partiellement pourvues. Sur une seule école de cette commune, il est donc possible de compter jusqu’à 70h (par semaine) notifiées par la MDPH mais non pourvues, soit au moins 4 AESH qui devraient être recrutées mais ne le sont pas. L’éducation et la lutte contre les inégalités scolaires et sociales ne sont manifestement pas réellement prioritaires et cette situation est de plus représentative de nombreuses communes et établissements du département.

Ces situations, générées par les défaillances institutionnelles et le manque d’investissement gouvernemental dans l’éducation, portent atteinte aux droits et à la scolarité des élèves et vont jusqu’à mettre en péril la santé physique et mentale de nos collègues.

Sud éducation 78 dénonce les pratiques ministérielles et académiques visant à se cacher derrière les problématiques de recrutement des personnels afin de ne pas agir pour la progression des élèves handicapé.es. Les nombreuses mobilisations des AESH ont montré que rendre ces métiers attractifs ne tient qu’à l’augmentation immédiate des salaires et à la création d’un réel statut reconnaissant l’expertise et le droit à la formation des collègues AESH ainsi qu’à la fin des PIAL. Permettre pour de bon la scolarisation de tou-tes les élèves à l’école relève donc de la seule responsabilité du rectorat et du ministère.

En plus du manque d’AESH, nous rappelons que ces situations catastrophiques relèvent aussi d’un manque de moyens et de personnel global :

- Maitres.ses spécialisé.e.s, psychologues, assistant.e.s sociales, infirmier.e.s et médecins scolaires (existent-ils/elles encore ?) sont chaque année moins nombreux.ses et doivent couvrir des secteurs comprenant souvent plus de 1500 élèves !

- Aucun poste d’éducateur.trice spécialisé.e, de psychomotricien.ne ou encore d’orthophoniste n’ont été créés pour garantir une réelle inclusion des élèves handicapé.e.s.

- Dans des écoles déjà en manque criant de salles libres, aucun budget supplémentaire n’a été alloué aux mairies pour la construction de locaux supplémentaires indispensables à la mise en place d’espaces calmes et de travail en petits groupes.

Sud éducation 78 appelle les personnels et les usager.e.s du service public à faire remonter systématiquement les situations de tension et de mal-être via le Registre Santé et Sécurité au Travail pour mettre le rectorat et le ministère face à leurs responsabilités. Les services de l’académie et de l’État doivent agir pour tenir leurs engagements auprès des élèves, des personnels et de la société.

Nous appelons également nos collègues à ne pas rester isolé.e.s dans ces situations et à nous rejoindre pour construire une réponse et une mobilisation collective face au manque de moyens qui rend chaque jour notre engagement au service des enfants plus difficile à accomplir.

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Éducation En grève !

Amélie Oudéa-Castéra : un petit tour et puis s’en va

Restée à peine un mois à la tête d’un ministère au périmètre démesurément élargi, Amélie Oudéa-Castéra a finalement été remerciée avant la fin de sa période d’essai, découvrant la précarité que connaissent bien trop de personnels de l’éducation.

Engluée dans les polémiques et décriée par l’ensemble de la communauté éducative, son passage aura été aussi rapide que remarqué tant elle s’est faite l’incarnation d’un séparatisme social, celui de l’entre-soi des ultra-riches, qui scolarisent leurs enfants dans les mêmes écoles privées arrosées d’argent public.

Son départ, attendu et réclamé par des centaines de milliers de grévistes, est un soulagement pour toutes celles et ceux qui croient en l’école publique. Mais sa disgrâce n’apaisera pas les personnels, qui se battent contre une politique éducative de tri social. La quasi-unanimité exprimée encore aujourd’hui en Conseil supérieur de l’éducation contre les mesures du “choc des savoirs”, dont la mise en place de groupes de niveau en collège, est révélatrice de l’opposition massive aux réformes passéistes imposées de manière autoritaire.

Les personnels attendent maintenant des actes forts : de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail, un vrai statut pour les personnels AESH et l’abandon des mesures du “choc des savoirs”.

SUD éducation se trouvera aux côtés des personnels qui refusent de trier les élèves et se mobilisent pour défendre l’école publique. 

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