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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 Éducation Précarité

Nous, les invisibles des établissements scolaires, avons enfin la parole…

Suite à l’appel intersyndicale et national des AESH sur les revendications suivantes le triptyque:

– Salaire, plus possible de vivre avec 660 euros par mois sur une base imposée de 20 h.

– Statut, un vrai statut et non des vagues missions.

– Pial, ( poles inclusifs d’accompagnement localisés) de moins en moins d’aesh I (Individualisées) et plus d’aesh M ( Mutualisée) c’est sur le dos des Aesh que le gouvernement fait des économies, les Aesh accompagnent de plus en plus d’enfants avec des troubles très variés,  dans le premier et second degret, avec de moins en moins de moyens.

Suite à ce constat et ce ras-le-bol, une conférence de presse a été organisée par Sud éducation 78, mercredi 7 avril à la Nouvelle réserve.

Nous étions 7 aesh, des profs et des journalistes qui ont répondu présent, le Courrier de Mantes, la radio BPM, etc.

Ce fut l’occasion pour nous les précaires de l’Éducation nationale de porter haut et fort nos revendications, mais aussi de libérer une parole d’un quotidien parfois très violent.

Nous, les invisibles des établissements scolaires avions enfin la parole, trop souvent muselé(es) par les chef(fe)s d’établissement scolaire, des coordo, des gestionnaires, des sous responsables improvisés, nous qui devons être invisibles pour ne pas dénoncer une réalité qui fait peur

Nous, les invisibles des établissements scolaires avions enfin la parole, trop souvent muselé(es) par les chef(fe)s d’établissement scolaire, des coordo, des gestionnaires, des sous responsables improvisés, nous qui devons être invisibles pour ne pas dénoncer une réalité qui fait peur et que personne ne veux entendre, car la maltraitance que nous subissons avec se système, qui nous écrase et nous précarise de plus en plus, nous étrangle et étouffe peu à peu… Qui peut vivre avec 660 euros? Nous sommes obligées de cumuler plusieurs emplois.

Aucune assurance d’avoir un CDI, au bout des 6 ans, RIEN ! Et pourtant nous aimons ce métier d’accompagnant(e)s, plus encore d’éducateur d’enfant en situation d’handicap car nous ne sommes pas que des accompagnant(e)s nous sommes beaucoup plus nous incluons avec bienveillance, dans un système scolaire, des enfants avec des troubles très divers, nous les aidons dans les adaptations dans leurs interactions sociale, nous les rassurons et leurs donnons toute l’attentions pour qu’ils/elles puissent avancer en confiance et à leur rythme, nous faisons barrage lorsque la difficulté des apprentissages est trop présente et les découragent, nous tempérons lorsque leur comportement est débordant d’énergie ou de violence (TDHI), nous sommes présent(e)s dans tout leur quotidien scolaire.

Aucune prime, aucune revalorisation de notre quotité horaire, aucune reconnaissance de l’institution, de plus en plus d’enfants avec des troubles très variés pour une Aesh, des conditions de travail qui se dégradent, une formation de 60 heures dès la prise de fonction et rien en amont.

On n’en peut plus ! C’est un cri du cœur et de colère que nous avons poussé à cette conférence de presse.

Nous nous sommes mobilisé(e)s et rejoignons tous les camarades en luttes dans le secteur éduc et sociale  pour que cette mobilisation soit un succès et que nos revendications soient entendues, nous appelons également les associations de parents d’élèves ainsi que les parents d’enfants en situation d’handicap à se mobiliser pour une meilleur prise en charge des enfants.

Des Aesh

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