Skip to content

Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

Catégories
Finances publiques

En cette rentrée: pas de fatalisme ni de résignation !

La rentrée 2024 est inédite. La crise démocratique et institutionnelle a franchi un nouveau cap avec la nomination de Michel Barnier, issu des rangs de LR comme premier ministre, piétinant ainsi les résultats des élections législatives. Sans surprise, cette nomination poursuivra la politique ultra-libérale menée depuis des décennies. Celle qui a été rejetée à la fois par le mouvement social de grande ampleur de 2023 contre la réforme des retraites et plus récemment dans les urnes.

Pas trop de dépenses mais un manque de recettes !

Sous prétexte d’un déficit public sans précédent qui serait dû à trop de dépenses publiques, le projet de loi de finances 2025 sera de manière certaine celui de l’austérité. La casse des services publics et les suppressions massives d’emplois de fonctionnaires, y compris à la DGFiP, vont donc s’amplifier  ! En effet, déjà une petite musique laisse sous-entendre que les gages de pause dans les suppressions d’emplois à la DGFiP seront mis sous le tapis de la rigueur. A l’opposé au nom de la sacro-sainte croissance, les vannes des exonérations fiscales et sociales pour les entreprises seront grandes ouvertes.

L’ampleur du déficit public actuel est surtout dû aux politiques fiscales d’Emmanuel Macron qui n’ont eu de cesse de réduire les recettes ! Pour Solidaires Finances Publiques, il est urgent de faire de la fiscalité un véritable outil de répartition des richesses avec le rétablissement d’un impôt juste, progressif et redistributif. Il y a urgence à revaloriser l’ensemble des salaires et retraites. Il y a urgence à renforcer et développer les services publics !

Pas de résignation, ni de fatalisme !

Face à cette situation, la résignation et le fatalisme ne doivent pas faire leur rentrée bien au contraire ! Les revendications sociales portées par des millions de citoyennes et citoyens doivent enfin être entendues. Pour cela il nous faut agir et se mobiliser contre les politiques d’austérité qui une fois de plus ne mèneront qu’à la désespérance sociale !

Aussi Solidaires Finances Publiques appelle les agentes et agents des Finances Publiques à être massivement en grève et dans la rue le 1er octobre, journée de mobilisation interprofessionnelle pour exiger :

  • L’abrogation de la réforme des retraites
  • L’augmentation du SMIC et des salaires
  • Le développement et le renforcement des services publics dont celui de la DGFiP

En cette rentrée, Solidaires Finances Publiques est plus que jamais déterminé pour défendre la DGFiP, ses missions et ses agents mais aussi plus globalement pour que la justice fiscale, sociale et environnementale devienne une réalité !

Catégories
Traçage

Jeudi 19 septembre : lecture en arpentage de la nouvelle “Les Hauts® parleurs®” d’Alain Damasio

Soirée organisée dans le cadre des nouvelles rencontres du numérique 

L’arpentage est une méthode de lecture collective d’un ouvrage, issue de l’éducation populaire. 

Les Hauts® Parleurs® est une nouvelle de science-fiction. L’histoire se déroule dans un monde parallèle, où le lexique a été privatisé. Les mots prononcés dans l’espace public obligent au versement d’importants dividendes au profit de multinationales toutes puissantes…

Cette soirée est la première organisée dans le cadre des rencontres du numérique. À l’initiative de ce projet, les ateliers du Samedi du Libre, que nous accueillons chaque dernier samedi du mois. Réfléchir, débattre pour une société numérique libre sont les enjeux de ces soirées ! 

En partenariat avec UPM du Mantois & Parinux

Librairie la Nouvelle Réserve

ENTRÉE LIBRE – RÉSERVATION POSSIBLE

Catégories
Retraites

Retraité·es : Note mensuelle de l’UNIRS septembre 2024

UNIRS – Union nationale interprofessionnelle des retraité-es solidaires

Voici la note mensuelle de l’UNIRS, envoyée à toutes les personnes retraitées dont nous avons les adresses internet.

Au sommaire de cette note mensuelle :

  • Décisions du 3 septembre du « G9 »
  • Défense des domiciles collectifs du Vignoble
  • Suppression de l’abattement de 10 % pour les impôts ?
  • Coup de pouce aux petites retraites ?
  • Devinette
  • Accès aux soins : l’État mis en demeure
  • Non, Macron n’a pas « ménagé » les retraité·es

Décisions du 3 septembre des 9 organisations de retraité·e·s

La réunion s’est tenue le mardi 3 septembre 2024, de 14 h à 16 h 30 dans les locaux de la FSU, en présence de toutes les organisations (FO par téléphone).

Les actions de rentrée sociale du G9

L’action décidée pour le 1er octobre par certaines organisations syndicales (CGT, Solidaires, FSU, notamment) impose de modifier ce que nos 9 organisations de retraité·es avaient envisagé pour ce même jour afin de laisser de la visibilité à l’action des retraité·es. Chaque organisation de retraité·es est libre d’appeler, ou pas, à cette action interprofessionnelle du 1er octobre qui portera notamment sur les salaires et les pensions.

Pour nos 9 organisations, il est décidé :

– De rédiger un relevé de décisions de la réunion de ce 3 septembre (Solidaires).

– De rédiger un communiqué d’annonce des actions ci-dessous, en lien avec nos revendications sur l’accès aux soins et le pouvoir d’achat (FSU).

– De réaliser un courrier aux équipes afin de leur demander de faire un point sur leurs actions, leurs projets et de leur annoncer notre stratégie d’actions (FO).

– De s’appuyer sur les nombreuses actions locales pour leur donner un caractère national. Pour cela, les réponses au questionnaire départemental sur la santé seront recensées (FSU), et les actions locales seront aussi recensées et diffusées (CGT).

– De tenir des conférences de presse dans les départements le 9 octobre, pour populariser les actions sur la santé, la préparation du PLFSS 2025. À cela s’ajoute la revalorisation des pensions.de base et complémentaires. Pour Paris, la conférence de presse aura lieu à 11 h dans les locaux de la FSU. Une action nationale décentralisée dans les départements est envisagée à une date qui sera précisée le 9 octobre.

– De mener une réflexion sur les petites pensions.

– De rappeler aux parlementaires nos revendications sur le PLFSS et de solliciter une rencontre (projet de courrier par la CFTC).

Le Haut Conseil de l’Âge HCFEA

Le HCFEA a adopté le 4 juillet un avis portant sur le projet de décret relatif aux modalités d’expérimentation de la fusion des sections « soins » et « dépendance » des Ehpad, PUV et USLD.

L’avis avance des propositions intéressantes : demande de 8 professionnels pour 10 résident·es par exemple, mais il ne nous a pas satisfait car le décret crée une inégalité entre les 20 départements expérimentaux (pendant 4 ans) et les autres, fixe un tarif forfaitaire indépendamment du GIR et des revenus, permet aux ARS de diminuer le tarif au détriment des résident·es si le contrat n’est pas respecté, ne dit rien sur le reste à charge, ni sur le besoin en personnels qualifiés en nombre …

Autre document important adopté en juillet 2024 : Panorama des comportements conjugaux et configurations familiales chez les seniors. Cette étude très riche défend fermement la pension de réversion et la nécessité d’agir en amont pour établir l’égalité des pensions entre les femmes et les hommes.

Un travail est prévu sur l’âgisme. Les organisations pourront envoyer avec leur logo le questionnaire à leurs membres.

Prochaine réunion : le 9 octobre après la conférence de presse, à 14 h à la FSU.

Journées d’automne de la FSU : toutes les organisations sont invitées le 11 octobre dans les locaux de la FSU à 10 h 30 pour participer à une table ronde qui portera sur la place des retraité·es dans la société, après une intervention sur les retraité·es en Italie par une militante de la CGIL (intervention dès 9 h).

Défense des domiciles collectifs du Vignoble

Communiqué de presse de l’intersyndicale départementale des retraité·es de Loire-Atlantique

Depuis l’annonce, fin février, de la fermeture des 39 logements collectifs de Haute-Goulaine et La Haye-Fouassière – qui dépendent de l’hôpital de Vertou et sont donc publics – pour la fin de cette année, l’intersyndicale des retraités de Loire-Atlantique (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, SOLIDAIRES, FGR-FP, LSR) s’est mobilisée pour leur maintien.

L’intersyndicale a notamment rencontré le sous-préfet chargé des affaires sociales et l’ARS, malgré le peu d’empressement de cette dernière à nous recevoir. En cette fin août, le constat est alarmant : non seulement il n’y a eu aucune avancée sur ce dossier mais la direction de l’Hôpital accentue les procédures afin de déloger les résident·es pour les transférer en EHPAD, ce qu’ils/elles ne souhaitent pas.

Pour ce faire, les réparations quotidiennes (toilettes, …) et l’entretien des haies du jardin (une fille de résident a dû couper elle-même la haie pour que sa mère puisse continuer à bénéficier d’une vue dégagée), … ne sont plus effectués. Un signalement pour harcèlement moral a même été déposé.

Pour l’intersyndicale des retraité·es, il est insupportable de traiter nos ancien·nes de cette façon, surtout de la part d’institutions censées tout mettre en œuvre pour en prendre soin !

Tout cela pour des questions de budget ! En réalité, c’est une question de volonté politique gouvernementale.

Nous venons d’apprendre qu’une réunion aurait lieu le mercredi 4 septembre à la Préfecture de Nantes sur le devenir des deux sites. Mais les familles des résidents ainsi que les maires des deux communes concernées et l’intersyndicale des retraité·es de Loire-Atlantique n’y sont pas conviés !

L’intersyndicale CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP et LSR de Loire-Atlantique appelle les familles de résident·es touchés par ces fermetures, les syndicalistes ainsi que toutes celles et tous ceux qui se sentent concernés par le démantèlement de nos services publics, à se rassembler devant la Préfecture de Nantes mercredi prochain 4 septembre à 10h30 pour exiger le maintien de ces 39 logements collectifs qui sont une alternative appréciée par et pour les personnes âgées qui ne sont plus en situation de rester seules chez elles.

Dernière minute : le 4 septembre, une petite centaine de militant·es étaient présent·es devant la Préfecture de Nantes, ce dont la presse locale a bien relaté. Elle cite des réactions de manifestant·es : « Une dame de 106 ans a quitté les lieux il y a quinze jours. Imaginez un peu le chamboulement ». « Ma mère qui a 95 ans entend depuis des semaines : “Il va falloir partir car ça va fermer”. On nous dit que s’ils ne partent pas d’eux-mêmes, on les fera partir, mais ils n’ont pas le droit de les virer ».

Aucune rencontre n’a eu lieu en préfecture. Une motion a été déposée par le groupe de manifestant·es.

Suppression de l’abattement de 10 % pour les impôts ?

Le nouveau gouvernement Barnier va s’inscrire, pour l’essentiel, dans la continuité des gouvernements précédents. Les déficits publics, principalement causés par les cadeaux fiscaux faits aux plus riches, vont être mis en avant pour faire de nouvelles « économies ».

Déjà, les « spécialistes » parlent de la nécessaire suppression de l’abattement forfaitaire de 10 % dont « bénéficient » les personnes retraitées pour le calcul de leur impôt sur le revenu. Cet abattement est justifié par le fait que les pensions ne peuvent jamais être fraudées, à la différence de nombre d’autres revenus.

Sa suppression conduirait des dizaines de milliers de retraité.es actuellement non-imposables à le devenir et à payer l’impôt sur le revenu. Ceci pèserait lourdement sur leur pouvoir d’achat et aurait par ailleurs des conséquences en cascade sur certains avantages sociaux liés au fait de n’être pas imposables.

Coup de pouce aux petites retraites ?

La promesse d’augmenter les petites retraites vient de loin

– 2003 : pour faire passer la pilule de l’augmentation de la durée de cotisation qui passe de 37,5 ans à 40 ans, la loi prévoit une pension de 1 000 € pour les personnes ayant cotisé 40 ans. Le décret d’application n’a jamais été publié.

– 2017, Emmanuel Macron veut faire passer sa retraite à points, il inscrit dans la loi les 1 100 € (l’augmentation correspond à l’inflation) pour les personnes aux carrières complètes.

– en 2023, Emmanuel Macron veut faire accepter (vainement) un départ à 64 ans et 43 ans de cotisation. Sa loi contient cette fois-ci 1 200 € avec l’inflation (c’est 85 % du SMIC).

Mais ces 1 200 € ne concernent pas les 5,7 millions de personnes aux pensions inférieures à 1 200 €. Pour les avoir, il faut remplir deux conditions :

– avoir liquidé sa pension de retraite au taux plein (soit par la durée d’assurance, soit par l’âge à 67 ans),

– avoir travaillé en permanence à temps complet et avoir touché au moins le SMIC pendant toute cette durée, ce qui élimine les personnes ayant été à temps partiel avec un petit salaire.

Le gouvernement démissionnaire et une partie de la presse mettent en avant un « coup de pouce qui va profiter à plus d’un million de retraité·es en septembre 2024 » et avancent « une somme moyenne de près de 700 € » ! Qu’en est-il ? Il est vrai (voir encart ci-contre) que la promesse de 2003 est enfin partiellement appliquée. En échange de régressions sociales importantes (celle de 2023 étant le départ en retraite à 64 ans), les petites pensions sont augmentées. Mais seulement 685 000 pensions ont été majorées à l’automne 2023, notamment celles des nouveaux retraité·es, d’autres le seront le 9 octobre, pour environ un million de retraités du régime général et 250 000 anciens salariés agricoles, qui auront droit à un rattrapage des douze mois de retard.

Mais il ne s’agit absolument pas de porter toutes les pensions au minimum de 1 200 €, comme le gouvernement l’a dit pendant le mouvement des retraites, ces 1 200 € concernent uniquement « ceux qui ont cotisé toute leur vie avec des revenus autour du smic ».

Concrètement, la hausse passe par l’augmentation du minimum contributif attribué aux retraités du régime de base du privé pour garantir un montant minimum de retraite, même s’ils ont cotisé sur de faibles salaires, à condition qu’ils aient cotisé au moins 120 trimestres (30 ans). Si la retraite de base est inférieure, elle est augmentée jusqu’à ce minimum, qui est porté (avec la majoration) à 847,57 euros. Et la somme de toutes les pensions, de base et complémentaire, ne peut être supérieure à 1 352,23 euros.

Dans les faits, la loi augmente ce minimum contributif de 100 € par mois pour les personnes ayant une retraite à taux plein, c’est-à-dire sans décote. Ces 100 € sont un maximum lorsque l’on a cotisé, au régime général, le nombre de trimestre requis pour sa génération. Avoir cotisé au moins 120 trimestres (30 ans), permet d’en profiter en partie, en proportion de la durée cotisée. En moyenne, l’augmentation serait de 50 à 60 € (20 € pour les anciens salariés agricoles).

Les 700 € annoncés viennent d’un calcul moyen : c’est le rattrapage de 50 € de majoration mensuelle pendant les quatre derniers mois de l’année 2023, et 52,70 € pour les neuf premiers mois de 2024.

Conclusions :

– Les 1 200 € pour l’ensemble des 5,7 millions de pension qui sont en dessous, c’est faux.

– Les 100 € ne concernent que les personnes ayant cotisé (pas seulement validé) pendant toute la durée exigée avec un salaire au moins égal au SMIC.

– L’augmentation moyenne sera de 50 à 60 € pour un million de personnes, avec un rattrapage de près de 700 €.

C’est bien un petit coup de pouce à certaines petites pensions qui ont cotisé au moins 30 ans. Il n’y avait pas besoin d’une loi retraite 2023 pour l’accorder, il suffisait de publier le décret de la loi de 2003…

Devinette

Sachant que les hôpitaux manquent cruellement d’effectifs et que, dans les gros centres hospitaliers, les internes « font déjà tourner les services » et représentent « 40 % des médecins présents dans les CHU », sachant aussi que le gouvernement avait ouvert 9 500 postes d’internes en 2023, combien le gouvernement a t‘il ouvert de postes pour 2024 : 8 000 ? 9 500 ? 11 000 ?

Réponse : il a ouvert 8 000 postes d’internes à la rentrée, soit 1 500 de moins qu’en 2023 !

Accès aux soins : l’État mis en demeure

Les maires de 44 communes des Côtes-d’Armor ont fait usage de leur pouvoir de police administrative en prenant un arrêté commun enjoignant à l’État de mettre en place un plan d’urgence d’accès aux soins dans le département. Chaque arrêté municipal affirme que l’inégalité d’accès aux soins « est susceptible de créer un trouble à l’ordre public », ordre public qui est une mission des maires. Il critique l’importante désertification médicale, engendrant « une sollicitation importante des services des hôpitaux publics eux-mêmes sous dotés ». Il dénonce les menaces de restructuration ou de fermetures de services réduisant l’accès effectif aux soins.

Ce n’est pas une première, en avril, 12 arrêtés de maires de Seine-Saint-Denis demandaient aux pouvoirs publics de mettre sur pied un « plan d’urgence de l’éducation » … dont le préfet de Seine-Saint-Denis avait immédiatement contesté la légalité devant le tribunal administratif.

Dans les Côtes-d’Armor, le délai pour attaquer les arrêtés est dépassé. Les maires peuvent réclamer 1 000 euros par jour d’astreinte à l’État, jusqu’à ce que les revendications de l’arrêté soient satisfaites, notamment :

  • Créer pour les hôpitaux des Côtes-d’Armor les véritables conditions au déploiement des personnels nécessaires,

– y compris en négociant des accords internationaux avec des États partenaires de la France, comme la République de Cuba,

– y compris la régularisation des praticiens à diplôme hors Union européenne, qui peuplent les hôpitaux français dans des conditions précaires.

  • Mise en place d’un hélicoptère du Samu, de « dix véhicules neufs du Smur pour le département ».

Les élu·es ne veulent pas « gratter » 1 000 € par jour à l’État, mais faire réagir. Ils auraient préféré aller devant le tribunal administratif pour mettre en débat l’accès aux soins. Mais préfet et sous-préfets montrent un désintérêt complet et ont refusé à Médiapart le moindre commentaire.

D’autres maires envisagent de rejoindre les rangs des contestataires. Tous les maires bretons sont contactés, parce que le sujet ne se cantonne pas aux Côtes-d’Armor, parce que tous ressentent que « le sentiment d’abandon de l’État et de relégation du territoire prend de l’ampleur parmi les administrés et élus ».

À suivre, et pour en savoir plus, cliquer ici : https://www.mediapart.fr/journal/france/090824/acces-aux-soins-une-quarantaine-de-communes-bretonnes-mettent-l-etat-en-demeure?utm_source=quotidienne-20240809-172417&utm_medium=email&utm_campaign=QUOTIDIENNE&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-83-%5bQUOTIDIENNE%5d-quotidienne-20240809-172417&M_BT=36969019858

Catégories
Actu Solidaires 78 Luttes logement

2043 ! – Communiqué de Solidaires 78

Il s’agit du nombre effrayant d’enfants à la rue à la veille de la rentrée scolaire. Le nombre d’enfant sans solutions d’hébergement est en constante augmentation selon l’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité puisqu’entre 2020 et 2024, la progression est de 120 % ! Le système d’hébergement est quant à lui tellement saturé qu’un système de tri s’est mis en place et que les personnes les plus vulnérables, telles que les femmes enceintes ou les jeunes enfants, ne peuvent plus en bénéficier dans certains territoires.

Il s’agit là du reflet des politiques antisociales des gouvernements Macron qui se sont succédé depuis 2017. La dissolution de l’Assemblée nationale n’arrange rien puisque cela a mis un coup d’arrêt au projet de loi sur les logements sociaux.

À ces chiffres terribles, il ne faut pas oublier qu’en 2019, Macron annonçait la suppression de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES) quelques jours seulement après la journée internationale de la pauvreté du 17 octobre. Cela dans le but d’invisibiliser la misère grandissante en France.

En 2023, la loi Kasbarian dite “loi antisquatte” va avoir comme effet de remettre à la rue des familles qui occupaient des logements vides. Cela ne fera qu’accroître le nombre d’enfants exposés aux aléas climatiques puisque sans toit.

Macron est également l’auteur de plusieurs réformes de l’assurance chômage, réduisant ainsi les règles d’indemnisations des travailleurs et travailleuses licencié·es. Le chômage ne va pas dans les poches de profiteurs comme cela est trop souvent dit, mais dans celles de ceux et celles qui ont cotisé pour en bénéficier. L’allocation chômage est un dû, pas une aumône.

Macron, c’est aussi la réforme du RSA puisqu’il faut maintenant travailler 15 heures par semaine pour bénéficier de 635,70 € mensuels pour une personne seule. Cela stigmatise les plus précaires et leur colle une étiquette de fainéant·es. Mais si l’on peut les faire travailler quelques heures, c’est qu’il y a du travail. Alors pourquoi ne pas leur fournir un véritable emploi ?

Nous n’oublions pas la réforme des retraites qui a un retentissement pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs. En reculant l’âge de départ à la retraite, beaucoup ne pourront bénéficier de la retraite, certain·e·s mourront en étant toujours actif.

En 2022, les allégements de cotisations sociales des employeurs du régime général représentent 73,6 milliards d’euros, en hausse de 13,1 % sur un an sous l’effet de la dynamique des bas salaires (source Ursaff). Avec près de 160 milliards d’euros versés en 2019, les subventions aux entreprises sont devenues le premier poste de dépenses de l’État (source Statista). Ce sont des choix de société qui sont fait en faveur des plus favorisé·es, ami·es de Macron.

L’Union syndicale Solidaires 78 continuera à dénoncer et à combattre toutes les lois antisociales, que ce soit dans les entreprises ou dans la rue.

Catégories
Éducation En grève !

Mardi 10 septembre : grève dans l’éducation contre les évaluation nationales

Refusons de faire passer les évaluations nationales, en grève le 10 septembre  !

La politique éducative du gouvernement est largement rejetée par l’ensemble de la communauté éducative par la mobilisation dans les écoles et établissements scolaires et dans la rue mais aussi par les urnes. Le Choc des Savoirs décrit un ensemble de mesures réactionnaires, de tri social et de mise au pas des personnels : du tri des élèves dans des groupes, à l’extension de la politique des savoirs fondamentaux au collège, aux atteintes à la liberté pédagogique.

Le ministère de l’Éducation nationale continue néanmoins à brutaliser l’école en imposant ses mesures une à une. Alors que la rentrée 2024 s’avère à nouveau sous tension avec un manque criant de personnels, le ministère entend imposer la généralisation des évaluations nationales à tous les niveaux en élémentaire. Par ailleurs, le ministère a annoncé aux organisations syndicales que les nouveaux programmes de cycle 1 et 2, pourtant massivement rejeté en CSE, seront publiés à la fin de l’été 2024 pour une application à la rentrée 2025, et que les textes relatifs à la labellisation des manuels devraient être publiés prochainement.

La généralisation des évaluations à toutes les classes du CP à la seconde (obligatoires en élémentaire, en 6e, en 4e, et facultatives en 5e et 3e faute de moyens pour les y imposer), prévue dès la rentrée 2024, constituent une attaque contre l’école, contre les élèves et contre les enseignant·es.

SUD éducation s’oppose à la mise sous contrôle de l’école par des évaluations nationales généralisées et les dénonce. Elles ne sont pas utiles aux élèves et ne répondent pas aux difficultés scolaires, au contraire elles nient l’hétérogénéité des rythmes d’apprentissage des élèves et constituent une source de stress et de mal-être pour les élèves. En effet, elles induisent une mise en conformité et une normativité des pratiques et des élèves contre la logique des cycles et contre les aspirations à une école plus inclusive.

Les évaluations nationales, les nouveaux programmes et la labellisation des manuels constituent un ensemble de mesures qui nient la liberté pédagogique des enseignant·es, contrôlent leurs pratiques pédagogiques mais aussi discréditent l’expertise et les compétences des enseignant·es. Les évaluations nationales incarnent la volonté du ministère de transformer les enseignant·es en simples exécutant·es de directives, de méthodes, d’évaluations… au contraire, pour SUD éducation, les enseignant·es sont des professionnels capables de concevoir un enseignement qui répond aux difficultés et aux besoins des élèves.

SUD éducation appelle, avec d’autres organisations syndicales, les collègues à boycotter et à refuser collectivement de faire passer les évaluations nationales à la rentrée 2024.

SUD éducation appelle les collègues à s’opposer massivement à la mise en place des mesures Choc des Savoirs et à lutter pour son abrogation en se mettant en grève le 10 septembre.

SUD éducation revendique un Choc des moyens pour l’école publique !

Catégories
Éducation

5 mesures pour l’école publique  !

De la maternelle au lycée, le service public d’éducation ne tient que sur l’acharnement de ses personnels à le maintenir à flot. Les conditions de travail se dégradent au fur et à mesure des suppressions de postes, de moyens et des réformes imposées.
En cette rentrée scolaire, les personnels continuent de revendiquer l’abrogation du Choc des Savoirs et des réformes Blanquer qui ont mis à mal le service public d’éducation.

Le gouvernement entend continuer à imposer sa politique de tri social, nous pouvons lui montrer qu’il n’en a pas les moyens : refusons les évaluations nationales, mobilisons nous contre les mesures du Choc des Savoirs et gagnons les moyens d’une vraie école ouverte à tou·tes les élèves ! Tou·tes en grève le 10 septembre !

Pour défendre l’école publique, SUD éducation revendique 5 mesures urgentes :
→ La création d’un vrai statut pour les AESH

Indispensable pour combattre la précarité et construire une école vraiment inclusive.
→ L’augmentation des salaires

Indispensable pour lutter contre le discrédit à l’égard des métiers de l’éducation, pour recruter et pour lutter contre la précarité.
→ La baisse du nombre d’élèves par classe

Pour nos conditions de travail et les conditions d’études de nos élèves.
→ La refonte, l’élargissement de la carte et des moyens de l’éducation prioritaire

La carte de 2015 est obsolète et ne donne pas aux établissements et écoles qui en ont besoin les moyens pour lutter contre les inégalités.
→ L’arrêt du financement de l’enseignement privé par l’argent public

L’enseignement privé est financé à 75% par l’argent public (plus de 10 milliards par an) : l’État finance lui-même sa mise en concurrence.
Contre les évaluations nationales et la politique de casse du service public d’éducation : en grève le 10 septembre !

La généralisation des évaluations nationales renforce leur rôle de pilotage et de tri des élèves. Elles ne respectent pas les rythmes d’apprentissage et de développement des élèves, nient la liberté pédagogique et l’expertise pédagogique des enseignant·es en dégradant leurs conditions de travail.

La généralisation des évaluations nationales et le Choc des Savoirs s’inscrivent dans la continuité des réformes Blanquer, de Parcoursup et de la voie professionnelle. SUD éducation appelle les équipes à ne pas les faire passer. Non à l’école du tri social !

Le 10 septembre, mobilisons-nous contre les évaluations nationales et l’ensemble des mesures Choc des Savoirs !

Contre l’extrême droite, toujours mobilisé·es !

Un peu plus de 10 millions de personnes ont voté pour le Rassemblement national. Le racisme systémique se renforce et progresse, permettant la banalisation et la normalisation des paroles et actes racistes. Combattre l’extrême droite, c’est combattre le racisme, le sexisme, le validisme et les LGBTIphobies partout, à l’école et dans les universités, comme dans la société. Luttons ensemble pour une société plus solidaire et plus juste contre les violences et les discriminations !

Pour une autre école, une autre société, rejoignez SUD éducation !

La rentrée scolaire, c’est l’occasion de se syndiquer à SUD éducation, un syndicat combatif, toujours présent pour défendre vos droits et construire des mobilisations pour le progrès social !

Catégories
Éducation

SUD éducation académie de Versailles : Journal de rentrée et guide juridique spécial stagiaires

Comme chaque année, des militant·es de SUD Éducation 78 seront présent·es aux journées d’accueils des professeur·es stagiaires.
Pour cette occasion, nous diffuserons le numéro spécial de notre journal ainsi que les guides stagiaires.

Journal de rentrée spécial stagiaires

Retrouvez aussi toutes les infos pratiques dans les Guide syndicaux SUD éducation Stagiaires

Au sommaire du journal :

Édito : On ne veut pas (r)entrer dans le rang !

SUD Éducation, c’est quoi ?

Quand l’extrême droite prend l’école en otage… plus que jamais se mobiliser, se syndiquer !

Bienvenue dans le métier

Calendrier de l’année de stage

Connaître ses droits

Les obligations de service

Santé et sécurité au travail

Dossier : SUD Éducation, pourquoi ? Comment ? Témoignages

“Minimum syndical”

Notre histoire : naissance du syndicalisme dans l’éducation

Pourquoi un syndicalisme interprofessionnel ?

Pour un militantisme syndical et pédagogique

Stages, rencontres, AG… un syndicat ça sert aussi à ça !

Une autre école, une autre société…

Antihiérarchie : Le coin des petit·es chef·fes

Jeu : relions les poings !

Catégories
Actu Solidaires 78 Dans les Yvelines, une classe en lutte...

Élections dans les très petites entreprises et associations

Qu’est-ce que les élections TPE/TPA ?

Vous êtes salarié·e d’une très petite entreprise ou d’une très petite association de moins de 11 salarié·e·s, ou bien salarié·e au domicile d’un particulier employeur, vous serez appelé·e·s à voter du 25 novembre au 9 décembre 2024.

Dans chaque région, vous élirez 10 représentant·e·s syndicaux issu.e·s eux aussi de TPE qui vous représenteront face aux employeurs dans des Commissions Paritaires Régionales Interprofessionnelles (CPRI).

Ces élections comptent pour la représentation syndicale dans les branches professionnelles et les conseils de prud’hommes. Avec un score important de Solidaires, vous pourrez mieux défendre vos droits.

Solidaires, c’est qui ? c’est quoi ?

L’Union syndicale Solidaires est une union interprofessionnelle qui couvre tous les départements et des secteurs professionnels très divers. Nos syndicats Solidaires, SUD, SNJ, Asso…, appartiennent à des secteurs professionnels du secteur public comme du secteur privé qu’il soit marchand ou non : commerces et services, santé/social, associations, restauration, journalisme, nettoyage, banques et finances, chimie, collectivités territoriales, culture, éducation, énergie, formation, industrie, bâtiment, métallurgie, services postaux, télécommunications, prévention et sécurité, protection sociale, recherche, transports… ainsi que chez les étudiant.e·s et le retraité.e·s.

L’Union syndicale Solidaires veut être un contre-pouvoir et propose un syndicalisme de lutte qui lie défense quotidienne des salarié·e·s et transformation de la société.

Suis-je concerné·e par les élections ?

Pourra voter tout·e salarié·e en poste en décembre 2023, dans une entreprise ou association de moins de 11 salarié·e·s ou au domicile d’un particulier employeur :
– Âgé·e d’au moins 16 ans ;
– Inscrit·e sur les listes électorales du scrutin ;
– Quel que soit son contrat de travail (CDI, CDD, contrat de travail temporaire, intermittent, contrat de professionnalisation, contrat d’apprentissage…) ;
– Quelle que soit sa nationalité.

Comment voter ?

Le scrutin se déroulera du 25 novembre au 9 décembre 2024.
Les électrices et électeurs pourront voter, selon leur choix, par courrier ou bien par voie électronique sur le site Internet Grand Public dédié aux élections (election-tpe.travail.gouv.fr).
Avant le début du scrutin, les électeurs et électrices recevront de la Direction Générale du Travail un courrier contenant leur matériel de vote :
– Une enveloppe T et un bulletin de vote mentionnant la liste des organisations syndicales candidates au scrutin, afin de voter par correspondance ;
– Des codes de connexion personnels et confidentiels, afin de voter directement en ligne sur le site Internet Grand Public.

02
affiche-0
01
pour-site

brochures, dossiers et argumentaires
interpro national
syndicalisation et développement

Nous contacter

Union syndicale Solidaires
31 rue de la Grange aux Belles – 75 010 Paris
01 58 39 30 20
contact@solidaires.org

Catégories
Internationalisme Kanaky

Kanaky – Pour une solidarité concrète avec les travailleurs et travailleuses

Mise au premier plan médiatique au cours du mois de mai, la Kanaky / Nouvelle-Calédonie semble quelque peu oubliée ces derniers temps. Pourtant :

La situation coloniale demeure, avec ses conséquences en matière de discrimination, injustice, mépris, mais aussi révoltes et résistances.

La répression de l’Etat français ne se relâche pas. Plusieurs militants Kanak,condamnés à rien mais mis en examen, ont été déportés dans des prisons françaises, à près de 20 000 kilomètres de leur lieu de vie. Sur l’initiative du Collectif Solidarité Kanaky, des organisations Kanak en France, de divers comités de soutien locaux, la solidarité s’organise. Un appel rassemble de nombreuses organisations syndicales, associatives, politiques et de nombreux et nombreuses signataires.

L’extrême droite raciste et séparatiste poursuit ses activités. L’ex- secrétaire d’Etat Sonia Backès, présidente de l’Assemblée de la Province Sud, théorise l’incompatibilité du « destin commun » : « Au même titre que l’huile et l’eau ne se mélangent pas, je constate à regret que le monde kanak et le monde occidental ont, malgré plus de 170 années de vie commune, des antagonismes encore indépassables ». Avec la morgue habituelle des colonisateurs, elle s’est permis de qualifier le système politique Kanak de « féodal », avant de conclure qu’il faut se séparer d’avec la Province Nord et celle des Îles (majoritairement indépendantistes et plus pauvres) et ainsi découper le pays : une nouvelle remise en cause de l’Accord de Nouméa signé en 1998.

Le patronat et la bourgeoisie ne sont pas en reste. Ainsi, le 26 juillet, la direction de l’usine de nickel KNS a annoncé le licenciement de 1200 salarié∙es à compter du 31 août ; il faut ajouter les conséquences pour les centaines de salarié∙es d’entreprises sous-traitantes.

Avant cette nouvelle annonce, nos camarades de l’Union syndicale des Travailleurs Kanak et des Exploités (USTKE) avaient déjà pris des mesures, pour répondre à la situation extrêmement difficile qui est celle de nombreux et nombreuses habitant∙es du pays : « pour notre organisation syndicale, la solidarité fait partie de notre ADN et de ce fait, une banque alimentaire interne à l’USTKE [a été] lancée le 26 juillet 2024 afin de subvenir aux besoins élémentaires de nos camarades adhérents cotisants qui ont perdu leurs lieux de travail, leurs emplois, leurs activités professionnelles. Au vu du contexte social, économique et politique dans lequel le pays est plongé depuis le 13 mai, nous ne pouvons rester indifférents à ce qui se passe et qui se déroule sous nos yeux ! Cette situation est très difficilement vivable pour nos populations les plus défavorisées des quartiers Nord de Nouméa et du Grand- Nouméa, des villages, des communes de l’intérieur et des Iles, […] nos adhérents cotisants ont perdu du jour au lendemain leurs outils de travail parmi lesquels des centaines d’entreprises qui ont été incendiées, cramées, détruites. De nombreuses enseignes sont partiellement saccagées et contraintes de cesser leurs activités, temporairement ou définitivement, entraînant des licenciements massifs et par effet domino, une augmentation rapide du chômage et d’une perte de leur pouvoir d’achat. […] Sur plus de 66 000 emplois recensés dans le secteur du privé, plus de 20 000 salariés se retrouveront au chômage d’ici la fin de ce mois de juillet. »

L’Union syndicale Solidaires réaffirme son soutien aux mouvements indépendantistes Kanak dans leur lutte pour le droit à l’autodétermination et la fin du colonialisme de l’Etat français.

Dans la situation actuelle, la solidarité avec les travailleurs et travailleuses de Kanaky / Nouvelle-Calédonie passe par la banque alimentaire organisée par nos camarades de l’USTKE. Les structures solidaires peuvent l’alimenter en versant sur le compte spécifique mis en place : USTKE/SOLIDARITES – IBAN : FR76 1749 9000 1319 0881 0206 218 – BIC : BCADNCNN – Domiciliation : BCI Mairie.

RSS
Follow by Email