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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Sodexo : enquête au cœur du capitalisme français

L’auteur de La gloutonne – l’entreprise qui vous restaure et vous dévore (Le Seuil) voyage dans le capitalisme le plus pur, la Sodexo qui vise à intervenir dans la vie d’environ un milliard d’êtres humains. Cantines (comme toutes celles des collèges du département des Yvelines, Ndlr), Ephad, restaus d’entreprise, Lido, Tour de France, stades, Superbowl, prisons, et encore sa méconnue filiale sur les terrains de guerre: les Sodexo Defense Services…

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Éducation En grève ! Précarité

19 oct. journée de grève des AESH : un succès local et national !

À l’occasion d’une journée nationale de grève, se tenait mardi 19 octobre le 3e rassemblement local appelé par le collectif d’AESH du 78 (Accompagnants d’élèves en situation de handicap, essentiellement des accompagnantes), avec le soutien du syndicat Sud éducation 78.


Plus d’une cinquantaine de personnes, rassemblées devant la mairie de Mantes-la-Jolie, AESH et soutiens (notamment des enseignants grévistes et des parents d’élèves), dans une ambiance joyeuse et déterminée. Les personnes qui ont échangé avec les AESH, dont beaucoup avaient entendu parler de leurs revendications en cette journée de mobilisation nationale, ont fait part de leur compré­hen­sion et de leur solidarité.

Les AESH dénoncent le mépris salarial et professionnel dont elles sont l’objet : sous-effectifs et flexibilité de déplacement, grande précarité du statut, temps partiel imposé et salaire de misère (entre 700 et 800 €p mensuels ; en deçà du seuil de pauvreté).


La grève demande l’abandon des PIAL, le nouveau système de gestion des AESH mis en place par le ministère de l’Éducation nationale, qui permet de les envoyer dans des établissements scolaires sans connaître les élèves ni l’équipe éducative.
À la place de leur contrat précaire, les AESH demandent leur titularisation sous un statut d’éducateur scolaire spécialisé avec un service hebdomadaire de 24 heures te 11 heures annexes, aligné sur celui des professeures des écoles
Cette journée, un succès à l’échelle de la France – 80 rassemblements dans le pays –, a mis à mal la volonté du ministère de rendre invisibles ces travailleurs de travailleurs de l’ombre, petites mains de l’école inclusive, qui sont sorties des salles de classes dans lesquelles ont les avaient cantonnées.
Les AESH nous ont montré une fois encore que le collectif rend fort, c’est pour cela que nous vous invitons à rejoindre leur collectif, le samedi 27 novembre à 10 heures au local syndical situé au 19, rue de la Vaucouleurs, à Mantes-la-Ville.

Sud éducation 78
Contact presse : 06 71 48 60 88

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Éducation En grève ! Industrie International

Seule la lutte paye


Une nouvelle rubrique – que nous espérons riche et fournie ! – pour présenter les victoires du camp des travailleurs et des travailleuses, ici et ailleurs…


Guerville : une professeure des école enfin nommée ! “C’est la preuve que si on ne se mobilise pas, on n’obtient rien”

Voir dans notre précédent épisode “Dans les Yvelines, une classe en luttes”


Victoire des grévistes de l’usine Tubaces (pays basque espagnol) après 236 jours de grève !

Leur message de victoire (voir notre appel à Solidarité) :

“Après 236 jours de grève, nous ouvriers de Tubacex avons gagné. Il n’y a plus un seul licenciement. Nous avons perdu quelques batailles, été frappés par les flics, diffamés par les médias mais on a gagné la guerre.

Tout ce qu’a gagné cette direction mafieuse, menteuse et rapace a été l’union des travailleurs à la base.

Les rats à deux pattes tomberont tous !

On rentrera dans l’usine tous groupés.”

Image extraite du journal révolutionnaire toulousain “SEUM”, disponible ici : https://seumrevolution.noblogs.org/


Éducation : personnels en CUI : 350 000 – Rectorat de Versailles : 0
En novembre 2016 et janvier 2019, déjà 5 camarades en CUI (contrat précaire) avaient gagné 47000€ au tribunal des prud’hommes d’Evry.
Aujourd’hui, ce sont 31 personnes, accompagnées par SUD Éducation 91 et défendues par Maître MARTINIE qui ont vu le jugement des prud’hommes confirmé par la cour d’appel de Paris.

Le Lycée Robert Doisneau, établissement mutualisateur et employeur de ces personnes principalement AVS dans des écoles du département, a donc été condamné en première instance puis devant la cour d’appel à verser aux 31 plaignantes plus de 300 000 € pour défaut de formation et annualisation abusive (25h par semaine payées 20).

L’avocat du rectorat a demandé de nombreux reports d’audience afin de « jouer la montre » et décourager les plaignantes. 4 ans de ténacité collective ont eu raison de cette stratégie, la victoire est là.

Avec les 3000 € que la cour d’appel l’a condamné à payer à SUD Éducation 91, c’est au total une facture 350 000 € que le rectorat va devoir régler. Ne nous trompons pas, il ne s’agit pas d’une erreur mais d’un calcul cynique de leur part : le choix est fait d’enfreindre la loi, en sachant que très peu de personnes en contrat CUI (680 € par mois) osent se lancer dans une procédure judiciaire. Ce sont ainsi des centaines de personnes qui ont travaillé gratuitement 4 à 5 heures par semaine pour le rectorat pendant plusieurs années. Heureusement ces 36 personnes ont rencontré SUD Éducation qui a pu les accompagner durant ces années difficiles, où la longueur de la procédure n’a pas empêché l’effort collectif de payer. SUD Éducation 91 félicite les 36 personnes qui ont retrouvé leur dignité et pour lesquelles le rectorat a été condamné à débourser 350 000 €.

Face aux abus de la hiérarchie, plus que jamais SUD Éducation revendique la formation et la titularisation sans conditions de tous les personnels précaires.

AED, AESH, CONTRACTUEL.LES, PRÉCAIRES ET TITULAIRES… Construisons des solidarités au-delà des catégories et des contrats en défendant les salarié·es les plus exposé·es  en revendiquant, en luttant ensemble,

ENSEMBLE ON EST PLUS FORT !

Au collège Charles Péguy, au lycée Rosa Parks (91) la lutte a payé
Face à une organisation du travail nuisible, les personnels organisés localement et soutenus par SUD Education 91 ont engagé un rapport de force avec la hiérarchie qui faisait la sourde oreille.

Les préavis de grève et de rassemblement, ainsi que la forte mobilisation des personnels de nettoyage ont permis de ramener la hiérarchie à la raison :

– Engagement du département à pérenniser un poste d’agent territorial qui n’était pas pourvu, au collège Charles Péguy

– Au lycée Rosa Parks,  qui voyait un tiers des agent·es non remplacé·es et des plannings toxiques imposés, un accord a été obtenu qui convient aux deux parties.

SUD Éducation félicite les personnels pour leurs victoires et invite les personnels à oser engager le combat face aux organisations du travail absurdes. La lutte paie !
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Actu Solidaires 78 Éducation Précarité

Grève et rassemblement des Accompagnant·es d’élèves en situation de handicap (AESH), mairie de MLJ, mardi 19/10 à 11h !

Après le succès des mobilisations précédentes à l’échelle nationale, une nouvelle journée de grève pour s’opposer aux PIAL et demander un véritable statut de la fonction publique pour les AESH est organisée partout en France le mardi 19 octobre.

Toutes les informations sur la grève et la carte des mobilisations en France sont visibles ici : https://www.sudeducation.org/aesh-greve-19-octobre-2021/

Localement, pour cette journée de grève, le collectif d’AESH du 78 appelle à un rassemblement à 11h devant l’hôtel de ville de Mantes-la-Jolie.

AESH, travailleurs de l’éducation, et soutiens, pour défendre les AESH en première ligne de l’école inclusive et gagner de nouveaux droits, soyons nombreuses et nombreux pour faire entendre notre voix et notre colère !

Les tracts du collectif AESH du 78 sont disponibles ici :

Voir en ligne : https://www.sudeducation.org/aesh-g…

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antifascisme Éducation

Une école du réseau néo-colonialiste Espérance banlieues à Poissy

La presse locale a relayé l’annonce de l’ouverture d’une école du réseau Espérance banlieues à Poissy.

Ces écoles hors contrat participent d’une offensive néo-colonialiste, soutenue par des nostalgiques de l’OAS avec l’appui de personnalités proches des courants les plus intégristes de l’église catholique (Opus Dei, Fraternité Saint Pie X, etc.).

Pour mieux connaître ce réseau, voir les dossiers de Questions de classe(s).

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Éducation En grève ! Nettoyage Restauration Revue de presse Transport

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode 13


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr


Éducation : pénurie de personnel dans les écoles maternelles

La mobilisation et la grève des Atsem de Versailles a permis des premières avancées, mais il reste beaucoup à faire…

Source : 78actu.fr

Éducation : pénurie de remplaçant·es dans les écoles

Source : 78actu.fr

Éducation : pénurie de personnel dans les cantines des lycées

Source : 78actu.fr

Fin de grève à Transdev

Source : 78actu.fr

Nouvelle mobilisation des personnels de la mairie de Limay…


Grève à Equalis contre l’indécence du salaire du directeur

Voir aussi notre article sur cette journée de mobilisation dan sles Yvelines

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Éducation En grève ! Seule la lutte paie !

Seule la lutte paie ! Les agent·es du lycée Rosa-Parks de Montgeron obtiennent satisfaction


Une nouvelle rubrique – que nous espérons riche et dynamique ! – pour présenter les victoires du camp des travailleurs et des travailleuses, ici et ailleurs…


“Nous sommes en grève pour manque de personnel, et aujourd’hui, comme par hasard on fait grève.. y’a huit intérimaires.”

Une agente gérviste du lycée

Grâce à leur grève et à leur mobilisation, les agent.e.s du lycée Rosaparks de Montgeron, soutenu·es par Sud éducation 91, ont obtenu gain de cause !

La direction du lycée Rosa-Parks de Montgeron avait jusque là refusé de recevoir les grévistes et embauché des intérimaires pour briser la grève.

Mais la détermination des grévistes a payé : les changements de planning de dernière minute ou on te colle le samedi sans prévenir… C’est FI-NI.

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Actu Solidaires 78 Éducation

Non au nouveau statut des “maîtres directeurs” d’école de la loi Rilhac : nous voulons des collègues pas des chef·fes

La proposition de loi Rilhac « créant la fonction de directeur ou de directrice d’école » a été adoptée à l’Assemblée nationale le 29 septembre.
Jusqu’à présent, le/la directeur·trices est un·e professeur·e des écoles, plus ou moins déchargé·e de sa mission d’enseignement, mais reste un·e collègue, avec des responsabilités supplémentaires mais sans aucun pouvoir hiérarchique. Dans les écoles, c’est le Conseil des maîtres et des maîtresses qui est souverain en matière de décisions pédagogiques et de fonctionnement.
Avec la nouvelle loi, tout change : le/la directeur·trices bénéficiera « d’une délégation de compétences de l’autorité académique » et disposera « d’une autorité fonctionnelle ». Et la proposition de loi affirme clairement : « Le directeur participe à l’encadrement du système éducatif ».
Ainsi, le gouvernement change en profondeur les missions et le statut des directeur·trices. On passerait sans transition d’un fonctionnement horizontal et collégial à un fonctionnement vertical, managérial et directif.
Que va-t-elle changer ?
Elle inclut les directeur·trices dans la chaîne hiérarchique. Ils et elles vont se voir imposer des missions et des injonctions nouvelles, davantage de travail bureaucratique au détriment des élèves et du service public, sans moyens supplémentaires garantis et sans formation.
Ce nouveau statut retire au conseil des maîtres et des maîtresses ses prérogatives (formation, emplois du temps, etc.).
La position des directeur·trices va devenir encore plus difficile et rapidement la pénurie de candidat·es risquera s’aggraver.
Un projet rejeté par les personnels
Les professeur⋅es des écoles, chargé⋅es de direction ou non, rejettent massivement ce projet. Ils et elles sont attaché⋅es au fonctionnement collectif et démocratique de l’équipe, centré autour du conseil des maîtres⋅ses. Donner une autorité fonctionnelle aux directeur·trices, c’est chercher à les couper du reste de l’équipe et nuire au fonctionnement de l’école.
Après une première réunion publique le 28 septembre, le syndicat Sud éducation 78 appelle à engager le combat contre cette vision autoritaire et réactionnaire de l’école et ses conséquences sur le service public d’éducation.

Sud éducation 78

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Éducation

Étincelles pédagogiques, paroles d’élèves, pratiques de profs : vers un nouveau visage du système éducatif ?

Comment amener l’école à devenir plus égalitaire, émancipatrice et inclusive ? Voilà ce qui a amené Jacqueline Triguel, professeure de français à Mantes-la-Ville et syndicaliste en collège à prendre la plume, pour mettre en lumière ses réflexions dans son livre Étincelles pédagogiques, paroles d’élèves, pratiques. Dans cet ouvrage de 260 pages, elle invite les enseignants mais AUSSI les élèves à faire part de leurs contestations sur le système éducatif pour étudier de possibles changements en l’état actuel des choses. Elle nous en dit plus à l’occasion d’un pot de rentrée organisé à la Nouvelle Librairie, mardi 14 septembre avec le syndicat Sud Education 78. Plus

21 septembre 2021

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Éducation Nettoyage Précarité

Nettoyage : seule la lutte paie ! (1)

Une nouvelle rubrique – que nous espérons riche et dynamique ! – pour présenter les victoires du camp des travailleurs et des travailleuses, ici et ailleurs…


Victoire des salarié·e·s du nettoyage à Jussieu (Sorbonne Université) face à l’entreprise « Arc-en-ciel » : la lutte paie !

Source : Libération du 24 septembre 2021

Depuis environ 15 ans, le nettoyage du campus Jussieu est assuré par des salarié-es de sociétés sous-traitantes, aux pratiques illégales honteuses. Les agents du nettoyage, dont le travail permet aux personnels et étudiant-es de travailler et étudier dans des locaux propres, sont ainsi soumis à des conditions de travail inacceptables : cadences infernales, salaires très bas, menaces et pressions sur les salarié-es pour leur faire accepter des modifications arbitraires de leur contrat ou de leurs conditions de travail…

Ces mauvais traitements sont à mettre en perspective avec les multiples couches d’oppression que les salarié-es subissent : racisme, sexisme et classisme, qui interagissent et s’ajoutent à la dévalorisation du travail effectué. Cela est notamment le cas pour les femmes, qui sont particulièrement touchées par les changements d’horaires imposés, souvent incompatibles avec leurs obligations familiales. Par ailleurs, les problèmes de faible compréhension du français oral ou écrit de certain-es salarié-es ont permis à Arc En Ciel de leur faire signer des contrats de CDD antidatés en lieu et place de leurs CDI, afin de mettre fin à leur travail.

Excédées par cette situation, notamment par la hausse brutale de leur charge de travail suite au non-renouvellement de plusieurs collègues en CDD, et l’annonce d’un fractionnement des journées de travail, les 130 personnes, en grande majorité des femmes, employées par la société de sous-traitance « Arc-en-ciel Environnement » se sont mises en grève à partir du 14 septembre. Après huit jours d’une grève massivement suivie, avec le soutien de syndicats de l’université dont la section SUD Éducation, les grévistes ont obtenu satisfaction sur leurs revendications :

  • pas de fractionnement des journées de travail
  • non-application de la clause de mobilité (inscrite sur les contrats de travail, cette clause permettait à la direction de muter les agents sur toute la région parisienne, au gré de ses besoins)
  • aucun licenciement
  • remplacement des absences
  • paiement des sommes dues pour les heures travaillées et non payées, notamment les heures supplémentaires
  • régularisation des contrats de travail
  • fourniture de produits d’entretien non allergisants
  • départ du responsable d’exploitation du site, au comportement irrespectueux envers les agents
  • paiement de 50 % des jours de grève

Si les 130 agents de Jussieu ont gagné face à une entreprise au chiffre d’affaires de 23 millions d’euros et employant 1000 salarié-es, c’est avant tout parce qu’ils et elles ont su rester soudé-es tout au long du mouvement, débattant quotidiennement la poursuite de la grève, en fonction des avancées obtenues face à l’employeur. C’est aussi parce qu’ils et elles ont été appuyé-es au quotidien par les militants syndicaux de l’université, pour tous les aspects de la grève; les syndicats ont aussi pesé sur l’administration de l’université pour qu’elle fasse pression sur l’entreprise. C’est enfin parce qu’une très forte solidarité des personnels et des étudiant-es de l’université s’est exprimée tout au long de la grève : pétition massivement signée, dons à la caisse de grève, démarches de responsables de laboratoire auprès de la direction de l’université, applaudissements dans les amphis lors des manifestations quotidiennes sur le campus, affichages, motions de soutien, etc. Le soutien extérieur a aussi été précieux : rassemblement de solidarité médiatisé, contributions importantes d’autres syndicats à la caisse de grève, préparation d’une manifestation au siège de l’entreprise Arc-en-Ciel, etc. Ce mouvement de solidarité est encourageant pour les luttes à venir, par exemple celles des personnels précaires de l’université (vacataires, doctorant-es sans financement…), dont le travail, bien que plus valorisé socialement, est également minimisé et invisibilisé.

Cette grève est une nouvelle démonstration éclatante qu’une lutte unitaire, déterminée et organisée des travailleuses et des travailleurs peut les mener à la victoire, et cela même si les grévistes sont parmi les travailleur-ses les plus précaires du site. Cette victoire fait écho à celle des femmes de chambre de l’hôtel Ibis Clichy-Batignolles, qui sont d’ailleurs venues soutenir leurs collègues.

Cette grève a donné à voir les aspects les plus sombres de la sous-traitance, allant jusqu’à la maltraitance quotidienne et au travail sans contrat et/ou non-rémunéré. L’une des pancartes brandies par les grévistes portait le slogan : « En grève pour le respect ». En effet, il a fallu huit jours de grève et des négociations serrées, juste pour obtenir que des garanties inscrites dans le droit du travail, voire dans le droit tout court, soient respectées au sein de l’université ! Cela est indigne du service public et de l’université. De plus, l’attitude de la direction d’Arc-en-Ciel et de ses « syndicats maison » lors des négociations a été abjecte : d’abord un refus de mettre par écrit les engagements, puis la communication d’un protocole d’accord avec une date de reprise erronée, en passant par des rendez-vous non honorés, le refus de rencontrer une délégation de grévistes, des menaces de sanctions, la perturbation des assemblées de grève par des « représentants du personnel » aux ordres, l’envoi de fausses informations à la direction de l’université, etc.

Cette grève est aussi là pour nous montrer à quoi sert la mise en concurrence dans les marchés publics. Au gré des changements de prestataires, les agents de nettoyage restent les mêmes (certains y travaillent depuis 25 ans !) : ce sont elles, ce sont eux qui connaissent le campus, ses amphis, ses espaces extérieurs, ses couloirs, ses labos. La seule fonction des entreprises sous-traitantes, dont la mise en concurrence favorise toujours le moins-disant, n’est pas d’améliorer la qualité du service rendu mais de réduire les coûts pour le compte du « donneur d’ordres » (l’université), en pressant les salarié-es au maximum, au besoin par des méthodes illégales. Au passage, la sous-traitance crée des « angles morts » en déresponsabilisant l’université vis-à-vis des conditions de travail de certaines catégories de personnes qui travaillent pourtant sur ses campus. La pratique de la sous-traitance doit cesser ! SUD Éducation exige que les travailleuses et travailleurs intervenant pour des tâches régulières dans le service public d’éducation, d’enseignement et de recherche bénéficient tou-tes du statut d’agent titulaire de la fonction publique. C’est aux établissements et aux ministères concernés de prendre leurs responsabilités, car ils ne peuvent pas ignorer que la sous-traitance engendre des violations systématiques des garanties élémentaires sur les conditions de travail, notamment envers des femmes et des personnes racisées qui sont déjà parmi les plus précaires dans l’échelle sociale.

Dans les semaines et les mois à venir, nous resterons mobilisé-es, aux côtés des salarié-es, pour veiller au respect des engagements pris par l’entreprise Arc-en-ciel. La force collective acquise, et l’importance du soutien reçu, leur permettent d’envisager une nouvelle grève si ces engagements ne sont pas tenus.

Section SUD Éducation Sorbonne Université

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