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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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En grève ! La Poste Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

15 mois de lutte des piquets de grève DPD et Chronopost : Manifestation à Paris le jeudi 2 mars 2023

5 mois de lutte des piquets de grève DPD et Chronopost . Régularisation des postiers et de tou⋅tes les sans-papiers ! MANIFESTATION JEUDI 2 MARS à 13h Gare Saint Lazare vers la place Saint Augustin (à proximité du ministère de l’intérieur).

Depuis fin octobre 2021, trois grèves de travailleurs sans-papiers ont démarré successivement. Ils ont installé des piquets devant leurs entreprises : la plateforme de DPD (filiale de La Poste) du Coudray-Montceaux, l’agence Chronopost d’Alfortville, et l’agence d’Intérim RSI de Gennevilliers. Ils sont soutenus dans leur combat par de nombreux⋅euses travaileuses et travailleurs d’autres entreprises qui exigent aussi leur régularisation.

La principale revendication dans ce conflit du travail est la régularisation des travailleurs en lutte des 3 piquets dans le cadre d’une négociation collective.

Ces travailleurs intérimaires subissent depuis des années une surexploitation qui fait système, par des entreprises qui recherchent les travailleurs-euses sans titre par suite de la dégradation extrême des conditions de travail qu’ils ont imposées à leurs salarié⋅es.

Le ministre de l’intérieur, fin septembre, a reçu une délégation du seul piquet RSI, à l’initiative de Mme Faucillon, députée des Hauts-de-Seine, et 83 occupants de ce piquet ont reçu un récépissé avec autorisation de travail avec la mention « a demandé un premier titre de séjour portant la mention travailleur temporaire »

Cependant, aucune réponse n’a été donnée concernant les piquets des postiers sans-papiers de DPD et Chronopost, aucune réponse alors même que l’Etat est un actionnaire stratégique du donneur d’ordre qu’est La Poste. Malgré plusieurs manifestations et demandes d’audience, le ministère de l’intérieur n’a jamais reçu les représentants des grévistes de DPD et Chronopost, ni leurs soutiens syndicaux !

La Poste, patron de combat contre les sans-papiers !

Les Postiers sans-papiers se heurtent à un refus total de La Poste de reconnaitre ses responsabilités d’employeur dans le système de sous-traitance en cascade mis en place dans ses filiales colis et logistique : chantiers et traitement des colis sous-traités par exemple à Derichebourg, qui lui-même sous-traite à des boites d’intérim, dont la sienne propre (Derichebourg Intérim) !

Plus on descend dans la chaîne de sous-traitance, plus le tableau se noircit. Philippe Wahl, le PDG de La Poste, ne s’en cache pas.

Il déclarait ainsi, en février 2021 devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale : « La cohabitation dans une structure de salarié⋅es du groupe et de sous-traitants est une façon de tenir la concurrence. Tel est le cas de Chronopost ou DPD. Si les conditions sociales des facteurs étaient transposées sur tous les salarié⋅es de Chronopost, cette société disparaîtrait. ».

Au bout de cette chaîne, il y a l’exploitation sans vergogne de travailleurs⋅euses sans-papiers, obligé⋅es de bosser avec des horaires de dingues, incompatibles avec l’usage des transports en commun, dont les heures supplémentaires (voire même une partie des heures tout court) ne sont pas payées, et dont les missions sont interrompues dès qu’ils réclament leurs droits.

Le comble du cynisme, c’est que La Poste prétend s’en sortir en ayant rompu ses contrats avec Derichebourg, remplacé depuis juillet par d’autres sous-traitants dans les 2 agences en lutte (DPD Coudray-Montceau et Chronopost Alfortville). De ce fait, elle croit se laver les mains du sort des travailleurs sans-papiers laissés sur le carreau par cette manœuvre peu glorieuse. A ce jour, ces patrons de la Poste campent dans le déni et le mépris, refusant totalement de reconnaître l’exploitation massive des travailleurs sans titre dans les filiales colis !

Le gouvernement doit régulariser !

La responsabilité du gouvernement, en particulier en ce qui concerne la Poste et ses filiales, est totalement engagée ! Comme actionnaire de référence de cette entreprise dont il contrôle le capital aux côtés de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), l’Etat n’ignore rien du système d’exploitation mis en place depuis des années !

Dans le contexte des annonces du ministre de l’intérieur, M. Darmanin appelant à un durcissement insupportable de toutes les conditions d’accueil et de séjour des migrant⋅es, et d’une communication de diversion et de division sur les « métiers en tension », les travailleurs en lutte et leurs soutiens sont plus que jamais déterminé⋅es à obtenir leur régularisation !

La lutte contre l’intensification des mesures de répression (OQTF/IRTF), contre les textes visant à terroriser et criminaliser l’immigration (circulaire du 17 novembre), la future loi qui vise à diviser et précariser toujours plus les travailleurs⋅euses sans-papiers, à affaiblir encore les droits au séjour des étranger⋅es, imposent plus que jamais un soutien total aux piquets des camarades en grève !

C’est pourquoi nous nous adressons à nouveau directement au ministère de l’intérieur, auquel nous avons envoyé une demande d’audience pour la régularisation de l’ensemble des occupants des piquets de travailleurs sans-papiers en grève !

Régularisation de tou⋅tes les sans-papiers !


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Actu Solidaires 78 antifascisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations Luttes migrant·es

Non au racisme, non à la haine anti-pauvres et anti-sociale !

Communiqué CGT 78 – FSU 78 – UEY 78 – Solidaires 78

Non au racisme, non à la haine anti-pauvres et anti-sociale  !

Le samedi 11 février est le jour choisi par le parti identitaire et xénophobe d’Eric Zemmour pour manifester contre un centre d’hébergement pour SDF au domaine de Thiverval-Grignon dans notre département des Yvelines.

Ce centre d’hébergement accueille majoritairement des femmes avec leurs enfants !

En plus de faire la chasse aux pauvres, cette action coup de poing qui n’a d’autres but que de terroriser les plus démuni·es illustre bien tout le machisme et le patriarcat portés par une extrême droite toujours plus décomplexée !

Alors que ce même jour des centaines de milliers de travailleur·euses défileront dans les rues de tout le pays pour défendre leur droit à une retraite décente. L’extrême droite prouve une fois de plus qu’elle n’a que faire de la solidarité des retraites et de la solidarité tout court !

Le combat des extrêmes droites sont ceux qui prônent la division entre les salarié·es et les opprimé·es et organisent, dans la rue comme dans leurs décisions politiques une véritable chasse aux pauvres.

Nos organisations syndicales seront présentes dans la rue pour exiger le retrait du projet de réforme retraite et les projets anti-sociaux comme le projet de loi Kasbarian-Bergé (qui vise à faciliter l’expulsion locative des mal-logés et criminalise toute introduction et maintien dans des locaux d’habitation mais aussi à « usage économique »).

Nous resterons vigilant·es et lutterons sans relâche contre la menace identitaire et son discours de haine, mais également contre les politiques du Ministre de l’Intérieur. Ce projet de loi s’ajoute à une situation catastrophique dans les préfectures qui a conduit un collectif associatif et syndical, « Bouge ta pref » à manifester le 1er février pour dénoncer la fabrique des sans-papiers et l’insécurité permanente pour tous les étrangers.

Nous restons fortement convaincu·es que c’est par nos mobilisations unitaires, pour la défense et la conquête de droits pour toutes et tous, avec ou sans papiers, quelle que soit la nationalité, l’origine ou la religion, que nous ferons reculer les ennemi·es du monde du travail qui défendent un système social et économique injuste, inhumain mais toujours au service des puissants.

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Actu Solidaires 78 Dans les Yvelines, une classe en lutte... En grève ! Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 46

Au sommaire : Mobilisation retraites, Veolia en grève à Buchelay pour les salaires dans l’éducation, fachos à Grignon…


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr


Source : La Gazette en Yvelines
Sur le même sujet voir aussi notre intervention au rassemblement

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Actu Solidaires 78 Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

Rassemblement « Bouge ta pref » Intervention Solidaires 78

Versailles – 1er février 2023

L’Union syndicale Solidaires des Yvelines

Dénonce, avec l’ensemble des organisations associatives et syndicales présentes les dysfonctionnements de la Préfecture des Yvelines, comme partout en France

Des dysfonctionnements qui mettent des femmes, des hommes, des enfants dans des situations inhumaines

Des dysfonctionnements qui créent abusivement des sans-papiers

Mais est-ce seulement des dysfonctionnements ?

Macron et Darmanin veulent leurs rendre la vie encore plus impossible

Macron engage des milliards d’euros supplémentaires pour la police, la répression et la construction de nouveaux centres de rétention

Des sommes considérables sont dépensées dans les murs et les frontières européennes, terrestres et maritimes, qui font de la méditerranée un mouroir.

Ces milliards pourraient servir à accueillir dignement celles et ceux qui fuient la guerre, les persécutions, la misère ou les conséquences du dérèglement climatique

Ces choix sont délibérés.

Des moyens exceptionnels ont été mobilisés pour l’accueil des réfugié.es d’Ukraine

Pourquoi uniquement pour elles et eux ?

Les guerres non européennes sont elles moins meurtrières ?

Les réfugiés non européens sont ils moins respectables ?

Faire une distinction, n’est ce pas du racisme ?

N’est ce pas faire le lit de l’extrême droite ?

Cette extrême droite qui en 2015 a attaqué le centre d’accueil de Triel.

Les sans papier travaillaient lors des confinements

Indispensables hier, indispensables aujourd’hui mais proscrits des droits

Proscris comme ceux de DPD et Chronopost en grève depuis 14 mois

Proscris comme les travailleuses et travailleurs sans papier du nettoyage, du btp, de l’hôtellerie, de la restauration, de la sous-traitance et de l’intérim

Ces travailleuses et travailleurs sont nos collègues, nos camarades

Leurs lutte est notre lutte

Les priver de droits tirera vers le bas les salaires et les conditions de travail et de vie de toutes et tous

Le titre de séjour « métier en tension » aggravera la précarisation

S’opposer au projet de loi Darmanin

Refuser l’immigration jetable

Fermer les CRA

Ce n’est pas de l’humanitaire

C’est une lutte de notre classe

Une lutte pour un autre avenir, une autre société, un autre monde que celui de la pauvreté, des murs, de la guerre et du racisme.

Pas de régularisation à l’arbitraire du patronat, de l’administration et du pouvoir.

Avec les collectifs de sans papier,

Exigeons la régularisation sans condition de toutes et tous

Exigeons la libre circulation.

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Actu Solidaires 78 Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

Bouge ta Pref avec le Réseau Amy

Le collectif “Bouge ta Pref” appelle à organiser des rassemblements devant toutes les préfecture d’Ile de France pour en dénoncer les dysfonctionnements.

En coordination avec ce collectif, le Reseau-AMY invite à un rassemblement devant la pref des Yvelines à Versailles le mercredi 1er février 2023 à 15h00.

Tracts et affiches de “bouge ta pref” pour le 78 ci-dessous :

Des communiqués de presse sont aussi prévus d’ici quelques jours.

Rdv impossibles, délais démesurés, OQTF multipliées

Arrêtez la Fabrique de sans-papiers, ouvrez les guichets, régularisez !

Mercredi 1er Février 2023 à 15h00

Malmener ses étrangers (maintien dans la précarité, obligation de démarches multiples, injonctions contradictoires, refus d’accueil), c’est malmener en même temps ses nationaux (les employeurs, les voisins, les amis, les soutiens, et finalement tout on chacun).

RASSEMBLEMENTS UNITAIRES DEVANT TOUTES LES PREFECTURES D’ILE-DE-FRANCE

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Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

Bonne année, « les migrants » !

Communiqué du Gisti

En ce début d’année, les menaces s’accumulent pour les personnes étrangères.

Celles que le ministre de l’intérieur a soigneusement empilées dans son projet de loi « Pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration » – transmis au Conseil d’État le 19 décembre 2022 pour être discuté au Parlement début 2023 – commencent à être assez bien connues [1].

Sur fond de suspicion généralisée à l’égard de celles et ceux qui, selon lui, « troublent gravement l’ordre public » ou « rejettent les principes de la République », il s’agit prioritairement d’éloigner toujours plus vite, même lorsqu’elles ont noué en France des attaches familiales solides et anciennes, toutes les personnes qui se verront retirer leur droit au séjour ou le perdront faute de répondre aux critères d’une politique migratoire utilitariste.

Beaucoup plus discrète, en revanche, a été la publication au Journal officiel, le 30 décembre 2022, d’un décret daté du 27 décembre portant création d’un « office de lutte contre le trafic illicite de migrants » (Oltim) [2], lequel vient se substituer à « l’office central pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titre » (Ocriest) créé en 1996.

Dans ce qui pourrait apparaître comme un simple ravalement de façade, quelques indices ont de quoi surprendre et inquiéter.

L’intitulé de cet office, d’abord, qui érige « le migrant », variété d’être humain aussi indéfinie et fantasmée qu’ignorée dans sa personnalité propre, en nouvelle catégorie juridique à part entière puisque faisant l’objet d’une réglementation qui vise à en réprimer le trafic.

Un intitulé qui, de surcroît, laisse entendre que certains trafics de « migrants » pourraient être licites puisque seuls les trafics dits « illicites » sont dans le viseur de l’Oltim. Rappelons, par comparaison, que l’article 225-4-1 du code pénal définit la traite des êtres humains – par nature illicite sans qu’il soit nécessaire de le préciser – comme un crime commis contre « une personne ». Si le trafic de « migrants » peut, dans certains cas, être licite, est-ce donc parce qu’il ne s’intéresserait pas à des personnes mais à cette sous catégorie particulière ?

Quant aux missions assignées à cet office, elles sont lourdes de présupposés. « En lien avec l’ensemble des administrations concernées », l’article 3 du décret le charge en effet « de l’évaluation de la menace liée aux trafics illicites de migrants ». Et il est précisé que « L’office, sur la base de l’état de la menace, élabore la stratégie interministérielle de lutte contre le trafic de migrants et assure le suivi de sa mise en œuvre. »

Les contours et le contenu de cette « menace liée au trafic illicite de migrants », ainsi placée au cœur des objectifs de l’Oltim, restent curieusement flous s’agissant d’un texte réglementaire et il faudra attendre ses premiers bilans d’activité pour en savoir plus. Mais point n’est besoin d’être devin pour décrypter les intentions d’un ministre toujours prompt à manier les amalgames : si les « trafics illicites de migrants » sont érigés en cible privilégiée de l’action policière, c’est à n’en pas douter parce que derrière chaque « migrant » se cacherait un terroriste en puissance. A moins qu’il ne s’agisse de reprendre à son compte l’épouvantail de la « submersion migratoire » ? Quoi qu’il en soit, le postulat est limpide : il s’agit bien d’imprimer dans les esprits que l’immigration nous menace tous…

Les non dits qui entourent cette initiative gouvernementale en disent, en réalité, beaucoup sur les a priori qui inspirent une politique migratoire toujours plus brutale, à laquelle la loi annoncée pour cette année fera franchir un nouveau cap. 6 janvier 2023

[1www.gisti.org/projetdeloi2023 [2www.gisti.org/article6945



www.gisti.org/spip.php?article6947

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Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

À Paris, les sans-papiers manifestent contre la loi Darmanin et en hommage aux morts du Qatar


Hasard du calendrier, la finale de la Coupe du monde de football a lieu durant la journée internationale des migrants. En France, les collectifs de sans-papiers ont manifesté contre le projet de loi immigration, mais aussi pour les ouvriers morts au Qatar, et en solidarité avec les migrants exploités sur les chantiers des JO de Paris 2024. (…)
Un article publié sur Mediapart
 
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Histoire Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

Les gueules noires du Maroc, oubliées de l’histoire de France

Dans les années 1960 et 1970, la France a recruté 80 000 Marocains pour travailler à bas coût dans les mines du Nord et de la Lorraine. La sociologue Mariame Tighanimine, fille d’un de ces mineurs, et la journaliste Ariane Chemin braquent les projecteurs sur cette histoire absente des manuels scolaires. 

Rachida El Azzouzi

9 décembre 2022 à 19h43

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Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

Solidarité, Liberté, Égalité, Papiers ! CONTRE DARMANIN ET SON MONDE

Le monde aujourd’hui incarné par Darmanin chasse, agresse, tue, expulse, discrimine, surexploite et divise sur la base de l’origine, la couleur de peau, la nationalité, la religion.
Ce monde qui brise les solidarités détruit aussi la planète, développe toutes les inégalités et s’attaque à tous nos droits. Ce monde porte la guerre et le fascisme.

Ensemble Sans-Papier, migrante, migrant, étranger, étrangère, racisé·e, musulmane, musulman, syndicaliste, féministe, écologiste, habitant·e des quartiers, organisons-nous, mobilisons-nous.
Nous disons que si nous ne ripostons pas quand l’un·e d’entre nous est discriminé·e, humilié·e, réprimé·e, exploité·e ce sont toutes nos luttes qui sont affaiblies. 

Des centaines de milliers de Sans-Papiers vivent et travaillent aujourd’hui en France, cotisent, déclarent et paient des impôts sans aucun droit. Au moment où même certains patrons demandent des régularisations l’unité est plus que jamais cruciale pour gagner la régularisation de toutes et tous les sans-papiers, l’égalité des droits et des revenus et des conditions de travail décents pour toutes et tous, français·e·s comme étranger·ère·s.

Si elle est brisée en un de ses points la solidarité ne peut tenir.
Acceptée pour les Sans-papiers, l’inégalité sera plus difficile à combattre sur d’autres questions. Entre unité ou racisme, entre solidarité ou nationalisme, il faut choisir. Il en va de notre avenir à tou·te·s.

Dans le monde incarné par Darmanin, l’étranger, l’étrangère, est le problème, l’ennemi.
Mais nous sommes des millions d’étrangers, d’étrangères à son monde.
Ensemble devenons le problème de Darmanin. Notre monde s’appelle Solidarité.

Nous appelons à nous mobiliser partout ensemble et à inscrire nos revendications dans toutes les luttes.

Nous appelons à une journée nationale de manifestations sur tout le territoire à l’occasion de la Journée Internationale des Migrant·e·s le dimanche 18 décembre.

Contre la loi immigration de Darmanin,
Contre la double peine et les centres de rétention,
Contre la criminalisation de la solidarité
!

Pour la régularisation des Sans-Papiers,
Pour la liberté de circulation,
Pour l’égalité des droits !

Cliquez ici pour télécharger un argumentaire contre la loi immigration de Darmanin

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Défense de nos libertés Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

Loi immigration : à qui profite la peur ? Des moyens pour accueillir les migrant-es pas pour les criminaliser !

Le gouvernement vient de lancer de soi-disant consultations et des débats sur une énième loi sur l’asile et l’immigration (la 28ème depuis 1986, la seconde d’un gouvernement Macron) et à mesure que celle-ci se précise, nos craintes et notre opposition se renforcent. Le ressort unique, celui de la xénophobie, le rejet et de la peur de l’étranger, permet de faire des immigré·es des boucs émissaires faciles.

Les exilé·es fuient la guerre, la misère ou les crises écologiques, conséquences d’années de politiques néolibérales au profit des gouvernements et des entreprises capitalistes et colonialistes.

Le but de cette énième loi ne fait aucun doute : accueillir le moins possible, réprimer et expulser le plus grand nombre. Rien de bien nouveau : trier les sans-papiers, les considérer comme de la main d’œuvre, corvéable à merci par les patrons, avec une nouvelle carte, annuelle, des plus précaires, les cantonnant dans les métiers dits sous tension, sans possibilité de changer de secteur d’activité. De plus, une frange de population sans papiers ne serait ni régularisable ni expulsable, maintenue sous OQTF et sous IRTF pendant non plus 1 mais 3 ans. Cela les mettrait encore plus longtemps à la merci des prédateurs patronaux en mal d’exploitation. Pour les autres, celles et ceux qui sont en situation régulière, on leur demandera de prouver qu’ils et elles sont “intégré·es” avant de leur concéder une carte de séjour pérenne pour vivre et travailler sereinement et dignement : une carte pluriannuelle voire une carte de résident.

En citant Jacques Bainville, figure antisémite de l’Action Française, ou en assimilant délinquance et immigration, le ministre Darmanin ne fait que donner des gages à l’extrême droite. Le débat se tient dans un contexte nauséabond avec une extrême droite très présente dans les débats et dont les propos et les mensonges sont distillées sans complexe par des médias, et en premier lieu par ceux du milliardaire Bolloré. Cette parole décomplexée libère, depuis de trop nombreux mois, les groupuscules d’extrême droite qui attaquent dans de nombreuses villes les mobilisations unitaires et les organisations syndicales ou politiques sans aucune retenue.

Ce monde-là, nous n’en voulons pas.

Le gouvernement ne veut pas entendre nos revendications d’accueil immédiat et sans condition des exilé·es. Nos camarades sans-papiers des trois piquets de grève de DPD, Chronopost et RSI depuis un an le savent bien. Par leur combat, avec l’arme de la grève, ils démontrent comment un système capitaliste ne peut fonctionner qu’avec une main d’œuvre qu’il espérait corvéable à merci. Ils démontrent, avec ténacité et courage, leur volonté d’obtenir le droit légitime de vivre pleinement sur le territoire. Il est plus que temps d’accéder à leur demande de régularisation !

Le 6 décembre, durant le premier débat à l’Assemblée Nationale, une première riposte unitaire s’est mise en place, avec des collectifs de sans-papiers, des associations, des ONG et Solidaires en interpellant les député·es qui ont bien voulu nous rencontrer, puis avec un rassemblement massif et festif.

Cette riposte doit se poursuivre et s’étendre. C’est ce que nous construisons avec la Marche des Solidarités avec des mobilisations qui auront lieu partout sur le territoire le 18 décembre pour la journée internationale pour les droits des migrantes et des migrants. A Paris la manifestation partira à 11h de Porte de la Chapelle.

Solidaires continuera partout à dénoncer cette politique de l’immigration jetable, et appelle à construire un cadre unitaire large pour revendiquer haut et fort, toutes et tous ensemble, la liberté de circulation et d’installation avec une véritable politique d’accueil.

Pour gagner, la riposte doit s’amplifier !

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