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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Conditions de travail Dans les Yvelines, une classe en lutte... Énergie

Victoire en justice pour les agents de Porcheville au sujet de l’anxiété amiante.

Communiqué CGT et article du Courrier de Mantes

Communiqué CGT

Après une longue et fastidieuse procédure qui a débuté en mai 2013 : Prud’homme, Départage, Appel, Cassation.. Rien n’a été épargné aux agents de Porcheville, mais avec le soutien de
toute la CGT, des avocats et leur acharnement à réclamer justice… Les camarades de la centrale thermique de Porcheville peuvent enfin savourer leur victoire…
Le 21 septembre la cour de Cassation rendait son arrêt : Rejet de la demande d’EDF, non spécialement motivée. Ce qui revient à appliquer la décision prise par le juge de la Cour d’Appel
du 19 novembre 2020, soit : « La Cour d’Appel de PARIS condamne EDF à verser une indemnité de 10 000 € aux 21 agents à la suite de leur exposition abusive pendant de nombreuses années, sans information, sans formation et sans protection. Alors que la dangerosité était connue d’EDF.. ». Elle justifie dans son délibéré, pour tous les agents, un argumentaire motivé portant sur :


– L’exposition du personnel à une substance nocive et toxique,
– La responsabilité d’EDF au regard de ses obligations de sécurité,
– Le risque élevé de développer une pathologie grave
– L’anxiété personnelle subie résultant de l’exposition à l’amiante
Cette décision de justice démontre, une fois de plus, que les logiques patronales de rentabilité se réalisent hélas au détriment de la santé morale, physique et de l’application des règles de sécurité au travail. Le SPPTE RP se réjouit de cette victoire qui se traduit par une bonne décision. Elle est l’aboutissement d’un combat mené sans relâche par les salariés et notre avocate du cabinet TTLA.

Parole du personnel de Porcheville.

L’amiante présente en quantité à la centrale de Porcheville a contaminé des salariée-s et des sous-traitants par dizaines. Jusque dans la dernière période de fonctionnement avant l’arrêt des installations de 2017, des expositions accidentelles (c’est à dire sans protection respiratoire) survenaient encore sur des chantiers
impactant ainsi de nouvelles générations et de jeunes intervenants.
Actuellement alors que le site est en démantèlement et que le désamiantage bat son plein, cela doit engager EDF et les directions d’entreprise sous-traitantes à protéger leurs salariés.
Nombre de collègues ont payé le prix fort et ont déclenché des maladies parfois terribles comme notre collègue Serge empoisonné par l’amiante et décédé en 2005 dans sa 53éme année.
L’anxiété de développer à son tour la maladie ou de voir un nouveau camarade disparaître ronge les esprits.
Il a fallu beaucoup de ténacité et de détermination à la CGT et ses Représentant-tes en CHSCT pour combattre ce fléau y compris contre une partie de l’encadrement plus préoccupée par les critères de rentabilité que de la santé des intervenants.
Cette victoire est un exemple pour alerter et exiger l’interdiction d’autres produits toxiques auxquels sont exposés les salarié-es.


Source : 78actu.fr

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Automobile Conditions de travail

Vague de froid au Technocentre : ça va chauffer !

Les élus SUD ont signalé un Danger Grave et Imminent (DGI) en raison du froid qui règne dans de nombreux ateliers et bureaux du Technocentre, ce qui déclenché une enquête et un CSE extra. Mais pour la direction, comme pour la CFDT et la CFE-CGC, il était surtout urgent de lever ce DGI.

Danger Grave et Imminent (DGI) sur les conditions de travail lié aux températures insuffisantes au Technocentre.

Déclaration des élus SUD au CSE Renault Guyancourt/Aubevoye du 16/12/2022

Mercredi 14 décembre, les élus SUD au CSE ont signalé un Danger Grave et Imminent (DGI) estimant avoir un motif raisonnable de penser que la situation de travail représente un danger grave et imminent en raison du froid pour les salariés Renault et les sous-traitants qui travaillent au Technocentre.

Avec des températures de 8°C dans un lieu de restauration par exemple ou pour faire le ménage dans des bureaux et de 11°C dans un atelier, nous ne traitons pas d’un problème de « confort » comme l’affirme la direction.

Ce DGI fait suite à de nombreuses plaintes de salariés depuis la mise en place du plan sobriété énergétique (Renault veut dépasser l’objectif gouvernemental de 10% de réduction des consommations énergétiques en atteignant 12% voire 14%). A cela s’ajoute l’arrivée de l’hiver, les travaux du Re-TCR et les problèmes d’isolation des bâtiments.

Les élus SUD ont fait de nombreuses alertes dans la commission de proximité n°8 (exemple le 24/11) ou par des mails à la direction qui sont restés sans réponse (exemple les mails de Jerôme Thierry du 6 décembre sur le CRP ou de Christine Seigné du 12 décembre sur l’atelier Sellerie). Une meilleure considération des élus SUD par la direction aurait surement évité qu’on en vienne à ce DGI.

D’autre part, ces problèmes ne peuvent pas être traités dans les commissions de proximité ni en CSSCT, puisque ces instances ont expiré le 6 décembre à la suite des élections CSE et n’ont pas été renouvelées. Le CSE est donc la seule instance où l’on puisse traiter ce sujet.

Les salariés sont en droit d’exercer leur droit de retrait quand la température de leur bureau descend en dessous de 15°C selon la jurisprudence ou de 14°C dans les ateliers.

C’est d’ailleurs ce qu’ont fait des salariés de la Ruche qui sont retournés chez eux car la température certains jours dans les nouveaux flex-office ne leur permettait pas de travailler.

Nous tenons à remercier l’implication et la disponibilité des membres de la DISG qui nous accompagnés jeudi 15/12 lors de l’enquête. Leur professionnalisme n’est aucunement mis en doute.

L’enquête déclenchée par le DGI a montré que :

  • Le mécontentement des salariés sur leurs conditions de travail est grand et persiste.
  • Le maintien des températures à 19°C dans les bureaux et 16°C dans les ateliers, selon les objectifs fixés par la direction, est loin d’être atteint.
  • De nombreux travaux en atelier nécessitent une température supérieure à 16°C.
  • Les niveaux de température fluctuent selon les jours de semaine (par exemple dans les ateliers du Design, il y avait 12° ce lundi, 13° mardi, 14° mercredi et 15° jeudi), et y compris dans une même journée. Une prise ponctuelle de température à midi un jour ensoleillé comme celui où a eu lieu l’enquête déclenchée par le DGI n’est donc pas représentative.
  • De nombreuses zones du Technocentre sont d’autant plus difficiles à chauffer qu’il y a les travaux du Re-TCR et de gros problèmes d’isolation et de conception des bâtiments. 

Quelques-uns des problèmes relevés (liste non exhaustive) :

  • A l’entrée 1 du CRP (côté Peinture/Impression 3D), le rideau métallique qui permet le passage de camions reste ouvert et ne se ferme pas automatiquement. Il n’y a pas de sas. L’air froid s’engouffre dans le CRP, et le rideau d’air chaud fixé au-dessus de la porte est inefficace.
  • Au SAS 1 livraison du CRP, l’Algeco qui servait de bureau aux salariés de Vestalia a été enlevé. Depuis leur bureau est installé dans les courants d’air.
  • De nombreux bureaux ont été installés dans les ateliers du CRP, comme au bout de montage en face de la salle Caudron. A ces emplacements, il devrait faire 19°C et pas 16°C comme en atelier.
  • A la livraison 6 de la Ruche, le rideau métallique reste ouvert suite à une panne. Quant au rideau d’air chaud, il n’est pas fonctionnel.
  • Au labo CEM de la Ruche (connecteur 9B), l’enregistrement de température effectué variait encore de 11 à 15°C vendredi 16/12. Le Labo CEM n’est pas cloisonné jusqu’au plafond. Quand la porte livraison située juste à côté est ouverte, l’air froid pénètre dans l’atelier. De plus, la question d’un véritable lieu de stockage des packs batteries à côté du labo CEM a été posée depuis des mois pour éviter de stocker ceux-ci dans le passage des livraisons. Elle est toujours sans réponse.

Pour rappel, dans le plan d’actions de sobriété du gouvernement, les entreprises se sont engagées à « Diagnostiquer la performance des bâtiments et l’isolation des infrastructures. »

Les élus SUD demande le résultat de ce diagnostic, et que des actions soient menées pour résoudre les problèmes listés dans l’enquête.

Au vu des problèmes endurés ces dernières semaines, il y a de quoi être inquiet pour les semaines à venir.

Les élus SUD ont demandé :

  • La liste des secteurs qui travailleront semaines 51 et 52, ainsi que la semaine 1 de 2023.
  • Le nombre de salariés affectés à ces secteurs, et le nombre total de salariés présents sur site chaque jour de ces 3 semaines.
  • Températures : Un enregistrement quotidien et continu des températures dans les secteurs qui travailleront S51, S52 et S01, ou au moins une prise de température chaque jour à 7h, à 11h et à 16h.
  • PEI : Combien de salariés de la société PEI travailleront durant ces 3 semaines ? Quelle sera la température de leur lieu de travail, sachant qu’il n’est pas acceptable qu’ils travaillent dans des locaux à 8°C comme cela est prévu ?!
  • Salle Arago : IL faut assurer une température d’au moins 19°C dans la salle Arago les 20 et 21 décembre où est prévu une formation.
  • Chauffage d’appoint : La fourniture systématique de chauffage d’appoint en cas de problème technique ou de panne de chauffage.
  • 11800 : Une communication de la direction pour rappeler qu’il faut contacter le 11800 en cas de problème de chauffage. Si le problème n’est pas résolu, il faut garder le même numéro d’OT (ordre de Travail) pour escalader le problème. Cela dit, le problème est plus global et ne peut pas se résoudre uniquement par le 11800 en renvoyant la balle aux salariés.

Concernant la reprise d’activité à partir du 9 janvier, les élus SUD demandent une prise de température à 7h, à 11h et à 16h dans les différents bâtiments du Technocentre la semaine du 9 au 13 janvier 2023.

Tant que la direction n’a pas répondu à nos questions et levé nos craintes, les élus SUD considèrent que le Danger Grave et Imminent perdure.

Vote des nouveaux élus CSE sur le DGI

  • 8 POUR le DGI (SUD, SM-TE, CGT)
  • 26 CONTRE le DGI (CFE-CGC, CFDT)

Le DGI a donc été levé par les élus CFE-CGC et CFDT. Aux salariés de juger.

La direction prévoit de traiter ce sujet dans une instance où SUD ne sera pas présente au vu de ses résultats électoraux inférieurs à 10%.

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Actu Solidaires 78 Conditions de travail Dans les Yvelines, une classe en lutte... Énergie Industrie Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations Pourquoi des prisons ? Transport

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 43

Au sommaire : centrale de Porcheville, maltraitances, déshumanisation, mobilisation contre les bombardements turcs au Kurdistan, prison de Magnanville, etc.


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Porcheville / centrale électrique

Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Porcheville. Les cheminées de la centrale électrique vont bientôt disparaître

Source : 78actu.fr

Mantes-la-Jolie : la communauté kurde s’indigne après les frappes turques en Irak et en Syrie

Source : 78actu.fr

Yvelines : l’État ne cède pas et veut toujours sa prison à Magnanville

Source : 78actu.fr

Mantes-la-Jolie la galère des SDF pour accéder aux toilettes

Source : 78actu.fr

soupçons de maltraitance est menée au foyer de vie d’Ecquevilly où sont accueillis des adultes handicapés.

Source : 78actu.fr
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Collectivités territoriales Conditions de travail Répression Ressources juridiques

Le guide du dé-management

Pourquoi ce Guide ?
Les politiques d’austérité infligées aux services publics opèrent
une transformation des méthodes RH qui s’appuient, entre autre, sur une conception, une idéologie de l’organisation du travail issue de l’entreprise privée.

Nos collectivités territoriales n’en sont plus épargnées. Nous faisons face à…

Un système qui se développe pour s’imposer sur l’ensemble du territoire ;

Un système mené par une technostructure qui uniformise les procédés de la plus petite Commune à la plus grosse Région ou Département ;

Un système qui prône l’évaluation du « savoir être », gratifie le « mérite » et les « talents » de celles et ceux qu’il qualifie de « collaborateurs » et qui brutalise les agent·es les plus engagé·es dans leurs missions de services publics, celles et ceux qui interrogent le sens, les moyens et l’intérêt des populations ;

Un système qui laisse de moins en moins de possibilité d’action collective parce qu’il détruit progressivement toutes les règles communes en mettant les agent·es en concurrence entre eux/elles ;

Un système renforcé par une chaine hiérarchique ultra verticale et incarnée par des individus qui trouvent souvent là un super terrain de jeu quand le seul intérêt de leur fonction est l’exercice du pouvoir.

Les syndicats de notre Fédération sont témoins des dégâts occasionnés par la généralisation des pratiques « managériales » violentes.

Nos collègues, victimes de ce système, tombent malades et certain·es se suicident.

Nous accueillons nos collègues maltraité·es, recueillons leur parole, leurs témoignages, les soutenons, les accompagnons… et nous retrouvons donc nous aussi, de fait dans une gestion individuelle des conséquences.

Pour mettre à bas ce système, il faut l’analyser, le démasquer, nommer clairement « la violence managériale » en contrant notamment toutes les tentatives des employeurs et directions d’atténuer et de masquer la brutalité du lien de subordination (avec leur « non bien-être au travail », leur « risque psycho-social », leur « management non optimal », etc.).

C’est donc sur la base de notre expérience syndicale menée auprès de collègues et d’équipes, appuyée par les recherches et analyses de sociologues, historiens, psychanalystes… que nous avons décidé de rédiger ce guide pour aborder de front ce sujet qui n’épargne maintenant plus aucune collectivité, établissement.

Et parce que comprendre, décoder ne suffit pas… Il faut pouvoir aussi se protéger, nous y avons joint en page centrale un kit de survie en milieu hostile pour agir dès les premières manifestations de violence organisationnelle et managériale.

Page 3 : Pourquoi ce guide ?

  • Page 6 : Le management, c’est quoi ?
  • Page 6 : D’où vient-il ?
  • Page 9 : Comment fonctionne-t-il ? À quoi ressemble-t-il ?
  • Page 11 : À quoi sert-il ?
  • Page 14 : De quoi s’habille-t-il ?
    • Page 14 : du langage managérial – la novlangue
    • Page 15 : Le happy management
  • Page 17 : Les conséquences du management
    • Page 17 : Sur les agent·es
    • Page 20 : Sur les populations et le service public

Page 21 : Le Management, comment le combattre ?

  • Page 21 : Comprendre le rôle essentiel de la hiérarchie
    • Page 22 : À quoi sert la hiérarchie ?
    • Page 23 : Les expressions de la violence managériale par la hiérarchie
  • Page 25 : Supprimer le lien de subordination et le devoir d’obéissance
  • Page 26 : Repenser la fonction d’encadrement
    • Page 29 : Se débarrasser de la pression de l’entretien annuel d’activité
    • Page 30 : Recréer partout du collectif

Page 32 : Pour conclure…

  • Page 33 : Une petite fable (quoique) managériale

Page 34 : Qui sommes-nous ?Guide du démagement

Téléchargez le guide

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Conditions de travail Dans les Yvelines, une classe en lutte... Écologie Éducation

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 42

Au sommaire : violence du management, écologie…


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

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Conditions de travail

2 morts par jour au travail

La France lanterne rouge de l’Union européenne en matière d’accidents mortels au travail.

Selon les dernières statistiques publiées par Eurostat (1) concernant l’année 2019, la France avec un taux de 3,53 accidents mortels du travail pour 100 000 travailleurs- ses est lanterne rouge de l’UE où le taux moyen est de 1,73. Les 3 premières places étant occupées par les Pays Bas (0,48) la Suède (0,72) et l’Allemagne (0,79). Le Royaume Uni souvent dans le trio de tête n’est plus renseigné depuis le Brexit. La position de la France n’a cessé de se dégrader pour prendre le rang de la Roumanie longtemps en queue de peloton et qui gagne 5 places au classement en divisant presque par 2 son taux de fréquence.

Concrètement cela représente en France prés de 656 000 accidents du travail ( avec arrêt) par an en 2019, auquel il faut ajouter 100 000 accidents de trajets et 50 000 arrêts pour maladies professionnelles soit plus de 800 000 par an.

Pour les accidents mortels,  en 2019,  avec 733 ( contre 553 en 2018 ) c’est 2 morts par jour au travail, en y ajoutant les 283 morts lors des trajets du domicile et les 248 décès pour maladie professionnelle, on arrive à 1264 morts en lien avec le travail (plus de 3 par jour).

Principaux risques

Risques à l’origine de l’accident (les 3 premières causes)% d’accident% décès
Manutention manuelle50 %13 %
Chute de plain – pied17 %5 %
Chute de hauteur11 %16 %

Des responsabilités patronales et gouvernementales

On  ne peut pas s’interroger sur cette augmentation sans chercher des liens avec la dégradation des conditions de travail, l’offensive patronale sur le toujours plus de rentabilité, le recours à la sous traitance, le déficit de formation afin de faire des économies, la précarisation du salariat…

L’attaque gouvernementale avec la suppression des CHSCT ( organisme spécifiquement dédié à la prévention des risques ) par Macron lors de son précédent mandat ne va sûrement pas améliorer les choses.

En avril 2022 à l’occasion de la journée internationale de commémoration des morts et blessés au travail, la CES (3)  ( Confédération Européenne des Syndicats) alertait des risques d’une dégradation au sein de l’UE pour la décennie à venir avec une projection de 30 000 morts dont près de 8 000 pour la France. (Selon une étude de l’ETUI Institut syndical européen de la CES).

Les femmes plus sévèrement touchées

Selon une étude de l’ANACT (2) de mars 2022 les femmes subissent une dégradation importante : depuis 2001 alors que le nombre d’accidents du travail baisse de -27,2% pour les hommes la progression est continue pour les femmes (+41,6%).  Depuis 2013 alors que le nombre global d’accident du travail a augmenté de 6,1 %, l’augmentation est de 18,3 % pour les femmes.

L’ANACT constate que les activités de service (santé, action sociale, nettoyage, travail temporaire) comptabilisent le plus d’accidents du travail pour les femmes avec plus de 106 000 accidents reconnus. Dans ce secteur où les effectifs salariés ont augmenté de 22% sur la période 2001-2019, on constate une hausse de 110% des accidents de travail pour les femmes.

Une fois de plus les femmes subissent des discriminations supplémentaires.

Des morts invisibles

C’est le constat que l’on peut faire tant on parle peu de ces milliers de personnes accidentées et de ces centaines de décès annuels. Le journal de 20h00 ne s’ouvre jamais sur la mort tragique d’un-e salarié-e sur sur son lieu de travail. Qui a entendu parlé de cette femme de 55 ans agente de nettoyage d’une société sous traitante d’ADP morte le dimanche 3 juillet dernier sur les pistes de l’aéroport de Roissy après avoir été percuté par un engin ?

Dans son ouvrage paru en 2021 « Accidents du travail, des morts et des blessés invisibles »la sociologue Véronique Daubas-Letourneux questionne l’invisibilité de ce fléau.

Cela ne peut que renforcer la nécessité de faire connaître cette réalité ainsi que l’intransigeance des syndicalistes dans la bataille pour l’amélioration des conditions de travail et l’égalité hommes femmes.

Ph Morice ancien élu Cgt en CHSCT

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Actu Solidaires 78 Conditions de travail Télécom

Du 27 septembre au 11 octobre : Faisons son procès au management qui tue (Limay)

Le verdict du procès en appel France Telecom est tombé… À cette occasion, l’Union syndicale Solidaires 78 organise une série d’événements autour de cette affaire…

Le 05/10 rencontre, projection (Les Impactés), débat, lectures et repas partagé (à la librairie La Nouvelle Réserve, Limay, de 18 h à 22 h)

Du 27/09 au 11/10 : exposition des dessins de Claire Robert sur le procès (à la librairie La Nouvelle Réserve, Limay, de 10 h à 19 h)

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