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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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En grève ! Fonction publique Luttes féministes

Tribune parue dans Libé : Pour Guillaume Kasbarian, les femmes fonctionnaires sont coupables d’être femmes, malades et fonctionnaires !

https://www.liberation.fr/idees-et-debats/pour-guillaume-kasbarian-les-femmes-fonctionnaires-sont-coupables-detre-femmes-malades-et-fonctionnaires-


Infirmières, agentes d’entretien, enseignantes, greffières, travailleuses sociales ou administratives…
Les agentes de la fonction publique exercent des métiers essentiels dits d’utilité sociale sans lesquels notre pays et notre société ne pourraient fonctionner. Les femmes, jeunes et plus âgées, sont également les principales utilisatrices des services publics, notamment dans les secteurs cruciaux de la santé, de l’éducation et des services sociaux.


Salaire en berne, condition de travail dégradées, services publics démantelés.


Malgré leur engagement quotidien à faire vivre les services publics et à servir l’ensemble de la population, les femmes sont une des cibles des choix budgétaires des gouvernements successifs qui
ont conduit à leur déclassement salarial et à une dégradation de leurs conditions de travail et de santé. Au cours des 20 dernières années, leur pouvoir d’achat a plongé en moyenne de 23 %1 tandis
que leurs perspectives d’évolution de carrière se sont considérablement restreintes.

La dernière réforme des retraites a, une fois de plus, désavantagé les femmes. Les politiques de sous-investissement des services publics intensifient nos charges de travail et dégradant la qualité des services rendus au public.

En conséquence, ce sont tous ces métiers qui peinent à recruter.
L’état des hôpitaux illustre parfaitement cette situation. 4 867 lits2 d’hospitalisation ont été supprimés cette année portant à 43 5043 le nombre total de lits disparus en une décennie.
Pour enrayer cette crise, pour plus de justice sociale et d’égalité : c’est plus de services publics dont nous avons besoin ainsi qu’une véritable revalorisation de ces métiers.


Les choix du ministre de la Fonction publique sont bien une attaque en règle contre les femmes !


A rebours de ces besoins, le ministre Kasbarian accuse aujourd’hui les fonctionnaires d’absentéismes pour imposer des mesures brutales : trois jours de carence et diminution à 90 % du taux de remplacement en cas d’arrêt maladie, suppressions de postes en masse, fusion de services et autres mesures qui vont fragiliser toujours plus nos services publics et dégrader l’exercice de ces métiers et la santé des femmes fonctionnaires.
Plus âgées que les salariées du privé, les femmes fonctionnaires sont plus exposées aux arrêts de travail – est il besoin d’expliquer ici l’articulation entre âge et fréquence des arrêts pour maladie ?

Ces métiers font partie des plus féminisés, les femmes sont donc nombreuses en situation de monoparentalité ce qui rend ardue la prise en charge de leurs enfants malades. Souvent au contact direct avec les usager.es, les femmes fonctionnaires sont aussi plus touchées par les épidémies saisonnières dont les pics sont parfaitement identifiables – et c’est particulièrement vrai dans les
métiers du soin et du lien.
Les choix politiques du ministre Kasbarian sont injustes et graves car ils affaibliront l’accès aux services publics pour l’ensemble des usagères, renforceront la précarité et les inégalités territoriales – diminuant la qualité de vie et l’autonomie des femmes.

Casser les services publics, c’est aussi renforcer la grave crise sociale et démocratique que notre pays traverse : c’est affaiblir toujours plus les solidarités collectives et faire le lit de l’extrême droite qui se nourrit de ce désespoir social.


Les femmes fonctionnaires représentent les 63 %4 des salariés du public, c’est leur vie globale qui sera encore plus dégradée par les mesures d’allongement du délai de carence et de réduction des
indemnités.
Le ministre Kasbarian s’auto-félicite de son courage de s’attaquer aux arrêts maladie des fonctionnaires ! Mais, en réalité : de quoi ce ministre est-il le nom ?

Certainement celui de la détestation et de la destruction des droits des agents de la fonction publique. Mais aussi et surtout celui d’un ennemi frontal des femmes salariées et des usagères des services publics.
Et lorsqu’on regarde les besoins immenses en termes de services publics pour éradiquer les violences sexuelles et sexistes, pour gagner l’égalité salariale, pour l’emploi des femmes et la nécessaire revalorisation des métiers féminisées : le choix des politiques austéritaires dans lequel s’inscrivent ces mesures s’opère bien contre toutes les femmes.

Décidément, il ne fait pas bon être femme sous ce gouvernement résolument conservateur !


1ère Signataires :

  • Clémentine AUTAIN, députée APRES,
  • Ana AZARIA, présidente Femme Egalité,
  • Sophie BINET, secrétaire générale de la CGT
  • Soumya BOUARAHA, députée PCF
  • Lucie CASTETS, co-fondatrice collectifs Nos Services publics
  • Cyrielle CHATELAIN, députée Les Ecologistes
  • Caroline CHEVÉ, secrétaire départementale FSU 13
  • Guislaine DAVID, co-secrétaire générale de la FSU-SNUIPP
  • Ingrid DAROMAN, Fondation Copernic
  • Julie FERRUA, co-déléguée générale de l’Union syndicale Solidaires
  • Sigrid GERARDIN, co-responsable secteur droits des femmes FSU
  • Murielle GUILBERT, co-déléguée générale de l’Union syndicale Solidaires
  • Fatiha KELOUA HACHI, députée PS
  • Aliénor LAURENT, co-présidente Osez le Féminisme
  • Ursula LEMEN, co-présidente Osez le Féminisme
  • Gaëlle MARTINEZ, déléguée générale de Solidaires Fonction Publique
  • Myriam LEBRIKI, secrétaire confédérale CGT commission femme mixité
  • Anne LECLERC, porte parole Collectif national pour le droit des femmes
  • Dominique PATUREL, Fondation Copernic
  • Alice PICHARD, porte-parole ATTAC
  • Natasha POMMET, secrétaire générale de la fédération CGT des services publics
  • Laurence ROSSIGNOL, sénatrice PS
  • Suzy ROTHMAN, porte parole Collectif national pour le droits des femmes
  • Danielle SIMONET, députée APRES
  • Mireille STIVALA, secrétaire générale CGT de la santé et de l’action sociale
  • Sophie TAILLE-POLIAN, députée Génération.s
  • Marine TONDELIER, secrétaire nationale des Ecologistes
  • Aurélie TROUVÉ, députée LFI
  • Maud VALEGEAS, co-secrétaire fédérale de SUD Education
  • Sophie VÉNÉTITAY, secrétaire générale du SNES-FSU
  • Youlie YAMAMOTO, porte parole ATTAC

1Plateforme de diffusion des données publique de l’État, 30 avril 2024 https://www.data.gouv.fr/fr/reuses/valeur-du-point-dindice-de-la-fonction-publique-en-france-et-comparaison-avec-la-valeur-quil-aurait-sil-avait-suivi-linflation/


2 Publication de la DREES 31/10/24 https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse/etudes-et-resultats/241031_ER_SAE-2023


3 Publication de la DREES 31/10/24 https://drees.solidarites sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse/etudes-et-resultats/241031_ER_SAE-2023


4 DGAFP – publication chiffres clés Fonction publique 2024 – page 12 – tableau 1 https://www.fonction-publique.gouv.fr/files/files/publications/rapport-annuel/cc-2024-web.pdf

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(re)Penser notre syndicalisme Luttes féministes

25 novembre – Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes 2024 : Jin Jihan Azadi/ Femme, Vie, Liberté : tant que l’une d’entre nous n’est pas libre, tant que les violences machistes s’exerceront sur une seule d’entre nous, nous lutterons !

Partout sur le territoire

Jin Jihan Azadi/ Femme, Vie, Liberté :

tant que l’une d’entre nous n’est pas libre, tant que les violences machistes s’exerceront sur une seule d’entre nous, nous lutterons !

Les viols perpétrés sur Gisèle Pelicot par des messieurs tout le monde, les “révélations” sur l’iconique Abbé Pierre, démontrent l’imprégnation profonde de la culture du viol. La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%).
En 2024 nous en sommes là : découvrir que les violences faites aux femmes, aux enfants, aux personnes LGBTQIA, sont partout, perpétrées par des hommes « ordinaires » ou des personnalités préférées des Français.e.s.

Le samedi 23 novembre, à l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, nous manifesterons en  solidarité avec  et pour les femmes du monde entier,  celles qui sont victimes des violences machistes, celles qui luttent, celles qui avec leurs enfants, sont les premières victimes des conflits armés, des famines, des gouvernements réactionnaires et des états théocratiques, avec toutes celles qui ne peuvent pas parler, celles qui subissent des violences sexuelles, des tortures et des mutilations. 

La violence patriarcale s’exerce partout, à l’encontre des femmes, des enfants et des personnes LGBTQIA+. Elle s’exerce dans nos maisons, sur nos lieux de travail, nos lieux d’étude, dans la rue, dans les transports, dans les établissements de soins, les lieux de culture, de loisirs… 

Les plus touchées par ces violences sexistes, dont les violences économiques,  sont celles qui souffrent déjà de multiples oppressions : femmes victimes de racisme,  migrantes, sans papiers, femmes précarisées, en situation de handicap, femmes lesbiennes et bi, femmes trans, femmes en situation de prostitution et celles victimes de l’industrie pornocriminelle.

La progression de l’extrême-droite en Europe est un grave danger pour les femmes.

Partout où l’extrême droite et une partie de la droite poreuse à ses idées sont au pouvoir, elles sont les premières victimes de politiques réactionnaires. L’extrême droite ne s’intéresse aux violences faites aux femmes qu’en fonction de l’origine ou de la nationalité des agresseurs : nous refusons les récupérations ignobles du Rassemblement national sur ce sujet comme lors du meurtre et du viol de Philippine. Le RN n’utilise la lutte contre les féminicides qu’au service de son racisme et de sa xénophobie.

En France, malgré le sursaut populaire, le danger de l’accession de l’extrême droite au pouvoir n’est pas écarté. 

Et ce ne sont pas les gouvernements de Macron qui ont pris en compte nos revendications. La « grande cause du quinquennat » s’est soldée par l’éviction du juge Edouard Durand de la CIIVISE, le soutien à Depardieu, la baisse des budgets dédiés à l’égalité entre les femmes et les hommes, des menaces de couper les subventions d’associations féministes. 

Les violences et l’impunité des agresseurs persistent 7 ans après l’élection d’Emmanuel Macron, en plein #MeToo. La plupart du temps, encore, les victimes ne sont pas crues, les plaintes classées sans suite. 

Les violences faites aux femmes, aux personnes LGBTQIA+ et aux enfants doivent être une priorité politique nationale. 

En 2023, ce sont encore 103 féminicides qui ont été commis par un conjoint ou un ex-conjoint. Des femmes assassinées parce qu’elles sont femmes. Le nombre de femmes victimes de violences dans le couple (213 000 par an) et les enfants co-victimes ne diminue pas, tout comme les viols ou tentatives (94 000 par an dont 8 000 au travail). 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, en majorité au sein de la famille. Une femme en situation de handicap sur cinq a été victime de viol. Les femmes âgées de plus de 70 ans ne sont pas prises en compte dans les enquêtes sur les violences, elles représentent pourtant 21% des féminicides 50% des lesbiennes et 75% des bi ont été confrontées à des violences dans l’espace public, 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe et la montée des idées d’extrême droite dans tous les pans de notre société n’a fait qu’amplifier ces phénomènes. 

La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%). 

Les différents rapports du Haut Conseil à l’Egalité nous alertent sur les violences et l’évolution  inquiétante du sexisme. Celui de 2018 sur les violences obstétricales et gynécologiques a proposé de nombreuses recommandations pour enrayer le phénomène, mais à ce jour aucune n’à été mise en place. 

Sans politique publique à grands moyens, sans prévention et sans éducation, les garçons continueront de perpétrer des violences.

Les organisations féministes et syndicales ne cessent d’avancer des propositions :

  • une loi-cadre intégrale contre les violences, comme en Espagne.
  • les 2,6 milliards d’euros nécessaires pour la mettre en oeuvre

Cette Loi-cadre intégrale devra décliner de nouveaux droits dans le monde du travail et notamment la prise en compte d’urgence de la recommandation 206 de la convention 190 de l’Organisation Internationale du Travail qui prévoit entre-autres un congé d’urgence en faveur des victimes de violences au sein du couple pour effectuer des démarches. La mobilité géographique doit aussi être facilitée si les victimes la souhaitent. Les agresseurs sur les lieux de travail doivent être sanctionnés : ce n’est pas aux victimes de partir ! 

La  loi-cadre intégrale devra prendre en compte aussi tous les aspects de la lutte contre les violences faites aux femmes et notamment la prévention, la sensibilisation de la population, l’accompagnement des victimes dans l’emploi, la santé, le parcours judiciaire,  des sanctions et des suivis socio-judiciaires des agresseurs avec des programmes spécifiques, des tribunaux dédiés aux violences sexistes et sexuelles composés de  magistrat·es formé·es et motivé·es, ayant des compétences à la fois pénales et civiles. 

Pour un continuum de mesures pour faire face au continuum des violences. 

Le gouvernement doit enfin écouter les organisations féministes et syndicales et mettre en place une Loi-Cadre intégrale.

Manifestons partout le samedi 23 Novembre 2024 ! (ou le 25 novembre suivant les territoires)

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Luttes féministes Santé-Social Vidéo

SUD PTT – Grève féministe – 25 novembre – contre les violences sexistes et sexuelles [vidéo]

Dans cette vidéo crée à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, des camarades de Sud PTT décrivent plusieurs situations vécues et subies au sein d’entreprises de notre secteur. Tous les noms ont été changés pour garantir l’anonymat des témoins.

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Actu Solidaires 78 Luttes féministes

Mobilisons-nous contre les féminicides et les violences patriarcales partout, tout le temps !

Les 23, 24 ou 25 novembre, dans les rues, partout en France et dans le monde, nous manifesterons pour dire Stop aux violences faites aux femmes ! Parce que tant qu’une seule d’entre nous subira des violences, qu’elles soient physiques, psychologiques, ou sexuelles, nous lutterons. De l’Iran au Mexique aux Etats-Unis, de l’Afghanistan à la Russie à la France, des femmes du monde entier luttent pour leur droit, pour une vie sans peur et sans violence.

Les violences sexistes et sexuelles sont partout : au travail, dans la rue, à la maison. Elles ne connaissent pas de frontières. Elles frappent toutes les femmes, mais plus encore celles qui subissent des oppressions croisées : femmes racisées, exilées, sans-papiers, en situation de handicap, trans, lesbiennes, en situation de prostitution, etc. Et plus l’extrême droite avance, plus ces violences prennent de l’ampleur.

À la violence systémique que subissent des millions de femmes, de personnes LGBTQIA+ et d’enfants, il est plus que temps de répondre avec des actes. Les gouvernements successifs ont échoué à éradiquer les violences machistes. Macron, avec sa « grande cause » pour les droits des femmes, continue de réduire les budgets des associations qui défendent les droits des femmes, des minorités de genre, des enfants, qui luttent contre les discriminations et les oppressions, et il continue d’ignorer les revendications féministes. Résultat : chaque année, des milliers de femmes sont victimes de violences, d’agressions sexuelles au sein du couple, au travail, sur leur lieu d’études, dans la rue, et on comptabilise encore plus de 100 féminicides par an, et ces chiffres ne baissent pas.

Le violence de genre n’est pas un problème isolé ! Elle s’inscrit dans un système de domination et d’oppression : le patriarcat.

Nous devons mener un combat quotidien pour une société juste et égalitaire et ne pas céder au fatalisme. Parce que le privé est politique, nous devons imposer des lois qui protègent les victimes dans la société mais aussi sur nos lieux de travail. En Espagne et en Irlande des lois permettent aux victimes de violences domestiques de bénéficier d’un congé payé pour faire face aux conséquences de la violence. La France doit faire de même, en révisant ses lois pour qu’elles garantissent à chaque victime un accès aux soins, à la justice, et à la sécurité. Tout comme nous devons garantir aux victimes de violences sexistes et sexuelles des mesures visant à protéger leur emploi : possibilité de réaménagement des horaires de travails, possibilité de mobilité géographique, ne pas sanctionner les femmes absentes en cas de violences intra familiale lorsque les faits subis impactent négativement la réalisation du travail, etc. Les entreprises doivent aussi octroyer des moyens suffisants aux référent∙es harcèlement pour qu’iels puissent exercer leur rôle. Et plus largement il est impératif de rétablir les CHSCT où ces questions doivent être traitées.

Luttons pour que toutes les femmes, toutes les personnes LGBTQIA+, puissent vivre sans crainte. Parce que quand une femme se lève, c’est le monde entier qui bouge. Ensemble, transformons la société ! Rendez-vous dans les rues, le 23, 24 ou 25 novembre.
Parce qu’on ne veut plus de promesses vides. On veut des actes !
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Luttes féministes

25 novembre : journée internationale contre les violences sexistes et sexuelles – Coalition féministe pour une loi cadre intégrale contre les violences sexuelles

Pourquoi cette coalition ?

Depuis 2017, le mouvement #MeToo a mis en lumière le fait que les violences sexuelles sont une réalité très largement partagée par les femmes et les enfants et sont perpétrées par des hommes de tous les milieux. Pourtant, la réponse judiciaire, politique et institutionnelle est très loin d’être au rendez-vous en France. Alors que les faits enregistrés pour violences sexuelles ont explosé (+282% entre 2017 et 2023), le nombre de condamnations reste extrêmement faible. 94% des affaires de viol ont été classées sans suite en 2021. Rappelons que la moitié de ces violences sexuelles sont perpétrées par un conjoint ou un ex-conjoint. Cette impunité s’ajoute au manque criant de moyens alloués à la lutte contre cette réalité et pour accompagner les victimes.

Dès lors, comment s’étonner que ces violences et la culture du viol qui les rend possible ne reculent pas ? Grâce au courage de Gisèle Pélicot, plus personne ne peut détourner les yeux face à l’horreur des violences sexuelles et à leur effroyable banalité.

Les solutions existent.
Mettons-les en oeuvre !

Il est urgent d’agir

Associations féministes, syndicats (dont Solidaires), juristes, défenseur.es des droits humains et expert.e.s ont donc mis en commun leurs expertises et leur expérience de terrain et ont élaboré près de 130 propositions (législatives, réglementaires, budgétaires…) pour qu’enfin, les pouvoirs publics apportent une réponse globale et cohérente à ce problème massif.

La Coalition pour une Loi Intégrale réclame une réponse systémique et coordonnée qui aille bien au-delà de mesures fragmentées et ponctuelles. La coalition propose ainsi une politique publique ambitieuse, appuyée par un budget annuel dédié de 332 millions d’euros, pour répondre à l’urgence de la situation et mieux prendre en charge les victimes.

Les plus de 130 propositions de la coalition seront dévoilées courant novembre et couvriront tous les aspects de la lutte contre les violences sexuelles, de la prévention à la sanction en passant par l’éducation, la formation, le financement des associations spécialisées, le parcours judiciaire des victimes.

De quelles violences parle-t-on ?

La loi que nous demandons vise à faire reculer toutes les formes de violences sexuelles : viols, agressions sexuelles, harcèlement sexuel, système prostitutionnel, proxénétisme, traite des êtres humains, violences obstétricales et gynécologiques, mutilations sexuelles féminines, mariages forcés et violences sexuelles en ligne, que les auteurs et les victimes soient majeur.es ou mineur.es, que ces violences aient lieu au sein ou en dehors du couple.

Nos propositions en un coup d’oeil

01 Une véritable politique publique continue et coordonnée

Plutôt que des mesures parcellaires et éclatées, la lutte contre les violences sexuelles nécessite une politique publique globale et ambitieuse pilotée au plus haut niveau, impliquant de manière coordonnée l’ensemble des ministères concernés (égalité, justice, intérieur, solidarités, travail, éducation, santé,…) autour de protocoles d’intervention et d’indicateurs précis.

02 Un investissement annuel de 2,6 milliards d’euros contre les violences sexistes et sexuelles, dont 344 millions contre les violences sexuelles

L’État ne dépense que 12,7 millions d’euros par an pour lutter contre les violences sexuelles soit 0,003% du budget de l’État, laissant les associations travailler dans des conditions déplorables, sans la capacité d’accueillir les victimes qui le demandent. Ce sous-financement a pour conséquence de semer d’embûches le parcours des victimes vers la justice et la reconstruction. 344 millions d’Euros au minimum sont nécessaires pour une réelle prise en charge et l’accompagnement des victimes, améliorer les enquêtes et renforcer la chaîne judiciaire.

03 Éducation et prévention

Pour faire reculer la culture du viol, nous insistons sur l’importance de rendre effectives, à l’école, les 3 séances d’éducation à la vie affective et sexuelle, et la tenue de séances consacrées à l’égalité entre les hommes et les femmes, à la lutte contre les préjugés sexistes et à la lutte contre les violences faites aux femmes par plus de financements et de moyens de contrôle. Il faut former tou.te.s les professionnel.les concerné.e.s (enseignant.e.s, policier.e.s, médecins, éducateur.ices, etc.) et mener des campagnes de sensibilisation à grande échelle pour prévenir les violences dès le plus jeune âge.

04 Lutter contre l’industrie pornocriminelle et pédocriminelle et la culture du viol en ligne

Les contenus pornographiques banalisent les violences sexuelles et la haine misogyne et raciste avec un impact grandissant sur les modèles de sexualité des jeunes, en plus de reposer sur l’exploitation sexuelle de filles et de femmes vulnérables. Nous réclamons que les violences en ligne soient réprimées, que l’interdiction d’accès des mineurs aux contenus pornographiques soit rendue effective, de faciliter la suppression des vidéos de viol, d’inceste et de pédocriminalité en ligne.

05 Une culture de la protection des enfants

Toutes les 3 minutes un enfant est victime d’inceste, de viol ou d’agression sexuelle en France avec des conséquences dévastatrices. En s’appuyant sur le travail de la CIVIISE notamment, nous demandons l’introduction d’une infraction d’inceste, l’imprescriptibilité de ces violences, l’instauration d’entretiens individuels annuels pour mieux repérer les situations, ou encore l’abandon de toute référence au prétendu “syndrome d’aliénation parentale”.

06 Responsabiliser les employeurs sur la prévention des violences et la protection des victimes

De nombreuses violences sexuelles sont commises au travail, lieu où les rapports de domination sont exacerbés, notamment par la dépendance financière. Or la prise en charge des victimes reste très insuffisante. Nous proposons de renforcer et de rendre effectives les obligations de détection, de protection et d’accompagnement des victimes de violences sexuelles au travail, notamment par des sanctions contre les entreprises qui n’ont pas mis en place de plan de prévention ni de procédure de signalement, et par la prise en charge par l’employeur des frais des victimes de violences sexuelles au travail.

Il est fondamental de protéger également l’emploi des victimes de violences.

07 Une prise en charge et des soins accessibles pour toutes les victimes

Les victimes sont trop souvent livrées à elles-mêmes, sans accompagnement suffisant pour sortir des violences et se soigner. Nous préconisons le remboursement à 100 % par la Sécurité sociale des soins psychologiques et du traitement du psychotraumatisme et la création de centres de prise en charge d’urgence accessibles 24h/24, sur le modèle belge.

08 L’amélioration du dépôt de plainte

L’accueil des victimes dans les commissariats reste très inégal ce qui rend d’autant plus éprouvant le parcours des victimes. Nous proposons d’y remédier par le recrutement de centaines d’enquêteur.ices et la généralisation de brigades de police et gendarmerie volontaires, formées et spécialisées sur les violences sexuelles, l’accès à l’aide juridictionnelle pour les victimes de violences sexuelles dès le dépôt de plainte, une meilleure formation initiale et continue de toutes les forces de l’ordre des procédures et moyens adaptés pour répondre aux besoins spécifiques aux personnes allophones ou en situation de handicap.

09 L’amélioration de la protection et du traitement des victimes pendant la procédure judiciaire

Contrairement à aujourd’hui, nous demandons que pour chaque plainte déposée pour violence sexuelle certains actes d’enquêtes soient obligatoirement réalisés dans un délai raisonnable. La protection des victimes pendant l’enquête doit être renforcée par différents outils (TGD, ordonnance de protection ouverte à toutes les violences, places d’hébergement d’urgence) et les enquêtes sur le passé sexuel des victimes interdites. Nous demandons aussi que les victimes soient systématiquement informées des suites données à leur plainte, avec des décisions motivées et détaillées en cas de classement sans suite.

10 Se donner les moyens d’une justice réellement spécialisée

Face à une institution en manque cruel de moyens et marquée par les préjugés sexistes, nous avons besoin d’un changement profond de la manière dont les viols et violences sexuelles sont jugées en France. Les juges et tous les professionnel.les de la justice doivent être formés en initial et en continu. L’intervention des expert.e.s doit être strictement encadrée. Alors que les viols sont trop souvent déqualifiés via la correctionnalisation ou l’usage des cours criminelles, nous affirmons que les cours d’assises doivent rester le cadre de référence. Enfin, la France ne peut se passer d’une politique de suivi des agresseurs par des équipes pluridisciplinaires pendant et après leur sanction pénale effectuée afin d’éviter la récidive.

Retrouvez les plus de 130 propositions de la coalition en novembre sur le site : https://www.loi-integrale.fr/

Les membres de la coalition :

Action juridique féministe, Amicale du Nid, ANEF, l’Assemblée des Femmes, En parler pour que ça compte, femmes sourde citoyennes et solidaires, Association francophone de femmes autistes, mémoire traumatique et victimologie, Alumni au féminin, CACIS (Centre Accueil Consultation Information Sexualité), CDP Enfance, CGT, Chiennes de garde, le Cofrade, Collectif CIDE Outre-Mer, Collectif Enfantiste, Collectif féministe contre le viol, CNDF, Coordination Française pour le Lobby Européen des Femmes (CLEF), Derrière le rideau, En avant toutes, encore féministes !, Ensemble contre le sexisme, Fédération nationale contre les mutilations sexuelles féminines et mariage forcés (GAMS), FNCIDF, Solidarité Femmes, Femmes avec … , Femmes pour le dire, femmes pour agir (FDFA), Fondation des femmes, FiT (une femme, un toit), FSU, Humanity Diaspo, Iran Justice, Laboratoire de l’Egalité, Le Cercle Olympe de Gouges, LFID, LOBA Exprime toi, MeToo Media, Mouvement du Nid, Osez le Féminisme, OSTARA, Pépite Sexiste, Le Planning Familial, Réussir l’Egalité Femmes-Hommes, Résonantes, StopVog, Union syndicale Solidaires, Women Without Violence, Zéro Macho

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Éducation Luttes contre les discriminations Luttes féministes

Fiche analyse : Les violences sexistes et sexuelles au sein de l’Éducation nationale

En septembre 2024, SUD éducation a proposé aux personnels de l’Éducation nationale de remplir un questionnaire sur les violences sexistes et sexuelles au travail. Cette fiche présente les principaux résultats.

L’ambiance en salle des personnels se rapproche du harcèlement d’ambiance

74% des sondé·es ont entendu des blagues sexuelles de la part de collègues

47% des sondé·es ont déjà subi des remarques non sollicitées sur leur physique ou leurs vêtements

12% des sondé·es ont vu ou voient toujours des images dégradantes sur leur lieu de travail

Une personne sur cinq ayant répondu (et qui n’est pas un homme) a été victime d’insultes ou d’injures misogynes

Plusieurs victimes indiquent que ces violences sexistes et sexuelles, selon elles, étaient également liées à d’autres discriminations : raciste, validiste, LGBTIphobe, liée à l’âge.

→ la formation des collègues et des directions est indispensable. Lorsqu’elles se sont tournées vers un·e collègue, plus de la moitié des victimes indiquent qu’elles n’ont pas trouvé l’aide qu’elles cherchaient… et lorsqu’elles ont sollicité la direction, seules 17% ont obtenu une réponse satisfaisante.

→ les personnels de direction doivent faire l’objet de sanctions lorsqu’ils commettent des violences : alors que les chefs de service sont garants de la santé et de la sécurité des personnels, un tiers des sondé·es ont déjà entendu des blagues sexuelles de la part de la direction !

58 % des sondé·es ont été témoins de blagues, propos, ou rumeurs à caractère sexuel. Ce sont donc des choses qui se savent. SUD éducation voit ici l’importance de se former pour savoir comment être un·e allié·e et comment réagir face aux violences sexistes et sexuelles.

Les violences sexuelles au travail restent massives

Une personne sur cinq ayant répondu a été victime d’actes à caractère sexuel sur leur lieu de travail (harcèlement, agression, viol).

Ces violences ont lieu très majoritairement par surprise, donc sans avoir l’opportunité de dire “non”. La surprise court-circuite la réaction (cela s’appelle la sidération) : on imagine sans peine l’insécurité que cela crée pour les personnels.

Ces violences impactent la santé mentale des personnels

40 % des sondé·es se sont déjà senties mal au travail suite à des VSS, et ont eu recours à des stratégies d’évitement. SUD éducation rappelle l’importance de proposer aux collègues victimes de remplir le RSST, de saisir la médecine de prévention, d’avertir la F3SCT.

Les lacunes institutionnelles sont légion

80 % des sondé·es n’ont eu aucune information sur les VSS de la part de l’administration

Une personne sur deux n’a eu aucune réponse lorsqu’elle a écrit un signalement dans le registre RSST sur des violences subies

75 % des sondé·es ne connaissent pas l’existence de la cellule de signalement des violences sexistes et sexuelles de leur académie

Dans la fonction publique, la circulaire du 9 mars 2018, qui prévoit la protection des victimes de violences sexistes et/ou sexuelles, n’est pas pleinement appliquée : les collègues qui dénoncent les violences subies ne bénéficient souvent ni de protection ni d’accompagnement convenables. Pourtant l’employeur est responsable de la santé et de la sécurité des agent·es sur leur lieu de travail ! L’accord Égalité entre les femmes et les hommes dans la fonction publique va même plus loin en attribuant aux employeurs publics un devoir d’exemplarité en matière de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

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Conditions de travail Luttes féministes Précarité

Fiche outils 1: La précarité menstruelle

Qu’est ce que c’est ?

La précarité menstruelle, c’est l’accès difficile ou impossible aux protections hygiéniques en quantité suffisante pour des raisons financières. Cela a déjà concerné 30 % des femmes, 4 millions de personnes en France. A cela peuvent aussi s’ajouter des difficultés à pouvoir s’absenter du travail pour en acheter en urgence et l’accès difficile ou impossible à des toilettes pour se changer.

Dans de très nombreuses entreprises, les effets du travail sur les menstruations, la grossesse et la ménopause sont vus comme propres à la sphère privée. Donc il ne faut pas en parler, encore moins proposer des mesures qui permettent à tou.tes de se sentir mieux au travail. Les protections menstruelles sont, au mieux, disponibles dans les services médicaux (quand ils existent !), mais le plus souvent complètement à la charge des salarié.es et agent.es, et soumises à un impératif de discrétion. Cela reste un tabou dans notre société patriarcale, dont les répercussions sociale et psychologique à la charge des femmes.

Qu’est ce qu’on revendique?

Le congrès de 2024 de l’Union Syndicale Solidaires mentionne dans sa résolution 2 que les protections périodiques doivent être non toxiques, diversifiés, de qualité et accessibles gratuitement dans les toilettes sur les lieux de travail, d’étude et les lieux publics, y compris les établissements scolaires. On revendique de la même façons du papier toilette.

Les protections menstruelles, même taxées comme des produits de première nécessité, coûtent tout de même en moyenne 3750 euros durant la vie menstruelle de la personne concernéee, un budget très important pour une personne précaire (sans compter buillote, antidouleurs, …). Au même titre que le papier toilette ou le savon, nous estimons qu’elles doivent être mises à disposition des salarié.es et du public dans les lieux qui en accueillent, car la précarité menstruelle touche 30% des personnes menstrué.es. L’enjeu est de répondre à un besoin primaire, de sortir les règles du tabou où elles sont cantonnées, et d’avoir un impact direct et tangible sur des situations de précarité.

Dans certains métiers, l’accès aux toilettes est difficile ( itinérances, surveillance, absence de pauses…). Il est urgent dans ces cas d’exiger une prise en compte dans l’entreprise des parcours et temps de travail pour obtenir des pauses et l’aménagement de lieux adaptés.

Comment porter nos revendications

  • les inclure dans les tracts au sujet de l’égalité femmes/hommes
  • une date : le 28 mai, journée mondiale de l’hygiène menstruelle , qui peut être l’occasion d’une diffusion de tracts ou d’un affichage thématique.
  • l’inclure dans un préavis de grève local, par exemple pour le 8 mars
  • l’inclure dans une éventuelle HMI concernant l’égalité femmes/hommes, en utilisant par exemple les outils de l’association Règles élémentaires
  • le faire inscrire dans le DUERP (par exemple sur les manques de sanitaires et/ou d’accessibilité) sur cette question et ainsi obliger l’employeur, à contrôler en Formation Spécialisée/SCCT. Voir aussi pour une prise en compte dans la BDESE.
  • le porter en instance : soit en demandant si possible un ajout de point en Formation spécialisée, soit en posant le sujet dans une question diverse.
  • l’inclure dans l’accord égalité professionnelle
  • dans le cadre du CSE+50, le PAPRIPAC (programme annuel de prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail) fixe la liste détaillée des mesures devant être prises au cours de l’année à venir y compis en matière de pénibilité, ainsi que ses conditions d’exécution et l’estimation de son coût. Donc on peut y intervenir pour y inclure les protections périodique.
Stop précarité menstruelle



. le tract 8 mars 2024 de Sud PTT
http://www.sudptt.org/08-mars-greve-feministe

. la pétition Sud PTT
http://www.sudptt.org/La-federation-Sud-PTT-considere-qu-il-est-grand

. Les tracts et préavis de grève de Sud culture BnF
https://sudculturebnf.wordpress.com/tag/conges-menstruels-et-hormonaux

. Le tract de Sud éducation
https://www.sudeducation.org/tracts/sante-au-travail-sud-education-revendique-un-conge-menstruel

. Le tract de Sud Rail
https://sudrail.fr/Protections-hygieniques-pour-toutes

. le site Règles élémentaires
https://www.regleselementaires.com

. les visuels Solidaires
https://solidaires.org/sinformer-et-agir/mediatheque/visuels/?topicTags=6

. Exemples d’achat possible des protections hygiéniques un peu moins pire pour la planète et pour nos corps : cup, culottes de règles, serviettes hygiéniques lavables, serviettes hygiéniques jetable bio, tampons bio
https://margueriteetcie.com
https://www.jho.fr

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En grève ! Luttes féministes

Mardi 12 novembre (Paris) – Soirée discussion “Femmes en grève”

12 novembre 2024 par Solidaires Paris – 75

43 rue Cavendish dans le 19ème

Le mardi 12 novembre à 19h, la commission féministes de Solidaires Paris organisent une soirée sur la thématique “Femmes en grève”.

Nous débattrons avec l’historienne Fanny Gallot et des syndicalistes sur les grèves des femmes, leurs invisibilisations dans le mouvement ouvrier, leurs apports dans nos luttes…

Cela aura lieu au bar TDTF, 43 rue Cavendish dans le 19e (Métro Laumière)

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Deux milliards de femmes n’ont pas accès à la protection sociale


Des prestations en espèces aux soins de santé et aux pensions, les politiques ne s’étendent pas à un nombre suffisant de femmes et de filles, ce qui les rend plus vulnérables à la pauvreté dans le monde entier, avertit un nouveau rapport d’ONU Femmes.

Analyse à lire sur le site Entre les lignes entre les mots

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