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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 Commerce Dans les Yvelines, une classe en lutte... En grève ! Grande distribution Santé-Social

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 21


Au sommaire : Mantes-la-Jolie, Les Mureaux, Buchelay, Orgeval… Graned distribution, vidéosurveillance, hôpital, grève, secteur associatif, logement…


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr


Source : 78actu.fr

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Actu Solidaires 78 Automobile

A Renault, rien de (re)nouveau sous le soleil

Un nouvel accord de compétitivité, dit « Re-nouveau France 2025 », vient d’être signé par la direction et les syndicats CFE/CGC, FO et CFDT de Renault. Mais cet accord, qui prétend « faire de la France le coeur du véhicule électrique pour Renault », confond renouveau et répétition.

« Accord Re-nouveau France 2025 » :
A Renault, rien de (re)nouveau sous le soleil

Les négociations d’un nouvel accord de compétitivité ont pris fin le 14 décembre avec la signature d’un accord dit « Re-nouveau France 2025 » par la direction et les syndicats CFE/CGC, FO et CFDT de Renault.

Selon la direction de Renault et les syndicats signataires, cet accord permettrait d’ « assurer l’avenir pour les salariés de Renault en France ». Des accords, il y en a déjà eu beaucoup : en 2013 (Contrat pour une nouvelle dynamique de croissance et de développement social de Renault en France), en 2017 (CAP 2020 Contrat d’Activité pour une Performance durable de Renault en France) ou encore en 2020 (Accord portant sur la transformation des compétences dans les Fonctions Globales de Renault s.a.s.), signés à chaque fois par la CFE/CGC, la CFDT et FO. Plus ces accords assurent l’avenir des salariés Renault, plus les emplois disparaissent, plus les sites ferment ou voient leurs effectifs se réduire, plus les conditions de travail se dégradent pour ceux qui restent.

Encore des suppressions d’emplois

Avec l’accord « Re-nouveau 2025 », l’Ingénierie/Tertiaire subit un nouveau coup de rabot avec 1200 suppressions nettes d’emplois (1700 départs contre 500 promesses de recrutement).

Après 2500 départs en 2021 lié au précédent accord, le nouvel accord prévoit 1153 départs entre janvier et octobre 2022 dans le cadre d’une Rupture Conventionnelle Collective (RCC) dans l’Ingénierie et les Fonctions Supports où 6900 salariés sont éligibles, soit 16,7 % des effectifs. Le reste des départs sera réalisé par des Dispenses d’Activité de salariés à moins de 3 ans de la retraite. Il est à craindre, comme cela a été le cas en 2021, une nouvelle vague de démissions de techniciens et d’ingénieurs non éligibles à la RCC, mais démotivés par les coupes successives dans les effectifs et les activités de l’Ingénierie/Tertiaire.

Les centres techniques de Lardy et d’Aubevoye sont menacés à moyen terme par une baisse d’activité et une hausse des externalisations et des délocalisations de leurs activités d’essais.

Et s’il n’y a pas assez de départs « volontaires » dans les secteurs dont Renault veut se débarrasser, la direction est prête à les externaliser avec leurs salariés en utilisant l’article L. 1224-1 du code du Travail. Comme l’écrit la CFE/CGC signataire de l’accord, « cet outil peut être utilisé au service de la transformation du Groupe et non comme outil d’ajustement des effectifs ». Bonne chance pour faire la distinction entre les deux.

En Fabrication et Logistique, Renault promet 2000 embauches en 3 ans mais ne chiffre pas le nombre de départs sur la même période. Ces embauches suffiront-elles à remplacer les départs ? On peut en douter.

Par contre le « compactage » des usines a déjà commencé, que ce soit à Flins, à Douai, à Cléon ou à Sandouville, Renault ferme des lignes de production et vend terrains et bâtiments. Tandis que côté tertiaire, Renault se débarrasse de son siège social et de plusieurs bâtiments à Boulogne, au Plessis, à Guyancourt ou à Vélizy. Et ne parlons pas des fonderies et des équipementiers qui travaillent pour Renault : Fonderie De Bretagne, SAM Viviez, MBF Saint-Claude, Fonderies du Poitou, LSI/GM&S La Souterraine… Le « renouveau » de Renault a une gueule d’hécatombe.

Encore plus de flexibilité et des salaires bloqués

Pour les salariés qui restent, il va falloir trimer encore plus dur et être toujours plus flexibles en espérant « mériter » une augmentation de salaire individuelle ou une prime d’intéressement.

Le Re-nouveau, la direction de Renault veut l’assoir sur la suppression des Augmentations Générales de Salaire alors que l’inflation repart à la hausse, la baisse des salaires d’embauche et le non-paiement des pauses pour les nouveaux embauchés (équivalent à une journée par mois), des heures supplémentaires calculées au mois et non plus à la semaine et plafonnées à 25% de majoration (même au-delà de 8 heures supplémentaires, alors que dans ce cas elles sont actuellement majorées de 50%).

La direction de Renault veut aussi ouvrir des négociations afin d’étendre le job-grading, mis en place en 2013 chez les cadres, au reste du personnel ouvrier et technicien : une nouvelle division et mise en cases des salariés. A la grille des classifications, le job grading ajoute une grille de cotation des postes occupés et de leurs salaires correspondant.

En cas de hausse d’activité, ce seront des samedis travaillés (dont six obligatoires par an), un allongement des séances de travail d’une heure en fin de poste (dont 8 obligatoires par mois), et un allongement du temps de travail de 4 heures par an. En cas de baisse d’activité, Renault pourra puiser dans un « Compteur Temps Entreprise » où sont basculés une partie des jours de congés des salariés [1] mis à la disposition de l’entreprise qui pourra les imposer en heures, demi-journées ou journées.

Pour un vrai renouveau, chiche !

La direction de Renault justifie ce nouvel accord de compétitivité par les « mutations technologiques  » de l’automobile et la « situation économique de Renault Group fragilisée ». Mais les enjeux technologiques nécessiteraient au contraire un renforcement de l’Ingénierie et des fonctions support. Quant à la situation économique de Renault, elle est guidée par une course sans fin à la réduction des coûts, notamment salariaux, afin de satisfaire les gros actionnaires. La direction a déjà prévu de réaliser sur l’année 2021 une marge opérationnelle d’un niveau équivalent à celle du premier semestre qui était de 2,8 %. Mais ce taux n’est pas suffisant pour les marchés financiers.

SUD prône une réelle rupture avec le modèle économique et social actuel en prenant comme boussole la satisfaction des besoins de la population et celle des salariés, avec par exemple l’arrêt de l’augmentation des prix des véhicules qui sont de moins en moins abordables pour les revenus modestes, ainsi que la réduction et le partage du temps de travail.

Côté environnement, le virage à 180° vers le 100% électrique est aussi caricatural que celui réalisé en son temps vers le Diesel. Les véhicules électriques ne sont pas plus propres que les véhicules thermiques si on prend en compte la fourniture d’énergie ou les matériaux utilisés pour les batteries. C’est le capitalisme qui détruit la planète, pas la technologie. Changeons de modèle !

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Actu Solidaires 78 Santé-Social

Ce n’est pas un plan blanc mais un plan de survie qu’il nous faut ! maintenant

Le “Plan Blanc” déclenché vendredi en IDF marque l’extrême précarité et vulnérabilité de notre système hospitalier actuel :


Partout dans les hôpitaux, EHPAD, services de soins à domicile et dans tous les services, les effectifs manquent.


Partout dans les hôpitaux, EHPAD, services de soins à domicile et dans tous les services, la souffrance est présente.


Partout dans les hôpitaux, EHPAD, services de soins à domicile et dans tous les services, les salariées modifient continuellement leur planning et travaillent en effectifs réduits.


Partout dans les hôpitaux, EHPAD, services de soins à domicile et dans tous les services, des collègues réfléchissent … à partir et/ou à changer de profession.


Aucune lumière à l’horizon, après les 5 758 fermetures de lits à l’Hôpital en 2020, les pro-messes du Ségur qui ne satisfont que ceux qui y croient, et le PLFSS (Projet de Loi de Finance de la Sécurité Sociale) qui invite les hôpitaux à continuer de faire des économies d’échelle en 2022 comme si de rien n’était, nous le disons et répétons le plus haut et le plus fort possible :

Ce n’est pas un plan blanc mais un plan de survie qu’il nous faut !


Et très vite … sinon, nous risquons d’assister à l’effondrement pur et simple de notre Hô-pital public, incapable de prendre en charge des pathologies simples ou complexes par manque de lits et/ou de compétences humaines.


Aucun texte de loi ne vous oblige à transmettre vos coordonnées téléphonique ou mail à l’administration ou à votre encadrement même en cas de Plan Blanc.


Info COVID : Jusqu’à nouvel ordre et au plus tard jusqu’au 31 décembre 2022, l’application du jour de carence est suspendu pour les arrêts lié au COVID. Il faut que cela soit notifié sur l’arrêt.


SUD Santé Sociaux des Yvelines : Tel : 06 49 65 61 58 Mail : sudsantesociaux78@gmail.com


Adresse : CH Plaisir – Syndicat SUD Santé-Sociaux – 220 Rue Mansart – 78370 Plaisir – Facebook : SUD Santé Sociaux

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Actu Solidaires 78 Automobile

Renault condamné pour travail dissimulé !


Un an après avoir été épinglée pour prêt illicite de main d’œuvre, la direction de Renault écope d’une nouvelle condamnation cette fois-ci pour délit de travail dissimulé au Technocentre de Guyancourt ainsi qu’au Centre Technique d’Aubevoye.

Communiqué SUD Renault Guyancourt/Aubevoye du 9 décembre 2021

A l’issue de plusieurs suicides au Technocentre en 2006 et 2007 ayant entrainé 3 condamnations pour faute inexcusable de l’employeur, la direction de Renault avait été mise en demeure par l’inspection du travail de stopper ses agissements illégaux : absence de contrôle du temps de travail, amplitudes de journée anormales, non-respect des temps de repos…

Sous le coup de cette injonction, Renault a fini par concocter un accord de « Maitrise du Temps de Travail et mise en place d’Horaires Variables » signé par les seuls syndicats CFDT et CFE-CGC en 2011. Celui-ci était censé mettre en échec le dépassement horaire massif dans l’établissement qui regroupe le Technocentre de Guyancourt (Yvelines) et le Centre Technique d’Aubevoye (Eure).

Loin d’être le cas, cet accord a été détourné par l’entreprise pour devenir une véritable pompe à fric grâce à un système de badgeage quotidien des salariés à l’entrée et à la sortie de leur travail, leurs dépassements d’heures étant capitalisés dans un compteur « Horaire Variable » lui-même écrêté et remis à zéro chaque fin d’année. Ce dispositif a permis à la direction de Renault d’encaisser plus de 120 000 heures de travail gratuites en 5 ans, en faisant travailler les salariés de l’établissement au-delà de leurs horaires habituels puis en écrêtant purement et simplement leurs heures supplémentaires.

Un vrai business qui représente l’équivalent d’une équipe projet de 75 personnes travaillant une année au noir au Technocentre et à Aubevoye, sur fond de fraude aux salaires et aux cotisations sociales.

Nos contestations et demandes de renégocier l’accord de 2011 n’y ont rien fait. Le syndicat SUD a dû assigner Renault au Tribunal Judiciaire de Nanterre pour exiger l’arrêt de l’écrêtage.

Dans son jugement du 6 décembre 2021, le Tribunal Judiciaire de Nanterre a estimé que « c’est en toute connaissance de cause que la société Renault ne rémunère pas les heures supplémentaires ainsi écrêtées et a ainsi sciemment commis le délit de travail dissimulé », ce que les élus SUD n’ont cessé de dénoncer.

Le tribunal interdit de fait à la société Renault de procéder à l’écrêtage des compteurs individuels, sous peine d’une astreinte de 5 000 euros par infraction et par jour de retard.

Le tribunal fait droit à notre demande de permettre aux salariés cadres d’accéder enfin à leur compteur d’horaires. Ceux-ci en étaient privés jusqu’alors au motif qu’ils étaient au forfait jours.

Renault est aussi condamné à verser à SUD la somme de 100 000 € de dommages et intérêts en réparation du préjudice subi en raison du délit de travail dissimulé, ainsi que les frais de justice engagés.

Enfin, le tribunal communiquera son jugement au Procureur de la République, qui pourra décider d’éventuelles poursuites devant un Tribunal Correctionnel, en associant l’URSSAF dans une procédure pénale.

Ce jugement constitue une victoire pour plus d’un millier de salariés qui voyaient leur excédent horaire passer à la trappe chaque 31 décembre.

La direction de Renault doit enfin revenir à la raison, et à la loi, et renoncer à écrêter le 31 décembre 2021 les heures supplémentaires capitalisées dans les compteurs Horaire Variable. SUD accompagnera les salariés qui souhaiteront récupérer leurs salaires confisqués au Conseil des Prud’hommes.

Toute heure travaillée doit être payée ou récupérée.

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Actu Solidaires 78

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 20

Au sommaire : Mantes-la-Jolie, Fontenay-le-Fleury, grèves et mobilisation dans la fonction publique territoriale, l’éducation et le secteur médico-social…


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr




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Actu Solidaires 78 Automobile Écologie Industrie

Renault Flins : une reconversion en trompe-l’oeil

Jean-Dominique Senard et Luca De Meo ont inauguré le 30 novembre les nouveaux ateliers de réparation des véhicules d’occasion de Renault Flins. Mais derrière les discours triomphalistes, la reconversion du site est loin de fournir autant d’activité et d’emplois qu’il y en a actuellement.

Renault a présenté le 30 novembre 2021 l’avancée de son projet « Refactory », lancé il y a un an pour transformer le site de Flins en « usine dédiée à l’économie circulaire de la mobilité ».

À cette occasion, Jean-Dominique Sénard et Luca De Meo ont inauguré la « Factory VO » spécialisée dans le reconditionnement de Véhicules d’Occasion (VO), où travaillent 120 personnes. Cette conversion s’inscrit dans le cadre de la fin de l’assemblage final de véhicules à Flins d’ici 2024, que le Président de Renault et son Directeur Général ont annoncé en juin 2020.

Et qu’ils ont commencé à mettre en œuvre. Alors que la fin de vie de la Nissan Micra est prévue pour 2023, et celle de la Renault ZOE en 2024, la baisse des ventes de ces deux modèles risque de ne plus occuper autant de personnes que prévu l’an prochain. L’usine a produit 160 000 voitures en 2019, puis 129 000 en 2020. Et la production devrait encore baisser en 2021. Les salariés enchainent des périodes chômées. Et la direction vient d’annoncer la suppression d’une équipe en 2022 au Montage et en Tôlerie, en plus de l’équipe de nuit.

En 2022, Renault prévoit qu’à peine 200 salariés auront rejoint la Factory VO. Le site compte actuellement 4000 salariés, dont 1200 intérimaires. On est loin du compte en termes de reclassement.

La direction de Renault table sur un chiffre d’affaires pour Flins de 200 millions en 2025 lié à l’ensemble des nouvelles activités de recyclage :

  • Re-Trofit : reconditionnement des véhicules d’occasion
  • Re-Energy : réparation des batteries et stockage stationnaire d’énergie à partir de batteries
  • Re-Cycle : recyclage et réemploi de pièces et de matières
  • Re-Start : prototypage, impression 3D, reconditionnement de robots, formations professionnelles

En 2019, le Chiffre d’Affaires (CA) de l’usine de Flins était de 440 millions. En passant à 200 millions de CA en 2025 [1], Renault prévoit donc de réduire l’activité de Flins (qui inclue désormais aussi celle de Renault Choisy qui y a été transférée [2]) de plus de la moitié. C’est donc à une perte considérable d’emplois qu’il faut s’attendre, bien loin des propos rassurants et triomphalistes de la direction.

La « refactory » ressemble surtout une opération de communication externe et interne, visant à accompagner la fin d’un site d’assemblage de véhicules ouvert en 1952 et à éviter tout conflit social. Pas sûr que cela fonctionne. Un mouvement de grève a eu lieu la semaine dernière en réaction à la suppression d’une équipe. Un bon début…

Notes

[1] Luca De Meo annonce un Chiffre d’Affaires d’1 milliard d’euros réalisé à Flins en 2030. 1 milliard, ça sonne bien mais ça n’engage à rien. D’ici là, sera-t-il encore aux manettes ?

[2] En 2019, les activités d’échange standard, réalisées notamment sur le site de Renault Choisy, ont généré un chiffre d’affaires de 120 millions d’euros pour Renault.

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Actu Solidaires 78 Collectivités territoriales Éducation En grève !

Grève des agent·es de Mantes-la-Jolie : soutenir et rejoindre la mobilisation…

Depuis le jeudi 18 novembre, les agent.es de la ville de Mantes-la-Jolie (nos collègues ATSEM et animateur.rices du périscolaire, mais aussi les coordinateur.rices des écoles, les bibliothécaires…) sont en grève contre l’injustice de la revalorisation en trompe-l’œil de leurs salaires et une refonte de leur temps de travail.

Commençons par le temps de travail. La mairie entend faire appliquer la loi du 6 août 2019 (dérogatoire jusqu’au 1er janvier 2022) qui vise à uniformiser, au nom de la « justice » et de l’« équité », le temps de travail des agent.es de la fonction publique territoriale en les faisant passer toutes et tous à 1607h annualisées.

Cette réforme oublie évidemment de tenir compte de la pénibilité du travail de ces agent.es.

Rappelons qu’un.e ATSEM participe activement auprès de l’enseignant.e à l’accueil des élèves et à la mise en place des différents ateliers tout au long de la journée, assure le service de cantine et gère le temps de sieste. A cela s’ajoutent la gestion de l’hygiène des enfants et le nettoyage de la classe le soir et pendant les périodes de vacances scolaires. Il serait donc « juste » et « équitable » qu’elles ou ils travaillent plus ?

Pour les agent.es du périscolaire, la situation ne semble pas meilleure. Des horaires fractionnés sur une journée, des changements réguliers de lieux de travail sans réelle concertation avec les agent.es, des locaux souvent inadaptés à la gestion d’enfants en grand groupe (salle des maîtres, salle informatique,…), absence de matériel,… A cela s’ajoute un flou artistique sur leurs missions (étude surveillé, devoirs dirigés, garderie?) qui permet évidemment le flou sur leurs salaires.

Justement, parlons salaires. La municipalité souhaite acter la déclinaison locale du Régime indemnitaire des fonctionnaires de l’État (RIFSEEP), et la prime qui en résulte n’est pas la même pour tout le monde :

  • les salaires des agents territoriaux vont bénéficier de la spectaculaire augmentation de 80 à 120 euros bruts mensuel
  • les hauts cadres auront quant à eux 3000 euros !

Nous parlions de « justice » ? D’« équité » ?

Rappelons enfin que de nombreuses communes (Vitry-sur-Seine, Fontenay-sous-Bois, Paris,…) refusent d’appliquer cette loi au nom de la libre administration des collectivités locales. Ces conseils municipaux se préparent déjà à répondre aux attaques de l’État au tribunal administratif, en rappelant que le passage aux 1607h remettraient en cause des congés qui ont été négociés dans un cadre légal.

Face à cette précarisation des agent.es territoriales, ce déni de la pénibilité de leurs conditions de travail, cette attaque de l’État contre la démocratie locale, ils et elles expriment leur colère tous les midis devant la mairie de Mantes-la-Jolie. Soyons nombreuses et nombreux pour les soutenir, et généralisons la grève dans les autres communes du département qui subissent les mêmes injustices.

Sud éducation 78

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