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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Luttes féministes

Mercredi 28 septembre rassemblement pour le droit à l’IVG

Rassemblement mercredi 28 septembre à 18h30 place de la Bastille https://solidaires.org/…/le-droit-a-lavortement-doit…/

Le droit à l’avortement doit être reconnu comme droit fondamental partout et tout le temps

Partout dans le monde

les droits des femmes, conquis grâce aux luttes féministes, sont régulièrement attaqués ces dernières années.Menées par des gouvernements d’extrême droite, patriarcaux, misogynes et lgbtqi+phobes, racistes, néolibéraux, ces attaques commencent souvent par la remise en cause du droit à l’avortement ou des droits des personnes LGBTQIA+.

Une femme meurt toutes les 9 minutes des suites d’un avortement clandestin faute d’un accès aisé à la contraception et à un avortement sûr et légal.

En Europe,

ces droits sont encore déniés aux femmes de Pologne, Malte, Andorre, Monaco. Le droit à l’avortement est considérablement entravé en Espagne et en Italie par le nombre important de médecins qui se réfugient derrière leur clause de conscience pour refuser de pratiquer ce soin qui est aussi un droit, une droit fondamental ! (atlas des politiques europénne sur l’avortement de février 2022 à retrouver ici :

https://www.epfweb.org/sites/default/files/2022-03/CCeptionInfoA3_FR%202022%20MAR2%20LoRes.pdf )rosairesovaires

En France,

l’accès à la contraception et à l’avortement est légal mais reste encore difficile pour beaucoup :

  • Parce que l’information n’atteint pas toutes les personnes qui en auraient besoin ;
  • Parce que la destruction des services publics de santé et les fermetures de centres d’IVG rendent très difficile la prise en charge
  • Parce que les diminutions de budgets alloués aux associations féministes continuent
  • Parce que la double clause de conscience perdure et que les délais sont plus restrictifs que dans d’autres pays européens
  • Parce que plusieurs hôpitaux n’ont pas changé de matériel depuis l’allongement des délais et n’ont pas formé le personnel ! Alors que le matériel adapté existe dans les pays qui pratique des IVG plus tardives.
  • Parce qu’une loi de février 2022 a entériné le fait que les sages-femmes puissent pratiquer des IVG « instrumentales » et que les décrets d’application de celle-ci ne sont toujours pas publiés !
  • Parce que les injonctions, la culpabilisation, la désinformation restent fortes et que l’extrême-droite et les conservateurs diffusent leurs idées nauséabondes dans l’ensemble de la société.

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Il est temps de reprendre le contrôle sur nos vies et sur nos corps !

Solidaires

réaffirme la nécessité d’une prise en charge de proximité, simplifiée, gratuite et confortable de l’IVG et exige l’arrêt de toutes les politiques d’austérité qui entravent l’accès à l’avortement.

Nous exigeons:

  • le maintien et le développement des services publics de santé sur tout le territoire; le maintien des CIVG de proximité, et la création de nouvelles structures en fonction des besoins de la population
  • l’application effective de la loi de 2001 sur l’IVG et la contraception, et le respect de l’obligation pour les établissements d’organiser la pratique de l’avortement
  • Des moyens humains et matériels pour réaliser les IVG (canules et matériels adaptés, personnel formé…)
  • la suppression de la clause de conscience spécifique à l’IVG (l’article L2212-8 du Code de la santé publique), et l’application ferme de la loi contre le délit d’entrave,
  • La publication des décrets d’application de la loi de février 2022 qui a entériné le fait que les sages-femmes puissent pratiquer des IVG “instrumentales”.
  • le remboursement et/ou la gratuité de tous les moyens de contraception et de favoriser le développement de la contraception masculine afin qu’elle ne soit pas supportée seulement par les femmes
  • l’amélioration de l’accès aux soins et à la planification familiale pour toutes et tous avec des moyens pérennes pour les associations
  • le développement de l’information et de l’éducation sexuelle auprès de tous les publics, ainsi que l’éducation à l’égalité fille/garçon
  • L’inscription du droit à l’IVG dans la constitution française et dans la charte européenne des droits humains.

Le 28 septembre, soyons toutes et tous dans la rue !

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à lire et à signer aussi la pétition Pour la défense des droits reproductifs des femmes ukrainiennes en Ukraine, en Pologne, dans toute l’Europe et au-delà : une lutte féministe globale et l’alerte des féministes russes sur le droit à l’avortement en Russie.

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Éducation Répression

Soutien à Kai Terada : stop à la répression dans l’Éducation, stop à la discrimination syndicale contre SUD éducation !

SUD éducation a appris avec stupéfaction et colère l’entreprise de répression anti-syndicale dont est victime notre camarade Kai Terada, co-secrétaire départemental de SUD éducation 92.

Dimanche 4 septembre, Kai prenait connaissance de la décision de suspension de 4 mois notifiée par le rectorat sans motif. Jeudi 8 septembre, il était convoqué au rectorat de Versailles, qui lui a indiqué qu’il n’y avait pas lieu de convoquer une commission disciplinaire, mais qu’une procédure de “mutation dans l’intérêt du service” serait lancée sous 10 à 15 jours. Le dossier administratif est vide. Le rectorat avance comme motif de vouloir “ramener la sérénité dans l’établissement”, ce qui est jugé comme totalement irrecevable par les collègues de Kai, représenté·es en nombre à l’occasion de la convocation. Pour SUD, il est clair qu’il s’agit de répression anti-syndicale : Kai est en effet un militant très actif de notre syndicat, mais aussi un animateur du collectif Touche pas à ma ZEP, et un militant associatif dans le cadre de RESF.

La volonté du ministère de s’attaquer particulièrement à SUD éducation ne fait plus guère de doute. Nos équipes et militant·es, à travers l’ensemble du territoire, sont en effet en première ligne des mobilisations sociales depuis de nombreuses années. Blanquer s’était déjà exprimé à plusieurs reprises pour dénoncer SUD éducation, notamment pour son engagement antiraciste et antisexiste. Dans une grande majorité des affaires emblématiques de répression anti-syndicale ces dernières années, ce sont des militant·es de SUD éducation qui sont visé·es, au moins en partie : au collège République de Bobigny (93), au lycée de Melle (79), au lycée Mauriac de Bordeaux (33), au lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand (63), à l’école Marie Curie de Bobigny (93), ou encore à l’école Pasteur de Saint-Denis (93).

Pour SUD, la répression dont est victime Kai est l’affaire de trop. Nous appelons évidemment l’ensemble des personnels à participer activement aux initiatives décidées en soutien à Kai, à savoir la pétition en ligne, le rassemblement à Nanterre le 13 septembre à 10h et toutes autres initiatives décidées par le comité de soutien.

Nous appelons également à un grand rassemblement en soutien à Kai et contre la répression dans l’éducation le mercredi 21 à 15h devant le ministère (horaire à confirmer).

Enfin, afin de faire la lumière sur ce qui est désormais une forte présomption de discrimination syndicale contre SUD éducation, nous saisissons le Défenseur des droits. Une conférence de presse sera organisée au moment de la remise de la saisine.  

Pour signer la pétition en soutien à notre camarade Kai, c’est ici

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Collectivités territoriales Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation En grève ! Luttes logement Répression Revue de presse

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 36

Au sommaire : répression syndicale (Poissy), logement (Les Mureaux), grève éducation (Houilles), fermeture des piscines (Mantes)


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : Actu 78.fr

Source :78actu.fr
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Éducation Enseignement supérieur, recherche Ressources juridiques

C’est aussi la rentrée pour les étudiant-es

Tous les ans, Solidaires étudiant-e-s publie son Guide de l’étudiant-e afin de faire connaître les droits des étudiant-e-s à l’université.

Voici la nouvelle version pour l’année 2022 – 2023 !

À l’intérieur de ce guide vous sont expliqués les droits dont vous disposez en tant qu’étudiant-e-s ainsi que les bons conseils pour faciliter votre parcours universitaire.

Vous retrouverez notamment de multiples informations sur comment se loger ? se nourrir ? se soigner ? se déplacer ? lorsque vous êtes étudiant-e-s ainsi que des explications sur le fonctionnement de l’université.

De même, ce guide recense les numéros et adresses mails des syndicats et services qui vous accompagneront et que vous serez à même de croiser en tant qu’étudiant-e-s.

Si aujourd’hui, les étudiant-e-s disposent d’un certain nombre de droits (face auxquels ne se sommes pas tou-te-s égaux-les), ces derniers sont constamment menacés par les gouvernements successifs qui rêvent d’une université-entreprise où les étudiant-e-s seront une main d’œuvre docile et exploitable à souhait.

C’est pour cela qu’il est important de connaitre ses droits afin de les défendre et d’en conquérir de nouveaux !

https://solidaires-etudiant-e-s.org/site/guide2021/

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Transport

Sud Rail -« DES MESURES DOIVENT ÊTRE GAGNÉES POUR AUGMENTER LES SALAIRES, RECONNAÎTRE LE TRAVAIL DES SALARIÉS ET COMPENSER L’INFLATION !! »

Fortes de l’appui des salarié-e-s du ferroviaire rassemblé-e-s pour leur pouvoir d’achat, nos organisations iront revendiquer la nécessité d’une augmentation générale des salaires et de mesures exceptionnelles pour répondre à la crise. Avec la reprise constatée depuis le début de l’année, de l’argent, il y en a !

Les minimas doivent être augmentés, les indemnités aussi et l’ancienneté doit être revalorisée ! Un véritable 13ème mois pour toutes et tous doit être mis en place. Il faut des mesures d’urgence pour rendre nos métiers attractifs et répondre à la crise de l’emploi. Les salariés doivent avoir leur part de la reprise du ferroviaire. Ces revendications des salarié-e-s, c’est ce que l’intersyndicale ira porter devant les décideurs !!

« RENDEZ-VOUS NOMBREUX, MERCREDI 22 SEPTEMBRE A PARTIR DE 11H00 DEVANT TOUR SEQUOIA »
« (GRANDE ARCHE DE LA DÉFENSE)  »

Documents à télécharger

  SUD-Rail : URGENCE Salaires !! UTP dans la Branche !!!

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Santé-Social Vidéo

Situation des services de santé en France : pourquoi une telle dégradation quelles solutions ?

Diffusée en direct le 10 sept. 2022 (mais toujours visionnable) avec Franck Banizette secrétaire du syndicat, Sud Santé Sociaux 91, Laurence Gauthier du collectif de défense des hôpitaux Nord-Essonne, Sandra Douailler du collectif de défense de l’hôpital de Dourdan, Anissa Amini, secrétaire générale adjointe de la fédération Sud Santé Sociaux.

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Automobile En grève ! Industrie Précarité

Face à la hausse des prix, il faut augmenter les salair€s

Entre aout 2021 et 2022, les prix ont augmenté de 6,5% en France selon l’INSEE. C’est loin d’être le cas des salaires à Renault… sauf pour certains dirigeants. L’heure est à la mobilisation, seule capable d’obtenir une Augmentation Générale des Salaires afin de préserver notre pouvoir d’achat.

L’INSEE prévoit en aout une augmentation des prix de 5,8 % en glissement annuel (+22,2 % pour l’énergie). Quant à l’Indice des Prix à la Consommation Harmonisé (IPCH) utilisé pour les comparaisons entre membres de l’Union européenne, il augmente de 6,5 %.

À comparer avec le résultat des NAO 2022 à Renault :

  • 20 € d’augmentation mensuelle pour les APR (1,2%)
  • Suppression des Augmentations Générales de Salaire (AGS) pour les ETAM
  • Un budget de 1,9% pour les ETAM : 1,5% pour les Augmentation Individuelle (AI), 0,2% pour l’ancienneté, 0,2% pour les primes individuelles.
  • Un budget de 1,9% pour les Augmentations Individuelles des Cadres (la direction n’a fourni aucune donnée concernant les primes individuelles des Cadres).

Pourtant la direction se félicite des résultats financiers de Renault du 1er semestre 2022 :

  • « Amélioration significative de la profitabilité : 4,7 % de marge opérationnelle »
  • « Forte génération de free cash-flow : 956 millions d’euros »
  • « Renforcement de la structure financière : dette nette réduite de 1,2 milliard d’€ à -426 millions d’€ »
  • « Résultat net des activités poursuivies à 657 millions d’€, en hausse de 458 millions d’€ »

Il y a donc de quoi augmenter les salaires de tous : APR, ETAM et Cadres. La preuve avec la rémunération des cadres dirigeants de Renault :

  • En 2021, Luca De Meo a perçu 4,7 millions d’euros en 2021, soit +26% par rapport à 2020.
  • En mai 2022, l’Assemblée des actionnaires de Renault a approuvé, sur proposition du conseil d’administration, une révision des critères d’attribution des actions gratuites de De Meo pour qu’il n’en perde pas la totalité à cause de la crise liée au Covid.
  • En fait, toute une partie des cadres de Renault touche des actions gratuites. Ils se répartissent en 3 groupes : le groupe des 27 membres du Comité de direction Corporate, le groupe des cadres dirigeants et le groupe des « cadres supérieurs et des cadres à fort potentiel ». Soit entre 1000 et 2000 bénéficiaires d’actions gratuites selon les années.
  • En 2021, 2 015 Cadres de Renault ont ainsi touché 1 529 996 actions gratuites, soit 759 actions en moyenne par personne. Et plus on est haut dans la hiérarchie, plus c’est le jackpot. Les 10 plus hauts salaires ont touché en moyenne 16 000 actions gratuites chacun. Le reste des salariés devrait avoir cette année à 6 actions gratuites. L’« abondance » ne concerne pas tout le monde…
Télécharger le tract SUD du 6 septembre 2022

SUD demande la réouverture de négociations sur les salaires et appelle les salariés à la mobilisation, seule capable d’obtenir une Augmentation Générale des Salaires, dès la rentrée de septembre.

Nous n’aurons que ce que nous irons chercher

Oui, il faut augmenter les salaires au moins au niveau de l’inflation, pour ne pas perdre de pouvoir d’achat ni voir notre niveau de vie régresser. À la différence des primes ou de l’Intéressement, une hausse de salaire est en plus durable dans le temps et alimente les caisses de la Sécurité Sociale grâce aux cotisations sociales.
Cela permettrait d’éviter de nouvelles dégradations de nos retraites (conditions de départ, niveau des pensions) ou de la prise en charge de nos dépenses de santé.

Les cotisations sociales (qu’elles soient dites « patronales » ou « salariales ») sont bien une partie de notre salaire. Le gouvernement et le patronat parlent de « charge », comme ils parlent de notre salaire comme d’un « coût du travail ».

Dans cette logique, le Parlement vient d’adopter le 16 août 2022 une « loi portant mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat ». Celle-ci ne comprend ni hausse du SMIC, ni incitation à augmenter les salaires dans le Privé, mais une prime de « partage de la valeur » qui peut se monter jusqu’à 6000 euros exonérés de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu.

Une bonne prime, ce serait toujours ça de pris. Mais elle n’est pas obligatoire et dépend du bon vouloir des employeurs… Autant dire qu’il va falloir de fortes mobilisations pour faire bouger la direction, que ce soit sur une prime ou sur les salaires !

SUD Renault va contacter les autres syndicats de l’établissement pour proposer des actions communes.

D’ores et déjà, l’union syndicale Solidaires, qui regroupe les syndicats SUD, et la CGT appellent à une journée de mobilisation interprofessionnelle et nationale jeudi 29 septembre pour les salaires et les retraites. Cette initiative a été rejointe par de nombreuses organisations syndicales et politiques : l’Alternative, ATTAC, CGT, Confédération paysanne, Convergence services publics, Copernic, EELV, FSU, Génération.s, LFI-NUPES, MAN, NPA, OXFAM, Union syndicale Solidaires, PCF, PS, UNEF…
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Éducation

Sous l’apprentissage, la désorganisation de la voie professionnelle sous statut scolaire !

Le président Macron dans son discours de rentrée aux recteurs a réitéré sa volonté d’engager une nouvelle réforme de la voie professionnelle sous statut scolaire en souhaitant une convergence de celle-ci vers le modèle de l’apprentissage.

Suite à ces annonces, une intersyndicale réunissant la CGT Educ’action, le CNT-FTE, le SE-UNSA, le SNALC, le SNUEP-FSU, le SNETAA-FO et SUD Éducation, c’est-à-dire l’ensemble des organisations syndicales de la voie professionnelle, s’est tenue le mardi 30 août.

Le constat qu’elles font est unanime : l’inquiétude est réelle en cette rentrée, et ces annonces présidentielles laissent planer une menace forte pour l’avenir des lycées professionnels, des PLP et des élèves de la voie professionnelle au sein du Service public d’Éducation.

En effet, le président veut « un partenariat beaucoup plus étroit avec les entreprises » laissant subsister le mensonge que les PLP en seraient éloignés alors même que, pour beaucoup, ils ont exercé dans le privé et qu’ils entretiennent des liens rapprochés avec les entreprises et leurs salariés qui accueillent nos élèves en stage.

La feuille de route énoncée reste floue pour le moment : durée des PFMP augmentée de 50% aussi bien en CAP qu’en Bac pro dès la rentrée 2023, fermeture des formations prétendues non insérantes, cartes des formations mises en adéquation avec les métiers qui peinent à recruter sur les secteurs en tension. La formation initiale de nos lycéens et lycéennes professionnels serait donc instrumentalisée pour développer toujours plus l’apprentissage avec l’objectif d’atteindre 1 million d’apprentis. Autant de mesures qui sont une menace directe pour les postes de PLP, mais aussi et surtout pour la vocation émancipatrice de l’enseignement professionnel sous statut scolaire des élèves. Nos élèves n’ont pas besoin de plus d’entreprise mais de plus d’école, plus de culture et d’enseignement général, bref de plus de bases scolaires.

Le leitmotiv « on apprendrait mieux sur le tas » tout comme l’amalgame des lycées professionnels à un « gâchis » généralisé sont inacceptables. C’est pourquoi les organisations syndicales CGT Educ’action, CNT-FTE, SE-UNSA, SNALC, SNUEP-FSU, SNETAA-FO et SUD Éducation appellent l’ensemble des personnels des lycées professionnels et Érea à se réunir dès ce début septembre en Heures d’informations syndicales dans un cadre unitaire le plus large possible, afin d’informer, d’échanger ensemble sur les projets qui se profilent afin de débattre d’une réponse collective à construire et préparer les mobilisations nécessaires.

Au regard des enjeux importants d’un tel projet pour les PLP et les élèves, l’intersyndicale demande des clarifications rapides. D’ores et déjà l’intersyndicale a convenu d’une nouvelle date de réunion pour amplifier la réponse collective qui fera échec à ce projet de désorganisation de la voie professionnelle scolaire.

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Seule la lutte paie !

Solidaires n’ira pas au Conseil national pour la refondation

Solidaires a reçu une Invitation par l’Elysée, à se rendre ce jeudi 8 septembre au Conseil national pour la refondation (CNR) comme tous-tes les représentant-es syndicaux et politiques, certaines associations et des citoyen-nes tiré-es au sort. Présenté comme un outil visant à revivifier une démocratie malade, tout en répondant aux défis actuels dans l’urgence, Macron assume avoir fait explicitement référence au Conseil national de la résistance (CNR) qui en 1944 a refondé un nouveau modèle social après-guerre.

Or la forme comme le fond nous font décliner cette invitation.

Sur la forme:

  • une référence explicite au Conseil national de la résistance est en soi une provocation:
    • Nous rappelons que ce Conseil après la guerre a mis en place le système de la sécurité sociale et d’autres avancées, que les politiques néolibérales pratiquées par Macron sapent continuellement, à la faveur d’un capitalisme qui n’a que faire des systèmes de solidarité collectifs.
    • Nous rappelons que ce Conseil national de la résistance était présidé par Jean Moulin, résistant. Or l’invitation du Rassemblement National, donc l’extrême droite dans ce contexte est un scandale en soi. On ne joue pas avec les symboles de l’histoire pour les salir. Le Front National (devenu RN) a été fondé par des personnes qui à l’opposé de la résistance étaient en lien avec le fascisme, la collaboration et le régime de Vichy. Faut-il rappeler que le RN est le pire ennemi des salarié-es et du monde du travail ?

Même si le RN a choisi de ne pas s’y rendre, notre syndicalisme de lutte contre l’extrême droite ne peut s’associer à une construction commune avec ceux et celles qui prônent la haine et attisent le racisme.

  • Notre mode de représentation général est paritaire Femme/Homme : or l’Elysée a imposé une seule personne, en choisissant d’emblée le co-délégué..et malgré les observations sur ce sujet, en ne répondant qu’à lui. On peut afficher continuellement une politique d’égalité femmes – hommes, en faire des grandes causes…après il y a les actes.

Sur le fond :

Emmanuel Macron a déjà utilisé ce type de procédé (réunir soit-disant les premier-es concernées) comme pour la Convention citoyenne pour le climat, et dont les idées substantielles et intéressantes (32h, mesures écologiques importantes) ont été complètement escamotées par le gouvernement ; ce sera donc plus que probablement un exercice de communication… Cet exercice est destiné à faire croire à la possibilité d’une “union nationale”, concept que Macron a déjà utilisé qui serait en capacité de répondre aux grands enjeux actuels (crise climatique, énergétique, démocratique, guerre…) en dépassant les antagonismes à commencer par le capitalisme, pourtant principal responsable des crises actuelles dont le gouvernement est l’un des acteurs. Dépasser, en gros effacer la responsabilité du capitalisme !

Il entend court-circuiter par la même le CESE (Conseil Economique Social et Environnemental). Solidaires y est représenté dans le groupe « Alliance sociale et écologique » (avec la FSU et la Confédération paysanne). C’est une institution qui rassemble déjà les différent-es représentant-es économiques, syndicales, associatives et qui produit des analyses et réflexions sur le long terme.

Et surtout, les revendications de Solidaires, en matière d’écologie, d’éducation, d’emploi, de santé et de grand âge (les 5 thématiques retenues) sont connues, et portées à travers nos luttes : or l’Elysée répond-il aux revendications de Solidaires et intersyndicales en matière de revalorisation salariale, d’augmentation du SMIC, de revalorisation des métiers féminisés, de revalorisation substantielle du point d’indice, ou encore sur l’emploi les services publics, la santé, les sujets environnementaux et de protection sociale? Ce gouvernement répond-il par des mesures concrètes aux luttes sur le terrain ? la réponse est non. Et ce n’est ni la loi pouvoir d’achat, ni les incantations à faire des économies d’énergies qui ne sont satisfaisantes, ou montrent un début de volonté de changement réel.

Solidaires était devant le nouveau ministre du travail avant l’été pour porter les sujets spécifiques sur l’indispensable revalorisation salariale dans le privé, dans la fonction publique, la lutte des sans-papiers. Devant le ministre de la fonction publique sur ces mêmes sujets..

Après un mouvement des retraites 2019 qui a marqué le refus de travailler plus et de voir démanteler le système actuel de retraite par répartition pour y substituer un système aléatoire de retraite à points, la première ministre annonce à nouveau la volonté de réformer la retraite en nous faisant partir plus tard sur des arguments fallacieux.

Nous n’irons donc pas dans ce cadre tronqué et ignorant nos revendications.

C’est dans la rue, le 29 septembre prochain, que nous ferons entendre nos voix, nos revendications pour de réels changements.

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