Comment poursuivre et amplifier la mobilisation locale ?
Après pas moins de 17 rassemblements, la création de la place de la retraite à 60 ans, 3 actions #pasderetraitpasdejo et la participation à de nombreuses mobilisations syndicales, antifasciste ou écologiste depuis février dernier, le temps est venu de faire un bilan et mettre en commun des perspectives afin d’être en capacité de nous remobiliser et augmenter nos capacités d’actions pour la suite.
L’événement est ouvert à toutes les personnes qui se reconnaissent dans les combats menés via la place de la retraite à 60 ans.
Rendez-vous à l’entrée de l’île des loisirs coté vélodrome (emplacement exact à préciser).
16H Accueil
16H30 Début de l’assemblée d’étape
Inventaire des conquis de luttes
Appel / manifeste
Rassemblement de la place de la retraite à 60 ans, quel suite ?
Dans le cadre de la journée de grève et de manifestations du 6 juin, l’intersyndicale de Mantes vous donne rendez-vous à 9 h 30, place de l’étape, au pied de la passerelle de Mantes.
A l’occasion du vote de la proposition d’abrogation de la loi portant la retraite à 64 ans, et quelque que soit l’issue du vote, l’intersyndicale du Mantois vous donne rendez-vous jeudi 8 mai à partir de 19 h Place de l’étape, au pied de la passerelle de Mantes.
L’intersyndicale nationale appelle à une nouvelle journée de mobilisation mardi 6 juin contre la réforme des retraites, à l’avant-veille de l’examen d’un projet de loi visant à l’abroger. SUD et la CGT de Renault Guyancourt/Aubevoye se joignent à cet appel à faire grève et à manifester.
L’âge de départ à la retraite repoussé : c’est toujours non !
Un seul argument pourrait suffire : d’après une étude basée sur les chiffres de l’INSEE, repousser l’âge de la retraite à 64 ans ferait que 6000 personnes supplémentaires tous les ans vont mourir avant d’avoir pu prendre leur retraite ! Et pour ceux qui ne décèderont pas avant, c’est nous prendre les 2 meilleures années de retraite et les remplacer souvent par les 2 pires années de boulot… La peur d’un vote à l’Assemblée
Jeudi 8 juin, une loi sera proposée par les députés du groupe LIOT (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) à l’Assemblée. Elle portera sur l’abrogation de la réforme des retraites Borne-Macron passée en force par le 49-3. Les Macronistes disent qu’elle ne pourra pas s’appliquer même si elle est votée. Mais ils font tout pour qu’elle ne puisse pas être examinée. Ils craignent de subir un camouflet avec un vote majoritaire contre leur réforme.
Ils invoquent l’article 40 de la Constitution qui stipule que « les propositions et amendements formulés par les membres du Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l’aggravation d’une charge publique ». Bizarrement, personne ne s’est préoccupé de la « charge publique » quand il s’est agi de déverser des milliards d’euros dans l’économie au moment de la crise sanitaire. Des milliards d’euros qui se sont retrouvés concentrés dans les coffres-forts des plus riches. La fortune des milliardaires français a ainsi augmenté de 220 milliards d’euros entre mars 2020 et mars 2021 d’après Oxfam !
Les fanfaronnades de Macron
Le Président Macron a fanfaronné devant les grands patrons étrangers venus au sommet « Choose France » de Versailles : il n’y aurait pas eu de grèves dans le secteur privé au sujet des retraites. Un mensonge puisqu’à plusieurs reprises sur les fortes dates de mobilisation, la production dans des usines de Renault et PSA-Stellantis par exemple a été fortement impactée par la grève.
En grève et en manif !
Les propos de Macron montrent surtout une chose : c’est la grève et son extension à tous les secteurs qui font réellement peur au patronat et au gouvernement. Que ce soit pour les retraites, pour les salaires, pour l’emploi ou pour les conditions de travail, c’est la voie que nous devons suivre pour faire aboutir nos revendications.
C’est pourquoi la CGT et SUD appellent les salariés :
à poursuivre la mobilisation,
à se mettre en grève mardi 6 juin ?
à participer aux manifestations régionales organisées par les intersyndicales dans tout le pays.
Participons massivement aux manifestations du mardi 6 juin
A Paris : départ à 14h palce des Invalides
L’appel à la grève couvre toute la journée ou juste une partie. Départ en car à 13h à la gare routière du TCR (en face du 7B Ruche) Le car est accessible à tous ceux qui sont contre la réforme des retraites (salariés Renault, prestataires, syndiqués ou pas…) Aller TCR/Paris et retour en fin de journée au TCR. Libre participation aux frais. Inscrivez-vous ici pour réserver votre place !
Partage de la valeur : rien pour les retraites par répartition
Alors que selon le gouvernement, il n’y aurait plus d’argent dans les caisses pour financer les retraites, celui-ci continue à assécher leurs sources de financement. Dernier exemple en date : le projet de loi de « partage de la valeur » présenté mercredi 24 mai en Conseil des ministres. Ce projet vise à généraliser des dispositifs tels que l’intéressement, la participation ou les primes de partage de la valeur (PPV) aux entreprises de plus de 11 employés, ainsi qu’à développer l’actionnariat salarié ou les Plans d’Epargne Retraite par capitalisation (PER). Autant de dispositifs exonérés de cotisations sociales, dont les cotisations retraites.
La meilleure façon de partager les richesses tout en finançant les retraites, c’est d’augmenter les salaires et de les indexer sur l’inflation.
Une réforme qui n’est toujours pas applicable
Vingt-sept décrets d’application et quatre arrêtés doivent être publiés avant le 1er septembre 2023, date théorique d’entrée en vigueur de la loi portant sur la réforme des retraites, a annoncé le cabinet du ministre du Travail le 10 mai.
Prioritaires, les textes concernant l’âge de départ ou la revalorisation des petites pensions (le fameux relèvement à 85 % du Smic des pensions minimales) pourraient être publiés dans les prochaines semaines, tandis que les autres volets de la réforme seraient précisés par voie réglementaire d’ici la fin de l’été.
Le premier projet de décret dévoilé par le gouvernement concerne l’âge légal de départ en retraite à taux plein qui est relevé à compter du 1er septembre 2023 à raison de 3 mois par année de naissance. Il atteindra la cible de 64 ans en 2030. La durée d’assurance pour bénéficier du taux plein passe à 43 annuités ou 172 trimestres à marche accélérée avec un trimestre supplémentaire par année. Un second projet de décret concerne les carrières longues. De nombreux salariés vont devoir ainsi travailler deux ans de plus par rapport au dispositif actuel de carrière longue.
Autant de raisons pour continuer à se mobiliser et empêcher l’application de cette réforme injuste et brutale !
Macron et son gouvernement, en faisant un semblant de “dialogue social” tente de faire croire que la page des retraites est tournée, qu’il n’y a aucun problème dans ce pays…et que la colère sociale n’existe plus. Mais les raisons de fond de notre mobilisation engagée depuis janvier sont bien plus profondes et ont pour socle la lutte pour le partage des richesses. Face à nos batailles sociales, environnementales, économiques, le gouvernement au service des grands groupes capitalistes et de la finance continue son entreprise de destruction de nos acquis sociaux et de destruction des écosystèmes: annonces sur la conditionnalité du RSA, sur la soi-disant industrie verte, une diminution des impôts qui va encore plus précariser nos services publics déjà exsangues..
Cela fait des années que le patronat bénéficie d’exonérations de cotisations sociales, de crédits d’impôts et autres niches fiscales, d’aides publiques de l’ordre de 150 milliards d’euros par an …. Les profits des grandes entreprises, les dividendes versés aux actionnaires sont indécents (80 milliards€), et se fond au détriment particulièrement des retraité·es, des femmes, des personnes en situations de handicap, des personnes sans-papiers, des chômeurs·euses et précaires.
Défendre nos retraites, nos salaires et nos conditions de travail, c’est aussi défendre la démocratie. La multiplication des violences policières, des gardes à vue abusives, des réquisitions de salarié·es, des interdictions de se rassembler ou de manifester sont très préoccupantes et posent la question de la nature du régime vers lequel va ce pouvoir.
Les urgences aujourd’hui c’est la hausse des salaires, pensions, minimas sociaux, c’est l’accès aux besoins sociaux et aux biens communs pour toutes et tous (énergie, éducation, santé, logement, culture, transports…), ce sont aussi l’écologie et le climat, l’égalité femmes/hommes, les droits des étranger·es, défendre la paix contre les impérialismes, les guerres et leurs profiteurs.
Notre mouvement est profond. Il n’y a pas d’apaisement possible face à tant d’injustice sociale. Faisons pression sur l’ensemble des parlementaires pour qu’elles et ils votent pour la proposition de loi de revenir sur la réforme des retraites! Le combat pour que cette réforme ne s’applique pas continue! Organisons les casserolades, les actions, les rassemblements!
Contre la réforme des retraites, contre la destruction de nos conquêtes sociales, contre la destruction de la biodiversité, contre l’enrichissement de quelques-uns.
Toutes et tous en grève, et en manifestation dans la rue le 6 juin !
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org