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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Vendredi 21 mars : atelier d’autodéfense féministe – Soirée jeu à Limay

Une soirée jeu – Moi, c’est madame ! – organisée par l’Union syndicale Solidaires 78 le vendredi 21 mars à partir de 19 h à la librairie La Nouvelle Réserve à Limay, suivie d’un apéro partagé (chacun·e apporte de quoi manger et boire)

Entrée libre et gratuite

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Communiqué de presse 9 mars 2025 : pas de fascistes dans nos manifestations !

Le 8 mars a été une grande réussite de par le nombre et la diversité des participant·es sur l’ensemble du territoire.

Cependant à Paris, nous avons à dénoncer les tentatives d’intrusion du collectif identitaire d’extrême droite Nemesis qui instrumentalise les droits des femmes à des fins racistes.

Heureusement de nombreux-euses manifestant·es et leurs slogans antifascistes et antiracistes les ont empêchés de rejoindre la manifestation. La préfecture de Paris était prévenue que ce collectif n’était aucunement accepté et antinomique des valeurs de cette manifestation.

Nous dénonçons l’attitude des forces de l’ordre qui ont chargé de manière violente à plusieurs reprises le service de protection des manifestant·es.

Plusieurs militant·es ont été extirpé·es sans ménagements de cette ligne de protection suite à ces charges, dont un camarade de Solidaires. Après une nuit en garde à vue notre camarade est sorti sans aucune poursuite. D’autres sont encore à cette heure-ci en garde à vue.

Solidaires condamne ces procédés violents et choquants envers le service de protection d’une manifestation. Nous remercions les camarades qui y ont participé. Sans eux et elles, ce sont les dizaines de milliers de manifestant·es qui auraient été chargées.
Nous condamnons aussi le fait que la préfecture a encore une fois décidé de protéger et accompagner un groupuscule d’extrême droite dans une manifestation féministe plutôt que de leur en interdire l’accès.

SIAMO TUTTE ANTIFASCISTE !

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Luttes féministes Santé-Social Vidéo

Lutte contre les fresques sexistes et la culture carabine

Lucie et Isabelle reviennent sur la lutte qu’elles ont mené sur leur lieu de travail contre les fresques sexistes, la culture carabine et la culture du viol.
Elles expliquent aussi comment une victoire locale a pu permettre d’obtenir une jurisprudence qui a servi à d’autres collègues dans d’autres établissements de santé, puis d’obtenir une instruction ministériel pour le retrait des fresques sexistes/pornographiques de tous les établissements de santé. (https://cme.aphp.fr/si…)

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Luttes féministes Retraites

Féminicides des séniores : l’horreur continue

Publié le 4 mars 2025 par UNIRS – Union nationale interprofessionnelle des retraité-es solidaires

Pour le 8 mars, tract Unirs sur les féminicides et tract des 9 organisations de retraité·e·s

Féminicides des séniores : l’horreur continue

Sur 136 féminicides en 2023, 16 victimes avaient plus de 60 ans. En 2024, c’est encore pire : sur plus de 130 féminicides, 32 victimes avaient plus de 60 ans, soit près de 25% (et 14, plus de 75 ans, invisibles dans les statistiques, qui s’arrêtent à cet âge). Laissée agonisante, abattue par une arme à feu (le plus fréquent), étranglée, asphyxiée, battue à mort, poignardée, électrocutée, égorgée, brûlée dans l’incendie volontaire de l’appartement conjugal … Voilà pour les modalités. En 15 ans, de 2008 à 2023, 340 femmes de plus de 70 ans ont été tuées par leur compagnon de vie.

QUI EN PARLE ?

Si les études, rapports, statistiques et autres communications gouvernementales sur la question des violences sexistes se multiplient, les uns et les autres ne semblent pas avoir grand effet sur les partenaires de couples violents. Le nombre de féminicides ne diminue pas, quel que soit l’âge des coupables ou des victimes.

La férocité des actes commis par d’autres n’a pas d’effet sur les hommes âgés violents et ne les fait pas renoncer à leur crime. Pas de procès retentissant, d’investigation spectaculaire, d’émissions choc sur les principales chaînes d’information aux heures de grande écoute … C’est sûrement que ce n’est pas si grave !

LA HONTE, ICI, N’A TOUJOURS PAS CHANGÉ DE CAMP !

Les féminicides qui concernent les femmes âgées n’intéressent guère les médias, et ne suscitent donc pas de débats d’opinion. Pourtant, à l’heure où un débat sur la fin de vie doit avoir lieu, il serait pertinent d’évoquer le problème de ces maris, « épuisés » par l’aide qu’ils doivent apporter à leur épouse dépendante (alors qu’ils avaient l’habitude d’être servis par elle depuis toujours), qui les achèvent, littéralement.

En 2022, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, plus de 50% des femmes de 70 ans victimes de féminicides ont été tuées en fonction de leur maladie, de leur vieillesse, ou de celle de leur auteur.

Où est l’empathie qui devrait présider aux relations d’un couple lorsque la femme est malade ou dépendante ? Dans le cas inverse, on n’entend guère que des femmes, rompues de fatigue par des soins incessants à leur conjoint, s’en débarrassent en les laissant agoniser ou en les abattant.

Contrairement aux plus jeunes femmes, plus fréquemment sensibilisées dès leur plus jeune âge aux questions du sexisme, les femmes de plus de 70 ans aujourd’hui ont été conditionnées : obéissance au mari, omerta, soumission. Toute une ambiance qui incite à ne pas se plaindre, ni avoir recours à la justice, car ce sera sur elle que reposera la honte, pour les coups reçus – pas sur le conjoint qui les inflige. De plus, la justice est très lente, et l’âge des victimes et des coupables comporte le risque de voir les affaires classées sans suite. Le meurtre est alors assimilé à une euthanasie ou à un suicide altruiste.

Féminicides et violences sexuelles sont fondamentalement une question de santé publique. Pourtant, aucune campagne de prévention sérieuse n’est mise en place pour mettre en garde de potentiels conjoints violents, informer les potentielles victimes sur leurs droits, et l’accueil dont elles devraient pouvoir bénéficier dans les services hospitaliers ou judiciaires.

Pourtant, on a su faire, il y a de nombreuses années, des campagnes contre l’alcoolisme ou la tabagie – mais là, beaucoup d’hommes risquent d’être les victimes de ces addictions, cela explique peut-être que les violences sexuelles, dont les femmes sont majoritairement les cibles, intéressent moins les responsables politiques.

Qui plus est, en 2024, le budget de la mission « égalité hommes-femmes » a été amputé de 10% – on n’ose imaginer ce qui en adviendra au budget 2025, avec les économies programmées dans la fonction publique. En outre, les engagements pris en 2019, à la suite du Grenelle des violences sexuelles, sur la création de 100 centres de psychotroma pour prendre en charge les femmes en danger, avant le dépôt de plainte, n’ont pas été tenus : début 2024, seuls 15 centres ont été ouverts. La grande cause du Président Macron – comme tout le reste, d’ailleurs – a fait pschitt !

Pourtant, les féminicides qui touchent les femmes âgées ne sont pas différents, sur le fonds, des autres féminicides : il s’agit du droit de tuer qu’estime avoir le conjoint sur son épouse. Contrairement à la manière dont sont parfois présentés ces crimes, il ne s’agit pas d’un drame de la vieillesse – qui en l’occurrence consiste à devenir dépendant, ou malade. Ce n’est pas parce qu’on est vieux qu’on a le droit de tuer sa femme. Cela montre toutefois qu’un homme qui vieillit n’est pas moins dangereux, et qu’il est urgent d’alerter les familles qui ont connaissance de violence dans le couple chez leurs parents, d’être attentifs, car l’épouse dépendante est à la merci de son bourreau.

COMMENT PROTÉGER LES FEMMES ÂGÉES EN DANGER de FÉMINICIDE ?

Il faut faciliter le dépôt de plainte dans les commissariats ou les gendarmeries, afin que les victimes ne renoncent pas à se protéger. Les policier·e·s doivent être formé·e·s systématiquement à ces cas spécifiques, où la victime a honte de parler et culpabilise. Porter plainte ne suffit pas toujours à protéger les femmes : il faut que les services compétents s’assurent que les conjoints violents respectent bien les mesures prises à leur encontre.

Il faut simplifier les procédures de justice, et réduire le délai entre la plainte et le jugement.

Il faut mettre en place des campagnes de prévention, par voie de presse, d’affichage, de médias ou réseaux sociaux sur les violences conjugales. Publier des messages qui montrent bien les responsabilités des uns et des autres, et qui nomment clairement ce que sont les violences sexuelles : des crimes. Il faut assurer que les criminels seront poursuivis et punis, et qu’aucun homme n’a droit de vie et de mort sur sa compagne – cela ne semble toujours pas bien clair pour certains ! Protéger après coup ne suffit pas.

Il est impératif d’éloigner immédiatement le conjoint violent (à ses frais) du domicile conjugal. Dans le même temps, il faut imposer aux conjoints violents la participation à des stages de sensibilisation sur les conséquences de leurs actes sur leur épouse et leur famille.

Il faut proposer des solutions d’hébergement adaptées à l’âge de la victime, lorsque son état de santé nécessite une prise en charge de la perte de dépendance – et pas à ses seuls dépens.

Plus sordide encore : il faut exiger que le « nettoyage de la scène de crime » ne soit plus à la charge des familles (comme c’est encore le cas régulièrement), mais soit fait par des services spécialisés.

Responsables politiques, élu·e·s, juges, policiers : qu’attendez-vous ?

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En grève ! Luttes féministes Vidéo

Solidaires : Grèves des femmes, grèves féministes, d’hier et d’aujourd’hui : le replay de l’émission Le Mégaphone

Broadcasted live on Twitch — Watch live at https://www.twitch.tv/syndicatsolidaires

Sur les musiques d’attente :

La lega, Le pieu, Penn Sardin chantées pas la chorale “Nos Lèvres Révoltées” (sur youtube : https://wwwyoutube.com/@noslevrerevoltees9874 )

0:10:19 : début du plateau

Pour retrouvez les sources citées par Anouk :

Pour les formations cité dans le twitch :

  • https://assises-sante-travail.ouvaton.org/
  • https://solidaires.org/se-former/catalogue-des-formations/assises-de-la-sante-et-de-la-securite-des-travailleurseuses-2025/

Pour les droits des salarié-es :

  • https://solidaires.org/connaitre-ses-droits/fiche-droits/fiche-n-7-le-droit-de-greve/
  • Notre bulletin Solidaires et Egales : https://solidaires.org/sinformer-et-agir/les-journaux-et-bulletins/solidaires-et-egales/

Les fiches outils dont parle Violette :

https://solidairesparis.org/fiches-outils

Sur les sources sur l’emploi des femmes

https://travail-emploi.gouv.fr/resultats-2024-de-lindex-egalite-professionnelle-et-de-la-representation-equilibree

https://solidaires.org/connaitre-ses-droits/solidaires-fp/les-tracts-et-publications/legalite-reelle-entre-les-femmes-et-les-hommes-cest-pour-quand-8-mars-toutes-en-greve/

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(re)Penser notre syndicalisme En grève ! Luttes féministes

L’égalité réelle entre les femmes et les hommes, c’est pour quand ? 8 mars, toutes en grève !

Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, faisons la grève féministe !
Faisons la grève au travail :
beaucoup de métiers du soin, du lien, du commerce, du nettoyage, de la culture sont majoritairement féminisés et travaillent le samedi !
Faisons la grève dans nos foyers (
des tâches ménagères, des courses, de la consommation…): parce que sans les femmes et leur travail “reproductif” (qui permet aux siens de reprendre des forces, de s’éduquer, de gagner leur vie dans un travail dit productif) tout s’arrête!
Interrompons toute activité productive et reproductive, formelle et informelle, rétribuée et gratuite. Participons activement partout aux actions et manifestations.
Réapproprions-nous tous les espaces publics !

Dix raisons (et pas limitatives…) de faire la grève féministe le 8 mars :

  • Les inégalités salariales persistent et les inégalités au travail restent légions : temps partiels, congés parentaux essentiellement pris par les femmes, carrières moindres, métiers féminisés dévalorisés avec les salaires les plus bas…et ce n’est pas l’Index égalité qui peut changer les choses !
  • Les inégalités à la retraite s’aggravent au fil des réformes régressives… la retraite à 64 ans pénalise particulièrement les femmes.Le gouvernement veut maintenant “négocier” sur les droits familiaux et conjugaux, rappelons qu’il a déjà envisagé de mettre fin aux mesures compensatoires et aux pensions de réversion en 2023 !
  • Les discours de l’extrême droite, réactionnaires et des conservateurs gagnent du terrain : discours de haine qui pointent les étrangers comme boucs émissaires des violences faites aux femmes, retour des femmes au foyer, multiplications des attaques LGBTQI+phobes. Partout dans le monde quand l’extrême droite accède au pouvoir les femmes, les minorités de genre, les migrant·es en sont les premières cibles, à l’image de Trump aux Etats-Unis, ou de Méloni en Italie… .
  • Pour l’éducation, pour les enfants, l’Éducation à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle pour toutes et tous maintenant ! Des groupes réactionnaires stigmatisent toutes les tentatives d’éducation non sexiste et/ou à la sexualité, seule manière de combattre le patriarcat à la base
  • Pour le droit de choisir d’avoir un enfant ou pas : l’avortement est menacé de par le monde. En France l’inscription dans la constitution de l’IVG ne doit pas masquer les obstacles liés au manque de moyens du service public de la santé pour recourir à l’IVG. Et dans le même temps Macron continue de nous parler de « réarmement démographique »… Au lieu de politique nataliste au relent vichyste, le gouvernement devrait prendre à bras le corps la question des inégalités femmes/hommes, et des manques de crèches !
  • Stop aux injonctions contradictoires sur les corps des femmes ! Trop couvertes ou pas assez, trop minces, grosses, grandes, etc., c’est le contrôle permanent !
  • Au quotidien, les femmes et minorités de genre subissent les violences sexistes et sexuelles en plus des violences économiques. Nous continuons à compter nos mortes car il n’y a aucune volonté politique de lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Le procès des 51 violeurs de Gisèle Pélicot a rappelé que les violeurs sont des hommes “ordinaires”, et que la culture du viol persiste dans les différentes strates de la société. La nomination de Darmanin mis en cause pour des violences sexistes et sexuelles comme garde des sceaux est une véritable provocation…
  • Malgré la ratification par la France de la convention 190 de l’OIT sur la violence et le harcèlement au travail, il n’y a toujours pas de droits supplémentaires accordés aux femmes victimes de violences
  • Les femmes sans papiers sont confrontées à la surexploitation et aux discriminations, épuisées par les conditions de travail dans lesquelles elles exercent leurs métiers et la loi immigration et la circulaire Retailleau ont considérablement aggravé leur situation.
  • Les femmes handicapées subissent d’autant plus toutes ces violences et inégalités.
  • En solidarité avec toutes celles qui encore aujourd’hui dans le monde sont emmurées, exécutées, qui font face à des bombardements massifs, au génocide, à l’exode, sont victimes de viols de guerre, peinent à nourrir leur famille et elles-mêmes, de toutes celles qui se défendent farouchement pour recouvrer ou obtenir leur liberté et leurs droits, qui sont confrontées aux conflits armés, aux régimes fascisants, réactionnaires, théocratiques et colonialistes.

Solidaires revendique !

  • Une augmentation immédiate des salaires privés et dans le public et particulièrement la revalorisation dans tous les métiers féminisés : éducation, santé, soins, commerce, nettoyage, etc., des moyens et des sanctions réelles pour les entreprises et administrations qui ne réduisent pas ces inégalités !
  • Un partage du congé parental mais qui soit mieux rémunéré et d’une durée suffisante plutôt qu’un congé de naissance !
  • La suppression des dernières réformes des retraites, particulièrement régressives pour les femmes et un retour à la retraite à 60 ans et 37,5 annuités.
  • Le droit à disposer de nos corps et de faire des enfants ou pas !
  • de vrais moyens pour accéder à l’IVG sur l’ensemble du territoire et sans culpabilisation des personnes qui avortent.
  • Un vrai service public de la petite enfance et de prises en charge de la dépendance !
  • Le droit d’être libres de nos choix vestimentaires, de nos corps, à vivre nos identités de genre et nos sexualités
  • 3 milliards pour se donner les moyens d’une vraie lutte contre les harcèlements sexuels, les féminicides, et toutes les autres violences faites aux femmes au travail et partout et la mise en place d’une loi-cadre intégrale !
  • L’abrogation de la loi immigration et de la circulaire Retailleau !
  • D’intégrer le prisme du genre, comme celui du handicap à toutes les politiques publiques.
  • De nouveaux droits : d’avoir des traitements et une recherche médicale propre aux femmes, des droits nouveaux en termes de congés hormonaux.
  • Une éducation non sexiste et qui pointe les discriminations de toute nature !

Pour Solidaires, seule la grève féministe peut construire et amplifier le rapport de force indispensable pour changer de cap ! Pour le droit des femmes et l’égalité !

l’indemnisation du congé maladie, c’est toujours non.

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Luttes féministes

Vendredi 7 mars – Soirée-débat avec le film « Mme HOFFMANN » aux Mureaux

  • Vendredi 7 mars de 20h00 à 23h00
  • Où ? Cinéma Frédéric DARD 56, Boulevard Victor Hugo 78130 Les Mureaux

Depuis plusieurs année Attac 78 Nord et Solidaires 78 se retrouvent pour un ciné-débat autour du 8 mars au cinéma des Mureaux.

8 Mars : La journée internationale pour les droits des femmes ne peut durer qu’un seul jour. 

Attac 78N et Solidaires78 vous invitent le vendredi 7 Mars à une soirée-débat au cinéma Frédéric Dard des Mureaux  autour du film « Mme Hofmann » :  un beau portrait de femme qui parle à toutes et tous .

Depuis quarante ans, Sylvie Hofmann est cadre infirmière à l’hôpital Nord de Marseille. Elle partage sa vie entre ses patients et les siens. 

Passionnée par son métier, elle sait néanmoins que l’heure de la retraite est proche : elle doit se réinventer.

Documentariste confirmé (Adolescentes, Petite Fille…), Sébastien Lifshitz a su construire une œuvre où le voyeurisme est soigneusement évité. Sa caméra s’oublie derrière les personnes qu’il filme et pour lesquelles il garde beaucoup de tendresse, qui en ces temps, peut faire du bien.

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Éducation Luttes féministes

Communiqué du Collectif Grève Féministe : “Pour les enfants, pour l’éducation, l’Éducation à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle pour toutes et tous maintenant !”

Nous dénonçons fermement les attaques portées contre le projet de programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS). En novembre 2024, trois jours après la une du JDD titrant que “l’éducation sexuelle” à l’école pouvait être un danger pour les enfants, l’ex-ministre délégué à la réussite scolaire et à l’enseignement professionnel avait relayé les propos mensongers et grossiers et les fake news des associations réactionnaires de parents qui y sont farouchement opposées. Des propos tout droit sortis de la manif pour tous qui n’ont pas leur place au Parlement.

On se souvient de sénateurs demandant le retrait de manuels de SVT en 2011, de la naissance de la manif pour tous et de ses mobilisations lesbophobes et homophobes  en 2012.

On se souvient de la campagne lancée par les mêmes pour le retrait des ABCD de l’égalité, des mobilisations contre la PMA pour tout-es, contre l’inscription de l’IVG dans la Constitution, la propagation permanente de campagnes LGBTphobes et le relais d’une transphobie décomplexée s’affichant partout notamment sur les plateaux de Bolloré.

Dans un contexte grave de montée des idées d’extrême droite et de leurs franges réactionnaires, de telles attaques doivent être combattues. Rappelons que selon le dernier rapport du HCE (Haut conseil à l’égalité) le sexisme ne recule pas en France, au contraire. Non seulement, le phénomène n’a pas diminué mais il progresse chez les jeunes adultes, véhiculé par les réseaux sociaux.

Le projet de programme EVARS est dans la continuité des lois votées pour l’éducation à la sexualité à l’école, il participe au travail qui doit être celui de l’école : éduquer ,  répondre aux interrogations des élèves,  faciliter leur construction mais aussi  prévenir les violences sexuelles. L’EVARS toute entière aide à déconstruire les stéréotypes, à comprendre les inégalités, à comprendre l’injustice des dominations qui s’exercent  par les hommes sur les femmes, à prendre conscience de son corps et de son intimité et à respecter l’autre et soi-même. Elle est une composante majeure de l’éducation à l’égalité femmes hommes à l’école.

Dès Janvier 2025, ce programme doit être adopté et se mettre en place en complément de l’application effective des 3 séances annuelles obligatoires énoncées par la loi de 2001 (actuellement seulement 15% des élèves en bénéficient  pendant leur scolarité).

Les établissements scolaires et les associations doivent bénéficier de moyens, les personnels de l’éducation nationale et les intervenant-es doivent pouvoir accéder à  des formations solides et être protégé-es  face aux réactionnaires d’où qu’iels viennent.

Amicale du Nid, Assemblée des Femmes, Association Française des Centres de Consultations Conjugales, Association Nationale des Etudes Féministes, ATTAC France, APRES , CGT, Chiennes de garde, Citoyenneté Possible , CNT-SO Education/Recherche, Collectif enfantiste, Collectif National pour les Droits des Femmes , Commission Féminisme des Écologistes, Elu-es Contre les Violences faites aux Femmes, Ensemble !, Ensemble contre le sexisme, FAGE, FEMEN , Femmes Egalité, Femmes, Solidaires , Fondation Copernic, FSU, Gauche Ecosocialiste , Genre et Altermondialisme, Héro·ïnes 95, La cause des femmes, La France insoumise, Las Rojas Paris , Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie, Maison des femmes des Côtes d’Armor, Marche Mondiale des Femmes France , Mouvement jeunes communistes de France , Organisation de Solidarité Trans (OST), Osez le Féminisme , Parents & Féministes, Parti Communiste Français, Parti de Gauche , Parti socialiste, PEPS, Place Publique 13, Planning familial , Planning Familial 94, Réseau féministe « Ruptures », SNPES-PJJ-FSU, SUD éducation, Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques France, UNEF, Union communiste libertaire, Union des Étudiantes et Étudiants Communistes, Union des femmes Socialistes (SKB), Union syndicale Solidaires , VISA (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes), Women Without Violence (WWVIF)

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Contre la transphobie ! Éducation Luttes contre les discriminations Luttes féministes

Enfin un programme d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité !

Ce communiqué a été publié le 30/01/2025

Au terme de longs échanges, le Conseil supérieur de l’éducation, réuni les 29 et 30 janvier, a émis un avis favorable au programme d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (Evars). Il aura donc fallu plus d’un an et demi, depuis la saisine du Conseil supérieur des programmes en juin 2023, pour qu’enfin un programme soit adopté. Un an et demi de tergiversations ministérielles, un an et demi d’avancées salutaires et de reculs scandaleux, un an et demi de débat public gangrené par la désinformation et un activisme réactionnaire débridé mené par l’extrême droite notamment.

Le ministère se donne enfin les moyens d’appliquer la loi de 2001 instaurant 3 séances d’éducation à la sexualité par an pour chaque élève tout au long de sa scolarité. Si SUD éducation se réjouit que des notions essentielles telles que l’identité de genre, l’homophobie ou la transphobie y aient été intégrées, le syndicat déplore que certains termes ne soient pas introduits plus tôt au cours de la scolarité pour rendre compte des réalités vécues par les élèves et mettre des mots sur des situations qui font le quotidien des classes : le terme “LGBTIphobies” n’apparaît ainsi qu’en terminale et le terme “identité de genre” n’est abordé qu’en troisième. SUD éducation continuera à défendre l’introduction de ces notions tout au long de la scolarité car elles sont essentielles à la construction d’une école véritablement inclusive et qui lutte durablement contre les LGBTIphobies.

Désormais, SUD éducation attend avec impatience la publication de ce programme et se montrera vigilant à ce que le ministère assume ses responsabilités :

  • en matière de formation des personnels (qui ne peut pas se résumer à un module en visioconférence !) pour que ce programme soit effectivement appliqué dans toutes les écoles et tous les établissements scolaires ;
  • en matière de protection face aux pressions, menaces, désinformations et agressions des milieux réactionnaires et d’extrême droite ;
  • en matière de communication, en direction des parents d’élèves et de l’ensemble de la société, pour ne pas laisser les personnels seul·es face aux questionnements et aux éventuelles remises en cause des enseignements.

L’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité est essentielle à la fois pour protéger les enfants des violences sexuelles et sexistes et lutter contre les stéréotypes et les discriminations mais aussi pour préparer la société égalitaire, inclusive, démocratique et juste de demain.

Les militant·es de SUD éducation et de son union interprofessionnelle Solidaires ne laisseront pas un bout de terrain à l’extrême droite dans cette bataille pour l’égalité et l’émancipation de toutes et tous !

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En grève ! Luttes féministes

Appel unitaire national élaboré dans le cadre Grève Féministe pour la grève féministe du 8 Mars 2025 partout dans le monde

8 mars 2025

Avec les femmes du monde entier, pour les droits des femmes, toutes en grève féministe et en manifestations !
Stop à l’extrême droite, à la droite réactionnaire, au gouvernement et à sa politique libérale et autoritaire !

Le 8 mars, journée internationale de mobilisation pour les droits des femmes, nous appelons à la grève du travail, des tâches domestiques, de la consommation. Sans les femmes, tout s’arrête ! Nous sommes déterminées à lutter, à faire entendre nos voix pour obtenir l’égalité.

Solidaires avec les femmes du monde entier !

Afghanes, Iraniennes, Palestiniennes, Soudanaises, Kurdes, Ukrainiennes, nous sommes solidaires de toutes celles qui encore aujourd’hui sont emmurées, exécutées, qui font face à des bombardements massifs, au génocide, à l’exode, sont victimes de viols de guerre, peinent à nourrir leur famille et elles-mêmes, de toutes celles qui se défendent farouchement pour recouvrer ou obtenir leur liberté et leurs droits, qui sont confrontées aux conflits armés, aux régimes fascisants, réactionnaires, théocratiques et colonialistes.

Nous sommes solidaires des femmes et des populations subissant de plein fouet les conséquences dramatiques du changement climatique, aggravé par les politiques productivistes et capitalistes.

Non à l’Extrême Droite !

Les idées d’extrême droite qui prônent la haine de l’autre, le racisme, la misogynie, les LGBTQIA+ phobies, le validisme, se banalisent, et sont aux portes du pouvoir, voire y accèdent partout dans le monde, à l’image de Trump aux Etats-Unis… Les femmes, les minorités de genre, les migrant·es en sont les premières cibles.

En France, nous dénonçons les propos racistes du ministre de l’intérieur, nous exigeons la régularisation et l’ouverture des guichets pour que tou·te·s les immigré·es puissent rester ici. Nous refusons l’abrogation du droit du sol à Mayotte et la remise en cause de l’Aide Médicale d’Etat.

Nous voulons vivre et pas survivre !

Les différents gouvernements ne font rien contre les inégalités salariales et les bas salaires qui touchent particulièrement les femmes (62 % des personnes payées au SMIC sont des femmes). Quant aux mères isolées touchant le RSA, elles sont confrontées à de multiples difficultés pour trouver un emploi (problème de garde d’enfants, de transports…). Particulièrement touchées par la crise du logement cher, les femmes sont majoritaires parmi les personnes expulsables et sont de plus en plus nombreuses à vivre dans la rue. Les femmes sont majoritaires parmi les 9 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté !

Nous exigeons l’abandon de la réforme du RSA, qui oblige les bénéficiaires à faire 15h de travail forcé, gratuit et sans contrat ! 

Nous exigeons l’abrogation des réformes sur l’assurance chômage restreignant les droits des chômeur·ses. 

Rémunérons le travail à sa juste valeur, à salaire égal entre femmes et hommes! 

Pour l’égalité salariale, du temps pour vivre, des salaires et une retraite décente!

Le gouvernement n’a aucune volonté de réduire les inégalités salariales, de 27% en moyenne entre les femmes et les hommes. La transposition de la directive européenne sur la transparence salariale vise à renforcer l’application du principe d’une même rémunération “pour un même travail ou un travail de valeur égale”. 

Nous exigeons la transposition immédiate de cette directive, la revalorisation salariale des  métiers féminisés (éducation, soins, nettoyage…)., l’interdiction du temps partiel imposé, la transformation des CDD en CDI et la réduction du temps de travail avec embauches correspondantes.

Nous nous battons pour l’abrogation de la réforme Macron des retraites, et pour une réforme des retraites favorable aux femmes, la retraite à 60 ans avec une réduction du nombre d’annuités. 

Des Services publics au service de nos besoins !

Malgré la paupérisation croissante et le manque crucial d’aide publique sur les territoires, le gouvernement Bayrou va continuer le démantèlement des services publics de la Santé, de l’Éducation, du Logement…. Les femmes en seront doublement pénalisées : parce qu’elles sont majoritaires dans la fonction publique, et qu’elles devront se substituer aux services de la petite enfance et de la prise en charge de la dépendance.

Nous exigeons un service public national de l’autonomie tout au long de la vie, à la hauteur des besoins, avec les moyens correspondants, sans oublier une prise en charge réelle du 4ème âge.

Nous exigeons la création d’un vrai service public de la petite enfance pour en finir avec les crèches privées à but lucratif et les maltraitances liées aux économies de personnels dans ces structures. Nous sommes opposées à la recommandation de la Cour des comptes de développer “la garde parentale, moins onéreuse pour les finances publiques” qui n’est qu’une incitation au retour des femmes à la maison. 

Pour un réel partage du travail domestique !  

Nous ne pouvons nous satisfaire que rien ne bouge dans la répartition des tâches au sein des couples et ce depuis des années. Cette inégalité dans la répartition du travail domestique se traduit par des inégalités dans la sphère professionnelle et est l’un des facteurs des inégalités salariales et patrimoniales. Nous dénonçons le mirage des “nouveaux pères” car les femmes en font toujours beaucoup plus que les hommes, qui de fait prennent plus souvent les tâches valorisantes, en laissant les tâches ménagères à leur compagne. C’est tout l’enjeu d’une éducation non sexiste qui puisse permettre d’en finir avec les stéréotypes de genre.

Notre corps nous appartient !

L’inscription dans la constitution de l’IVG ne doit pas masquer les obstacles liés au manque de moyens du service public de la santé pour recourir à l’IVG.

Nous réclamons la réouverture des plus de 130 centres d’interruption volontaire de grossesse fermés. 

Nous dénonçons les offensives réactionnaires qui s’en prennent aux droits des personnes  LGBTQIA+ qui veulent limiter le droit de vivre librement son orientation sexuelle et son identité de genre. Nous exigeons une transition libre et gratuite pour toutes et tous.

Nous dénonçons les offensives transphobes réactionnaires, notamment les propositions de loi qui remettent en cause toute possibilité de transition des mineur·es, et nous demandons la fin des mutilations et des traitements hormonaux non consentis.

Femmes handicapées, nous subissons toutes les violences. Privées de nos droits à l’autonomie, à l’éducation, à l’emploi, aux soins et à la procréation. Nous voulons notre indépendance économique, l’accessibilité universelle à l’ensemble des lieux et bâtiments.

Halte aux violences sexistes et sexuelles !

Le procès des 51 violeurs de Gisèle Pélicot a rappelé que les violeurs sont des hommes ordinaires, et que la culture du viol  persiste dans les différentes strates de la société. La nomination de Darmanin mis en cause pour des violences sexistes et sexuelles comme garde des sceaux est une véritable provocation.

Nous continuons à compter nos mortes car il n’y a aucune volonté politique de lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants.

Pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, dont les violences obstétricales et gynécologiques, nous voulons une loi-cadre intégrale qui mette en avant prévention, éducation, protection, accompagnement, sanction et garantisse les moyens pour la prise en charge de l’ensemble des victimes, femmes, enfants et minorités de genre. Les plus touchées par les violences sexistes, dont les violences économiques,  sont celles qui souffrent déjà de multiples oppressions : femmes victimes de racisme,  migrantes, sans papiers, femmes précarisées, en situation de handicap, femmes lesbiennes et bi, femmes trans, femmes en situation de prostitution et celles victimes de l’industrie pornocriminelle. Nous demandons la mise en place d’actions concrètes pour lutter contre toutes les violences sexistes et sexuelles, protéger les victimes et combattre les réseaux de traite prostitutionnelle et de proxénétisme.

Nous exigeons les 3 milliards nécessaires pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. 

Nous refusons que les enfants violé·es, maltraité·es, incesté·es continuent le plus souvent à être abandonné·es à leur sort ! 

Pour l’éducation, pour les enfants, l’Éducation à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle pour toutes et tous maintenant !

Le dernier rapport du Haut conseil à l’égalité note que le sexisme progresse chez les adolescents et les jeunes hommes. Nous dénonçons fermement les attaques portées par le précédent gouvernement contre le projet de programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) reprenant les propos des associations réactionnaires de parents qui y sont farouchement opposées. Nous exigeons l’adoption et la mise en place immédiate du projet de programme EVARS, dans la continuité des lois votées pour l’éducation à la sexualité à l’école. L’EVARS aide à déconstruire les stéréotypes, à comprendre les inégalités, à comprendre l’injustice des dominations qui s’exercent  par les hommes sur les femmes, à prendre conscience de son corps et de son intimité et à respecter l’autre et soi-même. 

Mobilisées tous les jours contre le patriarcat, les politiques libérales et autoritaires et contre l’extrême droite. Le 8 MARS, nous manifesterons, nous serons en grève féministe.
Nous serons en grève sur nos lieux de travail (santé, commerce…), en  grève du travail domestique et en grève de la consommation! 

Quand les femmes s’arrêtent, tout s’arrête ! 

Premières signataires de l’appel


ActionAid France, AFRICA93, APEL-Égalité, Association Panafricaniste des Droits Civiques des femmes, Attac France, CGT, Collectif Faty KOUMBA : Association des Libertés, Collective des mères isolées, Droits de l’Homme et non-violence, FAGE, Féministes Révolutionnaires Paris, Femmes Egalité, Fondation Copernic, Force Féministe (57), FSU, Fête des 3 Quartiers ( F3Q), Genre et altermondialisme, HFE /Handi Femme Epanouie, Handi-Social, Las Rojas Paris, Le Planning familial, Le Planning Familial 94, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie-LFID, Mouvement des Femmes Kurdes En France, Mouvement de la Paix, Organisation de Solidarité Trans (OST), Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques France ( Stop-Vog ), UNEF le syndicat étudiant, Union Etudiante, Union syndicale Solidaires, Union des femmes Socialistes (SKB)

En soutien


APRES, Égalités, ENSEMBLE!, Gauche démocratique et sociale GDS, Gauche Ecosocialiste (GES), Génération.s, La France insoumise, Mouvement jeunes communistes de France, NPA-l’Anticapitaliste, NPA – Révolutionnaires, Parti Communiste Français, Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF), Parti de Gauche, PEPS 31, Révolution Écologique pour le Vivant (REV), Union Communiste Libertaire

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