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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 Dans les Yvelines, une classe en lutte... Défense de nos libertés Luttes contre les discriminations Répression Violences policières

Quelles raisons de la colère ?Intervention de Solidaires 78 au rassemblement de Mantes

Nous partageons la souffrance et exprimons notre tristesse et notre soutien aux proches de Nahel, abattu froidement à l’âge de 17 ans dans des circonstances suffisamment documentées pour ne laisser aucun doute sur les intentions des policiers impliqués.


Mais il nous faut également comprendre la crise sociale profonde que ce meurtre a ouverte, crise exprimée par plusieurs nuits d’émeutes et d’affrontements, très fortes dans notre département
(commissariats, mairies, écoles, centres commerciaux…).
Contrairement à ce qui est présenté par le gouvernement et les grands médias, la jeunesse des quartiers populaire impliquée dans les destructions, pillages et attaques a une action éminemment politique. Les cibles choisies illustrent bien la
relégation, l’exclusion, la marginalisation et la paupérisation auxquelles sont promis les jeunes habitant.es de ces quartiers.

Le harcèlement policier au quotidien

Le harcèlement policier au quotidien(rappelons les 152 lycéen·nes agenouillé·es et humilié·es en décembre 2018), les choix d’orientation scolaire qui n’en sont pas, les services publics sacrifiés, les transports urbains hors de prix avec des contrôles
violents et discriminatoires, le logement dégradé, les discriminations à l’embauche, la précarité financière sont en effet le quotidien des travailleurs des quartiers populaires.

Y a-t-il une bonne façon d’être en colère ?

Les commentateurs refusent de voir que si la colère prend la forme de l’émeute, c’est parce que le cadre républicain a été laminé : l’abstention est au plus haut, les centaines de milliers de grévistes et les millions de manifestant·es opposé·es à la réforme des retraites ont été méprisé·es, les syndicats sont affaiblis par les réformes Macron, les travailleurs et travailleuses, chômeurs et chômeuses, retraité·es subissent des attaques constantes de la part du patronat et des gouvernements successifs.
D’autres commentateurs insistent sur les dégâts pour les petits ou gros commerçants et patrons, les mairies, l’État… Nous ne pleurerons pas avec les employeurs, qui versent des larmes de crocodiles après les destructions, tout en profitant allègrement de
l’exploitation des habitant·es des quartiers populaires : en usant et abusant de contrats précaires (auto-entreprenariat, intérim, CDD), de main d’œuvre sans-papiers, de salaires de misère. De même, si nous déplorons les conséquences des dégâts pour les
salarié·es travaillant dans les lieux touchés par les destructions, et nous plaçons résolument du côté de la défense de leurs intérêts, nous refusons d’opposer les différentes catégories de travailleurs et travailleuses, qu’ils ou elles y soient employé·es ou usager·ers. Les motifs de la colère sont les mêmes pour tous : nous aurions tort de séparer arbitrairement les « jeunes des
quartiers » des autres membres des classes laborieuses.
Ce sont leurs enfants, leurs voisin·es, leurs collègues,
leurs ami·es.

La répression : jusqu’où ?

Les policiers et leur hiérarchie le racontent à longueur d’antenne, lorsqu’ils sont invités sur les plateaux : ils utilisent la force de façon proportionnée.
Quiconque a mis les pieds dans une manifestation contre la réforme des retraites, contre un grand projet inutile d’aménagement du territoire (comme à Sainte-Soline, le 25 mars 2023), ou dans un quartier populaire, sait que c’est un écran de fumée, destiné à masquer la carte blanche et l’impunité dont
bénéficient les policiers, quand ce n’est pas clairement un permis de tuer.
Quelle proportion des moyens quand on envoie le RAID et le GIGN (unités d’élite spécialisées dans les prises d’otages, le terrorisme et le grand banditisme), sur des jeunes en possession de mortiers d’artifice ? Nous dénonçons l’usage d’armes de guerre contre les jeunes, la rhétorique militaire employée par
le pouvoir et par certains syndicats de policiers, les arrestations de masse et la justice expéditive et vengeresse qui sévit actuellement dans les tribunaux, où les prévenus sont condamnés davantage pour incarnation de la période de révolte que pour les faits qui leur sont reprochés.

Il est temps de nous attaquer aux racines de la crise actuelle. Pour nos organisations, il faut augmenter les salaires, abroger la réforme des retraites, désarmer la police, cesser la criminalisation et l’offensive antiterroriste sur les mouvements écologistes, et reprendre l’offensive partout : pour des salaires et des allocations suffisantes, pour la défense d’un environnement naturel vivable pour tous, pour une égalité réelle des droits, pour le respect des libertés publiques.

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Intervention de Solidaires 78 au rassemblement de Mantes du 28 juin

Dans la continuité de la répression gouvernementale à l’encontre du mouvement écologiste, 8 personnes sont convoquées mercredi 28 juin à des auditions libres ou à des mises en garde à vue suite aux manifestations de Sainte Soline (79) en résistance à la construction de méga bassines. Bassines Non Merci, Les Soulèvements de la Terre (entre temps dissous), La Confédération paysanne, la CGT et l’Union syndicale Solidaires sont visés par ces convocations.

Depuis des années tout l’arsenal répressif est utilisé par le gouvernement particulièrement contre des militant·es écologistes : matériel militaire d’écoute installé devant le domicile d’un militant, balise GPS posée sous le véhicule d’un militant, intimidation par les pro-bassines, condamnation de plusieurs militants allant jusqu’à des incarcérations et très récemment la dissolution du collectif des Soulèvement de la Terre.

En plus de 7 autres camarades convoqués le même jour, Hervé Auguin, codélégué départemental Solidaires 79, est convoqué à la gendarmerie de St Maixent (79) le 28 juin pour une audition libre. Notre camarade est “soupçonné d’avoir commis ou tenté de commettre l’infraction de : organisation d’une manifestation interdite sur la voie publique le 29 octobre 2022 à Sainte Soline (79)”.

Le gouvernement fait le choix d’interdire toute expression de celles et ceux qui défendent la planète contre les profits.

L’Union syndicale Solidaires dénonce avec force ces attaques envers les différents collectifs de défense de la nature et de l’eau, en lieu et place d’une véritable politique d’urgence pour le climat et apporte son soutien plein et entier à Hervé et à toutes et tous les réprimé·es du mouvement écologiste.

Après d’autres lois liberticides, après avoir imposé sa réforme des retraites, après la répression violente des manifestations,  il s’agit d’une nouvelle attaque du président et du gouvernement, au service des capitalistes, contre nos libertés, liberté d’expression, liberté d’association, liberté d’organisation, liberté de contester et de s’opposer.

Ces attaques s’inscrivent dans une montée de l’autoritarisme du président et du gouvernement qui s’appuient sur la police et la gendarmerie, aux ordres, soutenues et encouragées, et peut-être demain d’autres corps de l’armée.

Le mouvement social est dans le viseur du gouvernement.

Mais cet autoritarisme et cette répression ne concernent pas que le mouvement social, les morts dans les quartiers populaires, encore hier à Nanterre, ou aux frontières en sont aussi un des éléments.

Il s’agit de mettre au pas et de contrôler par la violence, l’interdiction et la peur.

Mais le gouvernement ne nous fera pas taire !

NO BASSARAN

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Appel pour la jeunesse populaire

La mort dramatique de Nahel à Nanterre a mis en lumière les tensions toujours très fortes dans les quartiers populaires de France qui dépassent le seul cadre des violences policières et sont liées aux injustices et discriminations subies au quotidien. Elles nécessitent une réponse politique de court et de long terme.

Nous, signataires de cette tribune, sommes convaincu-es que l’avenir de la société se joue dans la place qu’elle parvient à faire, notamment à toutes les jeunesses. Nous exigeons un plan ambitieux qui permette de sortir par le haut d’une situation que les gouvernements actuel et passés ont contribué à créer et ont laissé  dégénérer.

Une grande partie de la jeunesse subit le racisme au quotidien, victime de préjugés, de discriminations, et de violences. Un climat idéologique d’ensemble stigmatise en particulier les musulman.es ou celles et ceux qui sont perçu.es comme tel.les et notamment les jeunes. C’est cette situation-là qui ne peut plus durer.

Dans les quartiers populaires notamment, les rapports entre la police et la population, particulièrement les jeunes, sont conflictuels et discriminants. Il est prouvé, par exemple, que les jeunes hommes perçus comme arabes ou noirs ont 20 fois plus de probabilité d’être contrôlés par la police que les autres. Nous demandons l’abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par la police. Nous demandons la fin de la seule réponse répressive par la police dans les quartiers. Nous nous prononçons également pour la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits. Nous revendiquons la création d’un organisme indépendant de contrôle, en remplacement de l’IGPN, et nous sommes favorables à la création et la promotion d’une plateforme en ligne permettant de déposer images et vidéos de potentielles violences policières. Nous demandons le retour des services de prévention spécialisés avec l’embauche massive d’éducateurs et d’éducatrices de prévention (dit « de rue ») diplomé-es et formé-es pour prévenir les conflits entre jeunes, entre les jeunes et le reste de la population, et faire de l’accompagnement éducatif.

La relégation sociale de la jeunesse populaire est le résultat de politiques qui ont trop souvent oublié la jeunesse et participé à sa marginalisation. Les services publics, en premier lieu, l’Ecole, ont subi des années de suppressions d’emplois qui ont aussi touché les établissements les plus défavorisés. Derrière les discours prétendument volontaristes, l’Education prioritaire a été démantelée dans les lycées. En collège, elle a été diluée dans une série de mesures dans des politiques territoriales académiques qui ont mis à mal l’ambition initiale de l’Education prioritaire. La crise économique n’a cessé de creuser les inégalités sociales dans le pays, multipliant le nombre d’établissements qui pourraient relever des critères sociaux de l’éducation prioritaire. Et pourtant, le chantier de la révision et l’élargissement de la carte de l’Education prioritaire n’a même pas été entamé !
Les autres services publics ont aussi disparu des quartiers populaires alimentant un sentiment légitime d’abandon : comment croire à l’égalité quand des quartiers se retrouvent sans services publics ? Quand les quartiers restent enclavés faute de transports accessibles, sans médecins, sans hôpital de proximité ? Quand le logement est profondément dégradé dans ces quartiers, accentuant le sentiment de relégation ? Quand l’accès à l’emploi est plus difficile pour les jeunes de ces quartiers, comme l’ont démontré de multiples études ? Cette jeunesse se retrouve assignée à résidence sociale et géographique : c’est un renoncement mortifère pour la démocratie ! Comment ne pas voir qu’en assignant des jeunes à leur origine sociale, en enfermant cette jeunesse populaire dans des destins tout tracés, s’opère alors une rupture amère et pleine de rancœurs avec les promesses du modèle républicain ?

Les quartiers populaires ont eux aussi besoin de services publics qui permettent de créer du lien social, de la solidarité, de la proximité, de l’égalité. Ils font du commun dans une société et, plus particulièrement dans des quartiers qui n’en ont plus. L’espoir d’un avenir meilleur pour la jeunesse populaire passe par un grand plan d’investissement pour l’Ecole, les transports, le logement, l’emploi.

Les associations de proximité ont subi toutes ces dernières années les coupures de subvention, et un contrôle de plus en plus renforcé sous prétexte du respect des principes républicains.

Les moyens nécessaires doivent être attribués aux programmes de prévention et de lutte contre les discriminations dans les établissements scolaires, où des agent-es formé-es doivent servir de personnes ressources missionnées en tant que telles pour accompagner et orienter les élèves qui en sont victimes. Par ailleurs, une évaluation et une réflexion autour des programmes scolaires est nécessaire pour aboutir à une prise en compte satisfaisante de l’histoire, des études et des notions liées à l’esclavage, à la colonisation, au racisme, à l’oppression des femmes et des minorités sexuelles et aux combats divers pour l’égalité qui s’y rapportent. Une école qui promeut l’égale dignité de tous et toutes les élèves, futur-es citoyen-nes, à la préoccupation constante de garantir que ses contenus d’enseignement ne comportent ni oublis ni angles morts sur ces questions et transmettent des savoirs utiles à la compréhension des origines et des mécanismes de discriminations pour contribuer efficacement à leur disparition à plus long terme.

Le 30 juin 2023

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Nahel, abattu par la police Il est temps de faire cesser l’impunité et les crimes policiers !

Communiqué de nos camarades de SUD éducation 92

SUD éducation 92 présente toutes ses condoléances à la famille de Nahel et s’associe à la douleur de toutes celles et ceux qui l’ont connu.

SUD éducation 92 partage la douleur des enseignant·e·s qui l’ont accompagné lors de sa scolarité, des personnes qui l’ont accompagné le long de sa vie qui n’était pas destinée à s’arrêter aussi brutalement, abattu à 17 ans à bout portant par un policier.

Rien ne peut justifier d’être abattu ainsi.

La mort de Nahel n’est pas une situation isolée mais démontre un problème systémique :
13 morts en 2022, déjà 3 morts en 2023 [1] ; “le nombre de tués par des tirs policiers visant des personnes se trouvant dans des véhicules a même été multiplié par cinq entre avant et après le vote de la loi de 2017” qui est venue assouplir les règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre [2].
On en voit le résultat : la police tue encore plus depuis. Il est donc urgent d’abroger cette loi.

Comme si cela ne suffisait pas, la réputation de Nahel a été salie par les mensonges véhiculés comme d’habitude par les médias dominants, qui essaient de faire croire qu’un éventuel casier judiciaire changerait quoi que ce soit à l’affaire [3].

La révolte spontanée de la jeunesse un peu partout n’est due qu’à la cécité volontaire et l’incurie organisée des gouvernements successifs face aux violences policières systémiques et l’incapacité de la justice à faire “justice”.

Qu’a-t-on appris de 2005 ? La société française ne comprenait pas pourquoi des jeunes collégiens nommés Zyed et Bouna qui n’avaient strictement rien à se reprocher se soient sentis obligés de se réfugier dans un transformateur électrique pour échapper à la police. Aujourd’hui, elle ne comprend pas pourquoi un jeune garçon de 17 ans braqué par un policier qui lui dit “Tu vas te prendre une balle dans la tête” ait tenté de fuir. On ne peut plus parler d’incompréhension, il s’agit de déni. Oui les violences policières sont une réalité, oui la police tue, et tout particulièrement dans les quartiers populaires.

Combien de morts faudra-t-il encore pour qu’une transformation des méthodes d’intervention de la police se fasse enfin ?

Combien de mutilations faudra-t-il encore pour qu’une refondation du maintien de l’ordre en France puisse avoir lieu ?

Combien de mensonges, de bavures, de délits, de crimes policiers devront-ils être démontrés par les images des passant·e·s et des citoyen·ne·s pour que cesse enfin la culture de l’impunité qui y sévit ?

Combien d’affrontements faudra-t-il pour que la force publique soit enfin mise au service des citoyen·ne·s ?

Jusqu’à quand les moyens publics seront-ils utilisés pour maintenir la coercition étatique sur des catégories de population qui font l’objet d’un traitement différencié parce que criminalisées : en fonction de leur lieu de vie, parce qu’elles sont racisées, parce qu’elles s’engagent et militent activement face aux dérives de l’État et des puissances qu’il soutient ?

La marche blanche de ce jeudi 29 juin a montré par son ampleur que cette exécution policière est l’affaire de toutes et tous. Parce que ce n’est pas la société à laquelle œuvre SUD éducation, SUD éducation 92 appelle à participer à l’ensemble des manifestations pacifiques pour dénoncer et s’opposer à cette situation, pour que justice soit faite et pour que les violences et crimes policiers cessent.

SUD éducation 92 demande en outre à la direction académique des Hauts-de-Seine de prendre les mesures nécessaires afin d’assurer la protection des élèves et des personnels qui signalent un danger lié aux incidents en cours dans le département.

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Un crime policier odieux et une colère légitime

Communiqué des ami·es de Maurice Rajsfus

Nahel n’est pas la victime d’un « refus d’obtempérer » mais bien celle d’une police sûre de son bon droit et agissant sur des réflexes racistes et néocoloniaux qui ne font aucun doute et, par-là même, très « explicables », n’en déplaise aux autorités et au locataire de l’Élysée qui nient en permanence ces pratiques systémiques qui gangrènent l’appareil policier.

Une fois de plus, un enregistrement vidéo amateur, réalisé par un témoin de cette scène de crime, à partir de son téléphone, a permis de mettre en déroute, presque immédiatement, les mensonges et les faux témoignages des deux policiers qui s’affirmaient en danger et en situation de « légitime défense », dans leurs premières déclarations. 

Au vu de ces images, ce sont deux policiers criminels qui devraient être mis en examen pour homicide volontaire. A savoir le flingueur, mais aussi son collègue qu’on entend, sur les enregistrements, l’inciter au tir.  

Les autorités appellent au calme, mais mobilisent par milliers policiers et gendarmes, de peur d’un embrasement dans les quartiers. Plutôt que d’apaiser, cette mobilisation policière ne peut qu’être vécue comme une provocation supplémentaire, dans ce contexte explosif de colère légitime. La situation voudrait que tout soit fait pour assurer une désescalade, mais cela a peu de chance d’advenir aujourd’hui, comme demain, sans de profondes remises en cause des comportements policiers, en particulier dans les quartiers, et l’abrogation des lois scélérates qui autorisent les policiers à ouvrir le feu.

Alors que se déroulera, dans quelques jours, la commémoration du crime d’État méconnu du 14 juillet 1953, place de la Nation, qui fit 7 morts, dont 6 nationalistes algériens ; alors que le 40e anniversaire de la Marche pour l’égalité des droits, initiée en octobre 1983 après plusieurs années marquées par des crimes racistes, sera célébrée à l’automne prochain, cet horrible tir de sang-froid nous révulse, car il montre hélas, une fois de plus, comment les contrôles et le maintien de l’ordre, dans certains quartiers, continuent de s’apparenter à un ordre colonial raciste.

Nous apportons tout notre soutien à la famille et aux proches de Nahel et resterons à leurs côtés pour que toute la lumière soit faite sur cet ignoble crime et ses raisons profondes.

Site :  www.mauricerajsfus.fr

Contact :  ami.e.s_mauricerajsfus@laposte.net

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Actu Solidaires 78

Écologie. Agir syndicalement (brochure Solidaires)

Pour l’Union syndicale Solidaires, le combat écologique, pour la justice sociale et environnementale, est un combat syndical. Gouvernements et patronat sont prêts à tout pour empêcher une véritable reconversion écologique de la société. Leur objectif est de préserver les intérêts de quelques très riches, et de maintenir un modèle économique fondé sur l’accumulation du capital et une croissance infinie, impossible dans une planète aux ressources limitées.
Notre rôle d’organisation syndicale est d’une part de dénoncer la vitrine verte des politiques menées, et d’autre part de construire les mobilisations et propositions sur le terrain pour imposer la reconversion écologique. Solidaires se bat pour une transformation en profondeur des systèmes de production et de consommation et développe une écologie pour et par les travailleuses et les travailleurs.
Cette brochure propose des pistes concrètes sur la façon dont nous traduisons ce projet de transformation sociale. Elle propose un état des lieux de la crise environnementale, des revendications, des modes d’action et outils syndicaux, et des mobilisations passées et en cours.

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Actu Solidaires 78

Orange Bank : la casse continue

Nous avons appris qu’Orange se sépare de sa filiale Orange Bank par voie de presse et avant que les Instances du Personnel en soient informées.

Ce n’est pas la première fois que la direction est susceptible d’être en délit d’entrave.

Plus exactement il est prévu “le référencement auprès de BNP Paribas de quelque 800.000 clients”. Les 800 salarié-es (640 en France et 160 à l’étranger) seraient reclassé-es selon la direction. Qui peut croire cette entreprise du CAC 40, en perpétuels chantiers de démolition, qui ne cesse de pousser les salarié-es à partir ?

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Éducation Répression

Le ministère s’acharne contre Hélène Careil ! – Communiqué de SUD éducation

Notre camarade Hélène Careil, professeure des écoles à l’école Marie Curie de Bobigny, militante pédagogique à l’ICEM-pédagogie Freinet et militante syndicale à SUD éducation, a reçu le 4 février 2021 de la part du directeur académique de Seine-Saint-Denis une “notification de mutation dans l’intérêt du service”, décision exécutée peu après malgré une forte mobilisation. 

Hélène avait déposé dans la foulée un recours au fond, examiné le 9 mars par le tribunal de Montreuil. Mardi 4 avril, le tribunal rendait sa décision, et a annulé l’arrêté de mutation dans l’intérêt du service, contre l’avis du rapporteur public ! Le tribunal a retenu que le recteur a commis une erreur manifeste d’appréciation dans la caractérisation de l’intérêt du service. Il a considéré qu’Hélène n’a ni provoqué, ni aggravé les difficultés relationnelles dans son école. 

Cette victoire dans la lutte contre la répression anti-syndicale ne s’est malheureusement pas arrêtée là : le ministère a en effet fait appel le 5 juin de la décision du TA de Montreuil ! 

L’implication du ministère dans cette affaire montre que la politique de répression antisyndicale menée depuis la période Blanquer ne s’est pas arrêtée avec le ministre Ndiaye. C’est scandaleux ! 

SUD éducation réclame que le ministère retire son appel, afin que soit définitivement reconnue l’erreur commise par le rectorat de Créteil avec la mutation dans l’intérêt du service d’Hélène. 

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