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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Retraites

Argumentaire sur la situation des retraité·es

Publié le 7 mars 2025 par UNIRS – Union nationale interprofessionnelle des retraité-es solidaires

Les personnes en retraite sont souvent l’objet de critiques, parfois virulentes, contre ces vieux improductifs, oisifs, plus riches que la moyenne de la population, qui coûtent cher, notamment à la Sécurité sociale (pensions, maladie) … tout cela pour opposer les uns aux autres et préparer l’absence de la revalorisation des pensions ou leur sous-indexation … ou la suppression de la déduction de 10 % dans le calcul de l’impôt sur le revenu, ou l’augmentation du taux de CSG pour le porter au niveau de celui des actifs.

Les 9 organisations de retraité·e·s ont mis en commun leurs réflexions et arguments pour les mettre à disposition des équipes. Voici le document issu de ce travail.

Le niveau de vie

C’est ce qui revient le plus souvent, les retraité·e·s, alors qu’ils ne produisent rien, auraient un niveau de vie supérieur à celui des personnes qui travaillent. C’est faux !

Les commentateurs malhonnêtes mélangent les actifs (c’est-à-dire statistiquement les personnes qui travaillent ou qui sont au chômage) avec la population qui, selon le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) qui a réalisé le graphique en annexe, comprend « les inactifs non retraités (enfants, étudiants, femmes au foyer, personnes handicapées ou invalides, etc.) qui ont un niveau de vie relativement faible », ce qui fait baisser la moyenne.

La réalité, c’est :

– Une augmentation du niveau de vie entre 1970 et 1996.

– Un niveau de vie comparable à celui des actifs depuis.

– La programmation de la baisse du niveau de vie, jusqu’à 83 % de celui des actifs en 2070 !

Pour en savoir plus sur le niveau de vie…

Selon le COR, le niveau de vie moyen des retraité·es est désormais inférieur à celui de l’ensemble de la population et à celui des actifs. Sur le graphique, le niveau de vie des retraité·e·s est supérieur à celui de la population lorsque la courbe est au-dessus de 100 % (ça, c’était avant) et inférieur en dessous c’est maintenant et c’est de pire en pire).

Dans le passé, le niveau de vie des retraité·es a augmenté. Le début du graphique du COR, entre 1970 et 1996, montre que les pouvoirs publics ont mis en place une politique d’augmentation de leur niveau de vie jusqu’à un niveau comparable à celui de l’ensemble de la population. Les retraité·e·s ont profité de l’augmentation générale du pouvoir d’achat : les pensions de droit direct ont progressé de 20 % en moyenne entre les générations 1930 et 1950, les générations les plus récentes ont eu des carrières plus favorables, les niveaux de qualification et de salaire s’étant accrus au fil des générations (diminution progressive du non-salariat notamment agricole, généralisation des régimes complémentaires).

Un niveau de vie comparable est normal, d’autant plus que le niveau de vie :

Comprend les revenus (dont les pensions) ET le patrimoine qui, selon toute logique, s’acquiert et s’accumule tout au long de la vie, est supérieur en fin de vie à celui de la naissance. Le patrimoine représente 9,3 % des revenus pour l’ensemble de la population et 14,9 % de ceux des retraités.

Se mesure par ménage en tenant compte du nombre d’enfants à charge : « L’indicateur de niveau de vie tient compte des différences de structure des ménages. En effet, bien que les ménages de retraités aient des revenus en moyenne plus faibles que l’ensemble de la population, leur niveau de vie est en moyenne plus élevé, car ils ont plus rarement des enfants à charge ».

Ce niveau de vie ne prend pas en compte certaines dépenses plus élevées pour les personnes en retraite, notamment la santé avec la complémentaire que le retraité paie plus chère car le tarif augmente avec l’âge et qu’il paie seul sans l’aide d’une entreprise (ce qui est le cas dans le privé avec l’ANI). Ce niveau de vie ne tient pas compte des prestations dont bénéficient certain·es salarié·es : le chèque déjeuner ou chèque repas pour l’alimentation, le chèque vacances, les activités sociales de quelques CSE, …

Inquiétant, le niveau de vie va chuter. La baisse a commencé : le niveau de vie des retraité·e·s, qui était légèrement supérieur à celui de la population, est déjà légèrement inférieur (98,7 % en 2021) et va chuter à 83 % en 2070.

Cette baisse historique est la conséquence du cumul de toutes les régressions sociales : calcul de la pension sur les 25 (et non plus 10) meilleures années pour les salarié·es du privé, indexation des salaires portés au compte sur l’inflation (et non plus sur le salaire moyen qui augmente plus), indexation des pensions sur l’inflation hors tabac (quand il n’y a pas gel ou sous-indexation) et non plus sur le salaire moyen, augmentation de la durée de cotisation, décote, suppression de la demi-part pour les veuves, fiscalisation du supplément de 10 % de la pension pour 3 enfants, mise en place d’une nouvelle contribution sociale (CASA en 2013), création puis augmentation de la CRDS et de la CSG, non déductibilité de la CSG, …

Ces régressions ont et auront d’autres conséquences dramatiques

Le taux de remplacement est le montant de la première pension par rapport au salaire pris en compte dans le calcul de la pension, il était environ de 75 %.

Le graphique du COR montre l’évolution du taux de remplacement net à la liquidation du non-cadre du secteur privé (départ à la retraite au taux plein au régime général sans décote ni surcote).

La pension représente 75 % de l’ancien salaire. Sous l’effet des « réformes », le taux de remplacement de la pension ne sera plus que de 66 % pour la génération 2000.

La pension moyenne augmenterait en euros constants (corrigés de l’inflation), mais moins que les revenus d’activité moyens à cause de l’indexation des pensions sur les seuls prix et des mesures qui diminuent le rendement du régime Agirc-Arrco.

La pension est déjà inférieure au revenu d’activité et elle augmenterait moins.

La suppression de l’abattement de 10% sur les pensions

Périodiquement, cette menace revient dans l’actualité. Début 2025, Gilbert Cette, président du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) annonce que « à titre personnel » il suggère la suppression de l’abattement de 10 % sur l’impôt sur le revenu dont bénéficient les retraités pour lutter contre le déficit du régime général des retraites.

Le Président du MEDEF, Patrick Martin, l’appuie aussitôt et juge « aberrant » et « contre-nature » l’abattement pour frais professionnels qui coûte 4,5 milliards d’euros par an. Il préconise la suppression de cet abattement pour ne pas augmenter les cotisations du travail.

Pour tenter de justifier cette suppression, le Président du Medef fait semblant de confondre deux dispositifs bien différents :

La déduction forfaitaire de 10 % pour frais professionnels réservée aux traitements et salaires des salarié·es : c’est l’article 83, 3° du Code Général des Impôts (CGI).

L’abattement de 10 % sur les pensions et rentes viagères avec un minimum et un plafond : c’est l’article 158, 5-a, alinéas 2 et 3 du CGI. Cet abattement a été instauré dans par l’article 3 – I de la loi de finances pour 1978 (loi n° 77-1467 du 30 décembre 1977, JO du 31 décembre 1977 p. 6316).

Quelques détails sur la fiscalité

Cet abattement de 10 % est le résultat de choix politiques opérés en fonction du système fiscal qui est déclaratif et des capacités à frauder des uns et des autres. Destiné à alléger la charge fiscale des titulaires de pensions, de retraites et de rentes viagères, il a été accordé et maintenu par souci d’équité, compte tenu du fait que seuls les retraité·es étaient pénalisé·es par les modifications successives apportées dans le cadre du calcul de l’impôt, (dont les grands bénéficiaires étaient les contribuables autres que les retraités et les salariés) cet abattement est la contrepartie du fait que les revenus des retraités avaient été et continuaient d’être déclarés par des tiers sans participation à la fraude fiscale.

Il faut préciser que ces 10 % représentent un abattement plafonné et non pas une déduction forfaitaire pour frais. Ils ne correspondent pas à des frais professionnels, ce qui effectivement constituerait une aberration.

L’abattement fiscal est une réduction légale de la base d’imposition, c’est-à-dire de l’ensemble des revenus retenus pour calculer le montant de l’impôt. Il peut être fixe ou proportionnel. L’abattement visé à l’article 158, 5-a, al. 2 et 3, est proportionnel (10 %).

L’abattement et la déduction ne sont pas de même nature, d’un point de vue fiscal.

Cependant cet abattement est souvent considéré comme une niche fiscale que, lors de l’élaboration annuelle du Projet de loi de Finances, certains députés tentent de remettre régulièrement en cause… afin de proposer des économies budgétaires sur les retraités … ! Le Projet de Loi de Finances (PLF) et le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) sont de natures différentes, tant et si bien qu’ils sont examinés et votés séparément. Annoncer et laisser accroire que les gains réalisés par l’impôt réduiraient les déficits du régime des retraites est une aberration.

La suppression des 10% conduirait à majorer fortement le taux d’imposition à l’impôt sur le revenu des personnes retraitées et à rendre imposables des personnes retraitées qui, au préalable, ne l’étaient pas. Qui plus est, cela touche plus fortement les personnes aux pensions les plus modestes car l’abattement de 10 % actuel, est plafonné à 4 321 euros pour les revenus de 2023 imposables en 2024, ce qui correspond à un revenu de 3 600 euros mensuels par foyer fiscal ; seront particulièrement touchés les retraité·es qui seuls, ou à deux perçoivent moins de 3 600 euros par mois.

Nous vivons dans un monde où l’on déplore le dévoiement du débat public sous le flot continu des fausses nouvelles, des approximations. Nous vivons dans un pays, certes sous tension, mais dans lequel les citoyens que nous sommes, éduqués à la chose publique, soutenons la démocratie, participons aux élections, mais exigeons aussi sincérité et écoute de la part des leurs élus. Nous ne tolérons donc pas une telle manipulation de l’opinion.

L’augmentation de la CSG des personnes en retraite

Le Président du MEDEF, Patrick Martin, dans la même expression sur BFM, ajoute une couche aux menaces, il fait remarquer que le taux de CSG « plafonne à 8,3 % pour les retraités et atteint 9,2 % pour les salaires ». Il s’interroge, « Pourquoi les retraités bénéficient-ils de cet abattement ? » puis dénonce une inégalité face aux efforts fiscaux.

Le MEDEF trouve aberrant de permettre aux retraité·es un soi-disant abattement sur les revenus, mais ne trouve pas aberrant de faire cotiser les personnes en retraite au même niveau que les salarié·es pour le risque de se retrouver au chômage … En effet, dans la cotisation des salarié·es de 9,2 %, figure 1,47 % pour le risque chômage… Le Medef confirme qu’il s’exprime sur des sujets qu’il ne connait pas, notamment la fiscalité.

La contribution économique et sociale de la participation sociale des retraité·es

La participation sociale des retraité·es se distingue de celle de la population générale par le fait qu’elle ne peut plus prendre pleinement appui sur les lieux de socialisation que sont le monde du travail ou celui de la parentalité.

Cependant, par leurs activités et les services rendus, les retraité·es sont producteurs de richesse. La meilleure connaissance de la participation des seniors et la valorisation économique et sociale de leur contribution présente un intérêt en soi, mais peut également constituer un appui pour combattre certains préjugés sur la « charge nette » qu’ils représenteraient pour notre pays.

La participation sociale s’entend ainsi, dans son acception large, comme « être actif et participer à des activités civiques, ainsi qu’à des activités de loisirs et de divertissement », sans oublier les relations interpersonnelles.

Un rôle de représentation affirmé

Les mandats politiques et associatifs :

  • Présidents d’associations 48 %
  • Assemblée nationale 18,5 %
  • Sénat 41,1 %
  • Conseillers régionaux et territoriaux 28,4 %
  • Maires 61,1 %

Les effets des réformes des retraites

  • Le taux d’activité des personnes âgées de 60 à 64 ans atteindrait 61 % en 2030 et 71 % en 2070.
  • La réforme de 2023, est susceptible d’avoir une incidence sur le potentiel de seniors s’investissant socialement pour la collectivité.

État des lieux des retraites et des personnes en retraite

Combien de personnes en retraite ? Quelle évolution des pensions ? Quel âge de départ en retraite ? Quels minima sociaux ? … Ces éléments reviennent souvent dans les débats, ils sont bons à connaître.

La DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques, dépendant de l’administration centrale des ministères sociaux) publie chaque année un rapport (incontesté) permettant de connaître la situation réelle des personnes en retraite, en prenant en compte l’ensemble des régimes de retraite. Le rapport 2024 porte sur les données de 2022 : voir « Panorama 2024 : les retraités et les retraites DREES » en cliquant ici https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse-documents-de-reference/panoramas-de-la-drees/241030_Retraites_2024

En voici les données essentielles.

Les masses financières des pensions de retraite : 353 milliards d’euros, soit 13,4 % du produit intérieur brut et 41,5 % des prestations de protection sociale.

Les retraités de droit direct sont 17 millions (+0,9 % en moyenne par an depuis 2020, soit 150 000 personnes, rythme comparable à celui de 1 % par an observé entre 2010 et 2020, c’était 2,6 % entre 2005 et 2010). Leur âge médian est de 72 ans et 5 mois (73 ans et 2 mois fin 2021). Il est de 72 ans et 11 mois pour les femmes et de 71 ans et 8 mois pour les hommes. La classe d’âge comportant le plus grand nombre de bénéficiaires d’une pension de droit direct est celle des 70-74 ans (23 %, premières générations du baby-boom). Entre 2004 et 2022, la part des femmes est passée de 50,8 % à 53,1 %.

Les nouveaux retraités de droit direct sont 789 000 (+6,3 % par rapport à 2021). Après une baisse due à la réforme de 2010, on retrouve les 778 000 de moyenne par an entre 2005 et 2010.

Les effectifs de retraités de droit dérivé (réversion) sont de 4,4 millions (soit une hausse de 2 % en dix ans) dont 914 000 ne touchent que la pension de droit dérivé. Ils sont en moyenne plus âgés (79 ans et 5 mois d’âge médian) que les retraités percevant une pension de droit direct (72 ans 5 mois d’âge médian). Les femmes représentent 88 % des bénéficiaires. 83,1 % des femmes âgées de 60 ans ou plus possèdent un droit propre à la retraite (82,7 % en 2004) et 94,4 % des 67 ans ou plus (87,1 % en 2004).

La revalorisation des pensions individuelles : en euros constants (corrigés de l’inflation), le pouvoir d’achat des pensions des personnes en retraite a baissé, en moyenne par an, de 0,6 % entre 2012 et 2022, de 0,9 % entre 2017 et 2022. Depuis 2012, la pension brute moyenne a augmenté de 0,8 % car les nouveaux retraités ont des pensions supérieures aux retraités décédés. Mais la pension nette n’a « augmenté » que de 0,1 %, à cause de l’augmentation des cotisations (CASA, CSG pour certains).

En vingt-cinq ans (durée de vie moyenne à la retraite), la pension brute tous régimes d’un ancien salarié non-cadre diminue de 8,4 % en euros constants et sa pension nette diminue de 9,1 % ; pour un ancien salarié cadre, la pension baisse de 8,8 % et la pension nette de 11,1 %.

Le niveau des pensions : la pension mensuelle moyenne de droit direct s’élève à 1 626 euros bruts, soit 1 512 euros nets des prélèvements sociaux. Elle a diminué en euros constants entre 2017 et 2022, que l’on considère la pension brute (-2,6 %) ou nette (-3,2 %), Les femmes perçoivent 38 % de moins que les hommes (50 % en 2004). En tenant compte de la pension de réversion, cette différence se réduit à 26 %.

Les écarts de pensions de droit direct entre générations : la pension moyenne de droit direct augmente de 24 % entre les générations nées en 1930 et en 1953, les retraités récents ayant eu des carrières plus favorables que leurs aînés. Cette tendance s’infléchit à partir des générations nées à la fin des années 1940.

Le graphique ci-après indique les montants bruts mensuels moyens de la pension de droit direct corrigées de l’évolution de l’indice des prix à la consommation (y compris tabac). La rupture entre 2017 et 2020 est due à la Lura (liquidation unique au sein des régimes).

Le graphique montre le changement de tendance, la lente augmentation de la pension a laissé place à une baisse forte.

Les bénéficiaires d’un minimum de pension sont 37 % des retraités de droit direct fin 2020. Ce pourcentage diminue pour les nouveaux retraité·es depuis 2012. Ainsi, au régime général, une pension sur six environ (18 %) liquidée en 2021 était portée au minimum contributif contre 40 % avant 2012.

Le niveau de vie médian des retraités est légèrement supérieur à celui de l’ensemble de la population : leur pension est moins élevée que les revenus des actifs, mais ils ont plus rarement des enfants à charge. Le taux de pauvreté des retraités (10 %) est plus faible que celui de l’ensemble de la population (14,5 %). Il serait de 13,1 % sans la redistribution fiscale et sociale.

L’âge moyen de départ à la retraite s’élève à 62 ans et 8 mois pour les retraités de droit direct (63 ans et 5 mois au régime général). Il a augmenté de 2 ans et 2 mois depuis 2010, année de la réforme des retraites.

Entre les générations 1949 et 1961, la part des personnes déjà retraitées à 61 ans est passée de 75 % à 24 %.

L’âge moyen de départ à la retraite baisse au fil des générations nées entre 1926 et 1949 puis augmente de 1 an et 2 mois entre les générations nées en 1949 et en 1955. La durée moyenne passée à la retraite augmente entre les générations 1926 et 1950, puis diminue ensuite. La durée de retraite espérée pour la génération 1955 est de 24 années et 8 mois (26 années et 4 mois pour les femmes, 23 années pour les hommes), ce qui correspond quasiment au niveau de la génération 1940.

La diversité des âges de départ à la retraite : 33 % des personnes âgées de 62 ans ont liquidé un premier droit à pension au cours de l’année, et 11 % des 60 ans. Les départs anticipés ont lieu pour l’essentiel à 60 et 61 ans, dans le privé au titre de la carrière longue. Parmi la génération 1953, un départ à la retraite sur sept a eu lieu avant 60 ans, et un sur sept a eu lieu à l’âge de 60 ans (fonctionnaires et régimes spéciaux).

Les conditions de liquidation de la retraite : au sein de la génération 1953, 89 % ont liquidé leur pension de retraite au taux plein, dont 60 % au titre de la durée et 15 % au titre de de l’invalidité ou de l’inaptitude, 15 % ont eu une surcote et 11 % une décote. La part des personnes partant avec une décote augmente à partir des générations nées après la fin des années 1940, surtout chez les femmes. Un nouveau liquidant sur cinq, part de manière anticipée au titre de la carrière longue au régime général.

La situation en fin de carrière : près de sept nouveaux retraités sur dix passent directement de l’emploi à la retraite, mais quatre personnes sur dix connaissent au moins une année de non-emploi entre 50 et 67 ans et 28,3 % des plus de 60 ans ne sont ni en emploi ni en retraite.

Le cumul emploi-retraite concerne 541 000 personnes (de plus en plus de femmes), dont 25 000 sont en retraite progressive. 15 % des retraités de 67 ans (13,6 % en 2016) ont cumulé une pension avec un emploi au moins une fois depuis leur départ à la retraite.

La pension d’invalidité concerne 843 000 retraités de droit direct, dont 105 000 nouveaux bénéficiaires d’un âge moyen de 52 ans. Le montant versé s’échelonne de 600 euros à 2 020 euros. La dépense annuelle s’élève à 8,5 milliards d’euros. Ce chiffre a tendance à augmenter notamment chez les femmes (étude du HCFEA 2024).

Le minimum vieillesse, l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) et l’allocation supplémentaire du minimum vieillesse (ASV) concernent 691 210 personnes. (+ 66 690 soit +11 % en un an). Les carrières sont plus souvent incomplètes, marquées par l’invalidité ou par l’inaptitude au travail.

Les dépenses relatives à l’ASV et à l’ASPA, 3,8 milliards d’euros, augmentent en 2022 (+6,1 %, après +1,9 % en 2021). À partir de 2018, avec le plan de revalorisations exceptionnelles du minimum vieillesse pendant trois ans, les effectifs de nouveaux bénéficiaires augmentent (+19 % en 2018, +38 % en 2019, +8 % en 2020, +25 % en 2021 et +11 % en 2022).

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En grève ! Luttes féministes Vidéo

Solidaires : Grèves des femmes, grèves féministes, d’hier et d’aujourd’hui : le replay de l’émission Le Mégaphone

Broadcasted live on Twitch — Watch live at https://www.twitch.tv/syndicatsolidaires

Sur les musiques d’attente :

La lega, Le pieu, Penn Sardin chantées pas la chorale “Nos Lèvres Révoltées” (sur youtube : https://wwwyoutube.com/@noslevrerevoltees9874 )

0:10:19 : début du plateau

Pour retrouvez les sources citées par Anouk :

Pour les formations cité dans le twitch :

  • https://assises-sante-travail.ouvaton.org/
  • https://solidaires.org/se-former/catalogue-des-formations/assises-de-la-sante-et-de-la-securite-des-travailleurseuses-2025/

Pour les droits des salarié-es :

  • https://solidaires.org/connaitre-ses-droits/fiche-droits/fiche-n-7-le-droit-de-greve/
  • Notre bulletin Solidaires et Egales : https://solidaires.org/sinformer-et-agir/les-journaux-et-bulletins/solidaires-et-egales/

Les fiches outils dont parle Violette :

https://solidairesparis.org/fiches-outils

Sur les sources sur l’emploi des femmes

https://travail-emploi.gouv.fr/resultats-2024-de-lindex-egalite-professionnelle-et-de-la-representation-equilibree

https://solidaires.org/connaitre-ses-droits/solidaires-fp/les-tracts-et-publications/legalite-reelle-entre-les-femmes-et-les-hommes-cest-pour-quand-8-mars-toutes-en-greve/

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L’égalité réelle entre les femmes et les hommes, c’est pour quand ? 8 mars, toutes en grève !

Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, faisons la grève féministe !
Faisons la grève au travail :
beaucoup de métiers du soin, du lien, du commerce, du nettoyage, de la culture sont majoritairement féminisés et travaillent le samedi !
Faisons la grève dans nos foyers (
des tâches ménagères, des courses, de la consommation…): parce que sans les femmes et leur travail “reproductif” (qui permet aux siens de reprendre des forces, de s’éduquer, de gagner leur vie dans un travail dit productif) tout s’arrête!
Interrompons toute activité productive et reproductive, formelle et informelle, rétribuée et gratuite. Participons activement partout aux actions et manifestations.
Réapproprions-nous tous les espaces publics !

Dix raisons (et pas limitatives…) de faire la grève féministe le 8 mars :

  • Les inégalités salariales persistent et les inégalités au travail restent légions : temps partiels, congés parentaux essentiellement pris par les femmes, carrières moindres, métiers féminisés dévalorisés avec les salaires les plus bas…et ce n’est pas l’Index égalité qui peut changer les choses !
  • Les inégalités à la retraite s’aggravent au fil des réformes régressives… la retraite à 64 ans pénalise particulièrement les femmes.Le gouvernement veut maintenant “négocier” sur les droits familiaux et conjugaux, rappelons qu’il a déjà envisagé de mettre fin aux mesures compensatoires et aux pensions de réversion en 2023 !
  • Les discours de l’extrême droite, réactionnaires et des conservateurs gagnent du terrain : discours de haine qui pointent les étrangers comme boucs émissaires des violences faites aux femmes, retour des femmes au foyer, multiplications des attaques LGBTQI+phobes. Partout dans le monde quand l’extrême droite accède au pouvoir les femmes, les minorités de genre, les migrant·es en sont les premières cibles, à l’image de Trump aux Etats-Unis, ou de Méloni en Italie… .
  • Pour l’éducation, pour les enfants, l’Éducation à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle pour toutes et tous maintenant ! Des groupes réactionnaires stigmatisent toutes les tentatives d’éducation non sexiste et/ou à la sexualité, seule manière de combattre le patriarcat à la base
  • Pour le droit de choisir d’avoir un enfant ou pas : l’avortement est menacé de par le monde. En France l’inscription dans la constitution de l’IVG ne doit pas masquer les obstacles liés au manque de moyens du service public de la santé pour recourir à l’IVG. Et dans le même temps Macron continue de nous parler de « réarmement démographique »… Au lieu de politique nataliste au relent vichyste, le gouvernement devrait prendre à bras le corps la question des inégalités femmes/hommes, et des manques de crèches !
  • Stop aux injonctions contradictoires sur les corps des femmes ! Trop couvertes ou pas assez, trop minces, grosses, grandes, etc., c’est le contrôle permanent !
  • Au quotidien, les femmes et minorités de genre subissent les violences sexistes et sexuelles en plus des violences économiques. Nous continuons à compter nos mortes car il n’y a aucune volonté politique de lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Le procès des 51 violeurs de Gisèle Pélicot a rappelé que les violeurs sont des hommes “ordinaires”, et que la culture du viol persiste dans les différentes strates de la société. La nomination de Darmanin mis en cause pour des violences sexistes et sexuelles comme garde des sceaux est une véritable provocation…
  • Malgré la ratification par la France de la convention 190 de l’OIT sur la violence et le harcèlement au travail, il n’y a toujours pas de droits supplémentaires accordés aux femmes victimes de violences
  • Les femmes sans papiers sont confrontées à la surexploitation et aux discriminations, épuisées par les conditions de travail dans lesquelles elles exercent leurs métiers et la loi immigration et la circulaire Retailleau ont considérablement aggravé leur situation.
  • Les femmes handicapées subissent d’autant plus toutes ces violences et inégalités.
  • En solidarité avec toutes celles qui encore aujourd’hui dans le monde sont emmurées, exécutées, qui font face à des bombardements massifs, au génocide, à l’exode, sont victimes de viols de guerre, peinent à nourrir leur famille et elles-mêmes, de toutes celles qui se défendent farouchement pour recouvrer ou obtenir leur liberté et leurs droits, qui sont confrontées aux conflits armés, aux régimes fascisants, réactionnaires, théocratiques et colonialistes.

Solidaires revendique !

  • Une augmentation immédiate des salaires privés et dans le public et particulièrement la revalorisation dans tous les métiers féminisés : éducation, santé, soins, commerce, nettoyage, etc., des moyens et des sanctions réelles pour les entreprises et administrations qui ne réduisent pas ces inégalités !
  • Un partage du congé parental mais qui soit mieux rémunéré et d’une durée suffisante plutôt qu’un congé de naissance !
  • La suppression des dernières réformes des retraites, particulièrement régressives pour les femmes et un retour à la retraite à 60 ans et 37,5 annuités.
  • Le droit à disposer de nos corps et de faire des enfants ou pas !
  • de vrais moyens pour accéder à l’IVG sur l’ensemble du territoire et sans culpabilisation des personnes qui avortent.
  • Un vrai service public de la petite enfance et de prises en charge de la dépendance !
  • Le droit d’être libres de nos choix vestimentaires, de nos corps, à vivre nos identités de genre et nos sexualités
  • 3 milliards pour se donner les moyens d’une vraie lutte contre les harcèlements sexuels, les féminicides, et toutes les autres violences faites aux femmes au travail et partout et la mise en place d’une loi-cadre intégrale !
  • L’abrogation de la loi immigration et de la circulaire Retailleau !
  • D’intégrer le prisme du genre, comme celui du handicap à toutes les politiques publiques.
  • De nouveaux droits : d’avoir des traitements et une recherche médicale propre aux femmes, des droits nouveaux en termes de congés hormonaux.
  • Une éducation non sexiste et qui pointe les discriminations de toute nature !

Pour Solidaires, seule la grève féministe peut construire et amplifier le rapport de force indispensable pour changer de cap ! Pour le droit des femmes et l’égalité !

l’indemnisation du congé maladie, c’est toujours non.

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Communiqué CGT FSP St Brieuc suite à l’attaque de néonazis à Paris
preview C’est avec stupeur que nous avons appris l’attaque en plein jour par des nazi de camarades à Paris le soir du 16 février. En effet une vingtaine d’individus cagoulés scandant « Paris est nazi et Lyon estnazi aussi » ont attaqué la projection du film Z de Costa-Gavras. Un militant de la CGT a été… afficher en ligne.
ARTICLE VISA – COORDINATION RURALE : SOUS LES BONNETS JAUNES, DES IDEÉS BRUNES
preview Lors des élections aux chambres d’agriculture de janvier 2025, la Coordination rurale a fortement progressé, au dé- triment de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles FNSEA le syndicat hégémonique et de sa « pouponnière » le syndicat des Jeunes Agriculteurs. En 2019, elle obtenait 21,54 % des suffrages. À l’issue de ces élections, la… afficher en ligne.
Hommage à Ibrahim Ali, tué il y a 30ans par des colleurs d’affiches du Front National
preview Nous n’avons pas la mémoire courte : il y a 30 ans exactement, le 21 février 1995, Ibrahim Ali était tué par des colleurs d’affiches du FN à Marseille, en pleine campagne présidentielle et municipale.  Ce jeune homme de 17 ans d’origine comorienne sortait de répétition avec son groupe de rap, et courait avec ses amis… afficher en ligne.
Pour une paix juste et durable ! Solidarité avec la résistance des travailleuses et travailleurs d’Ukraine !
preview Trois longues années de guerre et de destructions à moins de 1200 km de Paris Depuis trois ans, l’intolérable agression de Poutine contre l’Ukraine sème la mort, la désolation et la destruction. Plus de 10 millions d’ukrainiennes et ukrainiens, un quart de la population, se trouvent sur les chemins de l’exil dont un tiers de… afficher en ligne.
ATTAQUE FASCISTE CONTRE YOUNG STRUGGLE À PARIS – LA SOLIDARITÉ, L’UNITÉ ET LA LUTTE !
preview Suite à une attaque à main armée de fascistes, contre l’organisation Young Struggle, dans le 10e arrondissement de Paris, un rassemblement est appelé à Paris devant la Gare de l’Est, le 17 février à 18h CGT : La CGT dénonce l’attaque de l’extrême droite contre des militant·es à Paris Dimanche soir, alors que l’association Young… afficher en ligne.
VISA AU CONGRÈS DE LA FSU à RENNES 
preview La lutte contre l’extrême droite et ses idées a été au centre du congrès fédéral de la FSU à Rennes du 3 au 7 février 2025, avec un mot d’ordre « faire du syndicat un outil de lutte contre l’extrême droite ». L’apport de VISA a été largement souligné durant le congrès. Un Zoom « Extrême-droite : rien… afficher en ligne.
SUD ÉDUCATION : De Le Pen à Meloni l’extrême droite est un danger pour l’école publique
preview Avec l’extrême droite au pouvoir, où en est l’éducation en Hongrie et en Italie ? Programmes : nationalisme, rechristianisation et privatisation Dans ces 2 pays, des auteurs et autrices nationalistes sont ajoutés aux programmes tandis que des auteurs et autrices progressistes contemporain·es sont censuré·es et leurs œuvres retiré·es. L’histoire ne cesse d’être revisitée dans un… afficher en ligne.
8 mars 2025 : Grève féministe !
preview Avec les femmes du monde entier, pour les droits des femmes, toutes en grève féministe et en manifestations ! Stop à l’extrême droite, à la droite réactionnaire, au gouvernement et à sa politique libérale et autoritaire ! Le 8 mars, journée internationale de mobilisation pour les droits des femmes, nous appelons à la grève du… afficher en ligne.
Les syndicats de journalistes dénoncent l’attrait du patron d’Ebra pour l’extrême droite
preview SNJ : Le patron du groupe de presse Ebra « like » l’extrême-droite Un petit coup de pouce à un ardent défenseur de l’extrême droite ? En “likant” le post de “Renouveau Patriote” sur Linkedin, le PDG du groupe EBRA, Philippe Carli, semble afficher une certaine accointance avec celui qui administre ce compte.  Un certain… afficher en ligne.
Manifestation pour une Bretagne ouverte et solidaire, contre l’extrême-droite, pour la justice sociale
preview Dim 2 mars – 14h30 – Parvis du lycée Dupuy De Lôme – Lorient L’extrême-droite Lorientaise agit en toute impunité ! Plusieurs évènements violents ont eu lieu depuis 2022 : -Agression de syndicalistes avec arme à feu en marge d’une manifestation. -Menace de mort avec arme à feu sur un syndicat étudiant. -Tentative d’attaque aux… afficher en ligne.
Communiqué Unitaire : La solidarité est une valeur de la République
preview Le bulletin identitaire « Frontières » menace et attaque les associations, avocats et syndicats intervenant en soutien aux personnes étrangères. Ce n’est pas la première fois que l’extrême droite cible plus ou moins ouvertement des personnalités issues du monde associatif, judiciaire ou syndical. Déshumanisant les personnes aidées, ce magazine assimile l’action en faveur de l’accès au droit… afficher en ligne.
SUD Éducation 14 et Solidaires Étudiant-e-s Caen – Salut nazi à l’Université de Caen Normandie : L’extrême droite, hors de nos campus ! 
preview Mardi 11 février, alors qu’une mobilisation étudiante est en cours contre la casse du service public de l’enseignement supérieur à Caen (mais aussi dans d’autres universités), un étudiant proche du syndicat d’extrême droite UNI a fièrement effectué un salut nazi face aux manifestant·es dans le bâtiment D du campus 1. Nous apprenons (à nouveau) par… afficher en ligne.
La France face au pouvoir illibéral de Viktor Orban : nous exigeons la libération de Gino.
Rexhino “Gino” Abajaz est incarcéré depuis novembre 2024 à la prison de Fresnes, en attente de sa potentielle extradition vers la Hongrie. Il fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen émis par les autorités hongroises : elles l’accusent d’avoir agressé des militants néo-nazis en marge d’une manifestation antifasciste à Budapest, en février 2023. La justice française… afficher en ligne.
Interorga 57 : Honte sur celles et ceux qui sont à l’origine de ces pratiques. L’école est et doit rester un sanctuaire.
Une HONTE ! Interpellation d’une élève dans un établissement scolaire de Moselle ! « Mercredi 22 janvier 2025 à 11h00, des gendarmes en service ont pénétré l’enceinte du collège Paul Verlaine de Maizières-lès-Metz pour interpeller une élève de troisième, scolarisée au sein de l’établissement. L’élève assistait à 9h00 à son cours de français lorsque la… afficher en ligne.
VISA 81 : Bardella n’est pas le bienvenu dans le Tarn
preview La venue de Jordan Bardella, leader du RN, est annoncée dans le Tarn à Castres, le samedi 15 février pour une séance de dédicace de son autobiographie Ce que je cherche. Nos organisations – CGT, FSU, Solidaires, réunies au sein de VISA 81 – expriment leur dégoût de voir cet homme politique aux idées scandaleuses… afficher en ligne.
Collectif de Lutte Contre les Extrêmes-Droites du Puy-de-Dôme : Extrêmes droites = danger RÉAGISSONS
preview Depuis quelques années, aussi bien en France que dans le reste du monde, la « vision du monde » des extrêmes droites infuse dans la société, et elles sont partout de plus en plus proches du pouvoir. Ceux et celles qui défendent des idées fascistes ou nazies ne se cachent même plus pour les exprimer.… afficher en ligne.
SNPES-PJJ/FSU – Loi Attal : majorité gouvernementale signée avec l’extrême droite !
preview À l’appel du SNPES-PJJ/FSU et de la CFDT/Interco, des personnels de la PJJ étaient présent.es hier devant l’Assemblée nationale. Des militant.es du SNPES-PJJ/FSU ont également pu assister, dans l’hémicycle, à une partie des débats sur la PPL Attal. Les rassemblements devant plusieurs tribunaux judiciaires en région ont aussi permis de démontrer que les résistances au… afficher en ligne.
Projection Béziers L’envers du décor à Foix
preview Samedi 8 février 2025 15h à l’Estive de Foixprojection / débat en présence du réalisateur afficher en ligne.
VISA 22 : Non, le RN n’est pas un parti politique comme un autre
preview AESH en lumières, association qui « a pour but de soutenir les principaux acteurs de l’école inclusive » a publié le 25 janvier une photographie sur son compte facebook de deux personnes de l’association avec la députée et vice-présidente du RN Hélène Laporte. Le lendemain, l’association le justifie dans un nouveau post sans remettre en… afficher en ligne.
Solidaires – Nouvelle circulaire Retailleau : Un pas de plus dans la guerre contre les migrant-es ! !
preview Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, multiplie depuis des mois les déclarations visant à supprimer les possibilités d’accueil et de régularisation des personnes migrantes. Sur fond de racisme décomplexé inspiré par l’extrême droite, le ministre passe aujourd’hui de la parole aux actes. Il vient de publier une circulaire qui abroge la circulaire Valls de 2012,… afficher en ligne.
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antifascisme Contre la transphobie ! Internationalisme

Tribune : La France doit protéger les personnes trans menacées aux Etats-Unis

Tribune publiée dans Libération le 16 février 2023 : https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/la-france-doit-proteger-les-personnes-trans-menacees-aux-etats-unis-20250216_FP6VOFYFPFAWZKOKVJGU3OJRRQ/?redirected=1
Un collectif d’organisations demande aux autorités françaises de réagir face à l’offensive de l’administration états-unienne envers les personnes LGBT +. Trois mesures sont réalisables immédiatement pour leur venir en aide au plus vite.

Les associations LGBTI + françaises sont d’ores et déjà contactées par des personnes trans résidentes des Etats-Unis, craignant pour leur vie et leur sécurité, qui se demandent si elles pourront faire reconnaître leurs craintes réelles de persécution et obtenir l’asile ailleurs.

Ce droit doit leur être reconnu.

Depuis la prise de pouvoir de Donald Trump le lundi 20 janvier 2025, les personnes trans et la communauté LGBTI + états-unienne dans son ensemble craignent pour leur sécurité dans un contexte de libération de la parole transphobe et de restriction de leurs droits. Dès son investiture, le président entrant a ainsi affirmé que les Etats-Unis ne reconnaîtraient plus que «deux sexes, masculin et féminin1» et a annoncé sa volonté de mettre fin à ce qu’il qualifie de «délire transgenre». Parmi les premières mesures figurent la suppression de la mention de genre «X» sur les passeports, ainsi que la fin des changements d’état civil.

Plusieurs personnes trans états-uniennes rapportent ainsi des refus de renouvellement de passeport, des retours en arrière annoncés sur un changement d’état civil déjà effectué2 et même la confiscation de leurs documents par les autorités américaines3. Cela les expose aux discriminations, aux harcèlements et violences lors de contrôles d’identité ou de démarches administratives du quotidien et restreint leur liberté de circulation, allant jusqu’à faire craindre l’impossibilité de quitter le pays. Etant donné la nature xénophobe des mesures annoncées, nous sommes également préoccupé·es par la situation des personnes migrantes et exilées aux Etats-Unis.

Des femmes trans détenues transférées vers des prisons pour hommes

Les décrets présidentiels des 20 et 28 janvier s’attaquent en outre aux droits des femmes trans détenues, exigeant qu’elles soient transférées vers des prisons pour hommes et les exposant à des violences sexuelles et à des traitements inhumains et dégradants. D’autres mesures visent à restreindre drastiquement les droits des mineur·es trans, à l’école, dans les activités sportives et en matière d’accès aux soins de transition4. Cela ouvre la voie à des interdictions plus larges, visant également les adultes.

Enfin, la possibilité pour les personnes trans de servir dans l’armée américaine est balayée, ce qui marque le début d’attaques contre la présence de personnes trans dans la vie publique, qui ne feront que s’intensifier.

Suspension du financement du Plan d’urgence américain pour la lutte contre le sida

Dans le même temps, la sortie des Etats-Unis de l’OMS, la suspension du financement du Plan d’urgence américain pour la lutte contre le sida (Pepfar)5, des directives aux Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) obstruant la recherche relative au genre ou à l’orientation sexuelle, ainsi que la suppression de politiques de diversité, d’équité et d’inclusion font craindre une hausse des discriminations à l’emploi et une mise au pas idéologique de la science et de la médecine, avec un impact démesuré sur l’accès aux soins des plus vulnérables, notamment les personnes trans et migrantes.

Des associations américaines de défense des droits humains, comme Lambda Legal, le Transgender Law Center et l’ACLU, ont conclu que, si le décret présidentiel en question ne change pas en lui-même la loi, il est de mauvais augure pour l’avenir et annonce la politique qui sera menée par cette administration6.

Vers une hausse des actes LGBTphobes

Si certaines mesures pourront être cassées par les tribunaux et que leur application reste incertaine, nous, associations de défense des droits des personnes trans et LGBTI +, voyons que l’histoire se répète encore. La prise de pouvoir de partis et de personnalités politiques ayant fait campagne contre les droits des personnes LGBTI + a toujours mené non seulement à des attaques législatives contre leurs droits, mais aussi à la montée d’un sentiment d’impunité parmi leurs partisans, et donc à la hausse des actes LGBTphobes, comme ce fut le cas dans le Brésil de Bolsonaro7 ou plus récemment dans l’Argentine de Javier Milei8. La ligne d’écoute Trans Lifeline fait le même constat, face à l’accroissement dramatique du nombre d’appels à l’aide. Selon le responsable de la plateforme, l’arrivée au pouvoir des trumpistes pourrait entraîner «de nouvelles formes de violence anti-trans», car «les auteurs de ces actes de violence ou de haine envers les personnes trans ne seront pas tenus responsables9».

Les autorités françaises, et plus particulièrement les instances françaises de l’asile et des migrations, ainsi que les acteurs français du droit et de la diplomatie internationale, doivent tenir compte de cette brusque dégradation de la situation des personnes LGBT + américaines.

Nous demandons plus particulièrement que :

  • soit confortée la reconnaissance, au sens de la convention de Genève, du groupe social des personnes LGBT + aux Etats-Unis pour permettre aux personnes LGBT + états-uniennes de demander l’asile en France ;
  • soient informées de la situation les personnes qui instruisent les demandes d’asile (officier·e·s de protection, président·e·s et juges assesseur·e·s à Montreuil et dans les chambres territoriales) ;
  • soient facilités le voyage et le franchissement des frontières de personnes trans états-uniennes, même détentrices d’un passeport expiré ou sans document de voyage, au vu des difficultés actuelles d’obtention ou de renouvellement de ces documents.

La liste des signataires :

Organisations rédactrices, premier.ère.s signataires :

ARDHIS
ACCEPTESS-T
ESPACE SANTE TRANS
FLIRT-FRONT TRANSFEM
OUTRANS

Autres signataires confirmés :

ARCOLAN
Association Française des Avocats LGBT+
Centre LGBTQI+ Paris Ile de France
Centre LGBTI du Poitou
Centre LGBTQIA+ Marseille
Centre LGBT+66
Children of India
Collectif Confederal Travailleurs Migrants – CGT
COULEUR
CRID
Douce Trans
Fédération LGBTI+
Fier.e.s et queer
Flash Our True Colors
Fondation Copernic
Fondation Le Refuge
Friction Magazine
Front d’Habitat Lesbien
GAGL45, centre LGBT+ d’Orléans
GATE
HES LGBTI+
La Bulle – Maison des solidarités LGBTI+
LDH (Ligue des droits de l’Homme)
Les Inverti.e.s
Le Planning Familial
MADERA
Melting Point LGBT +
Mouvement contre le racisme et pour l’Amitié entre les Peuples – Comité du 66
Nos Couleurs – Centre LGBT
NOSIG – Centre LGBTQIA+ de Nantes
Observatoire LGBTI+
Organisation de Solidarité Trans – OST
Quazar, Centre LGBTI+ d’Angers et du Maine-et-Loire
QUEER’AMU
Q.U.E.E.R. Auvergne
Queer Pantin
R.E.S.F 66
SHAMS France
SIDACTION
T-Time
Union syndicale Solidaires


(1) «Donald Trump s’en prend aux politiques en faveur des personnes transgenres», le Monde, 21 janvier 2025

(2) «This trans influencer received a passport with the wrong gender after Trump’s executive order» [«cette influenceuse trans a reçu un passeport avec le mauvais marqueur de genre après le décret présidentiel de Trump»), CNN, 30 janvier 2025.

(3) Trans people flood Pelosi’s office with passport issues as Trump order causes travel chaos («les personnes trans inondent le bureau de Pelosi avec des problèmes de passeport dans un contexte de chaos provoqué par le décret de Trump»), San Francisco Standard, 31 janvier 2025.

(4) Etats-Unis : des familles de mineurs trans et des médecins intentent une action en justice contre le décret de Trump interdisant les aides aux soins d’affirmation de genre, le Monde, 4 février 2025.

(5) IAS statement : «Pepfar freeze threatens millions of lives», International AIDS Society and IAS (communiqué : «Le gel du Pepfar menace des millions de vies»), IAS, 25 janvier 2025.

(6) What to know about President Donald Trump’s order targeting the rights of transgender people («que savoir à propos du décret présidentiel de Donald Trump s’attaquant aux droits des personnes transgenres»), Associated Press, 23 janvier 2025.

(7) «Dans le Brésil de Bolsonaro, le martyre des transgenres», le Monde, 8 février 2021.

(8) «En Argentine, trois lesbiennes tuées après un incendie criminel», le Figaro, 12 mai 2024.

(9) «Je sais que je vais perdre des droits» : après la victoire de Donald Trump, la communauté trans «a très peur» pour son avenir aux Etats-Unis, France Info, 9 novembre 2024.

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Antihiérarchie Conditions de travail Éducation

Contre les hiérarchies toxiques, tu n’es pas seul·e !

Reconnaître

• Tu es convoqué·e par ta hiérarchie sans en connaître le motif ?
• Tes projets sont régulièrement refusés ?
• Ton travail et tes interventions sont discréditées ?
• Ta hiérarchie te confie des tâches, pour te les retirer quelques jours après et les confier à d’autres, sans raison ?
• Tu n’es pas soutenu·e face aux parents d’élèves ?
• Ta hiérarchie te menace d’un rapport ? D’une inspec-tion ?
• Ta hiérarchie retient des informations importantes ou tient des discours différents selon ses interlocuteurs ?
• Tu ressens des pressions et des attaques sur ta liberté pédagogique (comme des projets imposés) ?
• Tu t’es fait·e alpaguer par ta hiérarchie dans une salle, dans un couloir, au CDI, alors que tu étais seul·e ?
• Ta hiérarchie te fait des remarques désobligeantes devant les élèves ou les familles ?
• Cela va jusqu’au harcèlement moral ou sexuel ?
• Bref, tu te sens dépassé·e ? Humilié·e ?

Rien de cela n’est normal et il existe des moyens de se défendre, collectivement, contre ces directions toxiques !

Agir

• Demander systématiquement, par écrit, à être accompagné·e aux convocations hiérarchiques, par une collègue, syndiqué·e ou non syndiqué·e. Ne pas s’y rendre en cas de refus. Un·e professeur·e peut accompagner un·e AED et vice versa.
L’accompagnement n’est cependant pas possible aux entretiens de carrière ou d’évaluation professionnelle.
• Si un entretien a priori ordinaire se transforme en entretien disciplinaire, ne pas hésiter à y mettre fin en disant qu’il faudra convenir d’un autre rdv, avec accompagnement syndical.
• Demander systématiquement des traces écrites des entretiens, des refus, des reproches, des ordres. Sinon, rédiger soi-même un compte-rendu et l’envoyer suite à l’entretien.
• Se renseigner sur ses droits auprès de camarades syndiqué·es ou grâce aux ressources disponibles en ligne.
• Libérer la parole entre collègues lors d’Heures mensuelles d’informations (2nd degré) ou de Réunion d’informations syndicale (1er degré).
• Prendre la parole collectivement lors de conseils des maîtres·ses, conseils de cycle, conseils d’administration ou conseils pédagogiques.
• Remplir une fiche SST (Santé et sécurité au travail) présente dans tous les établissements ou en ligne, en veillant à insister sur les causes organisationnelles du problème pour ne pas tomber dans le piège du « c’est juste un problème relationnel ». La fiche peut être remplie de manière anonyme.
• Dans le cas d’un arrêt de travail consécutif à ces événements, demander sa requalification en accident de service : parce que sortir d’un bureau en pleurs, c’est un accident de service !

* Nous rappelons que les directrices et directeurs d’école ne sont pas et ne doivent pas agir en supérieur·es hiérarchiques !

Pour toutes ces démarches n’hésitez pas à nous contacter

sudeducation78@ouvaton.org
07 52 08 85 03 (Trappes – Versailles)
06 71 48 60 88 (Mantes – Thoiry)
06 01 77 93 49 (Les Mureaux – St Germain)
07 44 44 82 61 (Les agent-es)

Le tract à télécharger en pdf

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Luttes féministes

Vendredi 7 mars – Soirée-débat avec le film « Mme HOFFMANN » aux Mureaux

  • Vendredi 7 mars de 20h00 à 23h00
  • Où ? Cinéma Frédéric DARD 56, Boulevard Victor Hugo 78130 Les Mureaux

Depuis plusieurs année Attac 78 Nord et Solidaires 78 se retrouvent pour un ciné-débat autour du 8 mars au cinéma des Mureaux.

8 Mars : La journée internationale pour les droits des femmes ne peut durer qu’un seul jour. 

Attac 78N et Solidaires78 vous invitent le vendredi 7 Mars à une soirée-débat au cinéma Frédéric Dard des Mureaux  autour du film « Mme Hofmann » :  un beau portrait de femme qui parle à toutes et tous .

Depuis quarante ans, Sylvie Hofmann est cadre infirmière à l’hôpital Nord de Marseille. Elle partage sa vie entre ses patients et les siens. 

Passionnée par son métier, elle sait néanmoins que l’heure de la retraite est proche : elle doit se réinventer.

Documentariste confirmé (Adolescentes, Petite Fille…), Sébastien Lifshitz a su construire une œuvre où le voyeurisme est soigneusement évité. Sa caméra s’oublie derrière les personnes qu’il filme et pour lesquelles il garde beaucoup de tendresse, qui en ces temps, peut faire du bien.

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Télécom

Communiqué de presse SUD PTT L’ACCORD GEPP D’ORANGE, UNE VIOLENTE SAIGNEE AFFIRMEE

Après pas moins de 24 386 emplois supprimés en 3 ans, chez Orange SA,maison-mère, la saignée dans ses effectifs se poursuit. Après des mois de négociations à huis clos, l’accord GEPP, signé, le 10 février dernier, entre la direction et les trois syndicats représentatifs (CFDT F3C, CFE CGC Orange et CGT Fapt), n’est autre qu’un permis de destruction massive d’emplois, un plan social boursier, pour combler l’appétit de parasites, tels que BlackRock et autres fonds de pension américains. Les trois quarts des emplois ne seront pas remplacés.

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