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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Énergie Répression

Solidaires condamne la convocation par la gendarmerie d’un responsable national CGT suite à une action revendicative dans le cadre de la lutte contre la réforme des retraites

Le 6 septembre prochain, Sébastien Menesplier, secrétaire général de la CGT-FNME et membre du bureau confédéral de la CGT est convoqué par la gendarmerie pour s’expliquer au sujet des actions de réappropriations de l’outil de travail menées par les grévistes du secteur durant le conflit historique contre la réforme des retraites.

Cette criminalisation du mouvement syndical est inacceptable. Solidaires apporte son soutien à Sébastien comme à l’ensemble des personnes menacées pour des faits de grève ou leur action syndicale quotidienne.

L’Union syndicale Solidaires appelle à rejoindre le rassemblement devant la gendarmerie de Montmorency (Val-d’Oise) le 6 septembre à 8h30.

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Actu Solidaires 78 En grève ! Vidéo

Film En grève

Lors de la fête de l’accueil de Solidaires 78 nous avons pu visionner le film En grève et échanger avec son co-réalisateur Christophe Cordier. Un moment fort, et nous vous invitons à pré-commander le dvd…

Le 5 décembre 2019 marque le début de la grève, largement animée par les cheminots, contre le projet de réforme des retraites mené alors par le gouvernement d’Emmanuel Macron. Pendant 57 jours, caméra au poing, nous suivons entre autres Manue, Basile et Mathieu, membres du syndicat SUD-Rail de la Gare de l’Est à Paris, dans ce qui deviendra la plus longue grève reconductible de l’histoire de la SNCF. Comment s’élabore une réflexion collective ? Que signifie s’engager aujourd’hui ? Comment y croire encore ? Des questions encore et toujours d’actualité alors qu’un nouveau projet de loi met de nouveau le feu aux poudres en ce début d’année 2023.

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Répression Violences policières

communiqué unitaire : libération des militants et suite du 8 juillet

En ce jour du 8 juillet et comme annoncé par Assa Traoré et le comité Vérité et Justice pour Adama, nous avons été plusieurs milliers à nous retrouver sur la place de la République à Paris. Assa s’est exprimée, a appelé à la liberté d’expression politique et au droit de rendre hommage à Adama et à tous nos morts tués dans les mains de la police et gendarmerie.

Nous, collectifs contre les violences policières, syndicats, associations, élu·es et citoyens citoyennes avons exprimé notre soutien au collectif Adama et affirmé le droit à la liberté d’expression. Nous avons en toute quiétude marché avec des slogans pendant une heure jusqu’à Gare de l’Est et appelé à la dispersion dans le calme.

Et pourtant la police a arrêté 2 membres du Comité Vérité et justice pour Adama dont un frère de Adama et Assa Traoré et un militant des quartiers populaires de longue date.

Nous exigeons leur libération sans condition ni poursuite car ce serait une provocation supplémentaire. Nous condamnons aussi la plainte déposée par la préfecture de police de Paris contre Assa Traoré. Nous exigeons la levée des poursuites contre la personne d’Assa Traoré et contre toutes les personnes ayant participé à ce rassemblement. Nous rappelons que cet appel à mobilisation a été porté très largement par les organisations syndicales, associatives et politiques.
Dès lors, la responsabilité incombe à toutes et tous. Nous ne laisserons pas faire.

Et d’ores et déjà, la coordination nationale contre les violences policières appelle à une mobilisation large ce samedi 15 juillet à 15h Place République.
Nous exigeons la libération de ces militants !
14h dimanche 9 juillet 2023
Mobilisons-nous massivement 61, rue Jean-Jacques Rousseau Paris 1er

Signataires
Syndicats : CGT, Fédération Syndicale Étudiante (FSE), FSU, Syndicat des avocats de Frances (SAF) Solidaires, UNEF, l’union étudiante
Associations : Attac France, Collectif Enfants Lallia, Coudes à Coudes, DAL, Dernière Rénovation, Fondation copernic, Fédération nationale de la
Libre Pensée, Fasti, Femmes Egalite, Fuiqp, Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrées), Memorial 98, Planning familial,
Observatoire national de l’extrême-droite, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes-RAAR
Collectifs : Collectif Justice pour Claude Jean-Pierre collectif, Comité justice et vérité pour Mahamadou, Collective des mères isolées, Collectif
National pour les Droits des Femmes, Comité Ali Ziri, Comité Lumière pour Sabri, Coordination des comités pour La Défense des quartiers,
Coordination Nationale Contre les Violences Policières, Le collectif la chapelle debout !, La Révolution est en marche, Le Peuple Uni
Organisations politiques : ENSEMBLE ! – Mouvement pour une Alternative de Gauche, Écologiste et Solidaire, Europe Ecologie Les Verts (EELV),
La France insoumise (LFI), Gauche démocratique et sociale , GDS) Gauche Ecosocialiste (GES) Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Parti
Communiste des Ouvriers de France (PCOF), POI, Révolution permanente, Révolution Écologique pour le Vivant (REV)

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Dans les Yvelines, une classe en lutte... Revue de presse

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 59

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Un article pourri de 78actu.fr…

Source: Actu78.fr

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Défense de nos libertés Répression Violences policières

Notre pays est en deuil et en colère

Notre pays est en deuil et en colère. Le meurtre de Nahel tué par un policier à bout portant à Nanterre, a mis à nu les effets de décennies de politiques publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant notamment les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit et particulièrement les personnes racisées et précarisées. L’escalade des violences est une impasse et doit cesser. La conception essentiellement répressive de la police, et l’évolution législative de 2017 sur l’usage des armes de service, aggravent ce que la population vit et subit que ce soit en termes de discriminations et de pratiques racistes.

Les tensions entre population et police viennent de loin et s’inscrivent dans une histoire marquée d’injustices, de préjugés, de violences, de discriminations, de sexisme… et d’un racisme systémique qui traverse l’ensemble de la société et qui n’est toujours pas éradiqué.

Les habitant·es des quartiers concernés et notamment les femmes pallient bien souvent seul·es les carences en termes de services publics. C’est bien la régression de ceux-ci, l’école, les lieux de partage et de culture, sportifs, la poste, les administrations etc. et le recul du soutien de l’État au tissu associatif qui ont largement contribué à marginaliser ces quartiers et des territoires entiers bien au-delà, particulièrement dans les Outre-mer.

L’abandon de ces populations de quartier est aggravé par le contexte économique d’appauvrissement, d’inflation, de hausse des loyers, des prix l’énergie et la réforme de l’assurance chômage. Les inégalités sociales touchent particulièrement les enfants et les mères isolées. C’est ce que montrent les révoltes qui ont secoué les quartiers populaires depuis quelques jours en réaction à la tragédie de Nanterre.

En plus de décennies de dérives d’une politique du maintien de l’ordre, de lois sécuritaires (loi sécurité globale, loi séparatisme…) et de mesures d’exception, nous assistons depuis quelques jours à des pressions du gouvernement pour mettre en place une justice expéditive. Le prononcé de mises en détention préventives systématiques avec des peines de plus en plus lourdes n’est pas acceptable !

L’urgence n’est pas celle de la répression qui ne fera que renforcer l’extrême-droite et fera reculer une fois de plus les droits et libertés.

L’apaisement durable n’est possible que si le gouvernement prend les mesures nécessaires pour répondre à l’urgence de la situation et aux exigences des populations concernées.

L’ONU a critiqué à plusieurs reprises les politiques sécuritaires et les problèmes institutionnels de racisme en France, en particulier dans les forces de l’ordre.

Ce sont les discriminations qui sont un poison toxique qui décrédibilise l’idée même d’égalité et sème le désespoir.

L’extrême droite en fait son lit pour diviser toujours davantage la société. Nous dénonçons l’appel à la guerre civile contre les quartiers populaires et la qualification des personnes qui en sont issues de « nuisibles » par des syndicats de policiers.

Nous condamnons la constitution d’une cagnotte de soutien au policier qui a tué Nahel à l’initiative d’un membre de l’extrême droite et l’absence de toute action du gouvernement, mettant ainsi de l’huile sur le feu.

Tout est à repenser et construire. Il faut partir de bases nouvelles, créer des espaces de discussions larges et tirer les leçons des erreurs des politiques publiques depuis des décennies, en respectant les histoires, parcours, cultures et singularités dont se nourrit notre aspiration collective à l’égalité. Il est plus que temps d’écouter et de prendre en compte les demandes des habitant·es des quartiers populaires et en particulier sa jeunesse !

La situation nécessite que le gouvernement prenne ses responsabilités et apporte des réponses immédiates pour sortir de l’affrontement :

– abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;

– une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ;

– le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;

– la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police.

Rien ne peut cependant se faire sans un autre partage des richesses, sans lutter contre les inégalités sociales. Rien ne peut se faire sans la lutte contre la pauvreté et la précarité, aggravées par le dérèglement climatique, la hausse des loyers et des charges, et sans le renforcement des services publics et de l’éducation populaire. C’est à ces chantiers que le gouvernement devrait s’attaquer au lieu de mener des politiques publiques régressives qui font le lit de l’extrême droite.

Nos organisations syndicales, associations, collectifs, comités et partis politiques sont mobilisés pour le maintien des libertés publiques et individuelles.

Dans l’immédiat, nous appelons à rejoindre tous les rassemblements et marches autour de ces revendications, partout dans le pays à partir du mercredi 5 juillet, à l’exemple de la marche organisée par le Comité Vérité et Justice pour Adama le 8 juillet, à Beaumont-sur-Oise, et de celle de la Coordination Nationale contre les violences policières du 15 juillet.

Nous appelons à des marches citoyennes le samedi 8 juillet dans toute la France et les territoires ultra-marins.

Nous construirons ensemble les suites de ces mobilisations.

Signataires

Syndicats :

  • CGT
  • CNT-Solidarité Ouvrière,
  • Fédération Syndicale Étudiante (FSE),
  • FSU,
  • Solidaires Étudiant-e-s,
  • Syndicat des Avocats de France,
  • UNEF le syndicat étudiant
  • Union Syndicale Solidaires,
  • Union Étudiante,
  • Strass – syndicat du travail sexuel
  • SYNAVI – Syndicat National des Arts Vivants –

Associations :

  • 350.org,
  • Actit
  • Adelphi’Cité,
  • Agir contre l’extrême droite – Debunkers de hoax,
  • Amnesty International France,
  • Allumeuses,
  • Alternatiba,
  • Alternatiba Paris,
  • Les Amis de la Terre France,
  • ANV-COP21,
  • APEL-Egalité
  • APEIS (Association Pour l’Emploi, l’Information et la Solidarité)
  • Arte Chavalo: Art et culture sur les bidonvilles Marseille
  • ATMF
  • ATTAC France,
  • Bagagérue,
  • Bissai Media
  • CNAFAL
  • Conscience,
  • Construire
  • Coordination nationale Pas sans Nous
  • Coudes à Coudes,
  • DAL Droit au Logement,
  • Destins Liés
  • La Fabrique Décoloniale,
  • FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigrés-e-s),
  • Fédération Nationale de la Libre Pensée,
  • Fédération nationale des maisons des potes,
  • Femmes Egalité,
  • Fondation Copernic,
  • Fondation Danielle Mitterrand
  • Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigré·es),
  • Greenpeace France,
  • Jeune Garde Antifasciste,
  • LDH (Ligue des droits de l’Homme),
  • Le mouvement
  • L’Offensive
  • Les Debunkers
  • MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples)
  • Memorial 98,
  • Métamorphoses
  • Mouvement Colibris
  • Mouvement National des Chômeurs et Précaires
  • Observatoire nationale de l’extrême-droite,
  • Osez le Féminisme !
  • Organisation de Solidarité Trans (OST),
  • Oxfam France
  • OzACTES Quimperlé
  • Paris d’Exil
  • Planning familial,
  • Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les racismes-RAAR,
  • REVES Jeunes,
  • SKB
  • SORORE ENSEMBLE
  • SOS Racisme,
  • Une Idée Dans la Tête
  • Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
  • VISA – Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes

Collectifs :

  • Alliances et Convergences,
  • Assemblée des Gilets Jaunes de Lyon & Environs,
  • Comité Lumière pour Sabri
  • Comité Vérité et Justice pour Ali Ziri
  • Colère Légitime,
  • Collectif Chardon Ardent
  • Collectif civgTENON,
  • Collectif des Écoles de Marseille (le CeM),
  • Collectif Les sentinel’les, Les Lilas
  • Collectif National pour les Droits des Femmes,
  • Collectif Nouvelle Vague,
  • Collectif Quotidiens de Racisées
  • Collectif Soutiens/Migrants Croix-Rousse
  • Collectif Vérité et Justice pour Safyatou, Salif et Ilan,
  • Collective des mères isolées,
  • Comité local de soutien aux Soulèvements de la Terre Quimperlé
  • Comité des Soulèvements de la Terre Sud-Essonne,
  • Comité Local de Soutien aux Soulèvements de la Terre Aude,
  • Comité Soulèvement Bas-Vivarais,
  • Comité les Soulèvements de la Terre Lyon et environs,
  • Comité local de soutien aux Soulèvements de la Terre Villefranche,
  • Comité local de soutien aux Soulèvements de la Terre Romans-sur-Isère,
  • Comité de soutien aux Soulèvements Royans-Vercors,
  • Comité nîmois de soutien aux Soulèvements de la Terre,
  • Comité de soutien à Moussé Blé,
  • Comité justice et vérité pour Mahamadou,
  • Comité Les Lichens Ardéchois,
  • Comité Vérité et Justice pour Adama,
  • Coordination des comités pour la défense des quartiers populaires,
  • Coordination Féministe
  • Démocra’psy,
  • Dernière Rénovation,
  • En Gare,
  • Extinction Rebellion Lyon
  • Féministes révolutionnaires Paris
  • Justice pour Othmane,
  • La Chapelle Debout !
  • La Révolution est en marche,
  • La Terre se soulève en Corrèze,
  • Le Peuple Uni,
  • Les Soulèvements de la Terre – comité Île-de-France,
  • Les Soulèvements de l’Entre2Mers (33),
  • Lyon en Lutte
  • Lyon Insurrection
  • Nîmes Révoltée,
  • Réseau GBM
  • Rejoignons-nous,
  • Collectif du 5 novembre – Noailles en colère (Marseille),
  • Syndicat des quartiers populaires de Marseille,
  • Collectif Justice pour Claude Jean-Pierre,
  • Youth for Climate IDF,
  • Comité local de soutien aux Soulèvements de la terre de l’Eure,
  • Les Inverti.e.s

Organisations politiques :

  • ENSEMBLE! – Mouvement pour une Alternative de Gauche, Écologiste et Solidaire,
  • Europe Ecologie Les Verts (EELV)
  • La France insoumise (LFI),
  • Front Uni des Immigrations et des quartiers populaires (FUIQP),
  • Gauche démocratique et sociale (GDS)
  • Gauche Ecosocialiste (GES),
  • Génération.s (G.s),
  • Nouveau parti anticapitaliste (NPA),
  • Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF),
  • Parti de Gauche (PG),
  • Pour une Écologie Populaire et Sociale (PEPS),
  • Parti Ouvrier Indépendant (POI)
  • Réseau Bastille,
  • Révolution Écologique pour le Vivant (REV),
  • Union communiste libertaire (UCL),
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Défense de nos libertés Violences policières

Retour de Flammes : message à nos collègues agent·es des collectivités territoriales

La mort de Nahel, 17 ans, mardi dernier, exécuté par un policier à Nanterre, a fait surgir soudainement et brutalement la colère, jusqu’ici contenue dans les banlieues populaires, d’une jeunesse mise au banc de notre société. Le meurtre du jeune adolescent… un de plus… dont la vidéo aux images insoutenables met en évidence non seulement l’exécution sommaire mais surtout le mensonge des policiers dans leur déposition, est l’étincelle d’une explosion de colère, d’une révolte… pas si étonnante que ça !

C’était prévisible !

Révolte prévisible d’une jeunesse qui « vit » dans des quartiers relégués, exclus de la société depuis des années. Rejet, stigmatisation, pauvreté, déscolarisation, racisme quotidien, discrimination à l’embauche, chômage et désœuvrement… autant de force au vent de la révolte.

Et une chose est sûre, c’est que, lorsque leur colère explose, elle fait irruption et déborde des quartiers pour investir les rues des centres villes sous nos fenêtres ou à travers nos écrans de télévisions.

Ces derniers jours, les images d’émeutes urbaines tournent en boucle sur les chaînes d’information continue. Les commentaires soulignent le jeune âge des individus interpellés…

La moyenne d’âge de ces « fauteurs de trouble » est de 17 ans ! Étonnant ? Pas vraiment… c’est pile poil l’âge de Nahel… peut-être s’imaginent-ils être les prochains ?

Les 2/3 d’entre eux n’ont jamais eu affaire à la police… Sans blague ! Ce ne sont pas alors les « nuisibles », ni les « hordes sauvages » évoquées par les syndicats de police, l’extrême droite et beaucoup de commentateurs… mais simplement des jeunes en révolte contre ce système qui les écrase.

Révolte prévisible également au regard du contexte social et politique de ces dernières années et, en particulier de ces derniers mois. L’autoritarisme du gouvernement face aux mobilisations (notamment celle contre les retraites) par l’instrumentalisation antidémocratique des institutions et la répression policière crée de la rage et pousse la contestation à l’émeute.

Pourquoi nos services publics sont-ils pris pour cible ?

Nous avons toutes et tous vu ces images d’effractions et vols dans les magasins de fringues mais aussi de supermarchés, temples de la consommation.

Ces scènes de vols ne sont-elles pas, d’une part l’expression de cette jeunesse condamnée d’habitude à regarder les autres consommer et, d’autre part une réaction face à l’augmentation vertigineuse et permanente du coût de la vie pour satisfaire les besoins de première nécessité (alimentation) ?

N’oublions pas que les personnes en insécurité alimentaire dans notre pays sont trois fois plus nombreuses qu’il y a 10 ans… une humiliation quotidienne que font subir notre gouvernement et nos institutions à plus de 10% de la population pour la majorité ghettoïsée dans ces quartiers/banlieues populaires.

Oui mais alors pourquoi ces « attaques » contre nos services publics ?

Y’a-t-il une expression politique dans les actes posés par ces gamins ces derniers jours ?

Certain·es pensent que ces jeunes ont tout simplement cramé ce qu’ils et elles avaient sous la main . C’est possible. Mais alors comment expliquer qu’à Lille, par exemple, autour des quartiers Moulins et de la Porte de Douai, école, centre social, bus, métro, véhicules, panneaux publicitaires ont été pris pour cible et qu’en plein milieu l’hôpital St Vincent ait été totalement épargné ? Ou qu’à quelques kilomètres, dans un quartier de Roubaix, le Pôle Emploi ait été totalement incendié et que juste sur le trottoir d’en face, le centre de Protection Maternelle et Infantile, où fort probablement les petits frères et petites sœur sont reçues en consultation n’ait reçu que quelques jets collatéraux de pierres ?

Difficile de prêter une voix, une parole à un mouvement de colère réactionnel qui déborde.

Beaucoup de collègues expriment leur incompréhension, leur tristesse, d’autres leur colère, face aux vitres caillassées et façades brûlées des mairies, médiathèques, salles de sport, écoles, bus, centres sociaux, etc.
Ce sentiment est compréhensible !

Nous, fonctionnaires territoriaux, sommes souvent les dernier·es à continuer à porter le service public dans ces quartiers qui en ont été vidés.

Les attaques contre « nos bâtiments », nos véhicules sont difficiles à admettre. Pour certains d’entre nous, nos outils de travail sont détruits et il faut tout reconstruire.

Oui ! ça nous touche et nous blesse à la mesure de notre investissement !

Mais le vacarme et la fureur de ces dernières nuits, les jets de pavés, de feux d’artifice et de cocktails molotov, aussi spectaculaires qu’il soient… Finalement… ne frappent-ils pas déjà des ruines ?

Les images sont impressionnantes. Elles le sont d’autant plus qu’elles sont filmées en direct et commentées. Ce n’est pas le cas des actes répétés de destruction de nos services publics perpétrés depuis des années par les gouvernements successifs de tous bords.

Difficile de rester zen face aux appels de certains élus locaux, maires, présidents de Départements, etc. qui, d’un côté font des choix politiques et budgétaires qui dépècent nos services et appellent, de l’autre, la population à des « rassemblements républicains » pour condamner les attaques de cette jeunesse contre les bâtiments publics.

Les suppressions de postes, de moyens, les attaques contre notre Statut, les fermetures de services, les réorganisations brutales, les actes de violences managériales, la numérisation à outrance, la déshumanisation des accueils du public… tous ces coups portés à nos services publics ne sont pas télégéniques mais existent bien ! Il en va de même pour l’ensemble des services publics : La Poste, Pôle Emploi, CPAM, l’école, les trésoreries, l’Hôpital, les gares, les transports publics…

Nous le savons bien nous, fonctionnaires territoriaux, nous sommes les témoins des conséquences sur les populations et sur nos collègues !

Pourtant ce vandalisme d’État à l’égard de nos services publics, du bien commun à toutes et tous… Il n’est pas qualifié de délit par les commentateurs·trices.

La violence est pourtant bien là, silencieuse, discrète, insidieuse, vicieuse… Elle est bien plus destructrice… Elle exclue, elle relègue, elle détruit à petit feu… elle tue même !

Qui sont les responsables ?

Selon le gouvernement et la bourgeoisie ce sont les parents et le manque d’éducation.
Macron a déclaré que « la République n’est pas là pour se substituer aux parents » !
Comme il est surprenant de pointer du doigt ces derniers quand il s’agit de dénoncer les actes de cette jeunesse des quartiers populaires.

Les commentaires et les leçons de morale et d’éducation de cette classe en direction des parents des quartiers populaires sont insupportables et obscènes !

À quel moment nous les entendons mettre en cause l’éducation d’une Nadine Morano lorsque son fils est mis en examen pour délit de fuite après un accident où il conduisait sous l’emprise de la cocaïne… ou un Zemmour quand son fils est interpellé et mis en examen pour avoir conduit, lui, sous l’emprise de l’alcool, mais également pour avoir refusé la priorité à un scooter et provoqué de graves blessures au conducteur et à sa passagère.

Et qui a signifié au Ministre de la Justice, lui même mis en examen dans plusieurs affaires, que son fils est placé sous contrôle judiciaire pour suspicion de violences conjugales… Le même ministre qui, vendredi, vociférait devant les caméras contre l’irresponsabilité de « ces parents » !!

Selon le gouvernement et Macron, les responsables, ce sont les réseaux sociaux, les jeux vidéos, les parents… Bref c’est tout sauf eux !

Les incendiaires sont-ils vraiment ces jeunes qui jettent les Molotov et les feux d’artifices ?

Ici, il apparait clairement que les pyromanes sont celles et ceux qui exhortent d’appeler au calme, qui laissent exprimer la haine, le racisme et la violence des forces de répressions policières et même judiciaires.

Oui ! Nous traversons une crise sociale et politique qui s’exprime par la violence. Mais ce qui se passe ici n’est ni plus ni moins qu’un retour de flammes dont le gouvernement et ses alliés sont la cause première.
De par leur brutalité, leur mépris, leur arrogance, de par la violence des attaques qu’ils mènent depuis des années contre la population, de par la violence de l’oppression dans les quartiers populaires ou de la répression contre le mouvement social ou écologique…

Ce sont elles et eux seul·es qui en ont déterminé l’intensité.
Ce sont les mêmes qui cassent le code du travail, élargissent et dérégulent les horaires de travail,
permettent l’ouverture toujours plus larges des espaces de consommation (le soir, le week end…) empêchant les travailleur·euses de s’occuper de leurs mômes.

Pour la Fédération SUD Collectivités Territoriales, il nous appartient, à toutes et tous collectivement, de nous battre pour qu’il y ait un lendemain politique à cette révolte et à cette souffrance qui s’expriment si fortement.

La justice d’exception et expéditive, en oeuvre depuis quelques jours sous la directive du garde des Sceaux, qui veut terroriser une génération entière et qui condamne à tour de bras des jeunes sans antécédents à plusieurs mois de prison ferme pour le vol d’une paire de basket ou de cannette de soda… alors que dans le même temps l’impunité de nombreux dirigeants politiques est notoire… C’est tout sauf créer les conditions d’un retour au calme.

Pas de paix sociale sans justice !

  • Il nous faut de toute urgence changer de politique.
  • Il nous faut une autre répartition des richesses de ce pays et au-delà.
  • Il nous faut reconstruire une société sur des valeurs communes à base de justice, d’égalité et de solidarité. Une société respectueuse de toutes et tous mais également de la planète et du vivant.

En sommes-nous capables ?
Sommes-nous capables d’être fraternel·les ?
Sommes-nous capables de nous réunir pour résister au racisme et à la violence d’État ?
Sommes-nous capables d’être solidaires au-delà des mots ?
Sommes-nous capables de lutter pour cet avenir meilleur ?

Si C’EST LE CAS, REJOIGNONS LES MOBILISATIONS DÈS CE SAMEDI 8 JUILLET

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antifascisme Défense de nos libertés Violences policières

Le fascisme tue, combattons-le, partout, tout le temps !

Le 27 juillet, à Nanterre (92), Nahel, un adolescent de 17 ans, décédait à la suite d’un tir par un policier. Une enquête est en cours et le policier a été placé en détention provisoire. Des mobilisations ont rapidement éclaté dans tout le territoire pour dénoncer ce meurtre et les violences policières.

Dans un communiqué de presse, les syndicats majoritaires de policiers, Alliance Police nationale et l’UNSA Police, usent d’un vocabulaire raciste, martial et sécessionniste extrêmement préoccupant, appelant à “faire la guerre aux nuisibles” ; un autre syndicat de police s’est félicité du tir mortel (France Police). Cette rhétorique dangereuse, issue des milieux d’extrême droite, doit mettre en alerte les Ministres de l’Intérieur et de la Justice que nous appelons à la responsabilité face aux dérives réactionnaires et militaristes notamment dans les rangs de la police nationale.

Dans l’attente que les pouvoirs publics et politiques prennent enfin leurs responsabilités, nous appelons chacun et chacune à s’organiser, à organiser leur défense collective et à mener la bataille des idées. Nous refusons une société raciste, réactionnaire et fondée sur la violence sociale et la haine de la différence.

Nous voulons une société juste, solidaire, ouverte et libre, fondée sur l’égalité et les droits sociaux !

Face à cela la droite (Renaissance, LR) montre son visage autoritaire. Elle nie toute origine sociale de cette révolte pourtant liée au délabrement des politiques de la ville, à la disparition des services publics, à l’accroissement des inégalités, au racisme systémique et à l’emploi de plus en plus précaire pour privilégier la “responsabilité individuelle” ou en dénonçant le soit-disant gouffre d’argent public “déversé à perte dans les quartiers”, alors que toutes les aides données sans contreparties au patronat ne l’ont jamais choquée.

Le pire restait à venir et un pas supplémentaire a été franchi par les groupuscules d’ultradroite. Dans plusieurs villes, les fascistes sont sortis dans la rue pour s’en prendre aux manifestant·es ou “faire régner l’ordre”.

A Lyon (69), une centaine de leurs militants a défilé pour une démonstration de force, à Chambéry (73) c’est aux cris de « Français réveille-toi, tu es ici chez toi » et « Chambé, Chambé, anti casseur » qu’un cortège d’une quarantaine de personnes a paradé en centre-ville, Annecy (73) voyait aussi une dizaine d’activistes tentant de s’en prendre aux manifestant·es tandis qu’à Grenoble (38) ils étaient une quinzaine.

C’est dans l’Ouest que se sont produits les événements les plus graves. A Angers (49), les membres du groupuscule dissout l’Alvarium ont joué de la batte de base-ball trois soirs de suite et plusieurs personnes ont du être conduites à l’hôpital. A Lorient (56) ce sont encore des “patriotes” (une trentaine de personnes) qui se sont constitués en milice pour apporter leur “aide” à la police en malmenant des manifestant·es et en pratiquant des arrestations sauvages et illégales. A Saint-Brieuc le Festival pour une Bretagne solidaire a été attaqué par une vingtaine de militants d’ultradroite habillés en noir, cagoulés et armés !

Ce sont donc au moins sept villes qui ont vu la peste brune descendre dans la rue. Et à chaque fois elle a pu le faire avec la complicité des forces de l’ordre malgré les violences et les armes bien visibles. A Chambéry la police a escorté (et protégé), deux soirées, pendant plusieurs heures, une manifestation non déclarée scandant des slogans racistes !

Ces initiatives de l’extrême droite activiste nous révulsent tout autant que l’attitude de l’État et des ses forces de l’ordre qui entretiennent et nourrissent même ce climat nauséabond.

Il serait normal qu’il y ait une action ferme des pouvoirs publics contre ces groupuscules d’extrême droite, mais d’ici là il faut veiller à ne pas leur laisser prendre la rue. Dans certaines villes les jeunes des quartiers populaires et les antifascistes ont fait reculer ces groupuscules ou les ont empêché de sortir. Nous devons suivre ces exemples, l’extrême droite ne s’affiche dans la rue que parce que nous la laissons faire.

Le mouvement social doit se mobiliser en soutien aux premières victimes des discriminations raciales, économiques et sociales.
Nous devons nous mobiliser face à une justice de classe injuste et impitoyable qui matraque les jeunes révolté·es lors des comparutions immédiates.
Ne nous y trompons pas, c’est notre classe qui est attaquée. Mobilisons-nous pour défendre notre dignité et nos acquis contre les forces du Capital et de la réaction.

La rue est à nous, pas à ces forces réactionnaires !

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Actu Solidaires 78

23 / 27 août Bobigny Universités d’Été des Mouvements Sociaux et des Solidarités (UEMSS)

Les Universités d’Été des Mouvements Sociaux et des Solidarités (UEMSS) sont organisées tous les deux ans depuis 2018 par un large collectif d’associations, de syndicats, de collectifs citoyens. En 2018 à Grenoble, elles ont rassemblé plus de 2 200 participant.e.s, et en 2021 à Nantes, plus de 1 800 malgré la crise sanitaire.

Les organisations qui constituent le comité de pilotage du projet sont le CRID [1], ATTAC France [2] (ces deux structures sont les animatrices du comité de pilotage), Ligue des Droits de l’Homme (LDH), l’Union Syndicale Solidaires, la Fédération Syndicale Unitaire (FSU), Fondation Danielle Mitterrand (FDM), France Amérique Latine (FAL), Action Aid France, Assemblée Européenne des Citoyens (AEC), Initiatives pour un Autre Monde (IPAM), Ritimo, entre autres. Ce processus est ouvert à tous les mouvements sociaux intéressés par l’organisation du prochain rendez-vous prévu à Bobigny du 23 au 27 août 2023. L’objectif premier de cette dynamique est de permettre aux associations et mouvements de se rencontrer dans un espace politique construit ensemble et de renforcer leur capacité d’action commune.

Dans le contexte actuel, national et international, marqué par les attaques antisociales et répressives du gouvernement, par la montée des idées d’extrême-droite, par la crise climatique et ses conséquences, par la guerre en Ukraine et les tensions internationales, nous retrouver dans la diversité de nos mouvements est indispensable !

Cette rencontre pourrait mettre en commun nos réflexions sur les sujets qui nous animent et sur nos diverses stratégies d’actions pour renforcer les possibilités d’alliances, de convergences et de travail commun.

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