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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 Automobile Industrie

Renault condamné pour défaut de plan de prévention

Le 24 novembre 2020, le tribunal Correctionnel de Versailles a condamné Renault et un de ses sous-traitants pour ne pas avoir assuré la sécurité d’un salarié exécutant des travaux électriques au Technocentre.

Les faits remontent au 8 septembre 2016. Deux salariés de la société Maintenance & Conseil en Eclairage (MCE) basée à Rosny-Sous-Bois (travaillant elle-même pour la société Engie/Cofely) étaient en train de remplacer des luminaires dans une galerie technique du bâtiment Diapason au Technocentre Renault à Guyancourt, lorsqu’un des deux « relampeur » [1] a soudain été électrisé. Il a aussitôt été hospitalisé pour des brûlures au deuxième degré à l’Hôpital Mignot à Versailles, qui lui ont valu 15 jours d’arrêt de travail.

Cet accident a entrainé une enquête de l’Inspection du travail. Celle-ci a révélé que le salarié nouvellement embauché n’avait bénéficié d’aucune formation aux risques électriques ou au poste d’éclairagiste, et qu’il n’avait jamais vu le livret d’accueil sécurité Renault ni été informé de la procédure à suivre en cas d’accident du travail. L’inspection du travail a aussi relevé que des mauvaises consignes avaient été données aux salariés.

L’Inspection du travail a alors adressé un procès-verbal en novembre 2017 au procureur de la République. Celui-ci a diligenté une enquête préliminaire avec audition du salarié et des responsables des sociétés Renault, Engie/Cofely et MCE.

Cette enquête a révélé des manquements suffisamment graves pour que le procureur transmette l‘affaire au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Versailles, puis à la 5eme chambre Correctionnelle avec la qualification de « blessures involontaires par personne morale avec incapacité n’excédant pas 3 mois dans le cadre du travail ».

C’est ainsi que le 25 octobre 2019, les sociétés MCE, Engie/Cofely et Renault étaient citées à comparaitre, devant le Tribunal correctionnel de Versailles. D’entrée, Renault n’a pas manqué d’invoquer l’irrecevabilité de la plainte et la relaxe pour se soustraire aux poursuites, mais cela n’a pas ému la présidente ou le premier vice-procureur qui ont ordonné la reprise des débats.

La suite de l’audience a été l’occasion pour le directeur de MCE et celui de la DISG [2] de Renault de s’expliquer sur les infractions aux règles relatives à la sécurité des salariés et aux questions du tribunal.

Et les sujets n’ont pas manqué : outillage et équipements inadaptés ou absents, intervention sur 3 réseaux électriques dont plus personne ne connait le fonctionnement ni l’identification, consignation défaillante, pas d’habilitation électrique ni de formation du salarié…

Le salarié était en période d’essai lors de l’accident. Son employeur, MCE, n’avait même pas vérifié sa qualification ni effectué le moindre bilan de compétences avant l’intervention. Pour de simples motifs économiques, MCE a expliqué qu’aucune formation n’est dispensée en période d’essai, cette nécessité règlementaire est remplacée par le seul accompagnement d’un équipier qualifié. On voit où tout cela a conduit. Et l’accident aurait pu être plus grave.

Côté Renault, le plan de prévention était succinct, imprécis sur les outils ou les activités à mener. L’analyse des risques n’avait pas été effectuée correctement.

L’ensemble de ces faits étaient largement commentés par l’inspecteur du travail ayant mené l’enquête, et présent à l’audience.

Renault et MCE ont alors tenté de reporter les responsabilités sur Engie/Cofely, grand absent de l’audience car non convoqué. Mais cette manœuvre n’a pas eu le succès escompté.

Au final, le tribunal correctionnel a déclaré la société Renault coupable d’« exécution de travaux par entreprise extérieure sans plan de prévention des risques préalables conforme » et l’a condamnée à payer 10 000 euros d’amende, ainsi que 4 000 euros au salarié et 3 000 euros au syndicat SUD Renault Guyancourt qui s’étaient constitués partie civile.

Le tribunal a aussi déclaré la société MCE coupable des faits suivants :

  • Exécution de travaux par entreprise sans plan de prévention des risques conforme
  • Exécution de travaux par entreprise extérieure sans information préalable des salaries
  • Emploi de travailleurs non habilites pour effectuer des opérations sur des installations électriques ou dans leur voisinage

MCE a été condamné à payer 10 000 euros d’amende, plus 1 000 euros au salarié et 1 000 euros à SUD.

On le sait : les sous-traitants et les prestataires sont les salariés qui ont le plus d’accident de travail. On en a eu encore eu la preuve en juillet 2020 avec l’électrisation importante d’un salarié de la société Bouygues Energies & Services au CTA [3], puis en aout 2020 avec la mort d’un prestataire écrasé par un transformateur à la Centrale Fluides et Énergies du Technocentre.

Pour ces deux accidents, Renault est resté droit dans ses bottes et a préféré confier les enquêtes directement aux sous-traitants.

Les salariés sous-traitants continuent de réaliser les travaux les plus dangereux et les moins encadrés en termes de sécurité. Ils travaillent souvent pour une cascade d’employeurs, ce qui dilue les responsabilités. Sachant que chaque employeur prend sa marge au passage, au détriment de la formation, de la sécurité et de la rémunération du salarié intervenant.

Les plans de prévention, les formations et les habilitations électriques sont faites pour protéger les salariés. Les condamnations du tribunal correctionnel sont là pour le rappeler : les directions de Renault et des sociétés prestataires doivent respecter les règles de sécurité. Il en va de la sécurité des salariés.

Notes

[1] La fonction de relampeur consiste dans le changement des lampes et luminaires

[2] Direction de l’Immobilier et des Services Généraux

[3] Le Centre Technique d’Aubevoye situé dans l’Eure dépend de l’établissement de Renault Guyancourt

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Idées, débats, cultures

Des combats pour l’enfance à la jeunesse en lutte – Les Utopiques n° 17

Cette livraison d’été des Utopiques comporte un dossier sur l’enfance et de la jeunesse. Si nous avons l’émancipation au cœur, c’est bien dans la société entière que celle-ci doit pleinement se réaliser et à chaque âge de la vie. Loin de faire le tour de la question, le numéro s’intéresse à l’enfant dans les pédagogies alternatives et émancipatrices, aux droits de l’enfant, comme à la place à donner à « l’enfance » en tant que telle, mais aussi aux mythes et réalités autour de l’adoption internationale.
Nara Cladera revient, témoignages poignants inédits à l’appui, sur les « enfants volés » par la dictature argentine dans les années 70 et sur le mouvement des grands-mères de la Place de mai. Deux articles traitent des enfants dans la Commune de Paris, poursuivant ainsi le précédent numéro intégralement consacré à cet épisode majeur des espoirs révolutionnaires.
Ludivine Bantigny, historienne, replace l’histoire de la jeunesse dans celle de la France capitaliste. De quels outils collectifs se doter dans la jeunesse, comment garantir son auto-organisation ? Les combats syndicaux des lycéen·nes et étudiant·es sont évoqués : la lutte contre le CPE en 2006, l’expérience des Jeunesses syndicalistes, les conséquences du confinement lié à l’épidémie de Covid-19.
La réalité de la « démocratisation » scolaire est interrogée : d’un point de vue général comme au travers de « celles et ceux des lycées pro ». La jeunesse, c’est aussi celle qui est « sans-papiers » : le jeune Madama ou, plus globalement, les Mineurs non-accompagnés ou Jeunes isolé·es étranger·es.
Enfin, deux sujets sont proposés à la réflexion, « hors-dossier » : les porte-paroles de l’Union syndicale Solidaires, Simon Duteil et Murielle Guilbert, invitent à réfléchir sur le rôle et le sens du syndicalisme ; Gilbert Achcar s’intéresse aux contours de l’impérialisme aujourd’hui.

Enfin, à l’occasion de la 4e rencontre internationale, prévue à Dijon en septembre 2021, nous présentons le site et les activités du Réseau syndical international de solidarité et de luttes.

Les Utopiques

Depuis mai 2015, la revue Les Utopiques entend contribuer à enrichir un projet d’émancipation sociale qui soit l’œuvre de celles et ceux que le système capitaliste exploite et opprime. Être une revue de réflexion ne signifie pas seulement publier des articles théoriques.
Les Utopiques mêlent ainsi des contributions plus directement liées à des expériences concrètes ensemble construisant une réflexion autonome et indépendante destinée à nourrir l’action militante des syndiqué•es, des échanges avec celles et ceux qui ne se résignent pas à la glaciation capitaliste et aux haines réactionnaires. Car si les articles sont dans leur majorité rédigés par des membres de l’Union syndicale Solidaires, Les Utopiques sont bien entendu ouvertes aux contributions extérieures : sociologues, historien•nes, journalistes, mais aussi aux membres d’autres organisations syndicales ou de mouvements sociaux.
Autogestion, unité et unification syndicales, enseignements de luttes syndicales, désobéissances, droit et syndicalisme, féminisme, écologie, antiracisme et question sociale, antifascisme, histoire du mouvement ouvrier, un autre foot est possible, culture ouvrière, Mai 68, souffrances au travail, internationalisme…, ces quelques thèmes abordés, parmi d’autres, dans notre revue, illustrent notre projet.
Le syndicalisme incarné par Solidaires est indépendant au sens où il ne dépend d’aucun groupe extérieur pour formuler sa réflexion politique, sociale, économique, pour définir ses objectifs de lutte et un projet de société.
Chaque numéro de la revue Les Utopiques propose une énergie renouvelable pour vos résistances, vos luttes et les alternatives à construire.
Enfin, Les Utopiques est aussi le nom d’une collection de livres.

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Actu Solidaires 78

Mardi 22 juin, 17 h – 22 h 30 : inauguration festive de l’accueil syndical Solidaires

Nous vous donnons rendez-vous mardi 22 juin, de 17 h à 22 h 30 pour l’inauguration de notre accueil syndical à Limay…

Apéro, repas partagé (chacun·e apporte à un truc à manger, échanges, présentation des activités de Solidaires 78)…

On compte sur votre présence !

Entrée libre et gratuite !

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Actu Solidaires 78 Automobile

Mardi 22 juin Rassemblement automobile devant l’usine de Flins !

Les salarié·es des sites Renault, des filiales, sous-traitants, prestataires… sont appelés à se rassembler devant le site de Flins le 22 juin :

  • Suppression de milliers d’emplois pour “restaurer” la profitabilité, comme disent nos dirigeants, ça ne peut plus durer ;
  • Salarié·es licencié·es, vendu·es, passé·es à la sous-traitance de force, ça ne peut plus durer…
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Actu Solidaires 78 Collectivités territoriales Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation Santé-Social

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode 6

Un petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr


Éducation : mobilisations contre les fermetures de classe


Collectivités territoriales

Grève des communaux à Limay…


Transports

Grève à Verneuil-sur-Seine


Hôpital

Mobilisation à Rambouillet

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Finances publiques

Finances publiques : Vous n’aurez rien d’autre que du mépris !

20 ans ! 20 ans que nous perdons du pouvoir d’achat.
Alors même que notre utilité est reconnue.
Alors même que notre technicité est souvent louée voire vantée dès que le DG s’adresse à nous.
Alors même que les usagers et les usagères nous classent toujours dans les services publics de qualité…
Aucune reconnaissance, pas la moindre augmentation !
Point d’indice toujours gelé, régime indemnitaire inchangé, et des cotisations sociales qui augmentent régulièrement.

Le chiffre en bas de la fiche de paye en berne !

Depuis 2010, le point d’indice est gelé. La hausse des prix avoisine les 17 % entre 2010 et 2022. En 2018, le salaire net moyen dans la FPE s’élève à 2573 euros par mois, en baisse de 1,2 % par rapport à 2017

On se moque de nous !

La proposition de l’indemnité télétravail de 10 euros mensuelle, des miettes, tout au plus un pourboire !
Et comme la générosité gouvernementale est outrancière, cette indemnité est soumise à condition : au moins 35 jours de télétravail dans l’année versée en une seule fois .

Ces 10 euros sont une provocation voire une insulte !
Ils traduisent toute la considération de ce gouvernement envers les fonctionnaires !

STOP AU MÉPRIS
Les Fonctionnaires, les personnels de la DGFiP, ne font pas l’aumône !

Solidaires Finances Publiques exige la reconnaissance des qualifications et la haute technicité reconnues par l’ensemble des usagers de la DGFiP.

URGENCE À UNE VERITABLE REVALORISATION SALARIALE !

Revalorisation significative du point d’indice.
Revalorisation des régimes indemnitaires pour toutes et tous par :

  • l’abondement de 20 points d’ACF par an pour l’ensemble de personnels de la DGFIP, soit environ 90€ par mois
  • la revalorisation de l’IMT à 200€ par mois
  • versement une indemnisation compensatrice de 50 euros par mois revalorisée tous les ans pour les télétravailleurs et télétravailleuses.

Vous n’aurez rien d’autre que du mépris !

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Actu Solidaires 78 Automobile Industrie

Renault – Ingénierie-Tertiaire : tes emplois foutent le camp


Externalisation de la maintenance des moyens d’essai et de ses 27 salariés, suppressions de postes dans d’autres secteurs de l’Ingénierie/Tertiaire… Des mobilisations ont commencé pour défendre nos emplois et résister à la dégradation de nos conditions de travail. Elles doivent s’étendre.

Mardi 1er juin, 200 personnes ont répondu à l’appel des syndicats de l’Ingénierie Renault de Lardy, Aubevoye et Guyancourt contre l’externalisation de la maintenance des moyens d’essais et pour la défense des emplois dans l’Ingénierie/Tertiaire. Une manifestation s’est improvisée à l’intérieur du Technocentre.

« On est là, même si Le Borgne ne le veut pas. Pour les gars de la maintenance, la défense de nos emplois, nous on est là » : c’est avec ce chant que le cortège a traversé la Ruche et l’Avancée.

La direction passe en force

Le 7 juin, le CSE de l’Établissement de Renault Guyancourt/Aubevoye avait pour ordre du jour d’externalisation du pilotage de la maintenance opérationnelle et de ses 27 salariés. La direction a décidé de maintenir son projet malgré l’opposition qui s’est exprimée ces trois derniers mois.

A commencer par l’opposition des 27 salariés concernés, dont la direction veut se débarrasser à tout prix et qui vivent ce transfert vers une autre société comme une trahison. Les externaliser, c’est porter atteinte à leur identité et à leur santé. Certains sont en arrêt maladie, victimes de malaise et de stress.

Mais la direction refuse même de les rencontrer, comme cela a été encore le cas mardi 1er juin au Technocentre, laissant aux RH et aux hiérarchiques de terrain la gestion de ce désastre social.

Depuis la découverte de ce projet, plusieurs débrayages ont rassemblé des centaines de salariés de l’Ingénierie. Cela montre l’ampleur du refus de cette externalisation, et un mécontentement bien plus large alors que la direction de Renault est en train de supprimer des milliers d’emplois dans l’Ingénierie/Tertiaire.

Ce projet d’externalisation a aussi rencontré l’opposition de l’ensemble des organisations syndicales des établissements de Guyancourt/Aubevoye et de Lardy.

Quant au rapport d’expertise diligenté par les CSE de Guyancourt/Aubevoye et de Lardy, il a démontré :

  • L’absence de nécessité d’un tel transfert, même sous l’angle économique qui est le but officiel.
  • Qu’il y avait d’autres solutions que l’externalisation pour améliorer le pilotage de la maintenance, comme une Assistance à la Maitrise d’Ouvrage (AMOA).
     
Manifestons contre les licenciements et les suppressions d’emplois

Samedi 19 juin, la manifestation partira à 14h du siège du MEDEF (avenue Bosquet, Paris 7ème) à l’initiative de la CGT TUI et de nombreux syndicats du privé et du public. « S’UNIR POUR NE PLUS SUBIR »

Une affaire entre amis

Nous avons déploré l’absence de M. Gilles Le Borgne au Comité Social et Économique (CSE) du 7 juin. Le directeur de l’Ingénierie est pourtant à l’origine de cette externalisation chez P2M, qu’il a plusieurs fois justifiée en disant qu’il l’avait déjà fait quand il dirigeait l’Ingénierie à PSA.

M. Le Borgne ne s’est pas caché de connaitre M. Claude Marquet, le dirigeant de GMB Invest, le groupe auquel appartient P2M. Le cabinet Sextant en charge de l’expertise a d’ailleurs noté qu’il avait avec M. Marquet une « relation de confiance ».

  • Cette externalisation se fait sans aucun appel d’offre, contrairement aux règles prônées par Renault, et interroge sur la nature réelle de cette « relation de confiance » entre M. Le Borgne et GMB invest.

Pas de négociation au rabais

Des « négociations d’accompagnement » des salariés externalisés doivent débuter le 21 juin. La direction tente d’en écarter SUD. Après le passage en force, ce sont les négociations en catimini. Nous exigeons :

  • Tous les salariés de la maintenance qui le souhaitent doivent être reclassés en interne Renault. Aucun salarié ne doit être bloqué dans son processus de mobilité.
  • Aucun transfert de salarié à P2M ne doit être contraint, tout transfert doit se faire au volontariat.
  • Les salariés qui seraient transférés chez P2M doivent obtenir des garanties collectives afin qu’ils ne subissent aucune perte de salaire ni d’acquis sociaux, ainsi qu’une prime de transfert et le maintien sur leur lieu de travail actuel. Un cahier de revendication est en cours d’élaboration.

Arrêter l’hémorragie des effectifs

Le vrai but de cette externalisation est de réduire les effectifs de l’Ingénierie/Tertiaire, alors que l’objectif de 1900 départs dits « volontaires » dans la Rupture Conventionnelle Collective (RCC) est loin d’être atteint.

La direction est d’ailleurs tellement en train de dégouter les salariés de la maintenance que plusieurs d’entre eux ont décidé de partir dans le cadre de ce dispositif. Nous sommes bien loin du volontariat. Cela démontre toute l’hypocrisie de l’accord de transformation des compétences et de ses départs soi-disant volontaires.

Ce CSE du 7 juin n’est qu’une étape dans un processus que nous continuerons à combattre, comme nous combattrons tout projet d’externalisation qui ne ferait que vider davantage l’Ingénierie Renault et ses fonctions support de leur substance et de leurs compétences.

Cette externalisation n’est pas isolée. Elle intervient alors que Renault supprime 4600 emplois en France et 10000 dans le reste du monde. Après la fermeture de Choisy-le-Roi, la direction se débarrasse d’une grande partie de son Ingénierie, mais aussi de ses succursales et d’une fonderie. Les salariés ne sont pas à vendre.

Ne parlons pas de Flins où des salariés ont débrayé et s’organisent en comité pour avoir des garanties sur leur emploi. Un rassemblement devant Renault Flins est prévu mardi 22 juin auquel SUD appelle.

Pour ceux qui restent, ce sont des conditions de travail dégradées, des bureaux qu’on doit se partager, la perte d’acquis sociaux et des salaires d’embauche revus à la baisse comme à Douai ou Maubeuge, avec pour faire passer la pilule le chantage à l’emploi et des promesses d’activités qui ressemblent plus à des opérations de communication.

C’est par leur mobilisation collective que les salariés défendront leurs emplois et résisteront à la dégradation de leurs conditions de travail. Ils trouveront les élus SUD à leurs côtés.

Aucun salarié ne doit être mis sur la touche

Dans de nombreux secteurs, des salariés apprennent que leur poste est supprimé. Le choc est parfois rude et générateur d’un stress important, voire destructeur. C’est alors à eux de se retrouver un poste en interne. Les RH et la hiérarchie les orientent aussi vers CAR21 afin de les inciter à partir avec la RCC.

  • Selon la loi, la signature d’un « contrat de travail » entre un employeur et un salarié engage et oblige l’employeur à fournir un travail au salarié (et à celui-ci de l’exécuter).
  • En cas de suppression d’activité, la direction de Renault doit proposer au salarié un autre poste.
  • Contactez-nous si vous êtes dans ce cas.
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Écologie Idées, débats, cultures

(Paris) Exposition dans les locaux de Solidaires : “Congère !”

Le samedi 26 juin 2021 de 11 h à 19 h aura lieu dans les locaux de Solidaires, 31 rue de la Grange aux belles, à Paris, une exposition d’une trentaine d’artistes contemporains. A l’heure où le capitalisme à travers le “mécénat d’entreprise”, où les fondations des milliardaires Pinault ou Arnault s’accaparent l’art,où les entreprises les font s’exposer au milieu des travailleurs essorés, un certain nombre d’artistes ont voulu élaborer dans un pied de nez et une affirmation du côté de la barricade où ils se placent exposer des œuvres originales pendant une journée dans les locaux de celles et ceux qui luttent et ont choisi ceux de Solidaires. L’exposition était initialement prévue sur plusieurs semaines en avril mai 2020, puis reportée à l’hiver dernier, et puis les confinements sont passés par là…

L’entrée est bien entendu libre pour une seule journée, le 26 juin de 11h à 19 h. Pour celles et ceux qui ne pourront pas passer, nous ferons dans les semaines à venir un catalogue de cette exposition.

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Éducation Secteur associatif

Le Service national universel : c’est toujours non !

Le Collectif national contre le Service national universel a tenu une réunion le 10 juin 2021. C’est l’occasion pour les organisations et collectifs locaux qui le composent de réaffirmer leur refus de ce projet gouvernemental.

Plus que jamais, la plateforme unitaire que nous avons adoptée il y a deux ans est d’actualité.

Les ministres réquisitionnés pour aller chercher les volontaires

Inquiet de ne pas avoir ses 25 000 volontaires pour cette année 2021, le gouvernement n’a pas lésiné sur les moyens : un nombre considérable de ministres a été mis à contribution pour aller chercher ces jeunes volontaires, à grand renfort de réunions organisées dans les départements. L’objectif gouvernemental est tout juste atteint. Les gros efforts de persuasion qui ont été nécessaires montrent à quel point le gouvernement peine à convaincre les jeunes des bienfaits de ce projet, a fortiori s’il est rendu obligatoire. C’est un motif important de notre opposition !

Le SNU : silence dans les rangs …

La fédération nationale de la Libre pensée, membre du collectif Non au SNU, avait demandé à être reçue par la secrétaire d’Etat en charge de celui-ci. Une importante liste de questions lui avait été soumise afin de préparer au mieux la rencontre. Madame El Haïry a décidé de ne pas donner suite à cette demande !Confier les jeunes à l’armée, c’est dangereux

On nous présente le SNU comme un moyen « d’éduquer» les jeunes mineur∙es qui y seraient astreint∙es, de leur expliquer « la république » … Nous ne sommes pas dupes des vraies intentions. Mais l’actualité rappelle aussi à quel point il serait dangereux de confier chaque année ces jeunes mineur∙es à l’institution dont nombre de responsables de haut rang viennent encore de s’illustrer à travers un appel à l’épuration ethnique du pays et à consolider « l’ordre social » par un recours à l’armée.Agissons contre le SNU ! Les organisations membres du collectif poursuivent le travail d’information sur la réalité du SNU. Les collectifs locaux agissent dans les départements, pour sensibiliser les jeunes, les parents, les enseignantes et enseignants, les éducatrices et éducateurs, etc. C’est ainsi que sous l’impulsion du collectif unitaire de Meurthe-et-Moselle, les syndicats départementaux FSU, CGT Education et SUD Education ont adressé une information spécifique à 40 000 travailleuses et travailleurs de l’Education nationale en Lorraine ; c’est un exemple parmi d’autres.

Nous encourageons à développer des initiatives pendant les mois d’été et prendrons une initiative nationale en novembre prochain.

Le Service national universel que le gouvernement veut rendre obligatoire pour les jeunes de 16 ans, c’est une opération de soumission de la jeunesse : il s’agit d’inculquer un esprit d’obéissance aux règles, un respect absolu des normes…

Règles et normes qui, pour la plupart, ne visent qu’à perpétuer les inégalités et injustices inhérentes à l’organisation actuelle de la société. Cette volonté de soumission passe aussi par un contrôle renforcé, notamment à travers la mise en fiches de tous les jeunes de 16 à 25 ans ; on sait comment ce genre de fichier peut être utilisé ! Volonté de soumission, enfin, car elle ne reconnaît comme « engagement » des jeunes que les dispositifs étatiques.

La remise en cause des droits des travailleurs et travailleuses: les jeunes du SNU seront utilisé/es pour remplacer des emplois aujourd’hui occupés par des employé/es qui ont un salaire, une convention collective ou un statut, la possibilité de s’organiser syndicalement, des droits individuels et collectifs. Avec le SNU, chaque année, 800 000 jeunes seront exploité/es, sans aucun de ces droits, pour des durées variables ; ils et elles seront très vivement encouragé.es à poursuivre leur « engagement volontaire » par un service civique, dans les mêmes conditions de précarité.

Des dépenses considérables: 6 milliards €/an, selon un rapport sénatorial de 2017. Ces milliards seraient bien plus utiles pour le service public de l’Éducation, qu’aux mains des militaires !Le renforcement de la militarisation. Encadrement militaire, levée du drapeau, chant guerrier, uniforme, parcours du combattant, raid commando, etc. contribueront à l’endoctrinement des jeunes. La propagande visera à banaliser encore plus le rôle de l’armée, alors que celle-ci est en pointe dans la répression, sur le territoire français, dans les colonies et diverses régions du monde. Sans surprise, il n’est nullement question dans le programme de pacifisme, de non-violence, ni de remise en cause du rôle de l’armée.Le gouvernement nous dit : Il faut que les jeunes s’engagent.

Mais c’est déjà le cas ! Ils et elles s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction de la terre, pour défendre leur droit à étudier, pour le partage des richesses, pour le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les discriminations, etc.

Ce n’est pas à l’État de les forcer à s’engager ! Comment peut-on parler d’apprendre la citoyenneté, lorsqu’on confie l’encadrement à l’armée (qui, par ailleurs, n’était pas demandeuse) ? Non au SNU ! Abrogation du SNU !

Campagne unitaire contre le SNU : Union pacifiste, Union syndicale Solidaires, ASSO-Solidaires, Solidaires Lycéen·nes région parisienne, Fédération Solidaires Étudiant·e·s, Fédération SUD éducation, SUNDEP Solidaires Sud Enseignement privé, Solidaires Jeunesse et Sports, Fédération SUD Collectivités territoriales, Fédération Éducation de la Confédération Nationale du Travail, CNT Santé, Éducation, Social et Territoriale de Lorraine, Fédération éducation/recherche de la CNT-SO, Émancipation tendance intersyndicale, Les Jeunesses Syndicalistes, Mouvement National Lycéen, Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, Fédération nationale de la Libre Pensée, Droits Devant !!, Ni guerres ni état de guerre, Causes communes, Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre, Réseau des Centres de Recherche, d’Etude et de Formation à l’Animation et au Développement, Mouvement de la paix, ATTAC-France, Stop Fuelling War, Abolition des Armes Nucléaires – Maison de Vigilance, Mouvement de l’Objection de Conscience Nancy, GRATLIB, Queer Education, Parti Communiste des Ouvriers de France, Europe Écologie – Les Verts, Fédération Anarchiste, Union Communiste Libertaire, L’insurgé, Les Jeunes écologistes, Union des Jeunes Révolutionnaires, Union Prolétarienne ML, Unité Communiste de Lyon, Groupe libertaire Jules Durand, Mouvement Résilience, Radio-Libertaire, Revue Silence, Arc en ciel théâtre réseau coopératif. Collectifs locaux unitaires Non au SNU Loire-Atlantique, Lyon, Bordeaux, Angoulême, Nancy, Chambéry, Hérault…

Pour rejoindre le collectif : nonsnu@lists.riseup.net

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