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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Écologie Santé-Social

Incendie de deux immeubles à Rouen, il y a urgence à prendre des mesures de protection vis-à-vis du risque amiante

Communiqué de presse (collectif unitaire Lubrizol Bolloré)

Dans la soirée d’hier, un terrible incendie a abouti à la destruction de deux immeubles dits « verre et acier » dont la conception les rendait particulièrement dangereux vis-à-vis du risque incendie. Ces deux bâtiments, comme de nombreux autres, construits avant 1997 contenaient de nombreux matériaux amiantés notamment dans les cloisons et le faux plafond qui sont partis en fumée.

Comme pour l’incendie de Lubrizol, des morceaux de débris amiantés sont retombés dans plusieurs quartiers de Rouen et de Petit-Quevilly. Comme le souligne à juste titre la mairie de Rouen, ces morceaux amiantés sont dangereux car ils ont perdu, du fait du sinistre, leur cohérence et leur cohésion structurelle et doivent uniquement être ramassés par des travailleur.e.s formé.e.s et équipé.e.s appartenant à des entreprises certifiées.

Mais ces morceaux ne constituent que la partie visible de la pollution, car un nombre très important de fibres d’amiante s’est libéré dans l’air du fait de l’incendie. A titre d’exemple, l’expert mandaté par le CHSCT du SDIS 76 à la suite de l’incendie de LUBRIZOL a estimé à 2,5 milliards de milliard le nombre de fibres d’amiante dispersées ensupposant que seulement 10% du toit ait brûlé.

Dans le cadre de la transparence nécessaire, il est nécessaire que le propriétaire des autres bâtiments « verre et acier », préalablement désamiantés avant leur démolition, indique le tonnage d’amiante retiré, ce qui permettra d’apprécier la quantité d’amiante parti dans l’atmosphère.

Ces milliards de fibres, a minima, vont finir par retomber sur les sols de l’agglomération, ce qui peut prendre plusieurs jours, dans les maisons, appartements où un simple mini courant d’air va les remettre en suspension avec un risque d’inhalation par la population.

Si le ramassage des débris par une société spécialisée est indispensable, elle n’est pas suffisante face à cette pollution invisible. En effet, une fibre d’amiante est environ 500 fois plus fine qu’un cheveux, invisible à l’œil nu, inodore…. Si le site de la mairie de Rouen donne des consignes sur « comment nettoyer son logement », il ne traite que de la questions des suies sans indiquer qu’elles sont par nature cancérigènes ! 

Comme pour Lubrizol, les pouvoirs publics minimisent le risque spécifique lié à l’amiante !

 Rappelons qu’une seule fibre d’amiante peut induire l’apparition d’un mésothéliome 15 à 40 ans plus tard chez la personne l’ayant inhalée, puisqu’il n’existe pas de seuil inférieur au-dessous duquel le risque serait inexistant, contrairement au toxiques classiques pour lesquels un tel seuil existe.

Il est nécessaire que les autorités fassent réaliser régulièrement, au frais de l’assureur de Rouen Habitat, des prélèvements surfaciques (tests lingettes) dans tous les locaux de travail et d’habitation qui ont pu être pollués pour permettre de déterminer la présence d’amiante sur les sols, les meubles et un nettoyage par une entreprise certifiée en cas de présence de fibres.

Concernant le site des deux immeubles, il conviendra dès que possible de construire une bulle étanche avant d’entreprendre les travaux de nettoyage et de dépollution, seule solution permettant d’éviter le risque de remise en suspension des fibres tueuses, l’arrosage pendant les travaux s’avérant insuffisant au regard des résultats recensés sur la base scolamiante.

Par ailleurs, il est nécessaire que la justice se saisisse du dossier, notamment par la désignation sans délai d’un.e juge d’instruction, afin de déterminer pourquoi ces immeubles, qui devaient obligatoirement être désamiantés avant leur démolition ne l’avaient pas encore été alors que le risque incendie était connu.

Le collectif unitaire Lubrizol Bolloré and Co revendique :

– La publication sur le site de la préfecture et de la mairie de l’ensemble des mesures effectuées (SDIS, sociétés mandatés pour les mesures amiante…) ;

– La publication du tonnage d’amiante retiré des immeubles verre et acier similaires ;

– La mise en œuvre d’une campagne de détection des fibres d’amiante dans l’ensemble des locaux exposés aux retombés des fibres ;

– La construction, le plus tôt possible, d’une bulle étanche entourant les débris pour que les travaux de nettoyage et de dépollution puissent se faire sans risque pour les riverains

– La désignation immédiate d’un.e juge d’instruction

– L’obligation pour les propriétaires de désamianter les habitations et locaux de travail dans lesquelles le risque incendie est présent

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Internationalisme Palestine

Pour une paix juste et durable, Solidaires défend le respect du droit international pour la Palestine

Le Hamas et des mouvements de la résistance palestinienne ont lancé une opération d’envergure samedi, brisant en de nombreux points la ceinture de haute sécurité qui enferme des millions de Palestinien.nes dans la bande de Gaza, ré-enclenchant un début de guerre qui dure en réalité depuis plus de 70 ans. Des centaines de morts sont déjà à déplorer, et l’État israélien répond par des bombardements sur Gaza. Il est également possible que des forces armées de pays voisins interviennent, risquant ainsi de mettre toute la région à feu et à sang.

Pour comprendre la situation en Palestine en général et à Gaza en particulier, il faut se rappeler que la plupart des Palestinien·nes de Gaza sont les descendant·es des réfugié·es de la guerre de 1948. L’ONU leur a donné le droit de retourner chez eux, à l’intérieur des frontières actuelles de l’État d’Israël qui le leur refuse. Il faut se rappeler que depuis des dizaines d’années, Israël ne respecte pas le droit international et continue à coloniser, réprimer, ségréger et bafouer le droit à l’autodétermination du peuple palestinien. Il faut se rappeler que les Palestinien·nes de Gaza sont sous un blocus illégal et condamné, mais sans effet, depuis 17 ans. Il faut aussi se rappeler que depuis un an, le gouvernement israélien d’extrême droite ne négocie rien avec les Palestinien·nes. Il ne fait qu’utiliser la force, aveuglément, pensant ainsi les soumettre, et détourner l’attention des affaires de corruption dans lesquelles il est impliqué.

Depuis le début de l’année, les assassinats de Palestinien•nes se sont multipliés (plus de 230, un chiffre largement supérieur à celui des 10 dernières années), de même que les expulsions relevant du nettoyage ethnique, les incarcérations, notamment sans procès, y compris d’un nombre d’enfants sans précédent, et la rétention des corps de Palestinien·nes assassiné·es. Ces pratiques étatiques s’accompagnent d’un chèque en blanc donné aux colons israéliens qui, eux aussi, attaquent des villages palestiniens de Cisjordanie mais aussi des sites religieux musulmans et chrétiens, causant des morts et des destructions, encouragés par des ministres d’extrême droite.

La communauté internationale doit agir et faire pression sur l’État israélien pour qu’il change enfin de logiciel et se conforme au droit international, évacue les territoires occupés, laisse les réfugié·es retourner chez elles et eux, et mette fin à la situation d’apartheid en accordant la pleine égalité à tou·tes ses habitant·es . Sans ces mesures de bon sens, la succession de massacres continuera.

L’Union syndicale Solidaires exprime sa solidarité avec le peuple palestinien, et rappelle le droit imprescriptible qu’il a de se défendre pour se libérer du joug colonial. Elle condamne les meurtres, violences et prises d’otages à l’encontre de civils quels qu’ils soient. Elle appelle le gouvernement français à faire pression sur Israël pour éviter un massacre en représailles qui ne fera que nourrir durablement la haine contre l’occupant.

L’Union syndicale Solidaires prendra sa place dans les mobilisations unitaires pour le respect du droit international vis à vis de la Palestine, pour trouver les pistes réelles d’une paix juste et durable.

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Actu Solidaires 78 Éducation En grève !

Mardi 10 octobre, le lycée ST Ex (Mantes-la-Jolie) en grève !

Les syndicats de la FSU (SNES-SNEP) du Lycée Saint-Exupéry, avec le soutien de la CGT-éduc’action et Sud éducation, ont déposé un préavis de grève pour le mardi 10 octobre.


Nous déplorons qu’un mois après la rentrée scolaire, des classes du Lycée atteignent 36 élèves.
Alors que nous avions eu l’assurance, suite à un précédent préavis de grève pour le 4 septembre 2023, que les classes ne dépasseraient pas 35 élèves, la direction de l’établissement est revenue sur ses engagements, sous la pression de la Direction académique.


Pour rappel, l’institution considère elle même qu’au-delà du trente-cinquième élève, une division doit-être ouverte.
Mais une nouvelle fois, les prévisions ont été sous-estimées pour faire des économies et éviter des ouvertures de classes. Par conséquent, des élèves se trouvent toujours sans affectation un mois après la rentrée, et la Direction académique fait pression pour que nous accueillons ces élèves sans nous fournir les moyens nécessaires à l’ouverture de divisions supplémentaires.


Nous considérons qu’il n’est pas possible d’assurer un enseignement de qualité avec des effectifs aussi chargés. Les syndicats de la FSU a toujours revendiqué pas plus de trente élèves par classe en Lycée. Aujourd’hui, la coupe est pleine, et les enseignants du Lycée Saint-Exupéry ont décidé de se
mobiliser pour dénoncer cette dégradation du Service public d’éducation dans nos territoires.


Les sections SNES-SNEP-FSU, Sud éducation du Lycée Saint-Exupéry.

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Automobile Idées, débats, cultures Industrie Lecture Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Mardi 10 octobre Limay 19h30 Rencontre dédicace , “Des vies pour l’égalité, mémoires d’ouvriers immigrés” à La Nouvelle Réserve

MARDI 10 OCTOBRE  2023   à 19H30  

À LA LIBRAIRIE La Nouvelle Réserve  – Limay 78

Entrée libre

RENCONTRE-DÉDICACE 

 “DES VIES POUR L’ÉGALITÉ – MÉMOIRES D’OUVRIERS IMMIGRÉS” 

En présence des auteurs Vincent Gay, Abdellah Fraygui & Abdallah Moubine 

Soirée organisée en partenariat avec SOLIDAIRES 78 & ATTAC 78 Nord

Immigrés marocains arrivés en France à la fin des années 60 et au début des années 70, Abdellah Fraygui et Abdallah Moubine découvrent les usines françaises, le travail à la chaîne,

la répression contre les syndicalistes, le racisme… Mais également des opportunités pour revendiquer, se battre pour sa dignité, dans les usines et dans leurs quartiers.

Des vies de luttes qu’ils livrent ici dans un récit à deux voix. 

Vincent Gay est militant de la gauche radicale et collaborateur des éditions Syllepse.

https://www.syllepse.net/syllepse_images/produits/une-des-vies-pour-l-egalite.jpg?2

Librairie coopérative La Nouvelle Réserve, 5, rue du maréchal Foch, 78520 Limay

Tél : 09.72.48.11.55



		
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Éducation En grève ! Précarité

La lutte continue : après la grève du 3 octobre, “AESH, un métier, un statut, une reconnaissance…” Nous n’y sommes toujours pas !

Des images de la manifestation de Mantes-la-Jolie du parvis de l’Hôtel de Ville vers la MDPH et l’Inspection de Mantes-la-Ville à l’appel du collectif AESH 78


Plus d’une cinquantaine d’AESH ont parcouru les rues de Mantes à l’occasion dela journée nationale de grève du 3 octobre.

Localement, c’est le collectif AESH 78 qui organisait la mobilisation. Un succès qui en appelle d’autres !

Depuis de nombreuses années, les AESH se mobilisent pour obtenir une reconnaissance professionnelle. Malgré une prise de conscience générale, les réponses statutaires restent largement insuffisantes pour revaloriser un métier tant dénigré.

Nous assistons à une rentrée chaotique et, les AESH ne font pas exception : des affectations tardives, des modifications au pied levé après la rentrée, des signatures de contrat au milieu des vacances scolaires, rien n’est fait pour atténuer le mépris institutionnel subi par les personnels. Ainsi le même constat : à chaque rentrée, des élèves ne sont toujours pas accompagné·es et les moyens manquent.

Les annonces salariales de ces derniers mois sont loin d’être suffisantes. La nouvelle grille indiciaire, la création d’une indemnité de fonction et l’accès à la prime inflation ne permettent toujours pas aux AESH de sortir de la précarité et de vivre dignement de leur métier.
Le manque de candidat·es au recrutement montre bien la perte d’attractivité du métier, offrant une rémunération inférieure au seuil de pauvreté aux premiers échelons.

Tandis que l’Education nationale fait de l’école inclusive une vitrine, les AESH ne bénéficient toujours pas de formation suffisante et adaptée. La mise en place des PIAL a au contraire dégradé l’accompagnement des élèves, en privilégiant une gestion comptable et la mutualisation des personnels. Les discours ministériels ne suffisent pas à masquer l’absence de moyens pour accueillir tou·tes les élèves à l’école (réduction des effectifs par classe, adaptation des bâtiments, recrutement de personnels, formation de tou·tes…).

La défense des droits des AESH ne peut se passer d’une défense de l’école inclusive et vice-versa.

Les AESH se voient toujours imposer des temps incomplets à 24h, ce qui maintient les personnels, majoritairement des femmes, dans une grande précarité.
L’Education nationale s’obstine, avec la création d’un statut d’ARE (fusion AED et AESH) à chercher des solutions pour augmenter la charge de travail et élargir les missions. Or, c’est bien le la question du temps de travail qu’il faut questionner : nous ne voulons ni du double employeur, ni de cette “fusion” mais la reconnaissance d’un temps plein à 24h d’accompagnement.

Pour SUD éducation, le combat des AESH est essentiel et nous le portons depuis des années ! Parce que nous pensons que seul le rapport de force peut nous faire gagner, nous appelons -aux côtés de l’intersyndicale- les AESH et l’ensemble des personnels de l’éducation à se mettre en grève le 3 octobre.

SUD éducation appelle les AESH à s’organiser localement, en assemblée générale, en collectif, pour élaborer des revendications et construire la lutte au quotidien !

AESH : un vrai métier, un vrai statut, un vrai salaire !
Nous n’aurons que ce que nous prendrons !
SUD éducation revendique pour les AESH
  • la titularisation sans condition de concours, d’ancienneté ni de nationalité de tou·tes les AESH dans un corps de fonctionnaire par la création d’un métier d’éducateur·trice scolaire spécialisé·e ;
  • l’augmentation des salaires avec une grille de progression salariale à l’ancienneté, un salaire minimum à 2200 euros bruts (soit environ 1870 euros nets, primes et indemnités comprises) ;
  • l’accès aux primes et indemnités dans les mêmes conditions et aux mêmes montants que ceux fixés pour les autres personnels (notamment l’indemnité REP/REP+) ;
  • la reconnaissance d’un temps plein pour 24 heures d’accompagnement auxquelles s’ajoutent les heures connexes pour
  • le travail de préparation, de suivi et de concertation ;
  • l’abandon des PIAL et de la logique de mutualisation ;
  • une véritable formation initiale et continue, sur temps de service ;
  • la création de brigades de remplacement pour assurer le remplacement des collègues absent·es ;
  • un droit à la mobilité, interacadémique et intra-académique.
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Actu Solidaires 78 En grève ! Répression Transport

Jeudi 12 octobre Soutien aux grévistes de Keolis – Montesson Rassemblement à Versailles

Nos camarades de Keolis Montesson sont toujours en grève et en lutte.

La direction veut réprimer le mouvement, soyons nombreux et nombreuses jeudi 12 octobre devant le tribunal de Versailles à 13 h pour l’empêcher !


Communiqué des grévistes

Keolis : la seule reponse aux revendications des grévistes de Montesson est l’assignation au Tribunal


Depuis 4 semaines les conducteurs de bus du dépôt Keolis de Montesson (78) sont en grève reconductible afin de récupérer une prime annuelle de 700 euros qu’ils ont perdu en 2023.
En effet dans le cadre des appels d’offres du réseau de bus Optile, l’ensemble des conditions de travail et de rémunérations des chauffeurs de bus de la grande couronne parisienne a été
remis à plat.
Pour les collègues du dépôt de Montesson, ceux-ci sont passé de Transdev à Keolis au 1er janvier 2022. Au passage une prime annuelle de 700 euros versée en 2 fois a été supprimée.
Or cette prime payée l’été était particulièrement attendue pour ces salariés aux revenus modestes.
Après plusieurs grèves de 24h afin de récupérer cette prime, les collègues ont décidé de se mettre en grève reconductible à partir du 12 septembre. Cela fait donc 4 semaines qu’ils luttent.


La Direction n’a cédé sur aucune revendication, au contraire le vendredi 6 octobre une dizaine de grévistes ont été assignés au Tribunal judiciaire de Versailles. En effet alors que les grévistes s’étaient rendus au siège de Keolis à la Défense afin d’ouvrir des négociations, la seule réponse apportée a été la menace de poursuites judiciaires. Ce qui fut fait dès le lendemain par courrier.


Il est reproché aux grévistes d’avoir lancé des œufs sur les bus de certains non-grévistes…
➔ L’UST condamne fermement ce recours au Tribunal de Versailles.
➔ L’UST soutient farouchement les grévistes en lutte.
➔ L’UST appelle à un rassemblement devant le Tribunal judiciaire de Versailles le jeudi

12 octobre à partir de 13h00.

Union SUD Transports
17 Boulevard de la Liberation 93200 Saint-Denis
ust.sud.transports@gmail.com

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Actu Solidaires 78 Conditions de travail En grève ! Précarité Retraites

Vendredi 13 octobre – rassemblement festif et revendicatif à Mantes-la-Jolie

RASSEMBLEMENT FESTIF ET REVENDICATIF

Vendredi 13 octobre 2023

10h

Gare de Mantes-la-Jolie

Dans le cadre de la mobilisation contre l’austérité, pour l’augmentation des salaires et le partage des richesse, l’intersyndicale du Mantois organise un rassemblement local festif et revendicatif le vendredi 13 octobre à 10h, devant la gare de Mantes-la-Jolie.

Autour d’un petit déjeuner partagé auquel chacun peut apporter sa contribution, des prises de parole de travailleuses et travailleurs locaux auront lieu pour échanger sur les conditions de travail, la précarisation, le recul de nos libertés.

Travailleurs et travailleuses, venez porter votre voix sur les luttes menées sur votre lieu de travail, ou sur la dégradation de ses conditions, et rencontrez d’autres personnes mobilisées localement. Ou venez simplement discuter, écouter, partager un café.

Un moment convivial, familial et engagé, ouvert à toutes et tous, pour participer à ce mouvement national et européen qu’est la journée de mobilisation du 13 octobre. Des départs collectifs, en bus ou en train, sont prévus pour se rendre ensemble à la manifestation parisienne (départ 14 h lieu à préciser).

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Industrie

Braséro n° 38 – le bulletin de SUD Industrie

Au sommaire

Les syndicats SUD industrie en action : des élections aux mobilisations sur le terrain !
Les salaires, un axe central de notre syndicalisme.
Dissolution CIVITAS
Brochure congrès
Convention Collective de la Métallurgie
Automobile : LA CFC/CGC Renault fière d’être certifiée par le MEDEF
D’autres formations en préparation

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Conditions de travail Éducation Précarité

Courrier du Ministre aux personnels AESH : l’indécence !

Alors que les syndicats appellent les AESH à se mobiliser le mardi 3 octobre pour défendre leurs droits, pour de réelles augmentations de salaire et pour gagner un vrai statut de la Fonction publique, le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, a envoyé, par mail une lettre à tou•tes les personnels AESH en fin de semaine pour faire la promotion de sa politique. 

Dans sa lettre, le ministre exprime sa reconnaissance aux personnels AESH, sans qui, la scolarisation des élèves en situation de handicap ne serait pas possible, pour ensuite se satisfaire des pseudos revalorisations salariales engagées par son ministère. En effet, le salaire moyen des personnels AESH va passer de 800 à 900 euros, avec une hausse de 90 à 100 euros à la rentrée prochaine, au moyen d’une indemnité dite de fonction. Se satisfaire de ce résultat est scandaleux, les personnels AESH ont des difficultés à se loger, à se nourrir, à se déplacer. L’Éducation nationale les maintient dans une précarité inacceptable. 

De même, le ministre se félicite de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat attribuée à tous les agents de la Fonction publique au prorata du temps de service. Là encore, les personnels AESH, employés sur des temps incomplets, recevront des demi-primes. 

Enfin, SUD éducation le répète : les revalorisations du point d’indice ne sont pas des revalorisation salariale, elles permettent uniquement de pallier partiellement les effets de la hausse des prix. 

Par ailleurs, le ministre annonce aux personnels AESH “des évolutions pour vous permettre d’exercer à temps complet et de faire évoluer vos missions, mais seulement sur la base du volontariat”. C’est bien le projet de création d’un métier d’ARE (Assistant·e à la Réussite Éducative) fusionnant les missions d’AED et d’AESH dont il est question ici. Or ce projet est dénoncé unanimement par les personnels et les syndicats.

Pour SUD éducation, il ne faut pas ajouter encore des missions et du temps de travail aux personnels AESH, il faut reconnaître que 24h d’accompagnement c’est un travail à temps plein. 

SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser massivement le 3 octobre pour gagner un vrai statut de la Fonction publique avec un temps de travail de 24h d’accompagnement pour un salaire complet et décent. 

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Santé-Social

Feuille de route Conseil Fédéral de SUD Santé Sociaux de septembre 2023

Pour commencer et dans la lignée de la précédente feuille de route, la Fédération SUD Santé Sociaux apporte son soutien inconditionnel aux habitant·es, travailleur·ses et camarades militant·es de Mayotte dans la crise actuelle qu’ils/elles traversent au travers du manque dramatique d’eau. De multiples coupures avec des périodes de plusieurs jours sans accès à l’eau dans les domiciles, espaces collectifs et de travail. Associée à des interdictions de pratiquer des forages privés pour construire des puits, la situation sanitaire ne peut per- durer d’autant que l’approvisionnement est largement insuffisant et le coût de l’eau exorbitant.

En parallèle, les agent·es du CHM de Mayotte exercent un droit de retrait illimité. La situation d’insécurité permanente au sein de l’établissement comme sur les temps de trajet domicile- travail/travail-domicile, ne permet plus à nos collègues d’exercer dans des conditions dignes et une prise en charge des patient·es correcte. Il dénonce également l’inaction de la direction de l’hôpital pour la mise en place d’un plan blanc qui remonte au février 2023.

La Fédération SUD Santé Sociaux s’oppose à toutes stigmatisations appelle à soutenir la grève en intersyndicale du 9 octobre 2023 pour la suppression du droit local Mahorais au profit du droit commun, une augmentation significative du taux d’indexation des salaires, une meilleure protection des agent·es sur leur lieu de travail et la sécurisation des trajets et pour un accès libre à l’eau potable pour l’ensemble de la population de l’île.

La grève contre la réforme du système de retraite a englouti une énergie énorme chez l’en- semble des travailleur·ses et dans les équipes militantes, jusqu’au mois de juin avec une issue que tout le monde espérait plus favorable.

La question de savoir comment regagner un mouvement social interprofessionnel d’ampleur se pose avec une grande acuité à l’ensemble du mouvement social mais bien sûr aussi pour notre union syndicale. Cette réflexion doit donc se poursuivre dans nos instances, à la fédé- ration, au sein de l’union syndicale Solidaires.

Certains SD de notre fédération souhaitent que L’union syndicale Solidaires s’attache dès à présent à construire, de manière anticipée, un cadre revendicatif unitaire qui puisse permettre l’émergence d’un mouvement social interprofessionnel enfin victorieux qui suivrait notre propre calendrier.

La perspective d’un mouvement de grève reconductible, en se saisissant par exemple de la période des JO, pourrait remplir cet objectif et permettre d’avoir le temps de construire le rapport de force.

A cet égard, la mobilisation du 13 octobre ne nous paraît pas susceptible de constituer un cadre victorieux. Cependant notre fédération appellera à y participer afin de préserver un cadre unitaire nécessaire.

La rentrée a, quoi qu’il en soit, été marquée par cette séquence avec des mobilisations de nos secteurs qui ont perdu en visibilité durant ces derniers mois.

C’est le cas dans le Social et Médico-social, où, après la très belle dynamique depuis le 2 février, s’organisent des mobilisation autour de la restitution du livre Blanc, dans le cadre du tour de France de la santé, à l’appel de l’intersyndical (CGT/FO/SUD) de branche, envisagé le 20 novembre pour la journée des droits de l’enfant…

Avec près de 50 dates à travers tout le pays, le tour de France de la santé a permis de mettre en avant les difficultés locales concernant l’accès au soin et aux médicaments et de faire émerger les questions de santé et du social dans les médias. La fédération se donne pour objectif la construction d’une grande date nationale de mobilisation unitaire autour du vote du PLFSS.

Pour la période à venir, il nous semble primordial d’impulser et de renforcer les luttes autour de nos revendications du social et du Médico-Social : Convention collective commune de haut niveau, augmentation générale des salaires (400 euros pour toutes et tous), généralisation de l’indemnité Laforcade, indexation des salaires sur l’inflation, suppression de SERAFIN PH et de toute forme de tarification à l’activité, résistances contre stratégies managériales patho- gènes autoritaires et malveillantes (harcèlement moral…), conditions de travail délétères, hémorragie des travailleurs du secteur.

Dans cette perspective, le caractère scandaleux et révoltant des propositions patronales de classification/rémunération dans le cadre des négociations (Perte de valeur des diplômes, fin de l’ancienneté automatique, généralisation du salaire au mérite…) devrait permettre une large mobilisation.

Les prochaines Rencontres du travail social en lutte, qui auront lieu en fin d’année, nous paraissent en mesure d’unifier les différents cadres de lutte et d’impulser une lutte du secteur de dimension nationale.

La Fédération SUD Santé Sociaux appelle les syndicats départementaux à les investir massivement.

Par ailleurs, il conviendra d’amplifier les mobilisations les jours de CMP BASSMS afin de placer les négociations sous contrôle permanent des salariés.

Enfin, dans ce contexte, certains collègues ont décidé de passer à l’action sans attendre : Par exemple, les éducs de prev’ appellent à se mobiliser les 9 et 10 novembre à Grenoble à l’occasion des rencontres nationale du CNLAPS pour préserver leur méthodes de travail qui défendent un travail social émancipateur.

La Fédération SUD Santé Sociaux alerte sur la situation de la protection de l’enfance. Nous constatons une augmentation sans précédent de jeunes et enfants confié·es à l’aides sociale à l’enfance alors que les moyens n’ont jamais été aussi réduit.

Chez les mineurs accompagnés, les situations de rupture sont de plus en plus nombreuse et les professionnel·les du secteur doivent faire face à une perte totale de sens tant le sentiment de devenir maltraitant est omniprésent. La déliquescence de la protestation de l’enfance va faire l’objet d’une interpellation aux ministères concernés pour dénoncer la situation et exiger des moyens à la hauteur des enjeux.

Tout le monde se bat pour le social, le social se bat pour tout le monde!

Dans le domaine de la santé, même si des recrutements de collègues paramédicaux permettent d’améliorer des situations, cela est très ponctuel et cache la grande misère de la plupart des établissements.

L’accès aux soins est de plus en plus difficile, en témoignent les délais pour obtenir un premier rendez-vous en psychiatrie, en pédopsychiatrie comme dans la plupart des spécialités, qui se chiffrent en mois, voire même sur plus d’un an. La situation dramatique de la psychiatrie entraîne par ailleurs un afflux aux urgences de patient·es qu’il est impossible de recevoir digne- ment.

La souffrance au travail reste une triste réalité, que ce soit par des charges de travail trop importantes, un management agressif et dénigrant, le tout sur des agent·es et salarié·es fatigué·es et désabusé·es qui ne se retrouvent plus au travers des organisations et fonctionnements qui ne correspondent pas à leurs valeurs.

La prolifération des applis de gestion des remplacements (comme Hublo par exemple) montre bien la perversité d’un système créé pour masquer les organisations défaillantes, contournant la réglementation sur le rappel à domicile, avec les risques associés à l’épuisement profession- nel.

La question du tutorat se pose de plus en plus en raison des manques d’effectif et de l’impossibilité de conjuguer prise en charge des patients et encadrement efficace. Les étudiant·e·s et élèves sont les premier·e·s à pâtir de cette situation, quand ielles ne

sont pas sollicité·e·s pour remplacer des professionnel·le·s absent·e·s.

Il est grand temps de mettre fin à la T2A qui s’étend désormais au secteur psychiatrique, et à l’ONDAM qui donne une valeur marchande au soin.

La Fédération dénonce la déqualification des métiers, les glissements de tâches, la non recon- naissance des nouveaux métiers de la Fonction Publique. Le reclassement, lors de la parution des nouvelles grilles indiciaires, porte préjudice aux agent·es de plusieurs catégories comme les Préparateur en Pharmacie Hospitalière (PPH) avec ancienneté écrasée et une non recon- naissance des ancien·nes professionnel·les.

Il nous paraît important de créer un groupe de travail autour de ces métiers. La non recon- naissance de la pénibilité, le manque de passerelles et de perspectives pour de nombreuses catégories (à l’exemple des ouvriers professionnels, ASH…) montrent le peu de reconnaissance du rôle primordial des acteurs publics du soin, du social et du médico-social.

La Fédération SUD Santé-Sociaux réaffirme sa revendication de la semaine de quatre jours et 32h, tout en s’opposant à des organisations de travail nocives à la santé, telles que le travail en 12h.

Un travail autour d’une remobilisation de la base sur des revendications claires doit être impulsé à tous les niveaux de notre Fédération.

La Fédération SUD Santé Sociaux condamne les pouvoirs public et les syndicats patronaux associatif et privé lucratif organisant la prise en charge des soins à domicile des personnes dépendantes. Elle alerte sur les conditions de travail, les difficultés de recrutements et manque de personnel et l’utilisation abusive d’employé·es précaires, sous qualifié·es et non formé·es. La Fédération réaffirme l’importance du droit à la déconnexion pour les salarié·es du secteur et demande le remplacement systématique en cas d’absence pour éviter une aug- mentation de la fatigue des personnels et une prise en charge efficiente des usager·es.

La Fédération SUD Santé Sociaux appelle les salarié·es du secteur privé lucratif de la FHP/Sy- nerpa/Thermalisme à continuer et amplifier la lutte pour contester la mise en place de l’ave- nant 33. Malgré une mobilisation modeste en septembre, la délégation SUD Santé Sociaux a

été reçue par le syndicat patronal et a affirmé son opposition à ce projet. Pour les mois qui arrivent, c’est vers le ministère que la Fédération va tourner son attention en demandant une rencontre afin de stopper ce projet patronal. La Fédération s’en-

gage à continuer d’informer, sensibiliser et proposer les moyens de luttes nécessaires aux 230 000 salarié·es du secteur afin qu’ils/elles puissent défendre leurs droits et leurs salaires.

La perspective de l’arrivée des Jeux Olympiques à l’été prochain va mettre les décideurs de- vant une problématique difficile : prendre en charge à titre exceptionnel des millions de per- sonnes dans des hôpitaux déjà surchargés. D’ores et déjà l’on sait qu’un appel international aux soignants bénévoles a été lancé, sans succès pour l’instant. Pour faire bonne figure aux yeux du monde, l’Etat va sacrifier le droit aux congés annuels d’été des professionnels de santé, publics comme privés.

A nous d’imposer le rapport de force basé sur le slogan : sans hosto, pas de JO !

Agenda :

– 2 octobre : Mobilisation des ARM

– 5 octobre : Mobilisation des Orthophonistes à Paris

– 5 octobre : Mobilisation des agent·es de psychiatrie dans le 31.

– 9 octobre : Début de la grève à Mayotte

– 13 Octobre : Manifestation nationale interprofessionnelle pour les Salaires, l’environ- nement, l’égalité femme/Homme.

– Mobilisation éducs de prev’ les 9 et 10 novembre à Grenoble

– 20 novembre : Date intersyndicale du Social et Médico-Social pour la journée des droits

de l’enfant.(En construction)

– 25 novembre : Mobilisation contre les violences faites aux femmes

– 30 novembre et 1 décembre: Assises de la protection de l’enfance

– Fin novembre/début Décembre : Rencontres du travail social en lutte

– Juillet 2024 : JO

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