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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 Commerce Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation En grève ! Grande distribution Revue de presse

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 30


Au sommaire : Grande distribution, logement, éducation, hôpital… Trappes, Poissy, Rambouillet, Chambourcy…


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : 78actu.fr

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Actu Solidaires 78 Bâtiment - travaux publics Collectivités territoriales Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation En grève ! Industrie Luttes logement Précarité

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 29


Au sommaire : Industrie, éducation, logement, petite enfance, université… Trappes, Meulan, Bouafle, Guyancourt, Les Mureaux …


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


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Une illustration locale de la dégradation régulière des services sociaux notamment concernant l’accueil des enfants : encore une fois, les femmes souvent en charge de leur garde, devront se débrouiller seules ! 

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Actu Solidaires 78 Éducation En grève ! Précarité

5 avril – AESH en grève le 5 avril : dossier complet

SUD éducation appelle avec l’Intersyndicale à une nouvelle journée de grève le 5 avril pour les droits des AESH, pour l’école inclusive, contre les Pial.

Vous trouverez dans ce dossier tout le matériel pour préparer et réussir cette journée de grève.

SUD éducation appelle les AESH à se mettre massivement en grève, mais aussi l’ensemble des personnels.

Le tract de SUD éducation d’appel à la grève
Le communiqué intersyndical
La caisse de solidarité pour la grève du 5 avril
AESH : comment faire grève?
Visuels pour les droits des AESH
Le guide “droits des AESH”
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Actu Solidaires 78 Automobile Idées, débats, cultures Lecture

5 avril Sud Renault Guyancourt – Conférence/débat avec Daniele Linhart


Mardi 5 avril 2022 à 12h, Daniele Linhart sera au Technocentre. La sociologue et directrice de recherche émérite au CNRS y débattra des derniers modes d’organisation du travail et de management que les salariés de Renault connaissent bien. Venez nombreux !

Mardi 5 avril, venez débattre avec Danièle Linhart autour de son dernier livre « L’insoutenable subordination des salariés »

Nous sommes tous impactés par les changements profonds impulsés à marche forcée par l’entreprise, de plus en plus souvent et violemment : volonté d’étendre à toute l’entreprise un mode de fonctionnement façon start-up et des méthodes de travail « agiles », bureaux partagés, télétravail, évaluation des salariés sur leurs comportements professionnels, réorganisations permanentes… alors que le groupe Renault se dote d’une nouvelle « raison d’être ».

Pour mieux comprendre les mécanismes qui sous-tendent tout cela, vous êtes invités à participer à cette conférence qui sera suivie d’un débat avec les salariés.

Sociologue et directrice de recherche émérite au CNRS, Danièle Linhart est l’auteure de nombreux ouvrages, seule ou en collaboration. Ce qui fait d’elle une spécialiste reconnue du monde du travail. Depuis de nombreuses années, elle étudie, dans le cadre de ses travaux de recherche, les évolutions du travail dans les entreprises, les stratégies managériales et les nouvelles formes de mobilisation des salariés.
 

Mardi 5 avril 2022 à 12h

Conférence/débat avec

Daniele Linhart

dans les locaux du syndicat SUD

au Technocentre

Son dernier livre, paru en 2021, est une lecture sociologique des innovations managériales en cours, qui tendent à faire oublier les véritables objectifs des employeurs : continuer à mettre en œuvre la subordination des salariés, seule garantie de leur exploitation « légitime ».

« Les salariés sont pris dans un dilemme qui les met en grande vulnérabilité. Au-delà du besoin financier qui les tient, et malgré les contraintes permanentes qu’impose la subordination inscrite dans leur statut, ils ont pour leur travail de réelles aspirations en termes de sens, d’utilité sociale, d’identité professionnelle et citoyenne.

Cette situation permet aux directions d’entreprise d’asseoir et de pérenniser leur emprise sur leurs salariés, de façon de plus en plus savante et sophistiquée. En stimulant et exacerbant les désirs qui sous-tendent leur rapport au travail, elles parviennent à imposer de nouvelles méthodes d’organisation et d’implication des salariés, toujours plus déstabilisantes et délétères. » (extrait de la quatrième de couverture).

Ne ratez pas cette occasion unique d’échanger !

Rendez-vous mardi 5 avril à 12h au Technocentre,
dans les locaux du syndicat SUD (bâtiment Logistique, porte 1, 1er étage), buffet sur place.

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Actu Solidaires 78 En grève ! Que faire ? Ressources juridiques Solidaires 78

Que faire ? Nouvelle brochure Solidaires 78 : la grève dans la fonction publique

Solidaires 78 a édité sa première brochure “Que faire ?”, celle-ci est consacrée à la grève dans la fonction publique. Elle est disponible sur simple demande ou à l’accueil Solidaires à la librairie La nouvelle Réserve à Limay.

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Actu Solidaires 78 Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation En grève ! Précarité

Petite histoire du collectif AESH 78

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Dès le début de l’année scolaire 2017 /2018, dans l’établissement, ou j’exerce mes missions d’Accompagnante d’Élève en Situation d’Handicap, le mot d’ordre est donné par les collègues AESH, dont le cerveau avait bien été lavé, par le proviseur de l’époque : « Si tu ne veux pas de problème éloigne toi des syndicalistes » …

« Si tu ne veux pas de problème éloigne toi des syndicalistes » …

Maintenant je sais ce que cela voulait dire… Si tu l’ouvres trop, ta place et ton CDI tu pourras t’assoir dessus !

Voici le contexte dans lequel le collectif a pris racine…

Mettez dans un établissement scolaire deux professeur·es syndicalistes et une accompagnante d’élève en situation d’handicap et vous obtiendrez un début de mouvement de lutte pour les accompagnantes, oubliées de tous et toutes, dans nos établissements scolaires, car l’idée est bien de nous invisibiliser un maximum, afin de ne pas dénoncer la situation dans laquelle nous sommes, c’est-à-dire une précarisation et un manque de reconnaissance sans précédent des institutions qui nous emploi, j’ai nommé : l’Éducation nationale.

Voilà pourquoi je ne dois pas m’approcher des syndicalistes !

Enseignantes, enseignants et AESH ont travaillé ensemble pour améliorer le travail de chacun, chacune

C’est avec plaisir que je me suis approchée et laissée entrainer à une réunion aux Mureaux, ou un autre syndicaliste nous attendait dans un local, avec un petit groupe de camarades, nous nous sommes retrouvé·es pour échanger sur nos situations et essayer de se soutenir. Le regard de chacun et chacune était important, car cela mêlaient la richesse et la diversité des points de vue ; ainsi enseignantes, enseignants et AESH ont travaillé ensemble pour améliorer le travail de chacun, chacune. Les revendications principales étaient : un vrai statut, un vrai salaire et une vraie formation.

Après quelques réunions, dans une ambiance de début de colère vis-à-vis du système éducatif tout en gardant une bienveillance les un·es pour les autres, nous avons décidé d’organiser un rassemblement devant la mairie des Mureaux (2018) pour sortir de nos murs et se montrer, du moins se faire connaitre du publique et pourquoi pas enrôler d’autres camarades…

Rassemblement très peu suivi et ce qu’on pourrait penser comme étant une défaite m’a encore plus motivé à continuer…

Nous avons organisé un autre rassemblement devant le lycée St Exupéry à Mantes la Jolie, suivi d’une marche jusqu’à l’IME du Val Fourré, nous avions demandé une audience avec l’inspecteur, malheureusement cela ne nous a pas été accordé, à défaut cela ne nous a pas empêcher de donner notre pétition au secrétariat.

Le mouvement des retraites

Durant les différentes mobilisations de la réforme des retraites (2020), d’autres liens se sont tissés et avec des étiquettes syndicales différentes, peu importe avec moi j’avais des personnes intelligentes et avec un idéal commun « ne laisser personne sur le carreau ».

Je voulais délocaliser le groupe plus près de Mantes, en ayant l’idée que sur le Mantois j’avais plus d’attache et que je connaissais un peu plus le terrain.

Durant la lutte des réformes contre les retraites, nous avons fait les AG au local syndical de la Vaucouleurs, beaucoup d’enseignant·es, d’agent·es SNCF, de Gilets Jaune, mais pas de camarades AESH.

Le constat, après plusieurs invitations à participer aux AG de ce nous avons nommé « l’Assemblé de lutte du Mantois » ne faisait pas fureur. Peur d’être noyé·e dans cette masse de lutteurs et lutteuses professionnels, ça peut effrayer lorsqu’on n’a pas l’énergie ou qu’on se sent pas légitime à porter un mouvement de contestation, surtout quand à longueur de journée ont nous martel de nous taire et d’aller au fond de la classe !

Quand à longueur de journée ont nous martel de nous taire et d’aller au fond de la classe !

C’est ainsi que nous avons compris la nécessité, de créer un collectif d’AESH, car il fallait avant d’intégrer une quelconque lutte, changer le regard que nous portions sur nous en tant qu’être humain mais également en tant que professionnelles de l’inclusion scolaire, avec un savoir-faire qui n’était pas reconnu de certains de nos collègues enseignant·es, directeurs·trices, proviseur·es, référentes de scolarité, coordo PIAL et d’autres personnel de l’Éducation nationale.

Avec mes copin·es syndicalistes, nous avons commencé à refaire des réunions , mais cette fois-ci au local syndical de la Vaucouleurs, à Mantes la Ville.

Le groupe est partie de 4 AESH et 4 enseignant·es…

Les enseignant·es qui peu à peu laissaient place aux principaux concerner, les AESH, pour échanger et mener des actions afin d’améliorer nos conditions de travail, se sont retiré·es des réunions, à aucun moment les enseignant·es nous ont dicté nos actions, aucune influence n’a été faite sur qui que ce soit. Nous étions maitre·sse du jeu.

Avant de commencer une quelconque lutte, il fallait que nous, AESH, avec un salaire de 780 euro par mois, pour un temps de travail imposé, des conditions de travail très dégradante et la maltraitance institutionnelle infligée aux élèves, avec de moins en moins d’heures de prise en charge, des collègues accompagnantes d’élèves en situation d’handicap qui ont en charge de plus en plus d’enfants, avec des pathologie diverses et variés, prennent conscience de notre situation et de la misère dans laquelle l’État nous plonge, pour ne pas nous rendre compte de quoi que ce soit ; ainsi avec des préoccupations de survie nous ne remettons rien en question et l’institution peut comme bon lui semble nous laissé sur le bord de la route ; ne se préoccupant pas du constat alarmant qui est que nous vivons sous le seuil de pauvreté…

Des camarades AESH ont deux emplois !

Lorsque cette prise de conscience fut prise nous étions prêtes à affronter le monde…

Nous nous réunissons une fois tous les deux mois au local de la Vaucouleurs, nous avons mené plusieurs actions, rassemblement devant la DSDEN, manif devant l’inspection académique de Mantes la Jolie, 2 rassemblement devant la mairie de Mantes la Jolie, une manifestation dans laquelle nous avons déambulé pour nous arrêter devant la MDPH et scander des slogans enrobés de témoignages glaçants du vécu des AESH, nous avons rencontré le député de la 8ème circonscription et avons d’autres projets…

Maintenant je sais pourquoi je dois me méfier des syndicalistes !

Non ! La lutte des classes n’est pas d’un autre temps !

Les exploité·es sont toujours présent·es !

Le problème c’est qu’on pense que les luttes, contre l’exploitation des femmes (emploi très féminisé à 95 %) sont terminées et qu’au XXI siècle ce n’est plus d’actualité. L’histoire du collectif des AESH nous montre qu’elle est toujours belle et bien présente et qu’il faut plus que jamais nous mobiliser pour ne plus laisser personne sur le carreau.

L’actualité du collectif :

Un appel à une grève intersyndicale et nationale est lancé pour le mardi 5 avril 2022, une réunion s’est tenue le samedi 19 mars 2022 à 10h au local syndical de la Vaucouleurs.

Le collectif a été invité, samedi 12 mars au débat, après la projection du film de Ruffin, Debout les femmes, aux Mureaux…

Nous sommes devenus plus organisées, plus combatives et avons pris conscience de notre situation d’oppressée et identifié nos oppresseurs.

A vous les studios !

Fati

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Actu Solidaires 78 Culture Éducation Lecture

Actualité et nécessité d’une “pédagogie des opprimé·es”

Près d’une vingtaine de participant·es étaient réuni·es le mardi 15 mars à la librairie La nouvelle réserve (Limay) pour cette nouvelle rencontre organisée par Sud éducation et Solidaires 78 autour de la réédition de Pédagogie des opprimés*, le fameux ouvrage de Paulo Freire.

Irène Pereira**, qui en a signé la préface, a retracé le parcours du pédagogue brésilien, de sa contribution aux campagnes d’alphabétisation des années soixante dans son pays – brutalement interrompues par l’instauration de la dictature militaire et son emprisonnement – aux chemins de l’exil qui le conduisirent dans différents pays d’Amérique latine, puis aux États-Unis et à la Suisse avant de finalement rejoindre son pays au début des années quatre-vingt pour y fonder le Parti des travailleurs et poursuivre ses combats en faveur d’une éducation émancipatrice.

Mais au-delà de l’aspect historique, c’est bien l’actualité d’une pensée – d’une philosophie – de l’éducation qui a occupé les échanges et les partages d’expérience :

  • Comment définir la pédagogie bancaire (la pédagogie des oppresseurs !) que dénonce Freire parce qu’elle transforme l’apprenant·e et, au-delà, l’être humain, en une chose, un objet afin de mieux lui faire intégrer et accepter les processus de l’oppression ?
  • Comment opposer à cette éducation une conscientisation et une « pédagogie de l’autonomie »*** qui non seulement permettent aux opprimé·es de décrypter les mécanismes de leur exploitation mais leur donnent aussi et surtout la capacité collective d’y résister et de transformer le monde tout en se transformant elles/eux-mêmes ?

La pensée pédagogique de Freire n’est pas figée, elle continue aujourd’hui à se développer et à s’enrichir à travers le courant des « pédagogies critiques » (ou « radicales ») partout dans le monde (mais hélas, trop peu encore en France…). Pédagogies féministes et antisexistes, éco-pédagogies, pédagogies anti-racistes et décoloniales, pédagogie queer, etc., les voies d’une émancipation par des savoirs de lutte et par l’engagement social sont nombreuses. Significativement, elles ne se limitent pas au seul champ scolaire mais questionnent et irriguent aussi notre militantisme parce qu’elles sont des outils précieux pour nos luttes sociales et notre syndicalisme. Si elles participent – de la maternelle à l’université – à une remise en cause de l’institution et des pratiques « bancaires » qui y règnent, elles constituent aussi une praxis (une théorie en action) dont les militant·es et les pédagogues ont tout intérêt à se saisir.

Alors que nous faisons face à une offensive réactionnaire contre les conquêtes sociales du mouvement syndical et ouvrier mais également contre les principes mêmes d’une éducation égalitaire et émancipatrice (soulignons au passage que la figure de Paulo Freire continue, bien après sa mort, de susciter toute la haine de Bolsonaro et de ses partisans ou encore, autre exemple, que Pédagogie des opprimés a été retiré des bibliothèques scolaires en Arizona), le rôle d’une organisation syndicale est bien de contribuer à développer une éducation critique sans laquelle nos combats resteront vains (« Instruire pour révolter », disait le fondateur des Bourses du Travail, Fernand Pelloutier…).

Aussi fructueuses fussent-elles, ces deux heures de débats n’ont pu épuiser tous les enjeux et la richesse des pédagogies radicales. La suite est encore à inventer, pourquoi pas à travers de nouvelles rencontres pour cheminer ensemble dans les pas de Freire et de ses héritier·es et contribuer à faire vivre une autre pédagogie, celle des opprimé·es.

* Paulo Freire, Pédagogie des opprimés, Agone, 2021, 267 p., 22 €.

** Outre la préface de Pédagogie des opprimés, Irène Pereira a également signé une excellente et très accessible introduction à la vie et à la pensée de Paulo Freire : Paulo Freire, pédagogue des opprimé·es, aux édition Libertalia collection N’Autre école.

*** Pédagogie de l’autonomie (Erès 2013, 164 p.) est le seul autre livre (sur une trentaine !) de Paulo Freire disponible en français.

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