Quoi qu’il arrive, le 14 juillet nous n’en aurons pas fini avec le danger du fascisme. Selon le résultat des élections ce sera un défilé d’insurrection contre le fascisme ou un défilé exigeant l’égalité des droits et la fin des politiques racistes et coloniales maintenant. Faites circuler cet appel à la résistance, venez nombreuses et nombreux !
Auteur : Solidaires78
Le socle idéologique du Rassemblement national et de toute l’extrême droite sont le nationalisme, le racisme (voir le 4 pages « Racisé·es et étrangèr·es ») et le patriarcat (voir le 4 pages « Femmes et minorités de genre »). Le RN a un projet fondamentalement nationaliste et xénophobe qui s’oppose à notre syndicalisme de transformation sociale et internationaliste.
Le Rassemblement national et plus largement les partis d’extrême droite sont nos ennemis. Ils mènent des politiques réactionnaires, racistes, xénophobes et en faveur du patronat, mais aussi du colonialisme. Les personnes racisées sont rendues coupables de tous les maux, et les solutions sont toujours recherchées du côté de l’ultralibéralisme. Partout dans le monde où ils sont arrivés au pouvoir, les droits des travailleurs et travailleuses, des femmes, des minorités de genres, des personnes racisées et des populations autochtones ont reculé, les violences contre les immigré·es et les personnes LGBTQI+ ont augmenté.
Partout l’extrême droite est un danger mortel pour le monde du travail.
L’extrême droite au pouvoir dans le monde
Voici quelques exemples des politiques menées dans des pays dans lesquels l’extrême droite est arrivée au pouvoir. La liste n’est pas exhaustive… il y a malheureusement de nombreux autres exemples.
Argentine, Milei depuis octobre 2023
En Argentine, le gouvernement de Milei a restreint le droit démocratique de manifestation en assimilant les manifestations publiques à des délits et en autorisant les forces de sécurité à réprimer toute protestation. Il a mené des activités de renseignement sur les organisations du mouvement social, avec le plus grand mépris des principes démocratiques.
À peine en place, il a réformé le droit du travail pour permettre l’ubérisation de l’emploi, et supprimé les sanctions pour les sociétés qui emploient des personnes sans contrat ! 6 mois après son arrivée au pouvoir, l’extrême droite a supprimé le Ministère des femmes, des genres et des diversités et le secrétariat contre la violence de genre. Le gouvernement Milei entretient d’excellents rapports avec le gouvernement israélien d’extrême droite de Netanyahou.
Brésil, Bolsonaro, 2019-2023
Au Brésil, le président Bolsonaro s’est attaqué très rapidement aux droits des travailleurs et des travailleuses mais aussi aux libertés de l’ensemble de la population, à commencer par les minorités de genre et les populations indigènes. Suppression de la revalorisation automatique du salaire minimum, ouverture du port d’armes à plusieurs professions, réduction des fonds publics à l’éducation, attaques contre les filières de sciences sociales et développement des écoles militaires, accaparement des terres des communautés autochtones par les industries agro-alimentaires, le président d’extrême droite a mené une politique d’austérité à coup de privatisations d’entreprises publiques et de réformes anti-sociales. Comme le Réseau syndical de solidarité et de luttes l’a dénoncé, « c’est une politique qui profite aux banques, aux entreprises et aux grands propriétaires terriens et qui entraîne la pauvreté et la faim pour la classe ouvrière. » Le gouvernement Bolsonaro entretenait d’excellents rapports avec le gouvernement israélien de Netanyahou.
États-Unis, Trump, 2017-2021
Aux États-Unis, le président Trump a baissé l’impôt sur les sociétés, et les inégalités se sont accrues, augmentant considérablement le déficit de la dette des États-Unis. Dans le même temps, l’assurance maladie et les législations environnementales ont fortement été altérées. Parmi ses autres « exploits », la construction d’un mur le long de la frontière avec le Mexique et d’incessantes atteintes à l’ordre institutionnel, à l’autorité de la justice et au processus électoral. Il s’est illustré également dans une très forte répression du mouvement Black Lives Matter suite à l’assassinat par la police de Georges Floyd, assassin qu’il a ouvertement soutenu. Sans compter son rôle d’incitation dans l’invasion du Capitole du 6 janvier 2021 où l’extrême droite américaine a tenté de prendre le pouvoir par la force. Le gouvernement Trump entretenait également de bons rapports avec Poutine, d’excellents rapports avec le gouvernement israélien de Netanyahou, et il a « reconnu » Jérusalem comme capitale d’Israël, contre le droit international.
Inde, Modi, depuis 2014
En Inde, Narandra Modi gère les émeutes populaires avec une grande brutalité. Son gouvernement réduit certaines dépenses sociales, et met progressivement en place un régime autoritaire, où militant·es et journalistes sont jeté·es en prison pour des prétextes fallacieux. Son positionnement politique est régulièrement qualifié de national-populiste, anti-musulman et xénophobe, ayant pour but de « purger les musulman·es des zones hindoues ». Le nombre de crimes de haine contre les minorités musulmanes et chrétiennes a augmenté de 300 % depuis l’arrivée de Modi au pouvoir. De plus, ses résultats en matière d’indices de santé, de pauvreté et d’éducation sont exécrables. Le gouvernement Modi entretient d’excellents rapports avec le gouvernement israélien de Netanyahou.
Russie, Poutine, depuis 1999
Poutine, au pouvoir depuis 1999 (alternativement président du gouvernement et de la fédération de Russie), a concentré les pouvoirs, mettant en place un gouvernement autoritaire. Répression et assassinats des opposant·es, restriction des libertés publiques, suppression des médias et organismes indépendants n’ont cessé de s’aggraver. Depuis 2013, un texte de loi interdit « l’information auprès des mineurs au sujet des relations sexuelles non traditionnelles ». S’inspirant du régime dictatorial violemment homophobe de Ramzan Kadyrov qu’il a lui-même mis en place en Tchétchénie, en 2023, les transitions de genre deviennent illégales et les mouvements LGBTQIA+ sont considérés comme extrémistes. En 2014, il annexe la Crimée qui appartenait à l’Ukraine et en 2022 il lance la guerre contre l’Ukraine dans l’objectif de la coloniser. La Russie a aussi soutenu le régime sanguinaire de Bachar el-Assad en Syrie.
Dans l’Union Européenne aussi
Giorgia Meloni, depuis 2022 en Italie
En Italie, le gouvernement de Giorgia Meloni, au pouvoir depuis 2022, a réduit les prestations sociales, s’est opposé à l’accueil des bateaux de migrant·es en Méditerranée, et revient sur les droits des familles homo-parentales. Ce gouvernement réprime violemment les étudiant·es et attaque la liberté de manifestation et la liberté d’expression (projet de réforme sur la liberté pédagogique pour interdire aux enseignant·es de critiquer le ministère). Sous couvert de décentralisation, il projette également une division de l’Italie en 20 régions « autonomes », qui accentuerait les écarts de salaires entre les régions du nord et du sud du pays et détruirait un peu plus le service public. Les droits des femmes sont attaqués, en commençant par l’accès à l’IVG. Bien qu’héritier du fascisme antisémite italien, le gouvernement Meloni entretient d’excellents rapports avec le gouvernement israélien de Netanyahou.
Viktor Orban, depuis 2010 en Hongrie
La Hongrie de Viktor Orban adopte une loi sur le contrôle des médias et la liberté de la presse est encadrée. Dans le cadre de l’adoption d’une nouvelle constitution, l’article qui précisait « un salaire égal pour un travail égal » est supprimé et le droit de grève fortement restreint. En 2021 une loi interdisait « la promotion et la représentation de l’homosexualité et du changement de genre » et le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes de l’ONU a fait état de sa vive inquiétude concernant les droits reproductifs dans le pays. Bien qu’étant un antisémite notoire, le gouvernement d’Orban entretient d’excellents rapports avec le gouvernement israélien de Netanyahou.
Le rassemblement national : quelle politique internationale ?
Un projet nationaliste et xénophobe
Le projet du RN est foncièrement nationaliste et xénophobe : il met en avant la question de la « préférence nationale ». C’est un projet politique d’État raciste qui systématisera par la loi l’exclusion dans l’accès aux droits des personnes en fonction de leur nationalité, de leur religion, ou de leur origine. La préférence nationale c’est la légalisation généralisée des discriminations racistes.
Jordan Bardella confirme que les « postes stratégiques » seront refusés aux binationaux s’il est désigné Premier ministre.
Par ailleurs, le RN criminalise les migrant·es et s’emploiera à expulser étranger·es et à fermer encore plus les frontières.
Le Rassemblement national (RN) qualifie de « submersion migratoire » qui menacerait « nos valeurs de civilisation », sa tête de liste, Jordan Bardella, avance une solution : une « double frontière », aux niveaux européen et français.
Le rejet du droit international et européen
Le Rassemblement national a déposé à l’Assemblée nationale, le 25 janvier 2024, une proposition de loi constitutionnelle visant à faire prévaloir la loi française sur le droit européen — ce qui constituerait un véritable « Frexit » juridique.
Cette inversion de la norme consisterait à faire passer la loi française devant tous les textes de droit international : l’objectif du RN est clair : refuser de respecter le droit international, en particulier en ce qui concerne les droits humains, sociaux et environnementaux. La Cour européenne des droits humains est à ce titre une cible du RN.
Entre protectionnisme et nationalisme, ce projet de repli sur soi est particulièrement dangereux et va à l’encontre des solidarités internationales.
Une vision coloniale du monde
1/ Le RN a l’intention de poursuivre la politique colonialiste et néocolonialiste actuelle, comme en Françafrique, mais aussi en Kanaky/Nouvelle-Calédonie où elle a des alliances avec les loyalistes contre l’indépendance de la Kanaky, négociée depuis des décennies.
Kanaky/Nouvelle-Calédonie : Marine Le Pen promeut « un accord global, institutionnel et économique, avec une nouvelle consultation dans quarante ans ».
2/ De même, le soutien du RN à l’État colonial israélien a trois motivations essentielles :
- son hostilité aux Arabes et musulman·es, inscrite dans le cadre de la « guerre de civilisation » contre l’islam,
- continuer à soutenir l’idée que les Juifs et Juives demeurent étrangers par essence et que leur pays est Israël, ce qui va bien avec l’idée raciste du « chacun chez soi »,
- l’État d’Israël est un modèle d’État ethno-nationaliste dont le régime d’apartheid séduit le RN, encore plus aujourd’hui qu’il est dirigé par un gouvernement d’extrême droite.
Palestine : « Reconnaître l’existence d’un État palestinien, au moment où nous parlons, ce serait légitimer le Hamas », a précisé Jordan Bardella, le 29 mai.
3/ Enfin, la fascination et les liens troubles du RN avec des États autoritaires, dont la Russie de Poutine, notamment sur des campagnes de financement mais aussi sur des projets sécuritaires et d’alliance stratégique sont également très inquiétants, en particulier dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Dans le programme du RN pour l’élection présidentielle de 2022, il est toujours recherché « une alliance avec la Russie sur certains sujets de fond », comme « la sécurité européenne qui ne peut exister sans elle ».
La résistance s’organise
Dans les organisations syndicales de tous les pays où l’extrême droite est arrivée au pouvoir, dans les mouvements sociaux, nos camarades ont mené et mènent encore des luttes d’ampleur, des mobilisations autour de grèves générales pour tenter de contrer ces réformes. Le Réseau syndical international de solidarité et de luttes, dont Solidaires est partie prenante, relaie régulièrement les appels à mobilisations, et organise des rencontres pour permettre des échanges entre syndicalistes de tous les continents sur ces questions.
Depuis mars 2013, l’Union Syndicale Solidaires lutte pour la solidarité internationale au sein du RSISL (Réseau Syndical International de Solidarités et de Luttes). Nous nous employons à renforcer le syndicalisme anticapitaliste, autogestionnaire, démocratique, environnemental, indépendant des patrons et des gouvernements, et internationaliste, qui combat toutes les formes d’oppression : le machisme, le racisme, l’homophobie, la xénophobie, en opposition fondamentale avec le programme de l’extrême droite.
À Solidaires, notre syndicalisme est internationaliste, si nous soutenons les travailleurs et les travailleuses du monde entier dans leurs luttes contre l’extrême droite, ces expériences nous alertent et doivent faire prendre conscience collectivement de l’urgence, en France, de faire barrage à l’extrême droite dans quelques jours, mais plus généralement toute l’année, sur nos lieux de travail et dans nos vies.
Notre projet de transformation sociale et nos revendications
Pour protéger nos droits et conquis sociaux, contre le nationalisme et la xénophobie, l’Union syndicale Solidaires appelle à combattre l’extrême droite et ses idées, partout et tout le temps. C’est en amplifiant nos luttes internationalistes, antiracistes et anticoloniales, en imposant nos revendications pour l’égalité, la liberté et l’émancipation de toutes et tous dans le monde, sur nos lieux de travail, d’étude et dans la rue que nous ferons reculer l’extrême droite et ses idées.
Partout, l’extrême droite est un poison mortel, elle est l’ennemie des travailleurs et travailleuses !
Continuons à combattre l’extrême droite
Le RN on a jamais essayé ? et pourtant si, dans une dizaine de communes sur le territoire et les comptes sont pas bons
L’extrême droite est contre le service public de l’éducation
L’extrême droite est contre les finances publiques
Publié le 30 juin 2024
Le résultat des élections législatives résonne comme un coup de tonnerre. L’extrême droite réalise un score historique avec une estimation de 34% des voix. Si ce résultat était craint, nous refusons de nous y habituer.
Il confirme le risque inédit que l’extrême droite gouverne le pays dans une semaine.
Pour l’Union syndicale Solidaires, cette perspective est intolérable. Le fondement du projet du Rassemblement national est le racisme et le rejet de l’autre comme de la démocratie. Ce parti porte en lui la haine et la division. L’histoire nous apprend que lorsque l’extrême droite prend le pouvoir, elle tente de s’y maintenir par tous les moyens.
L’Union syndicale Solidaires appelle à l’unité des forces syndicales et associatives pour empêcher l’extrême droite de gouverner. Il n’y a pas de fatalité.La semaine qui vient sera décisive, et doit être mise à profit pour continuer le travail engagé : sur les lieux de travail, les marchés, les gares, les places, les ronds-points, dénonçons l’extrême droite mortifère et portons nos revendications de transformation sociale.
Multiplions les diffusions de tracts, les discussions, les initiatives. Mobilisons-nous.
Nous appelons chacun et chacune à mesurer sa responsabilité face à cet enjeu et à agir collectivement en conséquence.
Il faut tout faire pour empêcher l’extrême droite de gouverner.
Publié le 1 juillet 2024
L’extrême droite est arrivée en tête des suffrages lors du premier tour des élections législatives. Ce résultat est une alerte inquiétante. Mais rien n’est joué. Les organisations syndicales CFDT, CGT, UNSA, FSU et Solidaires appellent à un sursaut démocratique, social et républicain dans les urnes dimanche 7 juillet.
L’extrême droite ne doit pas prendre les rênes du pouvoir. Jamais nous ne mettrons dos à dos l’extrême droite avec une quelconque autre force politique.
L’extrême droite au pouvoir ce sont des libertés en moins. Liberté syndicale, liberté de la justice, liberté de la presse. Tous les gouvernements d’extrême droite, quels qu’ils soient, ont comme première tentation de museler les contrepouvoirs.
L’extrême droite au pouvoir, ce sont des politiques publiques discriminantes qui distinguent les Françaises et les Français et les divisent selon leurs origines, leur religion ou leurs orientations sexuelles. Ce sont des décisions qui éloignent encore davantage l’objectif d’égalité salariale entre les femmes et les hommes et qui remettent en cause le droit des femmes à disposer de leur corps.
L’extrême droite au pouvoir, ce sont des droits en moins pour la représentation des travailleurs et des travailleuses dans les entreprises et administrations, remplacée par une multiplication de syndicats à la main des employeurs et du pouvoir en place.
L’extrême droite au pouvoir ce sont des politiques anti-sociales. Le programme du RN est clair : pas de vraies mesures pour le pouvoir d’achat, pas d’abrogation de la réforme des retraites, austérité pour les services publics, nouvelles baisses d’impôt pour les plus riches et les grandes entreprises au détriment de la solidarité nationale.
Pour éviter ce scénario catastrophe pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, nous appelons les candidates et candidats à la responsabilité pour empêcher l’élection de député·es du RN et alliés. Nous appelons les citoyennes et citoyens à faire barrage à l’extrême droite dans les urnes en votant dimanche pour les candidates et candidats les mieux placés pour battre l’extrême droite.
SUD éducation est engagée depuis 2022 dans une campagne intersyndicale FSU – UNSA éducation – CFDT Education, Recherche, Formation publiques, CGT Educ’action et SUD éducation contre l’extrême droite.
Retrouvez ici le site d’informations : https://www.education-contre-extreme-droite.fr/
Vous trouverez dans cet article le matériel unitaire à diffuser sur votre lieu de travail et sur les réseaux sociaux.
Le tract unitaire
Personnels de l’Education nationale : l’extrême droite ne doit pas arriver au pouvoir !
L’extrême droite obtient presque 40% des suffrages exprimés aux élections européennes. Les prochaines élections législatives laissent craindre une arrivée au pouvoir imminente du Rassemblement national.
Nous rappelons solennellement notre opposition aux idées d’extrême droite : par nature, xénophobe et raciste, l’extrême droite est un danger pour l’École publique, pour nos élèves, nos collègues et pour la démocratie. L’extrême droite a une vision réactionnaire et antirépublicaine de l’école : la mise en œuvre de son programme aurait des effets terribles. L’extrême droite ne condamne jamais l’insuffisance des moyens, ni ne parle de la dégradation des conditions de travail. Jamais elle ne porte un regard critique sur les inégalités scolaires et sociales des élèves qui n’ont cessé de se renforcer, sauf pour rendre l’immigration responsable de tous les problèmes de l’école. On ne trouve rien dans les programmes d’extrême droite qui permettrait de résoudre les fragilités actuelles du système éducatif. Derrière une discours prétendument social, elle promeut en réalité l’obscurantisme, l’autoritarisme, la haine, le racisme, l’antisémitisme, les LGBTIphobies, le sexisme.
En tant qu’organisations syndicales attachées au progrès social et à la démocratie nous portons haut et fort les principes républicains, les principes d’égalité, de liberté, de laïcité, de tolérance. A rebours de ce que porte l’extrême droite pour l’Ecole, nous rappelons notre attachement au projet scolaire de l’École publique, laïque, gratuite et obligatoire : accueillir partout tous les élèves sans distinction d’aucune sorte, être ambitieux pour chacun, respecter et participer à une véritable liberté de conscience notamment par la construction de l’esprit critique autour de savoirs scientifiquement validés. Nos revendications pour l’Ecole, ses personnels, ses élèves, pour la société ont une boussole : faire grandir et réussir tous les élèves ensemble, avec des personnels respectés et reconnus.
Nos organisations ont alerté à de nombreuses reprises le ministère de l’Éducation nationale sur le danger d’imposer certaines de ses réformes qui accentuent les fractures sociales dans le premier comme dans le second degré, réformes reprenant parfois à leur compte certaines mesures que prônent le RN. Nous avons dénoncé les nombreux passages en force de ce ministère sur bien des réformes, qui piétinent la démocratie sociale et nourrissent une forme de désarroi chez un nombre grandissant de nos collègues. Dans l’Éducation nationale comme ailleurs, cette pratique du pouvoir a nourri une grave crise démocratique.
Nous réaffirmons que c’est bien la solidarité, le renforcement des services publics qui nous permettront de lutter efficacement et faire un rempart contre toutes les idées de l’extrême droite. Dans ce moment de bascule pour notre démocratie, notre responsabilité est bien d’offrir des perspectives de progrès social à nos collègues, à la jeunesse et à la population tout entière, notamment en luttant contre les idées d’extrême droite et en mettant un coup d’arrêt à la politique menée par le président Macron et son gouvernement contre la jeunesse, contre les personnels, contre l’Ecole publique.
Contre l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national, dans l’unité syndicale, les organisations FSU, UNSA Education, CFDT Education, Recherche, Formation publiques, CGT Educ’action et SUD éducation appellent dès maintenant les personnels à se mobiliser massivement pour empêcher l’extrême droite de parvenir au gouvernement.
L’affiche unitaire
Les visuels pour les réseaux sociaux
Publié le 26 juin 2024
Suite à l’arrestation des responsables de la CCAT, l’USTKE condamne fermement la volonté non affichée de l’Etat colonial de vouloir à tout prix éteindre la revendication politique des kanak de leur droit inné et actif à l’accession à la pleine souveraineté en utilisant sa justice coloniale pour condamner et exiler les leaders de la CCAT.
Àaucun moment, ces personnes ont appelé à la violence, bien au contraire, sous leur égide les nombreuses marches regroupant des milliers de personnes se sont déroulées en toute quiétude malgré les provocations et surenchères des pros colonialistes.
De nombreuses personnalités politiques, chercheurs, anthropologues, ont désavoué la méthode de passage en force de Macron avec l’appui des pros colonialistes.
Aujourd’hui, l’Etat avec la complicité des pros colonialistes porte l’entière responsabilité des évènements graves survenus et cherche à se défausser en accusant les leaders de la CCAT.
Comment peut-on croire à l’impartialité de la justice quand celle-ci s’acharne sur les leaders indépendantistes en laissant libres, les membres de la milice pro colonialiste responsables de graves exactions de nature criminelle. Comment croire à l’impartialité de celle-ci quand nos leaders sont présentés au tribunal le matin même, qu’ils quittent celui-ci manu militari comme des grands terroristes et qu’un avion spécialement affrété les attend déjà à la Tontouta.
Le résultat de cet exil politique injuste n’a que pour conséquence de raviver les tensions alors que le pays a besoin de sérénité. Il ne fait que dresser les populations les unes contre les autres.
Pour toutes ces raisons et afin que notre pays puisse retrouver le calme, PUSTKE exige le rapatriement de ces leaders sur leur terre de Kanaky car aucun dénouement possible dans la paix ne pourra se faire sans leur présence.
Pour Yahya, Sulivan, Lionel, Angela, Nahel et Adama…
Pour toutes les victimes
Yahya, 46 ans, SDF ivoirien qui vivait à Aubervilliers (93) a été abattu par un policier municipal ce 19 juin 2024.
Sulivan, 19 ans, jeune qui vivait à Cherbourg (50) a été abattu par une policière alors qu’il tentait d’échapper à un contrôle routier le 9 juin 2024.
Lionel « Yonyon », petit-fils du grand chef de Païta, kanak de 26 ans, est mort le 7 juin 2024 au col de la Pirogue (Kanaky) : un gendarme (pas en service) lui avait tiré dans la tête 4 jours avant.
Angela, femme rom enceinte de 7 mois, qui vivait Chenex (74) a été abattue au fusil de chasse le 22 février 2024 par un chasseur.
Nahel, jeune habitant de Nanterre (92) a été abattu par un policier à bout portant le 27 juin 2023.
Adama, habitant de Beaumont-sur-Oise (95) a été abattu par placage ventral par un gendarme le 19 juillet 2016.
Zied, Bouna, Ali, Lamine, Amine, Theo, Angelo, Cédric, Steve, Alhoussein, Mohamed… Sans oublier les morts en prison et toustes les migrant·es mort·es sur les routes de l’exil qui prennent tous les risques pour éviter d’être arrêté·es par la police aux frontières. La liste est longue, bien trop longue en Méditerranée, dans la Manche, dans les Alpes, dans l’Atlantique…
Ce ne sont pas des actes isolés ou de simples accidents. C’est le résultat de gouvernements successifs qui nient le racisme structurel et le système des violences policières. C’est le résultat de décennies de politiques répressives, héritières des pratiques de gestion coloniale des populations, qui se retrouvent particulièrement dans les quartiers populaires, aux frontières et dans les territoires colonisés.
Il est temps que cela change fondamentalement. Il faut détruire le système raciste, développer et renforcer les services publics et la justice sociale. et il n’y aura pas de justice sociale sans lutte contre le racisme systémique, au travail, dans nos quartiers, dans nos réseaux. Il n’y aura pas de justice sociale sans lutte contre les violences policières et les atteintes aux libertés publiques. Nous ne nous tairons pas, nous continuerons à nous battre pour la justice, pour l’égalité des droits, contre le racisme, pour la régularisation des Sans Papiers, la liberté de circulation et une société juste et libre d’oppressions.
L’Union syndicale Solidaires continuera à lutter avec celles et ceux qui subissent les oppressions racistes et sexistes, au travail, dans nos quartiers et dans la société.
L’Union syndicale Solidaires appelle à participer massivement :
—> à la Marche pour Nahel le 29 juin 2024 à 14 h à Nanterre
—> à la Marche ou Adama le 6 juillet 2024 à 14 h 30 Beaumont-sur-Oise
—> à toutes les mobilisations et les hommages aux victimes de crimes policiers
—> à se mobiliser partout, tout le temps contre le racisme sous toutes ses formes.
Sans justice, il n’y aura pas de paix
Ce dernier gouvernement et Macron lui-même, portent une responsabilité très lourde dans la situation actuelle, la colère et la désespérance sociale, et offrent à l’extrême droite la possibilité d’accéder au pouvoir.
L’extrême droite est fondamentalement à l’opposé de nos valeurs d’égalité, de justice et de solidarité. Nous l’avons toujours combattu et sa « banalisation » de ces vingt dernières années ne nous fait pas oublier ni son origine : le fascisme, ni son socle : le racisme.
L’arrivée de l’extrême droite au pouvoir c’est le contrôle du ministère de l’intérieur, de la justice, de l’éducation, c’est la possibilité de nommer les dirigeant·es des médias publics. C’est la possibilité de modifier les règles du jeu pour se maintenir au pouvoir. C’est des attaques encore plus nombreuses envers les militant·es du mouvement social.
Dans les Yvelines, l’extrême droite est présente
Avec des berceaux de prédilection et des actions régulières contre le progrès social, contre la solidarité et contre l’égalité des droits.
Des attaques dans l’éduc
En juin 2023, à Villepreux, le collectif « Parents vigilants » (affilié au parti d’Éric Zemmour) fait annuler un barbecue au prétexte qu’une alternative au porc était proposée.
Des villes qui veulent expérimenter l’uniforme dès la rentrée 2024, parfois même sans l’avis des équipes (Poissy, Plaisir, Maurepas, Villepreux, La Verrière)
Les écoles Espérances Banlieue, du réseau de la droite réactionnaire et néo-coloniale : à Poissy, Mantes-la-Jolie et Sartrouville.
Sans compter que le maire RN de Mantes-la-Ville de 2014 à 2018, était un enseignant…
Versailles, Plaisir, des bastions d’actions de l’extrême droite
Nombreuses actions du groupe d’extrême droite versaillais Auctorum, qui organise des maraudes hebdomadaires dites « non-halal », excluant les personnes juives et musulmanes, qui se met en scène dans des entraînements virilistes dans les jardins du château de Versailles, déploie des banderoles sur les grilles du château, tracte sur le marché de Versailles et organise des conférences régulières sur Versailles (exemple d’invités : Bruno Gollnish, du RN).
Création de collectifs anti-mosquée à Guyancourt et St Germain-en-Laye.
Janvier 2024,agression du fils d’un adjoint au maire de Viroflay par deux militants d’extrême droite surpris en train de dessiner des croix gammées sur sa maison.
Mars 2024, plus de 1000 personnes assistent à la conférence de Zemmour sur son dernier livre en à Versailles
En 2023 et en 2024, l’extrême droite a organisé un rassemblement contre un centre accueillant des réfugiéEs à Thiverval-Grignon (près de Plaisir).
En mai 2024, concert néo nazi s’est tenu à St Cyr.
2023, insultes à l’encontre du Cercle de silence de Versailles, manifestation non-violente pour l’accueil humain des migrants en Europe.
Février 2023, dégradation, par l’extrême droite, des locaux de la CGT à Poissy
En mai 2021 : une association somme le maire de Versailles de retirer la campagne d’affiches contre l’homophobie. Cette mise sous pression a été orchestrée, entre autres, par des personnes aujourd’hui affiliées à Reconquête.
L’arrivée de l’extrême droite est un danger, pas une fatalité !
L’arrivée de l’extrême droite au pouvoir serait synonyme de fragilisation des plus précaires, d’exclusion des étrangers et étrangères, de stigmatisation des personnes racisées, de régression des droits des femmes et des minorités, d’une accélération des régressions sociales pour les plus précaires, d’un déni de l’ampleur du dérèglement climatique, sans parler d’une accélération de l’autoritarisme, et du bâillonnement voire de la suppression des contre-pouvoirs dont les syndicats. Ce n’est pas de cette société là que nous voulons.
C’est pourquoi, l’Union syndicale Solidaires appelle à s’organiser sur les lieux de travail et à participer aux manifestations unitaires qui se multiplient.
Dès à présent, nous construisons de la manière la plus unitaire possible un mouvement massif de résistance et d’alternative porteur des valeurs antiracistes, féministes, écologistes et anticapitalistes.
Quelles mesures urgentes pour la solidarité et la justice sociale ?
Pour Solidaires la résistance se construit dans chaque lieu de travail, d’étude, et dans la rue. Nous appelons à participer à l’ensemble des mobilisations qui s’organisent sur le territoire, et jusqu’à la grève où cela est possible, autour de 10 mesures urgentes :
- La retraite à 60 ans.
2. L’augmentation des salaires, des pensions, des allocations chômage et des minima sociaux ; un SMIC à 2 000€ et aucun revenu en dessous du SMIC.
3. Des moyens pour les services publics sur tout le territoire.
4. Un nouveau statut du salarié-e avec maintien du salaire entre deux emplois.
5. Un droit au logement pour tous-tes.
6. La gratuité des transports en communs, des premiers mètres cubes d’eau, des premiers kWh, puis une tarification très progressive.
7. Des pouvoirs accrus des instances de représentation dans les entreprises et administrations (CSE et CSA).
8. Une réelle égalité salariale femmes/hommes et deux milliards pour lutter contre les violences faites aux femmes.
9. Le droit de vote pour les étranger-es résidant en France.
10. L’abrogation de la loi Asile et Immigration.
L’Union syndicale Solidaires 78 vous invite à une rencontre ce dimanche 30 juin à partir de 19 h, une nécessité pour ne pas rester isolé·es….
Ouvert à tous et toutes
Repas partagé
Informations + précises sur le lieu en écrivant à
contact@soilidaires78.org