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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Écologie

4 méga-bassines jugées illégales par la justice

Le tribunal administratif de Bordeaux, saisi par plusieurs associations environnementales, a rendu son verdict le 18 décembre : 4 méga-bassines dont celle de Sainte-Soline (79) sont illégales et n’auraient jamais dû être construites et encore moins remplies. La Coop de l’eau des Deux Sèvres a donc, en toute illégalité, poursuivi des projets de construction de méga-bassines sans respecter la protection de certaines espèces protégées dont l’outarde, oiseau symbole de la lutte contre les méga-bassines.

Contrairement à ces méga-bassines, la lutte menée depuis des années par le Collectif Bassine Non Merci, Les Soulèvements de la Terre, la Confédération paysanne et des dizaines d’organisations dont l’Union syndicale Solidaires est bel et bien légitime.

Nos pensées sont pour toutes les personnes violentées physiquement et psychologiquement par la féroce répression d’État le 25 mars 2023 à Sainte-Soline. Cette manifestation n’aurait jamais eu lieu si la réglementation avait été respectée, si le moratoire demandé par les anti-bassines avait été décidé et le débat public organisé.

Sur le fond du délibéré rendu par le tribunal administratif de Bordeaux, nous regrettons que la question de la protection de l’eau ne soit pas abordée. C’est le cœur du sujet : quelle gestion du commun qu’est l’eau et pour quelle agriculture ? La mobilisation va donc continuer pour qu’enfin les autorités cessent d’être inféodées au lobby agro-industriel et aux promoteurs des méga-bassines.

Des dizaines de militants et militantes se sont réuni·es hier soir dans la commune de Melle (79) et se sont rendu·e à Sainte-Soline et sont entré·es dans l’enceinte de la méga-bassines pour la première fois depuis le 25 mars 2023 !!!

L’union syndicale Solidaires le redit : l’eau est un commun qui ne peut pas être privatisé !

Une autre agriculture est possible ! NO BASSARAN

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Actu Solidaires 78

Élections dans les très petites entreprises et associations : un fiasco prévisible

Vendredi 20 décembre, avec un jour de retard sur le calendrier prévu, suite à des “soucis informatiques” rencontrés par le prestataire Voxaly, le ministère du travail a proclamé les résultats des élections dans les très petites entreprises et associations, et des salarié-es des particuliers employeurs, qui se sont déroulées du 25 novembre au 9 décembre.

L’élément marquant de ce scrutin est le très faible taux de participation : 4,07% seulement des 5,3 millions de salarié-s concerné-es ont voté (contre 5,44% en 2021).

Cela n’est pas une surprise ! Les pouvoirs publics ont, encore une fois, refusé de mettre en place les moyens d’une véritable campagne permettant aux organisations syndicales de présenter leurs programmes et les enjeux de ce scrutin, privilégiant une campagne virtuelle sur les “réseaux sociaux”…

Des centaines de milliers de salarié·es, dont l’adresse connue par le ministère du travail n’était pas la bonne, n’ont pas reçu l’information sur ces élections, ni le matériel pour voter. Des milliers d’autres n’avaient pas été inscrit·es par leur employeur.

Dans ces conditions et avec une si faible participation, le commentaire des résultats n’a que peu de sens.

En réalisant 5,34 % des suffrages exprimés ( 11215 voix), contre 4,27% % en 2021 (10973 voix), Solidaires progresse en voix malgré la baisse de participation.

Alors que ce scrutin n’ouvrait pas véritablement de droits nouveaux aux salarié-es des très petites entreprises et associations, secteurs où le syndicalisme est durement combattu et donc très insuffisamment implanté, c’est bien la question de l’organisation de ces salarié-es et la défense de leurs droits au quotidien qui doit être une priorité du syndicalisme.

L’Union syndicale Solidaires revendique des droits nouveaux pour les salarié·es des Très petites entreprises et associations, comme par exemple un·e délégué·e syndical·e de proximité.

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Actu Solidaires 78 antifascisme Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation Santé-Social

Soutien de SUD Éducation 78 à nos camarades du Centre hospitalier de Plaisir et de SUD santé sociaux 78, menacé·es par l’extrême droite

Nous avons appris avec consternation les menaces dont des personnels et des camarades de SUD santé sociaux 78 ont été la cible à Plaisir, de la part d’un ancien patient, militant actif de l’extrême droite et proche de groupuscules violents.

SUD éducation 78 partage les constats de nos camarades, énoncés dans leur communiqué, sur les dangers que représente l’extrême droite, toujours opposée aux intérêts des travailleuses et des travailleurs, et toujours à rebours de la justice sociale :
http://solidaires78.org/2024/12/19/communique-sud-sante-sociaux-78-nous-ne-cederons-pas-aux-menaces-de-lextreme-droite/

SUD éducation 78 tient à apporter son soutien à toutes les personnes visées et à réaffirmer son combat antifasciste, sur l’ensemble du territoire et dans notre département.

Depuis quelques années, nous constatons en effet une augmentation des actions des groupuscules d’extrême droite dans les Yvelines et nous les avions listées au printemps 2024 pour alerter les travailleuses et travailleurs et appeler chacun·e à la vigilance et à la lutte collective :
https://sudeducation78.ouvaton.org/Dans-les-Yvelines-comme-ailleurs-POUR-LA-DEMOCRATIE-ET-LA-JUSTICE-SOCIALE

Avec Solidaires Yvelines et SUD santé sociaux 78, SUD éducation 78 prend toute sa place dans les actions antifascistes du département, avec des partenaires comme l’Action Antifasciste 78 (AFA 78), et travaille également, en intersyndicale à la création d’un collectif VISA (Vigilance et initiatives syndicales antifascistes) pérenne, pour construire une riposte forte et intransigeante face à une extrême droite de plus en plus active dans le département.

Plus que jamais, les réponses doivent être collectives et le soutien à nos camarades de SUD santé sociaux doit être massif.

Le communiqué en pdf

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Actu Solidaires 78 En grève ! Transport

GREVE à FSO (Groupe Lacroix-Savac) Réseau Cergy Pontoise – Conflans – Achères Les grévistes iront jusqu’au bout !

La grève a démarré le 7 novembre et se poursuit depuis 37 jours, l’ensemble des 480 salariés de FSO attendent des réponses. à la hauteur : ni salaire au rabais pour les nouveaux recrutés, ni indemnité différentielle consistant à geler les salaires pour les ex STIVO, avec NAO bloqués pendant 5 ans. Ce n’est pas cela la préservation des acquis !

Le piquet de grève a été viré par les CRS, mais les grévistes sont toujours déterminés.

Ils iront jusqu’au bout, jusqu’à la victoire pour assurer le maintien de leurs acquis !

Au-delà de la volonté par la direction de FSO de minorer les chiffres de grévistes, les faits sont têtus. Jour et nuit, c’est au moins une centaine de grévistes qui se relaient pour être présents et tenir le piquet de grève de Saint Ouen l’Aumône !

Et on ne parle pas des dizaines d’autres grévistes…

A Conflans, c’est la même chose. Aucun bus ne sort !

La reprise très partielle assurée par quelques chauffeurs intérimaires à la place des salariés FSO ne règle rien.

La balle est dans le camp de la direction de FSO qui peut mettre fin au conflit en ouvrant les négociations et en répondant aux demandes et revendications des grévistes qu’elle connaît parfaitement !

Dans la nuit de vendredi à samedi, un salarié gréviste s’est suicidé. La réaction de la direction a été « c’est la vie » samedi matin devant de nombreux chauffeurs quand elle l’apprend le suicide, de plus elle empêche les grévistes d’entrer dans le dépôt pour se recueillir et échanger avec leurs collègues. Solidaires 78, et l’ensemble des syndicats membres, présentent leurs condoléances à la famille.


La Fédération Sud-Solidaires des Transports Urbains et Interurbains apporte son soutien total aux grévistes du réseau de Bus FSO (groupe Lacroix-Savac) de l’agglomération de Cergy-Pontoise et de Conflans-Sainte-Honorine, qui luttent depuis le 7 novembre pour défendre leurs salaires et leurs conditions de travail déjà pénibles.

Malgré un rapport de force extraordinaire, les directions de FSO et de refusent d’entamer de réelles négociations, jouant le pourrissement.

Cette situation est inacceptable et irresponsable ! Halte aux promesses, et place aux actes.


Tract Fédération

Article Le Monde

Pour soutenir les grévistes alimentez la caisse de grève

https://www.leetchi.com/fr/c/soutien-aux-grevistes-de-fso-cergy-pontoise-confluence-6097003?utm_source=copylink&utm_medium=social_sharing

Article Le Parisien

https://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/saint-ouen-laumone-forte-emotion-apres-le-suicide-dun-chauffeur-de-bus-en-plein-conflit-social-15-12-2024-JJJCMGHNPRDJZF2YJCJN4M6ATU.php

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Éducation Précarité Ressources juridiques

AESH – Comment demander la rétroactivité de la prime REP/REP+ ?

Après la victoire d’un AESH soutenu par SUD éducation 93 au tribunal administratif de Paris, des campagnes pour demander la rétroactivité de la prime REP/REP+ pour les AESH sont lancées un peu partout.
SUD éducation 78 y participe et encourage les AESH à effectuer (ou à
relancer si cela a déjà été fait dans le passé) la demande de versement de
l’indemnité REP/REP+ auprès du rectorat avant le 31 décembre.

Quelles conditions faut-il remplir ?

 Avoir été AESH en REP ou REP+ sur les années civiles 2020, 2021 et/ou 2022 (avant
2022, il n’y a pas de rétroactivité car il y a la prescription quadriennale qui efface les dettes de l’État. Puis en 2023, la prime était versée).
 Ne pas être engagé·e au Tribunal administratif dans une procédure similaire avec un autre syndicat.


Comment faire ?

1- Les AESH doivent envoyer un courrier en recommandé avec accusé de réception au rectorat avant le 31 décembre.
Vous pouvez nous contacter pour obtenir un modèle de courrier, un tableur permettant de calculer le montant à réclamer et un tuto en images pour vous aider dans la rédaction du courrier.
Le courrier est à envoyer en recommandé avec accusé de
réception
A l’attention Monsieur le Recteur de l’académie de Versailles
3 boulevard de Lesseps
78017 Versailles

Après l’envoi, trois possibilités :
 Accord explicite de l’administration sous deux mois
 Refus écrit et donc explicite de l’administration
 Absence de réponses dans les deux mois

2- Dans les deux derniers cas, il s’agit d’un refus. A la suite de ce refus, une demande de médiation préalable obligatoire devra être faite dans un délai de deux mois à partir de la date de refus.

3- Puis le recours au tribunal administratif peut être fait dans un délai de deux mois après la médiation préalable avec un délai de 2 à 3 ans.

SUD éducation 78 est là pour vous accompagner dans vos démarches :

Par mail : sudeducation78@ouvaton.org
Par téléphone : 07 52 08 85 03 (bassin de Trappes – Versailles)
06 71 48 60 88 (bassin de Mantes – Thoiry)
06 01 77 93 49 (bassin des Mureaux – St Germain)

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Actu Solidaires 78 Éducation En grève ! Répression

Lundi 16 décembre – Rassemblement de soutien à Kai Terada au Tribunal administratif de Versailles à 9 heures

La situation de Kai Terada est symptomatique de la répression menée par l’Éducation nationale, sous forme de sanctions déguisées :

 Mutation arbitraire et forcée de la part de l’Administration,
 Atteinte aux droits syndicaux,
 Neutralisation illégale de sa mutation,
 Suppression de sa demande de mutation

Après des années de procédure, la situation de Kai Terada est enfin jugée au Tribunal administratif de Versailles le lundi 16 décembre 2024.

Nos organisations syndicales demandent le rétablissement de Kai Terada sur son poste au lycée Joliot-Curie de Nanterre sans perte d’ancienneté, le rétablissement de tous ses droits statutaires à commencer par le droit à mutation.

Nos organisations syndicales appellent à un rassemblement de soutien le lundi 16 décembre, à 9 heures, devant le Tribunal administratif de Versailles.

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antiracisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes logement Luttes migrant·es Podcast

À écouter… Histoire des foyers de migrants

Une émission radio entre Isabelle Carrère et Michael du COPAF sur Cause Commune, diffusée le lundi 9 décembre 24


#86 – La recette : individualiser pour dépolitiser, séparer pour contrôler
Un coin quelque part

Télécharger le fichier | Jouer dans une nouvelle fenêtre | Durée: 1:14:50 | Enregistré le 3 décembre 2024

Contexte

C’est avec Michaël Hoare que nous refaisons un tour historique des conditions faites aux personnes étant venues en France et y ont travaillé, y travaillent, en étant logées dans des foyers : d’abord régis par SONACOTRAL pour les travailleurs algériens dans les années 50, ainsi que par AFTAM pour ceux venant d’autres pays du continent africain et/ou de Madagascar. Puis on voit, après la publication du rapport parlementaire de 1996, du très bourgeois député Henri Cuq, la transformation de ces foyers en résidences sociales, gérées majoritairement par ADOMA et COALIA ainsi que d’autres plus petites associations gestionnaires. Depuis 70 ans donc ces travailleurs sont sous-considérés ; leurs délégués sont à peine écoutés, leurs vies sont surveillées, contrôlées sur tous les plans. En 2019 déjà, Michaël accusait l’État dans un article : “Des foyers aux résidences sociales: un racisme d’État“, de maltraiter ces personnes, considérées comme des mineurs sous tutelle, n’ayant pas les droits minimum de tout un chacun.e, une vie privée décente.

Le COPAF — comité pour l’avenir des foyers — dont Michaël est président (et Geneviève Petauton, que nous avons invitée plusieurs fois ici, est la trésorière) continue de soutenir les personnes vivant dans ces lieux, devenus des ‘résidences sociales’. Mais alors quoi de neuf ? ne faisons-nous qu’un nième tour d’horizon ? Non pas ! Ce nouveau concept de résidence sociale est désormais en place pour mener une mixité sociale des pauvres et dominé.e.s : un premier objectif semble atteint, celui de casser le tissu social existant dans les foyers — accusés d’être des lieux de communautarisme (sous-entendu : mauvais et dangereux). Mais tout n’est pas dit : des associations et des élu.e.s se mobilisent pour que les lois et règlementations utilisées par les sociétés gestionnaires de ces lieux d’habitation évoluent ; plusieurs propositions qui vont être reprises dans un PPL (projet de proposition de loi) sont dans le livre que signe le COPAF : “La transformation des foyers de travailleurs immigrés en résidences sociales” paru en octobre 2024 chez l’Harmattan, publié à la suite d’un colloque organisé à l’Assemblée Nationale.

Pour aller plus loin

À l’oreille

  • Extraits du concert “Revolution Time” de Ziza Youssouf
  • Raïna RaiZina
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Internationalisme

Al-Assad est enfin tombé : l’urgence est à soutenir les populations de Syrie

Publié le 13 décembre 2024

Le régime meurtrier et mafieux du clan Al-Assad est enfin tombé. Depuis un demi-siècle, cette dictature brutale faisait régner la terreur en Syrie. Al-Assad et ses sbires sont responsables de la mort de centaines de milliers de personnes, de torture de masse et d’emprisonnement de milliers d’opposants et d’opposantes à son régime. En réponse au soulèvement populaire syrien, le régime a bombardé y compris avec des gaz de combat et affamé la population avec l’aide des forces armées russes et iraniennes notamment. Solidaires rappelle qu’en France, les responsables d’extrême droite tels que Marine Le Pen ont défendu sans relâche ce dictateur criminel, et que la Fédération syndicale mondiale (FSM) collaborait avec le pouvoir syrien et son “syndicat” d’Etat, la GFTU.

Aujourd’hui, si la chute du tyran soulève un espoir légitime, car elle est un préalable nécessaire au changement, l’avenir demeure sombre, au premier chef pour toutes les minorités dans ce pays et pour les femmes. En particulier, l’État turc profite de la période pour lancer une offensive d’ampleur contre les populations kurdes et l’Administration démocratique autonome du nord et de l’est de la Syrie (Rojava), défendue par les Forces démocratiques syriennes (FDS). La soi-disant “Armée nationale syrienne”, au service de la Turquie, multiplie déjà les exactions après avoir jeté sur les routes près de 100 000 kurdes déjà réfugiés d’Afrin et être entrée dans la ville de Manbij, et ce malgré le cessez-le-feu établi sous chaperonnage des États-Unis.

Les menaces qui pèsent sur la population viennent de tous côtés : trafiquants de drogues, groupes islamistes parfois financés par des États, bombardements israéliens, interventions des armées turques, iraniennes et russes. Le pays a été détruit par des années de prédation et de guerre. Il n’existe plus de service public. Des villes entières ont été détruites. L’économie du pays est en ruines.

La communauté internationale, dont la France, a assisté aux massacres perpétrés par le régime avant sa chute sans intervenir. Mais le gouvernement n’a rien de plus pressé désormais que d’annoncer son souhait de refuser les demandes d’asile des Syriens et Syriennes qui par centaines de milliers ont fui l’enfer qu’est devenu ce pays. Solidaires condamne ces déclarations indignes.

Pour l’Union syndicale Solidaires, l’urgence est aujourd’hui à :

– accueillir dignement les exilé·es,

– aider dès à présent les populations de Syrie à reconstruire un État démocratique garantissant les droits humains pour toutes et tous et capable d’assurer la sécurité matérielle ainsi que le progrès social,

– soutenir et participer aux rassemblements de soutien pour le Rojava appelés dans toute la France par les Centre démocratiques Kurdes locaux.

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