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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Écologie Rail

On veut du FRET ferroviaire (Campagne AES, Alternatiba Paris, SUD Rail)

Depuis quelques mois, l’Alliance écologique et sociale se mobilise fortement aux côtés de SUD Rail pour le maintien de Fret SNCF, l’acteur public du transport de marchandise par train. En effet, celui-ci est menacé de liquidation par le gouvernement. Si rien n’est fait, Fret SNCF pourrait disparaitre dès la fin de l’année 2024, supprimant des emplois et augmentant le nombre de camions sur les routes.

Aujourd’hui, nous lançons donc une campagne avec un message clair “On veut du FRET ferroviaire”.

Pour tout comprendre au sujet, vous pouvez retrouver un article détaillé sur le site de l’AES.

Pour aider à propulser ce sujet complexe mais central dans la transition écologique, nous avons réalisé un clip et une pétition.

Si vous voulez nous aider, vous pouvez dès à présent :
1) Signer la pétition


2) Relayer le clip sur différents réseaux sociaux.
Vous le retrouverez sur facebook. Sur instagram. Sur twitter. Et enfin sur youtube.

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antiracisme Défense de nos libertés Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations Luttes migrant·es

Abrogation de la loi immigration !

Continuons le combat contre cette loi raciste et xénophobe

Touchée… mais pas coulée par le Conseil constitutionnel, la loi immigration reste toujours la plus régressive en matière d’immigration depuis 40 ans. Gérald Darmanin s’est d’ailleurs félicité que le projet de loi initial du gouvernement ait été intégralement conservé ou presque. Ses 27 articles initiaux sont toujours bien là, sans compter ceux imposés par la droite et épargnés par le Conseil Constitutionnel. Celui-ci aura surtout censuré les pires mesures d’extrême droite comme la négation du droit du sol ou la préférence nationale. Darmanin se réjouit donc de pouvoir expulser à tour de bras. Tout ça alors que le gouvernement s’est engagé à détricoter ensuite l’Aide médicale d’État (AME), dispositif déjà très insuffisant et discriminatoire de couverture santé des étranger-es.

Sans compter que le Conseil Constitutionnel n’a pas censuré les dispositions les plus scandaleuses du fait de leur incompatibilité avec les principes constitutionnels. Non, elles l’ont été car elles ne figuraient pas dans la bonne loi (les fameux « cavaliers législatifs ») : elles pourraient donc être représentées ultérieurement et être validées !

En réalité, cette loi affaiblit lourdement les droits et garanties des personnes étrangères. Quelques mesures parmi les plus destructrices de droits :

  • Le dispositif de régularisation pour un an uniquement pour les travailleurs-euses des « métiers en tension », principe inacceptable en soi et de plus soumis à l’arbitraire préfectoral.
  • Mise en rétention de potentiels demandeurs d’asile, l’accélération du délai de traitement des dossiers de demandes d’asile sans moyens publics supplémentaires et la généralisation du juge unique pour traiter les contentieux. Les conditions matérielles d’accueil (hébergement, allocation) sont refusées automatiquement aux demandeurs d’asile qui quittent leurs régions ou hébergement…
  • Le statut d’autoentrepreneur est refusé aux étranger-es d’un pays non membre de l’Union Européenne
  • Les mineur-es non accompagné-es ne peuvent plus bénéficier de l’Aide sociale à l’Enfance quand ils et elles ont fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
  • L’OQTF devient automatique pour toute personne étrangère déboutée de sa demande de qualité de réfugiée.
  • L’obtention ou le renouvellement d’un titre de séjour est soumise à l’obligation de présenter un casier judiciaire vierge…

Et beaucoup d’autres encore : cette loi porte dans son ADN la défiance de l’étranger-e. Elle est raciste et xénophobe. C’est en totalité qu’elle doit être abrogée.

Elle ne fera qu’aggraver encore plus fortement la précarité d’une population déjà fortement discriminée, fragile et très peu informée de ses droits. Une autre politique migratoire d’accueil et solidaire est possible !

Macron ayant promulgué ce week-end cette loi scélérate, l’Union syndicale Solidaires appelle à se mobiliser massivement le 3 février partout dans le pays pour exiger son abrogation ! Égalité des droits ! Pour un accueil digne et solidaire ! Régularisation de tout-es les Sans Papiers, notamment les occupants du piquet de Chronopost !

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Actu Solidaires 78 antifascisme

Lire Grégory Chambat : Quand l’extrême droite rêve de faire école : Une bataille culturelle et sociale

L’école est une véritable obsession pour l’extrême droite, c’est ce que nous démontre Grégory Chambat qui nous propose un tour d’horizon des attaques de l’extrême droite contre l’école. Pour combattre l’extrême droite sur ce terrain, il est nécessaire d’en connaître les méfaits mais cela ne suffit pas. L’auteur nous engage à reprendre le combat pédagogique pour une école véritablement émancipatrice.

Dans ce court, mais dense, ouvrage, Grégory Chambat, enseignant et militant syndical, coanimateur la revue et de site Questions de classe(s), est l’auteur de plusieurs ouvrages : sur l’extrême droite à l’école, L’école des reac-publicains (Libertalia, 2016); sur les résistance à l’école caserne : L’école des barricades (Libertalia, 2014), Apprendre à désobéir, petite histoire de l’école qui résiste (avec Laurence Biberfeld, Libertalia, nouvelle édition 2021) et Pédagogie et révolution. Questions de classes et relecture pédagogique (Libertalia, nouvelle édition 2015).

Autant dire que l’auteur maîtrise son sujet! Comme un prolongement de L’école des réac-publicains, Grégory Chambat, revient ici sur une obsession souvent minorée de l’extrême droite : l’école. En effet l’extrême droite rêve de «faire école», au double sens du terme (quand on voit comment la droite et la macronie se sont évertuées à faire entrer dans une seule loi sur l’immigration toutes les ignominies de l’extrême droite on se dit que la première partie de ce programme est déjà en bonne voie de réalisation).

Une obsession permanente des extrêmes droites

Pour comprendre «l’intérêt jamais démenti» de l’extrême droite pour l’école il faut, nous dit Grégory Chambat, «revenir sur son histoire et ses combats pour une école de la soumission et de la ségrégation scolaire». Si l’école est une cible privilégiée de l’extrême droite c’est parce qu’au fil des siècles l’institution scolaire «s’est érigée en garant de l’ordre établi».

Ainsi l’histoire de cette institution de puis la Révolution est celle d’un champ de luttes entre des rares aspirations émancipatrices (souvent du côté des instituteurs et institutrices) et des volontés de conserver et légitimer un ordre social établi. C’est non seulement le rêve des réactionnaires mais également celui de républicains tels que Lamartine ou Jules Ferry. Dans cette histoire, une constante : faire de l’institution scolaire la responsable de la perte de grandeur de la France.

Le laboratoire vichyste

C’est bien évidemment sous Vichy que s’est mis en oeuvre le «programme scolaire» de l’extrême droite. Il est à noter que les instituteurs, institutrices et les professeur·es furent les premières victimes des lois de Vichy (avant même que soit déclaré l’état français!). S’ensuivit une attention toute particulière aux questions scolaires, l’école devant être le fer de lance de la «Révolution nationale» portée par Pétain.

C’est d’ailleurs encore sur l’école que s’est reconstruite l’idéologie de l’extrême droite contemporaine autour du Grece (Groupement de recherche et d’étude pour la civilisation européenne) et de sa revue théorique Nouvelle école.

Une éducation identitaire

La (longue) liste des responsables de la baisse du niveau scolaire, vu de l’extrême droite, donne à voir, en creux, ce que serait une éducation à sa botte. Dans la liste des fautifs et fautives, que nous restitue Grégory Chambat on y trouve : les immigré·es, les pédagogues, les sociologues, les historien·nes , mai 68, les syndicalistes, les woke, les féministes, les pauvres, les handicapé·es, les déviant·es, les inadapté·es! Ce qui constitue «une forme de reconnaissance de la pertinence du combat de toutes celles et tious ceux qui ne se satisfont pas de l’école telle qu’elle est et luttent pour un système éducatif émancipateur dans une société égalitaire» conclut l’auteur.

Rappelant que cette école de l’extrême droite existe déjà dans de nombreux pays, Grégory Chambat conclut en nous proposant des pistes pour construire la riposte. Ce combat sera, selon lui, à la fois syndical, social, pédagogique, historique, collectif et culturel. Un salutaire livre de combat à partager largement dans les salles de profs et au-delà!

David (UCL Savoies) pour le journal Alternative libertaire

  • Grégory Chambat, Quand l’extrême droite rêve de faire école : Une bataille culturelle et sociale, Éditions du Croquant, 130 pages, 10 euros.
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Accidents du travail Conditions de travail Podcast Souffrances au travail

Podcast « Quand le travail est à la peine » Une organisation en souffrance

Une émission de France Culture à réécouter en Podcast

Les Français seraient-ils retors à l’effort, comme le laissent entendre les mesures visant à stigmatiser les chômeurs ? Et si le nombre de démissions, les chiffres des accidents et des arrêts de travail étaient plutôt le signe de conditions de travail délétères.

Jeté dans une concurrence accrue du fait d’un management personnalisé, évalué et soumis à la culture froide du chiffre, des baisses budgétaires, le travailleur du XXIe siècle est placé sous une pression inédite…

L’étude de 2019 de la Darès (Ministère du Travail) nous apprend que 37% des travailleurs.ses interrogés se disent incapables de poursuivre leur activité jusqu’à la retraite. Que l’on soit hôtesse de caisse (Laurence) ou magistrat (Jean-Pierre), tous témoignent de la dégradation de leurs conditions de travail et de l’impact que ces dégradations peuvent avoir sur notre santé comme l’explique le psychanalyste Christophe Dejours : “Il n’y a pas de neutralité du travail vis-à-vis de la santé mentale. Grâce au travail, votre identité s’accroît, votre amour de soi s’accroît, votre santé mentale s’accroît, votre résistance à la maladie s’accroît. C’est extraordinaire la santé par le travail. Mais si on vous empêche de faire du travail de qualité, alors là, la chose risque de très mal tourner.”

Pourtant, la quête de sens est plus que jamais au cœur des revendications, particulièrement chez les jeunes. Aussi, plutôt que de parler de la semaine de quatre jours ou de développer une sociabilité contrainte au travail, ne serait-il pas temps d’améliorer son organisation, d’investir dans les métiers du « soin » afin de renforcer le lien social ?

Enfin, la crise environnementale n’est-elle pas l’occasion de réinventer le travail, loin du cycle infernal production/ consommation comme le pense la sociologue Dominique Méda : “Je crois beaucoup à la reconversion écologique. Il faut prendre au sérieux la contrainte écologique comme moyen à la fois de créer des emplois, comme le montrent les études, mais aussi une possibilité de changer radicalement le travail en profondeur.”

Un documentaire de Stéphane Bonnefoi réalisé par Anne Perez.

Avec :

Danièle Linhart, sociologue du travail et directrice de recherche émérite au CNRS.

Dominique Méda , sociologue, Professeure des universités Paris Dauphine

Thomas Coutrot, Statisticien, économiste et militant associatif, aujourd’hui chercheur associé à l’Ires (Institut de recherches économiques et sociales)

Christophe Dejours , Psychiatre et psychanalyste, professeur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) où il dirige l’équipe de recherche « Psychodynamique du travail et de l’action ».

et les témoignages de Laurence, aide à domicile et Jean-Pierre Bandiera, ancien président du tribunal correctionnel de Nîmes

Merci à Sophie Vouteau et Raphaël.

Prise de son : Yann Fressy – Documentaliste : Annelise Signoret et Antoine Vuilloz – Mixage : Pierre Henry

Bibliographie :

* Thomas Coutrot et Coralie Perez, Redonner du sens au travail, Seuil

* Danièle Linhart, La comédie humaine du travail, Erès

* Dominique Méda, Une autre voie est possible, Champs Flammarion

* Sophie Vouteau, Ma vie d’auto-entrepreneur, éditions du Rocher

* Christophe Dejours, Situation du travail, Seuil * Matthieu B. Crawford, Eloge du carburateur , La découverte

Liens :

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Actu Solidaires 78 Éducation

Communiqué de presse – Dans les Yvelines comme partout, sans moyens, l’inclusion n’est qu’un slogan

Cette fin de premier trimestre nous permet de dresser un constat alarmant du manque de moyens alloués par notre institution à l’inclusion dans notre département, manque de moyens qui génère des situations de tension extrême pour les élèves, les enseignant.e.s et les AESH dans les classes.

Dans de nombreuses écoles élémentaires et maternelles, nombreux.ses sont les élèves handicapé.e.s qui ne bénéficient pas du tout de l’aide d’un.e Accompagnant.e.s aux Élèves en Situation de Handicap (AESH) à laquelle ils/elles ont le droit. Le nombre affiché d’enfants en bénéficiant est par ailleurs à prendre avec des pincettes, puisque dans de trop nombreux cas, toutes les heures notifiées par la Maison Départementale pour les Personnes Handicapées (MDPH) ne sont pas honorées.

Pour exemple dans la ville des Mureaux, pourtant labellisée « cité éducative » et dont les écoles et collèges font parties de réseaux d’éducation prioritaire, certaines écoles comptent jusqu’à 5 ou 6 élèves avec des notifications MDPH mais sans aucune AESH, sans compter plusieurs élèves dont les heures notifiées ne sont que partiellement pourvues. Sur une seule école de cette commune, il est donc possible de compter jusqu’à 70h (par semaine) notifiées par la MDPH mais non pourvues, soit au moins 4 AESH qui devraient être recrutées mais ne le sont pas. L’éducation et la lutte contre les inégalités scolaires et sociales ne sont manifestement pas réellement prioritaires et cette situation est de plus représentative de nombreuses communes et établissements du département.

Ces situations, générées par les défaillances institutionnelles et le manque d’investissement gouvernemental dans l’éducation, portent atteinte aux droits et à la scolarité des élèves et vont jusqu’à mettre en péril la santé physique et mentale de nos collègues.

Sud éducation 78 dénonce les pratiques ministérielles et académiques visant à se cacher derrière les problématiques de recrutement des personnels afin de ne pas agir pour la progression des élèves handicapé.es. Les nombreuses mobilisations des AESH ont montré que rendre ces métiers attractifs ne tient qu’à l’augmentation immédiate des salaires et à la création d’un réel statut reconnaissant l’expertise et le droit à la formation des collègues AESH ainsi qu’à la fin des PIAL. Permettre pour de bon la scolarisation de tou-tes les élèves à l’école relève donc de la seule responsabilité du rectorat et du ministère.

En plus du manque d’AESH, nous rappelons que ces situations catastrophiques relèvent aussi d’un manque de moyens et de personnel global :

- Maitres.ses spécialisé.e.s, psychologues, assistant.e.s sociales, infirmier.e.s et médecins scolaires (existent-ils/elles encore ?) sont chaque année moins nombreux.ses et doivent couvrir des secteurs comprenant souvent plus de 1500 élèves !

- Aucun poste d’éducateur.trice spécialisé.e, de psychomotricien.ne ou encore d’orthophoniste n’ont été créés pour garantir une réelle inclusion des élèves handicapé.e.s.

- Dans des écoles déjà en manque criant de salles libres, aucun budget supplémentaire n’a été alloué aux mairies pour la construction de locaux supplémentaires indispensables à la mise en place d’espaces calmes et de travail en petits groupes.

Sud éducation 78 appelle les personnels et les usager.e.s du service public à faire remonter systématiquement les situations de tension et de mal-être via le Registre Santé et Sécurité au Travail pour mettre le rectorat et le ministère face à leurs responsabilités. Les services de l’académie et de l’État doivent agir pour tenir leurs engagements auprès des élèves, des personnels et de la société.

Nous appelons également nos collègues à ne pas rester isolé.e.s dans ces situations et à nous rejoindre pour construire une réponse et une mobilisation collective face au manque de moyens qui rend chaque jour notre engagement au service des enfants plus difficile à accomplir.

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Éducation En grève !

Amélie Oudéa-Castéra : un petit tour et puis s’en va

Restée à peine un mois à la tête d’un ministère au périmètre démesurément élargi, Amélie Oudéa-Castéra a finalement été remerciée avant la fin de sa période d’essai, découvrant la précarité que connaissent bien trop de personnels de l’éducation.

Engluée dans les polémiques et décriée par l’ensemble de la communauté éducative, son passage aura été aussi rapide que remarqué tant elle s’est faite l’incarnation d’un séparatisme social, celui de l’entre-soi des ultra-riches, qui scolarisent leurs enfants dans les mêmes écoles privées arrosées d’argent public.

Son départ, attendu et réclamé par des centaines de milliers de grévistes, est un soulagement pour toutes celles et ceux qui croient en l’école publique. Mais sa disgrâce n’apaisera pas les personnels, qui se battent contre une politique éducative de tri social. La quasi-unanimité exprimée encore aujourd’hui en Conseil supérieur de l’éducation contre les mesures du “choc des savoirs”, dont la mise en place de groupes de niveau en collège, est révélatrice de l’opposition massive aux réformes passéistes imposées de manière autoritaire.

Les personnels attendent maintenant des actes forts : de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail, un vrai statut pour les personnels AESH et l’abandon des mesures du “choc des savoirs”.

SUD éducation se trouvera aux côtés des personnels qui refusent de trier les élèves et se mobilisent pour défendre l’école publique. 

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La Poste

2,5 % maximum d’augmentation en 2024 !? La Poste se moque de nous !

Après les jérémiades habituelles sur la baisse du courrier, la négation de l’inflation (y en a plus, tu l’as pas vu ?) et les chansons sur les super revenus des postier·es, la direction de La Poste annonce des augmentations salariales qui ne couvrent pas celle des prix. En résumé nos revenus et salaires ont baissé ces dernières années et cela pourrait être de même en 2024.

Des patrons trop détendus qui osent tout, morceaux choisis :

« Les salaires sont attractifs, bien au-dessus du marché et c’est pour cela que des gens viennent travailler à La Poste et y restent ».

« Les fonctionnaires de La Poste touchent déjà des primes que la fonction publique ne touche pas. Nous n’avons pas à leur verser une prime pouvoir d’achat ».

Sur Mayotte et les DOMs en général : « Vu le climat, ils font des économies de chauffage ».

Sans réaction des travailleuses et des travailleurs, ils ne vont pas se calmer !

Le 06 février 2024 plusieurs débrayages sur les salaires ont eu lieu, en Gironde et sur plusieurs PIC, c’est l’exemple à suivre pour construire le rapport de force !

Comme la CGT FAPT, nous appelons à la grève le 15 février prochain, date de la prochaine plénière NAO.

  • Augmentation générale de 300 € nets par mois pour toutes et tous.
  • Salaire minimum à l’embauche de 1800€ nets.
  • Treizième mois avec maintien des primes existantes.

Nous militons pour une grève reconductible le 02 avril mais toutes les occasions de constituer des équipes pour promouvoir l’action et organiser la riposte sont bonnes à prendre.

NOUS N’OBTIENDRONS QUE CE QUE NOUS IRONS CHERCHER !

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Agriculture Écologie

(Alliance écologique et sociale) Agriculture: il est urgent de changer de modèle !

Les récentes manifestations d’agriculteurs montrent le malaise profond du monde agricole que les pouvoirs publics et la société toute entière doivent entendre. Celui-ci est principalement lié aux difficultés qu’ont les agricultrices et agriculteurs à vivre décemment de leur travail.

Cette situation est la conséquence directe du modèle de développement ultra-libéral mené par la France et l’Union Européenne, privilégiant l’industrie agro-alimentaire et la grande distribution qui dégagent de grosses marges et accentuent l’inflation. Et ce sont les paysan⋅nes, captifs et captives de ce système concurrentiel, qui doivent produire toujours plus et toujours moins cher pour survivre, en remboursant les emprunts de financement (matériel, terres, produits chimiques…), dans un cercle infernal qui mène de trop nombreuses fois au suicide. Après celle des Gilets jaunes, cette crise met une nouvelle fois en exergue un partage des richesses de plus en plus injuste qui précarise et appauvrit.

La revendication de certaines organisations, dont la FNSEA, de s’attaquer aux normes environnementales et sanitaires au nom de la compétitivité va dans le sens d’une mise en concurrence des paysan·nes du monde entier. Ce serait une fuite en avant destructrice, car les normes, lorsqu’elles sont bien pensées pour accompagner les paysan⋅nes à les mettre en œuvre, peuvent être aussi protectrices, pour la santé publique, l’environnement et le revenu des paysan⋅nes. La concurrence « libre et non faussée » sur un marché mondialisé ne profite qu’aux actionnaires des grandes multinationales et affaiblit toujours plus le monde paysan. L’agriculture ne peut et ne doit pas être un business comme les autres soumis aux pressions de la financiarisation.

Pour l’Alliance écologique et sociale, qui a exposé dès 2021 des propositions dans son Plan de Rupture, les solutions ne résident pas dans le maintien d’une agriculture productiviste, surendettant les paysan⋅nes et mortifère pour la biodiversité, la ressource en eau et la santé. Les annonces du 24 janvier du Premier Ministre ne suffiront pas à garantir un revenu digne aux paysan⋅nes et ne font qu’aggraver les problèmes à long terme, en facilitant par exemple la création de méga-bassines aux effets délétères sur l’environnement et par conséquent aussi sur les futures productions agricoles.

Face à l’urgence sociale et écologique, il faut sortir des accords de libre échange qui mettent en péril l’agriculture paysanne. Il faut prendre des mesures fortes pour la création de centaines de milliers d’emplois dans le monde paysan, pour assurer un revenu permettant aux agricultrices et agriculteurs de vivre dignement de leur travail, tout en répondant aux enjeux environnementaux majeurs :

  • fonds de  mutualisation des risques climatiques, aide au développement de l’agriculture biologique, relocalisation de productions agricoles sur le modèle d’une agriculture paysanne;
  • instauration de prix minimum d’entrée sur le territoire national, régulation  des marchés (dont interdiction d’achat de produits agricoles en  dessous de leur prix de production), lutte contre la spéculation et toutes les formes d’accaparement du foncier, partage équitable  des ressources nécessaires à l’agriculture (eau, terres,…),  création de nouveaux droits sociaux pour les agricultrices et  agriculteurs (droit au repos,…);
  • priorité absolue à l’installation-transmission pour le renouvellement des générations, moyens pour un enseignement agricole public de qualité pour former les paysan⋅nes dont le pays a besoin. 

Il faut également orienter la Politique agricole commune et l’ensemble des normes vers ces objectifs. De cette crise doit naître un autre modèle, respectueux des conditions de vie des agricultrices et agriculteurs et de l’environnement. 

Par ailleurs, l’Alliance écologique et sociale constate avec plaisir que le ministre de l’Intérieur ne veut pas envoyer les CRS à des gens qui manifestent parce qu’ils souffrent et sont en colère. Elle escompte que cela constituera désormais la doctrine du ministre lors des prochaines manifestations portant sur des revendications sociales ou de protection de l’environnement, qui souffre lui aussi des ravages du modèle « toujours plus de dividendes ». Nous affirmons que c’est une seule et même colère.

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