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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 Dans les Yvelines, une classe en lutte... En grève ! Retraites Revue de presse Transport

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 38

Au sommaire : manifestation Salaires et retraites à Mantes-la-Jolie, transports à Limay, rencontre-exposition procès Lombard à Limay


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : La gazette en Yvelines

Source : 78actu.fr

Source : Le Courrier de Mantes
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En grève ! Énergie Seule la lutte paie !

Victoire pour les salarié-es des stockages souterrains de gaz naturel Storengy France

Commencée le 28 juin, à la veille des congés scolaires, la lutte a impliqué les salarié-es de l’ensemble des 10 sites de stockage Storengy du pays, dont 2 dans les Yvelines : Beynes et St Illiers.

Ce sont les propositions indécentes du patronat de la branche qui ont mis le feu aux poudres : 0,5 % en ouverture de négociations, alors que la perte de pouvoir d’achat est estimée à 15 % sur les 10 dernières années et que le contexte inflationniste va perdurer avec 6 % prévu pour l’année 2022. Dans le même temps les entreprises distribuent des dividendes records à leur actionnaires (par exemple Engie, 20 milliards d’euros sur 15 ans)

La détermination a payé !

Grève reconductible, piquet de grève, filtrage des entreprises, influence sur le remplissage des réservoirs, front commun des 4 fédérations syndicales qui refusaient les miettes proposées, rassemblement de soutien à l’entrée des sites. Les agents en luttes ont tenu bon, malgré la période estivale et les congés, malgré les pressions des directions et les menaces par constats d’huissier. Victoire Entrant dans leur 4éme semaine de lutte, les grévistes font craquer les patrons. Lors de la réunion de négociations du lundi 18 juillet avec la direction de STORENGY France et la DRH d’Engie, les patrons concèdent :

– Des mesures de revalorisations des salaires inférieurs à 2200 euros, ce qui représente pour les agents concernés une augmentation de 4,6 %

– Pour les salaires intermédiaires entre 2260 et 3035 euros sont obtenus 2,3% d’augmentation.

– Des mesures complémentaires en 2023 en cas d’évolution insuffisante du salaire de base dans la branche dans les IEG (Industries Électriques et Gazières)

– Maintien des volumes annuels des mesures d’avancements individuels initialement prévus (NAO), donc il n’y aura pas de coup de rabot ailleurs et cela ne se fera pas au détriment des déroulés de carrières d’autres agents.

– En octobre 2022 : Versement d’une prime transport de 310 euros en moyenne et d’une prime pouvoir d’achat de 400 euros, suivie d’une prime performance de 250 euros en décembre.

– Possibilité de remplacer la moitié des heures de grève par divers absences, heures d’assemblée générale renouvelées, et garantie de destruction de tous les constats nominatifs par huissier et aucunes poursuites envers les grévistes.

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Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Répression

Le gouvernement, la droite et l’extrême-droite détestent les chômeurs-ses

Après avoir voté la possibilité pour le gouvernement de réglementer le régime d’assurance chômage par décret en court-circuitant l’UNEDIC et les organisations syndicales qui seront simplement « consultées », les député-es des formations de droite et d’extrême-droite ont aggravé le projet de loi présenté par le gouvernement au sujet de la réforme chômage.

Convaincus que l’ennemi n’est pas le chômage mais les chômeurs-ses, ces député-es ont adopté une disposition réputant les abandons de poste de travail comme autant de démissions n’ouvrant pas droit aux allocations chômage. Tout cela sans aucune étude d’impact et sur la base du tropisme idéologique patronal comme quoi ce ne sont jamais les conditions de travail ou les rémunérations trop basses qui sont en cause mais la mauvaise volonté des travailleurs-euses à s’adapter à l’offre de l’emploi qui leur est faite et qu’il faudrait par conséquent sanctionner. En cas d’abus, la droite propose de saisir les prud’hommes… mais une fois le mal fait, à savoir que le/la salarié-e aura été viré-e sans autre forme de procès !

A noter, mais cela n’est évidemment pas une surprise, que l’extrême droite ne s’est pas opposée à l’amendement. D’autant moins que la même a proposé par la suite un amendement pour que soit sanctionné un refus de CDI à la suite d’un CDD. Amendement finalement rejeté mais un groupe de travail a quand même été créé pour étudier la question !

Ajouté à cela la disparité de l’indemnisation chômage selon la localisation des chercheurs d’emploi et des bassins d’emploi, la modulation de la durée d’indemnisation selon la conjoncture, soit le dispositif canadien fortement critiqué pour les inégalités qu’il crée, l’entreprise de destruction des droits des travailleurs-ses les plus précaires et fragiles marche à plein tube. Pour mieux saper ensuite les droits de celles et ceux qui sont dans l’emploi. Tout cela avant une réforme des retraites qui promet de jeter nombre de travailleurs-euses dans la précarité, le chômage et la pauvreté.

Pour l’Union syndicale Solidaires, ce qu’il nous faut c’est une continuité du salaire entre deux emplois, ce sont les 32h sans perte de salaire, un recrutement massif dans les services publics, une véritable bifurcation écologique et l’augmentation générale des salaires !

Pour le bien social, s’opposer aux capitalistes par tout moyen est une nécessité impérieuse ! Ils doivent être empêchés de nuire, notre camp social doit construire sans attendre le rapport de force indispensable.

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Actu Solidaires 78

Pourquoi je me suis syndiqué à SUD

Témoignage. Un salarié du Technocentre raconte ce qui l’a amené à se syndiquer récemment à SUD.

Alors que j’étais étudiant en Chimie à l’IUT de Rennes, nous avions dans la dernière année scolaire une session d’une demi-année d’initiation au Droit et au Juridique.

Je me souviens très bien de notre professeur de Droit. Bien que donnant normalement des cours à des élèves appelés à devenir juge ou avocat, il se mettait à notre niveau pour nous expliquer des principes parfois complexes. Ses cours étaient très intéressants.

Il nous a un jour parlé du syndicalisme. Et il nous a dit que c’était alors que nous étions jeunes qu’il fallait adhérer à un syndicat. Il se doutait que peu d’entre nous le ferait et que cela était dommage.

J’avais alors 21 ans. Et c’est il y a 3 ans, à l’âge de 53 ans, que je me suis syndiqué !

Pour moi se syndiquer est une façon, à mon niveau, de faire partie de la vie sociale de notre pays. C’est un acte civique comme de voter.

C’est aussi participer à la vie de l’entreprise.

Et c’est aussi, bien sûr, mieux connaitre ses droits, et les faire respecter.

Je ne vais pas vous faire un couplet sur le long passé du Droit du travail et du combat de nos ainés. Mais néanmoins, lorsqu’on regarde autour de nous dans le monde, et même en Europe et en France, on voit le recul de certains acquis sociaux et sociétaux. Il y a toujours un risque de voir la situation reculer dans le mauvais sens.

Alors votez en novembre prochain ! Cela donnera plus de poids aux syndicats pour vous représenter et vous défendre. Et pensez aussi à la possibilité d’adhérer à un syndicat, ce qui ne peut que lui donner plus de possibilités d’action.

Et pourquoi SUD ?

Je me suis syndiqué à SUD parce que je connaissais une ancienne collègue qui y était déjà adhérente. Et parce que je pense que SUD défend bien le droit des salariés, qu’ils soient APR, ETAM ou cadres.

SUD n’hésite pas à s’engager, à défendre les salariés et à négocier dans leurs intérêts. SUD est peut-être encore petit, mais surement costaud !

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International Répression

La répression s’accentue au Maroc


Le Comité France de soutien à l’historien Maati Monjib et à tous les détenus politiques et d’opinion au Maroc s’inquiète de la situation des droits humains qui ne cesse de s’aggraver dans ce pays.
Le Maroc durcit la répression contre toute voix critique dénonçant les atrocités du pouvoir et les injustices sociales. En effet, une vague de répression s’abat ces derniers mois sur des activistes des droits humains : Saïda El Alami, militante des droits humains, arrêtée le 23 mars 2022, a été condamnée à 3 ans de prison ferme au Maroc, la Cour d’appel de Casablanca ayant alourdi, mercredi 21 septembre 2022, sa peine à l’issue de son procès en appel. Elle avait été condamnée en première instance à 2 ans de prison ferme notamment pour « outrage envers un corps constitué » et une amende de 5 000 dirhams (environ 470 euros).
Membre du collectif « Femmes marocaines contre la détention politique », elle avait affiché à plusieurs reprises son soutien à des journalistes ou prisonniers d’opinion.
Rida Ben Othman, militant des droits humains, membre de l’AMDH et docteur en droit, spécialité droit numérique, a été arrêté le 9 septembre 2022.Les chefs d’accusation (outrages et violences à fonctionnaire public, outrage envers les corps constitués, selon les articles 265, 263 et 447-2 du code pénal marocain) sont fabriqués de toute pièce. Pire encore, il est accusé d’avoir violé l’état d’urgence selon l’article 4 du décret du 23 mars 2022.
La Cour a accepté d’accorder un délai pour préparer sa défense, répondant à la demande de son avocat, Maître Hassan Tass, mais a refusé les deux demandes de liberté provisoire de l’accusé et d’accès de ce dernier à son dossier.Il est actuellement seul dans une cellule après avoir passé les dix premiers jours dans l’isolement total au nom de mesures anti-covid.
Amnesty International a publié le 21/09/2022 un communiqué demandant sa libération immédiate et l’abandon de toutes les charges retenues contre lui et précise qu’;il a déjà purgé quatre ans d’emprisonnement par le passé. Rida Ben Othman a entamé une grève de la faim pour protester contre son incarcération et les accusations à son encontre.
 D’autres, comme Taoufik Bouachrine, Omar Radi, Soulaimane Raissouni,croupissent dans des prisons après des procès entachés d’irrégularités et des accusations montées de toute pièce, condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement. C’est ainsi que le pouvoir marocain se venge de journalistes qui, après enquêtes, osent publier sur des pratiques du régime peu orthodoxes. Les mesures de vengeance se poursuivent même après leur condamnation par des humiliations, la non distribution de leur courrier et la confiscation de leurs écrits personnels (notes, roman en cours pour SoulaimanRaissouni lors de son transfert d’une prison à une autre). C’est pour protester contre cette confiscation que ce dernier est en grève de « la communication »,refusant tout contact avec l’extérieur, et y compris avec le médecin alors que son état de santé reste fragile et inquiétant après la grève de la faim qu’il amené précédemment pendant plus de quatre mois.
Maâti Monjib, quant à lui, l’homme qui dérange peut-être le plus le pouvoir, si l’on en croit l’ampleur du harcèlement, des menaces et des moyens mis en place pour le maintenir « dans une prison à ciel ouvert » : en effet, libéré après presque trois mois de détention préventive, ses comptes ont été bloqués, il ne peut retirer de l’argent, il ne peut travailler, il est empêché de quitter le territoire marocain pour retrouver sa famille qui vit en France, honorer des invitations académiques ou pour faire le bilan de santé dont il a besoin dans son pays d’adoption, la France et le pouvoir l’isole de plus en plus.
Que dire enfin de ce qu’il advient quand de simples citoyens manifestent pacifiquement pour réclamer un meilleur accès aux soins, à l’éducation, à un pouvoir d’achat plus juste et à des mesures sociales basiques ? Les nombreux manifestants du Rif croupissent eux aussi dans des prisons pour le simple fait d’avoir réclamé ces droits élémentaires, certains, comme Nacer Zefzafi, ayant pris des peines de prison très lourdes.
Ce ne sont que quelques-uns des exemples trop nombreux montrant l’envers du décor d’un pays qui ne respecte ni sa propre Constitution ni les accords internationaux relatifs aux droits humains ! Le comité France de soutien continuera d’être solidaire de ces victimes et de dénoncer les pratiques autoritaires et inacceptables de ce régime.
3 octobre 2022

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Actu Solidaires 78

Salarié·e·s de PEI, une victoire haute en couleur !

Grace à leur motivation sans faille, la grève des employé·e·s de PEI travaillant sur le Technocentre Renault basé à Guyancourt dans les Yvelines (nommé TCR dans cet article) s’est soldée par une victoire le 3 juin. Retour sur un mois de mai mouvementé.

Menacé·e·s de perdre au mieux 20% de leur salaire, au pire leur emploi, 80 salarié·e·s du nettoyage se sont opposé·e·s à la multinationale Renault et à PEI, une société du groupe T2MC qui figure au Top 10 des entreprises de propreté françaises. Le 3 juin 2022, après un mois de grève totale et active, les représentant·e·s des grévistes et la direction de PEI ont signé un protocole de fin de conflit qui donne satisfaction à une grande partie des revendications des grévistes. Ce protocole comprend entre-autres les points suivants :

  • Un plan de départ volontaire du TCR réclamé par les salarié·e·s éreinté·e·s par des années de dur labeur et souvent exposé·e·s à des produits très nocifs. Ces départs pouvant s’effectuer dans le cadre d’une Rupture Conventionnelle Collective (RCC) avec indemnité supra-légale de 20% ou d’une mutation au volontariat sur la région parisienne (rapprochement de son domicile, changement pour une meilleure adaptation de son temps de travail…)
  • Une répartition des heures de travail pour les salariés qui resteront au TCR permettant d’éviter le recours au chômage partiel et la perte de salaire correspondante.
  • L’ouverture de négociations pour améliorer les conditions de travail et ajuster la charge de travail par un renforcement des effectifs si nécessaire.
  • Une nouvelle organisation du travail pour les salariés de PEI qui travaillent à Renault Lardy (Essonne) permettant de mettre fin au chômage partiel et à leur obligation de travailler sur plusieurs sites.
  • La fin du chômage partiel pour les salariés de PEI qui travaillent dans les usines Renault.
  • Le paiement des jours de grève.
  • L’engagement qu’il n’y aurait aucune sanction pour fait de grève.

Pas mal non ? Pendant ce mois de lutte, les grévistes de PEI nous ont donné une sacrée leçon de courage et de détermination ! Les directions de Renault, de PEI, mais aussi de certains syndicats de Renault ont tellement de mépris pour ces travailleuses et travailleurs de l’ombre issu·e·s à 100% de l’immigration qu’elles sont convaincues que les grévistes ont été manipulé·e·s. Ces costards-cravates sont incapables d’imaginer que les personnes qui nettoient leur merde sans broncher, s’exposent aux risques de contamination au covid dans l’indifférence quasi générale ont la niaque et la force de les faire plier. Cette victoire leur a montré, nous a montré qu’il n’y a pas que dans l’ancien testament ou chez Disney que les petit·e·s gagnent contre les gros·se·s.

La lutte des salarié·e·s de PEI du TCR en quelques dates :

Mars 2020: 1er confinement et début du chômage partiel.

La direction de PEI, probablement à la demande de Renault, a imposé le chômage partiel à 80% des salarié·e·s. Alors que les agents de PEI payé·e·s au Smic horaire avaient déjà du mal à boucler les fins de mois avant la crise du covid, ce chômage partiel auquel s’ajoute la diminution des primes comme la « prime panier » réduit significativement les montants perçus en fin de mois. La grogne au sein du personnel de PEI a commencé à ce moment-là.

Lundi 11 avril 2022 : Le démantèlement annoncé du TCR… Et une autre bonne nouvelle.

Présentation en CSSCT (Commission santé, sécurité et conditions de travail) du projet de cession avant fin 2022 de l’immobilier du TCR qui appartient au Groupe Renault par l’intermédiaire de sa filiale, la Société Civile Immobilière Plateau de Guyancourt. Ainsi, malgré un vote défavorable de 100% des élu·e·s lors du CSE du 14/04 (fait extrêmement rare), dès le début 2023, Renault deviendra locataire de ces locaux qu’elle a fait sortir de terre en 1998. Le projet mentionne que Renaut ne louerait plus que 76% des locaux au 1er janvier 2025, les 24% restants seront loués à d’autres sociétés… Avec ce changement de propriétaire et la désaffection des locaux, que vont devenir les salarié·e·s des entreprises de prestation de services PEI, Elior, Vestalia, Docaposte, Samsic, Penelope etc. ? En fin de réunion, comme si c’était un point de détail, la direction de Renault annonce aux représentant·e·s du personnel qu’elle a décidé de « mettre en veille » certains locaux du Technocentre tous les vendredis. Outre les répercussions sur pour les salarié·e·s Renault, la conséquence directe est la réduction du nombre d’heures de travail – et donc de salaire – pour les sociétés de prestation, principalement PEI pour le nettoyage et Elior pour les selfs (4 selfs sur les 5 encore en activité seront fermés les vendredis). Évidemment cette décision est unilatérale et ne fait pas l’objet d’une consultation des élu·e·s. De toutes façons, comme on l’a vu plus haut, le vote dans ce type d’instance n’a aucune valeur.

Jeudi 14 avril : Mépris pour les prestataires.

Communiqué interne officiel de la directrice des établissements Renault d’Ile de France : « Afin d’adapter les frais de fonctionnement des installations à la baisse de fréquentation des sites et au contexte économique, les zones tertiaires de certains bâtiments du site du Technocentre seront mises en veille les vendredis. […] Je suis consciente que ces fermetures pourront engendrer certains désagréments mais elles sont importantes pour contribuer au plan d’économie nécessaire au redressement du Groupe. » Traduction : une fois de plus, les prestataires servent de variable d’ajustement pour optimiser la trésorerie de Renault… Les « désagréments » pour les salariées de PEI et Elior, c’est juste la perte d’approximativement 20% de leurs salaires déjà bien maigres… Mais cela ne compte pas pour cette sabreuse.

Lundi 25 avril : C’est parti !

Premier jour de grève à l’appel des syndicats de PEI (FO, CFDT, CGT et SUD) soutenus par SUD Renault. Après 2 jours de joyeux tintamarre dans les couloirs et bureaux du TCR, les grévistes suspendent leur mouvement quand leur direction affirme qu’elle répondrait favorablement à leurs revendications.

Lundi 2 mai : Fête de la rupture du jeûne (Aïd el-Fitr).

On ne commence pas une grève un jour de fête… Eh oui, c’est aussi ça la réalité du secteur du nettoyage…

Mardi 3 mai : La direction de PEI a trahi ses engagements, la lutte reprend.

La direction étant revenue sur ses promesses de la semaine précédente lors du CSE (Comité Social et Economique), les salarié·e·s réuni·e·s en AG décident la reprise de la grève illimitée. À cette date, l’accès au site est encore possible aux grévistes mais interdit aux élu·e·s PEI exterieur·e·s au site, ce qui constitue une atteinte incontestable aux droits syndicaux. Pendant trois jours, les grévistes ont à nouveau animé le TCR en circulant, joyeux·ses mais déterminé·e·s, dans les bâtiments et les selfs à l’heure du repas, en occupant l’accueil principal etc… Elles et ils ont aussi un peu dérangé la visite protocolaire de M. Senard, le président du conseil d’administration de Renault. Alors que l’intégrité physique de ce môssieur n’était pas en danger, il a été exfiltré vite fait… Cachez cette plèbe que je ne saurais voir. À cette occasion, les grévistes de PEI ont pénétré dans le Saint des saints, à savoir le Design… Ce qu’aucun syndicat Renault n’a jamais fait (leçon numéro 1). Chaque jour, la poursuite de la grève est soumise au vote lors d’assemblées générales des grévistes plus ou moins assimilables à un comité de grève – le Délégué Syndical Central (DSC) FO de PEI demeurant l’animateur principal de ce mouvement.

Jeudi 5 mai : Les grévistes bloqué·e·s.

1er jour de désactivation des badges des salarié·e·s de PEI, y compris de certain·e·s non-grévistes. Les grévistes sont un peu pris·e·s de court, ne pouvant plus s’adresser aux occupant·e·s du TCR, dans l’ensemble assez bienveillant·e·s face à ce mouvement, ni poursuivre leur grève active sur le terrain. Elles et ils se rassemblent sur le parvis, face à l’accueil principal qui est encore ouvert pour les visiteurs et visiteuses.

Vendredi 6 mai : La « guerre de position » commence.

La direction a fait installer des barrières 20 mètres devant l’accueil principal. La présence des huissiers et gros bras sollicités par la direction de Renault commence à s’étoffer. Apparaissent un maître-chien et des cow-boys autres que ceux habituellement présents sur le TCR ; ces derniers étant peut-être jugés trop proches des grévistes car eux-mêmes craignent pour la pérennité de leurs emplois. Les grévistes partent en cortège sur la rocade qui ceinture le TCR, ce qu’aucun syndicat Renault n’a jamais fait (leçon numéro 2).

Lundi 9 mai : La « guerre de position » s’installe.

La première échauffourée entre les grévistes et la sécurité se solde par la reprise de l’esplanade où le premier « Tchep de grève » est partagé dans la joie. Ce repas convivial où nous découvrirons des saveurs jusqu’alors inconnues de nos palais aseptisés sera le premier d’une longue série. Première tentative d’intimidation par la police appelée par Renault. Étonnamment ils recherchent le secrétaire de SUD Renault TCR… Mais qui a bien pu leur donner son nom ? À cette date, le syndicat SM-TE du TCR sort un tract de soutien aux grévistes. À part SUD Renault qui a intégralement et activement soutenu la grève et la CGT, ce sera la seule autre expression de solidarité des syndicats Renault. Édifiant.

Mardi 10 mai : Début de la guerre de mouvement qui durera jusqu’à la fin de la grève.

Pas facile pour 80 grévistes de bloquer 19 entrées piétons et au moins 4 entrées véhicules réparties sur 150 hectares de terrain. Il s’engage donc un jeu du chat et de la souris pour empêcher les camions de pénétrer sur le site. On bloque une entrée, ils en ouvrent une autre… Des plans avec « itinéraires bis » sont distribués aux camionneurs pour contourner les piquets de grève pourtant maigres. A 80, les grévistes de PEI ont quand-même bien donné du fil à retordre à Renault sur ce site où travaillent approximativement 11000 salarié·e·s Renault et prestataires (leçon numéro 3).

Mercredi 11 mai : La direction de PEI rencontre une délégation de grévistes.

Ces dernièr·e·s demandent : « Pas de mutation, pas de licenciement, pas de perte de salaire, un plan de départ volontaire. » La direction répond en rappelant le diktat imposé par Renault : Réduction de 3 942 heures de nettoyage par mois sur le TCR, soit 27,6% du volume actuel. Il en résulterait 30 suppressions d’emplois (22 salarié·e·s à temps complet et 8 à temps partiel sur un effectif de 130). Avec les personnes qui bossent sur d’autres établissements concernés par les suppressions de postes, ce serait au total entre 60 et 80 salarié·e·s de PEI travaillant sur des sites Renault d’Ile-de-France qui risquent de perdre leur emploi.

Jeudi 12 mai : Coucou, c’est la maréchaussée!

3 cognes débarquent sur le piquet en tenue d’apparat (gilet pare-balles et tout le toutim). Appelés par la direction de Renault, on comprend de qui cette dernière veut la peau quand les condés demandent à nouveau à parler au secrétaire de SUD Renault TCR dont le nom leur a été opportunément communiqué et qui s’est vu gratifié du statut de « référent »… Bref, la direction de Renault, après avoir condamné l’entrée des poids-lourds (appelée PC4) de peur que les méchant·e·s grévistes pénètrent sur le TCR le couteau entre les dents, a demandé à la police de faire dégager cette entrée qui est devenue le point de ralliement des salarié·e·s en lutte de PEI. Pour que les poids-lourds puissent à nouveau entrer sur le site, la police menace de faire intervenir les CRS… Ça se tend. AG immédiate des grévistes qui, après des prises de paroles mémorables de salariées très déterminées, décident unanimement de ne pas céder. « On lâche rien ! » Les CRS ne sont jamais venus, zaï zaï zaï zaï…

Vendredi 13 mai : CSE extraordinaire de PEI : Larmes de crocodile.

Pour la direction de PEI, c’est Renault les méchants dans l’affaire… Ce n’est pas tout-à-fait faux mais quand les patrons s’opposent à toutes les demandes de la délégation arguant des millions d’euros à rembourser sur 9 ans, outre le fait qu’on connait bien cette vieille ficelle, on est en droit de rappeler l’appartenance de PEI à T2MC qui se targue d’être au TOP 10 des entreprises de propreté et dont le patron, M. Mohamed Tandert, roule en Maserati… Donc du fric, il y en a ! Par ailleurs, il faudrait nous expliquer comment une boîte qui n’a que très peu de frais fixes puisque son cœur de métier est le nettoyage de locaux dont elle n’a pas la charge et qui ne fait aucun investissement peut avoir un tel gouffre dans sa comptabilité… Que les ronds-de-cuir fassent des micmacs de comptabilité (comme graisser abondamment la patte de l’acheteur Renault en charge de la prestation de nettoyage – authentique !) ce n’est pas une nouveauté, mais ce n’est pas aux travailleuses et travailleurs de base d’en faire les frais !

Mardi 17 mai : Salarié·e·s Renault, Salarié·e·s PEI, du TCR ou de Lardy, toutes et tous uni·e·s!

Rassemblement sur le site Renault de Lardy (Essonne) à l’initiative des syndicats CGT et de SUD Renault qui se battent pour la pérennité des emplois sur ce site à l’avenir incertain à cause des « choix stratégiques » de la direction de Renault. Forte présence et prises de parole des grévistes de PEI. Sur le TCR des grévistes maintiennent le piquet de grève devant le PC4.

Lundi 23 mai: À Boulogne comme au TCR, la sécurisé se fait déborder.

Les grévistes de PEI réussissent à pénétrer dans le siège social de Renault situé Quai Le Gallo à Boulogne Billancourt, ce qu’aucun syndicat Renault n’a jamais fait (leçon numéro 4). Elles et ils ont mis de la couleur et de la joie dans ce triste bâtiment où se joue l’avenir de milliers de travailleuses et travailleurs. Il n’est pas certain que cette action très symbolique ait influencée la direction de Renault en quoi que ce soit mais cette nouvelle gageure a encore rapproché les grévistes certain·e·s d’avoir réalisé un véritable coup de force. Renault aurait porté plainte contre cette intrusion impromptue. Évidemment, qui le commissariat de Boulogne veut-il « entendre » ? le secrétaire de SUD Renault TCR pardi. C’est de l’acharnement. Merci la direction de Renault. Au TCR, les grévistes ont également réussi à pénétrer sur le site et fait un petit tour, histoire de rappeler aux salarié·e·s Renault qu’ils et elles sont toujours là et déterminées.

Mardi 24 mai : À l’usine de Cléon, les petits chefs jouent les gros bras.

Une quinzaine de grévistes de PEI ont fait le trajet jusqu’à l’usine Renault de Cléon (Seine Maritime) où PEI est également présente. Ils et elles ont pu pénétrer dans l’usine et ont été accueilli·e·s amicalement par la CGT Renault du site qui a l’habitude de soutenir les prestataires emmerdé·e·s par leur hiérarchie. Moins amicale a été la réception des petits chefs Renault qui se sont crus investis de la mission de protéger le self où les grévistes de PEI voulaient rencontrer les personnes travaillant dans cette usine… Ces garde-chiourmes zélés ont été responsable d’une bousculade qui s’est soldée par une camarade gréviste aux urgences de l’hôpital de Rouen. Rien de tel pour resserrer encore plus les liens entre les grévistes. Une attaque contre l’un·e d’entre nous, c’est une attaque contre tou·te·s ! Fait rarissime, 5 camions de CRS ont pénétré dans l’enceinte de l’usine. La direction devait vraiment chier dans son froc.

Suite à cette action, la CFE-CGC de Cléon a distribué un tract particulièrement nauséabond dénonçant « un 1er échelon de violence inquiétant » et assurant son « soutien à l’ensemble des salariés qui ont essayé d’éviter que des personnes extérieures à l’établissement avec des intentions non déterminées ne rentrent dans les ateliers ». Bien entendu, la violence que dénoncent ces les chiens de garde de la direction n’est pas celle des patrons voyous ni celle des petits chefs qui ont fait le coup de poing contre des grévistes pacifiques majoritairement féminines.

Mercredi 25 mai : Les PEI à l’assemblée générale des actionnaires.

Nos camarades n’ont pas été convié·e·s mais elles et ils se sont invité·e·s. Évidemment, comme les prolos en lutte ça fait peur (surtout quand ce ne sont pas des descendant·e·s directes de Clovis), il y avait le déploiement policier ad ’hoc pour protéger la petite sauterie de ces braves gens qui vivent sur le dos des travailleuses et travailleurs. Les grévistes sont resté·e·s sur le trottoir, ce qui a donné lieu à de nouvelles prises de paroles mémorable de salariées grévistes.

Lundi 30 mai : Au tour de la direction de PEI de chier dans son froc.

Celle-là, ils ne l’ont pas vue venir : La descente des grévistes au siège social de PEI à Morangis (Essonne). One more time : Sono tonitruante, déambulations colorées et joyeuses dans les locaux de la direction et « Tchep de grève ». Même si ce bâtiment n’est ni un site client, ni un lieu de production, il semblerait bien que la visite intempestive des grévistes ait marqué un tournant dans la lutte car c’est au cours de cette semaine que la direction de PEI a fini par accepter de s’atteler à un protocole de fin de conflit tenant compte des revendications légitimes des grévistes.

Mardi 31 mai: La direction de PEI fait rentrer des intérimaires de Adecco.

Évidemment c’est illégal mais, bien que la direction de Renault ait tenté de faire croire que cette grève n’a aucun impact sur le nettoyage des locaux, les photos prises dans les bâtiments prouvent le contraire… Il y a fort à parier que Renault, constatant les nombreuses lacunes sur l’hygiène et la propreté a imposé à PEI de faire ce qu’il fallait pour invisibiliser l’impact de la grève.

Mercredi 1er juin : Un CSSCT extraordinaire, enfin, après 3 relances de SUD.

La direction de Renault affirme qu’il y aurait 50 non-grévistes sur 120 salariés de PEI du Technocentre, ce à quoi le RS de SUD rétorque que PEI a fait rentrer des salarié·e·s d’autres sites (Plessis, Boulogne.) et des intérimaires d’Adecco. Tout en reconnaissant que l’état de propreté du Technocentre s’est dégradé, la direction de Renault affirme que le nombre de non-grévistes permettrait d’assurer un service minimum. Elle refuse de négocier directement avec les grévistes arguant que la grève est uniquement « la faute de la direction de PEI qui ne sait pas gérer son personnel ». La possibilité que Renault réduise le nombre de salarié·e·s de PEI sur le Technocentre serait prévue dans le contrat commercial passé entre Renault et PEI, donc le constructeur considère ne rien avoir à se reprocher.

Jeudi 2 et vendredi 3 juin : La direction de PEI craque, ça se précipite.

Jeudi, réunion de négociation entre la direction de PEI et les représentant·e·s des grévistes. Le protocole de fin de conflit obtenu est présenté aux grévistes et soumis au vote lors de l’AG de vendredi matin. Le protocole est accepté et la grève suspendue. Suspension de courte durée car la direction de PEI se dédie à nouveau et refuse de payer les jours de grève. Ni une ni deux, les salarié·e·s en lutte se remettent illico en mouvement, trompent la vigilance des gardiens, pénètrent tou·te·s sur le site, vont mettre de l’ambiance dans le seul self ouvert et s’installent dans le hall principal déterminé·e·s à occuper le terrain le temps qu’il faudra. On ne sait pas si c’est Renault qui a sonné la fin de la partie et imposé à la direction de PEI de faire ce qu’il fallait pour que cette occupation cesse ; quoi qu’il en soit, en milieu d’après-midi, la direction de PEI signifie au DSC FO de PEI qu’elle respectera les termes du protocole proposé la veille. C’est la victoire ! Les grévistes quittent le site en cortège au son de l’internationale, le sourire aux lèvres et le poing tendu. Le soir même, le protocole de fin de conflit est signé.

Mardi 7 juin : Tête haute et larmes de joie.

Un grand moment d’émotion que ce retour à un travail pourtant épuisant. Pour les grévistes de PEI, cette reprise marque la fin victorieuse d’une lutte exemplaire, la fin d’une parenthèse pendant laquelle elles et ils ont partagé les AG, les décisions soumises aux votes, les blocages, les occupations, les cortèges, les diffusions de tracts, les collectes, les repas conviviaux, mais aussi les frictions avec les Cerbères, les moments de doutes, de crispation et parfois de démotivation… Mais cette reprise marque également le début d’une amitié indéfectible, de celles qui lient les camarades de lutte qui ont tant partagé. A leur arrivée sur leurs lieux de travail, plusieurs militant·e·s de PEI ont été congratulé·e·s, voir ovationné·e·s par des salarié·e·s Renault et d’autres prestataires. Il serait injuste de ne pas citer les nombreuses marques de solidarité comme les versements à la caisse de grève, la distribution de bouteilles d’eau etc… Mention spéciale aux salarié·e·s de Vestalia dont le lieu de travail (le magasin) est situé à coté du PC4 où se tenait le piquet de grève et qui ont manifesté leur soutien aux grévistes, entre autres en mettant généreusement la main à la poche… Il faut dire qu’ils et elles ont mené plusieurs combats dont une grève assez dure en février 2020 car, comme les agents de PEI, ils et elles font les métiers les plus accidentogènes dont Renault s’est débarrassé, bossent dans des conditions déplorables et subissent le mépris de leur direction et de celle de Renault.

Solidaires 78 remarque et se réjouit des pratiques de cette lutte : Autogestion, comité de grève, démocratie directe, assemblée générale souveraine… Ici, des esprits chagrins pourront critiquer le rôle occupé par le DSC FO de PEI et les élu·e·s de PEI « hors sol », affirmer que « ce n’est pas un véritable comité de grève » etc… Cependant, l’AG quotidienne a été mise en place dès le début de la grève et les décisions étaient prises collégialement, y compris la signature du protocole de fin de confit. Dont acte. Cette lutte d’un mois a rapproché les salarié·e·s de PEI qui se connaissaient peu et se rencontraient rarement du fait de leurs horaires décalés et de l’éparpillement de leurs lieux de travail sur ce site immense. Le seul regret est que ce mouvement n’ait pas fait tache d’huile et que les employé·e·s des sociétés de prestation citées plus haut ne se sont pas raccroché·e·s au mouvement alors qu’ils et elles devraient se sentir concerné·e·s. Mais tout n’est pas perdu car les grévistes de PEI ont prouvé qu’on peut encore gagner face à des patrons voyous. Une graine a été plantée, espérons qu’elle portera ses fruits.

D’après un article initialement paru dans Courant Alternatif n° 322, signé « O Cangaceiro », le 30 juin 2022

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Actu Solidaires 78 Éducation En grève !

Lycée professionnel : en grève le 18 octobre

Le lycée professionnel est de nouveau dans le viseur du ministère. SUD éducation est, avec les personnels des lycées professionnels, prêt à se mobiliser pour mettre un coup d’arrêt à cette politique de casse de l’enseignement professionnel.

Le projet Macron/Grandjean vise à détruire purement et simplement le Lycée professionnel. C’est une attaque frontale contre les personnels. C’est une atteinte au droit à l’éducation pour les élèves de la voie pro. Aujourd’hui il faut une riposte d’ampleur : seule la grève le permet.

Les tracts de SUD éducation à diffuser à vos collèges !

L’annonce de l’augmentation de 50% des périodes de stage en entreprise en lycées professionnels est désormais actée par la présidence et le gouvernement, et ce dès la rentrée 2023. Elle s’accompagne d’une mise en place locale des formations et des volumes d’enseignement, à la carte, lycée par lycée. Et met au cœur du réacteur le « monde de l’entreprise ».

Le matériel intersyndical

La réforme annoncée par le gouvernement fait l’unanimité contre elle. Retrouvez ci-dessous les expressions de l’intersyndicale.

– Le communiqué intersyndical CGT éduc’action, CNT-FTE, SNALC, SNUEP-FSU, SUD éducation UNSA éducation : Voie pro double tutelle

Pour en savoir plus
https://www.sudeducation.org/tracts/profs-en-lp-pas-bouche-trous/trous
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Retraites

Préparons activement la bataille des retraites

Motion du comité national de l’Union syndicale Solidaires, 5-6 octobre 2022


Le gouvernement, en accord avec le MEDEF, a décidé d’accélérer le rythme d’une nouvelle réforme des retraites. Il ne fait aucun doute qu’Emmanuel Macron voudra imposer un recul de l’âge du départ à la retraite à 65 ans, y compris en passant en force par le 49.3. Leur motivation : faire payer les travailleuses et les travailleurs et augmenter les profits des capitalistes.


Pour Solidaires les choses sont claires : aucune petite amélioration sur les pensions pour certain.es ne justifierait une détérioration pour toutes et tous les autres. La majorité de la population est d’accord avec nous.


Pendant que les milliardaires accumulent, pendant que les actionnaires se gavent de dividendes issus des supers-profits, pendant que le patronat est exempté d’impôts et de cotisations sociales, la situation matérielle des travailleuses et des travailleurs, y compris en formation ou retraité.es, se dégrade chaque jour. Comme sur les salaires et les pensions, il y a un choix profond de société à faire sur le partage des richesses et le partage du travail. Nous refusons de travailler des années de plus pour le profit des plus riches.


L’Union syndicale Solidaires s’oppose à tout report de l’âge de départ à la retraite et à tout allongement de la durée de cotisation. La seule réforme des retraites acceptable, c’est celle d’un retour aux 60 ans maximum à taux plein avec 37,5 années de cotisation, dans le privé comme le public. C’est la prise en compte de la pénibilité qui doit permettre des départs anticipés. Ce sont des pensions alignées au minimum sur le SMIC. C’est une prise en compte des années d’étude. C’est un rattrapage des pensions pour les femmes.


L’Union syndicale Solidaires appelle dès maintenant les travailleuses et travailleurs et l’ensemble de la population à s’emparer du sujet des retraites et du partage des richesses. Nous allons mener une campagne active pour déconstruire les mensonges sur les retraites, les discours visant à justifier une hausse des inégalités. Contre une retraite que le gouvernement et le patronat voudraient être l’antichambre de la mort, nous exigeons une retraite qui soit un moment de vie et de plénitude.


Pour faire face à cette attaque d’ampleur, nous avons besoin de l’unité syndicale la plus large possible pour gagner. Nous devons construire, dans les semaines et mois à venir, un rapport de force suffisant pour empêcher cette régression sociale. Nous nous préparons dans les entreprises et les administrations à la construction d’un blocage coordonné de l’économie, par la grève reconductible interprofessionnelle et invitons le plus grand nombre à en faire de même.


Nous sommes des millions, ils ont nos milliards : rien n’est inéluctable, ensemble, imposons un autre avenir !

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Actu Solidaires 78 Conditions de travail Télécom

Du 27 septembre au 11 octobre : Faisons son procès au management qui tue (Limay)

Le verdict du procès en appel France Telecom est tombé… À cette occasion, l’Union syndicale Solidaires 78 organise une série d’événements autour de cette affaire…

Le 05/10 rencontre, projection (Les Impactés), débat, lectures et repas partagé (à la librairie La Nouvelle Réserve, Limay, de 18 h à 22 h)

Du 27/09 au 11/10 : exposition des dessins de Claire Robert sur le procès (à la librairie La Nouvelle Réserve, Limay, de 10 h à 19 h)

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Actu Solidaires 78 Dans les Yvelines, une classe en lutte... En grève !

29 septembre dans les Yvelines, journée d’action et d’éducation populaire…

La journée interprofessionnelle de grève pour nos salaires a débuté à Mantes dès 11 heures avec un rassemblement devant la gare.

Certain·es grévistes ont ensuite rejoint la manifestation parisienne pendant que d’autres se retrouvaient à Limay pour un repas partagé suivi d’un moment d’éducation populaire sur le décryptage de nos fiches de paie.

Une belle journée qui visait aussi à ancrer les mouvements nationaux dans le local…


Abondance mon cul !
Tract distribué le 29 septembre par les grévistes

La fin de l’abondance nous est annoncée depuis un palais cossu, mais de quelle abondance parle-t-on ?

Non au mépris de ceux qui veulent nous faire choisir entre nous chauffer et manger correctement.

Non au mépris de ceux qui nous donnent des conseils pratiques pour nous faire porter des cols roulés plutôt que d’allumer le chauffage, ou d’éteindre le WiFi pour faire des économies d’énergie.

Non au mépris de ceux qui nous expliquent depuis leur fauteuil doré qu’il n’y a plus d’argent et qu’on coûte trop cher par rapport à nos voisins.

Non au mépris de ceux qui nous disent qu’on est déjà gâtés parce qu’il y une ristourne de quelques centimes sur l’essence et des augmentations de pacotilles, qui sont loin de compenser l’inflation.

C’est le mépris d’une classe, celle des riches et des puissants, qui sont d’autant plus gras à mesure que nous galérons. Quand certains s’enrichissent alors que d’autres s’appauvrissent, est-ce vraiment une coïncidence ?

Il faut aussi remettre les pendules à l’heure : qui prend la population en otage ? Ce serait nous, les grévistes, qui nous battons pour une vie digne pour tous ? Ou les patrons et l’État qui nous maintiennent dans la galère avec le blocage des salaires, du chômage et des pensions ?

Alors, pour gagner des augmentations de salaire, il est trop tard pour demander gentiment. Nous sommes en grève, parce que nous n’aurons que ce que nous prendrons. Nous appelons à s’organiser pour la généralisation de la grève, notamment contre les prochaines attaquées qui nous sont annoncées.

Signé : des grévistes qui refusent le col roulé

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