Il s’agit du nombre effrayant d’enfants à la rue à la veille de la rentrée scolaire. Le nombre d’enfant sans solutions d’hébergement est en constante augmentation selon l’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité puisqu’entre 2020 et 2024, la progression est de 120 % ! Le système d’hébergement est quant à lui tellement saturé qu’un système de tri s’est mis en place et que les personnes les plus vulnérables, telles que les femmes enceintes ou les jeunes enfants, ne peuvent plus en bénéficier dans certains territoires.
Il s’agit là du reflet des politiques antisociales des gouvernements Macron qui se sont succédé depuis 2017. La dissolution de l’Assemblée nationale n’arrange rien puisque cela a mis un coup d’arrêt au projet de loi sur les logements sociaux.
À ces chiffres terribles, il ne faut pas oublier qu’en 2019, Macron annonçait la suppression de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES) quelques jours seulement après la journée internationale de la pauvreté du 17 octobre. Cela dans le but d’invisibiliser la misère grandissante en France.
En 2023, la loi Kasbarian dite “loi antisquatte” va avoir comme effet de remettre à la rue des familles qui occupaient des logements vides. Cela ne fera qu’accroître le nombre d’enfants exposés aux aléas climatiques puisque sans toit.
Macron est également l’auteur de plusieurs réformes de l’assurance chômage, réduisant ainsi les règles d’indemnisations des travailleurs et travailleuses licencié·es. Le chômage ne va pas dans les poches de profiteurs comme cela est trop souvent dit, mais dans celles de ceux et celles qui ont cotisé pour en bénéficier. L’allocation chômage est un dû, pas une aumône.
Macron, c’est aussi la réforme du RSA puisqu’il faut maintenant travailler 15 heures par semaine pour bénéficier de 635,70 € mensuels pour une personne seule. Cela stigmatise les plus précaires et leur colle une étiquette de fainéant·es. Mais si l’on peut les faire travailler quelques heures, c’est qu’il y a du travail. Alors pourquoi ne pas leur fournir un véritable emploi ?
Nous n’oublions pas la réforme des retraites qui a un retentissement pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs. En reculant l’âge de départ à la retraite, beaucoup ne pourront bénéficier de la retraite, certain·e·s mourront en étant toujours actif.
En 2022, les allégements de cotisations sociales des employeurs du régime général représentent 73,6 milliards d’euros, en hausse de 13,1 % sur un an sous l’effet de la dynamique des bas salaires (source Ursaff). Avec près de 160 milliards d’euros versés en 2019, les subventions aux entreprises sont devenues le premier poste de dépenses de l’État (source Statista). Ce sont des choix de société qui sont fait en faveur des plus favorisé·es, ami·es de Macron.
L’Union syndicale Solidaires 78 continuera à dénoncer et à combattre toutes les lois antisociales, que ce soit dans les entreprises ou dans la rue.