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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 Internationalisme Palestine

Vendredi 20 septembre : Palestine – Rassemblement unitaire départemental à Versailles

Cela fait plus de 11 mois que la population palestinienne de Gaza
subit les attaques d’une violence inouïe de l’armée israélienne.
Les bombardements se poursuivent et n’épargnent, ni les écoles
où la population s’est réfugiée, ni les zones déclarées comme
sûres, ni les infrastructures vitales.
Le centre de pompage et de stockage d’eau de la région de Rafah a été dynamité. La population est affamée, assoiffée, épuisée par les ordres de déplacement incessants.
Face au génocide en cours, dont le caractère « plausible » a été
pointé par la Cour Internationale de Justice depuis près de 7 mois, les États, dont la France, ont l’obligation d’agir.
La même Cour Internationale de Justice a également, le 19 juillet, pointé l’illégalité de l’occupation du territoire palestinien et de sa colonisation, et l’obligation de l’État d’Israël d’y mettre fin le plus rapidement possible.
Devant le déni d’humanité que constitue la situation actuelle, nous appelons à renforcer notre mobilisation, et interpellons les
autorités politiques de notre pays.

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Éducation

Éducation – Motion d’actualité du CF extraordinaire du 6 septembre 2024

Une rentrée scolaire sous le signe de l’opposition au Choc des Savoirs

La rentrée scolaire est marquée par la poursuite de la réforme du Choc des Savoirs, la réforme imposée par Gabriel Attal après avoir été combattue par les mobilisations des personnels et des parents. Le Choc des Savoirs doit être abandonné dès maintenant.

C’est pourquoi SUD éducation appelle les personnels à ne pas faire passer les évaluations nationales et à faire grève massivement le 10 septembre. Les évaluations nationales sont des outils de tri social et de management néolibéral qui ne servent pas les apprentissages, individualisent et technicisent à outrance la problématique de la réussite scolaire. Elles nient les compétences professionnelles et la liberté pédagogique des enseignant·es. La mise en place des groupes de niveau / de besoin au collège est très hétérogène, massivement rejetée par les personnels et engendre de nombreux dysfonctionnements sur le terrain (emploi du temps, difficultés à nommer des professeur·es principaux·ales).

À nouveau, en cette rentrée, l’école manque de tout : de moyens et de personnels. Il n’y a pas un·e enseignant·e devant chaque classe, et les carences ne s’arrêtent pas là puisqu’il manque également des personnels AESH, AED, CPE et des personnels médico-sociaux. L’école est à un point de rupture, il faut la réparer.

La nomination de Michel Barnier comme 1er ministre par Emmanuel Macron est une véritable provocation et signe la poursuite des politiques libérales et réactionnaires des derniers gouvernements. Cette nomination permet de flatter l’électorat du RN. Cela va à l’encontre des enjeux et des aspirations sociales et écologistes qui se sont exprimés dans les urnes.

Pour l’éducation, le programme de Michel Barnier est clair. Il souhaite “mettre l’accent sur les acquis fondamentaux” et “mettre fin au collège unique en orientant vers l’apprentissage des élèves dès 14 ans.” A la suite des réformes de Jean Michel Blanquer, Gabriel Attal et Nicole Belloubet, cela accentuera la casse du service public de l’Éducation nationale et une école du tri social. Michel Barnier entend aussi avancer encore plus loin dans les politiques anti-immigré·es et notamment dans l’accueil des étudiant·es étranger.ères.

Le 1er octobre, nous saurons rappeler à ce nouveau gouvernement, dans la rue et par la grève, que les salarié·es et la jeunesse sont massivement en faveur de l’abrogation de la contre-réforme des retraites, pour l’augmentation des salaires et des pensions et un plan d’urgence pour les services publics.

Face à la menace de l’extrême droite : réinventer notre syndicalisme

Les résultats des élections législatives et la menace toujours présente de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite obligent à réinventer notre syndicalisme. De plus, une enquête récente montre que 20% des enseignant·es votent pour l’extrême-droite. Nous pouvons agir pour combattre l’extrême droite sur deux terrains :

en menant la lutte contre le racisme systémique et les LGBTIphobies qui, on l’a observé, structurent encore largement le vote Rassemblement national. Ce vote est facilité par la pérennité d’un racisme d’État et par un déni quasi systématique du racisme ordinaire.
celui d’étendre notre implantation syndicale partout : notre stratégie syndicale doit s’adresser à tous les personnels pour les rapprocher du syndicalisme de transformation sociale et de les éloigner de l’extrême droite.
SUD éducation poursuit son travail syndical de défense des droits des personnels, de mobilisation pour une autre école et une autre société plus juste et qui lutte contre les discriminations, y compris en son sein. SUD éducation poursuit également en cette rentrée les campagnes en cours, en particulier la campagne contre l’amiante en milieu scolaire et universitaire.

Néanmoins les résultats électoraux ont montré les carences de notre syndicalisme. Face à ce constat, SUD éducation déploie une stratégie en trois points : combattre le racisme, le sexisme, les lgbtiphobies et le validisme partout, développer notre implantation dans les territoires gagnés par l’extrême droite et arracher des victoires qui améliorent la vie de tou•tes.

Combattre le racisme systémique, les LGBTIphobies et le validisme

Le racisme est fondamentalement structurant dans la société et plus notamment dans le vote pour le RN, vote de soi-disant de “protestation sociale”, mais qui a aussi été normalisé par les politiques racistes des précédents gouvernements, ou encore de conviction raciste avec comme position centrale l’islamophobie. Les gouvernements successifs de la présidence d’Emmanuel Macron ont multiplié les lois et mesures racistes telles que la loi Darmanin et le plan « Bienvenue en France » qui a instauré des frais différenciés exorbitants pour les étudiant·tes non européen·nes. Les ministres qui prétendaient lancer un observatoire de l’islamo-gauchisme à l’Université ne sont pas du RN.

SUD éducation mène un combat antiraciste qui s’attaque aux systèmes d’oppressions, de discriminations et d’organisation de la société et mène un combat pour défaire le racisme dans la société et faire reculer durablement l’extrême-droite. Face au racisme, nous ne regardons pas ailleurs.

Les équipes de SUD éducation font le constat d’une explosion des paroles et des actes racistes, islamophobes, antisémites, négrophobes, antitziganes, xénophobes… dans la société mais aussi sur nos lieux de travail. La force de l’action syndicale, c’est de partir du terrain pour changer la vie des travailleurs et des travailleuses : nous avons donc à combattre les propos, les stéréotypes, les violences racistes, sous toutes leurs formes, à déconstruire les logiques de bouc-émissaire mais aussi, et en urgence, à exiger l’abrogation de toutes les lois racistes, à commencer par la condition de nationalité pour accéder à la Fonction publique, la loi Immigration comme toutes les lois et circulaires anti-migrant·es et la loi de 2004 qui sert des fins islamophobes, lois qui font le lit de toutes les sorties racistes et des paroles racistes décomplexées.

SUD éducation s’engage à élaborer du matériel et des formations pour mener la bataille idéologique contre le racisme systémique auprès des collègues.

SUD éducation poursuit le travail déjà engagé pour combattre les LGBTIphobies en son sein comme en unitaire avec le Collectif Éducation contre les LGBTIphobies. L’extrême droite a en effet largement appuyé sa propagande sur un discours transphobe que nous devons faire reculer.

SUD éducation condamne la politique validiste de l’extrême droite qui cherche à accroître le placement en institutions spécialisées privant ainsi les personnes handicapées de suivre une scolarité en milieu ordinaire.

Étendre notre implantation syndicale partout

Le vote pour le Rassemblement national n’est pas une fatalité. C’est à notre syndicalisme de s’implanter hors de grandes métropoles parmi tou·tes les travailleurs et les travailleuses dont certain·es sont exclu·es du droit de vote, les territoires ruraux, et auprès de nos collègues tenté·es par l’extrême droite ou acquis·es à celle-ci. Il s’agit de développer notre implantation dans les zones rurales et périurbaines avec, par exemple, un appui aux équipes qui le souhaitent, dans ces zones, pour tourner ou animer des formations et un matériel fédéral plus adapté aux conditions de travail des collègues de ces territoires. L’échelle fédérale coordonne cette stratégie de déploiement de notre syndicalisme avec les syndicats départementaux volontaires dans une dynamique intersyndicale mais également interprofessionnelle.

Notre outil syndical lui-même doit se repenser.

À court terme, le déploiement de la campagne TPE/TPA dans les territoires ruraux en lien avec les Solidaires locaux est aussi un moyen de diffuser nos idées de transformation sociale.

Arracher des victoires pour améliorer la vie de tou·tes

L’extrême droite se nourrit des défaites sociales et de la désespérance qui les accompagnent. Pour redevenir une véritable force de transformation sociale et non juste une force de résistance dans le regard de nos collègues, le syndicalisme doit gagner des victoires.

La bataille des retraites, celle contre le Choc des Savoirs ou la mobilisation pour un Plan d’urgence dans le 93 n’ont pour l’instant pas été victorieuses en raison de la brutalité du pouvoir qui s’y est opposé. Néanmoins ces batailles unitaires ont permis, chacune à leur échelle, de renforcer notre camp social en redonnant confiance dans le syndicalisme, en montrant que les organisations syndicales peuvent travailler ensemble sur des fronts communs et que, dans l’unité, la victoire n’est pas loin.

Pour gagner sur des revendications concrètes et améliorer le quotidien, SUD éducation s’engage dans des campagnes unitaires sur des revendications unifiantes :

 à l’échelle interprofessionnelle, contre la réforme des retraites, pour l’augmentation du SMIC, des salaires et son indexation sur l’inflation,
 à l’échelle de nos secteurs, SUD éducation lutte pour l’abrogation du Choc des Savoirs, la création d’un vrai statut pour les AESH, la baisse des effectifs par classe et la fin du tri social de l’école à l’université. Ces revendications sont majoritaires dans la société, il faut que le mouvement syndical parvienne à les imposer.
Face à la menace de l’extrême droite au pouvoir, nous pouvons reprendre la main et gagner une société plus juste en réinventant notre syndicalisme : allons-y !

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Automobile

Prêt de main d’œuvre illicite chez Renault


Les faits remontent à 2017. Un contrôle de l’inspection du travail révélait des infractions dans les conditions de prestation pour le compte des Achats de Renault (RNPO) de 64 salariés de l’entreprise Apside/HTI.

Télécharger le tract du 10 septembre 2024

Les acheteurs d’HTI faisaient le même travail que ceux de Renault (même périmètre, mêmes compétences) en étant moins payés et avec une plus mauvaise convention collective, et HTI réalisait 50 % de marge sur chaque journée facturée !

Le syndicat SUD Renault était à l’origine du signalement auprès de l’inspection du travail et s’était porté partie civile aux côtés de 8 salariés d’HTI. Renault, HTI et le directeur du Technocentre (Philippe Brismontier) ont alors été condamnés en 1ère instance en 2020 pour « prêt de main d’œuvre illicite ».

Seule la société HTI avait fait appel de la décision. La cour d’appel avait confirmé en octobre 2022 la condamnation qui était assortie d’une amende de 25 000 €. HTI s’étant pourvue en cassation, la Cour de cassation a examiné l’affaire et rejeté les arguments de HTI le 5 mars 2024.

Ecrêtage des compteurs Horaire Variable
Condamnée en 1ère instance pour « travail dissimulé », la direction de Renault a fait appel. La Cour rendra son jugement le 19 septembre.

La Cour rappelle dans son arrêt que, dès lors que l’infraction porte atteinte à l’intérêt collectif des salariés de Renault, le syndicat SUD Renault a vocation à les défendre. En l’espèce, la mise en concurrence entre salariés Renault et prestataires portait atteinte à leurs intérêts.

Le temps de la justice semble parfois beaucoup trop long (après plusieurs années de procédures, il a encore fallu plus de 4 mois pour que SUD reçoive la notification officielle de cette décision), et les entreprises ont les moyens d’en jouer. Mais ce genre de décision constitue un rappel de l’obligation faite aux entreprises de respecter le droit du travail dont le but est de protéger les salariés.

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Finances publiques

En cette rentrée: pas de fatalisme ni de résignation !

La rentrée 2024 est inédite. La crise démocratique et institutionnelle a franchi un nouveau cap avec la nomination de Michel Barnier, issu des rangs de LR comme premier ministre, piétinant ainsi les résultats des élections législatives. Sans surprise, cette nomination poursuivra la politique ultra-libérale menée depuis des décennies. Celle qui a été rejetée à la fois par le mouvement social de grande ampleur de 2023 contre la réforme des retraites et plus récemment dans les urnes.

Pas trop de dépenses mais un manque de recettes !

Sous prétexte d’un déficit public sans précédent qui serait dû à trop de dépenses publiques, le projet de loi de finances 2025 sera de manière certaine celui de l’austérité. La casse des services publics et les suppressions massives d’emplois de fonctionnaires, y compris à la DGFiP, vont donc s’amplifier  ! En effet, déjà une petite musique laisse sous-entendre que les gages de pause dans les suppressions d’emplois à la DGFiP seront mis sous le tapis de la rigueur. A l’opposé au nom de la sacro-sainte croissance, les vannes des exonérations fiscales et sociales pour les entreprises seront grandes ouvertes.

L’ampleur du déficit public actuel est surtout dû aux politiques fiscales d’Emmanuel Macron qui n’ont eu de cesse de réduire les recettes ! Pour Solidaires Finances Publiques, il est urgent de faire de la fiscalité un véritable outil de répartition des richesses avec le rétablissement d’un impôt juste, progressif et redistributif. Il y a urgence à revaloriser l’ensemble des salaires et retraites. Il y a urgence à renforcer et développer les services publics !

Pas de résignation, ni de fatalisme !

Face à cette situation, la résignation et le fatalisme ne doivent pas faire leur rentrée bien au contraire ! Les revendications sociales portées par des millions de citoyennes et citoyens doivent enfin être entendues. Pour cela il nous faut agir et se mobiliser contre les politiques d’austérité qui une fois de plus ne mèneront qu’à la désespérance sociale !

Aussi Solidaires Finances Publiques appelle les agentes et agents des Finances Publiques à être massivement en grève et dans la rue le 1er octobre, journée de mobilisation interprofessionnelle pour exiger :

  • L’abrogation de la réforme des retraites
  • L’augmentation du SMIC et des salaires
  • Le développement et le renforcement des services publics dont celui de la DGFiP

En cette rentrée, Solidaires Finances Publiques est plus que jamais déterminé pour défendre la DGFiP, ses missions et ses agents mais aussi plus globalement pour que la justice fiscale, sociale et environnementale devienne une réalité !

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Traçage

Jeudi 19 septembre : lecture en arpentage de la nouvelle “Les Hauts® parleurs®” d’Alain Damasio

Soirée organisée dans le cadre des nouvelles rencontres du numérique 

L’arpentage est une méthode de lecture collective d’un ouvrage, issue de l’éducation populaire. 

Les Hauts® Parleurs® est une nouvelle de science-fiction. L’histoire se déroule dans un monde parallèle, où le lexique a été privatisé. Les mots prononcés dans l’espace public obligent au versement d’importants dividendes au profit de multinationales toutes puissantes…

Cette soirée est la première organisée dans le cadre des rencontres du numérique. À l’initiative de ce projet, les ateliers du Samedi du Libre, que nous accueillons chaque dernier samedi du mois. Réfléchir, débattre pour une société numérique libre sont les enjeux de ces soirées ! 

En partenariat avec UPM du Mantois & Parinux

Librairie la Nouvelle Réserve

ENTRÉE LIBRE – RÉSERVATION POSSIBLE

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Retraites

Retraité·es : Note mensuelle de l’UNIRS septembre 2024

UNIRS – Union nationale interprofessionnelle des retraité-es solidaires

Voici la note mensuelle de l’UNIRS, envoyée à toutes les personnes retraitées dont nous avons les adresses internet.

Au sommaire de cette note mensuelle :

  • Décisions du 3 septembre du « G9 »
  • Défense des domiciles collectifs du Vignoble
  • Suppression de l’abattement de 10 % pour les impôts ?
  • Coup de pouce aux petites retraites ?
  • Devinette
  • Accès aux soins : l’État mis en demeure
  • Non, Macron n’a pas « ménagé » les retraité·es

Décisions du 3 septembre des 9 organisations de retraité·e·s

La réunion s’est tenue le mardi 3 septembre 2024, de 14 h à 16 h 30 dans les locaux de la FSU, en présence de toutes les organisations (FO par téléphone).

Les actions de rentrée sociale du G9

L’action décidée pour le 1er octobre par certaines organisations syndicales (CGT, Solidaires, FSU, notamment) impose de modifier ce que nos 9 organisations de retraité·es avaient envisagé pour ce même jour afin de laisser de la visibilité à l’action des retraité·es. Chaque organisation de retraité·es est libre d’appeler, ou pas, à cette action interprofessionnelle du 1er octobre qui portera notamment sur les salaires et les pensions.

Pour nos 9 organisations, il est décidé :

– De rédiger un relevé de décisions de la réunion de ce 3 septembre (Solidaires).

– De rédiger un communiqué d’annonce des actions ci-dessous, en lien avec nos revendications sur l’accès aux soins et le pouvoir d’achat (FSU).

– De réaliser un courrier aux équipes afin de leur demander de faire un point sur leurs actions, leurs projets et de leur annoncer notre stratégie d’actions (FO).

– De s’appuyer sur les nombreuses actions locales pour leur donner un caractère national. Pour cela, les réponses au questionnaire départemental sur la santé seront recensées (FSU), et les actions locales seront aussi recensées et diffusées (CGT).

– De tenir des conférences de presse dans les départements le 9 octobre, pour populariser les actions sur la santé, la préparation du PLFSS 2025. À cela s’ajoute la revalorisation des pensions.de base et complémentaires. Pour Paris, la conférence de presse aura lieu à 11 h dans les locaux de la FSU. Une action nationale décentralisée dans les départements est envisagée à une date qui sera précisée le 9 octobre.

– De mener une réflexion sur les petites pensions.

– De rappeler aux parlementaires nos revendications sur le PLFSS et de solliciter une rencontre (projet de courrier par la CFTC).

Le Haut Conseil de l’Âge HCFEA

Le HCFEA a adopté le 4 juillet un avis portant sur le projet de décret relatif aux modalités d’expérimentation de la fusion des sections « soins » et « dépendance » des Ehpad, PUV et USLD.

L’avis avance des propositions intéressantes : demande de 8 professionnels pour 10 résident·es par exemple, mais il ne nous a pas satisfait car le décret crée une inégalité entre les 20 départements expérimentaux (pendant 4 ans) et les autres, fixe un tarif forfaitaire indépendamment du GIR et des revenus, permet aux ARS de diminuer le tarif au détriment des résident·es si le contrat n’est pas respecté, ne dit rien sur le reste à charge, ni sur le besoin en personnels qualifiés en nombre …

Autre document important adopté en juillet 2024 : Panorama des comportements conjugaux et configurations familiales chez les seniors. Cette étude très riche défend fermement la pension de réversion et la nécessité d’agir en amont pour établir l’égalité des pensions entre les femmes et les hommes.

Un travail est prévu sur l’âgisme. Les organisations pourront envoyer avec leur logo le questionnaire à leurs membres.

Prochaine réunion : le 9 octobre après la conférence de presse, à 14 h à la FSU.

Journées d’automne de la FSU : toutes les organisations sont invitées le 11 octobre dans les locaux de la FSU à 10 h 30 pour participer à une table ronde qui portera sur la place des retraité·es dans la société, après une intervention sur les retraité·es en Italie par une militante de la CGIL (intervention dès 9 h).

Défense des domiciles collectifs du Vignoble

Communiqué de presse de l’intersyndicale départementale des retraité·es de Loire-Atlantique

Depuis l’annonce, fin février, de la fermeture des 39 logements collectifs de Haute-Goulaine et La Haye-Fouassière – qui dépendent de l’hôpital de Vertou et sont donc publics – pour la fin de cette année, l’intersyndicale des retraités de Loire-Atlantique (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, SOLIDAIRES, FGR-FP, LSR) s’est mobilisée pour leur maintien.

L’intersyndicale a notamment rencontré le sous-préfet chargé des affaires sociales et l’ARS, malgré le peu d’empressement de cette dernière à nous recevoir. En cette fin août, le constat est alarmant : non seulement il n’y a eu aucune avancée sur ce dossier mais la direction de l’Hôpital accentue les procédures afin de déloger les résident·es pour les transférer en EHPAD, ce qu’ils/elles ne souhaitent pas.

Pour ce faire, les réparations quotidiennes (toilettes, …) et l’entretien des haies du jardin (une fille de résident a dû couper elle-même la haie pour que sa mère puisse continuer à bénéficier d’une vue dégagée), … ne sont plus effectués. Un signalement pour harcèlement moral a même été déposé.

Pour l’intersyndicale des retraité·es, il est insupportable de traiter nos ancien·nes de cette façon, surtout de la part d’institutions censées tout mettre en œuvre pour en prendre soin !

Tout cela pour des questions de budget ! En réalité, c’est une question de volonté politique gouvernementale.

Nous venons d’apprendre qu’une réunion aurait lieu le mercredi 4 septembre à la Préfecture de Nantes sur le devenir des deux sites. Mais les familles des résidents ainsi que les maires des deux communes concernées et l’intersyndicale des retraité·es de Loire-Atlantique n’y sont pas conviés !

L’intersyndicale CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP et LSR de Loire-Atlantique appelle les familles de résident·es touchés par ces fermetures, les syndicalistes ainsi que toutes celles et tous ceux qui se sentent concernés par le démantèlement de nos services publics, à se rassembler devant la Préfecture de Nantes mercredi prochain 4 septembre à 10h30 pour exiger le maintien de ces 39 logements collectifs qui sont une alternative appréciée par et pour les personnes âgées qui ne sont plus en situation de rester seules chez elles.

Dernière minute : le 4 septembre, une petite centaine de militant·es étaient présent·es devant la Préfecture de Nantes, ce dont la presse locale a bien relaté. Elle cite des réactions de manifestant·es : « Une dame de 106 ans a quitté les lieux il y a quinze jours. Imaginez un peu le chamboulement ». « Ma mère qui a 95 ans entend depuis des semaines : “Il va falloir partir car ça va fermer”. On nous dit que s’ils ne partent pas d’eux-mêmes, on les fera partir, mais ils n’ont pas le droit de les virer ».

Aucune rencontre n’a eu lieu en préfecture. Une motion a été déposée par le groupe de manifestant·es.

Suppression de l’abattement de 10 % pour les impôts ?

Le nouveau gouvernement Barnier va s’inscrire, pour l’essentiel, dans la continuité des gouvernements précédents. Les déficits publics, principalement causés par les cadeaux fiscaux faits aux plus riches, vont être mis en avant pour faire de nouvelles « économies ».

Déjà, les « spécialistes » parlent de la nécessaire suppression de l’abattement forfaitaire de 10 % dont « bénéficient » les personnes retraitées pour le calcul de leur impôt sur le revenu. Cet abattement est justifié par le fait que les pensions ne peuvent jamais être fraudées, à la différence de nombre d’autres revenus.

Sa suppression conduirait des dizaines de milliers de retraité.es actuellement non-imposables à le devenir et à payer l’impôt sur le revenu. Ceci pèserait lourdement sur leur pouvoir d’achat et aurait par ailleurs des conséquences en cascade sur certains avantages sociaux liés au fait de n’être pas imposables.

Coup de pouce aux petites retraites ?

La promesse d’augmenter les petites retraites vient de loin

– 2003 : pour faire passer la pilule de l’augmentation de la durée de cotisation qui passe de 37,5 ans à 40 ans, la loi prévoit une pension de 1 000 € pour les personnes ayant cotisé 40 ans. Le décret d’application n’a jamais été publié.

– 2017, Emmanuel Macron veut faire passer sa retraite à points, il inscrit dans la loi les 1 100 € (l’augmentation correspond à l’inflation) pour les personnes aux carrières complètes.

– en 2023, Emmanuel Macron veut faire accepter (vainement) un départ à 64 ans et 43 ans de cotisation. Sa loi contient cette fois-ci 1 200 € avec l’inflation (c’est 85 % du SMIC).

Mais ces 1 200 € ne concernent pas les 5,7 millions de personnes aux pensions inférieures à 1 200 €. Pour les avoir, il faut remplir deux conditions :

– avoir liquidé sa pension de retraite au taux plein (soit par la durée d’assurance, soit par l’âge à 67 ans),

– avoir travaillé en permanence à temps complet et avoir touché au moins le SMIC pendant toute cette durée, ce qui élimine les personnes ayant été à temps partiel avec un petit salaire.

Le gouvernement démissionnaire et une partie de la presse mettent en avant un « coup de pouce qui va profiter à plus d’un million de retraité·es en septembre 2024 » et avancent « une somme moyenne de près de 700 € » ! Qu’en est-il ? Il est vrai (voir encart ci-contre) que la promesse de 2003 est enfin partiellement appliquée. En échange de régressions sociales importantes (celle de 2023 étant le départ en retraite à 64 ans), les petites pensions sont augmentées. Mais seulement 685 000 pensions ont été majorées à l’automne 2023, notamment celles des nouveaux retraité·es, d’autres le seront le 9 octobre, pour environ un million de retraités du régime général et 250 000 anciens salariés agricoles, qui auront droit à un rattrapage des douze mois de retard.

Mais il ne s’agit absolument pas de porter toutes les pensions au minimum de 1 200 €, comme le gouvernement l’a dit pendant le mouvement des retraites, ces 1 200 € concernent uniquement « ceux qui ont cotisé toute leur vie avec des revenus autour du smic ».

Concrètement, la hausse passe par l’augmentation du minimum contributif attribué aux retraités du régime de base du privé pour garantir un montant minimum de retraite, même s’ils ont cotisé sur de faibles salaires, à condition qu’ils aient cotisé au moins 120 trimestres (30 ans). Si la retraite de base est inférieure, elle est augmentée jusqu’à ce minimum, qui est porté (avec la majoration) à 847,57 euros. Et la somme de toutes les pensions, de base et complémentaire, ne peut être supérieure à 1 352,23 euros.

Dans les faits, la loi augmente ce minimum contributif de 100 € par mois pour les personnes ayant une retraite à taux plein, c’est-à-dire sans décote. Ces 100 € sont un maximum lorsque l’on a cotisé, au régime général, le nombre de trimestre requis pour sa génération. Avoir cotisé au moins 120 trimestres (30 ans), permet d’en profiter en partie, en proportion de la durée cotisée. En moyenne, l’augmentation serait de 50 à 60 € (20 € pour les anciens salariés agricoles).

Les 700 € annoncés viennent d’un calcul moyen : c’est le rattrapage de 50 € de majoration mensuelle pendant les quatre derniers mois de l’année 2023, et 52,70 € pour les neuf premiers mois de 2024.

Conclusions :

– Les 1 200 € pour l’ensemble des 5,7 millions de pension qui sont en dessous, c’est faux.

– Les 100 € ne concernent que les personnes ayant cotisé (pas seulement validé) pendant toute la durée exigée avec un salaire au moins égal au SMIC.

– L’augmentation moyenne sera de 50 à 60 € pour un million de personnes, avec un rattrapage de près de 700 €.

C’est bien un petit coup de pouce à certaines petites pensions qui ont cotisé au moins 30 ans. Il n’y avait pas besoin d’une loi retraite 2023 pour l’accorder, il suffisait de publier le décret de la loi de 2003…

Devinette

Sachant que les hôpitaux manquent cruellement d’effectifs et que, dans les gros centres hospitaliers, les internes « font déjà tourner les services » et représentent « 40 % des médecins présents dans les CHU », sachant aussi que le gouvernement avait ouvert 9 500 postes d’internes en 2023, combien le gouvernement a t‘il ouvert de postes pour 2024 : 8 000 ? 9 500 ? 11 000 ?

Réponse : il a ouvert 8 000 postes d’internes à la rentrée, soit 1 500 de moins qu’en 2023 !

Accès aux soins : l’État mis en demeure

Les maires de 44 communes des Côtes-d’Armor ont fait usage de leur pouvoir de police administrative en prenant un arrêté commun enjoignant à l’État de mettre en place un plan d’urgence d’accès aux soins dans le département. Chaque arrêté municipal affirme que l’inégalité d’accès aux soins « est susceptible de créer un trouble à l’ordre public », ordre public qui est une mission des maires. Il critique l’importante désertification médicale, engendrant « une sollicitation importante des services des hôpitaux publics eux-mêmes sous dotés ». Il dénonce les menaces de restructuration ou de fermetures de services réduisant l’accès effectif aux soins.

Ce n’est pas une première, en avril, 12 arrêtés de maires de Seine-Saint-Denis demandaient aux pouvoirs publics de mettre sur pied un « plan d’urgence de l’éducation » … dont le préfet de Seine-Saint-Denis avait immédiatement contesté la légalité devant le tribunal administratif.

Dans les Côtes-d’Armor, le délai pour attaquer les arrêtés est dépassé. Les maires peuvent réclamer 1 000 euros par jour d’astreinte à l’État, jusqu’à ce que les revendications de l’arrêté soient satisfaites, notamment :

  • Créer pour les hôpitaux des Côtes-d’Armor les véritables conditions au déploiement des personnels nécessaires,

– y compris en négociant des accords internationaux avec des États partenaires de la France, comme la République de Cuba,

– y compris la régularisation des praticiens à diplôme hors Union européenne, qui peuplent les hôpitaux français dans des conditions précaires.

  • Mise en place d’un hélicoptère du Samu, de « dix véhicules neufs du Smur pour le département ».

Les élu·es ne veulent pas « gratter » 1 000 € par jour à l’État, mais faire réagir. Ils auraient préféré aller devant le tribunal administratif pour mettre en débat l’accès aux soins. Mais préfet et sous-préfets montrent un désintérêt complet et ont refusé à Médiapart le moindre commentaire.

D’autres maires envisagent de rejoindre les rangs des contestataires. Tous les maires bretons sont contactés, parce que le sujet ne se cantonne pas aux Côtes-d’Armor, parce que tous ressentent que « le sentiment d’abandon de l’État et de relégation du territoire prend de l’ampleur parmi les administrés et élus ».

À suivre, et pour en savoir plus, cliquer ici : https://www.mediapart.fr/journal/france/090824/acces-aux-soins-une-quarantaine-de-communes-bretonnes-mettent-l-etat-en-demeure?utm_source=quotidienne-20240809-172417&utm_medium=email&utm_campaign=QUOTIDIENNE&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-83-%5bQUOTIDIENNE%5d-quotidienne-20240809-172417&M_BT=36969019858

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Actu Solidaires 78 Luttes logement

2043 ! – Communiqué de Solidaires 78

Il s’agit du nombre effrayant d’enfants à la rue à la veille de la rentrée scolaire. Le nombre d’enfant sans solutions d’hébergement est en constante augmentation selon l’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité puisqu’entre 2020 et 2024, la progression est de 120 % ! Le système d’hébergement est quant à lui tellement saturé qu’un système de tri s’est mis en place et que les personnes les plus vulnérables, telles que les femmes enceintes ou les jeunes enfants, ne peuvent plus en bénéficier dans certains territoires.

Il s’agit là du reflet des politiques antisociales des gouvernements Macron qui se sont succédé depuis 2017. La dissolution de l’Assemblée nationale n’arrange rien puisque cela a mis un coup d’arrêt au projet de loi sur les logements sociaux.

À ces chiffres terribles, il ne faut pas oublier qu’en 2019, Macron annonçait la suppression de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES) quelques jours seulement après la journée internationale de la pauvreté du 17 octobre. Cela dans le but d’invisibiliser la misère grandissante en France.

En 2023, la loi Kasbarian dite “loi antisquatte” va avoir comme effet de remettre à la rue des familles qui occupaient des logements vides. Cela ne fera qu’accroître le nombre d’enfants exposés aux aléas climatiques puisque sans toit.

Macron est également l’auteur de plusieurs réformes de l’assurance chômage, réduisant ainsi les règles d’indemnisations des travailleurs et travailleuses licencié·es. Le chômage ne va pas dans les poches de profiteurs comme cela est trop souvent dit, mais dans celles de ceux et celles qui ont cotisé pour en bénéficier. L’allocation chômage est un dû, pas une aumône.

Macron, c’est aussi la réforme du RSA puisqu’il faut maintenant travailler 15 heures par semaine pour bénéficier de 635,70 € mensuels pour une personne seule. Cela stigmatise les plus précaires et leur colle une étiquette de fainéant·es. Mais si l’on peut les faire travailler quelques heures, c’est qu’il y a du travail. Alors pourquoi ne pas leur fournir un véritable emploi ?

Nous n’oublions pas la réforme des retraites qui a un retentissement pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs. En reculant l’âge de départ à la retraite, beaucoup ne pourront bénéficier de la retraite, certain·e·s mourront en étant toujours actif.

En 2022, les allégements de cotisations sociales des employeurs du régime général représentent 73,6 milliards d’euros, en hausse de 13,1 % sur un an sous l’effet de la dynamique des bas salaires (source Ursaff). Avec près de 160 milliards d’euros versés en 2019, les subventions aux entreprises sont devenues le premier poste de dépenses de l’État (source Statista). Ce sont des choix de société qui sont fait en faveur des plus favorisé·es, ami·es de Macron.

L’Union syndicale Solidaires 78 continuera à dénoncer et à combattre toutes les lois antisociales, que ce soit dans les entreprises ou dans la rue.

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Éducation En grève !

Mardi 10 septembre : grève dans l’éducation contre les évaluation nationales

Refusons de faire passer les évaluations nationales, en grève le 10 septembre  !

La politique éducative du gouvernement est largement rejetée par l’ensemble de la communauté éducative par la mobilisation dans les écoles et établissements scolaires et dans la rue mais aussi par les urnes. Le Choc des Savoirs décrit un ensemble de mesures réactionnaires, de tri social et de mise au pas des personnels : du tri des élèves dans des groupes, à l’extension de la politique des savoirs fondamentaux au collège, aux atteintes à la liberté pédagogique.

Le ministère de l’Éducation nationale continue néanmoins à brutaliser l’école en imposant ses mesures une à une. Alors que la rentrée 2024 s’avère à nouveau sous tension avec un manque criant de personnels, le ministère entend imposer la généralisation des évaluations nationales à tous les niveaux en élémentaire. Par ailleurs, le ministère a annoncé aux organisations syndicales que les nouveaux programmes de cycle 1 et 2, pourtant massivement rejeté en CSE, seront publiés à la fin de l’été 2024 pour une application à la rentrée 2025, et que les textes relatifs à la labellisation des manuels devraient être publiés prochainement.

La généralisation des évaluations à toutes les classes du CP à la seconde (obligatoires en élémentaire, en 6e, en 4e, et facultatives en 5e et 3e faute de moyens pour les y imposer), prévue dès la rentrée 2024, constituent une attaque contre l’école, contre les élèves et contre les enseignant·es.

SUD éducation s’oppose à la mise sous contrôle de l’école par des évaluations nationales généralisées et les dénonce. Elles ne sont pas utiles aux élèves et ne répondent pas aux difficultés scolaires, au contraire elles nient l’hétérogénéité des rythmes d’apprentissage des élèves et constituent une source de stress et de mal-être pour les élèves. En effet, elles induisent une mise en conformité et une normativité des pratiques et des élèves contre la logique des cycles et contre les aspirations à une école plus inclusive.

Les évaluations nationales, les nouveaux programmes et la labellisation des manuels constituent un ensemble de mesures qui nient la liberté pédagogique des enseignant·es, contrôlent leurs pratiques pédagogiques mais aussi discréditent l’expertise et les compétences des enseignant·es. Les évaluations nationales incarnent la volonté du ministère de transformer les enseignant·es en simples exécutant·es de directives, de méthodes, d’évaluations… au contraire, pour SUD éducation, les enseignant·es sont des professionnels capables de concevoir un enseignement qui répond aux difficultés et aux besoins des élèves.

SUD éducation appelle, avec d’autres organisations syndicales, les collègues à boycotter et à refuser collectivement de faire passer les évaluations nationales à la rentrée 2024.

SUD éducation appelle les collègues à s’opposer massivement à la mise en place des mesures Choc des Savoirs et à lutter pour son abrogation en se mettant en grève le 10 septembre.

SUD éducation revendique un Choc des moyens pour l’école publique !

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