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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 Automobile

Renault condamné pour travail dissimulé !


Un an après avoir été épinglée pour prêt illicite de main d’œuvre, la direction de Renault écope d’une nouvelle condamnation cette fois-ci pour délit de travail dissimulé au Technocentre de Guyancourt ainsi qu’au Centre Technique d’Aubevoye.

Communiqué SUD Renault Guyancourt/Aubevoye du 9 décembre 2021

A l’issue de plusieurs suicides au Technocentre en 2006 et 2007 ayant entrainé 3 condamnations pour faute inexcusable de l’employeur, la direction de Renault avait été mise en demeure par l’inspection du travail de stopper ses agissements illégaux : absence de contrôle du temps de travail, amplitudes de journée anormales, non-respect des temps de repos…

Sous le coup de cette injonction, Renault a fini par concocter un accord de « Maitrise du Temps de Travail et mise en place d’Horaires Variables » signé par les seuls syndicats CFDT et CFE-CGC en 2011. Celui-ci était censé mettre en échec le dépassement horaire massif dans l’établissement qui regroupe le Technocentre de Guyancourt (Yvelines) et le Centre Technique d’Aubevoye (Eure).

Loin d’être le cas, cet accord a été détourné par l’entreprise pour devenir une véritable pompe à fric grâce à un système de badgeage quotidien des salariés à l’entrée et à la sortie de leur travail, leurs dépassements d’heures étant capitalisés dans un compteur « Horaire Variable » lui-même écrêté et remis à zéro chaque fin d’année. Ce dispositif a permis à la direction de Renault d’encaisser plus de 120 000 heures de travail gratuites en 5 ans, en faisant travailler les salariés de l’établissement au-delà de leurs horaires habituels puis en écrêtant purement et simplement leurs heures supplémentaires.

Un vrai business qui représente l’équivalent d’une équipe projet de 75 personnes travaillant une année au noir au Technocentre et à Aubevoye, sur fond de fraude aux salaires et aux cotisations sociales.

Nos contestations et demandes de renégocier l’accord de 2011 n’y ont rien fait. Le syndicat SUD a dû assigner Renault au Tribunal Judiciaire de Nanterre pour exiger l’arrêt de l’écrêtage.

Dans son jugement du 6 décembre 2021, le Tribunal Judiciaire de Nanterre a estimé que « c’est en toute connaissance de cause que la société Renault ne rémunère pas les heures supplémentaires ainsi écrêtées et a ainsi sciemment commis le délit de travail dissimulé », ce que les élus SUD n’ont cessé de dénoncer.

Le tribunal interdit de fait à la société Renault de procéder à l’écrêtage des compteurs individuels, sous peine d’une astreinte de 5 000 euros par infraction et par jour de retard.

Le tribunal fait droit à notre demande de permettre aux salariés cadres d’accéder enfin à leur compteur d’horaires. Ceux-ci en étaient privés jusqu’alors au motif qu’ils étaient au forfait jours.

Renault est aussi condamné à verser à SUD la somme de 100 000 € de dommages et intérêts en réparation du préjudice subi en raison du délit de travail dissimulé, ainsi que les frais de justice engagés.

Enfin, le tribunal communiquera son jugement au Procureur de la République, qui pourra décider d’éventuelles poursuites devant un Tribunal Correctionnel, en associant l’URSSAF dans une procédure pénale.

Ce jugement constitue une victoire pour plus d’un millier de salariés qui voyaient leur excédent horaire passer à la trappe chaque 31 décembre.

La direction de Renault doit enfin revenir à la raison, et à la loi, et renoncer à écrêter le 31 décembre 2021 les heures supplémentaires capitalisées dans les compteurs Horaire Variable. SUD accompagnera les salariés qui souhaiteront récupérer leurs salaires confisqués au Conseil des Prud’hommes.

Toute heure travaillée doit être payée ou récupérée.

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Actu Solidaires 78

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 20

Au sommaire : Mantes-la-Jolie, Fontenay-le-Fleury, grèves et mobilisation dans la fonction publique territoriale, l’éducation et le secteur médico-social…


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr




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antifascisme

Agir contre le climat de haines et de violences fascistes

Il ne se passe plus un jour sans que se produisent de nouvelles menaces ou de nouvelles agressions perpétrées par l’extrême droite contre des locaux syndicaux et associatifs, des librairies, des lieux culturels, des mosquées, des militant.es, des universitaires, des journalistes, des migrant-es… Il y a 5 jours, lors du meeting de Villepinte de l’un des trop nombreux candidats d’extrême droite aux élections présidentielles, plusieurs militant-es de SOS Racisme ont été violemment agressé-es par des nervis fascistes, dont certains étaient issus d’organisations d’extrême droite récemment dissoutes. De leur côté, des journalistes de Quotidien et de Médiapart ont été pris-es à partie et molesté-es, sous les huées du public. A l’extérieur, pendant ce temps là, les forces de police nassaient, brutalisaient et interpellaient les manifestant-es venu-es dénoncer cette provocation raciste en pleine Seine-saint-Denis et des journalistes ont été entravé-es dans l’exercice de leur mission d’informer. Ces agressions vont venir rejoindre celles que le site Rapports de force a déjà recensées et cartographiées.

Le procès en appel en mai-juin 2021 des assassins de notre camarade Clément Méric est venu nous rappeler que l’extrême droite tue. ​​L’Union syndicale Solidaires exprime sa solidarité avec toutes les victimes de menaces et de violences fascistes. 
Le climat politique est lourd de menaces, car l’extrême droite et une bonne partie de la droite se déchaînent dans les meetings, les médias et les réseaux sociaux. Les vannes de leurs discours haineux, racistes et complotistes sont largement ouvertes.

Face aux offensives idéologiques mortifères de l’extrême droite, les digues cèdent une à une. Sa rhétorique haineuse pollue les médias et les réseaux sociaux. Le fait que ses fantasmes racistes, masculinistes, homophobes…, se propagent librement avec la complaisance des magnats des médias n’est pas sans conséquence dans la vie réelle. Cette libération de la haine vient s’incarner dans les violences commises par des sbires d’extrême droite qui se sentent maintenant légitimés par des candidat-es à la présidence de la République qui partagent et diffusent leurs détestations de toutes celles et ceux qui leur sont différent-es.

Car c’est bien au nom du pseudo « grand remplacement » et du suprémacisme blanc qu’ont été commis plusieurs attentats meurtriers : attentats d’Oslo et d’Utøya en 2011 en Norvège, attentats islamophobes de Christchurch en Nouvelle Zélande en 2019, attentats racistes de Hesse en 2020 en Allemagne..

Ces dernières semaines, plusieurs projets d’attentats d’extrême droite en France ont été déjoués avant que leurs initiateurs ne passent à l’acte. Ce ne fut malheureusement pas le cas à la mosquée de Bayonne en octobre 2019. De fait le risque existe et prend de l’ampleur. Médiapart, après avoir enquêté sur les filières néonazies dans l’armée, enquête actualisée ces derniers jours, rien n’ayant été réglé, évoquait fin novembre cette menace terroriste d’extrême droite en France avec neuf enquêtes judiciaires en cours “sous une qualification « terrorisme » et 53 militants mis en examen”. Le mercredi 8 décembre a été annoncée la découverte à Niort d’un “musée privé à la gloire du IIIe Reich”, avec de nombreuses armes et engins explosifs, appartenant à un ancien militaire retraité.

Le silence du gouvernement est assourdissant et sa responsabilité est indéniable.

Pire, plusieurs ministres préfèrent stigmatiser les soit-disant « islamo-gauchistes » (tout en continuant de vendre des armes à l’Arabie Saoudite), le soit-disant « wokisme », reprenant ainsi le lexique forgé par des idéologues d’extrême droite.
Les équipes militantes de Solidaires combattent concrètement au quotidien le fascisme et le racisme dans les luttes, que ce soit dans les entreprises, dans les administrations et dans la rue.

Face à l’extrême droite, ses discours de haine, ses violences, face aux politiques sécuritaires et autoritaires, face au racisme systémique, l’Union syndicale Solidaires travaille, avec d’autres forces syndicales, associatives, politiques, à construire et renforcer les mobilisations unitaires antifascistes et antiracistes.

Ainsi le 18 décembre, l’union syndicale Solidaires appellera aux manifestations unitaires qui auront lieu partout en France, dans un cadre unitaire de la campagne “Antiracisme et solidarité”.

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Agir contre le climat de haines et de violences fascistes

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Collectivités territoriales En grève ! Secteur associatif Secteur de la culture

Mobilisation les 14 et 15 décembre : Ensemble pour les métiers de l’animation et de l’éducation populaire

« Nous sommes en outre ce qu’ils ne sont pas : des révoltés de toutes les heures »

Il ne peut nous échapper à nous militant·es syndicalistes, mais également à de nombreux collègues, et bien souvent, à de nombreux travailleurs·ses en général, que nombre de grand·es ou petit·es directeurs·rices, nombres d’élu·es, nous humilient (Attention pas toute·s !). C’est-à-dire, selon le Larousse : « 1.Sentiment de quelqu’un qui est humilié, atteint dans sa fierté, sa dignité. 2. Sentiment de honte qui résulte de telle cause. 3. Acte, situation qui humilie, blesse l’amour-propre.« 

Au quotidien. Au détour d’une petite phrase, de grandes envolées, de petites décisions, de phrases sèches. Ces humiliateur·rices, le font parfois s’en sans rendre compte. Leur mépris est parfois aussi, total, viscéral, assumé. Ils humilient comme ils respirent. Nous en avons des exemples frappant en ce moment, par exemple à Angers avec la grève des MNS ou des anims. Dans les courriers, dans les propos tenus, tout est bon pour montrer leur suffisance, leur prétendu supériorité. « Il faut revenir à la raison » ; « il vous faut vous modérer » ; distribution de la parole et affirmation de leur propre prise de parole comme supérieure, menaces verbales et sous-entendus directs quand des agents précaires ou non, sont malades, chantage, mensonge en regardant les gens en face, refus du jour pour le lendemain de petites ou grandes choses qui sont invalidées du jour au lendemain… Dans d’autres collectivités, nous avons parfois des échos (suite à des demandes de conseils) en particulier sur les entretiens pros et des propos et mêmes ce qui pourraient être qualifiés d’insultes : « pleureuse » par exemple, de mémoire par un directeur de service d’une petite ville. On en est bien souvent là.

Ces humiliateur·rices ne comprennent rien à la vie réelle. Iels sont déconnecté·es du travail réel, c’est-à-dire du travail de terrain, et s’iels l’ont connu dans des temps plus ou moins lointains, ils et elles l’ont oublié. Déconnecté·es des douleurs infligés par le travail : dépression, fatigue, mal-être, boule au ventre, agressivité parfois -rarement- d’usager·ères mais qui laisse des traces, violence « managériale », course contre la montre permanente dans certains services, peur du CDD ou de la vacation non-renouvelée, manque de moyens qu’il faut pallier par habitude ou conscience, peur du passage en DSP (= délégation de service public), de la fin du mois difficile, maladies pros, etc. etc. etc.
Ils et elles sont déconnecté·es et ne connaissent le monde qu’à travers des tableaux, des notes de services, des réunions de Comités de Directions en prenant un café et en faisant de petites blagues entre gens de bonne compagnie tout en « gagnant » des milliers d’euros. Mais elles et eux, c’est mérité… Vous n’êtes que jalouses·x si vous pensez le contraire minaudent-iels. Iels pratiquent le chantage à la moindre occasion. Voir ainsi en Guadeloupe : « on » veut bien vous parler si vous cessez vos blocages ; voir à Angers avec le Maire et l’élue RH : « on » veut bien vous parler si vous cessez votre grève ; voir le ministre de l’intérieur qui verse des larmes de crocodiles devant un naufrage et la mort de dizaine de migrants : mais qui gère le capitalisme, le système économique, ne fait rien contre les fraudes, maintien des dictatures ? Etc.

Et le pire dans tout ça, c’est qu’il y a toujours des collègues, des camarades de syndicats mêmes qui appellent au calme, au PRÉTENDU dialogue. PRÉTENDU, en gros, en gras, en italique, souligné, surligné. PRÉTENDU, car c’est quasi tout le temps un monologue des dirigeant·es, quel que soit le niveau hiérarchique. Ils daignent – dans leur grande bonté « managériale !- parfois nous écouter, par le voie de responsables et d’interlocutrice·eurs bien défini·es. Pour eux et elles, le dialogue est constructif quand les agent·es, les travailleurs et travailleuses de terrains du réels, susurrent avec docilité « oui oui mon bon maître« . On ne parle même pas de syndicats comme nous qui essayent d’amener les principaux collègues en grève au contact des élu·es, des décideurs… ça les choque parfois. Ils et elles préfèrent leur petits ghettos de gens bien assis, bien chauffés, pas stressés par les contingences quotidiennes du travail de terrain.

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Collectivités territoriales Éducation En grève ! La Poste Luttes migrant·es Seule la lutte paie !

Seule la lutte paie !


Victoires en série :

après Charles Péguy
et Rosa Parks,
2 postes récupérés
au lycée Nadar
De fortes mobilisations, soutenues par les préavis de grève et de rassemblement de SUD Éducation 91, avaient déjà permis d’obtenir récemment :
– un poste pérennisé au collège Charles Péguy
– un accord convenant aux deux parties au lycée Rosa Parks, avec obtention de la majorité des revendications.

Suite à ces victoires, la Région a pris au sérieux le préavis de grève posés par SUD Éducation 91 au lycée Nadar de Draveil : ce simple dépôt de préavis a suffi à obtenir les deux postes d’agent·es demandés !

SUD Éducation 91 se réjouit avec les personnels mobilisé·es de ces succès, et invite les collègues à suivre ces exemples partout où cela est utile.
Mardi 7/12 et après :
Soutenons les  grévistes sans-
papiers du DPD de Coudray
Depuis lundi 15 novembre, 70 travailleurs sans-papiers de DPD, filiale de La Poste pour le colis sont en grève. Certains sont employés via la boîte d’intérim de Derichebourg, sous-traitant de DPD.   Ils sont organisés dans le collectif de travailleurs sans-papiers de Vitry, et soutenus syndicalement par Solidaires 91 et et la fédération SUD PTT.

Ils occupent nuit et jour l’entrée du site DPD du Coudray-Montceaux en Essonne.
Ils demandent à La Poste et Derichebourg la délivrance des CERFA et des documents d’entreprise nécessaires à la régularisation. Ils demandent leur régularisation à la préfecture.

Le groupe La Poste, à travers différentes filiales comme DPD ou Chronoposte et via des cascades de sous-traitance, emploie massivement des travailleurs sans papiers sur tout le territoire, au point d’en faire un business model.

Tous ces travailleurs sans papiers s’occupent de la salle besogne de La Poste qui se livre à une véritable maltraitance : journées de 12h, heures supplémentaires imposées, mise en compétition poussant à l’épuisement.

Pour les soutenir vous pouvez: Faire un don sur la caisse de soutien https://www.cotizup.com/sanspapiersdpd Passer les voir sur le piquet (Croisement Chemin de Chevannes / rue du Bois de l’écu, Coudray-Montceaux) en leur apportant si possible des vêtements chauds ou de la nourriture qui se conserve (eau, pâtes, riz, conserves, gâteaux) Venir au rassemblement de soutien mardi 7/12 à 10h30 devant la poste de Corbeil (6 rue Feray)
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