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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Luttes féministes

25 novembre : journée internationale contre les violences sexistes et sexuelles – Coalition féministe pour une loi cadre intégrale contre les violences sexuelles

Pourquoi cette coalition ?

Depuis 2017, le mouvement #MeToo a mis en lumière le fait que les violences sexuelles sont une réalité très largement partagée par les femmes et les enfants et sont perpétrées par des hommes de tous les milieux. Pourtant, la réponse judiciaire, politique et institutionnelle est très loin d’être au rendez-vous en France. Alors que les faits enregistrés pour violences sexuelles ont explosé (+282% entre 2017 et 2023), le nombre de condamnations reste extrêmement faible. 94% des affaires de viol ont été classées sans suite en 2021. Rappelons que la moitié de ces violences sexuelles sont perpétrées par un conjoint ou un ex-conjoint. Cette impunité s’ajoute au manque criant de moyens alloués à la lutte contre cette réalité et pour accompagner les victimes.

Dès lors, comment s’étonner que ces violences et la culture du viol qui les rend possible ne reculent pas ? Grâce au courage de Gisèle Pélicot, plus personne ne peut détourner les yeux face à l’horreur des violences sexuelles et à leur effroyable banalité.

Les solutions existent.
Mettons-les en oeuvre !

Il est urgent d’agir

Associations féministes, syndicats (dont Solidaires), juristes, défenseur.es des droits humains et expert.e.s ont donc mis en commun leurs expertises et leur expérience de terrain et ont élaboré près de 130 propositions (législatives, réglementaires, budgétaires…) pour qu’enfin, les pouvoirs publics apportent une réponse globale et cohérente à ce problème massif.

La Coalition pour une Loi Intégrale réclame une réponse systémique et coordonnée qui aille bien au-delà de mesures fragmentées et ponctuelles. La coalition propose ainsi une politique publique ambitieuse, appuyée par un budget annuel dédié de 332 millions d’euros, pour répondre à l’urgence de la situation et mieux prendre en charge les victimes.

Les plus de 130 propositions de la coalition seront dévoilées courant novembre et couvriront tous les aspects de la lutte contre les violences sexuelles, de la prévention à la sanction en passant par l’éducation, la formation, le financement des associations spécialisées, le parcours judiciaire des victimes.

De quelles violences parle-t-on ?

La loi que nous demandons vise à faire reculer toutes les formes de violences sexuelles : viols, agressions sexuelles, harcèlement sexuel, système prostitutionnel, proxénétisme, traite des êtres humains, violences obstétricales et gynécologiques, mutilations sexuelles féminines, mariages forcés et violences sexuelles en ligne, que les auteurs et les victimes soient majeur.es ou mineur.es, que ces violences aient lieu au sein ou en dehors du couple.

Nos propositions en un coup d’oeil

01 Une véritable politique publique continue et coordonnée

Plutôt que des mesures parcellaires et éclatées, la lutte contre les violences sexuelles nécessite une politique publique globale et ambitieuse pilotée au plus haut niveau, impliquant de manière coordonnée l’ensemble des ministères concernés (égalité, justice, intérieur, solidarités, travail, éducation, santé,…) autour de protocoles d’intervention et d’indicateurs précis.

02 Un investissement annuel de 2,6 milliards d’euros contre les violences sexistes et sexuelles, dont 344 millions contre les violences sexuelles

L’État ne dépense que 12,7 millions d’euros par an pour lutter contre les violences sexuelles soit 0,003% du budget de l’État, laissant les associations travailler dans des conditions déplorables, sans la capacité d’accueillir les victimes qui le demandent. Ce sous-financement a pour conséquence de semer d’embûches le parcours des victimes vers la justice et la reconstruction. 344 millions d’Euros au minimum sont nécessaires pour une réelle prise en charge et l’accompagnement des victimes, améliorer les enquêtes et renforcer la chaîne judiciaire.

03 Éducation et prévention

Pour faire reculer la culture du viol, nous insistons sur l’importance de rendre effectives, à l’école, les 3 séances d’éducation à la vie affective et sexuelle, et la tenue de séances consacrées à l’égalité entre les hommes et les femmes, à la lutte contre les préjugés sexistes et à la lutte contre les violences faites aux femmes par plus de financements et de moyens de contrôle. Il faut former tou.te.s les professionnel.les concerné.e.s (enseignant.e.s, policier.e.s, médecins, éducateur.ices, etc.) et mener des campagnes de sensibilisation à grande échelle pour prévenir les violences dès le plus jeune âge.

04 Lutter contre l’industrie pornocriminelle et pédocriminelle et la culture du viol en ligne

Les contenus pornographiques banalisent les violences sexuelles et la haine misogyne et raciste avec un impact grandissant sur les modèles de sexualité des jeunes, en plus de reposer sur l’exploitation sexuelle de filles et de femmes vulnérables. Nous réclamons que les violences en ligne soient réprimées, que l’interdiction d’accès des mineurs aux contenus pornographiques soit rendue effective, de faciliter la suppression des vidéos de viol, d’inceste et de pédocriminalité en ligne.

05 Une culture de la protection des enfants

Toutes les 3 minutes un enfant est victime d’inceste, de viol ou d’agression sexuelle en France avec des conséquences dévastatrices. En s’appuyant sur le travail de la CIVIISE notamment, nous demandons l’introduction d’une infraction d’inceste, l’imprescriptibilité de ces violences, l’instauration d’entretiens individuels annuels pour mieux repérer les situations, ou encore l’abandon de toute référence au prétendu “syndrome d’aliénation parentale”.

06 Responsabiliser les employeurs sur la prévention des violences et la protection des victimes

De nombreuses violences sexuelles sont commises au travail, lieu où les rapports de domination sont exacerbés, notamment par la dépendance financière. Or la prise en charge des victimes reste très insuffisante. Nous proposons de renforcer et de rendre effectives les obligations de détection, de protection et d’accompagnement des victimes de violences sexuelles au travail, notamment par des sanctions contre les entreprises qui n’ont pas mis en place de plan de prévention ni de procédure de signalement, et par la prise en charge par l’employeur des frais des victimes de violences sexuelles au travail.

Il est fondamental de protéger également l’emploi des victimes de violences.

07 Une prise en charge et des soins accessibles pour toutes les victimes

Les victimes sont trop souvent livrées à elles-mêmes, sans accompagnement suffisant pour sortir des violences et se soigner. Nous préconisons le remboursement à 100 % par la Sécurité sociale des soins psychologiques et du traitement du psychotraumatisme et la création de centres de prise en charge d’urgence accessibles 24h/24, sur le modèle belge.

08 L’amélioration du dépôt de plainte

L’accueil des victimes dans les commissariats reste très inégal ce qui rend d’autant plus éprouvant le parcours des victimes. Nous proposons d’y remédier par le recrutement de centaines d’enquêteur.ices et la généralisation de brigades de police et gendarmerie volontaires, formées et spécialisées sur les violences sexuelles, l’accès à l’aide juridictionnelle pour les victimes de violences sexuelles dès le dépôt de plainte, une meilleure formation initiale et continue de toutes les forces de l’ordre des procédures et moyens adaptés pour répondre aux besoins spécifiques aux personnes allophones ou en situation de handicap.

09 L’amélioration de la protection et du traitement des victimes pendant la procédure judiciaire

Contrairement à aujourd’hui, nous demandons que pour chaque plainte déposée pour violence sexuelle certains actes d’enquêtes soient obligatoirement réalisés dans un délai raisonnable. La protection des victimes pendant l’enquête doit être renforcée par différents outils (TGD, ordonnance de protection ouverte à toutes les violences, places d’hébergement d’urgence) et les enquêtes sur le passé sexuel des victimes interdites. Nous demandons aussi que les victimes soient systématiquement informées des suites données à leur plainte, avec des décisions motivées et détaillées en cas de classement sans suite.

10 Se donner les moyens d’une justice réellement spécialisée

Face à une institution en manque cruel de moyens et marquée par les préjugés sexistes, nous avons besoin d’un changement profond de la manière dont les viols et violences sexuelles sont jugées en France. Les juges et tous les professionnel.les de la justice doivent être formés en initial et en continu. L’intervention des expert.e.s doit être strictement encadrée. Alors que les viols sont trop souvent déqualifiés via la correctionnalisation ou l’usage des cours criminelles, nous affirmons que les cours d’assises doivent rester le cadre de référence. Enfin, la France ne peut se passer d’une politique de suivi des agresseurs par des équipes pluridisciplinaires pendant et après leur sanction pénale effectuée afin d’éviter la récidive.

Retrouvez les plus de 130 propositions de la coalition en novembre sur le site : https://www.loi-integrale.fr/

Les membres de la coalition :

Action juridique féministe, Amicale du Nid, ANEF, l’Assemblée des Femmes, En parler pour que ça compte, femmes sourde citoyennes et solidaires, Association francophone de femmes autistes, mémoire traumatique et victimologie, Alumni au féminin, CACIS (Centre Accueil Consultation Information Sexualité), CDP Enfance, CGT, Chiennes de garde, le Cofrade, Collectif CIDE Outre-Mer, Collectif Enfantiste, Collectif féministe contre le viol, CNDF, Coordination Française pour le Lobby Européen des Femmes (CLEF), Derrière le rideau, En avant toutes, encore féministes !, Ensemble contre le sexisme, Fédération nationale contre les mutilations sexuelles féminines et mariage forcés (GAMS), FNCIDF, Solidarité Femmes, Femmes avec … , Femmes pour le dire, femmes pour agir (FDFA), Fondation des femmes, FiT (une femme, un toit), FSU, Humanity Diaspo, Iran Justice, Laboratoire de l’Egalité, Le Cercle Olympe de Gouges, LFID, LOBA Exprime toi, MeToo Media, Mouvement du Nid, Osez le Féminisme, OSTARA, Pépite Sexiste, Le Planning Familial, Réussir l’Egalité Femmes-Hommes, Résonantes, StopVog, Union syndicale Solidaires, Women Without Violence, Zéro Macho

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Éducation Luttes contre les discriminations Luttes féministes

Fiche analyse : Les violences sexistes et sexuelles au sein de l’Éducation nationale

En septembre 2024, SUD éducation a proposé aux personnels de l’Éducation nationale de remplir un questionnaire sur les violences sexistes et sexuelles au travail. Cette fiche présente les principaux résultats.

L’ambiance en salle des personnels se rapproche du harcèlement d’ambiance

74% des sondé·es ont entendu des blagues sexuelles de la part de collègues

47% des sondé·es ont déjà subi des remarques non sollicitées sur leur physique ou leurs vêtements

12% des sondé·es ont vu ou voient toujours des images dégradantes sur leur lieu de travail

Une personne sur cinq ayant répondu (et qui n’est pas un homme) a été victime d’insultes ou d’injures misogynes

Plusieurs victimes indiquent que ces violences sexistes et sexuelles, selon elles, étaient également liées à d’autres discriminations : raciste, validiste, LGBTIphobe, liée à l’âge.

→ la formation des collègues et des directions est indispensable. Lorsqu’elles se sont tournées vers un·e collègue, plus de la moitié des victimes indiquent qu’elles n’ont pas trouvé l’aide qu’elles cherchaient… et lorsqu’elles ont sollicité la direction, seules 17% ont obtenu une réponse satisfaisante.

→ les personnels de direction doivent faire l’objet de sanctions lorsqu’ils commettent des violences : alors que les chefs de service sont garants de la santé et de la sécurité des personnels, un tiers des sondé·es ont déjà entendu des blagues sexuelles de la part de la direction !

58 % des sondé·es ont été témoins de blagues, propos, ou rumeurs à caractère sexuel. Ce sont donc des choses qui se savent. SUD éducation voit ici l’importance de se former pour savoir comment être un·e allié·e et comment réagir face aux violences sexistes et sexuelles.

Les violences sexuelles au travail restent massives

Une personne sur cinq ayant répondu a été victime d’actes à caractère sexuel sur leur lieu de travail (harcèlement, agression, viol).

Ces violences ont lieu très majoritairement par surprise, donc sans avoir l’opportunité de dire “non”. La surprise court-circuite la réaction (cela s’appelle la sidération) : on imagine sans peine l’insécurité que cela crée pour les personnels.

Ces violences impactent la santé mentale des personnels

40 % des sondé·es se sont déjà senties mal au travail suite à des VSS, et ont eu recours à des stratégies d’évitement. SUD éducation rappelle l’importance de proposer aux collègues victimes de remplir le RSST, de saisir la médecine de prévention, d’avertir la F3SCT.

Les lacunes institutionnelles sont légion

80 % des sondé·es n’ont eu aucune information sur les VSS de la part de l’administration

Une personne sur deux n’a eu aucune réponse lorsqu’elle a écrit un signalement dans le registre RSST sur des violences subies

75 % des sondé·es ne connaissent pas l’existence de la cellule de signalement des violences sexistes et sexuelles de leur académie

Dans la fonction publique, la circulaire du 9 mars 2018, qui prévoit la protection des victimes de violences sexistes et/ou sexuelles, n’est pas pleinement appliquée : les collègues qui dénoncent les violences subies ne bénéficient souvent ni de protection ni d’accompagnement convenables. Pourtant l’employeur est responsable de la santé et de la sécurité des agent·es sur leur lieu de travail ! L’accord Égalité entre les femmes et les hommes dans la fonction publique va même plus loin en attribuant aux employeurs publics un devoir d’exemplarité en matière de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

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(re)Penser notre syndicalisme Agenda militant Luttes féministes

25 novembre – Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes 2024 : Jin Jihan Azadi/ Femme, Vie, Liberté : tant que l’une d’entre nous n’est pas libre, tant que les violences machistes s’exerceront sur une seule d’entre nous, nous lutterons !

Partout sur le territoire

Jin Jihan Azadi/ Femme, Vie, Liberté :

tant que l’une d’entre nous n’est pas libre, tant que les violences machistes s’exerceront sur une seule d’entre nous, nous lutterons !

Les viols perpétrés sur Gisèle Pelicot par des messieurs tout le monde, les “révélations” sur l’iconique Abbé Pierre, démontrent l’imprégnation profonde de la culture du viol. La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%).
En 2024 nous en sommes là : découvrir que les violences faites aux femmes, aux enfants, aux personnes LGBTQIA, sont partout, perpétrées par des hommes « ordinaires » ou des personnalités préférées des Français.e.s.

Le samedi 23 novembre, à l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, nous manifesterons en  solidarité avec  et pour les femmes du monde entier,  celles qui sont victimes des violences machistes, celles qui luttent, celles qui avec leurs enfants, sont les premières victimes des conflits armés, des famines, des gouvernements réactionnaires et des états théocratiques, avec toutes celles qui ne peuvent pas parler, celles qui subissent des violences sexuelles, des tortures et des mutilations. 

La violence patriarcale s’exerce partout, à l’encontre des femmes, des enfants et des personnes LGBTQIA+. Elle s’exerce dans nos maisons, sur nos lieux de travail, nos lieux d’étude, dans la rue, dans les transports, dans les établissements de soins, les lieux de culture, de loisirs… 

Les plus touchées par ces violences sexistes, dont les violences économiques,  sont celles qui souffrent déjà de multiples oppressions : femmes victimes de racisme,  migrantes, sans papiers, femmes précarisées, en situation de handicap, femmes lesbiennes et bi, femmes trans, femmes en situation de prostitution et celles victimes de l’industrie pornocriminelle.

La progression de l’extrême-droite en Europe est un grave danger pour les femmes.

Partout où l’extrême droite et une partie de la droite poreuse à ses idées sont au pouvoir, elles sont les premières victimes de politiques réactionnaires. L’extrême droite ne s’intéresse aux violences faites aux femmes qu’en fonction de l’origine ou de la nationalité des agresseurs : nous refusons les récupérations ignobles du Rassemblement national sur ce sujet comme lors du meurtre et du viol de Philippine. Le RN n’utilise la lutte contre les féminicides qu’au service de son racisme et de sa xénophobie.

En France, malgré le sursaut populaire, le danger de l’accession de l’extrême droite au pouvoir n’est pas écarté. 

Et ce ne sont pas les gouvernements de Macron qui ont pris en compte nos revendications. La « grande cause du quinquennat » s’est soldée par l’éviction du juge Edouard Durand de la CIIVISE, le soutien à Depardieu, la baisse des budgets dédiés à l’égalité entre les femmes et les hommes, des menaces de couper les subventions d’associations féministes. 

Les violences et l’impunité des agresseurs persistent 7 ans après l’élection d’Emmanuel Macron, en plein #MeToo. La plupart du temps, encore, les victimes ne sont pas crues, les plaintes classées sans suite. 

Les violences faites aux femmes, aux personnes LGBTQIA+ et aux enfants doivent être une priorité politique nationale. 

En 2023, ce sont encore 103 féminicides qui ont été commis par un conjoint ou un ex-conjoint. Des femmes assassinées parce qu’elles sont femmes. Le nombre de femmes victimes de violences dans le couple (213 000 par an) et les enfants co-victimes ne diminue pas, tout comme les viols ou tentatives (94 000 par an dont 8 000 au travail). 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, en majorité au sein de la famille. Une femme en situation de handicap sur cinq a été victime de viol. Les femmes âgées de plus de 70 ans ne sont pas prises en compte dans les enquêtes sur les violences, elles représentent pourtant 21% des féminicides 50% des lesbiennes et 75% des bi ont été confrontées à des violences dans l’espace public, 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe et la montée des idées d’extrême droite dans tous les pans de notre société n’a fait qu’amplifier ces phénomènes. 

La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%). 

Les différents rapports du Haut Conseil à l’Egalité nous alertent sur les violences et l’évolution  inquiétante du sexisme. Celui de 2018 sur les violences obstétricales et gynécologiques a proposé de nombreuses recommandations pour enrayer le phénomène, mais à ce jour aucune n’à été mise en place. 

Sans politique publique à grands moyens, sans prévention et sans éducation, les garçons continueront de perpétrer des violences.

Les organisations féministes et syndicales ne cessent d’avancer des propositions :

  • une loi-cadre intégrale contre les violences, comme en Espagne.
  • les 2,6 milliards d’euros nécessaires pour la mettre en oeuvre

Cette Loi-cadre intégrale devra décliner de nouveaux droits dans le monde du travail et notamment la prise en compte d’urgence de la recommandation 206 de la convention 190 de l’Organisation Internationale du Travail qui prévoit entre-autres un congé d’urgence en faveur des victimes de violences au sein du couple pour effectuer des démarches. La mobilité géographique doit aussi être facilitée si les victimes la souhaitent. Les agresseurs sur les lieux de travail doivent être sanctionnés : ce n’est pas aux victimes de partir ! 

La  loi-cadre intégrale devra prendre en compte aussi tous les aspects de la lutte contre les violences faites aux femmes et notamment la prévention, la sensibilisation de la population, l’accompagnement des victimes dans l’emploi, la santé, le parcours judiciaire,  des sanctions et des suivis socio-judiciaires des agresseurs avec des programmes spécifiques, des tribunaux dédiés aux violences sexistes et sexuelles composés de  magistrat·es formé·es et motivé·es, ayant des compétences à la fois pénales et civiles. 

Pour un continuum de mesures pour faire face au continuum des violences. 

Le gouvernement doit enfin écouter les organisations féministes et syndicales et mettre en place une Loi-Cadre intégrale.

Manifestons partout le samedi 23 Novembre 2024 ! (ou le 25 novembre suivant les territoires)

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Conditions de travail Luttes féministes Précarité

Fiche outils 1: La précarité menstruelle

Qu’est ce que c’est ?

La précarité menstruelle, c’est l’accès difficile ou impossible aux protections hygiéniques en quantité suffisante pour des raisons financières. Cela a déjà concerné 30 % des femmes, 4 millions de personnes en France. A cela peuvent aussi s’ajouter des difficultés à pouvoir s’absenter du travail pour en acheter en urgence et l’accès difficile ou impossible à des toilettes pour se changer.

Dans de très nombreuses entreprises, les effets du travail sur les menstruations, la grossesse et la ménopause sont vus comme propres à la sphère privée. Donc il ne faut pas en parler, encore moins proposer des mesures qui permettent à tou.tes de se sentir mieux au travail. Les protections menstruelles sont, au mieux, disponibles dans les services médicaux (quand ils existent !), mais le plus souvent complètement à la charge des salarié.es et agent.es, et soumises à un impératif de discrétion. Cela reste un tabou dans notre société patriarcale, dont les répercussions sociale et psychologique à la charge des femmes.

Qu’est ce qu’on revendique?

Le congrès de 2024 de l’Union Syndicale Solidaires mentionne dans sa résolution 2 que les protections périodiques doivent être non toxiques, diversifiés, de qualité et accessibles gratuitement dans les toilettes sur les lieux de travail, d’étude et les lieux publics, y compris les établissements scolaires. On revendique de la même façons du papier toilette.

Les protections menstruelles, même taxées comme des produits de première nécessité, coûtent tout de même en moyenne 3750 euros durant la vie menstruelle de la personne concernéee, un budget très important pour une personne précaire (sans compter buillote, antidouleurs, …). Au même titre que le papier toilette ou le savon, nous estimons qu’elles doivent être mises à disposition des salarié.es et du public dans les lieux qui en accueillent, car la précarité menstruelle touche 30% des personnes menstrué.es. L’enjeu est de répondre à un besoin primaire, de sortir les règles du tabou où elles sont cantonnées, et d’avoir un impact direct et tangible sur des situations de précarité.

Dans certains métiers, l’accès aux toilettes est difficile ( itinérances, surveillance, absence de pauses…). Il est urgent dans ces cas d’exiger une prise en compte dans l’entreprise des parcours et temps de travail pour obtenir des pauses et l’aménagement de lieux adaptés.

Comment porter nos revendications

  • les inclure dans les tracts au sujet de l’égalité femmes/hommes
  • une date : le 28 mai, journée mondiale de l’hygiène menstruelle , qui peut être l’occasion d’une diffusion de tracts ou d’un affichage thématique.
  • l’inclure dans un préavis de grève local, par exemple pour le 8 mars
  • l’inclure dans une éventuelle HMI concernant l’égalité femmes/hommes, en utilisant par exemple les outils de l’association Règles élémentaires
  • le faire inscrire dans le DUERP (par exemple sur les manques de sanitaires et/ou d’accessibilité) sur cette question et ainsi obliger l’employeur, à contrôler en Formation Spécialisée/SCCT. Voir aussi pour une prise en compte dans la BDESE.
  • le porter en instance : soit en demandant si possible un ajout de point en Formation spécialisée, soit en posant le sujet dans une question diverse.
  • l’inclure dans l’accord égalité professionnelle
  • dans le cadre du CSE+50, le PAPRIPAC (programme annuel de prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail) fixe la liste détaillée des mesures devant être prises au cours de l’année à venir y compis en matière de pénibilité, ainsi que ses conditions d’exécution et l’estimation de son coût. Donc on peut y intervenir pour y inclure les protections périodique.
Stop précarité menstruelle



. le tract 8 mars 2024 de Sud PTT
http://www.sudptt.org/08-mars-greve-feministe

. la pétition Sud PTT
http://www.sudptt.org/La-federation-Sud-PTT-considere-qu-il-est-grand

. Les tracts et préavis de grève de Sud culture BnF
https://sudculturebnf.wordpress.com/tag/conges-menstruels-et-hormonaux

. Le tract de Sud éducation
https://www.sudeducation.org/tracts/sante-au-travail-sud-education-revendique-un-conge-menstruel

. Le tract de Sud Rail
https://sudrail.fr/Protections-hygieniques-pour-toutes

. le site Règles élémentaires
https://www.regleselementaires.com

. les visuels Solidaires
https://solidaires.org/sinformer-et-agir/mediatheque/visuels/?topicTags=6

. Exemples d’achat possible des protections hygiéniques un peu moins pire pour la planète et pour nos corps : cup, culottes de règles, serviettes hygiéniques lavables, serviettes hygiéniques jetable bio, tampons bio
https://margueriteetcie.com
https://www.jho.fr

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En grève ! Luttes féministes

Mardi 12 novembre (Paris) – Soirée discussion “Femmes en grève”

12 novembre 2024 par Solidaires Paris – 75

43 rue Cavendish dans le 19ème

Le mardi 12 novembre à 19h, la commission féministes de Solidaires Paris organisent une soirée sur la thématique “Femmes en grève”.

Nous débattrons avec l’historienne Fanny Gallot et des syndicalistes sur les grèves des femmes, leurs invisibilisations dans le mouvement ouvrier, leurs apports dans nos luttes…

Cela aura lieu au bar TDTF, 43 rue Cavendish dans le 19e (Métro Laumière)

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Internationalisme Luttes féministes Précarité

Deux milliards de femmes n’ont pas accès à la protection sociale


Des prestations en espèces aux soins de santé et aux pensions, les politiques ne s’étendent pas à un nombre suffisant de femmes et de filles, ce qui les rend plus vulnérables à la pauvreté dans le monde entier, avertit un nouveau rapport d’ONU Femmes.

Analyse à lire sur le site Entre les lignes entre les mots

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Luttes féministes

Samedi 28 septembre : pour un accès universel à l’IVG : mobilisons-nous

Le droit à l’avortement, durement conquis, est menacé aujourd’hui dans de nombreux pays. En France, l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) est légalisée depuis 1975 et la liberté d’avorter est inscrite dans la Constitution depuis le mois de mars 2024. Mais l’accès à ce droit fondamental reste difficile pour de nombreuses femmes. Les attaques conservatrices ne cessent de remettre en question ces acquis. Avec plus de 140 sièges pour le Rassemblement National et ses alliés à l’Assemblée Nationale ainsi qu’un 1er ministre qui avait voté contre le remboursement de l’IVG par la Sécurité sociale, nous devons être plus vigilant-es que jamais !

Un droit attaqué à travers le monde

Dans 21 pays, l’avortement est criminalisé, exposant des millions de femmes à des risques de grossesses forcées et à des sanctions pénales sévères pour celles qui cherchent à avorter et à celles et ceux qui les aident. En Argentine, aux États-Unis, en Hongrie ou en Italie, des gouvernements conservateurs ou d’extrême droite s’efforcent de restreindre ce droit, remettant en cause le droit des femmes à disposer de leur corps.

En France, l’accès à l’avortement se restreint !

  • Fermetures de centres IVG : La restructuration des hôpitaux et des services publics de santé entraîne des fermetures de maternités et de centres IVG, notamment en zones rurales. Chaque année, entre 5 et 10 maternités ferment, réduisant l’accès à l’IVG pour de nombreuses personnes.
  • Diminution des subventions publiques aux associations, affaiblissant des structures comme le Planning Familial.
  • Double clause de conscience : Les professionnel·les de santé peuvent refuser de pratiquer des avortements en invoquant leur clause de conscience. Cela crée des obstacles considérables, d’autant plus que cette clause spécifique à l’IVG s’ajoute à la clause de conscience générale dont bénéficie déjà tout le personnel médical.
  • Matériel inadapté et manque de personnel formé : Dans certains hôpitaux, les équipements ne sont pas adaptés aux nouvelles conditions liées à l’allongement des délais légaux, obligeant parfois les femmes à subir des méthodes plus lourdes et intrusives.
  • Culpabilisation et désinformation : L’extrême droite et les mouvements conservateurs diffusent des messages culpabilisants et réactionnaires. Des militants anti-choix harcèlent les femmes aux abords des centres IVG, diffusent des informations trompeuses et attaquent les droits reproductifs.

Solidaires revendique :

  • Un accès garanti et égalitaire à l’avortement sur tout le territoire, avec le maintien et la réouverture des centres IVG de proximité.
  • La suppression de la double clause de conscience spécifique à l’IVG, et une stricte application des lois pénalisant le délit d’entrave.
  • Des moyens financiers et humains accrus pour les services publics de santé et pour les associations œuvrant pour les droits des femmes et des minorités de genre.
  • Une véritable éducation sexuelle pour toutes et tous dans les établissements scolaires, comme le prévoient déjà les lois de 2001.
  • Un congé rémunéré totalement en cas d’IVG, d’au moins 3 jours sans justificatif pour les personnes concernées et/ou accompagnantes.
  • Une grande campagne nationale et internationale pour sensibiliser sur l’importance des droits reproductifs et l’accès à des soins sûrs et gratuits.
  • L’inscription du droit à l’IVG dans la Charte européenne des droits fondamentaux, pour que ce droit soit protégé et respecté partout en Europe.

Le 28 septembre : dans la rue pour défendre nos droits !

Le droit à l’avortement est un acquis fragile. Ne laissons pas des gouvernements conservateurs et misogynes décider pour nous. Mobilisons-nous pour que chaque femme et chaque personne susceptible d’avorter ait accès à un avortement sûr, légal et gratuit, en France comme à l’international.

Reprenons le contrôle de nos corps et de nos vies !

My Voice, My Choice: Pour un avortement sans danger et accessible, signez la petition :

https://www.myvoice-mychoice.org/fr
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antifascisme antiracisme Luttes féministes

L’extrême droite est et sera toujours l’ennemie des femmes et des minorités de genre

Solidaires a toujours combattu l’extrême droite et ses discours racistes, sexistes, LGBTQIphobes… L’extrême droite porte une vision où “La” femme est mythifiée, ou alors ramenée à sa condition de mère, et reste à protéger (en particulier des immigrés) et s’oppose systématiquement à l’émancipation des femmes et minorités de genre.
Notre syndicalisme est féministe et LGBTQIA+, et combat toutes les discriminations et dominations.

Quel sont les positionnements et les pratiques de l’extrême droite ?

Même si l’extrême-droite a édulcoré son programme, ses votes, ses pratiques, et ses paroles expriment bien ses idées contre les droits des femmes, des personnes LGBTQIA+, les personnes racisées, etc.

  • Natalité : Caroline Parmentier, désormais députée dans le même département que Marine Le Pen. À l’époque où celle-ci officiait au sein du journal d’extrême droite, Présent, elle avait écrit ceci en 2018 : « Après avoir ’génocidé’ les enfants français à raison de 200 000 par an, on doit maintenant les remplacer à tour de bras par les migrants ». Le chiffre 200 000 correspondait au nombre annuel d’avortements, ainsi comparé à un « génocide ».
    Ou encore “Les bébés de 2023 sont les cotisants de 2043”, disaient l’ensemble des cadres du RN durant les débats sur la réforme des retraites, avançant la nécessité de relancer la natalité pour des raisons économiques et démographiques ( cf. livret consacré à la famille sur le site du Rassemblement national: “Notre modèle social, à commencer par notre système des retraites par répartition repose sur deux piliers: l’emploi et la démographie”).
  • Avortement : En février 2022, les élu·es RN on déposé un amendement contre l’allongement du délai d’IVG de douze à quatorze semaines. En novembre 2020, puis en 2021, les 23 eurodéputé·es du parlement européen ont voté contre une résolution qui condamne les restrictions drastiques du droit à l’IVG en Pologne, considérant que le texte porte atteinte à la « souveraineté de la Pologne ». Quand la Cour suprême des Etats-Unis supprime la protection constitutionnelle du droit à l’avortement, les mêmes eurodéputé·ers sont absent·es en juillet 2022 lors de l’adoption d’une résolution pour affirmer la nécessité de protégéer ce droit.
  • Sur le salaire “maternel” : par exemple la député RN Jocelyn Dessigny (déjà sanctionné pour propos sexistes à l’Assemblée Nationales en septembre 2023) a déclaré lors des débats sur la loi Plein-emploi conditionnant les aides sociales à des heures d’activité et à la préférence nationale pour les aides sociales « Nous partons du principe qu’une mère au foyer, elle est peut être mieux à la maison à s’occuper des enfants »
  • préférence nationale pour les aides sociales : Toutes les allocations, allocation de soutien familial et aides sociales seront « reservées, exclusivement, aux familles dont au moins l’un des deux parents est Français » (programme du RN). Quid des femmes étrangères qui élèvent seules leurs enfants et dont les pères français sont démissionnaires, absents, voire violents ?
  • Violences sexistes et sexuelles : Alice Cordier, cofondatrice du Collectif Némésis, a affirmé en avril 2024, que «20 % des violences sexuelles sur majeurs sont le fait d’étrangers» tout comme Eric Zemmour (lui même accusé par 8 femmes de violences sexuelles) “Les violences sexuelles, on sait quels sont les principaux responsables. On sait que ça a explosé à cause de l’immigration”. Ainsi l’extrême droite développe des fausses informations sur les auteurs des violences sexistes et sexuelles pour diffuser leur haine raciste et xénophobe. Or, 87% des viols sont commis par des auteurs de nationalité française en 2023 ; dans 45% des situations, l’auteur des faits est le conjoint ou l’ex-conjoint de la victime (chiffres du ministère de l’Intérieur).
    Dans son programme en 2022, le RN annonçait que les conjoints ou ex violents seraient jugés dans des délais très brefs et promettait des mesures de protection efficaces. Pourtant en 2018, sur la loi visant à renforcer la lutte contre les violences sexistes et sexuelles les député·es RN s’étaient abstenus.
  • LGBTQIA+ : Alors que la Russie harcèle sa population LGBTI+, Marine Le Pen a toujours entretenu des liens avec ce pays (son parti ayant été grandement financé par Moscou) et loué les qualités de Vladimir Poutine. « Les grandes lignes politiques que je défends sont celles qui sont défendues par M. Trump et M. Poutine », clamait-elle en 2017. L’accession du RN au sommet du pouvoir en France renforcerait l’impéralisme russe en Ukraine, dans l’Est de l’Europe et assombrirait les perspectives des résistances intérieures, notamment libertaires, féministes et queers.
  • Baisses de subventions aux associations féministes et LGBTQIA+ : « Pas question de leur verser un sou » Marion Maréchal-Le Pen disait elle en 2017 à propos des plannings familiaux et des associations de défense des droits des personnes LGBT
  • Pressions, censures et menaces : l’extrême droite n’hésite pas à mener des campagnes diffamatoires sur les établissements culturels et scolaires en matière de représentation LGBTI+ (contre les ateliers de conte animés par des drags queens en bibliothèques menacées, contre “la théorie du genre” avec les JRE, etc.), de programmes scolaires, d’agenda culturel, de prévention sexuelle ou encore de sensibilisation au consentement. Les mairies RN sucrent aussi les budgets des établissements culturels récalcitrants.

L’extrême droite a voté contre / s’oppose à :

Mars 2018 : le RN vote contre l’interdiction des thérapies de conversion à l’Union Européenne

24/10/2019 : les eurodéputé.es RN s’abstiennent sur la résolution contre la condamnation à mort de l’homosexualité en Ouganda

18/12/2019 : les eurodéputé.es RN s’opposent à la résolution contre les discours de haine envers les personnes LGBTI en Europe

30/01/2020 : le RN s’oppose à la réduction des écarts de salaire femme/homme dans l’Union Europénne

En 2021, c’est un vote contre une résolution prévoyant des formations contre le harcèlement sexuel dans les institutions de l’Union européenne (UE). L’eurodéputée RN Annika Bruna justifie sa position en soulignant que « les hommes ne sont pas tous des coupables en puissance nécessitant d’être rééduqués par les féministes ». Source Le Rassemblement national contre les droits des femmes | Alternatives Economiques (alternatives-economiques.fr)

11/03/2021, les eurodéputé·es RN refusaient de déclarer l’UE « zone de liberté LGBTIQ » en réaction au recul des droits des minorités sexuelles en Hongrie et en Pologne.

29/06/2021 : le RN vote contre l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires

24/06/2021 : le RN s’oppose à l’accès à l’IVG gratuite et légale en Union Européenne

14/09/2021 : les eurodéputé.es RN votent contre la résolution pour les droits personnes LGBTQI dans l’Union Européenne

16/09/2021 : le RN vote contre un rapport condamnant les violences envers les femmes

En 2022, le Parlement européen vote pour un salaire minimum européen, fondé sur un « niveau de vie décent » pour chaque État membre. Cette avancée concerne en grande majorité des femmes, les plus nombreuses parmi les bas et très bas salaires. Parmi l’ensemble des eurodéputé·e·s français·e·s, seul le RN vote contre, au prétexte que cette question relève d’une compétence nationale. Source : Le Rassemblement national contre les droits des femmes | Alternatives Economiques (alternatives-economiques.fr)

10/05/2023 : le RN s’abstient de ratifier la Convention d’Istanbul sur la lutte contre les violences envers les femmes et notamment les violences conjugales.

11/04/2024 : Proposition de loi contre la possibilité de transition pour les mineur-es trans

11/04/2024 : iels se sont abstenu·es sur l’introduction du droit à l’avortement dans la Charte européenne des droits fondamentaux

On n’a jamais essayé ?

En France, les mairies d’extrême droite réduisent ou suppriment les subventions aux associations féministes et LGBTQIA+. Dans les pays où l’extrême-droite est passé au pouvoir, les premières attaques ont ciblé la communauté LGBTQIA+ (à commencer par les personnes trans) et les femmes.

  • en Italie : en avril 2024, le gouvernement de permet aux militants d’associations d’entrer à l’intérieur des centres de conseil pour obtenir de la part d’un médecin un certificat attestant de leur requête, étape nécessaire pour avoir accès à une interruption volontaire de grossesse. Nul besoin d’interdire l’IVG ou de modifier la loi : pour de nombreuses femmes, en Italie, avorter commence déjà à devenir quelque chose d’irréalisable. Le parti Fratelli d’Italia est à l’origine du vote, en avril 2023, d’un fonds de 400 000 euros accordé par la région du Piémont à des associations pro-vie. Le 13 juin 2024, Meloni faisait sauter du communiqué du G7 une mention d’engagement à «l’accès sûr» à l’avortement.
  • en Pologne : Le 27 octobre 2021, une décision de la Cour constitutionnelle de Pologne a interdit presque totalement l’accès à l’avortement, en supprimant les motifs « de malformation grave et irréversible du fœtus ou de maladie incurable menaçant la vie du fœtus » permettant l’avortement. L’accès à l’avortement reste limité et les personnes enceintes sont en danger, car les hôpitaux ne pratiquent pas d’interruptions volontaires de grossesse même dans des situations de péril vital. Au moins une femme serait décédée après s’être vu refuser des services d’avortement. La police a harcelé des femmes soupçonnées d’avoir avorté. Une habitante de Cracovie a été soumise à une fouille corporelle et ses appareils électroniques ont été saisis par des fonctionnaires de police après qu’elle a déclaré à une médecin consultée pour un autre motif qu’elle avait avorté la semaine précédente.
  • en Hongrie : En septembre 2022, il est désormais obligatoire pour chaque femme souhaitant pratiquer un avortement d’écouter les battements de coeur du foetus avant d’y avoir recours. En 2021 une loi interdisait « la promotion et la représentation de l’homosexualité et du changement de genre » dans les services de médias linéaires. Dans son évaluation périodique de la Hongrie, le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes [ONU] a fait état de sa vive inquiétude concernant les droits reproductifs dans le pays, soulignant que l’accès aux avortements sûrs et légaux était limité et que le gouvernement renforçait les stéréotypes de genre. La Hongrie n’avait toujours pas ratifié la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (Convention d’Istanbul), qu’elle avait signée en 2014. Selon l’indice d’égalité des genres 2023, publié par l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes, la Hongrie était classée à la 26e place sur les 27 États membres de l’UE pour ses performances globales, et à la dernière place dans le domaine du pouvoir.
  • en Espagne : l’extrême droite nie la violence de genre ce qui a comme conséquence la réduction des droits des femmes victimes de violence de genre aux aides à l’emploi, comme à Valencia où il y a un gouvernement d’extrême droite.
  • en Argentine : 6 mois après son arrivée au pouvoir, l’extrême-droite a supprimé le Ministère des femmes, des genres et des diversités et le secrétariat contre la violence de genre
  • (https://www.mediapart.fr/journal/international/250124/les-attaques-de-l-extreme-droite-se-multiplient-en-argentinehttps://www.mediapart.fr/journal/international/250124/les-attaques-de-l-extreme-droite-se-multiplient-en-argentinehttps://www.mediapart.fr/journal/international/250124/les-attaques-de-l-extreme-droite-se-multiplient-en-argentine
  • En Russie : depuis 2013, un texte de loi interdit « l’information auprès des mineurs au sujet des relations sexuelles non traditionnelles ». En juin 2023, les transitions de genre deviennent illégales et le 30 novembre les mouvements LGBTQIA+ sont considérés comme extrémistes.

Pour protéger nos droits et conquis sociaux, contre les discriminations LGBTQIphobes et sexistes, les violences de genre, l’Union syndicale Solidaires appelle à combattre l’extrême-droite et ses idées partout et tout le temps.
C’est en amplifiant nos luttes féministes et LGBTQIA+, en imposant nos revendications pour l’égalité, la liberté et l’émancipation de toutes et tous, sur nos lieux de travail, d’étude et dans la rue que nous ferons reculer l’extrême droite et ses idées.

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L’extrême-droite n’est pas du côté des travailleurs et travailleuses

FACE À L’EXTRÊME DROITE, COMMENT S’ORGANISER ?
CONTRE LES DANGERS DE L’EXTRÊME DROITE, NE RESTONS PAS SEUL·E :
– syndiquons-nous sur notre lieu de travail et/ou dans notre ville ou département
– construisons des assemblées générales pour construire une mobilisation d’ampleur
-renforçons les associations, collectifs militants et les autres contre-pouvoirs pour combattre
l’extrême droite
– rejoignons les manifestations, rassemblements et l’ensemble des initiatives antifascistes qui se dérouleront dans les jours et semaines à venir

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Mois des fiertés LGBTQIA+ l’intersyndicale de l’éducation appelle à défiler

Il est temps d’assurer l’inclusion et la visibilité de toutes les personnes LGBTQIA+, tout en assurant leur protection : c’est le mot d’ordre des marches des fiertés 2024. Elles sont de plus en plus nombreuses sur notre territoire d’avril à octobre, mais leur réussite nécessite un maximum de participant·es. Aussi notre intersyndicale de l’éducation invite tous et toutes les syndiqué·es qu’iels soient LGBTQIA+, proches, ou citoyen·nes à participer aux marches des fiertés en masse partout dans le pays.

Les démonstrations festives de la diversité sont autant de résistances à la grave dégradation du débat public sur la diversité, aux actes et aux idéologies violentes et discriminatoires contre les personnes LGBTQIA+. Ce sont autant de moments de visibilité essentiels pour rappeler que nous sommes toutes et tous égaux et égales, pour permettre à tout·e personne LGBTQIA+ de s’identifier à un groupe inclusif et de faire face à ces trop nombreuses attaques.

C’est particulièrement sensible pour toutes et tous et singulièrement les personnels de l’éducation parce que :

  • l’actualité est marquée par une augmentation des actes LGBTIphobes de plus en plus violents, et des offensives transphobes, guidées en premier lieu par la droite et l’extrême droite.
  • La loi de la honte votée par le Sénat, avec la lâcheté du Gouvernement se limitant à émettre un avis de sagesse, remet en cause les droits des mineur·es trans et leur accompagnement médical. Cette focalisation du débat sur l’infime partie des enfants trans pris en charge conduira inévitablement à les mettre en danger, en plus de continuer à oublier la large majorité non prise en charge.
  • Depuis le mois de janvier, notre société a pris conscience des manquements importants d’établissements privés sous contrat en matière d’éducation à la vie affective et sexuelle, et dans l’application de la circulaire de septembre 2021 sur l’accueil des élèves trans. Cela contribue aussi à mettre en danger des enfants et des jeunes, en laissant libre cours à des discours et pratiques LGBTIphobes.
  • Les deux premiers lieux de discrimination pour les personnes LGBTQIA+ sont, de manière constante, le milieu scolaire et universitaire et celui du travail.

Personnels de l’éducation :

toutes et tous dans les marches des fiertés !

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