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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Défense de nos libertés Écologie Répression

Prise de parole de Solidaires au rassemblement contre la dissolution des Soulèvements de la terre

L’union syndicale Solidaires est partie intervenante dans le recours contre la dissolution des Soulèvements de la terre.

Pour l’union syndicale Solidaires les luttes écologistes ne sont pas l’accessoire des luttes sociales. Elles sont toutes les deux intimement liées : lutter contre l’accaparement des richesses de ce capitalisme qui appauvrit, aggrave les inégalités ne peut se réfléchir désormais sans lutter contre l’accaparement des ressources naturelles, et anticiper les crises sociales, économiques, migratoires qui vont accompagner la crise climatique majeure en cours.

De même que lutter pour une autre planète vivable ne peut se faire qu’avec la participation des travailleuses et travailleurs. Il n’y a pas d’emploi sur une planète morte et la reconversion écologique est aujourd’hui une urgence absolue !

Gouvernements et patronat sont prêts à tout pour empêcher une véritable reconversion écologique de la société. Leur objectif est de préserver les intérêts de quelques très riches, et de maintenir un modèle économique fondé sur l’accumulation du capital et une croissance infinie, impossible dans une planète aux ressources limitées.

Ainsi le ministère de l’Intérieur préfère s’attaquer aux résistant·es au glyphosate plutôt qu’aux pollueurs, aux paysan·nes solidaires plutôt qu’au système productiviste destructeur de la nature, au Soulèvement de la terre plutôt qu’aux voleurs d’eau.

La violence de la répression ne lui suffisant pas, il fait le choix d’interdire toute expression de celles et ceux qui défendent la planète contre les profits en demandant la dissolution des Soulèvements de la terre.

Pour l’Union syndicale Solidaires ce qui se joue lors de cette audience va bien au delà d’une dissolution dont la simple évocation est déjà insupportable pour toutes celles et ceux qui s’engagent au quotidien pour préserver la planète, et pour toutes celles et ceux qui luttent contre les causes à l’origine du dérèglement climatique. Car au-delà, il s’agit aussi de préserver les droits démocratiques de s’organiser et de porter un projet de société tout simplement respectueux de la nature et de la biodiversité.

Nous sommes la terre qui se défend !

Nous sommes toustes les Soulèvements de la terre !

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antifascisme Défense de nos libertés

14 octobre à Trappes débat LDH Extrême droite : défi global pour nos droits, riposte locale

L’extrême droite de plus en plus menaçante dans une politique de restriction des droits et des libertés

Face à des actions, intimidations et violences développées récemment dans les Yvelines, divers secteurs toujours plus nombreux ont été visés , et notamment :

  • Espaces dédiés à l’accueil des sans-abris, demandeurs d’asiles, réfugiés
  • Lieux de culture et d’enseignement, médias, universités, théâtres
  • Organisations,syndicats et associations qui sont les garants de la vie démocratique
  • Agressions physiques contre des personnes, à raison d’une identité d’origine, d’adhésion ou de genre, réelle ou présumée

C’est la déstabilisation de toute l’architecture institutionnelle qui contribue à installer et à garantir l’accès aux droits et libertés pour toutes et tous sur la base d’un principe d’égalité qui est visée par l’extrême droite.

Nous avons besoin d’échanger, de nous coordonner localement et de mettre en commun nos expériences et nos capacités de mobilisations.

C’est pourquoi nous vous invitons, dans un premier temps, à participer au débat organisé par la fédération des Yvelines de la Ligue des droits de l’Homme,

le 14 octobre 2023 de 15h à 17h

Maison des associations Espace 1901

22, rue Maurice Ravel, 78190 Trappes

Le thème en sera :

Extrême droite : défi global pour nos droits, riposte locale

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antimilitarisme Défense de nos libertés Éducation

Ni à l’école ni hors l’école ! Pour l’abandon du SNU !

Mardi 19 septembre, Prisca Thévenot, secrétaire d’État à la jeunesse, a avancé à nouveau la volonté du gouvernement de procéder à la généralisation et à l’obligation du Service National Universel (SNU). Cette position fait suite à une série d’atermoiements du gouvernement sur les modalités d’application du SNU.

Les propos de la secrétaire d’État à la jeunesse sont restés très vagues, manifestant l’embarras du gouvernement face à un dispositif qui soulève une importante contestation et qui ne trouve pas de volontaires. Les interventions d’Olivier Véran n’ont pas levé le flou, le porte-parole du gouvernement se contentant, à l’issue du conseil des ministres, de rappeler l’attachement du gouvernement au SNU qu’il considère « comme un moment important dans la vie d’un jeune ».

Ce que Prisca Thévenot présente comme une « montée en puissance » relève pour SUD éducation d’une nouvelle tentative pour imposer le SNU de manière contraignante, pour contourner l’opposition et le désintérêt que suscite ce dispositif, véritable entreprise de militarisation et d’enrôlement de la jeunesse.

Les jeunes et les personnels qui les accompagnent ont très bien saisi les objectifs du SNU, il n’est pas besoin de nous l’expliquer comme prétend le faire la Secrétaire d’État à la jeunesse. L’opposition à laquelle se heurte le SNU traduit le refus de la jeunesse d’être embrigadée, son rejet d’un dispositif qui connaît de nombreuses dérives depuis sa mise en place et qui ne répond nullement à ses besoins ni à ses attentes.

A l’issue du conseil des ministres du mercredi 20 septembre, Olivier Véran affirmait le souhait du gouvernement d’explorer « les voies et les moyens pour que le SNU puisse profiter à l’ensemble des générations concernées ». Pour SUD éducation, la meilleure façon d’atteindre cet objectif c’est d’abroger le SNU, de mettre les moyens que coûte ce dispositif dispendieux au service d’une politique éducative ambitieuse et émancipatrice.

SUD éducation exige l’abandon total du SNU que ce soit dans l’école ou hors l’école.

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Défense de nos libertés Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations Luttes migrant·es Violences policières

Samedi 23 septembre marche unitaire “Pour la fin du racisme systémique, des violences policières, pour la justice sociale et les libertés publiques”

Appel à la marche unitaire du 23 septembre

Le meurtre de Nahel, tué par un policier à bout portant le 27 juin 2023 à Nanterre, a mis de nouveau la lumière sur ce qui doit cesser : le racisme systémique, les violences policières, et les inégalités sociales que creuse la politique de Macron. Une politique néolibérale imposée par des méthodes autoritaires, des lois sécuritaires et une doctrine du maintien de l’ordre décriée jusque dans les plus grandes instances internationales. Une politique régressive qui fait le lit de l’extrême-droite et piétine toujours plus nos libertés publiques, notre modèle social, notre avenir face à l’effondrement écologique.

En première ligne des victimes de ces choix politiques, les habitant·es, et notamment les jeunes des quartiers populaires et des territoires ultramarins, qui subissent de plein fouet l’aggravation de toutes les inégalités sociales dans un contexte économique d’inflation, de hausse des loyers, des prix de l’énergie et de politiques d’urbanisme brutales. Les réformes de la Macronie accentuent la pauvreté en durcissant notamment l’accès aux prestations sociales. La scandaleuse réforme de l’assurance chômage en est un exemple significatif alors que la précarité au travail augmente.

Les révoltes dans les quartiers populaires ne peuvent s’analyser que dans ce contexte global. Les habitant·es de ces quartiers, et notamment les mères isolées, pallient bien souvent seul·es les carences de services publics dont la destruction s’accélère de jour en jour.

A côté de cela, de nombreuses violences sont perpétrées contre les populations : délocalisation et destruction de l’emploi, évasion et fraude fiscale, mode de vie des ultras riches écocidaire, supers profits des multinationales, modes de production hypers polluants responsables de la crise climatique. Et pour cela, l’Etat laisse faire ! De plus, les populations racisées et/ ou issues des classes sociales défavorisées, des quartiers populaires, des zones rurales et périurbaines appauvries, des territoires ultramarins sont victimes de violences institutionnelles et systémiques, notamment policières.

La politique répressive de l’Etat est encore renforcée par le dernier remaniement ministériel, qui a élargi les compétences du ministère de l’Intérieur à la ville, l’Outre-mer et la citoyenneté. La répression s’étend avec toujours plus d’intensité et de violences policières, d’interdictions de manifester, contre le mouvement social et écologiste, comme lors de la lutte contre la réforme des retraites rejetée par l’immense majorité des travailleur-ses et leurs syndicats et à Sainte-Soline. La liberté associative, directement et indirectement, est de plus en plus mise en cause.

Cette situation est d’autant plus inquiétante que l’institution policière paraît hors de contrôle du pouvoir politique. Des déclarations factieuses de certains syndicats de policiers suite au meurtre de Nahel aux déclarations du Directeur général de la police nationale et à celle du Préfet de police de Paris ainsi que le ministre de l’intérieur, c’est l’institution policière qui aujourd’hui remet en cause l’État de droit, plutôt que de mettre fin à l’impunité des auteurs de violences policières.

Nos organisations syndicales, associations, collectifs, comités de quartiers populaires, de victimes de violences policières et partis politiques se mobilisent ensemble dans la durée pour la convergence des justices antiraciste, sociale et écologique, féministes et pour que cessent les politiques sécuritaires et anti sociales.

La crise démocratique, sociale, politique que nous traversons est très grave.

Nous ne pouvons accepter qu’il y ait encore d’autres morts comme Nahel, ou d’autres blessé.es, victimes des violences policières.

Nous appelons à reprendre la rue samedi 23 septembre, à organiser des manifestations ou d’autres initiatives sur tout le territoire, pour faire front ensemble contre la répression des contestations sociales démocratiques et écologiques, pour la fin du racisme systémique, des violences policières, et pour la justice sociale climatique, féministe et les libertés publiques.

Nous exigeons des réponses immédiates et dans l’urgence :

– abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;

– une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement

– le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;

– la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police ;

– Un plan d’investissement public ambitieux dans les quartiers populaires et sur l’ensemble du territoire pour rétablir les services publics, le financement des associations et des centres sociaux

Marchons toutes et tous ensemble le 23 septembre !

Organisations signataires au 1er septembre :

  • Collectifs/comités de quartiers populaires, de victimes de violences policières :

Coordination pour la Défense des habitants des Quartiers Populaires, Coordination nationale contre les violences policières, Coordination nationale “Marche 40 ans”, Collectif du 5 novembre, Collectif Vérité et justice pour Adama, Collectif Justice pour Claude Jean-Pierre, Comité Vérité et Justice pour Mahamadou, Comité Justice pour Othmane, Collectif Justice et Vérité pour Yanis, Comité Justice pour Alassane, Collectif Stop Violences Policières à Saint-Denis, Comité vérité et justice pour Safyatou, Salif et Ilan, Mémoire en marche Marseille, le Mouvement des mères isolées, les Marmoulins de Ménil.

  • Organisations syndicales :

CGT, FSU, Union syndicale Solidaires, SAF, FSE, FIDL, MNL, UNEF, Union étudiante, la Voix lycéenne, Syndicat des quartiers populaires de Marseille.

  • Associations et autres collectifs :

l’ACORT, Alternatiba, ANV-COP21, APEL-Egalité, ATMF, Attac France, Les Amis de la Terre France, Collectif National pour les Droits des Femmes (CNDF), CAD, Coudes à Coudes, Dernière Rénovation, Droit Au Logement (DAL), Les Effrontées, FASTI , Fédération nationale de la LIbre Pensée, Femmes Egalité, Fondation Copernic, Gisti, Mouvement Utopia, la Relève Féministe, La Révolution est en marche, Marche des Solidarités, Memorial 98, Planning familial, Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR), UJFP, Association Stop Aux Violences d’État, XR Extinction Rebellion France, Alternatiba Paris, Association de veille écologique et citoyenne (Nantes), Association Intergénérationelle de la Rabière (AIR-37), Association Naya (37), Association Nouveaux Souffle pour l’Insertion Sociale et Professionnelle (ANSIP-37), ODED 32, Pas peu fièr-es, Le GRAIN, Réseau Hospitalité

  • Organisations politiques :

EELV , ENSEMBLE , LFI , FUIQP, GDS, La Gauche Ecosocialiste, Génération.s, NPA, Nouvelle Donne, PCOF, PEPS, PG, Place publique, POI, Rejoignons nous, REV, UCL, Vivre Ensemble Solidaires en Métropole Tourangelle (VESEMT-37)

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Défense de nos libertés Répression Violences policières

Notre pays est en deuil et en colère

Notre pays est en deuil et en colère. Le meurtre de Nahel tué par un policier à bout portant à Nanterre, a mis à nu les effets de décennies de politiques publiques discriminatoires et sécuritaires ciblant notamment les quartiers populaires et la jeunesse qui y grandit et particulièrement les personnes racisées et précarisées. L’escalade des violences est une impasse et doit cesser. La conception essentiellement répressive de la police, et l’évolution législative de 2017 sur l’usage des armes de service, aggravent ce que la population vit et subit que ce soit en termes de discriminations et de pratiques racistes.

Les tensions entre population et police viennent de loin et s’inscrivent dans une histoire marquée d’injustices, de préjugés, de violences, de discriminations, de sexisme… et d’un racisme systémique qui traverse l’ensemble de la société et qui n’est toujours pas éradiqué.

Les habitant·es des quartiers concernés et notamment les femmes pallient bien souvent seul·es les carences en termes de services publics. C’est bien la régression de ceux-ci, l’école, les lieux de partage et de culture, sportifs, la poste, les administrations etc. et le recul du soutien de l’État au tissu associatif qui ont largement contribué à marginaliser ces quartiers et des territoires entiers bien au-delà, particulièrement dans les Outre-mer.

L’abandon de ces populations de quartier est aggravé par le contexte économique d’appauvrissement, d’inflation, de hausse des loyers, des prix l’énergie et la réforme de l’assurance chômage. Les inégalités sociales touchent particulièrement les enfants et les mères isolées. C’est ce que montrent les révoltes qui ont secoué les quartiers populaires depuis quelques jours en réaction à la tragédie de Nanterre.

En plus de décennies de dérives d’une politique du maintien de l’ordre, de lois sécuritaires (loi sécurité globale, loi séparatisme…) et de mesures d’exception, nous assistons depuis quelques jours à des pressions du gouvernement pour mettre en place une justice expéditive. Le prononcé de mises en détention préventives systématiques avec des peines de plus en plus lourdes n’est pas acceptable !

L’urgence n’est pas celle de la répression qui ne fera que renforcer l’extrême-droite et fera reculer une fois de plus les droits et libertés.

L’apaisement durable n’est possible que si le gouvernement prend les mesures nécessaires pour répondre à l’urgence de la situation et aux exigences des populations concernées.

L’ONU a critiqué à plusieurs reprises les politiques sécuritaires et les problèmes institutionnels de racisme en France, en particulier dans les forces de l’ordre.

Ce sont les discriminations qui sont un poison toxique qui décrédibilise l’idée même d’égalité et sème le désespoir.

L’extrême droite en fait son lit pour diviser toujours davantage la société. Nous dénonçons l’appel à la guerre civile contre les quartiers populaires et la qualification des personnes qui en sont issues de « nuisibles » par des syndicats de policiers.

Nous condamnons la constitution d’une cagnotte de soutien au policier qui a tué Nahel à l’initiative d’un membre de l’extrême droite et l’absence de toute action du gouvernement, mettant ainsi de l’huile sur le feu.

Tout est à repenser et construire. Il faut partir de bases nouvelles, créer des espaces de discussions larges et tirer les leçons des erreurs des politiques publiques depuis des décennies, en respectant les histoires, parcours, cultures et singularités dont se nourrit notre aspiration collective à l’égalité. Il est plus que temps d’écouter et de prendre en compte les demandes des habitant·es des quartiers populaires et en particulier sa jeunesse !

La situation nécessite que le gouvernement prenne ses responsabilités et apporte des réponses immédiates pour sortir de l’affrontement :

– abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par les forces de l’ordre ;

– une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement ;

– le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique ;

– la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits et le renforcement des moyens de lutte contre le racisme, y compris dans la police.

Rien ne peut cependant se faire sans un autre partage des richesses, sans lutter contre les inégalités sociales. Rien ne peut se faire sans la lutte contre la pauvreté et la précarité, aggravées par le dérèglement climatique, la hausse des loyers et des charges, et sans le renforcement des services publics et de l’éducation populaire. C’est à ces chantiers que le gouvernement devrait s’attaquer au lieu de mener des politiques publiques régressives qui font le lit de l’extrême droite.

Nos organisations syndicales, associations, collectifs, comités et partis politiques sont mobilisés pour le maintien des libertés publiques et individuelles.

Dans l’immédiat, nous appelons à rejoindre tous les rassemblements et marches autour de ces revendications, partout dans le pays à partir du mercredi 5 juillet, à l’exemple de la marche organisée par le Comité Vérité et Justice pour Adama le 8 juillet, à Beaumont-sur-Oise, et de celle de la Coordination Nationale contre les violences policières du 15 juillet.

Nous appelons à des marches citoyennes le samedi 8 juillet dans toute la France et les territoires ultra-marins.

Nous construirons ensemble les suites de ces mobilisations.

Signataires

Syndicats :

  • CGT
  • CNT-Solidarité Ouvrière,
  • Fédération Syndicale Étudiante (FSE),
  • FSU,
  • Solidaires Étudiant-e-s,
  • Syndicat des Avocats de France,
  • UNEF le syndicat étudiant
  • Union Syndicale Solidaires,
  • Union Étudiante,
  • Strass – syndicat du travail sexuel
  • SYNAVI – Syndicat National des Arts Vivants –

Associations :

  • 350.org,
  • Actit
  • Adelphi’Cité,
  • Agir contre l’extrême droite – Debunkers de hoax,
  • Amnesty International France,
  • Allumeuses,
  • Alternatiba,
  • Alternatiba Paris,
  • Les Amis de la Terre France,
  • ANV-COP21,
  • APEL-Egalité
  • APEIS (Association Pour l’Emploi, l’Information et la Solidarité)
  • Arte Chavalo: Art et culture sur les bidonvilles Marseille
  • ATMF
  • ATTAC France,
  • Bagagérue,
  • Bissai Media
  • CNAFAL
  • Conscience,
  • Construire
  • Coordination nationale Pas sans Nous
  • Coudes à Coudes,
  • DAL Droit au Logement,
  • Destins Liés
  • La Fabrique Décoloniale,
  • FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigrés-e-s),
  • Fédération Nationale de la Libre Pensée,
  • Fédération nationale des maisons des potes,
  • Femmes Egalité,
  • Fondation Copernic,
  • Fondation Danielle Mitterrand
  • Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigré·es),
  • Greenpeace France,
  • Jeune Garde Antifasciste,
  • LDH (Ligue des droits de l’Homme),
  • Le mouvement
  • L’Offensive
  • Les Debunkers
  • MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples)
  • Memorial 98,
  • Métamorphoses
  • Mouvement Colibris
  • Mouvement National des Chômeurs et Précaires
  • Observatoire nationale de l’extrême-droite,
  • Osez le Féminisme !
  • Organisation de Solidarité Trans (OST),
  • Oxfam France
  • OzACTES Quimperlé
  • Paris d’Exil
  • Planning familial,
  • Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les racismes-RAAR,
  • REVES Jeunes,
  • SKB
  • SORORE ENSEMBLE
  • SOS Racisme,
  • Une Idée Dans la Tête
  • Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
  • VISA – Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes

Collectifs :

  • Alliances et Convergences,
  • Assemblée des Gilets Jaunes de Lyon & Environs,
  • Comité Lumière pour Sabri
  • Comité Vérité et Justice pour Ali Ziri
  • Colère Légitime,
  • Collectif Chardon Ardent
  • Collectif civgTENON,
  • Collectif des Écoles de Marseille (le CeM),
  • Collectif Les sentinel’les, Les Lilas
  • Collectif National pour les Droits des Femmes,
  • Collectif Nouvelle Vague,
  • Collectif Quotidiens de Racisées
  • Collectif Soutiens/Migrants Croix-Rousse
  • Collectif Vérité et Justice pour Safyatou, Salif et Ilan,
  • Collective des mères isolées,
  • Comité local de soutien aux Soulèvements de la Terre Quimperlé
  • Comité des Soulèvements de la Terre Sud-Essonne,
  • Comité Local de Soutien aux Soulèvements de la Terre Aude,
  • Comité Soulèvement Bas-Vivarais,
  • Comité les Soulèvements de la Terre Lyon et environs,
  • Comité local de soutien aux Soulèvements de la Terre Villefranche,
  • Comité local de soutien aux Soulèvements de la Terre Romans-sur-Isère,
  • Comité de soutien aux Soulèvements Royans-Vercors,
  • Comité nîmois de soutien aux Soulèvements de la Terre,
  • Comité de soutien à Moussé Blé,
  • Comité justice et vérité pour Mahamadou,
  • Comité Les Lichens Ardéchois,
  • Comité Vérité et Justice pour Adama,
  • Coordination des comités pour la défense des quartiers populaires,
  • Coordination Féministe
  • Démocra’psy,
  • Dernière Rénovation,
  • En Gare,
  • Extinction Rebellion Lyon
  • Féministes révolutionnaires Paris
  • Justice pour Othmane,
  • La Chapelle Debout !
  • La Révolution est en marche,
  • La Terre se soulève en Corrèze,
  • Le Peuple Uni,
  • Les Soulèvements de la Terre – comité Île-de-France,
  • Les Soulèvements de l’Entre2Mers (33),
  • Lyon en Lutte
  • Lyon Insurrection
  • Nîmes Révoltée,
  • Réseau GBM
  • Rejoignons-nous,
  • Collectif du 5 novembre – Noailles en colère (Marseille),
  • Syndicat des quartiers populaires de Marseille,
  • Collectif Justice pour Claude Jean-Pierre,
  • Youth for Climate IDF,
  • Comité local de soutien aux Soulèvements de la terre de l’Eure,
  • Les Inverti.e.s

Organisations politiques :

  • ENSEMBLE! – Mouvement pour une Alternative de Gauche, Écologiste et Solidaire,
  • Europe Ecologie Les Verts (EELV)
  • La France insoumise (LFI),
  • Front Uni des Immigrations et des quartiers populaires (FUIQP),
  • Gauche démocratique et sociale (GDS)
  • Gauche Ecosocialiste (GES),
  • Génération.s (G.s),
  • Nouveau parti anticapitaliste (NPA),
  • Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF),
  • Parti de Gauche (PG),
  • Pour une Écologie Populaire et Sociale (PEPS),
  • Parti Ouvrier Indépendant (POI)
  • Réseau Bastille,
  • Révolution Écologique pour le Vivant (REV),
  • Union communiste libertaire (UCL),
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Défense de nos libertés Violences policières

Retour de Flammes : message à nos collègues agent·es des collectivités territoriales

La mort de Nahel, 17 ans, mardi dernier, exécuté par un policier à Nanterre, a fait surgir soudainement et brutalement la colère, jusqu’ici contenue dans les banlieues populaires, d’une jeunesse mise au banc de notre société. Le meurtre du jeune adolescent… un de plus… dont la vidéo aux images insoutenables met en évidence non seulement l’exécution sommaire mais surtout le mensonge des policiers dans leur déposition, est l’étincelle d’une explosion de colère, d’une révolte… pas si étonnante que ça !

C’était prévisible !

Révolte prévisible d’une jeunesse qui « vit » dans des quartiers relégués, exclus de la société depuis des années. Rejet, stigmatisation, pauvreté, déscolarisation, racisme quotidien, discrimination à l’embauche, chômage et désœuvrement… autant de force au vent de la révolte.

Et une chose est sûre, c’est que, lorsque leur colère explose, elle fait irruption et déborde des quartiers pour investir les rues des centres villes sous nos fenêtres ou à travers nos écrans de télévisions.

Ces derniers jours, les images d’émeutes urbaines tournent en boucle sur les chaînes d’information continue. Les commentaires soulignent le jeune âge des individus interpellés…

La moyenne d’âge de ces « fauteurs de trouble » est de 17 ans ! Étonnant ? Pas vraiment… c’est pile poil l’âge de Nahel… peut-être s’imaginent-ils être les prochains ?

Les 2/3 d’entre eux n’ont jamais eu affaire à la police… Sans blague ! Ce ne sont pas alors les « nuisibles », ni les « hordes sauvages » évoquées par les syndicats de police, l’extrême droite et beaucoup de commentateurs… mais simplement des jeunes en révolte contre ce système qui les écrase.

Révolte prévisible également au regard du contexte social et politique de ces dernières années et, en particulier de ces derniers mois. L’autoritarisme du gouvernement face aux mobilisations (notamment celle contre les retraites) par l’instrumentalisation antidémocratique des institutions et la répression policière crée de la rage et pousse la contestation à l’émeute.

Pourquoi nos services publics sont-ils pris pour cible ?

Nous avons toutes et tous vu ces images d’effractions et vols dans les magasins de fringues mais aussi de supermarchés, temples de la consommation.

Ces scènes de vols ne sont-elles pas, d’une part l’expression de cette jeunesse condamnée d’habitude à regarder les autres consommer et, d’autre part une réaction face à l’augmentation vertigineuse et permanente du coût de la vie pour satisfaire les besoins de première nécessité (alimentation) ?

N’oublions pas que les personnes en insécurité alimentaire dans notre pays sont trois fois plus nombreuses qu’il y a 10 ans… une humiliation quotidienne que font subir notre gouvernement et nos institutions à plus de 10% de la population pour la majorité ghettoïsée dans ces quartiers/banlieues populaires.

Oui mais alors pourquoi ces « attaques » contre nos services publics ?

Y’a-t-il une expression politique dans les actes posés par ces gamins ces derniers jours ?

Certain·es pensent que ces jeunes ont tout simplement cramé ce qu’ils et elles avaient sous la main . C’est possible. Mais alors comment expliquer qu’à Lille, par exemple, autour des quartiers Moulins et de la Porte de Douai, école, centre social, bus, métro, véhicules, panneaux publicitaires ont été pris pour cible et qu’en plein milieu l’hôpital St Vincent ait été totalement épargné ? Ou qu’à quelques kilomètres, dans un quartier de Roubaix, le Pôle Emploi ait été totalement incendié et que juste sur le trottoir d’en face, le centre de Protection Maternelle et Infantile, où fort probablement les petits frères et petites sœur sont reçues en consultation n’ait reçu que quelques jets collatéraux de pierres ?

Difficile de prêter une voix, une parole à un mouvement de colère réactionnel qui déborde.

Beaucoup de collègues expriment leur incompréhension, leur tristesse, d’autres leur colère, face aux vitres caillassées et façades brûlées des mairies, médiathèques, salles de sport, écoles, bus, centres sociaux, etc.
Ce sentiment est compréhensible !

Nous, fonctionnaires territoriaux, sommes souvent les dernier·es à continuer à porter le service public dans ces quartiers qui en ont été vidés.

Les attaques contre « nos bâtiments », nos véhicules sont difficiles à admettre. Pour certains d’entre nous, nos outils de travail sont détruits et il faut tout reconstruire.

Oui ! ça nous touche et nous blesse à la mesure de notre investissement !

Mais le vacarme et la fureur de ces dernières nuits, les jets de pavés, de feux d’artifice et de cocktails molotov, aussi spectaculaires qu’il soient… Finalement… ne frappent-ils pas déjà des ruines ?

Les images sont impressionnantes. Elles le sont d’autant plus qu’elles sont filmées en direct et commentées. Ce n’est pas le cas des actes répétés de destruction de nos services publics perpétrés depuis des années par les gouvernements successifs de tous bords.

Difficile de rester zen face aux appels de certains élus locaux, maires, présidents de Départements, etc. qui, d’un côté font des choix politiques et budgétaires qui dépècent nos services et appellent, de l’autre, la population à des « rassemblements républicains » pour condamner les attaques de cette jeunesse contre les bâtiments publics.

Les suppressions de postes, de moyens, les attaques contre notre Statut, les fermetures de services, les réorganisations brutales, les actes de violences managériales, la numérisation à outrance, la déshumanisation des accueils du public… tous ces coups portés à nos services publics ne sont pas télégéniques mais existent bien ! Il en va de même pour l’ensemble des services publics : La Poste, Pôle Emploi, CPAM, l’école, les trésoreries, l’Hôpital, les gares, les transports publics…

Nous le savons bien nous, fonctionnaires territoriaux, nous sommes les témoins des conséquences sur les populations et sur nos collègues !

Pourtant ce vandalisme d’État à l’égard de nos services publics, du bien commun à toutes et tous… Il n’est pas qualifié de délit par les commentateurs·trices.

La violence est pourtant bien là, silencieuse, discrète, insidieuse, vicieuse… Elle est bien plus destructrice… Elle exclue, elle relègue, elle détruit à petit feu… elle tue même !

Qui sont les responsables ?

Selon le gouvernement et la bourgeoisie ce sont les parents et le manque d’éducation.
Macron a déclaré que « la République n’est pas là pour se substituer aux parents » !
Comme il est surprenant de pointer du doigt ces derniers quand il s’agit de dénoncer les actes de cette jeunesse des quartiers populaires.

Les commentaires et les leçons de morale et d’éducation de cette classe en direction des parents des quartiers populaires sont insupportables et obscènes !

À quel moment nous les entendons mettre en cause l’éducation d’une Nadine Morano lorsque son fils est mis en examen pour délit de fuite après un accident où il conduisait sous l’emprise de la cocaïne… ou un Zemmour quand son fils est interpellé et mis en examen pour avoir conduit, lui, sous l’emprise de l’alcool, mais également pour avoir refusé la priorité à un scooter et provoqué de graves blessures au conducteur et à sa passagère.

Et qui a signifié au Ministre de la Justice, lui même mis en examen dans plusieurs affaires, que son fils est placé sous contrôle judiciaire pour suspicion de violences conjugales… Le même ministre qui, vendredi, vociférait devant les caméras contre l’irresponsabilité de « ces parents » !!

Selon le gouvernement et Macron, les responsables, ce sont les réseaux sociaux, les jeux vidéos, les parents… Bref c’est tout sauf eux !

Les incendiaires sont-ils vraiment ces jeunes qui jettent les Molotov et les feux d’artifices ?

Ici, il apparait clairement que les pyromanes sont celles et ceux qui exhortent d’appeler au calme, qui laissent exprimer la haine, le racisme et la violence des forces de répressions policières et même judiciaires.

Oui ! Nous traversons une crise sociale et politique qui s’exprime par la violence. Mais ce qui se passe ici n’est ni plus ni moins qu’un retour de flammes dont le gouvernement et ses alliés sont la cause première.
De par leur brutalité, leur mépris, leur arrogance, de par la violence des attaques qu’ils mènent depuis des années contre la population, de par la violence de l’oppression dans les quartiers populaires ou de la répression contre le mouvement social ou écologique…

Ce sont elles et eux seul·es qui en ont déterminé l’intensité.
Ce sont les mêmes qui cassent le code du travail, élargissent et dérégulent les horaires de travail,
permettent l’ouverture toujours plus larges des espaces de consommation (le soir, le week end…) empêchant les travailleur·euses de s’occuper de leurs mômes.

Pour la Fédération SUD Collectivités Territoriales, il nous appartient, à toutes et tous collectivement, de nous battre pour qu’il y ait un lendemain politique à cette révolte et à cette souffrance qui s’expriment si fortement.

La justice d’exception et expéditive, en oeuvre depuis quelques jours sous la directive du garde des Sceaux, qui veut terroriser une génération entière et qui condamne à tour de bras des jeunes sans antécédents à plusieurs mois de prison ferme pour le vol d’une paire de basket ou de cannette de soda… alors que dans le même temps l’impunité de nombreux dirigeants politiques est notoire… C’est tout sauf créer les conditions d’un retour au calme.

Pas de paix sociale sans justice !

  • Il nous faut de toute urgence changer de politique.
  • Il nous faut une autre répartition des richesses de ce pays et au-delà.
  • Il nous faut reconstruire une société sur des valeurs communes à base de justice, d’égalité et de solidarité. Une société respectueuse de toutes et tous mais également de la planète et du vivant.

En sommes-nous capables ?
Sommes-nous capables d’être fraternel·les ?
Sommes-nous capables de nous réunir pour résister au racisme et à la violence d’État ?
Sommes-nous capables d’être solidaires au-delà des mots ?
Sommes-nous capables de lutter pour cet avenir meilleur ?

Si C’EST LE CAS, REJOIGNONS LES MOBILISATIONS DÈS CE SAMEDI 8 JUILLET

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antifascisme Défense de nos libertés Violences policières

Le fascisme tue, combattons-le, partout, tout le temps !

Le 27 juillet, à Nanterre (92), Nahel, un adolescent de 17 ans, décédait à la suite d’un tir par un policier. Une enquête est en cours et le policier a été placé en détention provisoire. Des mobilisations ont rapidement éclaté dans tout le territoire pour dénoncer ce meurtre et les violences policières.

Dans un communiqué de presse, les syndicats majoritaires de policiers, Alliance Police nationale et l’UNSA Police, usent d’un vocabulaire raciste, martial et sécessionniste extrêmement préoccupant, appelant à “faire la guerre aux nuisibles” ; un autre syndicat de police s’est félicité du tir mortel (France Police). Cette rhétorique dangereuse, issue des milieux d’extrême droite, doit mettre en alerte les Ministres de l’Intérieur et de la Justice que nous appelons à la responsabilité face aux dérives réactionnaires et militaristes notamment dans les rangs de la police nationale.

Dans l’attente que les pouvoirs publics et politiques prennent enfin leurs responsabilités, nous appelons chacun et chacune à s’organiser, à organiser leur défense collective et à mener la bataille des idées. Nous refusons une société raciste, réactionnaire et fondée sur la violence sociale et la haine de la différence.

Nous voulons une société juste, solidaire, ouverte et libre, fondée sur l’égalité et les droits sociaux !

Face à cela la droite (Renaissance, LR) montre son visage autoritaire. Elle nie toute origine sociale de cette révolte pourtant liée au délabrement des politiques de la ville, à la disparition des services publics, à l’accroissement des inégalités, au racisme systémique et à l’emploi de plus en plus précaire pour privilégier la “responsabilité individuelle” ou en dénonçant le soit-disant gouffre d’argent public “déversé à perte dans les quartiers”, alors que toutes les aides données sans contreparties au patronat ne l’ont jamais choquée.

Le pire restait à venir et un pas supplémentaire a été franchi par les groupuscules d’ultradroite. Dans plusieurs villes, les fascistes sont sortis dans la rue pour s’en prendre aux manifestant·es ou “faire régner l’ordre”.

A Lyon (69), une centaine de leurs militants a défilé pour une démonstration de force, à Chambéry (73) c’est aux cris de « Français réveille-toi, tu es ici chez toi » et « Chambé, Chambé, anti casseur » qu’un cortège d’une quarantaine de personnes a paradé en centre-ville, Annecy (73) voyait aussi une dizaine d’activistes tentant de s’en prendre aux manifestant·es tandis qu’à Grenoble (38) ils étaient une quinzaine.

C’est dans l’Ouest que se sont produits les événements les plus graves. A Angers (49), les membres du groupuscule dissout l’Alvarium ont joué de la batte de base-ball trois soirs de suite et plusieurs personnes ont du être conduites à l’hôpital. A Lorient (56) ce sont encore des “patriotes” (une trentaine de personnes) qui se sont constitués en milice pour apporter leur “aide” à la police en malmenant des manifestant·es et en pratiquant des arrestations sauvages et illégales. A Saint-Brieuc le Festival pour une Bretagne solidaire a été attaqué par une vingtaine de militants d’ultradroite habillés en noir, cagoulés et armés !

Ce sont donc au moins sept villes qui ont vu la peste brune descendre dans la rue. Et à chaque fois elle a pu le faire avec la complicité des forces de l’ordre malgré les violences et les armes bien visibles. A Chambéry la police a escorté (et protégé), deux soirées, pendant plusieurs heures, une manifestation non déclarée scandant des slogans racistes !

Ces initiatives de l’extrême droite activiste nous révulsent tout autant que l’attitude de l’État et des ses forces de l’ordre qui entretiennent et nourrissent même ce climat nauséabond.

Il serait normal qu’il y ait une action ferme des pouvoirs publics contre ces groupuscules d’extrême droite, mais d’ici là il faut veiller à ne pas leur laisser prendre la rue. Dans certaines villes les jeunes des quartiers populaires et les antifascistes ont fait reculer ces groupuscules ou les ont empêché de sortir. Nous devons suivre ces exemples, l’extrême droite ne s’affiche dans la rue que parce que nous la laissons faire.

Le mouvement social doit se mobiliser en soutien aux premières victimes des discriminations raciales, économiques et sociales.
Nous devons nous mobiliser face à une justice de classe injuste et impitoyable qui matraque les jeunes révolté·es lors des comparutions immédiates.
Ne nous y trompons pas, c’est notre classe qui est attaquée. Mobilisons-nous pour défendre notre dignité et nos acquis contre les forces du Capital et de la réaction.

La rue est à nous, pas à ces forces réactionnaires !

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Actu Solidaires 78 Dans les Yvelines, une classe en lutte... Défense de nos libertés Luttes contre les discriminations Répression Violences policières

Quelles raisons de la colère ?Intervention de Solidaires 78 au rassemblement de Mantes

Nous partageons la souffrance et exprimons notre tristesse et notre soutien aux proches de Nahel, abattu froidement à l’âge de 17 ans dans des circonstances suffisamment documentées pour ne laisser aucun doute sur les intentions des policiers impliqués.


Mais il nous faut également comprendre la crise sociale profonde que ce meurtre a ouverte, crise exprimée par plusieurs nuits d’émeutes et d’affrontements, très fortes dans notre département
(commissariats, mairies, écoles, centres commerciaux…).
Contrairement à ce qui est présenté par le gouvernement et les grands médias, la jeunesse des quartiers populaire impliquée dans les destructions, pillages et attaques a une action éminemment politique. Les cibles choisies illustrent bien la
relégation, l’exclusion, la marginalisation et la paupérisation auxquelles sont promis les jeunes habitant.es de ces quartiers.

Le harcèlement policier au quotidien

Le harcèlement policier au quotidien(rappelons les 152 lycéen·nes agenouillé·es et humilié·es en décembre 2018), les choix d’orientation scolaire qui n’en sont pas, les services publics sacrifiés, les transports urbains hors de prix avec des contrôles
violents et discriminatoires, le logement dégradé, les discriminations à l’embauche, la précarité financière sont en effet le quotidien des travailleurs des quartiers populaires.

Y a-t-il une bonne façon d’être en colère ?

Les commentateurs refusent de voir que si la colère prend la forme de l’émeute, c’est parce que le cadre républicain a été laminé : l’abstention est au plus haut, les centaines de milliers de grévistes et les millions de manifestant·es opposé·es à la réforme des retraites ont été méprisé·es, les syndicats sont affaiblis par les réformes Macron, les travailleurs et travailleuses, chômeurs et chômeuses, retraité·es subissent des attaques constantes de la part du patronat et des gouvernements successifs.
D’autres commentateurs insistent sur les dégâts pour les petits ou gros commerçants et patrons, les mairies, l’État… Nous ne pleurerons pas avec les employeurs, qui versent des larmes de crocodiles après les destructions, tout en profitant allègrement de
l’exploitation des habitant·es des quartiers populaires : en usant et abusant de contrats précaires (auto-entreprenariat, intérim, CDD), de main d’œuvre sans-papiers, de salaires de misère. De même, si nous déplorons les conséquences des dégâts pour les
salarié·es travaillant dans les lieux touchés par les destructions, et nous plaçons résolument du côté de la défense de leurs intérêts, nous refusons d’opposer les différentes catégories de travailleurs et travailleuses, qu’ils ou elles y soient employé·es ou usager·ers. Les motifs de la colère sont les mêmes pour tous : nous aurions tort de séparer arbitrairement les « jeunes des
quartiers » des autres membres des classes laborieuses.
Ce sont leurs enfants, leurs voisin·es, leurs collègues,
leurs ami·es.

La répression : jusqu’où ?

Les policiers et leur hiérarchie le racontent à longueur d’antenne, lorsqu’ils sont invités sur les plateaux : ils utilisent la force de façon proportionnée.
Quiconque a mis les pieds dans une manifestation contre la réforme des retraites, contre un grand projet inutile d’aménagement du territoire (comme à Sainte-Soline, le 25 mars 2023), ou dans un quartier populaire, sait que c’est un écran de fumée, destiné à masquer la carte blanche et l’impunité dont
bénéficient les policiers, quand ce n’est pas clairement un permis de tuer.
Quelle proportion des moyens quand on envoie le RAID et le GIGN (unités d’élite spécialisées dans les prises d’otages, le terrorisme et le grand banditisme), sur des jeunes en possession de mortiers d’artifice ? Nous dénonçons l’usage d’armes de guerre contre les jeunes, la rhétorique militaire employée par
le pouvoir et par certains syndicats de policiers, les arrestations de masse et la justice expéditive et vengeresse qui sévit actuellement dans les tribunaux, où les prévenus sont condamnés davantage pour incarnation de la période de révolte que pour les faits qui leur sont reprochés.

Il est temps de nous attaquer aux racines de la crise actuelle. Pour nos organisations, il faut augmenter les salaires, abroger la réforme des retraites, désarmer la police, cesser la criminalisation et l’offensive antiterroriste sur les mouvements écologistes, et reprendre l’offensive partout : pour des salaires et des allocations suffisantes, pour la défense d’un environnement naturel vivable pour tous, pour une égalité réelle des droits, pour le respect des libertés publiques.

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Actu Solidaires 78 Défense de nos libertés Écologie Répression Violences policières

Intervention de Solidaires 78 au rassemblement de Mantes du 28 juin

Dans la continuité de la répression gouvernementale à l’encontre du mouvement écologiste, 8 personnes sont convoquées mercredi 28 juin à des auditions libres ou à des mises en garde à vue suite aux manifestations de Sainte Soline (79) en résistance à la construction de méga bassines. Bassines Non Merci, Les Soulèvements de la Terre (entre temps dissous), La Confédération paysanne, la CGT et l’Union syndicale Solidaires sont visés par ces convocations.

Depuis des années tout l’arsenal répressif est utilisé par le gouvernement particulièrement contre des militant·es écologistes : matériel militaire d’écoute installé devant le domicile d’un militant, balise GPS posée sous le véhicule d’un militant, intimidation par les pro-bassines, condamnation de plusieurs militants allant jusqu’à des incarcérations et très récemment la dissolution du collectif des Soulèvement de la Terre.

En plus de 7 autres camarades convoqués le même jour, Hervé Auguin, codélégué départemental Solidaires 79, est convoqué à la gendarmerie de St Maixent (79) le 28 juin pour une audition libre. Notre camarade est “soupçonné d’avoir commis ou tenté de commettre l’infraction de : organisation d’une manifestation interdite sur la voie publique le 29 octobre 2022 à Sainte Soline (79)”.

Le gouvernement fait le choix d’interdire toute expression de celles et ceux qui défendent la planète contre les profits.

L’Union syndicale Solidaires dénonce avec force ces attaques envers les différents collectifs de défense de la nature et de l’eau, en lieu et place d’une véritable politique d’urgence pour le climat et apporte son soutien plein et entier à Hervé et à toutes et tous les réprimé·es du mouvement écologiste.

Après d’autres lois liberticides, après avoir imposé sa réforme des retraites, après la répression violente des manifestations,  il s’agit d’une nouvelle attaque du président et du gouvernement, au service des capitalistes, contre nos libertés, liberté d’expression, liberté d’association, liberté d’organisation, liberté de contester et de s’opposer.

Ces attaques s’inscrivent dans une montée de l’autoritarisme du président et du gouvernement qui s’appuient sur la police et la gendarmerie, aux ordres, soutenues et encouragées, et peut-être demain d’autres corps de l’armée.

Le mouvement social est dans le viseur du gouvernement.

Mais cet autoritarisme et cette répression ne concernent pas que le mouvement social, les morts dans les quartiers populaires, encore hier à Nanterre, ou aux frontières en sont aussi un des éléments.

Il s’agit de mettre au pas et de contrôler par la violence, l’interdiction et la peur.

Mais le gouvernement ne nous fera pas taire !

NO BASSARAN

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Défense de nos libertés Répression Violences policières

Appel pour la jeunesse populaire

La mort dramatique de Nahel à Nanterre a mis en lumière les tensions toujours très fortes dans les quartiers populaires de France qui dépassent le seul cadre des violences policières et sont liées aux injustices et discriminations subies au quotidien. Elles nécessitent une réponse politique de court et de long terme.

Nous, signataires de cette tribune, sommes convaincu-es que l’avenir de la société se joue dans la place qu’elle parvient à faire, notamment à toutes les jeunesses. Nous exigeons un plan ambitieux qui permette de sortir par le haut d’une situation que les gouvernements actuel et passés ont contribué à créer et ont laissé  dégénérer.

Une grande partie de la jeunesse subit le racisme au quotidien, victime de préjugés, de discriminations, et de violences. Un climat idéologique d’ensemble stigmatise en particulier les musulman.es ou celles et ceux qui sont perçu.es comme tel.les et notamment les jeunes. C’est cette situation-là qui ne peut plus durer.

Dans les quartiers populaires notamment, les rapports entre la police et la population, particulièrement les jeunes, sont conflictuels et discriminants. Il est prouvé, par exemple, que les jeunes hommes perçus comme arabes ou noirs ont 20 fois plus de probabilité d’être contrôlés par la police que les autres. Nous demandons l’abrogation de la loi de 2017 sur l’assouplissement des règles en matière d’usage des armes à feu par la police. Nous demandons la fin de la seule réponse répressive par la police dans les quartiers. Nous nous prononçons également pour la création d’un service dédié aux discriminations touchant la jeunesse au sein de l’autorité administrative présidée par le Défenseur des droits. Nous revendiquons la création d’un organisme indépendant de contrôle, en remplacement de l’IGPN, et nous sommes favorables à la création et la promotion d’une plateforme en ligne permettant de déposer images et vidéos de potentielles violences policières. Nous demandons le retour des services de prévention spécialisés avec l’embauche massive d’éducateurs et d’éducatrices de prévention (dit « de rue ») diplomé-es et formé-es pour prévenir les conflits entre jeunes, entre les jeunes et le reste de la population, et faire de l’accompagnement éducatif.

La relégation sociale de la jeunesse populaire est le résultat de politiques qui ont trop souvent oublié la jeunesse et participé à sa marginalisation. Les services publics, en premier lieu, l’Ecole, ont subi des années de suppressions d’emplois qui ont aussi touché les établissements les plus défavorisés. Derrière les discours prétendument volontaristes, l’Education prioritaire a été démantelée dans les lycées. En collège, elle a été diluée dans une série de mesures dans des politiques territoriales académiques qui ont mis à mal l’ambition initiale de l’Education prioritaire. La crise économique n’a cessé de creuser les inégalités sociales dans le pays, multipliant le nombre d’établissements qui pourraient relever des critères sociaux de l’éducation prioritaire. Et pourtant, le chantier de la révision et l’élargissement de la carte de l’Education prioritaire n’a même pas été entamé !
Les autres services publics ont aussi disparu des quartiers populaires alimentant un sentiment légitime d’abandon : comment croire à l’égalité quand des quartiers se retrouvent sans services publics ? Quand les quartiers restent enclavés faute de transports accessibles, sans médecins, sans hôpital de proximité ? Quand le logement est profondément dégradé dans ces quartiers, accentuant le sentiment de relégation ? Quand l’accès à l’emploi est plus difficile pour les jeunes de ces quartiers, comme l’ont démontré de multiples études ? Cette jeunesse se retrouve assignée à résidence sociale et géographique : c’est un renoncement mortifère pour la démocratie ! Comment ne pas voir qu’en assignant des jeunes à leur origine sociale, en enfermant cette jeunesse populaire dans des destins tout tracés, s’opère alors une rupture amère et pleine de rancœurs avec les promesses du modèle républicain ?

Les quartiers populaires ont eux aussi besoin de services publics qui permettent de créer du lien social, de la solidarité, de la proximité, de l’égalité. Ils font du commun dans une société et, plus particulièrement dans des quartiers qui n’en ont plus. L’espoir d’un avenir meilleur pour la jeunesse populaire passe par un grand plan d’investissement pour l’Ecole, les transports, le logement, l’emploi.

Les associations de proximité ont subi toutes ces dernières années les coupures de subvention, et un contrôle de plus en plus renforcé sous prétexte du respect des principes républicains.

Les moyens nécessaires doivent être attribués aux programmes de prévention et de lutte contre les discriminations dans les établissements scolaires, où des agent-es formé-es doivent servir de personnes ressources missionnées en tant que telles pour accompagner et orienter les élèves qui en sont victimes. Par ailleurs, une évaluation et une réflexion autour des programmes scolaires est nécessaire pour aboutir à une prise en compte satisfaisante de l’histoire, des études et des notions liées à l’esclavage, à la colonisation, au racisme, à l’oppression des femmes et des minorités sexuelles et aux combats divers pour l’égalité qui s’y rapportent. Une école qui promeut l’égale dignité de tous et toutes les élèves, futur-es citoyen-nes, à la préoccupation constante de garantir que ses contenus d’enseignement ne comportent ni oublis ni angles morts sur ces questions et transmettent des savoirs utiles à la compréhension des origines et des mécanismes de discriminations pour contribuer efficacement à leur disparition à plus long terme.

Le 30 juin 2023

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