Vendredi 8 novembre à 19h – La dernière journée révolutionnaire de la 2ème République, rencontre organisée par l’UPM.
Catégorie : Histoire
Soixante-seize ans après, la Nakba continue : ça suffit !
>> Lire le communiqué sur le site de l’AFPS
Soixante-seize années ont passé depuis la catastrophe – la Nakba – subie par le peuple palestinien au moment de la création de l’État israélien entre 1947 et 1949. Des années terribles où 80% de la population a été expulsée de ses terres et dépossédée de ses biens. Près de 600 villages et quartiers des villes palestiniennes ont été détruits et 31 massacres de civils ont eu lieu dont ceux de Deir Yassin et de Tantura ; 800 000 Palestiniens ont été expulsés vers la Cisjordanie, Gaza ou les pays voisins pour devenir des réfugiés pendant que des dizaines de milliers étaient déplacés à l’intérieur d’Israël perdant eux aussi leurs biens et leurs terres.
Les expulsions, le vol des terres et des biens sont devenus la règle et la loi du plus fort a imposé la colonisation de peuplement avec le soutien des instances internationales.
Depuis 76 ans, malgré une résistance acharnée et multiforme, génération après génération, le peuple palestinien subit l’oppression d’un État qui ne respecte aucune résolution des Nations-Unies, ni le droit international.
Depuis 76 ans, la Nakba a continué dans toute la Palestine par la mise en place d’un régime d’apartheid se traduisant par une multitude de lois discriminatoires « légalisant » la dépossession, par le nettoyage ethnique, une répression féroce, la négation totale des droits humains et du droit à l’autodétermination du peuple palestinien.
Elle s’accentue aujourd’hui avec une violence inégalée : dans une totale impunité, Israël, impose depuis sept mois une deuxième Nakba avec le génocide en cours à Gaza grâce à la complicité active de nombreux gouvernements occidentaux.
Un génocide qui a fait plus de 35 000 victimes, 10 000 disparus, 80 000 blessés, 2 millions de déplacés, et a entrainé la destruction complète de la bande de Gaza : habitations, infrastructures et tous les services publics. Cette stratégie brutale et génocidaire vise à causer des dommages irréparables afin de créer un environnement tel que les Palestiniens quittent leurs terres, reproduisant ainsi à grande échelle le nettoyage ethnique de 1948 dans le but de terminer le travail inachevé.
La Cisjordanie occupée, dont Jérusalem-Est, avait vu dès le début de l’année 2023 une accélération de la colonisation, de la répression, des destructions et du nettoyage ethnique. Depuis le 7 octobre, on y compte près de 10 000 arrestations, près de 500 assassinats. Ce sont des agressions permanentes des camps de réfugiés, une colonisation à marche forcée, et une multitude d’attaques de colons violents et armés…
En Israël même, la répression contre les Palestiniens et ceux qui les soutiennent et le nettoyage ethnique, ont également redoublé avec récemment la destruction de villages dans le désert du Naqab/Néguev. Des députés dénonçant les massacres à Gaza ont été expulsés de la Knesset.
Il est de la responsabilité des États de mettre fin à cette injustice et à ces crimes qui perdurent. Ils doivent passer aux actes. Aucune discussion, aucun raisonnement n’a de prise sur Israël. Il faut en finir avec l’impunité dont il jouit depuis 76 ans. Cela passe par des sanctions : la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, l’arrêt de toute coopération sécuritaire et militaire, un embargo diplomatique et économique.
Par ailleurs, la France et l’UE doivent soutenir pleinement les enquêtes en cours de la Cour pénale internationale ainsi que la procédure contre Israël introduite par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de Justice afin de stopper le génocide et le nettoyage ethnique du peuple palestinien.
La France doit emboiter le pas de la Slovénie, Malte, l’Espagne et l’Irlande qui s’apprêtent à reconnaitre l’État de Palestine. Ce serait un premier pas dans la reconnaissance effective du droit à l’autodétermination du peuple palestinien.
L’oppression de tout un peuple, la colonisation, l’occupation et l’apartheid ça suffit !
Le génocide doit prendre fin et place doit être faite à l’égalité des droits.
Le droit au retour des réfugiés palestiniens doit être appliqué.
Le peuple palestinien a droit à l’autodétermination et Israël n’a aucun droit à décider du contraire, pas plus qu’aucun autre État.
Le bureau national de l’AFPS
Le 15 mai 2024
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Association France Palestine Solidarité (AFPS)
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris
Tél. : 01 43 72 15 79
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Après une première rencontre autour de la projection de Fernand Pelloutier et les Bourses du travail (mardi 14 mai), 2e volet de cette initiative…
VENDREDI 31 MAI 2024 à 19H
~ à la Maison des Syndicats ~
19, rue de la Vaucouleurs, Mantes-la-Ville
L’Université Populaire du Mantois
en partenariat avec SUD Education 78 et La Maison des Syndicats
vous proposent
Une Histoire de la Bourse du Travail de Mantes la Jolie
présentée par Roger Colombier
Auguste Goust, maire de Mantes-la-Jolie, lors de l’inauguration de la Bourse du travail Place de Lorraine, affirmait qu’établie en ce lieu central de l’agglomération mantaise, elle offrait “aux travailleurs et à leurs syndicats tous les dégagements nécessaires et évitait de trop longs trajets pour s’y rendre”.
Puis le temps a passé … et les choses ont changé …
ENTRÉE LIBRE
Trop connotée, difficile à mettre en œuvre sur le plan pratique et contradictoire avec le système capitaliste, pour ses contempteurs, l’autogestion serait reléguée au rang des utopies passées de mode depuis les années 1970. Pourtant, la période montre qu’il est plus que jamais nécessaire de reposer la question de la démocratisation de l’économie et du travail qui concilierait (voire réconcilierait) le rôle de travailleur/travailleuse et citoyen/citoyenne.
La première partie de ce texte est initialement paru dans Cerises la coopérative n°47, mai 2023 (www.ceriseslacooperative.info)
Militante de Solidaires Finances publiques dont elle a été déléguée nationale adjointe, Ophélie Gath est membre du Secrétariat national de l’Union syndicale Solidaires. Elle a publié (avec Vincent Drezet) Argent public pour mieux vivre ensemble. Impôts, dépense publique, service public, protection sociale : et maintenant que fait-on ? Éditions L’Harmattan, 2021.
Si pour les gouvernants, la crise démocratique n’existe pas au motif qu’ils ont été élus et qu’ils appliquent un programme dans le respect du cadre institutionnel, nous vivons en réalité la plus grave crise démocratique de ces 50 dernières années. On observer une fracture entre une grande partie de la population et celles et ceux qui exercent le pouvoir. Le président de la République a négligé depuis le début de son mandat les « corps intermédiaires » de toute sorte, et singulièrement les organisations syndicales (si tant est que ce soient des « corps intermédiaires). Malgré des alertes récentes comme la crise des Gilets jaunes, Emmanuel Macron et son gouvernement ont estimé que leur projet était le seul possible et qu’il ne souffrait d’aucune alternative. Dés lors, face au rejet massif du projet de contre-réforme, la seule issue possible pour le pouvoir était de l’imposer, « coûte que coûte » et de veiller à ne tenir aucunement compte de la position des organisations syndicales alors que celles-ci étaient jugées plus représentatives et légitimes que le gouvernement. Les artifices et arguments du pouvoir (l’utilisation de textes constitutionnels, l’absence de vote de l’Assemblée nationale, le 49-3, les déclarations provocatrices ou encore la répression policière ont largement contribué à aggraver la crise.
Ce qui est aujourd’hui rejeté est donc sa manière d’être, de se comporter, ses mesures et la façon dont fonctionnent les institutions, en quelque sorte une crise d’illégitimité de cet ensemble. A contrario, le conflit retraites et les enjeux liés au pouvoir d’achat dans un contexte inflationniste ont réhabilité le rôle et la légitimité des organisations syndicales et du mouvement social. Comment éviter qu’une nouvelle mesure illégitime soit imposée et comment faire vivre une vraie démocratie sociale, dans l’exercice du pouvoir et dans nos entreprises et administrations, sur nos lieux de travail ? Répondre à ces questions est d’autant plus nécessaire que les enjeux économiques, sociaux et écologiques actuels sont immenses.
La question démocratique se pose à tous les niveaux
Dans le monde du travail, il est urgent d’associer les salarié·es aux décisions de l’entreprise, concerné·es au premier chef. Ceci suppose de donner un véritable rôle aux travailleur·ses et à leurs représentant·es, dans toutes les instances – y compris celles qui régissent les stratégies. La démocratie sur les lieux de travail ne saurait toutefois être réelle si elle reste guidée par les objectifs actuellement dominants. Ceci implique par conséquent de sortir du management actionnarial, avec la finance et les profits pour seule boussole, et préférer des formes de lieux de travail plus coopératifs et solidaires au sein desquels la démocratie sociale s’exprime réellement. Il s’agit aussi ici de refaire sens et de faire rimer conditions de travail et conditions de vie. « L’objet social » de l’entreprise en serait profondément réorienté et les services publics retrouveraient leur sens premier. La démocratie doit également pouvoir vivre et s’exprimer dans les choix concernant la population. De ce point de vue, l’exercice solitaire et de plus en plus intolérant est discrédité.
Il nous faut donc revoir le modèle social dominant et faire émerger un autre projet, celui auquel semble aspirer une part croissante de la société au regard de l’érosion intrinsèque du modèle capitaliste qui au-delà de creuser les inégalités, aliène les travailleurs∙ses et pourrit la planète. Cette transformation sociale passe par une forme d’autogestion, laquelle reste cependant à définir et construire collectivement, et qui ne peut être déconnectée des enjeux écologiques. Dans cette approche, et sans aller dans le détail, la population doit se sentir représentée légitimement avec des consultations des organisations du mouvement social, mais aussi des consultations directes de la population et globalement à réussir le défi de construire une société des égalités, avec le respect des minorités.
La démocratie ne résulte pas en un vote périodique, lequel exclut au passage les personnes qui vivent et travaillent dans notre société, les étranger·es sont privé·es d’un droit fondamental qu’est celui de l’expression, et de participer à une vie collective. Sur la base de règles claires connues et reconnues, la démocratie : c’est partout et tout le temps. Un nouveau contrat social, en somme !
Face à la crise du « travail », quelle voie pour l’autogestion sociale et écologique ?
Le débat sur le travail que la contre-réforme des retraites a, de facto, alimenté le démontre aisément : parler de la place et du rôle du travail, mais aussi de son organisation et de son sens profond est l’affaire de chacun∙e. Dès lors, on ne peut ignorer les enjeux et l’approche d’une organisation dans laquelle les travailleuses et travailleurs auraient une place centrale dans les décisions et qui remettrait en cause le management, l’individualisation et, finalement, l’objectif surdéterminant consistant à dégager un profit capté pour l’essentiel par une minorité d’agents économiques. La question est d’autant plus sensible que, fidèle à sa capacité d’appropriation des concepts pouvant le gêner, le capitalisme porte une approche très individualisée de l’autogestion. Face à celle-ci, qui ferait de l’autogestion un outil au service de la seule rentabilité, il nous faut donc penser une organisation qui place les travailleuses et travailleurs au centre des décisions dans la gestion de la production et la répartition de la richesse créée.
« L’autogestion » à la sauce capitaliste
La flexibilité, la performance ou encore l’évolution du mode de travail redessinerait-elle l’autogestion ? C’est ce que pourrait laisser croire le discours managérial selon lequel il faudrait que la coordination du travail, certains arbitrages ou encore des choix techniques et fonctionnels soient décidés par les travailleurs et travailleuses. A titre d’exemple, dans le secteur privé comme dans le secteur public, les réunions visant à les « associer » pour porter des propositions de simplifications, de revue et d’amélioration des process ou tout simplement pour l’organisation matérielle des open-spaces évoluant vers des flex-offices ont tendance à se multiplier. Il en va de même pour l’organisation du télétravail, de plus en plus répandu. La participation de toutes et tous étant au cœur de ces échanges, cette évolution du travail est par conséquent présentée comme procédant d’une meilleure collaboration et le fruit d’une intelligence collective de l’ensemble des personnels. Ces transformations redéfiniraient le rôle du manager, lequel serait incité à mieux gérer l’humain grâce à des techniques de coaching, de communication et de gestion du stress. Tout cela relèverait donc d’une autogestion positive, car tournée vers la performance et le développement des compétences.
Seulement voilà, outre que ce qu’il faut bien appeler « mode de gouvernance et de management » n’associe pas les citoyen∙nes à l’orientation que doit prendre le travail par exemple, l’objectif reste d’améliorer la productivité pour, in fine, améliorer la rentabilité de l’entreprise et, dans le secteur public comme dans le secteur privé, de réduire les coûts. Évidemment, la propriété de l’entreprise relève ici toujours des actionnaires qui veillent jalousement à leurs intérêts ; en témoignent les versements records de dividendes de ces deux dernières années. Ces dividendes nourrissent non seulement des patrimoines économiques et personnels de plus en plus importants, mais aussi un système de domination, au sein duquel le pouvoir est concentré dans un nombre réduit de personnes et de (très grandes) sociétés, qui pèse sur l’organisation de la vie en société. Cette captation de la valeur apparaît d’autant moins soutenable et supportable que nos sociétés font face à des défis écologiques et sociaux majeurs. Permettre à chacun et chacune de vivre dignement implique d’améliorer la rémunération du plus grand nombre de d’augmenter la part des salaires dans la valeur ajoutée. En outre, financer la transition climatique et réduire les inégalités suppose ainsi des rentrées fiscales, mises à mal par des décennies de politiques fiscales injustes marquées d’une part, par des baisses d’impôt dont les grandes entreprises et les plus riches sont les grands bénéficiaires et d’autre part, par un évitement colossal de l’impôt. Ces politiques ont accru les injustices et nourri une crise démocratique qui est apparue au grand jour au premier semestre 2023.
Lier « travail » et « démocratie » ne saurait donc s’inscrire dans une approche qui fait du capitalisme un système indépassable face auquel il n’y aurait pas d’alternative.
Quelle approche de l’autogestion de demain ?
L’autogestion consiste à penser un travail (ou une activité) dirigé directement par les travailleurs/travailleuses, qui en définissent et suivent collectivement et directement les règles, les normes et les institutions. Il ne s’agit plus ici d’obéir à des consignes décidées en amont. Le refus d’une hiérarchie verticale et d’une division entre « gouvernant∙es » et « gouverné∙es », autrement dit entre patrons ou actionnaires et salarié∙es (direct∙es ou sous-traitants) accompagne cette organisation. Enfin, dans un tel cadre, les citoyen∙nes sont également associé∙es aux objectifs et sont informé∙es de l’évolution du travail d’une entreprise. Toutes les parties prenantes (travailleurs, producteurs, utilisateurs, consommateurs, membres de soutiens divers, etc.) étant concernées, il est en effet légitime qu’elles aient leur place dans les prises de décisions et dans leur mise en œuvre.
Outil d’une véritable transformation sociale, qui doit également poursuivre un objectif écologique, l’autogestion demeure compatible avec des formes d’entreprises coopératives et ce qu’il est convenu de nommer « l’économie solidaire ». Basée sur une remise en cause du fonctionnement managérial et hiérarchique traditionnel, elle n’implique pas pour autant une absence de la division du travail ni par conséquent que tous les personnels fassent tout et n’importe quoi. Elle repose sur le principe fondateur selon lequel elle se concentre sur la participation aux décisions, leur mise en œuvre et sur l’organisation du travail.
Une telle organisation doit donc être structurée afin que les modalités de discussions, de décisions et de mise en œuvre soient claires, démocratiquement décidées ex ante et évaluées ex post. Ce faisant, elle favorise l’implication et l’émancipation de chacun.e. Au fond, si plusieurs modalités pratiques sont possibles (rotation de mandats, contrôle, etc), le principe est que la décision finale est toujours du ressort du groupe formé par les travailleuses et travailleurs. Les décisions et les orientations doivent par ailleurs associer les populations puisqu’elles peuvent directement être concernées sur les conséquences des choix de l’entreprise qu’il s’agisse des conséquences sociales (la politique de l’emploi dans un bassin économique donné) ou environnementales (pour faire face au risque de pollution) par exemple.
Quelle forme pourrait prendre les entreprises autogérées ? On peut évoquer ici les actuelles Sociétés coopératives de production (SCOP), qui reposent sur une gouvernance démocratique. Les salarié∙es ayant le statut d’associé∙e sont en effet nécessairement associé∙es majoritaires de la société et possèdent donc au minimum, ensemble, 51 % du capital social. Aucun∙e associé∙e ne peut détenir plus de la moitié du capital et concentrer ainsi le pouvoir. Lors d’un départ d’un∙e salarié∙e ayant le statut d’associé∙e, le capital qu’il ou elle a investi lui est remboursé, Tous les salarié∙es d’une SCOP n’en sont pas associé∙es, mais ont vocation à le devenir. La forme associative, à but non lucratif, est également une forme d’organisation à prendre en compte. Cet existant constitue en quelque sorte un « point de départ » que rien n’empêcherait de faire évoluer. Dans une action complémentaire à celles des services publics, ces organisations nouvelles du travail pourraient également se décliner en Sociétés coopératives d’intérêt général. Celles-ci n’auraient pas vocation à dégager un profit. Organisées autour du principe « un associé = une voix », elles pourraient intervenir dans la prise en charge de certains travaux, par exemple en matière d’isolation thermique des bâtiments publics ou de transports publics de proximité. Là aussi, la population et ses représentant∙es seraient associé∙es aux décisions et à la gestion d’une structure poursuivant par définition un objectif d’intérêt général.
Pour nourrir la réflexion, il peut être utile d’analyser par exemple la façon dont plus d’une centaine de maisons médicales fonctionnent en Belgique. Celles-ci ont en effet remis en cause le fonctionnement hiérarchique traditionnel et offrent une large place aux travailleuses et travailleurs dans la gestion. Si la place centrale revient à l’usager∙e, toutes les parties prenantes travaille ensemble : médecins généralistes, infirmier∙es, travailleurs et travailleuses sociaux, etc. Du fait de leur proximité avec la population, elles occupent une place importante dans les quartiers où elles sont situées.
Si cette nouvelle autogestion peut se concevoir à l’échelle locale voire sur certains secteurs particuliers et dans des structures de taille réduite voire moyenne, rien n’empêche de réfléchir à un mode d’organisation inspiré des mêmes principes dans des structures de grande taille. Chaque salarié∙e peut en effet être associé∙e aux décisions de son unité de travail locale et mandater un ou une représentant∙, qui rendrait compte, pour le niveau que l’on qualifiera ici de plus « global ». Enfin, l’idéal serait qu’au plan national, cette organisation autogérée du travail soit portée dans une orientation politique et mise en œuvre dans le cadre d’une planification stratégique. Sans cela en effet, elle n’apparaîtra que comme un supplément d’âme dans un système inchangé alors qu’elle a vocation à s’inscrire dans une transformation profonde et globale.
Ophélie Gath
Un article à lire sur le site Ballast pour (re)penser la grève et notre syndicalisme…
« La grève ne se décrète pas, elle se construit. » Souvent entendue dans les AG, parfois critiquée, la formule reste pourtant plus que jamais d’actualité — n’en déplaise à certaines organisations dont le fonds de commerce consiste à taper sur les organisations syndicales en lançant des appels à la grève générale malgré leur peu d’assise chez les travailleurs. Les mobilisations sociales de ces dernières années ont fait apparaître la difficulté à organiser des grèves massives de nature à faire plier le pouvoir. Pour retrouver« les outils nécessaires à la construction d’une grève générale », Loez, membre de notre rédaction, soutient dans cet article qu’une des pistes pourrait être de changer le regard sur cette forme de lutte, qui reste l’arme de prédilection des travailleurs dans la guerre sociale.
MARDI 14 MAI 2024 de 17 H à 19 H
~ à la librairie La Nouvelle Réserve ~
5 rue du Maréchal Foch à Limay
L’Union syndicale Solidaires 78 et l’Université Populaire du Mantois
avec le partenariat de la librairie La Nouvelle Réserve
vous proposent
DES PREMIERS ÉCHANGES
AUTOUR DES BOURSES DU TRAVAIL
à partir du film documentaire de Patrice Spadoni. 59 mn.
Fernand Pelloutier, syndicaliste, poète, anarchiste, mort en 1901 à l’âge de 33 ans, fut l’un des principaux artisans d’une expérience hors du commun, celle des Bourses du Travail. Le film met en lumière la richesse de cette grande oeuvre collective, à travers la biographie d’un des acteurs majeurs du syndicalisme naissant.
VENDREDI 31 MAI 2024 à 19H
~ à la Maison des Syndicats ~
19 rue de la Vaucouleurs à Mantes-la-Ville
L’Université Populaire du Mantois
en partenariat avec SUD Education 78 et La Maison des Syndicats
vous proposent
Une Histoire de la Bourse du Travail de Mantes la Jolie
présentée par Roger Colombier
Auguste Goust, maire de Mantes-la-Jolie, lors de l’inauguration de la Bourse du travail Place de Lorraine, affirmait qu’établie en ce lieu central de l’agglomération mantaise, elle offrait “aux travailleurs et à leurs syndicats tous les dégagements nécessaires et évitait de trop longs trajets pour s’y rendre”.
Puis le temps a passé … et les choses ont changé …
ENTRÉE LIBRE
Ce numéro 25, consacré aux 25 ans de Solidaires, a été distribué en avant-première la semaine passée aux 400 congressistes de l’Union syndicale Solidaires, et sa diffusion est en cours pour les abonnements cette semaine.
Pour vous abonner : https://www.lesutopiques.org/boutique/
Les 25 ans de Solidaires sont le thème de ce numéro 25 de notre revue Les utopiques. La date retenue comme point de départ de ce quart de siècle est le congrès de décembre 1998 où fut décidé de mettre le mot « Solidaires » dans notre nom statutaire commun. Disons-le d’entrée : comme cela est signalé dans un des articles, « nous parlons des 25 ans de Solidaires, mais l’histoire ici contée [l’éclosion des SUD] date de 28 ans, celle de SUD PTT et de SUD Santé remonte à 36 ans,… 76 ans si on parle de Solidaires Finances publiques, héritier de 1948, 106 ans pour le Syndicat national des journalistes, fondé en 1918. »
La mémoire collective de notre organisation tient une place importante de ce numéro. Mais il ne s’agit pas d’une commémoration. Partager, apprendre, comprendre, discuter notre histoire permet de solidifier les liens d’aujourd’hui et de demain. « Réfléchir, lutter, gagner », nous disent Simon Duteil et Murielle Guilbert.
Notre Union syndicale a des origines diverses ; la revue n’étant pas une encyclopédie, il nous fallait faire des choix ; nous avons voulu qu’ils représentent les différentes facettes de l’histoire de Solidaires. Daniel Gentot nous parle du Syndicat national des journalistes (SNJ), Gérard Gourguechon du Syndicat national unifié des impôts (SNUI, aujourd’hui Solidaires Finances publiques) ; voilà pour nos syndicats ancêtres, toujours sur la brèche ! Les SUD historiques devaient trouver leur place ici : Annick Coupé raconte SUD PTT, Pascal Dias le CRC Santé-Sociaux, devenu SUD Santé-Sociaux. Après la grève de 1995, on vit « l’éclosion des SUD », ici évoquée par Christian Mahieux à travers l’exemple du secteur ferroviaire. Des responsables de SUD Industrie expliquent le cheminement amenant à passer de syndicats d’entreprise à des syndicats départementaux. Les Unions interprofessionnelles locales et départementales sont des pièces essentielles de notre syndicalisme. Mathilde Peyrache nous donne un aperçu de leurs réalités à travers son expérience en Loire-Atlantique.
Des thèmes sont transverses à notre activité militante. Gérard Gourguechon indique comment nous sommes passé « du fonctionnement de fait aux règles statutaires » ; la recherche du consensus, le refus de se contenter de majorité/minorité qui freinent la construction commune, sont au cœur de notre « fonctionnement innovant inspiré d’autres pratiques », comme nous le rappelle Elisabeth Gigant Claude. Dans ce qui sera son dernier article, Gérard Coste, décédé en mars 2024, revient sur l’histoire, la pratique et les débats liés à la formation syndicale. Annick Coupé, Cécile Gondard-Lalanne, Murielle Guilbert et Julie Ferrua traitent de « l’évolution des questions féministes dans Solidaires ».
Trois moments font l’objet d’articles spécifiques. Les Marches européennes contre le chômage, la précarité et les exclusions de la fin des années 1990, sont l’occasion pour Patrice Spadoni de revenir sur l’expérience, toujours vivante, de Canal Marches. Anouk Colombani traite du mouvement contre la LEC-CPE en 2006. Christian Mahieux resitue le contexte de la manifestation nationale organisée par Solidaires en mars 2012.
Sophie Béroud et Martin Thibault d’une part, Jean-Michel Denis d’autre part, nous offrent leurs regards de sociologues sur une organisation qu’ils et elle suivent depuis au moins 25 ans. « 1989, 1996, 2003 : SUD, Solidaires, vu d’ailleurs », le long entretien croisé entre Annick Coupé, Maryse Dumas, Gérard Aschiéri, Christian Mahieux, Claude Debons et Patrice Perret entre en résonnance avec la volonté d’ouvrir Les utopiques aux autres courants syndicaux, aux contributions de militantes et militants d’autres organisations, que nous remercions pour leurs contributions.
Sans doute fallait-il quelques repères chronologiques pour mieux situer cette aventure, ces aventures. Nara Cladera nous en propose vingt-cinq. Enfin, Judicaël Livet nous dit « Solidaires à 25 ans, moi aussi ». Quelle belle note pour clore ce numéro. Une ouverture vers la suite !
Ce 25ème anniversaire de notre organisation nous donne l’occasion de remercier deux personnes qui ont énormément œuvré à sa construction : Gérard Gourguechon, co-fondateur et porte-parole du Groupe des 10, premier porte-parole de l’Union syndicale Solidaires, de sa création à 2001, et Annick Coupé, porte-parole de 2001 à 2014. Leur engagement militant, leur intelligence politique, leur souci des personnes ont donné l’élan nécessaire aux structures du G10 et aux SUD nouvellement créés pour se connaître, se respecter et agir ensemble pour gagner des revendications, penser une société plus juste et plus humaine, organiser les salariés·es ! Leur relation égalitaire et confiante est remarquable et nous inspire encore aujourd’hui ! Et ne voyez surtout pas dans ces quelques mots un culte de la personnalité ou une idolâtrie ! Simplement, il s’agit de reconnaître l’apport essentiel de certaines personnes aux organisations collectives.
Un numéro particulier puisqu’il y a deux couvertures différentes et deux 4ème de couv. différentes. Vous avez donc soit Annick, soit Gérard en couverture et l’inverse en 4ème de couv.
De par son thème, ce numéro nous a amené à citer plus de noms, à mettre plus de photos de militantes et de militants qu’à l’accoutumée. Bien d’autres auraient pu, auraient dû, y figurer. Le nombre de pages, qu’il faut bien limiter, ne le permet pas.
Mais l’outil commun, Solidaires, n’est propriété de personne, il nous appartient à tous et toutes, celles et ceux qui l’ont fait vivre, le faisons vivre, le ferons vivre ; vivre et évoluer en fonction d’une perspective, celle de l’émancipation sociale. Le syndicat est à chacune et chacun d’entre nous, mais n’existe et n’est utile que sous sa forme collective.
Rendez-vous le samedi 4 mai à 14h, place de la République à Paris
Trần Tố Nga, était, pendant la Guerre du Vietnam, journaliste à l’Agence d’information du Front National de Libération du Sud Vietnam. Elle a été victime, comme des millions de vietnamiens, des épandages d’Agent Orange-dioxine de l’armée américaine sur le Vietnam.
En 2014, Nga, française d’origine vietnamienne a intenté un procès devant les tribunaux français contre les firmes chimiques américaines, dont Monsanto, qui ont fourni l’Agent Orange-dioxine.
Trần Tố Nga souffre de pathologies causées par la dioxine. Dans sa biographie, elle écrit : « mes descendants et moi-même sommes empoisonnés. L’examen de la fameuse liste des maladies établies par les Américains permet de dire que je souffre de 5 des 17 pathologies inventoriées ». En effet, elle aura trois filles, toutes atteintes de malformations cardiaques et osseuses. Une de ses filles, Việt Hải, née avec une malformation cardiaque, s’éteint à tout juste 17 mois.
Un déni de justice pour toutes les victimes
Le 10 mai 2021, le Tribunal judiciaire d’Évry a rendu son jugement. Il a déclaré irrecevables les demandes de Trần Tố Nga. On ne peut que s’étonner qu’il ait considéré que les entreprises concernées auraient agi sous la contrainte du gouvernement américain alors qu’elles ont répondu volontairement à un appel d’offres. Alors que rien ne les y obligeait, les firmes ont délibérément choisi un procédé de fabrication rapide générant la présence en très grande quantité de dioxine dans le produit livré afin d’augmenter leurs profits. Les firmes connaissaient pertinemment la dangerosité de leur produit.
La plus grande guerre chimique de l’Histoire ?
Ce jugement porte sur la forme et non sur le fond. Ce jugement suscite déception et colère. Il constitue bien un véritable déni de justice. Rappelons que cette guerre fut la plus grande guerre chimique de l’Histoire, une catastrophe humanitaire, sanitaire et environnementale. L’utilisation de l’Agent orange-dioxine signifie des souffrances infinies infligées à des millions de victimes, la destruction irrémédiable d’une partie des écosystèmes, un écocide. Près de 80 millions de litres d’herbicides ont été déversés sur plus de 2 500 000 hectares. Ces épandages ont contaminé plus de 3 millions de personnes (cancers, malformations), détruit 20% des forêts du Sud du Vietnam, et pollué 400 000 hectares de terres agricoles. S’y sont ajoutées la destruction de plus d’1 million d’hectares de forêt tropicale et la disparition d’une faune abondante.
50 ans après la fin de la guerre, l’Agent Orange-dioxine tue encore
Plus de 3 millions de personnes vietnamiennes en subissent toujours les conséquences. Environ 150 000 enfants, sur quatre générations depuis 1975, sont nés avec des malformations, ou des situations lourdes de handicap (absence de membres, cécité, surdité, tumeur externe…).
Il est utile et plus que nécessaire de se mobiliser et d’agir pour soutenir Trần Tố Nga ainsi que toutes les victimes actuelles et à venir de ces épandages criminels. Il faut aussi que l’ensemble de la communauté internationale se dresse contre les écocides et les génocides.
Une campagne de soutien à Nga
On ne compte plus les manifestations, les réunions, les démarches, les conférences de presse, les rencontres, les dédicaces de son livre Ma terre empoisonnée. Une lettre de soutien au combat de Nga avait fait l’objet d’une campagne de signatures. De nombreux citoyens l’avaient signée ainsi que des syndicats, des associations, et 300 personnalités : des anciens ministres, des sénateurs et sénatrices, des députées et députés, des maires, des conseillers régionaux ou départementaux, des artistes, des chercheurs, des écrivains, des enseignants, des journalistes, des juristes, des médecins, des universitaires, etc.), des responsables politiques, religieux et d’associations. L’espoir demeure !
Déjà une victoire
Trần Tố Nga déclare en 2022 : « Je suis déçue mais je ne suis pas triste. Être arrivée jusqu’à la décision du 10 mai est déjà une victoire. Je tiens à remercier toutes les personnes qui me soutiennent. »
En effet, cette lutte a permis de faire sortir de l’oubli les crimes perpétrés par les Américains pendant la Guerre du Vietnam. Elle a porté à la connaissance de beaucoup de monde les souffrances des victimes de l’agent orange et l’écocide, conséquences des épandages d’Agent Orange-dioxine fabriqué par les firmes américaines et déversé par l’armée américaine. Le procès de Nga connaît un grand retentissement en France, au Vietnam et dans d’autres pays. La couverture médiatique (presse, radios et télévisions, réseaux sociaux) témoigne d’un fort et chaleureux soutien de l’opinion au courageux et juste combat de Nga. Il s’agit d’une importante victoire sur laquelle nous appuyer pour que Nga gagne son procès historique. Et le jugement du 10 mai 2021 ne peut donc être accepté.
Le combat continue !
Trần Tố Nga a interjeté appel du jugement rendu par le Tribunal. L’audience se tiendra le mardi 7 mai 2024 à la Cour d’Appel de Paris.
Trần Tố Nga et les victimes de l’Agent Orange ont besoin de vous et du soutien de tous !
Nous vous donnons rendez-vous le samedi 4 mai à 14h, place de la République à Paris, pour un rassemblement de soutien populaire à Trần Tố Nga et aux victimes de l’agent orange.
Nous organiserons également un repas de soutien à Trần Tố Nga et aux victimes vietnamiennes de l’Agent Orange-dioxine les vendredis 22 mars au soir et 26 avril au soir. Une conférence de presse sera organisée la semaine du 22 avril. Enfin, le Comité participera à la Marche contre l’Agrochimie le 25 mai à Paris.
Justice pour Tran To Nga et les victimes de l’agent orange !
Comité de soutien à Tran To Nga : AAFV (Association d’Amitié Franco-Vietnamienne, ARAC (Associations Républicaine des Anciens Combattants), Association Chevilly Larue Yen Bai, Cap Vietnam, CID Vietnam (Centre d’Information et de Documentation sur le Vietnam contemporain), Comité de jumelage de Villejuif, Collectif Vietnam-Dioxine, FaAOD (Fonds d’alerte contre l’Agent Orange/Dioxine), Le Mouvement de la Paix, Le Village de l’amitié de Van Canh, Orange DiHoxyn, Song Viêt, UGVF (Union Générale des Vietnamiens en France) VNED (Vietnam les Enfants de la Dioxine)
Contact mail : contact@vietnamdioxine.org
C’est la deuxième usine historique de Renault, après celle de Billancourt fermée en 1992. Jusqu’à 20 000 salariés y ont travaillé dans les années 1970. Aujourd’hui sur un site, considérablement réduit, elle n’emploie plus que 2 400 salariés dont 1 877 « Renault ».
À croire que les patrons tirent plus les leçons des luttes précédentes que le mouvement ouvrier lui-même. À Flins, la direction de Renault a choisi la lente asphyxie et a annoncé il y a trois ans son intention d’y arrêter la production d’automobiles en 2024, alors que l’usine n’employait déjà plus que 2 600 salariéEs.
Une fermeture programmée
Pendant plusieurs années, la plus vendue des voitures électriques en France, la Renault Zoe, y a été produite. Patatras ! Les ventes de la Zoe se sont effondrées en même temps que la direction de Renault décidait de produire ses nouvelles voitures électriques autour de Douai dans le Nord de la France, sacrifiant délibérément la fin de vie de la Zoe, outils de fabrication, et bien sûr salariés. Et Renault envisage maintenant de produire. en Slovénie en partage avec une autre firme, une petite voiture électrique baptisée Twingo.
Pour la direction, finie la voiture électrique à Flins, c’est maintenant le tour de « l’économie circulaire », aujourd’hui pas plus de 147 emplois maintenant déplacés vers une nouvelle filiale baptisée « The future is neutral ». Ah, si Di Meo savait créer autant d’emplois que de titres marketing pour attirer un « bon business profitable » ! Le secrétaire du syndicat CGT Renault Flins indique : « Sur l’activité de l’usine de Choisy (qui a fermé en 2022), 294 personnes étaient prévues. Aujourd’hui, on est à 147. Sur la Factory VO (le nom donné par la direction à l’entité de réparation et de reconditionnement de voitures d’occasion), on devait réparer 45 000 véhicules par an. On est à peine à 20 000 pour le moment. L’effectif devait être de 210 personnes sur trois équipes. Il n’y a que deux équipes et 179 salariés ».
L’économie circulaire est un terme emprunté à l’écologie qui vise à ne pas gaspiller les ressources naturelles. Pour la direction de Renault, le nom choisi n’est qu’un enfumage pour un nouveau business, une véritable arnaque qui ne compensera pas les emplois supprimés par l’arrêt de la fabrication de la Zoe.
Faire face au démantèlement
À Flins, comme dans les autres établissements Renault, s’ajoute la mise place au premier janvier 2024 d’une nouvelle grille de classifications de la métallurgie. Ce sera aussi l’envol des nouvelles filiales qui organisent le démantèlement de l’ancien Renault au profit d’entités appelant de nouveaux capitaux aux quatre coins de la planète des spéculateurs. Les résistances quotidiennes sont bien sûr nécessairement à l’ordre du jour avec des gains et victoires possibles.
Mercredi 15 novembre, à l’appel de la CGT, 250 personnes dont environ une centaine de salariéEs de l’usine ont participé à un rassemblement devant l’usine de Flins avec notamment le secrétaire du syndicat de l’usine Ali Kaya et la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. Cette initiative renforce l’action dans l’usine elle-même. Mais, au regard des enjeux, le compte n’y est pas. Le déplacement de la secrétaire générale de la CGT et l’action sans concessions du syndicat CGT de l’usine ne sont pas aujourd’hui suffisants pour bloquer les agressions patronales.
Il est plus crédible d’affirmer que seul un mouvement d’ensemble permettrait de renverser le rapport des forces. Pas d’illusions : les Renault ne sont pas en mesure de l’imposer à eux seuls. Leur résistance doit être aujourd’hui soutenue.
Par Jean-Claude Vessillier pour L’Anticapitaliste
En 1924, les ouvrières des conserveries de poisson de Douarnenez, payées une misère, se mettent en grève pour réclamer des conditions plus dignes. Récit d’une lutte victorieuse et portraits de deux femmes : Lucie Colliard, syndicaliste féministe et Joséphine Pencalet, sardinière et un temps élue.
Un podcast en 2 épisodes à écouter ici