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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 antimilitarisme Conditions de travail Dans les Yvelines, une classe en lutte... Retraites Revue de presse

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 52

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien
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Actu Solidaires 78 antimilitarisme

Mercredi 26 avril – rassemblement contre la caravane SNU à Versailles

C’est pas les retraités, qui nous coutent cher, c’est le SNU, et les militaires

Après l’annulation à Nantes et à Caen de ce barnum militariste, Solidaires 78 appelle avec d’autres organisations à un rassemblement contre la caravane du SNU (Service national universel).

Rendez-vous Place du Marché Notre-Dame à partir de 10 h 45.

Service national universel : ni option, ni généralisation, ni temps scolaires, ni temps extrascolaire ! Stop à l’embrigadement de la jeunesse !

Communiqué d’ASSO-Solidaires, Solidaires Jeunesse et Sports, Sud Santé sociaux, Sud éducation, SunDep- Solidaires et Sud Collectivités Territoriales

Alors que le président de la République devait annoncer en grande pompe mi-janvier la généralisation du Service National Universel (SNU), puis courant février, cette annonce est repoussée et en suspens. En effet, la date précise de sa généralisation de même que les contours exacts ne sont pas encore connus. Malmené par l’immense mobilisation sociale contre la réforme des retraites, le Gouvernement tremble devant une mobilisation massive de la jeunesse qui s’opposerait à la généralisation du SNU !
La Secrétaire d’Etat, chargée de la Jeunesse et du Service national universel, Sarah El Haïry, mène ainsi une “grande consultation”. Faire semblant de demander l’avis de ses concitoyen.nes et des organisations syndicales sur un dispositif dont personne ne veut, y compris les premier.es concerné.es : c’est vu et revu ! Tout parallèle avec le projet de réforme des retraites ne serait que pure coïncidence.

Une délégation de l’Union syndicale Solidaires a été reçue lundi 13 mars et a réitéré l’opposition totale de nos syndicats à ce dispositif coûteux, inutile et dangereux.

Tout le monde déteste le SNU

Si le Gouvernement panique sur la généralisation du SNU c’est qu’il sait, depuis longtemps déjà, que les organisations de jeunesse et lycéennes sont contre ce dispositif d’endoctrinement et de contrôle de la jeunesse. De fait, les jeunes refusent déjà le SNU en ne s’inscrivant pas aux différents séjours de cohésion. En effet, alors qu’une classe d’âge comporte entre 700 et 800 000 personnes, le SNU n’a jamais réussi à attirer plus de 30 000 jeunes (parfois contraint.e.s par leurs parents d’ailleurs) et cela malgré des moyens démesurés de communication !

“De l’argent, il y en a : pour mettre la jeunesse au pas” (ATTAC)

Alors que les associations et les services de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et des Sports font face à un manque de financement criant de l’État, le SNU engendrerait un coût annuel exorbitant, estimé entre 2 et 5 milliards par an.
En effet, le 5ème avis du Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ) sur le SNU adopté le 5 décembre 2022 précise qu’ “en 2021, un peu plus de 61,6 millions € ont été mobilisés pour 14 650 jeunes.”, soit 4200€/ jeune. Le COJ craint par ailleurs des effets de concurrence budgétaire avec d’autres dispositifs et des reports de crédits au détriment du soutien au secteur associatif par exemple.

Un dispositif dangereux

L’obligation de l’organisateur d’un séjour en accueil collectif de mineurs de garantir la sécurité morale et physique des mineurs est inscrite noir sur blanc dans le code de l’action sociale et des familles. Mais quand c’est sous les drapeaux, pour les ors de la République, les jeunes peuvent bien défaillir et être mis·es en danger !
Ainsi, nous sommes en droit de nous inquiéter de la sécurité physique et psychologique des jeunes pendant le séjour de cohésion de 12 jours. Quel encadrement est-il prévu pour ces mineur·es ? Des anciens militaires représenteraient 1/3 des encadrant.es ! Quelle expérience ont-ils de la prise en charge d’un groupe de mineur-es et ce, pendant de longues journées puisque le lever a lieu à 6h30 et l’extinction des feux prévue à 22h30 ? Ainsi, des jeunes volontaires au SNU témoignent de malaises lors d’une cérémonie d’inauguration durant plusieurs heures sous de fortes chaleurs. D’autres rapportent des faits de discriminations, des vexations, punitions corporelles, et même des violences sexistes et sexuelles de la part des encadrant·es.

Qu’en est-il de la sécurité des jeunes et du respect du rythme physiologique ? Qu’en est-il de l’accueil de jeunes LGBTQIA+ et plus largement de toute personne n’entrant pas dans le cadre hétéronormatif ?
Les questions et alertes sont nombreuses. De nombreux cas sont remontés dans la presse lorsqu’ils parviennent à être divulgués et communiqués. Mais combien de faits supplémentaires ont-ils été dissimulés pour préserver la communication gouvernementale ? Combien d’agent.es d’Etat ont-iels été censuré.es dans les retours d’expérience sur le SNU (les fameux RETEX) ? Faudrait-il un drame pour que cela cesse ?

1 pas en avant, 3 pas en arrière, c’est la politique du gouvernement

Le SNU et la communication gouvernementale incarnée par Sarah El Haïry sont marqués par une logique d’endoctrinement et de martellement démagogique s’appuyant sur des concepts vidés de leur sens ou dévoyés tels que « valeurs républicaines », « laïcité ». Cette démarche est loin de répondre aux enjeux de défiance d’une partie toujours plus importante de la population envers les institutions, quand le jeu du gouvernement est de poursuivre dans le même temps la destruction des services publics (hôpitaux, écoles, universités, secteur culturel…).
Pour faire vivre les valeurs d’égalité nous avons de nombreuses propositions qui nous semblent bien plus utiles et efficientes : investissement massif dans les services publics, plan contre les violences sexistes et sexuelles, égalité salariale, arrêt des politiques racistes (loi immigration)…
Non, l’engagement ne peut pas exister sous la contrainte.
Non, le SNU n’est pas digne d’un service public émancipateur et solidaire.
Oui, l’engagement est émancipateur quand il est volontaire et s’inscrit dans des démarches d’éducation populaire et de développement de l’esprit critique. Les associations et fédérations d’éducation populaire sont largement investies sur ces champs !
Oui, la jeunesse s’engage et n’a pas attendu le SNU pour s’organiser et penser un nouveau projet social écologique et libre d’oppression !

Battre en retraite

Ladite consultation entre la Secrétaire d’Etat, Sarah El Haïry, et la délégation de l’Union syndicale Solidaires, de ce lundi 13 mars, a été l’occasion de rappeler le positionnement de Solidaires contre le SNU, ainsi que le besoin pressant pour le gouvernement de savoir écouter un pays qui se soulève et de battre en retraite !

Le Service National Universel Quésako ?

Présenté par le gouvernement comme un « projet d’émancipation de la jeunesse », le SNU s’adresse à tous les jeunes de 15 à 17 ans. Actuellement proposé sur la base du volontariat, il a vocation à devenir obligatoire. Il s’articule en trois étapes tournées autour de « l’engagement » :
1) un séjour de cohésion de deux semaines
2) une mission d’intérêt général de 84 heures
3) la possibilité d’un engagement volontaire d’au moins 3 mois
Le séjour de cohésion est très marqué militairement, il se déroule en uniforme, les journées sont rythmées (6h30 à 22h30) par des temps très patriotiques (Marseillaise, levée des couleurs).

A ce jour deux hypothèses restent sur la table concernant la généralisation du SNU et le séjour, qui cristallise les oppositions :
1) Déploiement du SNU sur le temps scolaire : séjour de cohésion de deux semaines obligatoire.
Problème : les professeur.es notamment dénoncent depuis des années la dégradation de leurs conditions de travail, et le fait qu’il est de plus en plus difficile pour elles et eux de terminer le programme avec leurs élèves. De plus, ce financement aurait pu bénéficier aux classes découvertes, à l’augmentation des salaires, à la baisse des effectifs dans les classes…
2) Déploiement du SNU sur le temps extrascolaire : séjour de cohésion de deux semaines non obligatoire Problème : les acteurs de la filière animation alertent depuis 2 ans sur le fait qu’il est très difficile de recruter des animateur.ices pour les temps péri et extrascolaires, et ce, en grande partie dû aux contrats précaires (CDD, CEE par exemples) et aux salaires de misère proposés. Selon les structures employeuses (associations, collectivités), il n’est pas possible d’augmenter les salaires sans hausse de financement de l’Etat. Le budget du SNU pourrait donc être utilisé pour une filière en grande difficulté. De plus, l’organisation des séjours en temps extrascolaire entraînerait une concurrence directe avec l’organisation des accueils collectifs de mineurs afin de trouver des lieux vacants, en nombre insuffisant.

L’Union syndicale Solidaires, membre du collectif « Non au SNU » propose une troisième hypothèse : arrêt du dispositif et redéploiement du budget SNU afin de financer d’autres dispositifs existants (« Classes Découvertes », « Vacances apprenantes »…), d’améliorer les salaires et les conditions de travail des salarié.es de l’animation et des fonctionnaires travaillant à l’émancipation des jeunes, et de reconnaître le travail indispensable des associations d’éducation populaire.

Nous sommes déterminé.e.s à combattre le SNU, ce projet scélérat d’endoctrinement et de militarisation de la jeunesse, avec tou.te.s ceux et celles qui le veulent, dont les organisations de jeunesse et principalement les organisations lycéennes.

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Solidaires des camarades victimes de la violence de l’État policier

Voici les interventions lues lors du rassemblement contre les violences policières du 30 mars devant la sous-préfecture de Mantes-la-Jolie

Solidarité pour les proches de Serge et de blessés de Ste Soline

https://www.helloasso.com/associations/association-la-sellette/collectes/solidarite-pour-les-proches-de-serge-et-de-blesses-de-ste-soline


Déclaration de l’Union syndicale Solidaires 78

Notre Union Syndicale appelle à rejoindre les rassemblements contre les violences policières et la répression d’État partout en France.
Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, engage une procédure de dissolution envers « l’association » Les Soulèvements de la Terre, pilier de la résistance face aux projets écocidaires comme les méga bassines.
« Les Soulèvements de la Terre » ne sont pas une association.
C’est une coalition qui regroupe des dizaines de collectifs locaux, de fermes, de syndicats et de sections syndicales, d’ONGSs, à travers le pays.
Mais peut-être que dans sa montée d’autoritarisme actuelle, le gouvernement rêve de « dissoudre » une bonne partie de l’opposition écologique, sociale et syndicale du pays.
Celle-ci a le tort de lui faire front dans les manifs dans les quartiers, dans les campagnes, au travail et sur les piquets de grève Son régime politique semble aujourd’hui réduit à l’exercice de la matraque.

Le ministère de l’intérieur préfère ainsi s’attaquer à la résistance au glyphosate plutôt qu’aux lobbies agro-chimiques, aux paysannes et paysans solidaires plutôt qu’à l’agro-industrie destructrice de la nature, à la jeunesse écologiste plutôt qu’à l’accaparement de l’eau pour une minorité.

Deux jeunes-militants sont toujours-entre la-vie et la mort depuis la manifestation sanglante contre les méga bassines à Sainte-Soline du 25 mars. Toutes nos pensées et amitiés militantes vont à ces personnes et à leurs proches.
Ainsi qu’à toutes les autres victimes de cette violence d’État.
Nous dénonçons la répression faite à celles et ceux qui s’opposent à la privatisation de l’eau et se battent pour le bien commun.
Nous condamnons à nouveau fermement la violence déchaînée des forces de l’ordre à l’encontre des manifestantes et manifestants et exigeons que l’ensemble des violences commises par la police y compris les gardes à vue arbitraires et les entraves aux secours, fassent l’objet des enquêtes nécessaires et que leurs auteurs, autrices et responsables au plus haut niveau soient poursuivis et sanctionnés

Leurs violences policières n’entameront pas la détermination de toutes celles et ceux qui se battent pour une autre société : c’est aujourd’hui une question vitale !

Mantes, le 30 mars 2023


Communiqué des parents de Serge :

Notre fils Serge est actuellement hospitalisé avec un “pronostic vital engagé”, suite à la blessure occasionnée par une grenade GM2L, lors de la manifestation du 25 mars 2023 organisée à Sainte-Soline (79) contre les projets de bassines irrigantes.

Nous avons porté plainte pour tentative de meurtre, entrave volontaire à l’arrivée des secours ; et pour violation du secret professionnel dans le cadre d’une enquête de police, et détournement d’informations contenues dans un fichier de leur finalité.

Suite aux différents articles parus dans la presse, dont beaucoup sont inexacts ou mensongers, nous tenons à faire savoir que :

  • Oui, Serge est fiché “S” – comme des milliers de militants dans la France d’aujourd’hui.
  • Oui, Serge a eu des problèmes judiciaires – comme la plupart des gens qui se battent contre l’ordre établi.
  • Oui, Serge a participé à de nombreux rassemblements anticapitalistes – comme des millions de jeunes dans le monde qui pensent qu’une bonne révolution ne serait pas de trop, et comme les millions de travailleurs en lutte actuellement contre la réforme des retraites en France.

Nous considérons qu’il ne s’agit là nullement d’actes délictueux qui saliraient notre fils, mais que ces actes sont au contraire tout à son honneur.

Les parents de Serge
Le Mercredi 29 mars 2023


Nous ne pouvons vaincre militairement la police, soyons plus malin·gnes qu’elle

vendredi 31 mars 2023, par admin x

Malgré un bombardement médiatique intense qui suit la manifestation de Sainte Soline, visant à faire passer les 30 000 manifestant·es présents pour démonter les bassines pour des criminel·les, et les blessé·es grave pour des bêtes assoiffées de sang, l’élan d’indignation contre les violences policières et de solidarité avec les blessé·es ne retombe pas. Il faut croire que la propagande qui vise à séparer les bon·nes et les mauvais·es manifestant·es ne marche pas aussi bien que le pouvoir le voudrait.

Il faut dire que la situation ne prête pas à la sympathie avec la police ou avec l’État. Récemment, pendant le mouvement contre la réforme des retraites, nous avons connu les arrestations de masse arbitraires à Paris avec tabassage, une travailleuse de l’éducation avec des doigts arrachés à Rouen, un cheminot éborgné à Paris, des flics qui gazent des personnes sur une terrasse de bar à Lille, des blessés sur des blocages de zone industrielle à Boulogne-sur-Mer, des lycéens brutalisés… Les images tournent en boucle, et montrent le visage des chiens de garde d’un État qui n’a plus rien d’autre à proposer que des coups.

Elles font suite à une liste interminable de violences, de mutilations et de meurtres par l’État démocratique et républicain. Les militant·es écologistes, assigné·es à résidence, tabassé·es sur la ZAD, voire tués comme Rémi Fraisse, ou alors réveillé·es par le bruit des bottes à 6h par des nervis anti-terroristes comme en Limousin le 15 juin 2021. Les manifestant·es, depuis la loi travail en 2016, mutilé·es par le bras gauche de l’État, puis par la Macronie triomphante qui en est issue. Dans les cités ouvrières, par les baqueux, aux frontières par les flics de la PAF qui chassent les sans papiers, heureux de faire le plus sale travail du monde.

Alors, dans la période de crise qui est la nôtre, il est important de rappeler que l’État républicain et démocratique, et sa police, n’ont jamais été autre chose. Depuis qu’elle existe, elle mutile, tue, réduit au silence, conspire, terrorise. Ce n’est pas une affaire de bon ou de mauvais ministre ou président. Qu’il soit de gauche, de droite, nationaliste ou populaire, de l’extrême-centre, français, malgache, latino-américain ou algérien, le gouvernement déteste tou·tes les exploité·es qui refusent leur sort dans ce gigantesque camp de travail qu’est le monde capitaliste. Il défend les intérêts d’une classe au pouvoir, bien contente de vivre du labeur des prolétaires. Il n’y a pas de bonne police, ou de bon policier, car il n’y a pas de bon État. « L’État, disait un vieux révolutionnaire, ce n’est, en dernière analyse, qu’une bande d’homme armés », chargés de réprimer tous ceux qui s’opposent aux glacées du calcul égoïste du système capitaliste.

Mais aujourd’hui, il y a dans le fond de l’air un parfum de révolte. C’est celui d’un mouvement social qui déborde et devient incontrôlable. C’est celui d’une jeunesse qui refuse d’aller à l’abattoir qu’on lui promet : trimer jusqu’à crever au milieu d’un monde en ruines. C’est celui d’un soulèvement par mois sur la planète. Aucun gouvernement n’est épargné : gouvernements religieux patriarcaux, gouvernements de militaires rentiers, gouvernements progressistes arc-en-ciel et respectueux de la diversité, gouvernements d’anciens leaders de mouvements populaires, gouvernements d’autoritaires populistes décérébrés.

Revenons-en aux violences policières de l’État français. Nous sommes en train de passer de la douleur, de la sidération et de l’abattement à la colère, à l’action. Alors réfléchissons ensemble.

Nous ne pouvons pas vaincre la police sur le terrain militaire, surtout qu’elle a permis de tuer. En revanche, nous pouvons être plus malin·gnes qu’elle, ce qui, vu les argousins en face de nous, n’est pas forcément hors de portée. Dans le mouvement social, soyons mobiles plutôt que dans le face à face. Soyons à de multiples endroits plutôt qu’à un seul. Masquons-nous pour éviter les caméras ou dissimulons ceux qui passent à l’action. Ne laissons pas nos camarades se faire arrêter. Soyons solidaires avec les condamné·es et les blessé·es, moralement, financièrement, juridiquement, dans la rue. Parlons entre nous de nos expériences de répression pour ne pas faire les mêmes erreurs. Ne parlons pas aux renseignements territoriaux, qui essaient de faire copain-copine pour mieux alimenter les fiches qui serviront plus tard à nous faire tomber. Refusons de faire le tri entre les gentil·les et les méchant·es dans nos rangs, car c’est tout le mouvement social qui en sort perdant. Créons les conditions d’une incapacité de l’État à pouvoir nous réprimer, et un soutien sans faille à ceu·lles que le pouvoir condamne.

Macron et Darmanin, costard sur le dos mais sang sur les mains.

Contre la répression, solidarité !

Un des textes lu au rassemblement contre les violences policière le 30 mars 2023 à Mantes La Jolie


À propos de la construction policière autour de Serge et des autres blessés de Sainte-Soline

Alors que notre camarade Serge se bat comme un lion pour garder la vie que l’État essaie de lui enlever, nous assistons à un nouveau déferlement de violences, cette fois-ci médiatiques, qui vise à faire de lui un homme qu’on peut légitimement abattre. Aujourd’hui, il est toujours dans le coma et son pronostic vital est toujours engagé. Notre solidarité va aussi à Mickaël et à toutes celles et ceux qui ont rencontré la violence de la police sur leur chemin.

Les mots du pouvoir d’état sont inlassablement répétés sur les plateaux des médias bourgeois pour construire l’ennemi qu’ils veulent combattre. Leur écran de fumée ne supportera pas les dizaines de récits qui sont venus recomposer le déroulement des faits. La gendarmerie a utilisé des grenades dans le but d’abîmer les manifestants et a orchestré la faillite de la prise en charge des secours, quitte à laisser mourir les camarades.

Les services de renseignements distribuent à tour de bras le dossier de Serge dans les rédactions dans le but d’imposer le prisme policier pour désigner ce que nous sommes. Nous ne nous amuserons pas ici à démonter chacune des versions policières volontairement tronquées. Ça serait croire qu’une quelconque vérité à ce sujet puisse exister dans les arcanes des propagandes étatique et médiatique. Serge, en tant que militant révolutionnaire, participe depuis de nombreuses années de toute sa volonté aux différentes luttes de classe qui surgissent contre notre exploitation, toujours dans un souci d’élargissement, de renforcement et de victoires pour les prolétaires.

Parce que oui, nous ne pouvons pas nous résigner à l’écrasement.

Nous appelons toutes celles et ceux qui le connaissent à dire autour d’eux qui il est. Mais en se souvenant d’une chose : Serge, dans la lutte, refuse la stratégie du pouvoir de désigner les bons et les mauvais. Nous tenons, avec lui, cette ligne.

Mardi 28 mars, des gens d’un peu partout ont pris l’initiative de témoigner de leur solidarité au cœur du mouvement contre la réforme des retraites en France. Nous avons également reçu de nombreux messages de camarades d’autres pays. Nous les en remercions chaleureusement et les invitons à poursuivre et renforcer la lutte. D’autres initiatives sont d’ores et déjà programmées et nous appelons les gens à les rejoindre et à les multiplier, sans modération, en France et dans le monde.

Nous appelons à diffuser massivement ce communiqué.

PS : de nombreuses rumeurs circulent sur l’état de santé de Serge. Ne les relayez pas. Nous vous tiendrons informés de l’évolution de la situation.

Pour nous contacter : S.information

Des camarades du S.

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No Bassaran ! Ce n’est pas Les Soulèvements de la terre qu’il faut dissoudre : c’est la politique répressive du gouvernement !

A Mantes, rassemblement jeudi 30 mars devant la sous-préfecture à 19 h en soutien aux 2 manifestants dans le coma, aux blessé.es de Sainte-Soline et du mouvement des retraites, pour la fin des violences policières.

Ce jeudi 28 mars, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé engager une procédure de dissolution envers « l’association » Les Soulèvements de la Terre, pilier de la résistance face aux projets écocidaires comme les méga bassines.

« Les Soulèvements de la Terre » ne sont pas une association. C’est une coalition qui regroupe des dizaines de collectifs locaux, fermes, syndicats et sections syndicales, ONGs à travers le pays. Contrairement aux fables qui seront délivrées par le renseignement intérieur pour désigner de quelconques figures dirigeantes à clouer au pilori, les Soulèvements de la Terre n’ont rien d’un groupe circonscrit et représentent après 2 ans d’existence un large réseau implanté à travers diverses régions. Mais peut-être que, dans sa montée d’autoritarisme actuelle, le gouvernement s’apprête effectivement à « dissoudre » une bonne partie de l’opposition écologique, sociale et syndicale du pays. Puisque celle-ci a le tort de lui faire front dans la rue, dans les campagnes et que son régime politique semble aujourd’hui réduit à l’exercice de la matraque.

Le ministère de l’Intérieur préfère ainsi s’attaquer aux résistant-es au glyphosate plutôt qu’au pollueurs, aux paysans solidaires plutôt qu’aux exploitants productivistes destructeurs de la nature, à la jeunesse écologiste plutôt qu’aux voleurs d’eau.

Deux jeunes militants sont toujours entre la vie et la mort depuis la manifestation sanglante contre les méga bassines à Sainte-Soline de ce 25 mars. Toutes nos pensées et amitiés militantes vont à ces personnes et à leurs proches.

Solidaires dénoncent la répression faîte à celles et ceux qui s’opposent à la privatisation de l’eau et se battent pour le bien commun.

Solidaires condamne à nouveau fermement la violence déchaînée des forces de l’ordre à l’encontre des manifestant-es et exige que l’ensemble des violences commises par la police y compris les gardes à vue arbitraires et les entraves aux secours, fassent l’objet des enquêtes nécessaires et que leurs auteurs et responsables soient poursuivis et sanctionnés.

Leurs violences policières n’entameront pas la détermination de toutes celles et ceux qui se battent pour une autre société : c’est aujourd’hui une question vitale !

Solidaires appelle à rejoindre les rassemblements de soutien qui auront lieu partout sur le territoire jeudi 30 mars à 19h.

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Service national universel : ni obligation, ni généralisation, arrêtons son expérimentation !

La généralisation du Service national universel a fait l’objet de plusieurs articles de presse. Le Collectif Non au SNU, qui mène campagne depuis près de cinq ans contre ce projet, se félicite que l’information sur ses méfaits circule enfin dans des médias.

Notre plateforme unitaire rassemble de nombreuses organisations syndicales, associatives,  partidaires, cultuelles, des collectifs locaux ; elle rappelle ce qu’est le Service national universel :

Le Service national universel que le gouvernement  veut rendre obligatoire pour les jeunes de 16 ans

Une opération de soumission de la jeunesse : il s’agit d’inculquer un esprit  d’obéissance aux règles, un respect absolu des normes… Règles et normes qui, pour la plupart, ne  visent qu’à perpétuer les inégalités et injustices inhérentes à l’organisation actuelle de la société.  Cette volonté de soumission passe aussi par un contrôle renforcé, notamment à travers la mise en  fiches de tous les jeunes de 16 à 25 ans ; on sait comment ce genre de fichier peut être utilisé !  Volonté de soumission, enfin, car elle ne reconnaît comme « engagement » des jeunes que les  dispositifs étatiques.

La remise en cause des droits des travailleurs et travailleuses : les jeunes du SNU  seront utilisé/es pour remplacer des emplois aujourd’hui occupés par des employé/es qui ont un  salaire, une convention collective ou un statut, la possibilité de s’organiser syndicalement, des  droits individuels et collectifs. Avec le SNU, chaque année, 800 000 jeunes seront exploité/es,  sans aucun de ces droits, pour des durées variables ; ils et elles seront très vivement encouragé.es  à poursuivre leur « engagement volontaire » par un service civique, dans les mêmes conditions de  précarité.

Des dépenses considérables : 6 milliards €/an1, selon un rapport sénatorial de 2017. Ces  milliards seraient bien plus utiles pour le service public de l’Éducation, qu’aux mains des  militaires !

Le renforcement de la militarisation. Encadrement militaire, levée du drapeau, chant  guerrier, uniforme, parcours du combattant, raid commando, etc. contribueront à  l’endoctrinement des jeunes. La propagande visera à banaliser encore plus le rôle de l’armée, alors  que celle-ci est en pointe dans la répression, sur le territoire français, dans les colonies et diverses  régions du monde. Sans surprise, il n’est nullement question dans le programme de pacifisme, de  non-violence, ni de remise en cause du rôle de l’armée.

Le gouvernement parle aujourd’hui de 2 milliards. C’est toujours énormément d’argent gaspillé !

Le gouvernement a peur des jeunes !

Il prévoit la généralisation du Service national universel, en le systématisant à tous les jeunes  des classes de Seconde ou de Première CAP et en l’organisant sur le temps scolaire. Le  gouvernement refuse de prononcer le mot mais cette « généralisation » serait bien une obligation ! Le  président de la République avait prévu d’annoncer début janvier le caractère obligatoire du SNU ; puis  ce fut février, puis mars, maintenant en avril et juin … La raison ? Sa crainte de la mobilisation  massive de la jeunesse, alors que celle-ci s’inscrit déjà dans le mouvement social d’ampleur qui  s’oppose à la contre-réforme détruisant nos droits relatifs à la retraite !

Militarisation de la jeunesse pour renforcer la militarisation de la société

Depuis l’été dernier, le SNU est passé sous le contrôle conjoint du ministère de l’éducation nationale et celui des armées. Le 20 décembre 2022, le président déclarait : « je sais pouvoir compter sur  les militaires et les anciens militaires pour faire face au défi de renforcer les forces mo rales de la nation, en particulier de la jeunesse ».

Mais de quelles « forces morales » parle-t-on lorsqu’on en charge « les militaires et les anciens mili taires » : Le colonialisme que l’armée française défendit ardemment durant des années, à travers le  monde, par les occupations militaires, les viols, la torture ? Ce colonialisme que l’armée est toujours  chargée de protéger en Afrique et aussi aux Antilles ou en Kanaky par exemple ? Mais peut-être que  ces « forces morales » des anciens militaires sont l’aide aux coups d’état fascistes, comme ce fut le cas  en Amérique latine naguère ? A moins qu’il s’agisse de l’obéissance à l’ordre établi, de l’absence de  libertés démocratiques, du respect stupide des hiérarchies, qui sont parmi les caractéristiques de l’ar mée ? Mêler la morale et l’armée, relève de l’ineptie !

Derrière les propos et projets présidentiels, c’est une sévère reprise en mains de la jeunesse qui s’or ganise ; Le SNU en est un des outils. Nous refusons cette politique militariste (413 milliards pour la  loi de programmation militaire) et réactionnaire. Le personnel de l’Education nationale ou de Jeu nesse et Sports ne sera pas complice !

Uniforme, réveil, 6h30, lever du drapeau, Marseillaise « donnent un cadre à chaque journée » expli quait le ministère dans sa note brièvement rendue publique en décembre, avant d’être rapidement  retirée du site gouvernemental. Le titre de cette note que notre Collectif Non au SNU évoquait dans  un communiqué du 11 décembre ? « Foire aux questions Post annonce SNU obligatoire » ! On  comprend mieux sa rapide disparition.

Le gouvernement nous dit : Il faut que les jeunes s’engagent.

Mais c’est déjà le cas ! 

Ils et elles s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction de la terre, pour défendre leur droit à étudier, pour le partage des richesses, pour le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les discriminations, etc. Ce n’est pas à l’État de les forcer à s’engager ! 

Non au SNU ! Abrogation du SNU !

Campagne unitaire contre le SNU : Union pacifiste, Union syndicale Solidaires, ASSO-Solidaires, Solidaires Lycéen·nes  région parisienne, Fédération Solidaires Étudiant·e·s, Fédération SUD éducation, SUNDEP Solidaires Sud Enseignement privé,  Solidaires Jeunesse et Sports, Fédération SUD Collectivités territoriales, Fédération Éducation de la Confédération Nationale du  Travail, CNT Santé, Éducation, Social et Territoriale de Lorraine, Syndicat unifié du bâtiment de la région parisienne de la  Confédération Nationale du Travail, Fédération éducation/recherche de la CNT-SO, Émancipation tendance intersyndicale, Les  Jeunesses Syndicalistes, Mouvement National Lycéen, Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, Fédération  nationale de la Libre Pensée, Droits Devant !!, Ni guerres ni état de guerre, Causes communes, Anciens Appelés en Algérie et  leurs Ami(e)s Contre la Guerre, Réseau des Centres de Recherche, d’Etude et de Formation à l’Animation et au Développement,  Mouvement de la paix, ATTAC-France, Stop Fuelling War, Abolition des Armes Nucléaires – Maison de Vigilance, Mouvement  de l’Objection de Conscience Nancy, GRATLIB, Queer Education, Fédération Nationale Laïque des Amis des Monuments  Pacifistes, Mouvement pour une Alternative Non-violente, Unjourlapaix, Parti Communiste des Ouvriers de France, Europe  Écologie – Les Verts, Fédération Anarchiste, Union Communiste Libertaire, L’insurgé, Les Jeunes écologistes, Union des Jeunes  Révolutionnaires, Union Prolétarienne ML, Unité Communiste de Lyon, Groupe libertaire Jules Durand, Pour une Ecologie  Populaire et Sociale, Mouvement Résilience, Alternatives et autogestion, Cercle 49, Radio-Libertaire, Revue Silence, Cerises la  coopérative, Questions de classes, L’Allume-Feu, Arc en ciel théâtre réseau coopératif. Collectifs locaux unitaires Non au SNU  Loire-Atlantique, Lyon, Bordeaux, Angoulême, Nancy, Chambéry, Hérault, Vendée… 

Pour rejoindre le collectif : nonsnu@lists.riseup.net

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Communiqué du collectif Non au SNU suite aux récentes déclarations du ministre des Armées

« Il faut qu’on réfléchisse à une dimension nouvelle du Service national universel (SNU) : […] Je pense qu’il y a un chemin autour de la vérité et du partage des contraintes. C’est ça la résilience »


Passons sur le terme de résilience, désormais employé à longueur de discours, la plupart du temps sans qu’on sache trop ce que ça veut dire. Mais que dire du « chemin autour de la vérité et du partage des contraintes », prôné par le ministre des Armées, dans ses propos du 24 septembre 2022 ?


Comment le gouvernement ose-t-il nous parler de « vérité », alors qu’il aligne mensonge sur mensonge depuis des années, tant par rapport aux engagements militaires coloniaux de l’armée française, pour rester dans le champ de ce ministère, que, plus largement, sur le plan social, sanitaire, économique, etc. ?


Comment le gouvernement ose-t-il nous parler de « partage des contraintes » quand les inégalités, les injustices, les profits d’une toute petite minorité sur le dos de la masse de la population, ne cessent de croître, grâce notamment à diverses mesures gouvernementales ?

[…]

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