Skip to content

Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

Catégories
Luttes féministes

Manif à Mantes-la-Jolie le 7 mars et Ensemble pour une grève féministe le 8 mars 2022

À l’appel des Fffrac, manif locale le lundi 7 mars : rassemblement 18 h à la gare – prises de parole – puis 18 h 30 défilé dans la ville.

Le système économique, exploiteur et patriarcal crée, maintient et aggrave les inégalités vécues par les femmes.


ASSEZ DE BLA BLA, DES ACTES


Ce 8 mars, nous sommes à la veille des élections présidentielles. Le gouvernement Macron nous a menti avec ses promesses vitrines, le constat est accablant, un quinquennat raté contre les violences faites aux femmes : 113 féminicides en 2021, signalement des violences conjugales en hausse, précarisation économique aggravée….

Certain.e.s candidat.e.s affichent sans complexe leurs idées misogynes, LGBTphobes, voire fascisantes et prônent des
conceptions rétrogrades concernant les droits des femmes et des
minorités.
Battons-nous pour nos droits ! Toutes en grève le 8 mars


QU’EST-CE QUE LA GRÈVE DES FEMMES ?


La grève des femmes est une grève totale. Une grève du travail
productif, du travail reproductif, de la consommation et des
études. Une grève au travail, à la maison, à l’école, partout. Nous
représentons 52% de la population française. Pourtant, notre
travail est invisibilisé et dévalorisé. Notre salaire est inférieur de
26% à celui des hommes. Le partage des tâches domestiques et
familiales ne progresse que très peu. Les femmes, piliers du
confinement, tiennent à bout de bras la vie de tous les jours,
subissent des violences sexistes et sexuelles partout dans le
monde.


On arrête toutes de briquer,
On arrête toutes de travailler,
On arrête toutes de consommer,
On arrête toutes de cuisiner…

JOURNÉE INTERNATIONALE de LUTTE
POUR LES DROITS DES FEMMES


Ensemble pour une grève féministe le 8 mars 2022


POURQUOI ?
– Pour une réelle égalité salariale et professionnelle


– Pour des moyens pour lutter contre les violences sexistes,
sexuelles et gynécologiques


– Pour une revalorisation des métiers féminisés


– Pour un rééquilibrage des pensions


– Pour une éducation féministe et égalitaire à l’école


– Pour un allongement des délais pour l’IVG et un véritable
accès aux centres d’interruption de grossesse


– Pour une gratuité de la contraception pour toutes


– Pour un accueil, un traitement à égalité, une reconnaissance
de toutes les femmes migrantes et/ou rendues invisibles

Manifestation à Paris le 8 mars – Départ à 14h Gare du Nord

fffrac@protonmail.com/ Facebook FFFRAC

Catégories
antifascisme

Vigilance syndicale contre les extrêmes droites

Les articles parus sur VISA en février 2022.
Nouvelle brochure de VISA : s’armer contre l’extrême droite – un argumentaire syndical antifasciste !
afficher en ligne.
Campagne intersyndicale contre l’extrême droite dans l’éducation
Le monde de l’éducation a jusqu’alors majoritairement résisté à la percée de l’extrême-droite de ces dernières décennies. En cette année d’élection présidentielle, nous avons toujours un rôle à jouer : toutes et tous ensemble, faisons front contre l’extrême-droite, ses intentions et ses idées, dans nos lieux de travail comme dans le débat public! Nos valeurs, en tant que professionnel·les de l’éducation, sont à l’opposé de l’extrême-droite. En effet, nous sommes : POUR l’héritage des Lumières, la raison, les valeurs républicaines, la laïcité CONTRE l’obscurantisme, l’exaltation des préjugés et des divisions. POUR la tolérance et le vivre-ensemble CONTRE le racisme, l’antisémitisme, les LGBTIphobies, le sexisme et toutes les discriminations POUR une école de […] afficher en ligne.
10ème Congrès de la FSU : résolution contre l’extrême-droite
La FSU tenait son 10ème congrès à Metz. À cette occasion, VISA fût invité pour tenir une table de presse. Très bien accueilli par les congressistes, nous avons échangé sur beaucoup de thèmes, notamment en cette période d’élection présidentielle, où nombre de candidats-es font fi de la misère sociale et font leur chou gras sur ce terreau et l’immigration. Le sujet sur l’extrême droite a été au cœur de certains débats, et les secrétaires généraux de la CGT, SOLIDAIRES et FSU, ont tenu à se rendre à notre table de presse, à l’occasion de la sortie de notre nouvelle brochure “S’armer […] afficher en ligne.
Bulletin international de la CGT : L’EXTRÊME DROITE DANS LE MONDE, LA MONTÉE DE TOUS LES PÉRILS
Une mouvance? Une idéologie? Un parti organisé? L’extrême droite est à la fois diffuse, protéiforme et tend à se normaliser, ce qui la rend extrêmement dangereuse. Nous avons conçu et imaginé ce numéro non pas tant pour dresser un panorama des partis, des tendances qui se réclament de cette idéologie, ou plutôt de ces « idéologies », mais plutôt pour proposer une analyse fine des formes qu’elle revêt dans un monde en proie à un retour sans précédent des tendances nationalistes, racistes et homophobes. L’extrême droite n’est pas un phénomène politique et social nouveau, elle est le fruit d’une tradition qui s’abreuve […] afficher en ligne.
Appel unitaire STOP BOLLORE
Presse écrite, radios, chaînes de télévision, maisons d’édition de livres, agences de communication, jeux vidéo, instituts de sondage, salles de spectacle… en quelques années, Vincent Bolloré a constitué un empire médiatique tentaculaire au service de ses ambitions idéologiques réactionnaires. Rien que dans le monde de l’édition, il possèdera bientôt plus de 70% des livres scolaires, la moitié des livres de poche, une centaine de maisons d’édition, avec un quasi-monopole sur la distribution des livres. Cette concentration de médias est sans précédent dans notre histoire. Elle renverse les principes démocratiques garantis depuis la Seconde Guerre mondiale, et tous les progrès de la liberté […] afficher en ligne.
Communiqué Solidaires Deux-Sèvres contre l’extrême droite
En ces temps où les idées nauséabondes d’extrême droite se propagent dans les esprits, jusque dans ceux de certain·es militant·es syndicaux, l’Union départementale SUD-Solidaires 79 réaffirme son engagement antiraciste et antifasciste. L’extrême droite et ses représentants que sont les partis fascistes ont toujours été les ennemis des travailleuses et des travailleurs. Quand d’aucun déclare qu’ « il faut rassembler les patrons et les salariés dans un intérêt commun » et prône les récompenses au mérite, SUD-Solidaires préfère la Solidarité, l’Unité et la Démocratie. SUD-Solidaires 79 a choisi son camp, celui des travailleuses et des travailleurs, celui des femmes, celui des […] afficher en ligne.
Poitiers : manifestation unitaire contre l’extrême-droite
Depuis de nombreuses années désormais, les différentes déclinaisons de l’extrême droite ne cessent de progresser tant nationalement que localement, profitant ainsi d’une période de crise sociale, économique et sanitaire et de relais médiatiques et politiques accrus pour promouvoir leur modèle archaïque. Cette progression, tant sur les plateaux télé que dans nos rues, s’illustre par la multiplication de propos et affichages racistes, discriminants, homophobes, voire validistes, tombant fréquemment sous le coup de la loi, mais aussi de diverses violences tant matérielles (dégradations des locaux du Planning Familial ou du Parti communiste Français en 2021) que physiques se traduisant par des intimidations et violences […] afficher en ligne.
Initiative intersyndicale en Indre-et-Loire le 24 février contre l’extrême droite
Combattre les idées d’extrême-droite dans le monde du travail Depuis maintenant de nombreux mois, nous constatons un climat politique et social alarmant. S’allier avec l’extrême droite ou reprendre ses idées ne constituent plus un interdit. Les propos et actes racistes et sexistes au travail et dans la vie se propagent. Les discours de haine, du rejet de l’autre, du bouc émissaire exploitant les peurs sont de plus en plus repris et admis. Dans ce contexte politique, économique, social et sanitaire, les injustices explosent et génèrent une forte misère sociale. Les attaques contre les libertés et les droits sociaux s’accentuent gravement. Les politiques menées […] afficher en ligne.
Intervention du SNAC FSU au congrès de la FSU : No Pasaran !
Depuis 30 ans, en France, comme ailleurs malheureusement, les idées de l’extrême droite contaminent peu à peu le débat politique et culturel, profitants des comorbidités sociales engendrées par les crises du capitalisme. Cette tendance se renforce dangereusement avec cette campagne présidentielle, qui voit la multiplication des candidats à droite de la droite, et la diffusion de leurs propos réactionnaires, identitaires, misogynes et racistes bien au-delà de leur cercles habituels, jusque dans les médias et les partis politiques soi-disant modérés. Le SNAC, membre fondateur de VISA, dénonce depuis des années cette idéologie qui ne vise qu’à exclure, diviser et casser les conquis sociaux. Pour […] afficher en ligne.
Déclaration intersyndicale 93 : Zemmour le fasciste hors de nos territoires !
La mobilisation citoyenne syndicale et politique a chassé Zemmour de Montreuil. Alors que ce candidat d’une idéologie qui tue et sème la haine, souhaitait se mettre en scène au cœur d’une ville de la Seine Saint Denis, il a été contraint de se replier dans l’enceinte d’un vaste plateau technique. Loin du souffle populaire de notre territoire, dans une zone sans habitant-es, ce fasciste va pouvoir vomir ses obsessions identitaires, racistes, islamophobes et sexistes. Le secret gardé jusqu’au dernier moment sur son lieu de repli témoigne de sa fébrilité. Nous recevons cette peur de la colère de nos villes, de ses salarié-es, […] afficher en ligne.
Communiqué de la CGT Métallurgie BFC : Nous ne laisserons pas Zemmour récupérer la situation de l’usine VBT
Un proche de la campagne du candidat Zemmour a tenté d’approcher les représentants syndicaux de l’usine VBT pour une visite de ce dernier sur le site de Montbard. Usine VBT qui est mis en vente par le groupe Vallourec et à ce jour n’a pas encore de repreneur. La région CGT Métallurgie BFC fera tout ce qui est possible pour que ce candidat ne récupère pas la situation de VBT. Les salarié-es n’ont rien à attendre de ce personnage qui veut détruire notre système social, nos droits et garanties collectives au profit d’une société ultra libérale (financeur de sa campagne électorale). Ce candidat condamné à de multiples reprises pour incitation à la […] afficher en ligne.
Communiqué intersyndical Calvados contre la dégradation de la Maison des Syndicats à Caen par l’extrême droite
Le week-end des 12 et 13 février, la porte d’entrée de la Maison des syndicats de Caen (Calvados) a été dégradée. Les organisations syndicales, CGT, CFDT, FSU, Solidaires, CFE-CGC, ont réagi par le biais d’un communiqué, le mardi 15 février 2022. afficher en ligne.
VISA 34 : Bulletin n°5, spécial extrême-droite et Occitanie
Ce bulletin n°5 fait un zoom spécial sur les 4 villes gérées par l’extrême droite en Occitanie : Béziers, Beaucaire, Perpignan et Moissac. Plusieurs militants syndicalistes et associatifs ont accepté de dresser un tableau de cette gestion qui, d’une ville à l’autre, porte bien la même marque de fabrique libérale autoritaire et le sceau d’un combat idéologique décrit par l’historien Richard Vassakos en préambule. Bulletin à télécharger en PDF ci dessous. afficher en ligne.
Médias et extrême-droite : journée débats le samedi 12 février – VISA et ACRIMED
   Après une entrée avec la fanfare invisible à 13h, la journée s’articulera autour de trois tables rondes (programme ci-dessous), suivies d’échanges avec le public. Un espace sera dédié aux tables de presse de collectifs, syndicats, médias indépendants et maisons d’édition. Evénement sur le site d’Acrimed Evénement sur le Facebook d’Acrimed   SAMEDI 12 FEVRIER 13h – Fanfare invisible 14h – Médias d’extrême droite, extrême droite dans les médias Les usages des médias par les dirigeants du FN Cartographie de la fachosphère, La Horde La gauche, les médias & l’extrême droite dans les années 1930, Dominique Pinsolle 15h30 – 30 ans de banalisation médiatique de l’extrême droite Les médias face à la menace fasciste, Ugo […] afficher en ligne.
Mobilisation intersyndicale en Côte d’Or contre l’extrême droite
Pour les libertés et contre les idées des extrêmes droites, encore et toujours. L’intersyndicale et inter associations de Côte-d’Or appellent à manifester contre la venue d’Éric Zemmour en Côte d’Or. Il n’est pas un candidat comme les autres. Condamné plusieurs fois pour incitation à la haine raciale, il attise les peurs, la haine et le rejet de l’autre, en diffusant des idées délirantes et fausses sur les migrant-es et la criminalité. Il divise la société sur des bases ethniques, religieuses, identitaires. Il a tenu à maintes reprises des propos sexistes et clairement misogynes, des propos hostiles aux militant-es antiracistes et […] afficher en ligne.
Tract VISA 29 contre le Rassemblement National
QUAND UN QUARTIER VA MAL, LE FASCISME SE PENCHE À SON CHEVET, ET CE N’EST PAS POUR PRENDRE DE SES NOUVELLES… Comme à son habitude, l’extrême droite surfe sur un fait divers et en profite pour ressortir sa vieille soupe sécuritaire et xénophobe. Les incidents qui se sont déroulés dans le quartier de Pontanézen ont attisé les appétits électoralistes de Marine Le Pen. Telle un vautour, c’est quelques jours après qu’elle annonce sa visite opportuniste à Brest. Cette course à la surenchère sécuritaire n’a que trop duré. La misère sociale ne disparait pas comme par magie, à coup d’usage de la […] afficher en ligne.
Solidaires-Météo ne transige pas avec l’extrême droite
La campagne présidentielle en cours est très largement polluée par les thématiques d’extrême droite portées par certain·es candidat·es avec la complicité des médias mainstream. Ce climat nauséabond est entretenu pour empêcher l’évocation des vrais problèmes et détourner la colère sociale vers des boucs émissaires fabriqués de toute pièce. La banalisation des idées d’extrême droite fait malheureusement son office et elles diffusent dans toutes les strates de la société, y compris dans certains milieux militants (de gauche) où on ne les attendrait pas. Solidaires-Météo n’a jamais été confronté à cette situation, mais notre syndicat anticipe le risque. Le Conseil National de Solidaires-Météo a voté […] afficher en ligne.
Communiqué Solidaires Informatique : contre le fascisme, riposte syndicale !
L’extrême-droite tente de s’imposer partout dans la société, et l’informatique n’est pas épargnée. En juin 2021, le candidat d’extrême-droite Eric Zemmour dinaît avec Stanislas et Godefroy de Bentzmann, respectivement codirecteurs de la SSII Devoteam et président du syndicat patronal Syntec Numérique. Ce dîner, organisé par le neveu et fils Theobald de Bentzmann et son associé Julien Madar, dirigeants de la start-up Chefing, réunissait également d’autres grands noms des affaires : Henri de Castries (ex-patron de AXA), Bruno Delpit (administrateur chez Safran) notamment. Plus largement, les récents articles parus dans Mediapart ont montré qu’une part du patronat soutenait le candidat raciste, sexiste, LGBTI-phobe […] afficher en ligne.
Catégories
Luttes féministes

« Pour un Metoo syndical »

Juste avant le 8 mars 2022, des militantes CGT, FSU, Solidaires, FO …s’associent pour mettre en commun leur expérience en vue de constituer un « réseau de soutien féministe » face aux agressions sexistes et sexuelles qui traversent le mouvement syndical. Plusieurs plaintes en témoignent ces derniers mois et années. Cet appel est paru dans le Club de Médiapart le 3 mars 2022.

  • Télécharger l’article : https://blogs.mediapart.fr/resyfem/blog/030322/pour-que-le-metoo-syndical-s-amplifie
  • Extrait du texte et débats récurrents : « …Brandir le non-respect de la présomption d’innocence est un classique contre-sens […]. Prendre des mesures conservatoires en interne des organisations ou des lieux de travail est une revendication que nous portons face aux employeurs en matière de violences sexuelles, elle doit s’appliquer dans nos syndicats…« .
  • Contact : resyfem@riseup.net

Pour que le Metoo syndical s’amplifie !

Une militante syndicale vient de déposer plainte contre un syndicaliste de la CGT pour « viol, agression sexuelle, torture et actes de barbarie ». Nous sommes bouleversées. Nous pensons à elle, sa force, son courage et à ses soutiens. Ce que notre camarade a subi n’est pas un cas isolé, car dans les syndicats comme partout, les agressions sont nombreuses et les réponses rarement à la hauteur.

Une militante syndicale vient de déposer plainte contre un syndicaliste de la CGT pour « viol, agression sexuelle, torture et actes de barbarie ». Nous sommes bouleversées. Nous pensons à elle, sa force, son courage et à ses soutiens. Nous lui adressons notre solidarité sans faille face à ces faits gravissimes et aux pressions exercées contre celles qui voudraient s’exprimer. Nous sommes disponibles pour toutes actions en soutien de la camarade victime, à partir de son rythme et de sa volonté.

Les mandats confédéraux de cet homme ont été suspendus par la commission exécutive confédérale (CEC) de la CGT le 22 février 2022. Nous saluons la réactivité de cette mesure mais cela ne suffit pas. La suspension de ses mandats confédéraux n’a pas fait l’unanimité avec 1 vote contre et 3 abstentions. Les syndicalistes qui ne votent pas de mesures conservatoires pour protéger de toute forme de représailles, la victime, et les syndiqué.es qui vont devoir continuer de les côtoyer, sont les complices des agresseurs et de l’impunité dont ils bénéficient.

Nous espérons qu’une enquête interne menée par la cellule de veille de la CGT permette d’avancer dans la connaissance des faits, du passif de ce « militant » pour prendre les décisions définitives qui s’imposent. Dans le communiqué du 28 février 2022,  l’Union départementale 94 ose le maintenir dans ses mandats locaux. Pour nous, il n’est pas possible de s’en rendre à la justice de Dupond-Moretti et la police de Darmanin, membres d’un gouvernement dont nous combattons les politiques libérales et liberticides et représentants d’une justice patriarcale qui tranche rarement en faveur des victimes de violences sexuelles. Cette décision est une nouvelle agression pour la victime et toutes celles et ceux qui se battent dans la CGT et dans les autres syndicats pour stopper ces violences où qu’elles soient commises (travail, syndicat, vie conjugale…).

Brandir le non-respect de la présomption d’innocence est un classique contre-sens. La présomption d’innocence ne s’applique que dans le cadre de la procédure pénale. Prendre des mesures conservatoires en interne des organisations ou des lieux de travail est une revendication que nous portons face aux employeurs en matière de violences sexuelles, elle doit s’appliquer dans nos syndicats.

Ce que notre camarade a subi n’est pas un cas isolé, car dans les syndicats comme partout, les agressions sont nombreuses et les réponses rarement à la hauteur. Souvenons-nous par exemple :

A la Mairie de Paris, des militantes syndicalistes ont lutté trois ans pour la reconnaissance de violences physiques et sexuelles commises par un secrétaire général sur deux camarades. Elles ont été victimes d’une répression syndicale qui les a conduites à quitter la CGT en 2020).

Le seul membre de la CEC qui vient de voter contre la suspension des mandats s’était déjà distingué pour avoir soutenu ce secrétaire général à la CGT Ville de Paris. Et puisque la honte ne tue pas, il a signé le communiqué intersyndical appelant à la grève CGT Solidaires FSU pour le 8 mars ! C’est insupportable.

En 2018, c’est à la CFTC, qu’une crise éclate suite à du harcèlement sexuel.

A l’Union départementale de FO Brest, plusieurs militantes et salariées du syndicat ont révélé être victimes depuis des années de violences sexuelles commises par le secrétaire général. Elles ont été victimes de représailles en interne puis licenciées, en 2021.

Au sein de l’union syndicale Solidaires, des militantes ont pu aussi révéler être victimes de violences sexuelles de la part d’adhérents. À notre connaissance, un syndicaliste violeur a fini par être exclu au bout de plusieurs années de lutte de camarades en interne.

Ces situations ne s’arrêtent évidemment pas à ces syndicats, tout ne sort pas dans la presse.

A chaque fois il est reproché aux victimes de ne pas être suffisamment « lutte de classe », de fomenter un complot politique et d’affaiblir leurs syndicats. C’est tout le contraire qu’elles font : s’exprimer contre les agresseurs et leur soutien n’est pas salir les organisations syndicales, c’est le fait de les couvrir qui les mine et contribue à exclure les femmes du syndicalisme.

Malgré les alertes et la récente tribune qui affirme se soucier de la protection des femmes et lutter contre les violences sexistes et sexuelles dans les syndicats et certains partis politiques, les femmes victimes doivent souvent quitter leur syndicat alors que les agresseurs continuent à militer tranquillement.

Dans tous les syndicats, nous faisons face à du sexisme systémique.

Les combats que nous portons en matière d’égalité professionnelle, de revendications féministes, sont encore trop régulièrement disqualifiés, jugés non-prioritaires. Les instances mises en place pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles ont beaucoup de mal à se faire entendre et à rendre opérationnels les outils pour lutter en interne contre les agresseurs et transformer nos organisations collectives, afin qu’elles ne soient plus un des terreaux du patriarcat. Les formations nécessaires à la connaissance des mécanismes des violences pour pouvoir les repérer, les dénoncer, les sanctionner sont rares et reposent sur l’énergie et les épaules de quelques militantes.

Il faut que cela change !

Un vaste plan de formation devrait se déployer à tous les niveaux et en urgence à l’adresse de tous les dirigeants. Cela devrait s’accompagner d’une profonde réflexion féministe sur l’évolution du fonctionnement et des statuts de nos organisations syndicales.

Sans attendre les actions des syndicats et en plus de ces dernières, nous pensons que nous, militantes syndicales, syndiqué.e.s, devons nous auto-organiser à la base pour créer des liens de sororité féministe face à ces violences.

Nous sommes en colère, prêtes à poursuivre le Metoo syndical !

Nous sommes convaincues de l’absolue nécessité des luttes syndicales contre le capitalisme, le patriarcat, le racisme. Les syndicats restent un outil central d’émancipation et de lutte contre les précarités et les bas salaires, les violences dans le monde du travail,

Nous voulons nous réunir pour créer des solidarités entre syndiquées de tous syndicats, éviter l’isolement et les départs, continuer à nous exprimer sans crainte,

Nous voulons nous réunir largement pour créer un réseau de soutien féministe, être encore plus fortes ensemble, transformer et faire avancer nos organisations syndicales.

Au 8 mars dans la grève et dans la rue pour l’égalité entre les femmes et les hommes – la Honte doit changer de camp !

Et que les agresseurs et complices ne s’y pointent pas !

Rejoignez-nous pour construire ce Me too Syndical !

Contact : resyfem@riseup.net

Catégories
Finances publiques Ressources juridiques

Le guide du télétravailleur et de la télétravailleuse

Ce guide – réalisé par Solidaires Finances publiques – a pour objet de présenter le dispositif actuel de télétravail, les évolutions réglementaires, de faire un focus sur les principaux risques que présente ce type d’activité ainsi que quelques revendications de notre organisation sur le sujet.

Catégories
Éducation En grève ! Luttes féministes Précarité

Sud éducation – Précarité des femmes, inégalités salariales : c’est non !

Ce tract a été publié le 12/02/2022

L’égalité salariale et la lutte contre la précarité sont des enjeux essentiels de l’émancipation des femmes. Pourtant, les politiques d’emploi dans le secteur public comme dans le privé reproduisent, voire aggravent les inégalités et la précarité.

  • Les femmes gagnent 23% moins que les hommes !
  • 78 % des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes !
  • Dans la Fonction publique, les femmes gagnent en moyenne 16,4% de moins que les hommes.
L’Éducation nationale, mauvais élève de l’égalité salariale !

Dans l’Éducation nationale, les femmes gagnent 13,6% de moins que les hommes.

Salaire brut moyen d’un enseignant du public : 3 373 euros,
Salaire brut moyen d’une enseignante : 2 997 euros.

Salaire brut moyen d’un non-enseignant : 2 361 euros,
Salaire brut moyen d’une non-enseignante : 1 890 euros.

Les temps partiels

Les femmes sont sur-représentées parmi les personnels travaillant à temps partiel, car le partage des tâches reste encore aujourd’hui inégal dans la société : les femmes effectuent 72 % des tâches ménagères et 65 % des tâches parentales. Cette division genrée du travail a des conséquences sur la rémunération et sur l’avancement. En 2019, dans le premier degré, 11 % des enseignantes sont à temps partiel contre 3 % des hommes. Dans le second degré, 11 % des enseignantes contre 4 % des hommes.

Les heures supplémentaires

Alors que 74,2 % des enseignants du second degré public font au moins 1 HSA, ce chiffre est de 65,5 % chez les enseignantes. De même, 43,8 % des hommes font au moins 2 HSA et 33,7 % des femmes. La politique de Blanquer d’augmentation des heures supp’ aggrave les inégalités salariales, tout en dégradant les conditions de travail de chacun⋅e.

Les femmes sont moins promues que les hommes

Dans le 1er degré, en 2019, 16,1 % des hommes ont accédé à la hors classe et 7,7 % à la classe exceptionnelle, alors que 11,5 % des femmes ont accédé à la hors classe et 3 % à la classe exceptionnelle.
Dans le second degré, en 2019, chez les certifié⋅es, 27,8 % des hommes ont accédé à la hors classe contre 24,4 % des femmes, et 7,1 % des hommes à la classe exceptionnelle contre 5,2 % des femmes.
Le système de promotion et de notation favorise les progressions de carrière des hommes et aggrave donc les inégalités.

Les revendications de SUD éducation pour l’égalité salariale :
  • l’égalité salariale entre les hommes et les femmes, avec un salaire unique aligné sur le plus favorable ;
  • l’égalité entre les hommes et les femmes au travail comme dans la retraite,
  • le maintien des avantages préférentiels pour les femmes tant que l’égalité des salaires et de la prise en charge des enfants n’est pas réalisée, vers la majoration des retraites du niveau des inégalités de salaires constatées
  • la neutralité des congés maternité, un congé parental mieux réparti entre les parents et mieux rémunéré,
  • La notation des agent⋅es dans l’Éducation, les jurys de concours et de certification doivent être profondément réformés pour mettre fin aux mécanismes de cooptation patriarcale
  • la suppression de la précarité (dont sont victimes majoritairement les femmes), par une titularisation sans condition de toutes et tous les précaires, et l’arrêt du recrutement de nouveaux et nouvelles précaires ;
  • le développement des services de la petite enfance (modes de garde individuels et collectifs) pour que les choix professionnels (temps partiels, disponibilités, congés parentaux…) puissent en être vraiment.
Pour la journée de lutte pour les droits des femmes, SUD éducation revendique la reconnaissance du métier d’AESH avec un vrai statut et un vrai salaire !

À l’occasion du 8 mars, SUD éducation rappelle sa revendication d’une mesure sociale pour les personnels de l’Éducation nationale qui ont un rôle essentiel dans la scolarisation des élèves en situation de handicap et dont 90 % sont des femmes : un vrai statut de la Fonction Publique pour les AESH.
La contractualisation des AESH = une des cause des inégalités salariales entre hommes et femmes dans l’Éducation nationale

Les femmes sont surreprésentées dans les professions les moins rémunérées : 92 % des AESH sont des femmes. Le salaire moyen des AESH est de 750 euros nets par mois pour des contrats de 24h. Nombre d’AESH sont contraint·es de cumuler plusieurs emplois dans l’Éducation nationale et le périscolaire pour pouvoir vivre.

Le 8 mars, tou·tes en grève : nous ne nous tairons pas !

Les luttes féministes ont permis de conquérir des droits et de progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Mais cette égalité est loin d’être effective.
C’est pourquoi la journée du 8 mars ne se « fête » pas et n’est pas la « journée de la femme » mais bien celle de lutte pour les droits des femmes ! Continuons à nous mobiliser pour l’égalité !

Catégories
Actu Solidaires 78 En grève ! Santé-Social

7 mars : en grève à l’appel de Sud Santé Sociaux 78

Le syndicat SUD Santé Sociaux 78 a déposé un préavis de grève illimité à compter du 7 mars pour les motifs suivants :
– Octroi de la prime soins intensifs de 100€ à l’ensemble du personnel de ces secteurs
– 400 € net d’augmentation incluant les revalorisations du Ségur pour l’ensemble du personnel
– Amélioration des conditions de travail pour stopper la fuite des collègues
– Passage aux 32h / semaine (4J en 8H) et 30h (3N en 10h)
– Arrêt des rappels à domicile
Etc…
Ce préavis de grève concerne le public comme le privé et chacun·e peut donc se mettre en grève.

Catégories
Actu Solidaires 78 En grève ! Luttes féministes Santé-Social

Sud Santé- sociaux 78 : le 8 mars grève pour la journée internationale de luttes pour les droits des femmes

Le syndicat SUD Santé Sociaux des Yvelines appel à la mobilisation le 8 mars pour la journée internationale de luttes pour les droits de femmes. C’est parce que nos métiers sont très féminisés que nous sommes exploitées, sous payées et méprisées par ce gouvernement. Il est temps de dire STOP à l’exploitation et d’être enfin reconnue comme il se doit.
RDV le 8 mars à Paris Gare du Nord à 13h30 pour un départ en manif à 14h.
Un premier RDV est organisé samedi 5 mars à partir de 13h à République

Catégories
Automobile

Renault – Qualiopi, la muse des subventions publiques


Renault renforce son règlement intérieur sur les formations afin d’obtenir la certification Qualiopi qui permet de les faire subventionner par des fonds publics. Qualiopi vient du nom Calliope, la muse de l’éloquence en Grèce. En France, c’est surtout celle des subventions publiques.

Déclaration des élus SUD au CSE du 24 février 2022

Information et consultation du CSE de Guyancourt sur le projet de modifications du Règlement Intérieur de l’établissement de Guyancourt :

La direction modifie le règlement intérieur de l’établissement de Guyancourt pour y annexer une règlementation des formations organisées en France par Renault.

Cette modification ne doit rien au hasard. Elle s’inscrit dans le cadre de la certification QUALIOPI qui est devenue obligatoire à partir du 1er janvier 2022 pour bénéficier de fonds publics. Cette modification du règlement a donc pour but principal une prise en charge des formations par des financements publics ou mutualisés. SUD dénonce cette chasse systématique aux fonds publics, aux exonérations fiscales et de cotisations sociales, qui sont au final financées par les impôts et les cotisations des salariés.

A ce sujet, SUD souhaite connaitre le montant des subventions versées au titre des formations organisées par Renault en 2021, et la prévision pour celles de 2022.

D’autre part, le règlement « Renault organisme de formation » annexé au règlement intérieur de l’établissement encadre le respect des horaires (Article 3.1), ainsi que les absences, retards ou départs anticipés aux formations. L’article 3.2 stipule qu’« En cas d’absence, les stagiaires doivent informer l’organisme de formation et indiquer la durée de l’absence prévue afin que le formateur ou l’organisme de formation puisse statuer sur la possibilité de suivre ou non la formation. En cas de départ avant l’horaire prévu de fin de formation, le stagiaire doit avertir le formateur ou l’organisme de formation afin d’autoriser (ou non) cette absence et permettre la validation (ou non) de l’action de formation. »

Cet article donne beaucoup de pouvoir au formateur, qui ne partage pas les mêmes contraintes et objectifs que le salarié en formation. Le salarié peut être mis dans une situation d’urgence et ne pas pouvoir prévenir le formateur de son absence, qui doit alors faire preuve de tolérance.

Pour assurer un fort taux de présentéisme, le salarié doit avoir du temps libéré pour se former, être soustrait aux injonctions et aux urgences du travail pendant sa formation, et avoir une adaptation de sa charge de travail lui permettant de se former.

Renforcer le présentéisme aux formations, c’est aussi dispenser des formations intéressantes, menées avec pédagogie et qualifiantes, permettant notamment d’assurer une réelle reconversion.

Pour les salariés dont les postes sont supprimés, les RH doivent contacter les salariés et leur proposer des formations de reconversion, ce qui n’est pas le cas. Ces formations doivent s’inscrire dans un réel parcours de reclassement interne, c’est-à-dire avec l’assurance d’occuper un poste à l’issue de cette formation et de conserver son emploi dans l’entreprise.

Les élus SUD s’abstiendront sur cette modification du règlement intérieur.

RSS
Follow by Email