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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Idées, débats, cultures Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes féministes

Exposition “LISA, l’histoire dont vous êtes la migrante”

Une exposition immersive et interactive 

À la manière des “livres dont vous êtes le héros”, le/la participant·e incarne le personnage de Lisa, femme migrante au Tchad. En fonction de sa progression dans l’histoire et de ses choix, le/la visiteur·euse aura un impact sur le futur de Lisa. Si certaines des situations paraissent peu vraisemblables, chacune d’entre elles sont inspirées de faits réels, d’événements ayant eu lieu au Tchad ou dans les régions environnantes. Chaque année, des milliers de femmes sont confrontées à ces réalités. Tout au long de l’exposition, le public découvre, déconstruit et apprend.

La clôture de l’exposition “Lisa, l’histoire dont vous êtes la migrante” en collaboration avec Le Comité des Tilleuls aura lieu le jeudi 1 septembre 2022 de 20h à 21h30 sur la péniche Safari au 69 Quai Auguste Roy à Triel-Sur-Seine, 78510

L’occasion de découvrir l’exposition LISA, qui retrace le parcours d’une enfant émigrant du Tchad – parler des actions du comité des tilleuls – découvrir le nouveau projet associatif d’e-graine et ses actions au local. Si cette soirée vous intéresse, n’hésitez pas à vous inscrire via ce formulaire ou à relayer l’information auprès des personnes de vos réseaux qui pourraient être intéressées.

Plus d’informations sur l’exposition “Migrations au féminin” https://www.e-graine.org/education-migration-au-feminin/

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Idées, débats, cultures Lecture Podcast

À lire, voir, écouter pendant l’été

La lettre Solidaires 78 prend ses quartiers d’été et vous donne rendez-vous à la rentrée… Pour patienter, des militant·es de Solidaires 78 (et au-delà !) vous proposent quelques conseils de lectures, de podcasts, de vidéos…


Un livre : Comme nous existons, de Kaoutar Harchi.
Kaoutar Harchi est une sociologue, enfant de l’immigration postcoloniale née dans l’Est de la France en 1987.

Dans ce récit autobiographique, Kaoutar Harchi fait un retour sur son parcours, marqué par l’amour de ses parents qui ne cherchent qu’à la protéger. Marqué aussi par les humiliations, les agressions, les rapports de domination dans lesquels on l’enferme incessamment : des rapports de race, de genre, de classe qui constituent invariablement les jeunes issu·es de l’immigration postcoloniale comme un problème. Des assignations identitaires pour une jeune fille née en France et pourtant toujours considérée comme cette Autre, cette Étrangère à qui il faut apprendre à être française, à rentrer dans le rang, à ne pas se faire remarquer, à rester à sa place de femme.

Ce récit permet à l’adulte et à la sociologue de poser un regard distancié et critique sur sa vie et sur le quotidien de ses parents, de mettre en lumière les différentes étapes et rencontres qui la conduiront de la honte vers la colère et la révolte et, finalement, vers la nécessité impérieuse de comprendre, de savoir, de penser le monde et la société.

Car le cœur du récit est bien l’entrée en pensée critique, politique et engagée, qui se confirmera à travers son métier de chercheuse en sociologie et ses prises de positions publiques

Un récit qui remue, assurément, écrit dans une langue à la fois fluide et émouvante.

J.


Un podcast assez intéressant à écouter et diffuser, qui apporte un argumentaire bien construit  sur les problématiques liées à la numérisation et dont très peu de structures militantes abordent la question de façon plus approfondie
https://floraisons.blog/compter-gerer-exploiter/
Mathieu Amiech, fait partie du collectif Écran Total qui regroupe des professionnels se dressant contre la numérisation de leur profession (agriculture  éducation et santé …).


– Le livre de Carmen Castillo  (Un jour d’octobre à Santiago, Verdier)
ou un super polar politique  : Marseille 73 de Dominique Manotti ; 2020. Points poche. L’autrice, une des voix majeures du roman noir français, nous entraîne dans une enquête difficile sur une vague de crimes racistes ciblant les arabes dans les années 70, dans cette grande ville où règne l’Omerta, mais aussi les nervis de l’OAS et le passé non encore résolu de la guerre d’Algérie. Un récit policier passionnant et historique qu’on ne lâche pas !

– Il y a aussi ce site de podcasts qui me semble intéressant http://www.spectremedia.org/

F.


Un film.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Goliath_(film)
Sur les lobbies et leur action. Très d’actualité.
L’argumentaire de Macron y est déjà présent.

Un podcast.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/la-rafle-du-vel-d-hiv-recits-d-un-crime-francais-episode-1-et-2-5101310
La rafle du Vel d’Hiv, récits d’un crime français. 8 épisodes.

Un livre.
« Au commencement était… » de David Graeber et David Wengrow.
En s’appuyant sur les dernières découvertes en anthropologie et en archéologie, les auteurs, spécialistes eux-mêmes reviennent sur le mythe d’une évolution naturelle et inéluctable des chasseurs cueilleurs, au capitalisme en passant par l’agriculture, les villes la bureaucratie et l’État.
Où l’on apprend que pendant des milliers d’années d’autres formes politiques et sociales ont existé.

L. – M.


– Un livre : Kanaky, de Joseph Andras. Un récit enquête sur les “Sur les traces d’Alphonse Dianou” qui vient de sortir en poche (Babel – Actes Sud). Joseph Andras (Pour vous combattre, De nos frères blessés, etc.) retrace ici le parcours militant d’une des figures de la prise d’otage d’Ouvéa (1988 – action qui s’est soldée par une intervention militaire et un bilan de 21 morts, dont 19 Kanaks), un livre puissant porté par une écriture envoutante.

– Deux podcasts :
Charles Piaget, À voix nues (France Culture) ; “Ces cinq entretiens avec Charles Piaget constituent une sorte de leçon de choses du syndicalisme. Loin des a priori idéologiques, Charles Piaget nous convie au récit de ses propres découvertes et expérimentations, qu’il continue aujourd’hui.”
Un grand moment, une écoute indispensable (pour tou·tes les syndicalistes !) de l’un des protagonistes du mouvement des LIP.
Carmen Castillo à la librairie La Nouvelle Réserve – Limay (enregistrement diffusé sur Radio Libertaire le 7 juin, dans l’émission “ça booste sous les pavés “).

– Une revue : Les utopiques n°20 – Syndicalistes contre l’extrême droite

Un tweet…


Un petit livre, clair, pas simpliste et pas cher qui date de 2020… Dix questions sur l’anarchisme de Guillaume Davranche aux Éditions Libertalia.

Guillaume Davranche présente de façon extrêmement synthétique l’anarchisme, comme courant politique très structuré, porteur d’une alternative au capitalisme et d’une vision globale de transformation de la société, à partir de ses fondamentaux idéologiques, tout en se référant aux pratiques existantes.

Et un autreLe bateau usine, un roman de Takiji Kobayashi, traduction Évelyne Lesigne-Audoly, Éditions Allia (petite collection).
En mer d’Okhotsk, dans le Pacifique, zone de tensions entre l’Union soviétique et le Japon, marins et ouvriers travaillent dans des conditions inhumaines et subissent la maltraitance du représentant de l’entreprise à la tête de l’usine. Un sentiment de révolte gronde. Un premier élan de contestation échoue, les meneurs sont arrêtés par l’armée. Mais un nouveau soulèvement se prépare.

G.

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Ressources juridiques

Il fait trop chaud au boulot, on fait quoi ?

Les risques du travail en pleine chaleur

Les épisodes de canicule se multiplient. Hors ils sont dangereux pour la santé au travail : au-delà de 33 °C, le risque d’accident est accru ou lorsque la température
nocturne est supérieure à 25 °C.


Risques pour la santé : quand une personne est exposée de manière prolongée à une chaleur excessive, elle peut développer des pathologies diverses : œdèmes, céphalées, spasmes, nausées, vomissements, et dans les cas les plus graves perte de connaissance pouvant conduire à la mort.
Au premier signe de malaise, confusion… il faut mettre la personne dans un endroit frais, la rafraîchir, et faire le 15 ! La personne qui fait un malaise devra déclarer un accident de service pour bénéficier des droits attachés, surtout si le médecin fait le lien entre les conditions de travail et le malaise.


Ce qu’on peut faire


La loi prévoit que l’employeur a l’obligation de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des salarié-es, en y intégrant les conditions de température. Il doit veiller à l’adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l’amélioration des situations existantes (art. L 4121-1 du code du travail).


La législation ne prévoit pas spécifiquement des températures maximales de travail mais l’employeur doit prendre des mesures pratiques de prévention :

– organisation du travail pour éviter les tâches fatigantes physiquement, aménagements horaires

pour travailler plus tôt, ou moins longtemps, pauses régulières,

– mise en place de mesure de protection collective (stores, volets, ventilation, etc )

– mise à disposition en quantité suffisante d’eau fraîche et potable à proximité des postes de

travail, distribution d’eau,

– mise à disposition de pièces de repli climatisées, d’abris…


Si la situation devient intenable, n’hésitez pas à demander l’intervention des représentant-es syndicaux-ales pour :


– obliger l’employeur à prendre les mesures de prévention
– de déclencher un droit d’alerte (DP, CSE ou CHSCT) pour situation de danger grave et imminent… cela vous permettra si rien n’est fait de faire des droits de retrait. (plus d’infos sur 2 fiches (actualisées en 2020) :


une pour le public :

et la seconde pour le privé : http://la-petite-boite-a-outils.org/fiche-n-6-danger-grave-et-imminent-le-droit-dalerte-et-le-droit-de-retrait-dans-le-secteur-prive


– demander la réunion dans l’urgence des CHSCT ou CSE pour acter des mesures.
– faire intervenir la médecine du travail ou de prévention pour les personnes vulnérables

Contre la chaleur au travail on peut agir syndicalement !

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Actu Solidaires 78

Bilans subjectifs d’une année de luttes dans le 78… On se retrouve à la rentrée

Ce mardi 5 juillet marquait la fin de la saison 2 des accueils syndicaux de l’Union syndicale Solidaires 78 à Limay.

A cette occasion, et comme l’an dernier, nous avons tenu à nous retrouver autour d’un verre et d’un repas partagé.

Nous avons aussi proposé aux présent·es d’évoquer un souvenir marquant de cette année, souvenir de lutte ou de rencontre, à l’occasion de cette année militante. Voici quelques-unes des interventions…


F., militant à Orange, est longuement revenu sur le procès en appel de Lombard et Cie qui vient de s’achever. Il y a une quinzaine d’années, une vague de suicides avait suscité l’émotion à France Télécom et au-delà. Les responsables sont donc passés devant les tribunaux. Le verdict est mis en délibéré au 30 septembre 2022 après 15 jours de procès que notre camarade a suivi quotidiennement – chaque audience a fait l’objet de chroniques à retrouver ici. Rendez-vous est déjà pris à la rentrée, autour du 30 septembre, pour une initiative locale dans le 78…


F., retraitée de l’industrie automobile, a quant à elle évoqué deux moments forts dans le Mantois : la commémoration de la Commune de Paris, en juin 2021, ici même, dans les locaux de la librairie La Nouvelle Réserve. Sans nostalgie, mais en partageant témoignages, chansons et victuailles, une centaine de personnes s’étaient retrouvées pour dire que “Non, la Commune n’est pas morte !”. L’autre rencontre, bien plus récente, s’est déroulée le 18 juin dernier, au Collectif 12 de Mantes, avec Dominique Grange, Jacques Tardi et Pedro Fidalgo, le réalisateur du film N’effacez pas nos traces. Un moment très fort qui restera dans nos mémoires (de luttes).


Pour L., Prof des écoles, c’est le soutien du syndicat Sud éducation 78, cette année, qui lui a donné la force d’oser s’opposer à sa hiérarchie. Elle se souvient aussi de la lecture en arpentage de S’engager dans la guerre de classe et des fêtes lors de la mobilisation contre la réforme des retraites avec les grévistes et les Gilets jaunes.


S, AESH (Accompagnante d’élève en situation de handicap), Résumer en un mot cette année ? “On n’a pas lâché !” Plusieurs rassemblements ont eu lieu à l’initiative du collectif AESH 78, mais celui qui a le plus marqué les esprits, c’est bien la déambulation organisée dans les rues de Mantes, le 27 janvier 2022, jour de la grève nationale des AESH. Cortège dynamique, joyeux, bruyant, un véritable “meeting en mouvement” avec des prises de parole régulières tout au long du parcours pour interpeller la population. S. se souvient surtout des préparatifs et reconnaît qu’elle y a pris autant de plaisir que le jour J !


C., libraire, a évoqué avec émotion la rencontre avec Dominique Grange et le film N’effacez pas nos traces, et toutes les luttes qui y sont retracées, qui donnent des perspectives et des envies de s’engager… Souvenir aussi de ce deuxième confinement et de la résistance de la librairie La Nouvelle Réserve, refusant (comme seulement 3 autres librairies en France) de baisser le rideau. Une première lutte en tant que libraire, un acte de désobéissance !


Pour F., prof des écoles, l’année a été marquée par le mouvement de grève des communaux de Mantes-la-Jolie et leur combat contre les attaques portées à leurs conditions de travail… Une lutte avec celles et ceux qu’il fréquente quotidiennement, dans les écoles, les gymnases, etc. – dont certain·es lui avaient parfois reproché de “faire trop souvent grève” ! C’est aussi le souvenir de la manif aux flambeaux, contre les conditions sanitaires dans les établissements scolaires. Une manif en famille… même sous des étendards syndicaux différents !


J., prof en collège, témoigne d’une année marquée par un durcissement des attaques contre les personnels de l’éducation de la part des différentes hiérarchies, des plus basses au plus hautes… Des attaques vécues personnellement, venant parfois même des collègues. Mais quand le collectif de travail est défaillant, on peut heureusement compter sur d’autres relais – Solidaires 78, Sud éduc 78, le collectif Questions de classe(s). Cette expérience, comme bien d’autres rencontrées tout au long de l’année a fait de la souffrance au travail un objet d’intervention syndicale, et c’est important !


P., retraité de l’énergie. Son souvenir ? C’est celui de la lecture en arpentage de S’engager dans la guerre de classe lors d’un accueil Solidaires 78 : un moment partagé de réflexions et d’échanges, en collectif et à égalité…


L. Aesh : cette année, ce fut la rencontre et l’engagement dans le collectif AESH 78, je pensais que nous étions seules, dit-elle, mais beaucoup d’enseignant·es se sont retrouvé·es à nos côtés


L.-M., prof en collège, a souhaité partager avec nous une note qui éclaire la situation politique, économique et sociale dans laquelle nous sommes aujourd’hui. Il s’agit du Cahier n° 13, de l’OCDE, publié en… 1996.
Extraits :

Sur les fonctionnaires : « Les salaires nominaux peuvent être bloqués (…) ; on peut ne pas remplacer une partie des salariés qui partent en retraite ; ou bien l’on peut supprimer des primes dans certaines administrations, en suivant une politique discriminatoire pour éviter un front commun de tous les fonctionnaires. Évidemment, il est déconseillé de supprimer les primes versées aux forces de l’ordre dans une conjoncture politique difficile où l’on peut en avoir besoin. (…) L’essentiel est d’éviter un mouvement de grève générale dans le secteur public qui remettrait en question un objectif essentiel du programme de stabilisation : la réduction du déficit budgétaire »

« Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population »

« Les grèves comportent un inconvénient sérieux, celui de favoriser les manifestations. Par définition les grévistes ont le temps de manifester » (p.26).

Sur le sujet, voir l’analyse de nos camarades du Snuipp – FSU 38

G., prof en collège, Souvenir récent : le 30 mai dernier, le Rectorat de Versailles organise, à grands renforts de publicité, un Job dating pour recruter en 20 mn chrono des centaines de précaires... Au même endroit, dans le même lieu, un collègue de techno lui aussi contractuel se voit notifier son non-renouvellement de contrat sans aucun élément tangible – mais il était à la veille de ses 6 années d’ancienneté, gage d’une “CDIsation”. Grâce à l’accompagnement syndical de Sud éducation 78, il sera finalement renouvelé.
Cette année, ce fut également une très forte et émouvante rencontre avec la militant chilienne du MIR, Carmen Castillo, venue à la Nouvelle réserve présenter son livre mais surtout nous transmettre la force intacte de ses engagements sociaux, malgré la dictature de Pinochet….


S., prof en collège, il n’y a pas eu beaucoup de luttes. Celle des agents de Mantes a été marquante parce qu’on a pu y croiser des travailleurs de la mairie (de la médiathèque, par exemple, que, précise S., il fréquente régulièrement… et les voir sous un autre jour).
Ce mouvement avait un côté spontané et humain, joyeux et positif qui allait de paire avec son aspect “amateur” (animé par un tout jeune syndicat qui venait à peine de se remonter). Ce qui est rageant c’est que ce même type de lutte, pour les mêmes raisons, s’est déroulé un peu partout en France, à des moments différents et que les organisations syndicales ont été incapables de coordonner la lutte, c’est un véritable échec.


Pour J., prof en collège, la situation des contractuels dans l’éducation a été un des éléments déterminant de cette année dans l’éduc, en particulier celle d’un collègue prof de techno dans son établissement. Sans l’intervention syndicale, son contrat n’aurait pas été renouvelé…


E., prof des écoles, se souvient de l’Ag de lutte éducation dans le Mantois, lors du mouvement des retraites, des rencontres qu’elle y a faites et qui continuent aujourd’hui. Ce fut le début d’un engagement au syndicat Sud éducation 78…

Concernant cette année, il y a eu l’accompagnement de travailleurs sans papiers quand il a fallu donner un coup de main pour aider à la constitution de leurs dossiers de régularisation, ce fut un moment très fort.


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Actu Solidaires 78 Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation En grève ! Répression Revue de presse Santé-Social

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 34

Au sommaire : grève foyer de l’enfance maltraitée (Mantes-la-Jolie) – Éducation : scandaleuses formations à la laïcité – Répression à Korian (Poissy) – Fermeture de classe (Vélizy)


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : 78actu.fr

Source 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr
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En grève ! Énergie

Les personnels des sites de stockage souterrain de gaz naturel en grève reconductible

Dernière minute (infos du 10 juillet) :

Les stockages sont toujours en grève (le mouvement entre dans sa 3éme semaine) 
Après le rejet de l’accord de branche la semaine dernière, il y eu une rencontre syndicats/direction de l’entreprise Storengy qui n’a pas abouti.
Dans certains sites les constats nominatifs par huissier ont commencé. À Beynes (78), l’injection sur le réservoir profond est arrêtée du fait de la grève car certains contrôles réglementaires n’ont pu avoir lieu. 

La mobilisation a débuté le mardi 28 juin en réponse aux propositions indécentes du patronat (UFE-UNEMIG) de la branche des IEG ( Industries Électriques et Gazières) avec 0,5 % d’augmentation de salaire alors que la perte de pouvoir d’achat subie est de 15 % sur les 10 dernières années.
La grève affecte l’ensemble des 10 stockages souterrains de gaz naturel de Storengy FRANCE dont 2 dans les Yvelines (Beynes et St Illiers la ville ), 1 dans l’Oise (Gournay sur aronde), et 1 en Seine et Marne (Germigny sous coulombs) avec des pourcentages de grévistes allant de 68 à 95 % sur l’effectif normalement présent sur les stockages.
L’action se matérialise par des piquets de grève avec filtrage de site, et par des rassemblements de soutien faits de délégations de retraités, de l’Interpro CGT, ou d’autres sites des IEG en action. Par exemple, le personnel en grève à Beynes a ainsi reçu la visite de collègues des centrales nucléaire de Paluel et Penly.
L’action affecte le remplissage en gaz des nappes souterraines risquant de créer un déficit de gaz disponible cet hiver alors que les autorités demandent un remplissage maximale compte tenu du contexte de guerre en Ukraine.
A Beynes et sur les autres sites la direction multiplie les constats d’huissier pour intimider les grévistes. La détermination ne faiblit pas « Vu le prix de l’essence, on ne partira pas en vacances,
on est là, déterminé à passer l’été » et cela se concrétise par l’installation de parasols et de piscines à l’entrée de nombreux sites.
Le 4 juillet, lors de la dernière réunion de négociations de branche le patronat qui avait d’abord relevé sa proposition à 0,7 % l’a arrondit à 1 % assortie d’un prime de 400 euros.
Le 5 juillet, au niveau de l’entreprise, les Organisations Syndicales ont été reçues par le Directeur General de STORENGY France, alors que les salariés réclament du salaire, la seule proposition de l’employeur serait une prime one shot, les Organisations Syndicales ont coupées court à la discussion.
Provocation et mépris sont ressentis par le personnel gréviste qui reconduit le mouvement.

CGT, le 4 juillet

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antifascisme

Les utopiques n°20 – Syndicalistes contre l’extrême droite

Le combat contre l’extrême droite se résume trop souvent en une alternative entre antifascisme de rue et vote barrage. Pourtant les luttes sociales, l’auto-organisation, la solidarité de classe et les luttes antiracistes sont autant d’outils et d’armes à disposition des syndicats pour combattre l’extrême droite. Le projet politique, économique et social de l’extrême droite est en contradiction même avec les objectifs du syndicalisme : la disparition du salariat et du patronat, l’union des travailleuses et travailleurs en vue de préparer l’émancipation intégrale qui passera nécessairement par l’expropriation capitaliste. La lutte antifasciste s’inscrit dans une tradition déjà ancienne du mouvement ouvrier et conserve toute son actualité.
Combattre l’extrême droite nécessite d’en connaître les contours, ses différentes « familles » et les modes d’action et de propagation de ses idées haineuses ; quelques articles s’y attachent. Grégory Chambat analyse l’action des « réac-publicains ». Autre espace pollué par l’extrême droite, l’écologie : Marion Bagnaud revient sur les racines de l’écofascisme et ses développements actuels au sein du mouvement écologique.
Le détournement des valeurs d’émancipations pour légitimer son racisme est une marque de l’extrême droite. Ainsi, au nom des femmes, voire même du féminisme, se développe une pensée fémonationalisme dont les contours sont ici décrits. Cécile Ropiteaux décrypte la politique du FN/RN concernant les droits des femmes. Deux espaces où l’extrême droite est assez implantée sont ensuite analysés : un article évoque sa place dans les syndicats de police, un autre décrit les stratégies déjà anciennes d’une forte présence sur le web où sa propagande haineuse se développe et lui assure des sources de financement non négligeables.
Contre l’extrême droite, nous brisons les frontières qui déchirent ce monde, la lutte antifasciste est internationaliste. Nara Cladera s’entretient pour nous avec Herbert Claros, métallurgiste et membre de la CSP Conlutas, sur la situation au Brésil. Deux articles reviennent ensuite sur les États-Unis : Patrick Le Tréhondat évoque l’histoire et le développement de l’extrême droite depuis la constitution de Ku Klux Klan jusqu’à l’assaut des partisans de Trump sur le Capitole, David Sauzé évoque pour sa part les combats de l’IWW pour un syndicalisme de classe incluant les Noir·es et les immigré·es dans le contexte de la ségrégation raciale du premier quart du vingtième siècle.
Combattre l’extrême droite et le racisme passe aussi par la reconnaissance du droit à l’autodétermination des peuples et le soutien aux luttes de libération nationale, c’est ce que nous rappellent Nara Cladera et Egoitz Urrutikoetxea, évoquant les liens entre luttes sociales et libérations nationales et les voies d’émancipations possibles face à l’État-nation et son corollaire, le colonialisme.
Ne pas rester isolé·es face à l’extrême droite est un impératif. René Monzat revient sur l’histoire du réseau Ras l’front. Depuis 1996, VISA mène un travail intersyndical par le biais de formations et de publications et notamment Lumières sur les mairies brunes qui, depuis 2014, compile les méfaits de l’extrême droite en responsabilité, ouvrages que nous présente Laëticia Brescazzin.
Les mots sont des armes, Alain Chevarin décrypte les usages et détournements du vocabulaire qui permet à l’extrême droite d’avancer masquée, tout en envoyant des signaux forts à ses fidèles. Dans un entretien accordé à Verveine Angeli, Omar Slaouti et Ugo Paletha reviennent sur les liens politiques entre racisme et fascisme et en appellent à davantage de liens entre luttes antiracistes et antifascistes. C’est dans cet esprit que Cybèle David évoque le travail de la commission Solidaires, la Campagne Antiraciste & Solidarité et les grèves de postiers sans papiers à Chronopost et à DPD, filiales de La Poste.
Pour Solidaires la lutte antifasciste est au cœur du combat syndicaliste, c’est ce que nous rappelle Frédéric Bodin, dans un entretien avec David Sauzé. De leur côté, des camarades de Solidaires Meurthe-et-Moselle, Savoie et Haute-Savoie, partagent avec nous leur expérience de ripostes unitaires construites localement. Puis nous évoquons la mémoire et les combats de notre camarade Clément Méric, tombé sous les coups de militants néonazis en juin 2013.
Hors dossier (encore que…) Sylvain Boulouque, historien, nous dresse le portrait d’un autre Le Pen : Julien, militant libertaire, délégué à la propagande au sein de la CGTU, qui devient à partir de 1926 l’un des animateurs du courant syndicaliste révolutionnaire au sein de la CGT. Enfin, il sera évoqué la grève contre la casse des retraites à la RATP au cours de l’hiver 2919-2020. 

Disponible ici (site Les utopiques) ou là (collection Les utopiques aux éditions Syllepse)

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