Le gouvernement Lecornu a dévoilé son projet de budget 2026. Sous prétexte de « faire des économies » pour « maîtriser les dépenses publiques », il propose un plan d’austérité qui n’a qu’une seule ligne directrice : faire payer la crise aux travailleurs et travailleuses, aux retraité·es, aux jeunes, aux plus précaires, aux privé·es d’emploi, aux étudiant·es… C’est non ! L’union syndicale Solidaires mène campagne pour mettre en échec ce projet injuste et brutal.
Interpellez vos député·es : parce que c’est notre budgeeet !
Ces prochains jours s’annoncent décisifs pour que les député·es écoutent enfin les aspirations populaires et votent un budget plus juste en faisant contribuer ceux qui aujourd’hui échappent largement à l’impôt : les ultras-riches.
Le budget 2026 ne doit pas être un budget d’austérité. La France connaît un taux de pauvreté qui n’a jamais été aussi haut depuis 30 ans. Pendant que le pouvoir d’achat des Français·es est en chute libre, la fortune des 500 plus grandes fortunes a été multipliée par 14 au cours des 30 dernières années, pour atteindre 1200 milliards d’euros cumulés.
Mesdames, Messieurs les députés et députées, les sénateurs et sénatrices ;
Le 29 octobre 2025
Madame, Monsieur,
L’Assemblée nationale et le Sénat examinent actuellement le Budget de la Sécurité Sociale.
Comme vous le savez ce projet, préparé par le gouvernement, affecte profondément les personnes en situation de handicap, particulièrement ciblées par une série de mesures allant du gel de l’Allocation aux Adultes handicapés (AAH) et de toutes les prestations d’autonomie aux contrôles renforcés des MDPH pour l’attribution de cette même AAH en passant par une diminution de 15% du budget de l’insertion par l’activité économique, qui va frapper les budgets des entreprises adaptées, des associations d’insertion … Vos collègues François Ruffin et Sébastien Peytavie ont lancé une alerte à ce sujet.
Nous nous permettons particulièrement d’attirer votre attention sur un point précis concernant les travailleurs et travailleuses handicapé.e.s dont l’AAH ne sera plus prise en compte pour le calcul de la prime d’activité avec pour conséquence la diminution, voire la suppression, de la prime d’activité (article 79 du PLF). Ainsi, sous le prétexte d’éviter un principe de « double emploi », le texte qui vous est soumis entend supprimer « la prise en compte de l’AAH dans le calcul de la prime d’activité ». À la clé, le gouvernement espère économiser 95 millions d’euros en 2026 puis 130 millions d’euros supplémentaires en 2027. Cette mesure interviendrait « à compter du 1eravril 2026 pour les droits d’avril 2026 versés en mai 2026 », au moment de la revalorisation annuelle des prestations sociales. En conséquence, les 120.000 travailleurs et travailleuses en ESAT connaîtraient à cette date une baisse de plusieurs dizaines voire centaines d’euros de leurs revenus déjà très restreints.
Alors que le collectif ESAT* réclame depuis plusieurs années, le statut de salarié .e. pour les travailleurs et travailleuses d’ESAT, la mesure induite par la proposition de budget va considérablement affecter les ressources des travailleurs et travailleuses handicapé.e.s ainsi que leurs familles. Au-delà, elle constitue un recul inacceptable dans la reconnaissance et la place des travailleurs et travailleuses handicapé.e.s dans notre société.
Cette mesure, si elle était adoptée, constituerait un recul des droits des personnes handicapées alors que les Gouvernements successifs sont restés sourds à leurs revendications légitimes d’être reconnus comme des salarié.e.s à part entière.
Nous sommes persuadés qu’au moment de vous prononcer sur ces propositions indécentes, vous aurez à cœur de défendre les intérêts des travailleurs et travailleuses handicapé.e.s ainsi que leurs familles. Nous vous prions de croire en l’expression de nos sentiments distingués,
Après une semaine de cirque politico-médiatique Emmanuel Macron vient de renommer Sébastien Lecornu comme Premier ministre. Par cette provocation, il franchit un nouveau cap dans son obstination à poursuivre envers et contre tout sa politique au service des plus riches.
Minoritaire à l’Assemblée nationale comme dans le pays, Emmanuel Macron accentue la fracture entre la population et des élites politiques de plus en plus déconnectées. Il assume à nouveau le risque toujours plus grand de jeter le pays dans les bras de l’extrême droite.
L’absence de réponses aux revendications des millions de grévistes et manifestant·es en 2023 comme en cette rentrée a conduit le macronisme dans l’impasse. Il n’y a aujourd’hui qu’une seule voie possible : répondre aux revendications.
L’Union syndicale Solidaires exige sans délais :
-la suspension immédiate de la réforme des retraites et un vote de l’Assemblée nationale sur son abrogation,
-l’abandon de l’année blanche et un budget de justice fiscale, sociale et environnementale,
-la conditionnalité des aides aux entreprises,
-la hausse du SMIC,
-en finir avec la multiplication des plans de licenciement.
À défaut, Sébastien Lecornu prend le risque du blocage du pays.
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org
Bloquons tout « débloque » le parking de l’hôpital de Mantes-la-Jolie
Avec : SUD Santé Sociaux 91, CGT Action Sociale 91, Collectif “Enseigner sans en saigner” 91, Gaëlle Martinez (secrétariat national de l’Union syndicale Solidaires)
Combattre les racismes, un enjeu syndical
Avec : Amal Bentounsi (Militante antiraciste et contre les violences policières), Monira Moon (Militante/formatrice antiraciste et syndicaliste), Sabrina Sebaihi (députée Les écologistes), Nathalie Tehio (Présidente de la Ligue des Droits de l’Homme), Véronique Poulain et Tayeb Khouira (secrétariat national de l’Union syndicale Solidaires)
Construire la contre-offensive pour imposer un autre budget
Avec Caroline Chevé (FSU), Thomas Vacheron (CGT) Youlie Yamamoto (ATTAC), Eric Coquerel (Président de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale) Murielle Guilbert et Julie Ferrua co-déléguées Union Syndicale Solidaires
La Sécurité sociale : 80 ans après, la défendre, la développer
Avec : Denis Gravouil (membre du bureau confédéral de la CGT), Gilles Perret (réalisateur), Michèle Rault (Union syndicale Solidaires), Gisèle Riqueau (SUD Recherche/Collectif pour une Sécurité sociale de l’alimentation) Elie Lambert et Julie Le Mazier (secrétariat national de Solidaires)
Palestine – Ukraine : Face aux guerres impérialistes, quelles actions syndicales ?
Verveine Angeli (militante syndicale et associative), Denys Gorbach (militant ukrainien, universitaire), Félix Le Roux (militant de SUD éducation), Lana Sadeq (Forum Palestine Citoyenneté), Linda Sehili (Union syndicale Solidaires)
Au travail et partout ailleurs, détruisons le système raciste !
Le gouvernement persiste dans sa politique autoritaire, répressive, raciste et xénophobe avec sa loi immigration et sa circulaire Retailleau. Alors que les actes et violences racistes se multiplient sur le territoire et au travail, il reprend encore aujourd’hui les idées et les discours de l’extrême droite !
L’Union syndicale Solidaires continuera à lutter avec celles et ceux qui subissent les oppressions racistes au travail, dans nos quartiers et dans la société. Nous continuerons à nous battre pour la justice, pour l’égalité des droits, contre le racisme, pour la régularisation des travailleurs-ses sans papiers, la liberté de circulation et une société juste et libre d’oppressions !
1 million de personnes sont victimes de racisme chaque année (enquêtes de victimation INSEE-ONDRP),
96% d’entre elles ne portent pas plainte (enquêtes de victimation INSEE-ONDRP),
55% des affaires à caractère raciste étaient classées sans suite en 2022 (Ministère de la Justice, 2022),
En 2023, la France compte 68 millions d’habitant·es. 5,6 millions de résidents de nationalité étrangère vivent en France. La loi immigration du 19 décembre 2023 s’attaque ainsi à 8,2 % de la population (INSEE, 2024),
91% de personnes noires, en France métropolitaine, affirment être victimes de discrimination raciale dans leur vie de tous les jours, d’après le dernier baromètre du Cran (Conseil représentatif des associations noires).
Quelles sont ces violences ?
La société française est profondément structurée par le racisme, un système de domination et d’exploitation qui hiérarchise les vies et les droits en fonction de leur origine, leur provenance, leur religion réelle ou supposée, leur couleur de peau . Ce racisme (racisme antiarabe, islamophobie, négrophobie, antitziganisme, antisémitisme…) est largement hérité du colonialisme. Il a déjà des effets concrets : oppressions, discriminations, violences.
La loi interdit et sanctionne le racisme lorsqu’il s’exprime sous forme :
d’attitudes (propos, injures, menaces…) fondées sur des opinions, des croyances, articulées à des stéréotypes et des préjugés ;
de comportements discriminatoires qui s’expriment à travers des pratiques sociales allant de l’évitement à la persécution, sous des formes organisées ou non (traitement défavorable de personnes, se trouvant dans une situation comparable, dans le domaine de l’emploi, de l’éducation, d’accès à la location…) ;
de violences physiques ;
de mode de fonctionnement qui institutionnalisent l’exclusion, la ségrégation, la discrimination ;
de discours idéologiques, théoriques, voire doctrinaires, constitués de récits visant à justifier la domination de certains groupes humains par d’autres, et se référant souvent à la science à cette fin.
Campagne Intersyndicale – Racisme, antisémitisme, xénophobie au travail : c’est non !
Publié le 21 mars 2025
Les derniers chiffres du défenseur des droits nous indiquent qu’année après année, les statistiques sur les discriminations en raison de l’origine réelle ou supposée restent très élevées. Dans son baromètre il indique que plus de la moitié des saisines reçues par l’institution en matière de discriminations liées à l’origine se sont déroulées dans la sphère professionnelle. Les analyses de l’INSEE montrent que la discrimination raciale à l’embauche est massive en particulier contre les candidats issus de l’immigration. Face à l’ampleur du phénomène, l’ensemble des organisations syndicales, dans une déclaration commune le 11 juillet 2024, ont décidé de mener une campagne contre les discriminations, contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie au travail.
Cette campagne a été lancé officiellement le 21 mars 2025 avec une table ronde intersyndicale suivi d’une conférence de presse.
Le gouvernement entend faire des économies sur notre santé en relayant les propositions du patronat. Dérembourser toujours plus de médicaments et de soins, et cibler encore les arrêts-maladies.
Pour le privé, le patronat propose des jours de carence qui ne seraient payés ni par la Sécu ni par l’employeur et voudrait interdire le paiement de tout jour de carence dès le 3e arrêt de travail dans une même année.
Camille, 2200 € brut, perd 117 € pour 7 jours d’arrêt maladie ! Pour Gaby, AESH à 1000 € brut, c’est – 53 € !
De l’argent, il y en a !
Les économies ne sont pas à chercher dans la poche des travailleur·euses malades, mais dans les politiques de soutien aux entreprises perfusées à l’argent public ! Les 80 milliards d’exonérations de cotisations patronales sont autant en moins dans les caisses de la Sécu. Pour combler ce “trou de la Sécu”, il faut mettre fin à ces allègements et exonérations.
Ce qui abîme la santé des travailleurs·euses ce sont les conditions de travail, la pénibilité, l’absence de politiques de prévention. Pour réduire les arrêts maladie, il faut améliorer les conditions de travail.
Pas d’économies sur notre santé !
L’Union syndicale Solidaires revendique :
la suppression des jours de carence ;
le maintien de l’indemnisation CMO à 100 % ;
une prise en charge des dépenses de santé à 100 % par l’assurance maladie
Le racisme et la xénophobie au travail sont de plus en plus désinhibés.
Les agressions xénophobes, racistes, physiques et verbales sur nos lieux de travail sont en hausse ces dernières années. Elles se sont intensifiées depuis la dissolution en juin 2024 de l’Assemblée Nationale, légitimées par la montée du rassemblement national et le caractère omniprésent et décomplexé de la pensée raciste dans certains médias.
Aujourd’hui, rappeler les fondamentaux semble plus nécessaire que jamais.
Les derniers chiffres du défenseur des droits nous indiquent qu’année après année, les statistiques sur les discriminations en raison de l’origine réelle ou supposée restent très élevées. Dans son baromètre il indique que plus de la moitié des saisines reçues par l’institution en matière de discriminations liées à l’origine se sont déroulées dans la sphère professionnelle. Les analyses de l’INSEE montrent que la discrimination raciale à l’embauche est massive en particulier contre les candidats issus de l’immigration. Face à l’ampleur du phénomène, l’ensemble des organisations syndicales, dans une déclaration commune le 11 juillet 2024, ont décidé de mener une campagne contre les discriminations, contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie au travail.
Cette campagne a été lancé officiellement le 21 mars 2025 avec une table ronde intersyndicale suivi d’une conférence de presse.
Cette campagne comprend des affiches et des tracts téléchargeables sur cette page.
Intervention de Solidaires à la table ronde intersyndicale contre le racisme :
état des lieux : réactions:
Constat que partout la parole ou les actes racistes se répandent particulièrement ces dernières années . Ceci n’est pas propre qu’aux lieux de travail, et certains médias, mais aussi des politiques discriminatoires assumées sur l’immigration y compris par ce gouvernement ont aggravé la situation.
Nous avons en tant que syndicat une responsabilité particulière à agir pour stopper ces expressions ou actions racistes “décomplexées” sur les lieux de travail. Plus profondément Solidaires dénonce un racisme systémique de la société, que nos valeurs et notre syndicalisme de transformation sociale imposent de combattre, tout comme l’ensemble des systèmes de domination. La lutte contre le sexisme, les violences sexistes et sexuelles a été pleinement prise à bras le corps par nos syndicats, nous entendons qu’aujourd’hui il se passe la même chose contre le système raciste. Il n’est pas normal qu’un salarié noir gagne en moyenne 407€ de moins qu’un salarié blanc comme le souligne une enquête de l’observatoire des inégalités de 2023.
Il s’agit pour Solidaires de combattre le racisme sous toutes ses formes, notamment l’antisémitisme toujours présent et le racisme lié à l’histoire coloniale qui touche les personnes africaines, arabes, asiatiques, antillaises, guyanaises, polynésiennes, kanaks, réunionnaises et mahoraises. Reconnaître et lutter contre les discriminations particulières dont sont victimes les populations ultramarines, particulièrement aujourd’hui pour la population à Mayotte concernant l’accès aux services publics, les prix, les salaires et le développement économique. Dénoncer et combattre toute forme de discrimination liée aux croyances religieuses, particulièrement lorsqu’elles sont porteuses de pratiques racistes.
Etat du droit: législation, application, revendications
Nous n’allons pas nous attarder sur le droit existant, qui est nécessaire, mais manifestement pas suffisant pour changer les mentalités, déconstruire les stéréotypes.
Pour nous il s’agit non pas d’avoir une posture morale, mais bel et bien de comprendre et cibler les ressorts du racisme systémique.
Les femmes ont un plancher collant, les personnes racisées en ont un. C’est pour cela que l’on doit lutter contre le processus de racisation qui attribue automatiquement certaines compétences et comportements à un groupe en raison de leur origine réelle ou supposée ou de leur couleur de peau. Et ça comment dès l’école, où en fonction de nos origines, couleurs de peau, on ne va pas avoir le choix de nos études, et souvent on nous oriente vers un nombre de secteur restreint. Et ces métiers sont les plus précaires, les moins rémunérés et les moins reconnus dans leur carrière professionnelle.
Cette campagne est aussi une campagne de lutte contre la xénophobie. Ce qui implique aussi de s’interroger sur les travailleurs et travailleuses étrangèr·es et les discriminations légales. Aujourd’hui on ne peut pas être fonctionnaire en France si on n’est pas issu d’un pays de l’Europe. C’est une discrimination légale. Et on a une pensé particulière aujourd’hui envers les milliers de médecins étrangers qui essaient d’obtenir leur régularisation et être enfin rémunérés à diplôme égal de leur collègues. Sans eux et elles nos hôpitaux ne tiendraient pas.
Et pour Solidaires nous y incluons également les luttes que nous menons avec nos camarades sans papiers, nous dénonçons les politiques d’immigration choisie et exiger l’abrogation de toutes les lois et circulaires restreignant les conditions d’accès au travail pour les migrant·es. C’est pour cela que nous revendiquons la régularisation immédiate de tou·tes les sans-papiers,, et l’abrogation des lois anti immigré·es comme la dernière loi Darmanin ou la Circulaire Retailleau.
action syndicale et ses moyens :travail sur la prévention, baromètres, cv anonymes, testing, référent-es, accès au registre des embauches pour les élu-es du personnel, formations
Pour l’Union syndicale Solidaires, au-delà de la campagne unitaire qui est essentielle, nous avons plusieurs formations syndicales sur le sujet, et il faut comme tout système de domination “déconstruire” nos visions stéréotypées, et bien sûr n’admettre aucun propos ou comportement raciste.
C’est à la fois un travail de terrain à mener, où faire des campagnes préventives a tout son sens, c’est aussi pour Solidaires travailler à la construction d’un baromètre contre le racisme, qui aidera notamment au recensement des situations, et des réponses à y apporter. Mais il faut aussi donner une dimension de lutte à ces sujets. Notre syndicat des pompiers Sud Sdis a dénoncé récemment le racisme ambiant dans leur profession, et ça peut et doit aussi constituer une lutte collective.
notre campagne intersyndicale :
elle est unitaire et exprime à la fois l’urgence d’agir et la réponse à décliner partout. Pour Solidaires, il était important d’être inscrit·es dans cette démarche unitaire inédite. Tout reste à faire, mais les outils sont là, et la formation de nos militant-es est un enjeu clef pour mener à bien cette campagne. Ce n’est que le début