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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Collectif contre les LGBTIphobies : déclaration intersyndicale sur l’EVARS au CSE

Ce communiqué a été publié le 09/10/2025

Déclaration intersyndicale et associative du Collectif Éducation contre les LGBTIphobies en milieu scolaire et universitaire

Madame la Ministre, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil,

Notre intersyndicale et associative souhaite alerter une nouvelle fois sur le décalage préoccupant entre les engagements validés ici même fin janvier 2025 et affichés par le ministère dans le cadre des programmes EVAR·S et les moyens réellement mis en œuvre pour garantir son application effective dans les établissements.

Si nous saluons l’existence de ce programme, il demeure largement insuffisant dans sa mise en œuvre. Le manque de moyens humains et de formation empêchent une véritable appropriation par les équipes éducatives et rendent les ambitions affichées inatteignables. Or, sans déploiement concret, les LGBTIphobies continuent de peser lourdement sur la vie et le parcours des élèves.

Nous attirons plus particulièrement votre attention sur une contradiction majeure :

D’un côté, les programmes EVAR·S reconnaissent explicitement la légitimité et l’importance des interventions en milieu scolaire par des associations agréées, expertes dans la prévention des discriminations et la promotion de l’égalité.i

De l’autre, la foire aux questions ministérielleii ainsi que certaines circulairesiii ou réponses administratives interdisent ces interventions en école primaire, privant ainsi les enfants d’un accompagnement précoce pourtant essentiel.

Cette incohérence fragilise le travail des équipes pédagogiques, menace les associations investies et envoie un signal négatif : celui d’un engagement de façade, où les textes promettent mais où les pratiques bloquent.

Cette incohérence questionne également la légitimité accordée par notre ministère au CSE.

Nous demandons donc :

1. La levée claire de l’interdiction faite aux associations agréées d’intervenir en primaire, et une communication en cohérence auprès des parents, des écoles et des enseignant·es.

2. Des instructions précises, unifiées et cohérentes données aux rectorats et directions académiques pour garantir l’application du programme EVARS sur l’ensemble du territoire.

3. Les moyens humains et financiers nécessaires pour former les personnels et soutenir les interventions associatives.

4. L’assurance par le ministère de respecter les décisions prises en CSE, fruits de négociations entre les partenaires.

L’école et l’université doivent être des espaces sûrs, inclusifs et protecteurs. Cela suppose de la clarté, de la cohérence et surtout des actes concrets.

Nous appelons le ministère à prendre ses responsabilités et à transformer enfin les intentions en réalités. 

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17 octobre 1961 : un massacre colonial à Paris

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériennes et d’Algériens se dirigent vers le centre de Paris depuis les bidonvilles qui leur servent d’habitats. Le FLN a appelé à une démonstration de masse pacifique pour protester contre le couvre-feu visant exclusivement les « Français musulmans algériens » de région parisienne depuis le 5 octobre. Le Préfet de police de Paris, Maurice Papon, sous l’autorité du premier ministre, Michel Debré, doit empêcher l’accès au cœur de la capitale et pour cela mater dans le sang la manifestation : les blessé·es et les mort·es se comptent par centaines. Des corps sont repêchés dans la Seine jusqu’à plusieurs jours après cette nuit de répression. 12 000 à 15 000 Algérien·nes sont raflé·es. Un millier d’Algérien·nes sont renvoyés « dans leur douar d’origine », livrés à l’armée française à leur arrivée.

Depuis les travaux de Jean-Luc Einaudi en 1991, la connaissance historique du 17 octobre 1961 a progressé. Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un crime d’État impliquant les plus hautes sphères du pouvoir. Depuis 1961, les collectifs de militant·es anticoloniaux·ales  et antiracistes n’ont cessé de se battre pour rendre visible ce crime et contraindre l’État à reconnaître sa responsabilité. Cependant, la reconnaissance institutionnelle de ce massacre et de ses responsables n’est toujours pas au rendez-vous. En octobre 2021, à la suite du rapport sur les questions mémorielles concernant la colonisation et la guerre d’Algérie, l’État a organisé une commémoration officielle pour les soixante ans de ce massacre. Cependant, les actions politiques n’ont été que de courte durée. Aujourd’hui encore, l’État refuse de reconnaître le 17 octobre 1961 comme un crime d’État. Le 28 mars 2024, l’Assemblée nationale a voté un texte demandant au gouvernement l’instauration d’une journée de commémoration et la reconnaissance “du massacre commis sous l’autorité du préfet de l’époque, Maurice Papon”.

Fatima Bedar  avait 15 ans lorsque son corps a été retrouvé dans le canal de Saint-Denis le 31 octobre 1961. Elle est la plus jeune victime des massacres du 17 octobre 1961 à Paris. Elle fréquentait le collège de Stains en Seine St Denis. Sa mère, craignant les débordements, lui avait interdit de prendre part à la manifestation. Mais elle s’y rend avec son cartable, en faisant semblant de se rendre au collège.

Cette date s’inscrit dans une longue liste de massacres coloniaux qui se perpétuent, et une continuité dans des politiques racistes portées par l’État français.

La violence coloniale se retrouve aujourd’hui principalement sous quatre formes :

  • Le vote de lois toujours plus racistes comme la loi immigration qui fait des travailleurs et travailleuses sans-papiers une main d’œuvre exploitable à merci puis expulsable, ou les lois islamophobes allant jusqu’à empêcher des femmes musulmanes de participer à des compétitions sportives.
  • La gestion coloniale des quartiers populaires et de l’utilisation de l’espace public. En effet, il ne se passe pas une semaine sans que de jeunes hommes non blancs subissent les violences policières, les entraves à la circulation, les contrôles au faciès ponctués d’insultes et d’humiliations. Ce contrôle permanent des corps non blancs conduit bien trop souvent à des violences voire à des crimes policiers, dont les victimes auront beaucoup de mal à faire reconnaître la culpabilité de la police.
  • La perpétuation de la gestion coloniale  des « territoires ultramarins » : les peuples de Martinique et de Kanaky subissent couvre-feu, état d’urgence et mesures martiales, et des militant·es indépendantistes sont déporté·es de force dans des prisons métropolitaines, comme c’est le cas actuellement pour plusieurs dizaines de Kanaks, dont certains, libérés, restent assignés en métropole.
  • La complicité avec le génocide en cours en Palestine. Par les relations économiques, diplomatiques et les livraisons d’armes, la France se rend complice du génocide à Gaza et de l’occupation galopante de toute la Cisjordanie. Le discours antipalestinien est porté jusque sur les bancs de l’Assemblée nationale. Et le seul discours porté par le gouvernement ne respecte pas le droit à l’autodétermination du peuple palestinien.

SUD éducation revendique que :

  • le 17 octobre 1961 soit reconnu comme massacre colonial et crime d’État car c’est une nécessité historique et politique ;
  • des programmes scolaires qui déconstruisent l’histoire coloniale et raciste de la France et qui reconnaissent le 17 octobre 1961 comme un massacre colonial et un crime d’Etat  soient mis en place ;
  • les archives de la Guerre d’Algérie et celles du 17 octobre 1961 soient ouvertes sans restriction d’aucune sorte et leur accès facilité ;
  • des mesures de réparations, symboliques comme matérielles, soient prises en direction des victimes du 17 octobre 1961, de leurs familles et descendant·es.

SUD éducation appelle à se joindre aux commémorations et aux rassemblements  du 17 octobre partout en France afin de rendre hommage à la mémoire de tou.te.s les Algérien-ne-s qui ont été victimes des violences racistes et colonialistes de l’État français !

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EVARS et enseignement privé catho : la rupture est consommée !

Dans sa motion d’actualité (1) des 25 et 26 septembre 2025, le conseil fédéral de SUD éducation déclare : 

« La politique du ministère ne cesse de creuser les inégalités sociales en continuant de subventionner le privé. Nous sommes d’ailleurs inquiet·es et en colère face au détournement du programme d’Enseignement à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle (EVARS) par l’enseignement catholique qui réaffirme la binarité de genre, la complémentarité femme-homme et ainsi se positionne comme sexiste et lgbtiphobe. De plus, externaliser l’enseignement de l’EVARS à une association anti-avortement est totalement en opposition avec les objectifs premiers de ces programmes. Le contrat d’association entre l’école privée sous contrat et l’État est pleinement rompu. Plus un euro pour les écoles privées ! »

Aujourd’hui, 1 élève sur 6  est scolarisé dans l’enseignement privé sous contrat, dont 96 % dans l’enseignement privé catholique. 

En juin 2023, la Cour des Comptes a publié un rapport intitulé « l ‘enseignement privé sous contrat » (2) qui montre que l’enseignement privé sous contrat est unenseignement largement financé par la solidarité nationale mais qui ne respecte pas tous les engagements qui conditionnent ces financements. En 2020, l’enseignement privé est financé à hauteur d’au moins 75 % par de l’argent public (état ou collectivité territoriale). En contrepartie, les établissements privés « prennent certains engagements, comme la conformité aux programmes définis par le ministère de l’éducation nationale et l’absence de discrimination dans l’accueil des élèves. »  Cela vaut bien évidemment pour le programme d’EVARS.

EVARS ou EARS (éducation affective, relationnelle et sexuelle) ? Entre les deux, le cœur de l’enseignement catholique balance !

Juste avant la rentrée de septembre 2025 est publié sur le site du secrétariat général de l’enseignement catholique (SGEC), un document intitulé Comment grandir heureux ? (3) qui « détaille la conception de l’EARS dans l’Enseignement catholique, plus large que celle des nouveaux programmes scolaires Evar et Evars, et donne des éléments de discernement pour accompagner les chefs d’établissement dans le déploiement de ces derniers. » Dans ce document, qui, dans son introduction, se veut plus ambitieux que le programme d’EVARS, est développée la conception de l’éducation à la sexualité de l’Église, qui implique, « une parole éducative courageuse, progressive et ajustée à l’âge, qui ne banalise pas la sexualité mais lui donne sa vraie signification : un don de soi en vérité et en liberté. » Alors que l’éducation au consentement est une composante majeure dans l’EVARS, la notion de don de soi semble pour le moins incongrue, voire dangereuse. Par ailleurs, une des « dimensions essentielles » de l’EARS intitulée « l’altérité et la relation comme chemin d’humanisation » permet d’éduquer « à l’égale dignité des sexes et au respect mutuel à travers la valorisation de la différence entre les sexes ». Cette différence entre les sexes, qui pourrait faire référence à des différences physiologiques (sans que cela soit précisé), mais qui pose la question de la posture de l’Église sur la non-binarité des genres, est de nouveau évoquée dans une autre de ces « dimensions essentielles », « une égale dignité ».  Selon le texte publié par le SGEC, « homme et femme sont créés à l’image de Dieu, égaux en dignité, différents et complémentaires »Ces propos sont non seulement sexistes, mais également LGBTQIphobes par leur négation de toute orientation sexuelle autre que l’hétérosexualité, et par l’affirmation de l’existence de 2 genres : homme et femme. Le texte enfonce le clou en évoquant « les richesses spécifiques de chacun, féminin ou masculin, tous deux « appelés à exister réciproquement l’un pour l’autre » ». Ils sont donc en contradiction avec plusieurs des objectifs de l’EVARS, énoncés dans le programme officiel de l’éducation nationale (4) : « • l’égalité de considération et de dignité, en particulier l’égalité entre les femmes et les hommes. • la contribution à la lutte contre les discriminations énoncées à l’article 225-1 du Code pénal et opérées entre les personnes sur le fondement « de leur sexe », « de leur identité de genre » et « de leur orientation sexuelle » (hétérosexualité, homosexualité, bisexualité, asexualité..). • l’éducation au principe du consentement et  la prévention des différentes formes de violences, notamment des violences sexistes et sexuelles. • la contribution au repérage de l’inceste. »

Est-il vraiment nécessaire de rappeler l’importance de l’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (EVARS) ?

Il semblerait qu’il faille répondre par l’affirmative quand on prend connaissance de la posture du SGEC à ce sujet. En France, les violences sexuelles, notamment l’inceste, touchent 160 000 enfants chaque année (rapport de la CIIVISE 2023 (5)). Selon l’ARCOM (6), en 2022, 2/3 des enfants de moins de 15 ans et 1/3 des enfants de moins de 12 ont déjà eu accès à des images pornographiques, et 44 % des jeunes ayant déjà eu un rapport sexuel déclarent avoir essayé de reproduire des scènes ou des pratiques vues dans vidéos pornographiques. Les actes LGBTIphobes sont en augmentation, (rapports annuels sur les LGBTIphobies, sos-homophobie (7)) et les personnes lesbiennes, gays, bisexuel⋅les, et trans sont 2 à 3 fois plus souvent exposé⋅es à des violences psychologiques, verbales, physiques ou sexuelles. Par ailleurs, l’EVARS fait partie d’une approche globale de l’éducation à la santé, la santé sexuelle faisant partie intégrante de la santé des individu⋅es, telle que définie par l’OMS (8) : « La santé sexuelle est fondamentale pour la santé et le bien-être général des personnes, des couples et des familles, ainsi que pour le développement social et économique des communautés et des pays. La santé sexuelle, lorsqu’elle est considérée de manière positive, s’entend comme une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que comme la possibilité de vivre des expériences sexuelles agréables et sûres, exemptes de coercition, de discrimination et de violence. » Depuis 2001, « une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène »  (Code de l’éducation, depuis la loi n°2001-588 du 4 juillet 2001). Et depuis cette rentrée 2025, un programme d’EVARS est enfin adopté par le conseil supérieur de l’éducation à l’unanimité, publié et applicable. Si sa mise en place effective dans tous les établissements du primaire et du secondaire demeure difficile, au vu du manque de moyens alloués à la formation des personnels ou au financement de partenaires extérieurs agréé⋅es pouvant être associé⋅es aux équipes de personnels de l’éducation nationale, cette éducation est absolument incontournable et obligatoire au sein de tous les établissements scolaires, du premier degré et du second degré, de l’enseignement public et de l’enseignement privé sous contrat.

Des choix de partenaires extérieurs en opposition avec les objectifs de l’EVARS

Dans le programme d’EVARS, il est stipulé très clairement que : « Des partenaires extérieurs, tels que des associations spécialisées, dont les compétences sont dûment reconnues et agréées aux niveaux national ou académique, peuvent être associés aux équipes de personnels de l’éducation nationale.  (…)  Les intervenants extérieurs respectent la nature scolaire de cette éducation, sans jamais l’instrumentaliser et en promouvant le respect et l’égalité. (…) Les professeurs et les personnels éducatifs, sociaux et de santé en charge de ce programme sont garants du respect du Code de l’éducation, notamment des principes de neutralité, de laïcité(…).»  Le SGEC, quant à lui, estime que c’est à la charge du chef d’établissement de vérifier les compétences et les qualifications des intervenants extérieurs (ainsi que des extraits du casier judiciaire) Il évoque des associations partenaires, dont il rappelle que leurs interventions doivent être encadrées par l’établissement, sans préciser si elles doivent être agréées par les autorités nationales ou académiques. Ainsi, dans un article du Café pédagogique, publié le 25 septembre dernier (9), on apprend que le secrétaire général de l’enseignement catholique, Guillaume Prévost, lors des questions suivant sa conférence de rentrée (10), « a pourtant balayé d’un revers de main les questions portant sur les ateliers proposés aux établissements privés par l’association CycloShow-XY, qualifiant celle-ci de « remarquable ». » Or, cette association ne dispose pas d’un agrément national ni académique. On comprend vite pourquoi en allant visiter son site… Déjà, il saute aux yeux que tous les ateliers proposés sont en non-mixité, ce qui dénote d’une conception datée de l’EVARS. Ensuite, les ateliers mis en avant sur la page d’accueil du site sont des ateliers à destination de duos fille/mère ; et fils/père. Sont écartées de facto les familles mono- et homo-parentales. Par ailleurs, on peut y lire, sur sa page « devenir animateur » (11), que plusieurs critères sont à prendre en compte pour devenir animateur ou animatrice. Pour devenir animatrice, il faut, entre autres, « avoir moins de 45 ans ; être mère (sauf exception) ; être en accord avec le message véhiculé dans les ateliers CycloShow et avoir le désir de le transmettre : la fertilité de la femme est belle, elle est à accueillir et à respecter ; bien connaître son propre cycle, et pour cela pouvoir fournir des graphiques récents d’observation de ses cycles. » Côté animateur, il faut, entre autres également : « être père ; être en accord avec le message véhiculé dans les ateliers (…) : les corps masculin et féminin, qui sont faits pour la transmission de la vie, sont à connaître et à respecter ; fournir trois graphiques récents d’observation des cycles de sa femme. » Entre la posture anti-IVG et anti-contraception qui se cache derrière les formulations alambiquées d’une « fertilité qui doit être à accueillir et à accepter », et « des corps faits pour la transmission de la vie », l’aspect très problématique de demander à ses animateurices d’être prêt.es à transmettre des informations personnelles, intimes, de l’ordre de leur santé personnelle (ou pire encore, de l’ordre de la santé d’une autre personne quand il s’agit de leur femme), l’injonction à être mère ou père, on peut vraiment se demander quelle est la légitimité pour cette association à intervenir en milieu scolaire, quel qu’il soit. Enfin, au mépris des préconisations du programme d’EVARS, l’association CycloShow-XY France, si elle intervient en milieu scolaire, instrumentalise l’EVARS pour promouvoir un message anti-IVG et anti-contraception, avec une conception de la sexualité uniquement hétéronormée.Comment le secrétaire général de l’enseignement catholique peut-il fermer les yeux et qualifier le travail de cette association de remarquable ? Sans doute parce qu’il résonne davantage avec le document d’accompagnement « Pour grandir heureux » évoqué plus haut dans cet article qu’avec le programme officiel de l’EVARS.

L’Institution l’espérance en Vendée : quand l’EVARS est foulée aux pieds par un établissement privé catholique sous contrat.

Comme nous l’avions évoqué dans un article ce mois-ci (12), le collectif « Maintenant l’École publique » alerte sur le cas de l’Institution L’Espérance, à Sainte-Cécile, dont le projet pédagogique (13)  implique que les filles sont exclues du collège et du lycée afin d’éviter « aux garçons d’autres préoccupations que leurs études et permettre le développement de toutes leurs facultés. » Il affirme que l’absence des filles « favorise en outre le développement de l’esprit de camaraderie et facilite les amitiés vraies et durables ». Ce projet pédagogique, publiquement affiché, est en contradiction totale, d’une part avec les valeurs de l’école Républicaine, mais d’autre part, avec les objectifs de l’EVARS, notamment « l’éducation contre les représentations stéréotypées, l’accompagnement de parcours de réussite pour les filles et les garçons, ou des choix d’orientation favorisant la mixité. ».  En outre, une telle posture nie la diversité des orientations sexuelles et des identités de genre. Comment dans ce cas, est-il possible pour l’Institution Sainte Cécile, de contribuer, comme le stipule le programme d’EVARS, à la lutte « contre les discriminations énoncées à l’article 225-1 du Code pénal et opérées entre les personnes sur le fondement « de leur sexe », « de leur identité de genre » et « de leur orientation sexuelle » (hétérosexualité, homosexualité, bisexualité, asexualité..) ? Le collectif s’interroge alors sur la poursuite du financement public de cet établissement privé catholique sous contrat. Comment, en effet, justifier le versement d’argent public à un établissement clairement en rupture avec les engagements conditionnant ces financements ?

Pour un véritable contrôle de la Cour des Comptes de l’enseignement privé sous contrat.

La mise en œuvre de l’EVARS nécessite de réels moyens : formation des personnels, matériel pédagogique, financement de l’intervention de partenaires extérieurs.. Jusqu’à présent, les moyens alloués ne sont pas à la hauteur des enjeux. Dans un article de 20minutes, en date du 4 septembre, relatant la posture du SGEC vis à vis de l’EVARS (14), on apprend que « le ministère de l’Éducation nationale a fini par indiquer que l’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité est « une obligation légale » qui «s’impose à l’ensemble des établissements, publics comme privés sous contrat ». Il précise aussi que les contrôles au sein des établissements d’enseignement privés sous contrat ont été « renforcés », contrôles qui consistent notamment à s’assurer que l’établissement inspecté « respecte ses obligations légales, réglementaires et contractuelles, parmi lesquelles (…) le respect des programmes de l’enseignement public » ». On peut toutefois s’interroger sur le fait que ces contrôles, qui, s’ils existent bien (le secrétaire général de l’enseignement catholique, dans sa conférence de presse du 23 septembre dernier, en évoque 550, mais on ne saisit pas trop depuis quand), soient suffisants.  En effet, l’observatoire des financements des établissements scolaires privés a lancé le 1er septembre une pétition à destination de la Cour des Comptes (15) visant à ce que cette dernière exerce son droit de contrôle, suite aux recommandations faites lors de son enquête de juin 2023. Par ailleurs, la lecture affichée par le SGEC de l’EVARS est contraire à plusieurs des objectifs de cette dernière. Il ne s’agit donc pas uniquement de vérifier établissement par établissement si les programmes d’EVARS sont bien respectés, mais de demander à ce que le SGEC n’en fasse pas officiellement une ligne de conduite divergente. Pour le moment, le secrétaire général de l’enseignement catholique estime, toujours dans cette fameuse conférence de presse de rentrée, que les inspecteurices réalisant les contrôles « maîtrisent mal les spécificités de nos projets éducatifs, et (…) entendent appliquer sans discernement des normes qui ne s’appliquent pas nécessairement à nos établissements », sans préciser lesquelles… 

Il n’est pas envisageable de continuer à contribuer autant à financer avec de l’argent public l’enseignement privé sous contrat, si celui-ci ne respecte pas pleinement ses engagements, quand du côté de l’enseignement public, on court après les moyens pour simplement mettre en œuvre les programmes de l’Éducation Nationale, EVARS incluse. C’est d’autant plus grave quand il s’agit d’une éducation participant à lutter contre les violences sexistes et sexuelles faites aux enfants, dont l’inceste. Et c’est d’autant plus édifiant quand le secrétaire général de l’enseignement catholique évoque lui-même dans sa conférence de rentrée la prévalence plus élevée des violences sexuelles commises sur des enfants dans les établissement privés catholiques par rapport au total des victimes d’abus sexuels dans l’église Catholique (rapport Sauvé (16))…

Sources : 

(1) https://www.sudeducation.org/communiques/motion-dactualite-du-condeil-federal-des-25-et-26-septembre-2025/

(2) https://www.vie-publique.fr/rapport/289657-lenseignement-prive-sous-contrat

(3) https://enseignement-catholique.fr/ears-un-texte-de-discernement-publie/

(4) https://www.education.gouv.fr/bo/2025/Hebdo6/MENE2503064A

(5) https://www.ciivise.fr/le-rapport-public-de-2023

(6) https://www.vie-publique.fr/en-bref/289610-frequentation-de-sites-pornographiques-par-les-mineurs-selon-larcom

(7) https://www.sos-homophobie.org/informer/rapport-annuel-lgbtiphobies

(8) https://www.who.int/fr/health-topics/sexual-health

(9) https://www.cafepedagogique.net/2025/09/25/evars-cycloshow-xy-les-dangers-de-lexternalisation/

(10) https://enseignement-catholique.fr/conference-presse-rentree-prevost/

(11) https://cycloshow-xy.fr/contact/devenir-animateur/

(12) https://sudeducation85.org/quand-nos-impots-financent-un-college-qui-exclut-les-filles-communique-intersyndical/

(13) https://www.lesperance-vendee.com/projet-pedagogique/

(14) https://www.20minutes.fr/societe/4170344-20250904-education-sexualite-enseignement-catholique-cherche-imposer-programme

(15) https://participationcitoyenne.ccomptes.fr/processes/consultation-2025/f/79/proposals/2617

(16) https://www.ciase.fr/rapport-final/

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Santé-Social

Motions d’actualités Fédération SUD Santé – Sociaux

Notre congrès fédéral vient de toucher à sa fin, et le 78 a comme à son habitude été actif au niveau des motions d’actualités.Voici les deux motions que nous avons porté avec les Syndicats Départementaux du 59, 74, 93 et 93.

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Newsletter VISA pour octobre 2025

Les articles parus sur VISA en septembre.
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VISA 35 : Conférence sur les nouveaux fascismes en Europe le 8 octobre
preview Avec Estelle Delaine, maitresse de conférence en Scie,ce Politiques à l’Université de Rennes 2 20h30 le 8/10, Maison de Quartier de Villejean afficher en ligne.
Candidature RN aux élections l’IMA : La CGT s’indigne
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Liberté, sororité, égalité, solidarité internationale : Manifestons le 11 octobre
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Communiqué de presse : 
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preview Non content d’avoir multiplié les menaces judiciaires contre l’Humanité, qui a publié des révélations sur son projet politique d’extrême droite, Pierre-Edouard Stérin s’en prend désormais au journaliste qui a signé ces enquêtes, Thomas Lemahieu. Le milliardaire a en effet poussé le cynisme jusqu’à créer une société baptisée Lemahieu Holding, ce qu’il a fait savoir à… afficher en ligne.
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preview Depuis début août 2025, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) est la cible d’attaques frontales par le président tunisien Kaïs Saïed et ses partisans. Le 7 août, des manifestants ont attaqué le siège de la Centrale tunisienne. Cette tentative d’assaut de son siège a été suivie par une déclaration du président tunisien en soutien aux… afficher en ligne.
VISA 30 : COMMUNIQUE DE PRESSE CRÉATION DE VISA LOCAL
preview lundi 7 juillet 2025 L’extrême droite et ses idées progressent en France depuis quarante ans. Son discours est largement relayé par certains médias et infuse dans toute la société. Cela s’est vérifié lors des élections législativesde juillet 2024 : l’extrême droite lepeniste et ciottiste compte aujourd’hui près de 140 député·es à l’Assemblée Nationale. Et le… afficher en ligne.
Syndicat VAHED : Iran : La confirmation de la peine de mort de la militante ouvrière Shariféh Mohammadi
preview Iran : La confirmation de la peine de mort de la militante ouvrière Shariféh Mohammadi, une nouvelle tâche de honte sur l’appareil judiciaire répressif Le syndicat des travailleur·euses de la régie du transport de Téhéran et sa banlieue condamne fermement la condamnation et la confirmation de la peine de mort contre militante ouvrière Shariféh Mohammadi. Shariféh… afficher en ligne.
FSU ALLIER : A quelques jours de la rentrée, faisons le point sur les attaques fascistes contre l’Allier.
preview Le bureau départemental de la FSU de l’Allier et les instances de ses syndicats se réunissent cette semaine pour préparer la mobilisation dès la rentrée : pour sauver l’école d’Autry-Issard comme pour rétablir les moyens en AED à l’école Léonard-de-Vinci, pour les moyens au collège de Commentry et dans tous les collèges, nous serons sur le… afficher en ligne.
AFPS PAYS DE LORIENT : Lettre au président du Festival interceltique de Lorient
preview Lorient , le 10 août 2025 Monsieur le Directeur, En 2005, de jeunes musiciens palestiniens étaient accueillis au Festival Interceltique de Lorient. Deux ans plus tard, ils y revenaient. Ouest-France du 3 août 2007 titrait : « Le bagad palestinien Guirab est de retour » en soulignant sa participation à la Grande Parade. Et le… afficher en ligne.
A Gaza, l’horreur sans fin : cinq journalistes délibérément tués par l’armée israélienne
preview Le SNJ, le SNJ-CGT, la CFDT-Journalistes et le SGJ-FO sont horrifiés et dénoncent l’assassinat ciblé et revendiqué par l’armée israélienne du journaliste d’al Jazeera Anas al-Sharif, qualifié de « terroriste », et de ses collègues Mohammed Qreiqeh, Ibrahim Zaher, Mohammed Noufal et Moamen Aliwa. La tente sous laquelle ils s’abritaient, devant l’hôpital al-Chifa à Gaza-ville,… afficher en ligne.
SOLIDAIRES : COMMUNIQUE DE PRESSE : L’extrême droite sera toujours notre ennemie
preview En une dizaine de jours, trois locaux d’Unions départementales ou de structures de Solidaires ont été dégradés et recouverts d’inscriptions, à Pau, Lorient et Brest. Si les slogans inscrits sont parfois peu lisibles, ce qui apparaît (croix celtiques, références à Pétain, propos racistes) ne laissent pas de doutes sur la provenance de ces dégradations. Ce… afficher en ligne.
CNPJDPI : Indignés par la famine et le génocide à Gaza,Manifestons notre solidarité au coeur de l’été ! Cessez-le-feu immédiat, ouvrez Gaza !Sanctions contre Israël !
preview Les images terribles de la famine à Gaza sont maintenant connues du monde entier. Cette famine, sciemment organisée par l’État d’Israël alors que les secours attendent depuis des mois dans les pays voisins, s’ajoute aux bombardements incessants qui visent délibérément la population civile – femmes, enfants, médecins, secouristes, journalistes, artistes -, à la destruction totale… afficher en ligne.
DEBUNKER DE HOAX : Torre Pacheco : émeutes racistes et fake news
preview Torre Pacheco concentre les attentions. Cette petite ville du sud-est de l’Espagne, où vivent 40 000 âmes, est scruté à la loupe par les identitaires européens.  Reprenons depuis le début. Le mercredi 9 juillet 2025, Domingo Tomas Martinez, 68 ans, sort se promener à la fraîche. Il est agressé par trois jeunes hommes qu’il identifie… afficher en ligne.
VISA 93 : Incendie Criminel à Bobigny : les politiques qui propagent les idées racistes sont responsables !
preview Dans la nuit du 4 au 5 aout 2025, la maison du Parc de la Bergère à Bobigny, a été incendiée. Depuis qu’elle a été renommée il y a un mois en hommage à la militante du FLN et féministe Danièle Djamila Amrane-Minne, cette maison est la cible de militant·es nostalgiques de l’Algérie française. Dans… afficher en ligne.
Lettre ouverte au president de la Republique sur la situation a Gaza
preview Paris, le 8 août 2025 Monsieur le président de la République, Vous avez annoncé que la France reconnaîtrait l’État de Palestine en septembre prochain lors de l’Assemblée générale des Nations unies. Cette annonce est bienvenue. Depuis votre annonce, d’autres pays du G7 ont indiqué que cette reconnaissance leur semblait d’actualité et qu’ils pourraient s’y joindre… afficher en ligne.
ASSOCIATION VISA : E Diaz et ses amis néonazis dans les Landes
preview Mercredi 16 juillet 2025, le FN / RN tenait meeting à St Sever, près de Mont de Marsan. Edwige Diaz, vice présidente du FN / RN, députée de Gironde et cheffe du parti en Aquitaine, était la tête d’affiche. Alors qu’une centaine de personnes était réunie autour d’elle, 140 militant.es syndicaux et associatifs se sont… afficher en ligne.
LES AMIS DE FORCE-OUVRIERE : Le 5 juillet 2025, Souillot trahit l’intersyndicale pour servir la soupe au rassemblement national : Trahison du mandat qui ne peut plus durer, sans parler du déshonneur !
preview L’intersyndicale (FO, CFE-CGC et CGT) de BDR Thermea aappelé à manifester contre un plan de licenciement ce samedi5 juillet à 10h, en partant de l’usine de Mertzwiller dans le BasRhin. Le groupe BDR emploie 800 personnes sur ce site,notamment pour produire des pompes à chaleur. Il avaitannoncé, le 20 mai, la suppression de 370 postes… afficher en ligne.
LIBERTÉ, SORORITÉ, ÉGALITÉ, SOLIDARITÉ INTERNATIONALE MANIFESTONS : LE 11 OCTOBRE 2025
preview Nous lançons cet appel le 15 juillet dans un monde de plus en plus chaotique et incertain, où on ne sait pas de quoi demain sera fait, traversé par des crises écologiques, sociales, économiques, des guerres et par une large offensive du masculinisme et du sexisme. Les femmes paient le plus lourd tribut des conflits… afficher en ligne.
VISA à la fête de l’Humanité les 12, 13 et 14 septembre 2025
preview Pour la seizième année, les militant·es de VISA vous accueillent sur leur stand au village du livre pendant les 3 jours de la fête de l’Humanité au Plessis-Pâté, base 217, dans l’Essonne. A quelques mois des élections municipales, la dénonciation de l’imposture sociale du FN/RN est plus que jamais d’actualité. Vous trouverez notamment sur notre… afficher en ligne.
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Retraites

Compte-rendu de la réunion du CA UNIRS du 29 septembre 2025

Voici le compte-rendu complet de la réunion du CA de l’Unirs du 29 septembre.

Ordre du jour du CA :

  • Le contexte général : international, national, retraité·es.
  • Trésorerie : rentrée des cotisations 2025 et question de la cotisation directe.
  • A.G. du 10 décembre 2025, avec le débat sur le financement de la Sécu. Décision pour le calendrier de préparation, qui pourrait être : envoi de la motion le 13 octobre – limite pour les amendements le 3 novembre ; décision quant aux amendements à discuter lors de l’AG, au CA du 13 novembre.
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Rail

Concurrence, filiales, dumping social …

par SUD Rail

Dans le cadre de l’ouverture à la concurrence des services conventionnés et du suivi du plan de = discontinuité de Fret SNCF, il nous semble important de faire un point d’étape sur les lots qui sont déjà transférés ou déjà attribués et en attente de transfert, les prochaines attributions de lots et les transferts à venir en 2026, ainsi que sur la création des 2 filiales Fret.

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(re)Penser notre syndicalisme

Cerises, la coopérative n°73 – octobre 2025

Et maintenant ?

Le coup d’état permanent, avec 49/3 à répétition et gouvernements à l’identique, exprime la difficulté du pouvoir à sortir d’une contradiction majeure : ou bien privilégier les intérêts des détenteurs de capitaux ou bien répondre aux besoins du pays et aux aspirations des citoyens, notamment des jeunes.

Contrairement à leurs protestations de ces derniers jours, les capitalistes peinant à assurer un rythme d’accumulation croissant ne peuvent se développer qu’en abandonnant toute contribution aux biens communs et en pillant les fonds publics destinés aux travailleurs et au pays. Les gouvernements successifs sont incapables de dégager la moindre solution politique, le moindre « compromis » réel, au grand dam des socialistes.

Ce faisant, le pouvoir et les institutions perdent leur crédibilité.
Pour la première fois depuis longtemps, les manifestants mettent en cause directement la responsabilité conjointe du capitalisme et des gouvernements successifs. Ils ne s’arrêtent pas à réclamer des concessions, ils proposent des solutions potentiellement transformatrices : « Taxer les riches » est au cœur de toutes les revendications au-delà de leurs diversités. « Nous ne voulons pas de petits aménagements mais une politique de rupture » déclarent des syndicalistes.
Tout semble montrer qu’audelà de participation et de formes d’action différentes, nous sommes face à une véritable dynamique politique en formation.
Pour être réellement transformatrice, la revendication de justice fiscale qui irrigue le mouvement doit être connectée à l’exigence que la richesse produite par le travail n’aille plus enrichir les actionnaires et gonfler les marchés financiers, mais soit investie dans les services publics, la transition écologique et la réorganisation de l’économie en fonction des besoins réels.
Les partis de gauche restent en deçà de ces nécessités. L’autre enseignement du mouvement, c’est que depuis Nuit Debout et les Gilets jaunes, les citoyens commencent à penser qu’ils sont les mieux placé.e.s pour agir et élaborer des solutions. Ils n’attendent plus les directives. Là encore, la gauche est en deçà. Le moment n’est-il pas venu de s’engager dans la construction d’alternatives concrètes, en évaluant collectivement les besoins et les moyens à mettre en œuvre, commune par commune, entreprise par entreprise, les transformant en lieux d’émancipation, de pouvoir-agir et de vivre ensemble autrement ?

Catherine Bottin-Destom et Josiane Zarka E

https://ceriseslacooperative.info/2025/10/03/journal-doctobre-3/
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Santé-Social

La sécu a 80 ans ! ne soyons pas les garants de sa disparition !

par SUD Santé Sociaux

C’est certain, l’objectif visé par la Macronie, comme par les gouvernements libéraux qui l’ont précédé, c’est la fin de la Sécurité Sociale. Le modèle de solidarité et de société qu’elle implique, au même titre que les services publics d’ailleurs, est mis à mal très concrètement par les choix et orientations de l’ensemble des gouvernements que Macron nous impose depuis sa première élection.

Leurs choix idéologiques et politiques de réductions des recettes créent volontairement le déficit qui affaiblit notre système de Sécurité Sociale et sa capacité à répondre aux besoins de la population. Les malades doivent payer pour compenser l’argent manquant, le lien avec la Sécu se distend au profit du secteur assurantiel (privé) qui se pose en recours… pour celles et ceux qui en ont (encore) les moyens. C’est la même logique à l’œuvre que le démantèlement de notre système de retraite par répartition, qui subit un déficit organisé.

Rappelons que la Sécurité sociale est financée par une part de notre salaire, le brut et les cotisations patronales dites “super brut”.

Or, cette cotisation patronale c’est du salaire. Cette partie du salaire qui n’est plus versée à la Sécu représente un manque à gagner de près de 80 milliards d’euros, qui vont directement dans les poches des actionnaires. Ces exonérations de cotisations sociales sont effectives sur tous les salaires allant jusqu’à 2800 euros !

On peut le dire, c’est du vol.

Ce vol, méthodiquement organisé depuis les années 80, facilité par la fin de l’autonomie actée par le plan Juppé en 95, a été systématisé par une Macronie radicalisée au service des banques, des actionnaires et des plus riches.

Bayrou nous disait avant de partir, qu’il manquait 44 milliards pour financer notre Sécu, alors même que 80 milliards pris sur notre salaire socialisé nous ont été volés !

Mais ça ne leur suffit pas ! Les banquiers et assureurs lorgnent toujours plus sur notre bien commun, espérant empocher les 3000 milliards de notre Sécurité Sociale, encore protégés partiellement de la marchandisation.

De l’argent, il y en a et on sait où il est !

Cette année la Sécu a 80 ans. Elle devrait être excédentaire si elle n’était à ce point volontairement mise à mal par des gouvernants au service d’une idéologie libérale qui est en opposition totale aux idéaux de nos aîné·es qui sont à l’origine de la création de la Sécurité Sociale. Même selon les critères capitalistes, le pays est 6 fois plus “riche” aujourd’hui qu’en 1980… et 220 fois plus “riche” qu’en 1949…

Sud Santé-Sociaux appelle l’ensemble des salarié·es, retraité·es, étudiant·es, précaires à se mobiliser pour défendre notre sécurité sociale !

Notre Fédération défend une Sécurité Sociale à 100%, financée intégralement par les cotisations sociales, et administrée de manière autonome par les travailleurs·euses et les usagèr·es.

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