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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Luttes féministes

Comment en finir avec les inégalités salariales femmes-hommes ?

Article paru dans l’Humanité le 30 octobre 2022 – Interview de Murielle Guilbert, co-déléguée de l’Union Syndicale Solidaires

L’Union syndicale Solidaires porte depuis longtemps la revendication de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Dans cette période de lutte sur les salaires, c’est une revendication de justice sociale à part entière, au même titre que la revalorisation du SMIC à 1700 euros nets, ou que la réduction des écarts de salaires de 1 à 5.

Malgré de nombreuses lois dans le privé (depuis 1972), et des protocoles égalité dans la fonction publique (depuis 2013), ces inégalités ne régressent que très lentement, et restent un effet visible notoire du système patriarcal dans le monde du travail.

Selon les derniers éléments de l’INSEE (Mars 2022), les femmes sont payées en moyenne, tous postes confondus, 26% de moins que les hommes dans le privé et 17 % de moins dans la fonction publique. En « équivalent temps plein » (en enlevant les écarts issus du temps partiel) les femmes gagnent 17 % de moins dans le privé et 14 % de moins que les hommes dans la fonction publique.

Pour Solidaires, il est urgent d’agir sur l’ensemble des types d’inégalités salariales et leurs causes :

  • Il y a les inégalités existantes pour un travail à niveau égal : c’est en quelque sorte la face visible de l’iceberg. Pour Solidaires, malgré la démarche contraignante affichée, l’Index (outil de mesure des inégalités depuis 2018) a le grand défaut de ne pas prendre en compte des facteurs centraux dans les inégalités salariales : l’ impact réel des maternités, des congés parentaux, du temps partiel imposé ou « choisi »(mais largement pris par les femmes), les choix stéréotypés dans l’attribution des postes à rémunération élevées, la sous reconnaissance salariale dans les métiers dits « féminisés », le plafond de verre. C’est pourquoi Solidaires exige notamment des mesures concrètes de rattrapage quant à l’évolution de carrière, de postes, entre les femmes et les hommes, une continuité des augmentations salariales pendant la période de maternité ou d’adoption, et de congé parental ainsi que la rémunération complète de ces congés.
  • Par ailleurs, 45 % des femmes travaillent dans des secteurs où les salaires sont relativement faibles : le secteur public, l’enseignement, les soins, l’aide à domicile et l’action sociale. Tandis qu’on a vu l’importance des « métiers de première nécessité » très féminisés avec le Covid, les revalorisations salariales n’ont été que faibles. Il est plus qu’urgent que côté privé, comme public de véritables assises de la revalorisation des métiers féminisés voient le jour !

Pour l’Union syndicale Solidaires, combattre les inégalités salariales femmes-hommes, suppose de s’en donner les moyens, avec un budget consacré, et des contraintes/sanctions qui ne soient pas symboliques ou uniquement ciblées sur les catégories supérieures. Ce gouvernement en est loin, comme les précédents. Il s’agit maintenant d’accélérer ce combat contre cette injustice fondamentale.

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Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes féministes

Communiqué Solidaires – Solidarité avec les femmes d’Iran

Le 13 septembre, Masha Jina AMINI, âgée de 22 ans, originaire de la région du Kurdistan (nord-ouest du pays), a été arrêtée par la police des mœurs pour « port de vêtements inappropriés ». Elle est morte trois jours plus tard en détention, après être tombée dans le coma. Après sa mort tragique, la foule s’est rassemblée devant l’hôpital où elle est décédée. Les forces de sécurité ont battu et arrêté un nombre important de femmes et d’hommes et ont rapidement transféré le corps de Masha Jina à Saquez, sa ville natale.

Malgré la pression exercée par les autorités pour que Masha Jina soit enterrée immédiatement, ses funérailles ont eu lieu samedi 17 matin, avec une présence massive de la population de Saquez, en deuil, et en colère. Ils ont scandé des slogans contre la République islamique, le hijab obligatoire et l’oppression systématique des femmes en Iran. L’épitaphe sur la pierre tombale de Masha Jiina se lit en kurde : « Bien-aimée Jina, tu ne mourras pas ; ton nom sera un symbole ».

Ce drame suscite une vague de colère à travers l’Iran, ce qui se traduit par des manifestations partout dans le pays. Des slogans hostiles au régime théocratique sont scandés, tels que « mort au dictateur », « mort à la République islamique » !

En soutien, une foule de femmes ont manifesté tête découverte, d’autres ont également décidé de couper leurs cheveux. Sur les réseaux sociaux aussi, la colère gronde. Sur Twitter, le hashtag #Mahsa_Amini en persan arrivait en tête dimanche 18, avec près de 1,5 million de tweets. Dans la capitale, des étudiant·es ont lancé des mouvements de protestation dans plusieurs universités, dont celles de Téhéran et de Shahid Beheshti. Ils/elles scandent des slogans comme “Mort à la dictature, celle du Guide comme celle du Chah”.

Le Syndicat VAHED des travailleurs des autobus de Téhéran et de sa banlieue condamne fermement ce crime. Il exige des poursuites, un procès public et la punition de tous les responsables du meurtre de Mahsa Amini. Lundi 19 à Saqqez (Kurdistan), la ville natale de Mahsa Jina AMINI, les partis politiques kurdes ont appelé à la grève générale.

Ces mouvements de contestation ont été violemment réprimés par les forces de sécurité, cinq personnes auraient été tuées.

L’application de la charia est régulièrement contestée dans le pays et le décès de Mahsa Jina AMINI réveille les critiques envers la police des mœurs (chargée notamment de faire respecter le port obligatoire du foulard en public), et ses interventions violentes.

L’Union syndicale Solidaires affirme sa solidarité avec les femmes iraniennes et soutient leurs revendications dont :

– Le droit essentiel des femmes à disposer de leurs corps ;
– L’abrogation de l’obligation de porter le voile.
Le régime iranien doit respecter les Conventions internationales qu’il a ratifiées, dont celles sur la liberté de manifestation.
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Actu Solidaires 78 Automobile Histoire Histoire locale Idées, débats, cultures Luttes féministes

Une féministe révolutionnaire à l’usine

Ce samedi 1er octobre, Fabienne Lauret et Philippe Guillaume sont venu·es, à la librairie La Nouvelle Réserve de Limay, présenter le roman graphique Une féministe révolutionnaire à l’atelier, l’envers de Renault Flins(La Boite à bulles).

Une rencontre passionnante qui a débuté par un rappel des liens entre la librairie La Réserve (l’ancêtre de la Nouvelle réserve) et l’établissement en usine de militant·es révolutionnaires dans les années 70. Puis ce fut une présentation de la genèse de l’ouvrage, un projet qui a vu le jour ici, dans le Mantois.

Dans la continuité du livre de Fabienne, L’Envers de Flins, cette BD en est à la fois et une synthèse et un prolongement avec l’évocation de nouveaux aspects des engagements de notre camarade.

Un livre à se procurer d’urgence !




Extrait de la préface de Ludivine Bantigny

Revue de presse…

Une belle BD sociale avec Une féministe révolutionnaire à l’atelier : L’envers de Renault Flins aux éditions La Boîte à Bulles, sortie le 14 septembre 2022

Par Stanislas Claude – 3 septembre 2022

L’auteur Philippe Guillaume raconte avec Fabienne Lauret une histoire d’hommes et de femmes au coeur de la France industrielle. La jeune Fabienne a débuté en 1972 son travail à l’usine Renault de Flins, haut lieu du syndicalisme et des luttes pour protéger les droits des ouvriers. La lutte a aussi concerné les droits des travailleurs immigrés et des femmes alors que les élections ne donnaient jamais les forces de gauche en tête des élections, jusqu’en 1981 et l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir. Le trait et les bulles sont hyper dynamiques pour raconter l’histoire de la lutte des ouvriers au XXe siècle, une passionnante histoire.

La lutte des classes par le menu

L’envie de défendre ses camarades a très tôt animé Fabienne Lauret. Les 144 pages de la BD livrent un récit vibrant d’une vie passée à défendre les camarades et à se confronter à toutes les luttes du quotidien. Face aux tentatives de déstabilisations du partenariat, aux réflexes souvent machistes des ouvriers et aux difficultés de la vie, la syndicaliste CFDT fait face, apportant son soutien à ceux qui en ont besoin. L’histoire est vibrante d’implication, jamais démentie malgré les coups du sort personnels et la dureté des journées de travail dans les usines. Les dessins d‘Elena Vieillard sont à mi-chemin entre la BD belge et le manga, donnant une énergie considérable aux récits et aux dialogues.

Les 144 pages se lisent sans effort, pour une plongée sans fard dans le quotidien de la classe ouvrière tout le long du XXe siècle. Un très beau moment de lecture.

Synopsis:

Comme d’autres « établis » – démarche amorcée à la suite de mai 1968 et visant à faire entrer des militants révolutionnaires dans les usines – Fabienne Lauret se fait embaucher à l’usine Renault-Flins, dans les Yvelines, le 3 mai 1972.

Son engagement pour la cause ouvrière, à l’instar de nombreux établis, deviendra très vite la trajectoire de toute une vie. Elle passera ainsi plus de trente-six ans à l’atelier de couture et au comité d’entreprise de l’usine.

Dans cette BD coscénarisée par Philippe Guillaume, Fabienne Lauret retrace une vie de luttes syndicales et féministes, de l’obtention du samedi comme jour de congé au droit à des conditions de travail et salaires décents. Véritable journal d’usine des années 1970 à 1990, ce témoignage raconte la condition ouvrière et les discriminations sexistes qui révoltaient Fabienne, sans oublier le racisme omniprésent envers les nombreux immigrés qui occupaient les postes les plus pénibles.

Un témoignage tout à la fois personnel, intime, sociologique et historique, à l’heure où la menace d’une fermeture plane sur Renault Flins…

Préface de l’historienne Ludivine Bantigny. »

Auteur: Philippe Guillaume & Fabienne Lauret (scénario), Elena Vieillard (dessin), Ludivine Bantigny (préface)

Editeur: La Boite à Bulles

Nombre de pages / Prix: 144 pages / 19 euros


Une féministe révolutionnaire à l’atelier  : l’envers de Renault Flins

Alors autant vous le dire tout de suite, vous n’êtes pas prêts. Non vous n’êtes pas prêts à lire ce titre à moins d’avoir vécu comme l’auteure. Cette plongée dans le monde ouvrier, dans le milieu syndical révolutionnaire et dans l’atmosphère de la lutte féministe des années 70… c’est d’une violence morale voir physique…. assez dingue.

Ce titre bibliographie de Fabienne Lauret qui va volontairement se faire embaucher dans l’usine Renault Flins pour défendre la cause des ouvriers est dépoussiérant. Car oui on a tous vu aux actus les grèves de ces entreprises, on a tous entendu la revendication des acquis sociaux obtenus au bout des jours, mois, années de grêves mais non, on ne se rend pas bien compte de ce que ça veut dire derrière.
Grêve générale.

Derrière cela il y a donc Fabienne et tant d’autres personnes qui ont patiemment expliqué, pris parti, pris en pleine tête (aussi) qu’un autre monde était possible. On découvre les magouilles des patrons mais aussi et surtout des syndicats entre eux et entre partis. Effarant. On découvre les cadances infernales, les taux de rendements, les accidents de travail, tout un univers ouvrier qui est peu connu et encore moins reconnu.

On salut le dessin en noir en blanc très simple, et il le fallait vu le nombre d’infos qu’on doit digérer. Le rouge vient reveiller tout cela, le rouge symbole de la lutte. On se perd parfois un petit peu dans les prénoms des collègues syndicalistes et dans les dates des grèves, mais l’important n’est pas là.
Tu es toute seule Fabienne.

Enfin Fabienne a défendu les causes feministes, autant dire que dans un milieu d’hommes ça n’a pas été chose simple. Sans oublier l’accès à la culture, qui est percu comme un luxe. Bref, je n’étais pas prête pour cette plongée en eaux sombres et on ressort forcement un peu changé.

https://bd.krinein.com/bd-boite-a-bulles-feministe-revolutionnaire-atelier-envers-renault-flins/

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Solidarité avec les femmes d’Iran

Le 13 septembre, Masha Jina AMINI, âgée de 22 ans, originaire de la région du Kurdistan (nord-ouest du pays), a été arrêtée par la police des mœurs pour « port de vêtements inappropriés ». Elle est morte trois jours plus tard en détention, après être tombée dans le coma. Après sa mort tragique, la foule s’est rassemblée devant l’hôpital où elle est décédée. Les forces de sécurité ont battu et arrêté un nombre important de femmes et d’hommes et ont rapidement transféré le corps de Masha Jina à Saquez, sa ville natale.

Malgré la pression exercée par les autorités pour que Masha Jina soit enterrée immédiatement, ses funérailles ont eu lieu samedi 17 matin, avec une présence massive de la population de Saquez, en deuil, et en colère. Ils ont scandé des slogans contre la République islamique, le hijab obligatoire et l’oppression systématique des femmes en Iran. L’épitaphe sur la pierre tombale de Masha Jiina se lit en kurde : « Bien-aimée Jina, tu ne mourras pas ; ton nom sera un symbole ».

Ce drame suscite une vague de colère à travers l’Iran, ce qui se traduit par des manifestations partout dans le pays. Des slogans hostiles au régime théocratique sont scandés, tels que « mort au dictateur », « mort à la République islamique » !

En soutien, une foule de femmes ont manifesté tête découverte, d’autres ont également décidé de couper leurs cheveux. Sur les réseaux sociaux aussi, la colère gronde. Sur Twitter, le hashtag #Mahsa_Amini en persan arrivait en tête dimanche 18, avec près de 1,5 million de tweets. Dans la capitale, des étudiant·es ont lancé des mouvements de protestation dans plusieurs universités, dont celles de Téhéran et de Shahid Beheshti. Ils/elles scandent des slogans comme “Mort à la dictature, celle du Guide comme celle du Chah”.

Le Syndicat VAHED des travailleurs des autobus de Téhéran et de sa banlieue condamne fermement ce crime. Il exige des poursuites, un procès public et la punition de tous les responsables du meurtre de Mahsa Amini. Lundi 19 à Saqqez (Kurdistan), la ville natale de Mahsa Jina AMINI, les partis politiques kurdes ont appelé à la grève générale.

Ces mouvements de contestation ont été violemment réprimés par les forces de sécurité, cinq personnes auraient été tuées.

L’application de la charia est régulièrement contestée dans le pays et le décès de Mahsa Jina AMINI réveille les critiques envers la police des mœurs (chargée notamment de faire respecter le port obligatoire du foulard en public), et ses interventions violentes.

L’Union syndicale Solidaires affirme sa solidarité avec les femmes iraniennes et soutient leurs revendications dont :

– Le droit essentiel des femmes à disposer de leurs corps ;
– L’abrogation de l’obligation de porter le voile.
Le régime iranien doit respecter les Conventions internationales qu’il a ratifiées, dont celles sur la liberté de manifestation.
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Luttes féministes

Mercredi 28 septembre rassemblement pour le droit à l’IVG

Rassemblement mercredi 28 septembre à 18h30 place de la Bastille https://solidaires.org/…/le-droit-a-lavortement-doit…/

Le droit à l’avortement doit être reconnu comme droit fondamental partout et tout le temps

Partout dans le monde

les droits des femmes, conquis grâce aux luttes féministes, sont régulièrement attaqués ces dernières années.Menées par des gouvernements d’extrême droite, patriarcaux, misogynes et lgbtqi+phobes, racistes, néolibéraux, ces attaques commencent souvent par la remise en cause du droit à l’avortement ou des droits des personnes LGBTQIA+.

Une femme meurt toutes les 9 minutes des suites d’un avortement clandestin faute d’un accès aisé à la contraception et à un avortement sûr et légal.

En Europe,

ces droits sont encore déniés aux femmes de Pologne, Malte, Andorre, Monaco. Le droit à l’avortement est considérablement entravé en Espagne et en Italie par le nombre important de médecins qui se réfugient derrière leur clause de conscience pour refuser de pratiquer ce soin qui est aussi un droit, une droit fondamental ! (atlas des politiques europénne sur l’avortement de février 2022 à retrouver ici :

https://www.epfweb.org/sites/default/files/2022-03/CCeptionInfoA3_FR%202022%20MAR2%20LoRes.pdf )rosairesovaires

En France,

l’accès à la contraception et à l’avortement est légal mais reste encore difficile pour beaucoup :

  • Parce que l’information n’atteint pas toutes les personnes qui en auraient besoin ;
  • Parce que la destruction des services publics de santé et les fermetures de centres d’IVG rendent très difficile la prise en charge
  • Parce que les diminutions de budgets alloués aux associations féministes continuent
  • Parce que la double clause de conscience perdure et que les délais sont plus restrictifs que dans d’autres pays européens
  • Parce que plusieurs hôpitaux n’ont pas changé de matériel depuis l’allongement des délais et n’ont pas formé le personnel ! Alors que le matériel adapté existe dans les pays qui pratique des IVG plus tardives.
  • Parce qu’une loi de février 2022 a entériné le fait que les sages-femmes puissent pratiquer des IVG « instrumentales » et que les décrets d’application de celle-ci ne sont toujours pas publiés !
  • Parce que les injonctions, la culpabilisation, la désinformation restent fortes et que l’extrême-droite et les conservateurs diffusent leurs idées nauséabondes dans l’ensemble de la société.

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Il est temps de reprendre le contrôle sur nos vies et sur nos corps !

Solidaires

réaffirme la nécessité d’une prise en charge de proximité, simplifiée, gratuite et confortable de l’IVG et exige l’arrêt de toutes les politiques d’austérité qui entravent l’accès à l’avortement.

Nous exigeons:

  • le maintien et le développement des services publics de santé sur tout le territoire; le maintien des CIVG de proximité, et la création de nouvelles structures en fonction des besoins de la population
  • l’application effective de la loi de 2001 sur l’IVG et la contraception, et le respect de l’obligation pour les établissements d’organiser la pratique de l’avortement
  • Des moyens humains et matériels pour réaliser les IVG (canules et matériels adaptés, personnel formé…)
  • la suppression de la clause de conscience spécifique à l’IVG (l’article L2212-8 du Code de la santé publique), et l’application ferme de la loi contre le délit d’entrave,
  • La publication des décrets d’application de la loi de février 2022 qui a entériné le fait que les sages-femmes puissent pratiquer des IVG “instrumentales”.
  • le remboursement et/ou la gratuité de tous les moyens de contraception et de favoriser le développement de la contraception masculine afin qu’elle ne soit pas supportée seulement par les femmes
  • l’amélioration de l’accès aux soins et à la planification familiale pour toutes et tous avec des moyens pérennes pour les associations
  • le développement de l’information et de l’éducation sexuelle auprès de tous les publics, ainsi que l’éducation à l’égalité fille/garçon
  • L’inscription du droit à l’IVG dans la constitution française et dans la charte européenne des droits humains.

Le 28 septembre, soyons toutes et tous dans la rue !

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à lire et à signer aussi la pétition Pour la défense des droits reproductifs des femmes ukrainiennes en Ukraine, en Pologne, dans toute l’Europe et au-delà : une lutte féministe globale et l’alerte des féministes russes sur le droit à l’avortement en Russie.

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Samedi 1er octobre – rencontre Une féministe révolutionnaire à l’atelier en BD

Le 14 septembre sortira Une féministe révolutionnaire à l’atelier, l’adaptation en BD du livre de notre camarade Fabienne Lauret L’envers de Flins (déjà disponible en pré-commande sur le site de l’éditeur, La boîte à bulles).

Fabienne Lauret et Philippe Guillaume nous présenteront cet ouvrage le samedi 1er octobre à la librairie La Nouvelle Réserve (Limay) à 15 heures.


La vie d’engagement social et féministe d’une “établie” – ces militants révolutionnaires ayant choisi de travailler en usine après mai 68 – ouvrière à Renault Flins.

Scénario : Philippe Guillaume, Fabienne Lauret
Dessin : Elena Vieillard
Préface : Ludivine Bantigny

Comme d’autres “établis” – démarche amorcée à la suite de mai 1968 et visant à faire entrer des militants révolutionnaires dans les usines – Fabienne Lauret se fait embaucher à l’usine Renault-Flins, dans les Yvelines, le 3 mai 1972.

Son engagement pour la cause ouvrière, à l’instar de nombreux établis, deviendra très vite la trajectoire de toute une vie. Elle passera ainsi plus de trente-six ans à l’atelier de couture et au comité d’entreprise de l’usine.

Dans cette BD coscénarisée par Philippe Guillaume, Fabienne Lauret retrace une vie de luttes syndicales et féministes, de l’obtention du samedi comme jour de congé au droit à des conditions de travail et salaires décents. Véritable journal d’usine des années 1970 à 1990, ce témoignage raconte la condition ouvrière et les discriminations sexistes qui révoltaient Fabienne, sans oublier le racisme omniprésent envers les nombreux immigrés qui occupaient les postes les plus pénibles.

Un témoignage tout à la fois personnel, intime, sociologique et historique, à l’heure où la menace d’une fermeture plane sur Renault Flins…

Préface de l’historienne Ludivine Bantigny.


Extraits

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Sud éducation : Campagne de syndicalisation

C’est quoi un syndicat féministe ?

  • Un syndicat qui accompagne les victimes de violences sexuelles et sexistes : c’est indispensable car trop souvent, l’employeur refuse de prendre ses responsabilités et d’appliquer la loi.
  • Un syndicat qui se mobilise contre les inégalités salariales et la précarité : les femmes occupent les postes les moins bien rémunérés (AESH, professeure des écoles…). Il faut agir sur les salaires, exiger la titularisation des personnels précaires et en finir avec les temps incomplets imposés.
  • Un syndicat qui forme les personnels : SUD éducation propose des formations pour lutter contre les stéréotypes de genre, les violences et les inégalités de genre mais aussi pour construire une pédagogie antisexiste.
  • Un syndicat qui défend le droit de disposer de son corps et de décider librement de son genre, de son prénom, de sa sexualité.

C’est quoi un syndicat de lutte ?

  • Un syndicat qui défend les personnels : les militant·es de SUD éducation sont présent·es pour vous informer sur vos droits et pour les faire respecter
  • Un syndicat pour gagner de nouveaux droits : SUD éducation mène des batailles pour le paiement de l’indemnité REP/REP+ pour les AED et les AESH, pour imposer des seuils d’effectifs réglementaires
  • Un syndicat qui agit contre les discriminations
  • Un syndicat pour transformer la société : face à la crise sociale et environnementale, il faut se mobiliser et élaborer des alternatives !
  • Un syndicat déterminé et combatif : les avancées sociales se gagnent par la construction d’un rapport de force, lui-même le résultat des luttes collectives et de l’expression de la solidarité. SUD éducation est notre outil !
  • Un syndicat qui défend le service public d’éducation : SUD éducation organise des mobilisations pour l’accès de tou·tes les élèves à l’école : les élèves allophones, les élèves en situation de handicap, les élèves en difficultés scolaires et/ou sociales….

C’est quoi un syndicat autogestionnaire ?

  • Un syndicat où tout le monde peut prendre part aux décisions : à SUD éducation, tou·tes les adhérent·es peuvent participer aux assemblées générales organisées régulièrement pour prendre les décisions concernant l’activité syndicale, les luttes à mener et les grandes orientations. La démocratie directe est la règle.
  • Un syndicat sans permanent·e : à SUD éducation, des militant·es peuvent bénéficier d’une décharge syndicale pour faire vivre le syndicat au jour le jour et mettre en œuvre les décisions collectives, mais leur temps de travail ne doit jamais être inférieur à un mi-temps.
  • Un syndicat sans chef·fe : à SUD éducation, on peut avoir des responsabilités et représenter le syndicat dans les instances ou face à l’administration mais personne ne décide à la place des autres. SUD éducation, c’est un syndicat sans hiérarchie qui défend une école sans hiérarchie.
  • Un syndicat qui pratique la rotation des mandats : des responsabilités peuvent être confiées collectivement à des militant·es (pour tenir des permanences, siéger en instance, accompagner les collègues), mais ces mandats sont limités dans le temps. À SUD, pas de déchargé·e à vie, pas de carrière de syndicaliste : juste vos collègues qui s’engagent.

C’est quoi un syndicat écologiste ?

  • Un syndicat qui lutte pour une justice sociale et climatique Pour réduire les inégalités des coûts de déplacement, SUD éducation revendique la prise en charge intégrale de l’abonnement de transports en commun et le possible cumul avec le forfait mobilité durable qui doit être doublé.
  • Un syndicat qui pense global : SUD éducation est membre du collectif «Plus Jamais ça» et du réseau syndical international de solidarité et de luttes, parce que que la réponse aux défis planétaires doit se faire de manière unitaire et internationale.
  • Un syndicat qui prépare l’avenir : parce que l’écologie ça s’apprend, SUD éducation croit au rôle déterminant de l’école. Les programmes ont un rôle à jouer pour familiariser les élèves avec les enjeux climatiques et développer les
    emplois de la reconversion écologique.
  • Un syndicat qui pense local ! Parce que les collectivités doivent agir à leur échelle et rénover les bâtiments scolaires pour réduire leur consommation, repenser l’alimentation dans les cantines et végétaliser les cours d’école.

C’est quoi un syndicat interpro ?

  • Un syndicat pour être Solidaires : SUD éducation est membre de l’Union syndicale Solidaires avec d’autres syndicats du privé, des transports, de l’industrie, de la culture, de la Fonction publique, des services… C’est ce qui permet d’être plus fort face au gouvernement et au patronat sur les grands sujets du monde du travail : retraites, salaires, emploi, conditions de travail.
  • Un syndicalisme « hors-les-murs » : notre syndicalisme ne s’arrête pas aux murs de nos établissements, nos écoles et nos services. Le logement, le racisme, le sexisme et les LGBTI+phobies, l’écologie : ce sont des questions qui intéressent les salarié·es et les concernent. Elles sont donc pleinement syndicales.
  • Un syndicat présent partout : chaque syndicat SUD éducation participe à une structure interprofessionnelle Solidaires départementale. C’est la garantie de solidarités concrètes à l’échelon le plus proche : le quartier, la ville, le département.
  • Un syndicat pour changer la société : car ce n’est pas seulement le travail : c’est la vie entière qu’il faut changer ! Ce sont celles et ceux qui travaillent qui font tourner la société aujourd’hui. Demain, c’est à nous qu’il appartiendra de construire un futur émancipé du capitalisme. C’est aussi pour ça que l’interpro est utile.

5 flyers de syndicalisation : qu’est-ce qu’un syndicat de féministe, de lutte, autogestionnaire, écologiste et interpro ?

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Idées, débats, cultures Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes féministes

Exposition “LISA, l’histoire dont vous êtes la migrante”

Une exposition immersive et interactive 

À la manière des “livres dont vous êtes le héros”, le/la participant·e incarne le personnage de Lisa, femme migrante au Tchad. En fonction de sa progression dans l’histoire et de ses choix, le/la visiteur·euse aura un impact sur le futur de Lisa. Si certaines des situations paraissent peu vraisemblables, chacune d’entre elles sont inspirées de faits réels, d’événements ayant eu lieu au Tchad ou dans les régions environnantes. Chaque année, des milliers de femmes sont confrontées à ces réalités. Tout au long de l’exposition, le public découvre, déconstruit et apprend.

La clôture de l’exposition “Lisa, l’histoire dont vous êtes la migrante” en collaboration avec Le Comité des Tilleuls aura lieu le jeudi 1 septembre 2022 de 20h à 21h30 sur la péniche Safari au 69 Quai Auguste Roy à Triel-Sur-Seine, 78510

L’occasion de découvrir l’exposition LISA, qui retrace le parcours d’une enfant émigrant du Tchad – parler des actions du comité des tilleuls – découvrir le nouveau projet associatif d’e-graine et ses actions au local. Si cette soirée vous intéresse, n’hésitez pas à vous inscrire via ce formulaire ou à relayer l’information auprès des personnes de vos réseaux qui pourraient être intéressées.

Plus d’informations sur l’exposition “Migrations au féminin” https://www.e-graine.org/education-migration-au-feminin/

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Défense de nos libertés Luttes féministes

Avortement : solidarité avec les femmes des Etats-Unis et d’ailleurs

Vendredi 24 juin la Cour suprême des États-Unis remet en cause le droit fondamental des femmes à avorter et dans le même temps consacre le droit des Américains à sortir armés de leur domicile. Ceux qui se surnomment les pro-vies ne sont que les pro-morts : morts des femmes qui souhaitent avorter, et autorisation des armes partout, tout le temps!

Cette décision balaie avec violence des années de luttes et de mobilisation pour les droits des femmes. L’Union syndicale Solidaires dénonce la collusion entre les conservateurs, les extrêmes droites et les pouvoirs religieux, qui perpétuent la domination patriarcale.

Si cette décision ne rend pas les interruptions de grossesse illégales, elle renvoie les Etats-Unis à la situation en vigueur avant l’arrêt emblématique “Roe v. Wade” de 1973, quand chaque Etat était libre de les autoriser ou non.

13 Etats américains conservateurs (Arkansas, Idaho, Kentucky, Louisiane, Mississippi, Missouri, Dakota du Nord et du Sud, Oklahoma, Tennessee, Texas, Utah et Wyoming) avaient adopté des « trigger laws », des lois « automatiques » leur permettant de rendre tout avortement illégal dès la décision annoncée ou dans les 30 jours suivants. Avec comme seules exceptions prévues, un risque pour la santé de la mère et, pour une poignée, en cas de viol ou d’inceste. Le Missouri devient ainsi le premier État à interdire l’avortement.

Les avortements se feront, avec ou sans autorisation par la loi, mais les femmes, et toutes personnes souhaitant avorter, seront dans l’obligation d’y avoir recours dans des conditions sanitaires infâmes comme dans l’ancien temps.

Cette décision est une honte absolue !

L’Union syndicale Solidaires rappelle qu’interdire l’avortement libre, gratuit et dans des conditions sécures :

  • c’est accentuer les inégalités de classes, entre les femmes qui peuvent payer pour se rendre dans un État autorisant l’avortement et celles qui ne le peuvent pas ;
  • c’est renvoyer ces dernières à la clandestinité, et à nouveau les acculer à des avortements non médicalisés, avec leurs complications, ou encore les condamner à mort !

L’Union syndicale Solidaires sera dans la rue, et partout en soutien pour défendre ce droit fondamental et ne pas voir le retour des aiguilles à tricoter que ce soit aux USA, en Pologne, en Italie, ou même en France !

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Internationalisme Luttes féministes

Avortement aux USA : Nous ne voulons pas perdre de droits, nous voulons en gagner !

Presque 50 ans après avoir promulgué une loi en vue de légaliser l’avortement (c’était en 1973), la cour suprême des États-Unis vient de déclarer que cette loi était – selon elle – inconstitutionnelle. Dans la foulée, l’État de Virginie à décrété l’interdiction d’avorter. D’autres États, notamment du SUD, devraient dans la foulée suivre le même exemple.

L’Union syndicale Solidaires Allier condamne fermement cette décision et apporte tout son soutien aux mouvements de protestations spontanés qui voient le jour à travers les États-Unis.

Solidarité avec les femmes et les hommes qui luttent pour le droit à l’avortement aux USA et partout dans le monde.

Avortement aux USA : Nous ne voulons pas perdre de droits, nous voulons en gagner !

24 juin 2022 de 18:00 à 19:30

La Cour suprême des États Unis devrait publier très rapidement maintenant sa décision annulant l’arrêt Roe vs Wade (1973) qui garantit le droit à l’avortement dans tout le pays.

Si cette décision était prise, il reviendrait alors à chacun des cinquante états de juger si l’avortement est légal sur son territoire, ou pas.
Le risque est grand alors que de nombreux états interdisent le droit à l’avortement et certains le font déjà.

A l’heure où les femmes d’Irlande, de Colombie, d’Argentine, conquièrent le droit fondamental à l’avortement, il est totalement inconcevable que ce droit régresse dans quelque partie du monde que ce soit comme par exemple pour les Ukrainiennes réfugiées en Pologne qui se voient interdire d’avorter alors que ce droit existe dans leur pays.

MOBILISATION POUR LE DROIT A L’AVORTEMENT PARTOUT DANS LE MONDE RASSEMBLEMENT VENDREDI 24 JUIN, 18 H PLACE RÉPUBLIQUE, PARIS !
Dès que nous connaîtrons la décision de la Cour Suprême, nous appelons à descendre dans la rue sur l’ensemble du territoire !!!!

Premières signatures : Ancic, Ansfo, Cadac, CGT, Cndf, Ensemble! mouvement pour une alternative de gauche ecologiste et solidaire, Femmes Égalité, Femmes Solidaires, FIDH, FSU, Las Rojas, LDH, LFI, LFID, Maison des femmes de Paris, Marche Mondiale IDF, Mémoire traumatique et victimomogie, NPA, OLF, PCF, Planning Familial , SKB, SNPES-PJJ-FSU, Solidaires, Stop Vog, TJK-F

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