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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Luttes féministes

Samedi 28 septembre : pour un accès universel à l’IVG : mobilisons-nous

Le droit à l’avortement, durement conquis, est menacé aujourd’hui dans de nombreux pays. En France, l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) est légalisée depuis 1975 et la liberté d’avorter est inscrite dans la Constitution depuis le mois de mars 2024. Mais l’accès à ce droit fondamental reste difficile pour de nombreuses femmes. Les attaques conservatrices ne cessent de remettre en question ces acquis. Avec plus de 140 sièges pour le Rassemblement National et ses alliés à l’Assemblée Nationale ainsi qu’un 1er ministre qui avait voté contre le remboursement de l’IVG par la Sécurité sociale, nous devons être plus vigilant-es que jamais !

Un droit attaqué à travers le monde

Dans 21 pays, l’avortement est criminalisé, exposant des millions de femmes à des risques de grossesses forcées et à des sanctions pénales sévères pour celles qui cherchent à avorter et à celles et ceux qui les aident. En Argentine, aux États-Unis, en Hongrie ou en Italie, des gouvernements conservateurs ou d’extrême droite s’efforcent de restreindre ce droit, remettant en cause le droit des femmes à disposer de leur corps.

En France, l’accès à l’avortement se restreint !

  • Fermetures de centres IVG : La restructuration des hôpitaux et des services publics de santé entraîne des fermetures de maternités et de centres IVG, notamment en zones rurales. Chaque année, entre 5 et 10 maternités ferment, réduisant l’accès à l’IVG pour de nombreuses personnes.
  • Diminution des subventions publiques aux associations, affaiblissant des structures comme le Planning Familial.
  • Double clause de conscience : Les professionnel·les de santé peuvent refuser de pratiquer des avortements en invoquant leur clause de conscience. Cela crée des obstacles considérables, d’autant plus que cette clause spécifique à l’IVG s’ajoute à la clause de conscience générale dont bénéficie déjà tout le personnel médical.
  • Matériel inadapté et manque de personnel formé : Dans certains hôpitaux, les équipements ne sont pas adaptés aux nouvelles conditions liées à l’allongement des délais légaux, obligeant parfois les femmes à subir des méthodes plus lourdes et intrusives.
  • Culpabilisation et désinformation : L’extrême droite et les mouvements conservateurs diffusent des messages culpabilisants et réactionnaires. Des militants anti-choix harcèlent les femmes aux abords des centres IVG, diffusent des informations trompeuses et attaquent les droits reproductifs.

Solidaires revendique :

  • Un accès garanti et égalitaire à l’avortement sur tout le territoire, avec le maintien et la réouverture des centres IVG de proximité.
  • La suppression de la double clause de conscience spécifique à l’IVG, et une stricte application des lois pénalisant le délit d’entrave.
  • Des moyens financiers et humains accrus pour les services publics de santé et pour les associations œuvrant pour les droits des femmes et des minorités de genre.
  • Une véritable éducation sexuelle pour toutes et tous dans les établissements scolaires, comme le prévoient déjà les lois de 2001.
  • Un congé rémunéré totalement en cas d’IVG, d’au moins 3 jours sans justificatif pour les personnes concernées et/ou accompagnantes.
  • Une grande campagne nationale et internationale pour sensibiliser sur l’importance des droits reproductifs et l’accès à des soins sûrs et gratuits.
  • L’inscription du droit à l’IVG dans la Charte européenne des droits fondamentaux, pour que ce droit soit protégé et respecté partout en Europe.

Le 28 septembre : dans la rue pour défendre nos droits !

Le droit à l’avortement est un acquis fragile. Ne laissons pas des gouvernements conservateurs et misogynes décider pour nous. Mobilisons-nous pour que chaque femme et chaque personne susceptible d’avorter ait accès à un avortement sûr, légal et gratuit, en France comme à l’international.

Reprenons le contrôle de nos corps et de nos vies !

My Voice, My Choice: Pour un avortement sans danger et accessible, signez la petition :

https://www.myvoice-mychoice.org/fr
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Internationalisme Kanaky

Kanaky : l’Etat français tue encore

13 morts recensés officiellement depuis mai en Kanaky – Nouvelle-Calédonie. C’est un des bilans de la politique gouvernementale dans cette colonie française d’Océanie. S’y ajoutent la déportation en France, à 20 000 kilomètres de chez eux, de plusieurs prisonniers politiques ou encore la misère pour des milliers de personnes, qui ont perdu leur emploi, comme le rappelle l’Union des Syndicale des Travailleurs Kanak et des Exploités (USTKE) qui organise une banque alimentaire pour la solidarité concrète et urgente.

La nuit dernière, le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) a tué deux hommes de la tribu Kanak de Saint-Louis ; dans « une opération de police » disent les communiqués officiels. « Opération de police », c’est ce même terme qui était utilisé lorsque la Guerre d’Algérie pour la décolonisation de ce pays s’appelait « les évènements d’Algérie » … D’ailleurs, aujourd’hui, les partisans de la Nouvelle-Calédonie française reprennent le terme « évènements en Nouvelle Calédonie ».

Il y a une continuité de la politique coloniale des gouvernements français. On la retrouve aussi en Martinique avec le couvre-feu imposé dans plusieurs quartiers, alors que la question initiale est celle de la vie chère.

Toujours et partout, l’Etat colonial ignore les revendications, méprise la population locale, créé les conditions d’une situation conflictuelle violente … et réprime, avec les armes dont il dispose : police, armée, justice, …

Toujours et partout, l’Etat colonial ouvre la voie à l’extrême droite raciste et tente de diviser les mouvements qui revendiquent la fin de la colonisation.

L’Union syndicale Solidaires réaffirme sa solidarité avec le peuple Kanak et ses organisations, notamment avec l’Union Syndicale des Travailleurs Kanak et des Exploités. Nous appuyons les revendications immédiates : libération des prisonniers politiques, prise en compte des urgences économiques et sociales, etc. Elles s’inscrivent dans la nécessité d’un processus de décolonisation du pays. De France, l’Union syndicale Solidaires y prend sa part, par ses propres actions, son soutien aux mouvements Kanak, sa participation au collectif Solidarité Kanaky et à divers comités locaux de solidarité avec la lutte du peuple Kanak et contre la répression.

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Seule la lutte paie !

Nouveau gouvernement : un mauvais signal qui ne répond pas aux urgences sociales et écologiques

Après de longs atermoiements, le nouveau gouvernement vient d’être nommé.

Sa composition confirme le choix d’Emmanuel Macron de poursuivre envers et contre tout sa politique antisociale, combattue par de nombreuses grèves et largement minoritaire dans les urnes.

Ce choix abîme un peu plus la démocratie. Il incarne la confiscation du pouvoir par une élite au service des intérêts du capital qu’il faut défendre à tout prix et risque de renforcer l’extrême droite dans les urnes. Il ne répond ni aux très nombreuses urgences sociales et écologiques, ni à l’intérêt général.

Ce gouvernement va accentuer la politique menée depuis plusieurs années qui accentue les inégalités et constitue un grave danger pour la protection sociale, les services publics et la planète.

Pour l’Union syndicale Solidaires, l’urgence est à l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation des salaires, la justice fiscale, des investissements dans les services publics et la transition écologique. Ce sont ces exigences que nous porterons.

Face à cette provocation et ce déni de démocratie, il n’y a qu’une seule réponse possible.

L’union syndicale Solidaires appelle à la grève et la manifestation le 1er octobre.

L’urgence est à la mobilisation des travailleurs et des travailleuses pour abroger la réforme des retraites, reconstruire des services publics à hauteur des besoins sociaux et pour de véritables augmentations de salaire.

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Industrie

Toutes et tous en soutien aux salariés de chez VALÉO Rassemblement le 17 septembre 11H30 à PARIS

Les salariés de 3 sites valéo sont en lutte depuis maintenant 4
mois environ, ils ont décidé de monter au siège de VALEO à
Paris afin de montrer à la direction que les salariés ne lâcherons
rien !

100 rue de Courcelles à Paris
17ème à 11H30


Les syndicats SUD Industrie 38-42-69 et SUD industrie
Francilien seront en soutient aux salariés menacés par un
patronat qui se goinfre de nos impôts et de notre savoir faire !
Ne les laissons plus piller nos richesses.
Nous appelons l’ensemble des militant-e-s à nous rejoindre au
Après avoir pillé les richesses de milliers de salariés ils sont jetés
dehors !

Droit de veto des CSE !
Socialisons les moyens de production !


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Actu Solidaires 78 Internationalisme Palestine

Vendredi 20 septembre : Palestine – Rassemblement unitaire départemental à Versailles

Cela fait plus de 11 mois que la population palestinienne de Gaza
subit les attaques d’une violence inouïe de l’armée israélienne.
Les bombardements se poursuivent et n’épargnent, ni les écoles
où la population s’est réfugiée, ni les zones déclarées comme
sûres, ni les infrastructures vitales.
Le centre de pompage et de stockage d’eau de la région de Rafah a été dynamité. La population est affamée, assoiffée, épuisée par les ordres de déplacement incessants.
Face au génocide en cours, dont le caractère « plausible » a été
pointé par la Cour Internationale de Justice depuis près de 7 mois, les États, dont la France, ont l’obligation d’agir.
La même Cour Internationale de Justice a également, le 19 juillet, pointé l’illégalité de l’occupation du territoire palestinien et de sa colonisation, et l’obligation de l’État d’Israël d’y mettre fin le plus rapidement possible.
Devant le déni d’humanité que constitue la situation actuelle, nous appelons à renforcer notre mobilisation, et interpellons les
autorités politiques de notre pays.

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Éducation

Éducation – Motion d’actualité du CF extraordinaire du 6 septembre 2024

Une rentrée scolaire sous le signe de l’opposition au Choc des Savoirs

La rentrée scolaire est marquée par la poursuite de la réforme du Choc des Savoirs, la réforme imposée par Gabriel Attal après avoir été combattue par les mobilisations des personnels et des parents. Le Choc des Savoirs doit être abandonné dès maintenant.

C’est pourquoi SUD éducation appelle les personnels à ne pas faire passer les évaluations nationales et à faire grève massivement le 10 septembre. Les évaluations nationales sont des outils de tri social et de management néolibéral qui ne servent pas les apprentissages, individualisent et technicisent à outrance la problématique de la réussite scolaire. Elles nient les compétences professionnelles et la liberté pédagogique des enseignant·es. La mise en place des groupes de niveau / de besoin au collège est très hétérogène, massivement rejetée par les personnels et engendre de nombreux dysfonctionnements sur le terrain (emploi du temps, difficultés à nommer des professeur·es principaux·ales).

À nouveau, en cette rentrée, l’école manque de tout : de moyens et de personnels. Il n’y a pas un·e enseignant·e devant chaque classe, et les carences ne s’arrêtent pas là puisqu’il manque également des personnels AESH, AED, CPE et des personnels médico-sociaux. L’école est à un point de rupture, il faut la réparer.

La nomination de Michel Barnier comme 1er ministre par Emmanuel Macron est une véritable provocation et signe la poursuite des politiques libérales et réactionnaires des derniers gouvernements. Cette nomination permet de flatter l’électorat du RN. Cela va à l’encontre des enjeux et des aspirations sociales et écologistes qui se sont exprimés dans les urnes.

Pour l’éducation, le programme de Michel Barnier est clair. Il souhaite “mettre l’accent sur les acquis fondamentaux” et “mettre fin au collège unique en orientant vers l’apprentissage des élèves dès 14 ans.” A la suite des réformes de Jean Michel Blanquer, Gabriel Attal et Nicole Belloubet, cela accentuera la casse du service public de l’Éducation nationale et une école du tri social. Michel Barnier entend aussi avancer encore plus loin dans les politiques anti-immigré·es et notamment dans l’accueil des étudiant·es étranger.ères.

Le 1er octobre, nous saurons rappeler à ce nouveau gouvernement, dans la rue et par la grève, que les salarié·es et la jeunesse sont massivement en faveur de l’abrogation de la contre-réforme des retraites, pour l’augmentation des salaires et des pensions et un plan d’urgence pour les services publics.

Face à la menace de l’extrême droite : réinventer notre syndicalisme

Les résultats des élections législatives et la menace toujours présente de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite obligent à réinventer notre syndicalisme. De plus, une enquête récente montre que 20% des enseignant·es votent pour l’extrême-droite. Nous pouvons agir pour combattre l’extrême droite sur deux terrains :

en menant la lutte contre le racisme systémique et les LGBTIphobies qui, on l’a observé, structurent encore largement le vote Rassemblement national. Ce vote est facilité par la pérennité d’un racisme d’État et par un déni quasi systématique du racisme ordinaire.
celui d’étendre notre implantation syndicale partout : notre stratégie syndicale doit s’adresser à tous les personnels pour les rapprocher du syndicalisme de transformation sociale et de les éloigner de l’extrême droite.
SUD éducation poursuit son travail syndical de défense des droits des personnels, de mobilisation pour une autre école et une autre société plus juste et qui lutte contre les discriminations, y compris en son sein. SUD éducation poursuit également en cette rentrée les campagnes en cours, en particulier la campagne contre l’amiante en milieu scolaire et universitaire.

Néanmoins les résultats électoraux ont montré les carences de notre syndicalisme. Face à ce constat, SUD éducation déploie une stratégie en trois points : combattre le racisme, le sexisme, les lgbtiphobies et le validisme partout, développer notre implantation dans les territoires gagnés par l’extrême droite et arracher des victoires qui améliorent la vie de tou•tes.

Combattre le racisme systémique, les LGBTIphobies et le validisme

Le racisme est fondamentalement structurant dans la société et plus notamment dans le vote pour le RN, vote de soi-disant de “protestation sociale”, mais qui a aussi été normalisé par les politiques racistes des précédents gouvernements, ou encore de conviction raciste avec comme position centrale l’islamophobie. Les gouvernements successifs de la présidence d’Emmanuel Macron ont multiplié les lois et mesures racistes telles que la loi Darmanin et le plan « Bienvenue en France » qui a instauré des frais différenciés exorbitants pour les étudiant·tes non européen·nes. Les ministres qui prétendaient lancer un observatoire de l’islamo-gauchisme à l’Université ne sont pas du RN.

SUD éducation mène un combat antiraciste qui s’attaque aux systèmes d’oppressions, de discriminations et d’organisation de la société et mène un combat pour défaire le racisme dans la société et faire reculer durablement l’extrême-droite. Face au racisme, nous ne regardons pas ailleurs.

Les équipes de SUD éducation font le constat d’une explosion des paroles et des actes racistes, islamophobes, antisémites, négrophobes, antitziganes, xénophobes… dans la société mais aussi sur nos lieux de travail. La force de l’action syndicale, c’est de partir du terrain pour changer la vie des travailleurs et des travailleuses : nous avons donc à combattre les propos, les stéréotypes, les violences racistes, sous toutes leurs formes, à déconstruire les logiques de bouc-émissaire mais aussi, et en urgence, à exiger l’abrogation de toutes les lois racistes, à commencer par la condition de nationalité pour accéder à la Fonction publique, la loi Immigration comme toutes les lois et circulaires anti-migrant·es et la loi de 2004 qui sert des fins islamophobes, lois qui font le lit de toutes les sorties racistes et des paroles racistes décomplexées.

SUD éducation s’engage à élaborer du matériel et des formations pour mener la bataille idéologique contre le racisme systémique auprès des collègues.

SUD éducation poursuit le travail déjà engagé pour combattre les LGBTIphobies en son sein comme en unitaire avec le Collectif Éducation contre les LGBTIphobies. L’extrême droite a en effet largement appuyé sa propagande sur un discours transphobe que nous devons faire reculer.

SUD éducation condamne la politique validiste de l’extrême droite qui cherche à accroître le placement en institutions spécialisées privant ainsi les personnes handicapées de suivre une scolarité en milieu ordinaire.

Étendre notre implantation syndicale partout

Le vote pour le Rassemblement national n’est pas une fatalité. C’est à notre syndicalisme de s’implanter hors de grandes métropoles parmi tou·tes les travailleurs et les travailleuses dont certain·es sont exclu·es du droit de vote, les territoires ruraux, et auprès de nos collègues tenté·es par l’extrême droite ou acquis·es à celle-ci. Il s’agit de développer notre implantation dans les zones rurales et périurbaines avec, par exemple, un appui aux équipes qui le souhaitent, dans ces zones, pour tourner ou animer des formations et un matériel fédéral plus adapté aux conditions de travail des collègues de ces territoires. L’échelle fédérale coordonne cette stratégie de déploiement de notre syndicalisme avec les syndicats départementaux volontaires dans une dynamique intersyndicale mais également interprofessionnelle.

Notre outil syndical lui-même doit se repenser.

À court terme, le déploiement de la campagne TPE/TPA dans les territoires ruraux en lien avec les Solidaires locaux est aussi un moyen de diffuser nos idées de transformation sociale.

Arracher des victoires pour améliorer la vie de tou·tes

L’extrême droite se nourrit des défaites sociales et de la désespérance qui les accompagnent. Pour redevenir une véritable force de transformation sociale et non juste une force de résistance dans le regard de nos collègues, le syndicalisme doit gagner des victoires.

La bataille des retraites, celle contre le Choc des Savoirs ou la mobilisation pour un Plan d’urgence dans le 93 n’ont pour l’instant pas été victorieuses en raison de la brutalité du pouvoir qui s’y est opposé. Néanmoins ces batailles unitaires ont permis, chacune à leur échelle, de renforcer notre camp social en redonnant confiance dans le syndicalisme, en montrant que les organisations syndicales peuvent travailler ensemble sur des fronts communs et que, dans l’unité, la victoire n’est pas loin.

Pour gagner sur des revendications concrètes et améliorer le quotidien, SUD éducation s’engage dans des campagnes unitaires sur des revendications unifiantes :

 à l’échelle interprofessionnelle, contre la réforme des retraites, pour l’augmentation du SMIC, des salaires et son indexation sur l’inflation,
 à l’échelle de nos secteurs, SUD éducation lutte pour l’abrogation du Choc des Savoirs, la création d’un vrai statut pour les AESH, la baisse des effectifs par classe et la fin du tri social de l’école à l’université. Ces revendications sont majoritaires dans la société, il faut que le mouvement syndical parvienne à les imposer.
Face à la menace de l’extrême droite au pouvoir, nous pouvons reprendre la main et gagner une société plus juste en réinventant notre syndicalisme : allons-y !

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Automobile

Prêt de main d’œuvre illicite chez Renault


Les faits remontent à 2017. Un contrôle de l’inspection du travail révélait des infractions dans les conditions de prestation pour le compte des Achats de Renault (RNPO) de 64 salariés de l’entreprise Apside/HTI.

Télécharger le tract du 10 septembre 2024

Les acheteurs d’HTI faisaient le même travail que ceux de Renault (même périmètre, mêmes compétences) en étant moins payés et avec une plus mauvaise convention collective, et HTI réalisait 50 % de marge sur chaque journée facturée !

Le syndicat SUD Renault était à l’origine du signalement auprès de l’inspection du travail et s’était porté partie civile aux côtés de 8 salariés d’HTI. Renault, HTI et le directeur du Technocentre (Philippe Brismontier) ont alors été condamnés en 1ère instance en 2020 pour « prêt de main d’œuvre illicite ».

Seule la société HTI avait fait appel de la décision. La cour d’appel avait confirmé en octobre 2022 la condamnation qui était assortie d’une amende de 25 000 €. HTI s’étant pourvue en cassation, la Cour de cassation a examiné l’affaire et rejeté les arguments de HTI le 5 mars 2024.

Ecrêtage des compteurs Horaire Variable
Condamnée en 1ère instance pour « travail dissimulé », la direction de Renault a fait appel. La Cour rendra son jugement le 19 septembre.

La Cour rappelle dans son arrêt que, dès lors que l’infraction porte atteinte à l’intérêt collectif des salariés de Renault, le syndicat SUD Renault a vocation à les défendre. En l’espèce, la mise en concurrence entre salariés Renault et prestataires portait atteinte à leurs intérêts.

Le temps de la justice semble parfois beaucoup trop long (après plusieurs années de procédures, il a encore fallu plus de 4 mois pour que SUD reçoive la notification officielle de cette décision), et les entreprises ont les moyens d’en jouer. Mais ce genre de décision constitue un rappel de l’obligation faite aux entreprises de respecter le droit du travail dont le but est de protéger les salariés.

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