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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 antifascisme antiracisme Dans les Yvelines, une classe en lutte...

8 juillet 2024 : début d’une lutte prolongée

Certes, dimanche soir nous avons évité le pire…

Nous ne pouvons que nous inquiéter des résultats électoraux qui placent l’extrême-droite dans la position la plus favorable qu’elle ait jamais eue depuis la France de Vichy. D’un point de vue syndicaliste, nous rappelons que l’extrême-droite est l’ennemie des travailleuses et des travailleurs, comme en témoignent les votes antisociaux du Rassemblement national à l’Assemblée.

Nous pensons que dans ce contexte, il est important d’agir sur deux échelles de temps.

Sur le court terme, la situation nous pousse à redoubler de solidarité et d’unité entre les personnes et organisations impliquées dans le changement social, afin d’empêcher les forces libérales et réactionnaires, qu’elles viennent du gouvernement Macron, de l’extrême-droite et plus largement, de tout gouvernement, de mettre en place leur agenda. Les attaques ne manqueront pas d’arriver, nous devrons les affronter pied à pied, avec détermination.

Sur le long terme, nous pensons que ce qui ferait reculer l’extrême-droite, c’est un mouvement social fort, c’est-à-dire notre détermination de travailleurs et des travailleuses à nous battre, sur nos lieux de travail, dans la rue, grâce à nos armes : la grève, les manifestations, les blocages…, pour nos conditions de vie et pour arracher des conquêtes sociales. Il est ainsi pour nous vital de renforcer l’organisation du salariat, en nous regroupant pour recréer des collectifs de travail, en nous syndiquant, en rentrant dans l’action. Nous vous appelons, ouvriers et ouvrières, employé·es, fonctionnaires, chômeurs et chômeuses, retraité·es du Mantois et des Yvelines, à nous rejoindre dans ce combat, pour créer les conditions de cette mobilisation d’ampleur.

Gardons en tête un exemple qui nous inspire tous ici, celui du Front Populaire. Formée en réponse à la tentative de coup d’État des forces fascistes, l’unité des syndicats et des partis de gauche a pu arriver au pouvoir en 1936. Et c’est, dans la foulée, le mouvement de grèves et d’occupations, regroupant des millions de travailleurs et travailleuses, qui a été le moteur des avancées sociales dont nous bénéficions toujours aujourd’hui. Ce mouvement n’est pas sorti de nulle part : il est le fruit de l’organisation des travailleurs et travailleuses – dans un contexte électoral favorable. Et c’est pourquoi nous le redisons : nos droits ne seront défendus, et des nouveaux droits ne seront gagnés, que si nous nous organisons pour le faire, de façon solidaires, unitaires et démocratiques. Nos valeurs, à l’opposé de celles promues par l’extrême-droite.

Concrètement, au niveau local, l’Union syndicale Solidaires, en plus de l’action quotidienne de ses militants sur le lieu de travail, appuie les luttes pour la régularisation des femmes et des hommes sans-papiers, contre les massacres en Palestine, pour des conditions dignes d’hébergement dans les foyers de travailleurs, contre la présence de l’extrême-droite, et bien sûr, participe activement aux mouvements sociaux comme ceux contre les dernières réformes des retraites.

De plus, nous tenons un accueil syndical ouvert à tous et toutes à la Librairie La Nouvelle Réserve à Limay, tous les mardis de 17h à 19h. C’est un lieu d’échanges, de formation, d’organisation pour les travailleurs et travailleuses du bassin. 

Récemment, nous avons organisé un cycle de formation autour de l’action syndicale contre la souffrance, et des débats, jeux et lecture collective sur l’antifascisme.

Enfin, nous diffusons également une lettre hebdomadaire d’information qui recense l’actualité sociale, féministe, antiraciste du département, qui est ouverte à contributions.

Nous ne sommes pas là pour prêcher uniquement pour notre paroisse, c’est pourquoi notre message ne saurait être réduit à un appel à se syndiquer à Solidaires. Nous appelons, bien plus largement que ça, à l’organisation, dans et hors lieu de travail, avec les outils, associations, et syndicats qui sont les plus pertinents pour chacun et chacune d’entre nous. Nos initiatives ne sont que des exemples de ce qui se fait localement.

Contre l’extrême-droite, contre les reculs sociaux, pour de nouveaux droits, organisons-nous ! 

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Agenda militant Internationalisme Kanaky Palestine

14 juillet : Défilé Internationaliste – Contre le fascisme et le colonialisme !

Quoi qu’il arrive, le 14 juillet nous n’en aurons pas fini avec le danger du fascisme. Selon le résultat des élections ce sera un défilé d’insurrection contre le fascisme ou un défilé exigeant l’égalité des droits et la fin des politiques racistes et coloniales maintenant. Faites circuler cet appel à la résistance, venez nombreuses et nombreux !

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antifascisme antiracisme Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Solidaires et internationalistes, contre l’extrême droite nationaliste et xénophobe

Le socle idéologique du Rassemblement national et de toute l’extrême droite sont le nationalisme, le racisme (voir le 4 pages « Racisé·es et étrangèr·es ») et le patriarcat (voir le 4 pages « Femmes et minorités de genre »). Le RN a un projet fondamentalement nationaliste et xénophobe qui s’oppose à notre syndicalisme de transformation sociale et internationaliste.
Le Rassemblement national et plus largement les partis d’extrême droite sont nos ennemis. Ils mènent des politiques réactionnaires, racistes, xénophobes et en faveur du patronat, mais aussi du colonialisme. Les personnes racisées sont rendues coupables de tous les maux, et les solutions sont toujours recherchées du côté de l’ultralibéralisme. Partout dans le monde où ils sont arrivés au pouvoir, les droits des travailleurs et travailleuses, des femmes, des minorités de genres, des personnes racisées et des populations autochtones ont reculé, les violences contre les immigré·es et les personnes LGBTQI+ ont augmenté.
Partout l’extrême droite est un danger mortel pour le monde du travail.

L’extrême droite au pouvoir dans le monde

Voici quelques exemples des politiques menées dans des pays dans lesquels l’extrême droite est arrivée au pouvoir. La liste n’est pas exhaustive… il y a malheureusement de nombreux autres exemples.

Argentine, Milei depuis octobre 2023

En Argentine, le gouvernement de Milei a restreint le droit démocratique de manifestation en assimilant les manifestations publiques à des délits et en autorisant les forces de sécurité à réprimer toute protestation. Il a mené des activités de renseignement sur les organisations du mouvement social, avec le plus grand mépris des principes démocratiques.

À peine en place, il a réformé le droit du travail pour permettre l’ubérisation de l’emploi, et supprimé les sanctions pour les sociétés qui emploient des personnes sans contrat ! 6 mois après son arrivée au pouvoir, l’extrême droite a supprimé le Ministère des femmes, des genres et des diversités et le secrétariat contre la violence de genre. Le gouvernement Milei entretient d’excellents rapports avec le gouvernement israélien d’extrême droite de Netanyahou.

Brésil, Bolsonaro, 2019-2023

Au Brésil, le président Bolsonaro s’est attaqué très rapidement aux droits des travailleurs et des travailleuses mais aussi aux libertés de l’ensemble de la population, à commencer par les minorités de genre et les populations indigènes. Suppression de la revalorisation automatique du salaire minimum, ouverture du port d’armes à plusieurs professions, réduction des fonds publics à l’éducation, attaques contre les filières de sciences sociales et développement des écoles militaires, accaparement des terres des communautés autochtones par les industries agro-alimentaires, le président d’extrême droite a mené une politique d’austérité à coup de privatisations d’entreprises publiques et de réformes anti-sociales. Comme le Réseau syndical de solidarité et de luttes l’a dénoncé, « c’est une politique qui profite aux banques, aux entreprises et aux grands propriétaires terriens et qui entraîne la pauvreté et la faim pour la classe ouvrière. » Le gouvernement Bolsonaro entretenait d’excellents rapports avec le gouvernement israélien de Netanyahou.

États-Unis, Trump, 2017-2021

Aux États-Unis, le président Trump a baissé l’impôt sur les sociétés, et les inégalités se sont accrues, augmentant considérablement le déficit de la dette des États-Unis. Dans le même temps, l’assurance maladie et les législations environnementales ont fortement été altérées. Parmi ses autres « exploits », la construction d’un mur le long de la frontière avec le Mexique et d’incessantes atteintes à l’ordre institutionnel, à l’autorité de la justice et au processus électoral. Il s’est illustré également dans une très forte répression du mouvement Black Lives Matter suite à l’assassinat par la police de Georges Floyd, assassin qu’il a ouvertement soutenu. Sans compter son rôle d’incitation dans l’invasion du Capitole du 6 janvier 2021 où l’extrême droite américaine a tenté de prendre le pouvoir par la force. Le gouvernement Trump entretenait également de bons rapports avec Poutine, d’excellents rapports avec le gouvernement israélien de Netanyahou, et il a « reconnu » Jérusalem comme capitale d’Israël, contre le droit international.

Inde, Modi, depuis 2014

En Inde, Narandra Modi gère les émeutes populaires avec une grande brutalité. Son gouvernement réduit certaines dépenses sociales, et met progressivement en place un régime autoritaire, où militant·es et journalistes sont jeté·es en prison pour des prétextes fallacieux. Son positionnement politique est régulièrement qualifié de national-populiste, anti-musulman et xénophobe, ayant pour but de « purger les musulman·es des zones hindoues ». Le nombre de crimes de haine contre les minorités musulmanes et chrétiennes a augmenté de 300 % depuis l’arrivée de Modi au pouvoir. De plus, ses résultats en matière d’indices de santé, de pauvreté et d’éducation sont exécrables. Le gouvernement Modi entretient d’excellents rapports avec le gouvernement israélien de Netanyahou.

Russie, Poutine, depuis 1999

Poutine, au pouvoir depuis 1999 (alternativement président du gouvernement et de la fédération de Russie), a concentré les pouvoirs, mettant en place un gouvernement autoritaire. Répression et assassinats des opposant·es, restriction des libertés publiques, suppression des médias et organismes indépendants n’ont cessé de s’aggraver. Depuis 2013, un texte de loi interdit « l’information auprès des mineurs au sujet des relations sexuelles non traditionnelles ». S’inspirant du régime dictatorial violemment homophobe de Ramzan Kadyrov qu’il a lui-même mis en place en Tchétchénie, en 2023, les transitions de genre deviennent illégales et les mouvements LGBTQIA+ sont considérés comme extrémistes. En 2014, il annexe la Crimée qui appartenait à l’Ukraine et en 2022 il lance la guerre contre l’Ukraine dans l’objectif de la coloniser. La Russie a aussi soutenu le régime sanguinaire de Bachar el-Assad en Syrie.

Dans l’Union Européenne aussi

Giorgia Meloni, depuis 2022 en Italie

En Italie, le gouvernement de Giorgia Meloni, au pouvoir depuis 2022, a réduit les prestations sociales, s’est opposé à l’accueil des bateaux de migrant·es en Méditerranée, et revient sur les droits des familles homo-parentales. Ce gouvernement réprime violemment les étudiant·es et attaque la liberté de manifestation et la liberté d’expression (projet de réforme sur la liberté pédagogique pour interdire aux enseignant·es de critiquer le ministère). Sous couvert de décentralisation, il projette également une division de l’Italie en 20 régions « autonomes », qui accentuerait les écarts de salaires entre les régions du nord et du sud du pays et détruirait un peu plus le service public. Les droits des femmes sont attaqués, en commençant par l’accès à l’IVG. Bien qu’héritier du fascisme antisémite italien, le gouvernement Meloni entretient d’excellents rapports avec le gouvernement israélien de Netanyahou.

Viktor Orban, depuis 2010 en Hongrie

La Hongrie de Viktor Orban adopte une loi sur le contrôle des médias et la liberté de la presse est encadrée. Dans le cadre de l’adoption d’une nouvelle constitution, l’article qui précisait « un salaire égal pour un travail égal » est supprimé et le droit de grève fortement restreint. En 2021 une loi interdisait « la promotion et la représentation de l’homosexualité et du changement de genre » et le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes de l’ONU a fait état de sa vive inquiétude concernant les droits reproductifs dans le pays. Bien qu’étant un antisémite notoire, le gouvernement d’Orban entretient d’excellents rapports avec le gouvernement israélien de Netanyahou.

Le rassemblement national : quelle politique internationale ?

Un projet nationaliste et xénophobe

Le projet du RN est foncièrement nationaliste et xénophobe : il met en avant la question de la « préférence nationale ». C’est un projet politique d’État raciste qui systématisera par la loi l’exclusion dans l’accès aux droits des personnes en fonction de leur nationalité, de leur religion, ou de leur origine. La préférence nationale c’est la légalisation généralisée des discriminations racistes.

Jordan Bardella confirme que les « postes stratégiques » seront refusés aux binationaux s’il est désigné Premier ministre.

Par ailleurs, le RN criminalise les migrant·es et s’emploiera à expulser étranger·es et à fermer encore plus les frontières.

Le Rassemblement national (RN) qualifie de « submersion migratoire » qui menacerait « nos valeurs de civilisation », sa tête de liste, Jordan Bardella, avance une solution : une « double frontière », aux niveaux européen et français.

Le rejet du droit international et européen

Le Rassemblement national a déposé à l’Assemblée nationale, le 25 janvier 2024, une proposition de loi constitutionnelle visant à faire prévaloir la loi française sur le droit européen — ce qui constituerait un véritable « Frexit » juridique.

Cette inversion de la norme consisterait à faire passer la loi française devant tous les textes de droit international : l’objectif du RN est clair : refuser de respecter le droit international, en particulier en ce qui concerne les droits humains, sociaux et environnementaux. La Cour européenne des droits humains est à ce titre une cible du RN.

Entre protectionnisme et nationalisme, ce projet de repli sur soi est particulièrement dangereux et va à l’encontre des solidarités internationales.

Une vision coloniale du monde

1/ Le RN a l’intention de poursuivre la politique colonialiste et néocolonialiste actuelle, comme en Françafrique, mais aussi en Kanaky/Nouvelle-Calédonie où elle a des alliances avec les loyalistes contre l’indépendance de la Kanaky, négociée depuis des décennies.

Kanaky/Nouvelle-Calédonie : Marine Le Pen promeut « un accord global, institutionnel et économique, avec une nouvelle consultation dans quarante ans ».

2/ De même, le soutien du RN à l’État colonial israélien a trois motivations essentielles :

  • son hostilité aux Arabes et musulman·es, inscrite dans le cadre de la « guerre de civilisation » contre l’islam,
  • continuer à soutenir l’idée que les Juifs et Juives demeurent étrangers par essence et que leur pays est Israël, ce qui va bien avec l’idée raciste du « chacun chez soi »,
  • l’État d’Israël est un modèle d’État ethno-nationaliste dont le régime d’apartheid séduit le RN, encore plus aujourd’hui qu’il est dirigé par un gouvernement d’extrême droite.

Palestine : « Reconnaître l’existence d’un État palestinien, au moment où nous parlons, ce serait légitimer le Hamas », a précisé Jordan Bardella, le 29 mai.

3/ Enfin, la fascination et les liens troubles du RN avec des États autoritaires, dont la Russie de Poutine, notamment sur des campagnes de financement mais aussi sur des projets sécuritaires et d’alliance stratégique sont également très inquiétants, en particulier dans le contexte de la guerre en Ukraine.

Dans le programme du RN pour l’élection présidentielle de 2022, il est toujours recherché « une alliance avec la Russie sur certains sujets de fond », comme « la sécurité européenne qui ne peut exister sans elle ».

La résistance s’organise

Dans les organisations syndicales de tous les pays où l’extrême droite est arrivée au pouvoir, dans les mouvements sociaux, nos camarades ont mené et mènent encore des luttes d’ampleur, des mobilisations autour de grèves générales pour tenter de contrer ces réformes. Le Réseau syndical international de solidarité et de luttes, dont Solidaires est partie prenante, relaie régulièrement les appels à mobilisations, et organise des rencontres pour permettre des échanges entre syndicalistes de tous les continents sur ces questions.

Depuis mars 2013, l’Union Syndicale Solidaires lutte pour la solidarité internationale au sein du RSISL (Réseau Syndical International de Solidarités et de Luttes). Nous nous employons à renforcer le syndicalisme anticapitaliste, autogestionnaire, démocratique, environnemental, indépendant des patrons et des gouvernements, et internationaliste, qui combat toutes les formes d’oppression : le machisme, le racisme, l’homophobie, la xénophobie, en opposition fondamentale avec le programme de l’extrême droite.

À Solidaires, notre syndicalisme est internationaliste, si nous soutenons les travailleurs et les travailleuses du monde entier dans leurs luttes contre l’extrême droite, ces expériences nous alertent et doivent faire prendre conscience collectivement de l’urgence, en France, de faire barrage à l’extrême droite dans quelques jours, mais plus généralement toute l’année, sur nos lieux de travail et dans nos vies.

Notre projet de transformation sociale et nos revendications

Pour protéger nos droits et conquis sociaux, contre le nationalisme et la xénophobie, l’Union syndicale Solidaires appelle à combattre l’extrême droite et ses idées, partout et tout le temps. C’est en amplifiant nos luttes internationalistes, antiracistes et anticoloniales, en imposant nos revendications pour l’égalité, la liberté et l’émancipation de toutes et tous dans le monde, sur nos lieux de travail, d’étude et dans la rue que nous ferons reculer l’extrême droite et ses idées.
Partout, l’extrême droite est un poison mortel, elle est l’ennemie des travailleurs et travailleuses !
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Une urgence : battre l’extrême droite

Publié le 30 juin 2024

Le résultat des élections législatives résonne comme un coup de tonnerre. L’extrême droite réalise un score historique avec une estimation de 34% des voix. Si ce résultat était craint, nous refusons de nous y habituer.

Il confirme le risque inédit que l’extrême droite gouverne le pays dans une semaine.

Pour l’Union syndicale Solidaires, cette perspective est intolérable. Le fondement du projet du Rassemblement national est le racisme et le rejet de l’autre comme de la démocratie. Ce parti porte en lui la haine et la division. L’histoire nous apprend que lorsque l’extrême droite prend le pouvoir, elle tente de s’y maintenir par tous les moyens.

L’Union syndicale Solidaires appelle à l’unité des forces syndicales et associatives pour empêcher l’extrême droite de gouverner. Il n’y a pas de fatalité.La semaine qui vient sera décisive, et doit être mise à profit pour continuer le travail engagé : sur les lieux de travail, les marchés, les gares, les places, les ronds-points, dénonçons l’extrême droite mortifère et portons nos revendications de transformation sociale.

Multiplions les diffusions de tracts, les discussions, les initiatives. Mobilisons-nous.

Nous appelons chacun et chacune à mesurer sa responsabilité face à cet enjeu et à agir collectivement en conséquence.

Il faut tout faire pour empêcher l’extrême droite de gouverner.

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Déclaration intersyndicale : Battre l’extrême droite et gagner le progrès social !

Publié le 1 juillet 2024

L’extrême droite est arrivée en tête des suffrages lors du premier tour des élections législatives. Ce résultat est une alerte inquiétante. Mais rien n’est joué. Les organisations syndicales CFDT, CGT, UNSA, FSU et Solidaires appellent à un sursaut démocratique, social et républicain dans les urnes dimanche 7 juillet.

L’extrême droite ne doit pas prendre les rênes du pouvoir. Jamais nous ne mettrons dos à dos l’extrême droite avec une quelconque autre force politique.

L’extrême droite au pouvoir ce sont des libertés en moins. Liberté syndicale, liberté de la justice, liberté de la presse. Tous les gouvernements d’extrême droite, quels qu’ils soient, ont comme première tentation de museler les contrepouvoirs.

L’extrême droite au pouvoir, ce sont des politiques publiques discriminantes qui distinguent les Françaises et les Français et les divisent selon leurs origines, leur religion ou leurs orientations sexuelles. Ce sont des décisions qui éloignent encore davantage l’objectif d’égalité salariale entre les femmes et les hommes et qui remettent en cause le droit des femmes à disposer de leur corps.

L’extrême droite au pouvoir, ce sont des droits en moins pour la représentation des travailleurs et des travailleuses dans les entreprises et administrations, remplacée par une multiplication de syndicats à la main des employeurs et du pouvoir en place.

L’extrême droite au pouvoir ce sont des politiques anti-sociales. Le programme du RN est clair : pas de vraies mesures pour le pouvoir d’achat, pas d’abrogation de la réforme des retraites, austérité pour les services publics, nouvelles baisses d’impôt pour les plus riches et les grandes entreprises au détriment de la solidarité nationale.

Pour éviter ce scénario catastrophe pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs, nous appelons les candidates et candidats à la responsabilité pour empêcher l’élection de député·es du RN et alliés. Nous appelons les citoyennes et citoyens à faire barrage à l’extrême droite dans les urnes en votant dimanche pour les candidates et candidats les mieux placés pour battre l’extrême droite.

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La campagne intersyndicale : Personnels de l’éducation nationale contre l’extrême droite !

SUD éducation est engagée depuis 2022 dans une campagne intersyndicale FSU – UNSA éducation – CFDT Education, Recherche, Formation publiques, CGT Educ’action et SUD éducation contre l’extrême droite.

Retrouvez ici le site d’informations : https://www.education-contre-extreme-droite.fr/

Vous trouverez dans cet article le matériel unitaire à diffuser sur votre lieu de travail et sur les réseaux sociaux.

Le tract unitaire

Personnels de l’Education nationale : l’extrême droite ne doit pas arriver au pouvoir !

L’extrême droite obtient presque 40% des suffrages exprimés aux élections européennes. Les prochaines élections législatives laissent craindre une arrivée au pouvoir imminente du Rassemblement national.
Nous rappelons solennellement notre opposition aux idées d’extrême droite : par nature, xénophobe et raciste, l’extrême droite est un danger pour l’École publique, pour nos élèves, nos collègues et pour la démocratie. L’extrême droite a une vision réactionnaire et antirépublicaine de l’école : la mise en œuvre de son programme aurait des effets terribles. L’extrême droite ne condamne jamais l’insuffisance des moyens, ni ne parle de la dégradation des conditions de travail. Jamais elle ne porte un regard critique sur les inégalités scolaires et sociales des élèves qui n’ont cessé de se renforcer, sauf pour rendre l’immigration responsable de tous les problèmes de l’école. On ne trouve rien dans les programmes d’extrême droite qui permettrait de résoudre les fragilités actuelles du système éducatif. Derrière une discours prétendument social, elle promeut en réalité l’obscurantisme, l’autoritarisme, la haine, le racisme, l’antisémitisme, les LGBTIphobies, le sexisme.

En tant qu’organisations syndicales attachées au progrès social et à la démocratie nous portons haut et fort les principes républicains, les principes d’égalité, de liberté, de laïcité, de tolérance. A rebours de ce que porte l’extrême droite pour l’Ecole, nous rappelons notre attachement au projet scolaire de l’École publique, laïque, gratuite et obligatoire : accueillir partout tous les élèves sans distinction d’aucune sorte, être ambitieux pour chacun, respecter et participer à une véritable liberté de conscience notamment par la construction de l’esprit critique autour de savoirs scientifiquement validés. Nos revendications pour l’Ecole, ses personnels, ses élèves, pour la société ont une boussole : faire grandir et réussir tous les élèves ensemble, avec des personnels respectés et reconnus.

Nos organisations ont alerté à de nombreuses reprises le ministère de l’Éducation nationale sur le danger d’imposer certaines de ses réformes qui accentuent les fractures sociales dans le premier comme dans le second degré, réformes reprenant parfois à leur compte certaines mesures que prônent le RN. Nous avons dénoncé les nombreux passages en force de ce ministère sur bien des réformes, qui piétinent la démocratie sociale et nourrissent une forme de désarroi chez un nombre grandissant de nos collègues. Dans l’Éducation nationale comme ailleurs, cette pratique du pouvoir a nourri une grave crise démocratique.

Nous réaffirmons que c’est bien la solidarité, le renforcement des services publics qui nous permettront de lutter efficacement et faire un rempart contre toutes les idées de l’extrême droite. Dans ce moment de bascule pour notre démocratie, notre responsabilité est bien d’offrir des perspectives de progrès social à nos collègues, à la jeunesse et à la population tout entière, notamment en luttant contre les idées d’extrême droite et en mettant un coup d’arrêt à la politique menée par le président Macron et son gouvernement contre la jeunesse, contre les personnels, contre l’Ecole publique.

Contre l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national, dans l’unité syndicale, les organisations FSU, UNSA Education, CFDT Education, Recherche, Formation publiques, CGT Educ’action et SUD éducation appellent dès maintenant les personnels à se mobiliser massivement pour empêcher l’extrême droite de parvenir au gouvernement.

L’affiche unitaire
Les visuels pour les réseaux sociaux
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Communiqué de l’USTKE – Soutien aux camarades incarcérés et exilés de la CCAT

Publié le 26 juin 2024

Suite à l’arrestation des responsables de la CCAT, l’USTKE condamne fermement la volonté non affichée de l’Etat colonial de vouloir à tout prix éteindre la revendication politique des kanak de leur droit inné et actif à l’accession à la pleine souveraineté en utilisant sa justice coloniale pour condamner et exiler les leaders de la CCAT.

Àaucun moment, ces personnes ont appelé à la violence, bien au contraire, sous leur égide les nombreuses marches regroupant des milliers de personnes se sont déroulées en toute quiétude malgré les provocations et surenchères des pros colonialistes.

De nombreuses personnalités politiques, chercheurs, anthropologues, ont désavoué la méthode de passage en force de Macron avec l’appui des pros colonialistes.

Aujourd’hui, l’Etat avec la complicité des pros colonialistes porte l’entière responsabilité des évènements graves survenus et cherche à se défausser en accusant les leaders de la CCAT.

Comment peut-on croire à l’impartialité de la justice quand celle-ci s’acharne sur les leaders indépendantistes en laissant libres, les membres de la milice pro colonialiste responsables de graves exactions de nature criminelle. Comment croire à l’impartialité de celle-ci quand nos leaders sont présentés au tribunal le matin même, qu’ils quittent celui-ci manu militari comme des grands terroristes et qu’un avion spécialement affrété les attend déjà à la Tontouta.

Le résultat de cet exil politique injuste n’a que pour conséquence de raviver les tensions alors que le pays a besoin de sérénité. Il ne fait que dresser les populations les unes contre les autres.

Pour toutes ces raisons et afin que notre pays puisse retrouver le calme, PUSTKE exige le rapatriement de ces leaders sur leur terre de Kanaky car aucun dénouement possible dans la paix ne pourra se faire sans leur présence.

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