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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Défense de nos libertés Répression Violences policières

Un crime policier odieux et une colère légitime

Communiqué des ami·es de Maurice Rajsfus

Nahel n’est pas la victime d’un « refus d’obtempérer » mais bien celle d’une police sûre de son bon droit et agissant sur des réflexes racistes et néocoloniaux qui ne font aucun doute et, par-là même, très « explicables », n’en déplaise aux autorités et au locataire de l’Élysée qui nient en permanence ces pratiques systémiques qui gangrènent l’appareil policier.

Une fois de plus, un enregistrement vidéo amateur, réalisé par un témoin de cette scène de crime, à partir de son téléphone, a permis de mettre en déroute, presque immédiatement, les mensonges et les faux témoignages des deux policiers qui s’affirmaient en danger et en situation de « légitime défense », dans leurs premières déclarations. 

Au vu de ces images, ce sont deux policiers criminels qui devraient être mis en examen pour homicide volontaire. A savoir le flingueur, mais aussi son collègue qu’on entend, sur les enregistrements, l’inciter au tir.  

Les autorités appellent au calme, mais mobilisent par milliers policiers et gendarmes, de peur d’un embrasement dans les quartiers. Plutôt que d’apaiser, cette mobilisation policière ne peut qu’être vécue comme une provocation supplémentaire, dans ce contexte explosif de colère légitime. La situation voudrait que tout soit fait pour assurer une désescalade, mais cela a peu de chance d’advenir aujourd’hui, comme demain, sans de profondes remises en cause des comportements policiers, en particulier dans les quartiers, et l’abrogation des lois scélérates qui autorisent les policiers à ouvrir le feu.

Alors que se déroulera, dans quelques jours, la commémoration du crime d’État méconnu du 14 juillet 1953, place de la Nation, qui fit 7 morts, dont 6 nationalistes algériens ; alors que le 40e anniversaire de la Marche pour l’égalité des droits, initiée en octobre 1983 après plusieurs années marquées par des crimes racistes, sera célébrée à l’automne prochain, cet horrible tir de sang-froid nous révulse, car il montre hélas, une fois de plus, comment les contrôles et le maintien de l’ordre, dans certains quartiers, continuent de s’apparenter à un ordre colonial raciste.

Nous apportons tout notre soutien à la famille et aux proches de Nahel et resterons à leurs côtés pour que toute la lumière soit faite sur cet ignoble crime et ses raisons profondes.

Site :  www.mauricerajsfus.fr

Contact :  ami.e.s_mauricerajsfus@laposte.net

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Éducation Répression

Le ministère s’acharne contre Hélène Careil ! – Communiqué de SUD éducation

Notre camarade Hélène Careil, professeure des écoles à l’école Marie Curie de Bobigny, militante pédagogique à l’ICEM-pédagogie Freinet et militante syndicale à SUD éducation, a reçu le 4 février 2021 de la part du directeur académique de Seine-Saint-Denis une “notification de mutation dans l’intérêt du service”, décision exécutée peu après malgré une forte mobilisation. 

Hélène avait déposé dans la foulée un recours au fond, examiné le 9 mars par le tribunal de Montreuil. Mardi 4 avril, le tribunal rendait sa décision, et a annulé l’arrêté de mutation dans l’intérêt du service, contre l’avis du rapporteur public ! Le tribunal a retenu que le recteur a commis une erreur manifeste d’appréciation dans la caractérisation de l’intérêt du service. Il a considéré qu’Hélène n’a ni provoqué, ni aggravé les difficultés relationnelles dans son école. 

Cette victoire dans la lutte contre la répression anti-syndicale ne s’est malheureusement pas arrêtée là : le ministère a en effet fait appel le 5 juin de la décision du TA de Montreuil ! 

L’implication du ministère dans cette affaire montre que la politique de répression antisyndicale menée depuis la période Blanquer ne s’est pas arrêtée avec le ministre Ndiaye. C’est scandaleux ! 

SUD éducation réclame que le ministère retire son appel, afin que soit définitivement reconnue l’erreur commise par le rectorat de Créteil avec la mutation dans l’intérêt du service d’Hélène. 

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Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es Répression

L’UCIJ appelle à se mobiliser sur tout le territoire contre les projets actuels sur l’asile et l’immigration – Mobilisation le 8 juillet

De très nombreuses personnes étrangères qui arrivent sur le territoire, y compris mineur·es isolé·es, sont livrées à elles-mêmes sans accès aux droits les plus fondamentaux. L’UCIJ2023, refuse toute mesure qui restreint davantage les droits des étranger·es déjà fortement limités par la vingtaine de lois adoptées au cours des 30 dernières années et demande la mise en place de mesures permettant de leur assurer un accueil digne sur notre territoire. L’accueil des ressortissant·es ukrainien·nes a montré que c’était possible quand la volonté politique existait. C’est pourquoi l’UCIJ demande la mise en place d’un accueil inconditionnel pour toutes et tous, un accès aux droits fondamentaux, ainsi que la régularisation de toutes et tous les sans-papiers.

ACCÈS AUX SERVICES LES PLUS ESSENTIELS

Un accès à l’eau, aux douches et à une alimentation suffisante et de qualité doit être assuré via des dispositifs adaptés.

DROIT AU LOGEMENT

L’accès à un logement digne et de qualité doit être garanti dans la durée ; il n’est pas admissible de voir des hommes, des femmes et des enfants vivre dans la rue. Avoir un logement est la première étape de toute insertion. L’accueil dans les structures d’hébergement d’urgence doit rester totalement inconditionnel (les services de police ne doivent pas avoir accès à ces centres pour quelque motif que ce soit).

DROIT À LA SANTÉ

Un accès effectif à la santé doit être assuré ; l’AME (aide médicale d’Etat) ne doit en aucun cas être mise en cause. Au contraire, ses bénéficiaires devraient pouvoir accéder à la protection universelle maladie (Puma) et à la complémentaire santé solidaire afin d’assurer l’égalité d’accès aux soins. Tout délai de carence en matière d’accès aux soins doit être abrogé. Les structures sanitaires et notamment les hôpitaux doivent avoir les moyens de fonctionner à la hauteur des besoins de santé des personnes afin de garantir un accès aux soins de qualité quel que soit leur statut administratif. Des consultations psychologiques et psychiatriques doivent être accessibles notamment pour celles et ceux ayant vécu un parcours migratoire dramatique.

DROIT À L’ÉDUCATION, À LA FORMATION ET AU TRAVAIL

L’accompagnement des personnes étrangères en matière d’éducation et de formation en fonction de leurs besoins est indispensable pour favoriser leur insertion sociale et professionnelle. Tout·es les mineur·es ont droit à la même protection quelle que soit leur nationalité et, en cas de doute sur leur âge, doivent bénéficier d’une présomption de minorité. Les jeunes majeur·es doivent pouvoir accéder à des formations ou des contrats d’apprentissage, en fonction de leurs niveaux de compétences et de leurs souhaits. La reconnaissance par la France des diplômes délivrés à l’étranger doit être facilitée en harmonisant les procédures de comparabilité des diplômes acquis dans le pays d’origine. Les conditions et la procédure de délivrance des autorisations de travail doivent être supprimés. Pour un droit au travail plein et entier. Avec ou sans papiers, les travailleurs/euses migrant·e·s sont des travailleurs/euses. À ce titre, ils et elles doivent pouvoir faire valoir leurs droits face à leurs employeurs.

Nous exigeons un titre de séjour pour toute et tous à partir de la simple preuve de travail.

DROIT DE VIVRE EN FAMILLE

Les enfants ne doivent en aucun cas être séparé·es de leurs parents (interdiction de tout enfermement ou d’expulsion d’un·e des deux parents). Les personnes qui disposent d’un titre de séjour ou du statut de réfugié·e en France doivent pouvoir être rejointes rapidement par les membres de leur famille, dans le cadre des procédures de réunification et de regroupe- ment familial. Ils doivent être régulièrement scolarisés.

DROIT À UN TRADUCTEUR DE SA LANGUE DANS LES DÉMARCHES

Toute disposition qui conditionne l’obtention du titre de séjour à un niveau de langue déterminé doit être supprimée. De telles dispositions ne peuvent qu’être source de discrimination liée à l’origine géographique ou sociale, l’âge, la santé ou un éventuel handicap. Elles sont particulièrement excluantes pour les personnes qui ont été peu ou pas scolarisées dans leur pays d’origine. L’accès à un interprétariat de qualité dans la langue d’origine doit être assuré tout comme la traduction de tous les documents nécessaires à l’exercice effectif des droits. Chaque personne qui en a besoin doit pouvoir accéder gratuitement à des cours de français.

DROIT À L’INFORMATION

Il faut garantir une information suffisante, fiable et dans une langue comprise par les personnes, sur l’exis- tence des droits et services essentiels disponibles et les modalités pour y accéder.

SITUATION DANS LES DÉPARTEMENTS D’OUTRE-MER

Tout régime d’exception en outre-mer doit être supprimé.

REFUSONS LE NOUVEAU PROJET DE LOI ASILE ET IMMIGRATION ! NON À LA LOI DARMANIN !

Le nouveau projet de loi Asile & Immigration du gouvernement conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des migrant-es. Il a pour objectif de graver dans le marbre et de radicaliser les pratiques préfectorales arbitraires et répressives : systématisation des OQTF et des IRTF, dans la suite des instructions déjà prises pour augmenter les assignations à résidence et le nombre de Centre et Locaux de Rétention Administrative. »

Le projet s’inscrit délibérément dans une vision utilitariste et répressive dont témoigne l’obsession des expulsions et l’inscription des sans-papiers au fichier des personnes recherchées. Les migrant-es sont déshumanisé-es et considéré-es uniquement comme de la main d’œuvre potentielle, qui n’a droit qu’à des propositions de régularisations précaires, limitées aux métiers dits “en tension”.

Alors que la dématérialisation prive de l’accès au séjour de nombreux étranger-es, le droit du séjour et le droit d’asile vont être encore plus restreints. Le projet prévoit des moyens pour empêcher d’accéder ou de rester sur le territoire, au lieu de les utiliser pour accueillir dignement celles et ceux qui fuient la guerre, les persécutions, la misère ou les conséquences du dérèglement climatique…

Les droits protégés par les conventions internationales sont de plus en plus bafoués (asile, droit de vivre en famille, accueil des femmes et des personnes LGBTIA+ victimes de violences…) y compris ceux des enfants (enfermement, non-respect de la présomption de minorité, séparation des parents…).

Les droits des étranger-es sont de plus en plus précarisés. » L’attaque s’inscrit dans l’agenda global du gouvernement : chômage, retraites, logement, santé… »

En 2006 déjà, nous étions uni-es contre l’immigration jetable, nous appelons donc à nous mobiliser contre cette réforme qui, si elle était adoptée, accentuerait encore le fait que les étranger-es en France sont considéré-es comme une population de seconde zone, privée de droits, précarisée et livrée à l’arbitraire du patronat, de l’administration et du pouvoir. Il est de la responsabilité de nos organisations, associations, collectifs et syndicats de réagir.


L’UCIJ APPELLE À SE MOBILISER SUR TOUT LE TERRITOIRE – CONTRE LES PROJETS ACTUELS SUR L’ASILE ET L’IMMIGRATION – MOBILISATION NATIONALE LE 8 JUILLET

Appel signé par plus de 400 collectifs, associations, syndicats, réseaux…

POUR SIGNER https://framaforms.org/ucij-2023-1674117406

Tous les signataires et rendez-vous sont mis à jour sur le blog https://blogs.mediapart.fr/uni-es-contre-limmigration-jetable

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Actu Solidaires 78 Écologie Répression

Mercredi 28 juin – Rassemblement Mantes Appel aux Soulèvements de la Terre – Ce qui repousse partout ne peut être dissout

Appel unitaire à un rassemblement à Mantes-la-Jolie mercredi 28 juin 2023, 18 h 30 – Devant le tribunal de Mantes

Nous sommes rassemblés pour protester contre la dissolution du collectif Les Soulèvements de la terre (qui rassemble en fait des forces diverses : syndicalistes paysans, activistes du climat et de la biodiversité, associations écologistes, défenseurs du vivant, chercheurs scientifiques, militants pour une Terre vivable dans le respect des biens communs…).

Les organisations signataires n’ont pas forcément les mêmes appréciations concernant la façon de mener les combats face aux urgences écologiques.

Mais nous sommes toutes et tous inquiets de la bascule autoritaire du régime de Macron. Nous ne nous résoudrons pas à la remise en cause des libertés d’association, de manifestation, d’expression, ainsi que des droits de la défense que sous-tend le décret de dissolution.

Nous appelons à un rassemblement mercredi 28 juin à 18 h 30 sur les marches du Palais de justice à Mantes-la-Jolie.”

ATTAC, EELV, FFFRAC, Génération.s, LDH, LFI-Mantois insoumis, NPA, PG, PCF, PS, SUD-Solidaires


Ce 21 juin, en conseil des ministres, le gouvernement vient d’enclencher la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre. Après nous avoir jeté ses grenades mutilantes au visage, il prétend que nous n’aurions plus le droit d’exister ensemble, ni de nous organiser. Il prétend maintenant dissoudre un soulèvement par tous les moyens – même des arrestations au domicile de militant-e-s comme ça a été le cas le 20 juin.

Depuis les sinistres bureaux de la place Beauvau, cette dissolution se veut être un couperet. Elle se voulait être la fin d’une histoire. Et pourtant le bruit qui court à travers le pays, là où les espoirs bourgeonnent encore, dit tout autre chose. Des chuchotements contagieux, des éclats de solidarité innombrables nous rappellent que les pires attaques produisent parfois des renversements inattendus.

Et si cette dissolution était en réalité un appel ministériel à rejoindre un grand mouvement de résistance ? Un réseau déjà fort de 110 000 membres déclarés, de 180 comités locaux, fort d’autant de personnes engagées dans la vie publique, dans des collectifs et syndicats. Un mouvement prétendument interdit mais collectivement inarrêtable visé par le pouvoir mais ancré dans les territoires, présent dans les lieux de travail et d’études, les granges et arrières-salles, jusqu’au sein même des administrations. Le gouvernement prétendait nous faire disparaître, en réalité nous serons chaque jour de plus en plus visibles.

D’ores et déjà plus d’un millier de personnes ont affirmé vouloir attaquer ce décret, toute personne voulant se joindre à cette action en justice historique peut remplir ce formulaire

Face à la persistance de cette menace, nous vous proposons un grand jeu. Un jeu on ne peut plus sérieux, un jeu qui constitue un réseau de résistance. Nous allons ensemble, dans les jours et semaines qui viennent, continuer à faire apparaître les Soulèvements de la Terre de 1 000 manières dans l’espace public : devant les bistrots et centres sociaux, à la pause café, par des réunions ouvertes, des antennes internationales, des inscriptions sur les murs, des fanions et des fêtes, des désarmements et des pieds de nez. Malgré la dissolution, les Soulèvements ressurgiront au débotté sur des chantiers ou au cœur  d’un site industriel, déborderont de rues bondées de clameurs contre l’ordre marchand, s’enracineront dans des jardins pirates, des maisons du peuple ou des fermes communes. À vous, à nous de trouver.

Ce qui repousse partout ne peut être dissous

Ces surgissements commencent dès ce soir avec des rassemblements de soutien organisés dans déjà plus de 100 villes de France à 19h, devant les préfectures

Nous, participant.es de partout aux Soulèvements, vous appelons donc à rejoindre les plus de 180 comités locaux qui se sont formés ces derniers mois, les centaines de résistances territoriales, de luttes locales, et les sections syndicales déjà existantes qui ont revendiqué publiquement leur appartenance au mouvement. La parole des Soulèvements de la Terre leur appartient, elle vous appartient.

Nous allons ensemble continuer à soutenir nos blessé.es. Nous allons poursuivre les luttes de terrain partout et converger à plus nombreux-ses encore. 

Deux prochaines échéances sont déjà posées cet été, deux temps d’action essentiels pour le partage de l’eau en plein été et en pleine sécheresse historique : 

Par delà ces quelques proches repères, nous allons forger partout les complicités nécessaires pour enrayer concrètement l’avancée du bitume, l’assèchement des sols, l’intoxication de l’eau et la dissolution des liens.

Nous allons nous retrouver. Vous êtes, nous sommes, les Soulèvements de la Terre.

En solidarité face à la mesure de dissolution, différents médias s’engagent à proposer des espaces pour relayer les informations sur les déclinaisons du mouvement à travers le pays dans les semaines et mois à venir. Voici les premiers : basta!, Cerveaux Non Disponibles, la Relève et la peste, Contre-attaque, Le Média, Partager c’est sympa, Lundi Matin, Dijoncter.info, Terrestres, Politis …

Ces différents canaux, créés en solidarité par des soutiens ou des orgas, hébergeront les multiples voix décentralisées qui se revendiquent aujourd’hui être les Soulèvements de la Terre : 

Une adresse mail d’ami.es du mouvement qui s’engage à collecter la manière dont différents organisations et luttes locales existantes comptent le décliner localement :

lesamiesdessoulevements@cryptomail.ch

Des appuis et antennes-relais internationales des Soulèvements de la Terre sont annoncées en Italie, Suisse, Belgique, Espagne et aux Etats-Unis par un certain nombre d’organisations et médias face aux menaces de censure par le gouvernement français

Des équipes juridiques en soutien continueront à suivre les procédures engagées : antirep-bassines@riseup.net, legal-lutteslocales@riseup.net

Enfin, pour nous aider à faire face à la répression qui touche le mouvement, n’hésitez pas si vous en avez les moyens à nous soutenir financièrement et à partager cet appel à dons le plus largement possible

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Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es Répression

communiqué des associations Midi du MIE, Tara, la Timmy et Utopie 56 sur l’occupation place du Palais Royal.

Plus de 450 adolescents en détresse occupent pacifiquement la place du Palais Royal à Paris pour rompre le silence de l’État et demander une mise à l’abri immédiate.

Depuis 77 jours, plus de 700 jeunes venus trouver refuge en France, survivent à même le sol, sans eau courante ni électricité, dans une école désaffectée du XVIe arrondissement de Paris. Malgré l’urgence de la situation, malgré la menace de groupuscules d’extrême-droite, une demande d’évacuation sanitaire par l’Agence régionale de santé et plus d’une trentaine d’alertes faites aux institutions, ni le Gouvernement, ni la préfecture d’Île-de-France, ni la mairie de Paris n’ont répondu aux appels au secours de ces jeunes. C’est pourquoi, associations et jeunes ont décidé de se déplacer sur la place du Palais Royal, en face du Conseil d’État et d’y rester jusqu’à ce que des solutions d’hébergement dignes leur soient proposées.

Le 4 avril 2023, 160 mineurs en recours, accompagnés de quatre associations, ont investi l’école Erlanger, inoccupée depuis quatre ans. Ces adolescents, arrivés en France sans leurs parents, se sont vus refuser une prise en charge en tant que mineurs par les départements d’Île-de-France, et tous ont lancé un recours devant le juge des enfants. Mais, en attente de leur audience, ils n’ont d’autre soutien que celui fourni par les associations citoyennes. Cette occupation avait pour but de mettre fin à l’errance et d’interpeller les institutions sur la situation de ces jeunes, contraints de survivre à la rue sans pouvoir même y poser une tente.

Ils sont aujourd’hui plus de 700 dans l’enceinte de l’école, et chaque jour une dizaine d’autres jeunes sans protection rejoignent le lieu pourtant déjà largement saturé. Les associations Médecins du Monde et la Croix Rouge assurent régulièrement des permanences médicales sur place, et constatent de nombreux problèmes de santé en lien direct avec des parcours migratoires souvent traumatisants, mais aussi avec la situation de précarité extrême de ces jeunes : plusieurs d’entre eux ont déjà dû être hospitalisés, et certains sont dans un état physique ou psychologique très inquiétant. Mardi 13 juin dernier, le directeur de l’Agence Régionale de Santé s’est rendu sur place, et a alerté la Préfecture d’Ile-de-France sur la nécessité d’une mise à l’abri immédiate, car au vu des conditions sanitaires et globales, aucun suivi médical efficace et à la mesure des problèmes rencontrés ne peut être effectué sur place.

Par ailleurs, depuis le 4 avril, plusieurs manifestations rassemblant des personnes liées à des partis ou à des groupuscules d’extrême droite se sont tenues devant l’école. Des groupes tels que « Némésis », « les Natifs », ou encore « Reconquête » ont pris pour cible les jeunes de la rue Erlanger, menaçant d’actions violentes pouvant porter atteinte à l’intégrité physique des jeunes comme des bénévoles et des citoyens intervenant dans l’enceinte de l’école.

Pourtant, malgré ce contexte de danger imminent, malgré 20 courriers à la Préfecture d’Île-de-France, 16 au gouvernement et les interpellations de nombreux députés, les institutions semblent se désintéresser complètement de la situation de ces jeunes. La seule réponse donnée à cette occupation a été une procédure d’expulsion demandée par la mairie de Paris, sans proposition de mise à l’abri. L’audience a eu lieu le 12 juin dernier, et la décision d’expulsion rendue le 30 juin prochain. Mais, les conditions de survie sont aujourd’hui telles qu’un délai si long n’est plus tenable, car à tout moment un drame peut arriver.

En cette journée mondiale des réfugiés, il est temps que le gouvernement ouvre les yeux et prenne en considération la souffrance de ces adolescents qui, au-delà de leur statut administratif, sont venus, au péril de leur vie pour la plupart, chercher refuge et protection en France. L’actualité l’a encore prouvé, le non-accueil et l’abandon tuent. Comme l’a rappelé le comité des droits de l’Enfant de l’ONU le 2 juin dernier, la France doit appliquer le principe de présomption de minorité jusqu’à décision du juge des enfants.

C’est pourquoi, en désespoir de cause et afin d’être entendus, ces jeunes accompagnés des associations n’ont eu d’autre choix que de sortir pour partie de l’école et d’occuper pacifiquement la place du Palais Royal, face au conseil d’État. Tous resteront devant ce lieu “garant des droits et des libertés”, pour appeler le gouvernement à ouvrir le dialogue, à respecter le droit international et à proposer un hébergement ainsi qu’un accompagnement adapté à leur situation ainsi qu’à leur vulnérabilité.

et voilà la fin avec l’arrivée de la police

https://www.leparisien.fr/societe/paris-des-centaines-de-jeunes-refugies-occupent-la-place-du-palais-royal-premieres-tensions-sur-place-20-06-2023-MEMVPDGBWNFQ3B44C4D7VFJIR4.php

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Luttes migrant·es Pourquoi des prisons ? Répression

Un rapport au vitriol sur les centres de rétention administrative

La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, dénonce l’« inertie » des autorités et des conditions de rétention « gravement attentatoires à la dignité et aux droits fondamentaux ».

Les observations de la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté ont été transmises le 19 mai à la première ministre, Elisabeth Borne, ainsi qu’aux ministres de l’intérieur et de la santé, Gérald Darmanin et François Braun. Sans réponse depuis.

https://www.lemonde.fr/article-offert/lcgmlugznoyl-6178673/un-rapport-au-vitriol-sur-les-centres-de-retention-administrative

Recommandations relatives aux centres de rétention administrative de Lyon 2 (Rhône), du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), de Metz (Moselle) et de Sète (Hérault)

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Écologie Répression

Communiqué du S

Communiqué du S

Salut tout le monde,

Je m’appelle Serge et j’ai été gravement blessé, comme beaucoup d’autres, à la manifestation contre la mégabassine de Sainte Soline du 25 mars 2023. J’ai été atteint à la tête par une grenade, probablement tiré en tendu par un gendarme équipé d’un lanceur de grenade cougar. J’ai subi un g rave traumatisme crânien qui m’a mis en situation d’urgence absolue, situation aggravée par le blocage de ma prise en charge par les secours durant la manifestation. Après un mois de coma artificiel et six semaines en réanimation, j’ai été transféré dans un service de neurochirurgie, puis en centre de rééducation. A l’heure actuelle, je ressens d’énormes progrès dans ma faculté à bouger, manger et tout simplement échanger et réfléchir. Le chemin va être extrêmement long mais je suis déterminé à tout donner, à me battre pour récupérer ce qui me constituait, tant physiquement que mentalement. Je le fais évidemment pour moi, mais aussi parce que je pense que refuser d’abdiquer, refuser d’être écrasé par la machine répressive est une nécessité politique, à l’heure où les États font le pari de la terreur et de notre passivité.

Je tiens d’abord à remercier celles et ceux qui, dans ce champ de mines, m’ont porté, tenu la main, protégé, promulgué les premiers soins (ralentissement de l’hémorragie, massage cardiaque, intubation etc.) et m’ont tout simplement permis de rester en vie. Je tiens également à remercier les soignants qui, à chaque stade, ont pris soin de moi et m’aident encore aujourd’hui à reconquérir mon corps et ma tête. Je ne peux que vous faire part du bien fou que j’ai ressenti à ma sortie du coma devant la solidarité massive qui s’est exprimée : assemblées, textes, tags, dons, musiques, actions et messages divers de camarades de par le monde. L’écho de vos voix et des rugissements de la rue nous a aidé, mes proches et moi, à ne rien lâcher. Pour tout cela, je vous dis à t outes et tous un grand merci. Vous avez été énormes.

Tout ceci nous rappelle qu’il est primordial qu’aucun tabassage, qu’aucune mise en geôle, qu’aucune mutilation, qu’aucun meurtre ne soit passé sous silence par les forces de l’ordre social capitaliste. Ils mutilent et assassinent tellement souvent que cela n’a rien d’accidentel, c’est dans leur fonction. Beaucoup trop d’histoires dans le monde nous rappellent qu’il n’y a pas plus vrai que la formule « ACAB ». Tous les flics sont bien des bâtards. Ils sont et resteront les larbins de la bourgeoisie dont ils protègent les intérêts et assurent, jusqu’à maintenant, la pérennité.

La classe capitaliste a comme seule perspective la dégradation de nos conditions de vie à une large échelle et tous les prolétaires d’ici et d’ailleurs en font actuelleme nt l’amer expérience. Face aux luttes que nous menons pour contrecarrer ce funeste destin, ils ont clairement fait le choix d’augmenter drastiquement la répression, autant par des nouvelles lois répressives que par le fait de donner carte blanche aux forces de l’ordre, comme à Sainte Soline. Nous devons en prendre acte, et porter collectivement l’idée qu’il est hors de question de participer à une lutte sans des protections efficaces et des capacités de résistance. Nous ne sommes pas des martyrs.

Néanmoins, notre force n’a pas grand-chose à voir avec une histoire de champ de bataille. Notre force, c’est notre nombre, notre place dans la société et le monde meilleur auquel nous aspirons. Contre les quelques organisations de dirigeants et de bureaucrates qui souhaiteraient nous ramener à la maison une fois leur place au soleil acquise sur notre dos, il nous faut mille façons de nous organiser à la base par et pour des solidarités concrètes, à destination des camarades du mouvement mais aussi, et peut-être surtout, à toutes celles et ceux qui rejoindront les élans révolutionnaires futurs.

Force aux camarades actuellement dans le viseur des Etats !

Vive la Révolution !

A vite dans les luttes.

Le S

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Dans les Yvelines, une classe en lutte... Histoire Industrie International Répression Retraites Revue de presse

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 54

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : La Gazette en Yvelines

Source : Le Courrier de Mantes

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : Le Parisen

Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : 78actu.fr

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Répression Ressources juridiques

Agir face aux sanctions dans le secteur privé

Avertissement : cette brochure a été réalisée par des militants de Sud Travail-Affaires Sociales du Nord en 2009. Elle a été révisée et actualisée en novembre 2020.

SOMMAIRE

  1. Quelques rappels
  2. Définition de la faute & procédure
    1. Définition de la faute
    2. Comment cela se manifeste dans l’entreprise ? quelle sanction ?
    3. Procédure
  3. Que faire ? comment se défendre ?
    1. Répondre individuellement
    2. Répondre collectivement
  4. Annexe
    1. Annexe 1 : www.sud-travail-affaires-sociales.org un site pour vous défendre
    2. Annexe 2 : des lettres types pour répondre à votre employeur ou le solliciter
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