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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 En grève ! Que faire ? Ressources juridiques Solidaires 78

Que faire ? Nouvelle brochure Solidaires 78 : la grève dans la fonction publique

Solidaires 78 a édité sa première brochure “Que faire ?”, celle-ci est consacrée à la grève dans la fonction publique. Elle est disponible sur simple demande ou à l’accueil Solidaires à la librairie La nouvelle Réserve à Limay.

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Actu Solidaires 78 Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation En grève ! Précarité

Petite histoire du collectif AESH 78

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Dès le début de l’année scolaire 2017 /2018, dans l’établissement, ou j’exerce mes missions d’Accompagnante d’Élève en Situation d’Handicap, le mot d’ordre est donné par les collègues AESH, dont le cerveau avait bien été lavé, par le proviseur de l’époque : « Si tu ne veux pas de problème éloigne toi des syndicalistes » …

« Si tu ne veux pas de problème éloigne toi des syndicalistes » …

Maintenant je sais ce que cela voulait dire… Si tu l’ouvres trop, ta place et ton CDI tu pourras t’assoir dessus !

Voici le contexte dans lequel le collectif a pris racine…

Mettez dans un établissement scolaire deux professeur·es syndicalistes et une accompagnante d’élève en situation d’handicap et vous obtiendrez un début de mouvement de lutte pour les accompagnantes, oubliées de tous et toutes, dans nos établissements scolaires, car l’idée est bien de nous invisibiliser un maximum, afin de ne pas dénoncer la situation dans laquelle nous sommes, c’est-à-dire une précarisation et un manque de reconnaissance sans précédent des institutions qui nous emploi, j’ai nommé : l’Éducation nationale.

Voilà pourquoi je ne dois pas m’approcher des syndicalistes !

Enseignantes, enseignants et AESH ont travaillé ensemble pour améliorer le travail de chacun, chacune

C’est avec plaisir que je me suis approchée et laissée entrainer à une réunion aux Mureaux, ou un autre syndicaliste nous attendait dans un local, avec un petit groupe de camarades, nous nous sommes retrouvé·es pour échanger sur nos situations et essayer de se soutenir. Le regard de chacun et chacune était important, car cela mêlaient la richesse et la diversité des points de vue ; ainsi enseignantes, enseignants et AESH ont travaillé ensemble pour améliorer le travail de chacun, chacune. Les revendications principales étaient : un vrai statut, un vrai salaire et une vraie formation.

Après quelques réunions, dans une ambiance de début de colère vis-à-vis du système éducatif tout en gardant une bienveillance les un·es pour les autres, nous avons décidé d’organiser un rassemblement devant la mairie des Mureaux (2018) pour sortir de nos murs et se montrer, du moins se faire connaitre du publique et pourquoi pas enrôler d’autres camarades…

Rassemblement très peu suivi et ce qu’on pourrait penser comme étant une défaite m’a encore plus motivé à continuer…

Nous avons organisé un autre rassemblement devant le lycée St Exupéry à Mantes la Jolie, suivi d’une marche jusqu’à l’IME du Val Fourré, nous avions demandé une audience avec l’inspecteur, malheureusement cela ne nous a pas été accordé, à défaut cela ne nous a pas empêcher de donner notre pétition au secrétariat.

Le mouvement des retraites

Durant les différentes mobilisations de la réforme des retraites (2020), d’autres liens se sont tissés et avec des étiquettes syndicales différentes, peu importe avec moi j’avais des personnes intelligentes et avec un idéal commun « ne laisser personne sur le carreau ».

Je voulais délocaliser le groupe plus près de Mantes, en ayant l’idée que sur le Mantois j’avais plus d’attache et que je connaissais un peu plus le terrain.

Durant la lutte des réformes contre les retraites, nous avons fait les AG au local syndical de la Vaucouleurs, beaucoup d’enseignant·es, d’agent·es SNCF, de Gilets Jaune, mais pas de camarades AESH.

Le constat, après plusieurs invitations à participer aux AG de ce nous avons nommé « l’Assemblé de lutte du Mantois » ne faisait pas fureur. Peur d’être noyé·e dans cette masse de lutteurs et lutteuses professionnels, ça peut effrayer lorsqu’on n’a pas l’énergie ou qu’on se sent pas légitime à porter un mouvement de contestation, surtout quand à longueur de journée ont nous martel de nous taire et d’aller au fond de la classe !

Quand à longueur de journée ont nous martel de nous taire et d’aller au fond de la classe !

C’est ainsi que nous avons compris la nécessité, de créer un collectif d’AESH, car il fallait avant d’intégrer une quelconque lutte, changer le regard que nous portions sur nous en tant qu’être humain mais également en tant que professionnelles de l’inclusion scolaire, avec un savoir-faire qui n’était pas reconnu de certains de nos collègues enseignant·es, directeurs·trices, proviseur·es, référentes de scolarité, coordo PIAL et d’autres personnel de l’Éducation nationale.

Avec mes copin·es syndicalistes, nous avons commencé à refaire des réunions , mais cette fois-ci au local syndical de la Vaucouleurs, à Mantes la Ville.

Le groupe est partie de 4 AESH et 4 enseignant·es…

Les enseignant·es qui peu à peu laissaient place aux principaux concerner, les AESH, pour échanger et mener des actions afin d’améliorer nos conditions de travail, se sont retiré·es des réunions, à aucun moment les enseignant·es nous ont dicté nos actions, aucune influence n’a été faite sur qui que ce soit. Nous étions maitre·sse du jeu.

Avant de commencer une quelconque lutte, il fallait que nous, AESH, avec un salaire de 780 euro par mois, pour un temps de travail imposé, des conditions de travail très dégradante et la maltraitance institutionnelle infligée aux élèves, avec de moins en moins d’heures de prise en charge, des collègues accompagnantes d’élèves en situation d’handicap qui ont en charge de plus en plus d’enfants, avec des pathologie diverses et variés, prennent conscience de notre situation et de la misère dans laquelle l’État nous plonge, pour ne pas nous rendre compte de quoi que ce soit ; ainsi avec des préoccupations de survie nous ne remettons rien en question et l’institution peut comme bon lui semble nous laissé sur le bord de la route ; ne se préoccupant pas du constat alarmant qui est que nous vivons sous le seuil de pauvreté…

Des camarades AESH ont deux emplois !

Lorsque cette prise de conscience fut prise nous étions prêtes à affronter le monde…

Nous nous réunissons une fois tous les deux mois au local de la Vaucouleurs, nous avons mené plusieurs actions, rassemblement devant la DSDEN, manif devant l’inspection académique de Mantes la Jolie, 2 rassemblement devant la mairie de Mantes la Jolie, une manifestation dans laquelle nous avons déambulé pour nous arrêter devant la MDPH et scander des slogans enrobés de témoignages glaçants du vécu des AESH, nous avons rencontré le député de la 8ème circonscription et avons d’autres projets…

Maintenant je sais pourquoi je dois me méfier des syndicalistes !

Non ! La lutte des classes n’est pas d’un autre temps !

Les exploité·es sont toujours présent·es !

Le problème c’est qu’on pense que les luttes, contre l’exploitation des femmes (emploi très féminisé à 95 %) sont terminées et qu’au XXI siècle ce n’est plus d’actualité. L’histoire du collectif des AESH nous montre qu’elle est toujours belle et bien présente et qu’il faut plus que jamais nous mobiliser pour ne plus laisser personne sur le carreau.

L’actualité du collectif :

Un appel à une grève intersyndicale et nationale est lancé pour le mardi 5 avril 2022, une réunion s’est tenue le samedi 19 mars 2022 à 10h au local syndical de la Vaucouleurs.

Le collectif a été invité, samedi 12 mars au débat, après la projection du film de Ruffin, Debout les femmes, aux Mureaux…

Nous sommes devenus plus organisées, plus combatives et avons pris conscience de notre situation d’oppressée et identifié nos oppresseurs.

A vous les studios !

Fati

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Actu Solidaires 78 Culture Éducation Lecture

Actualité et nécessité d’une “pédagogie des opprimé·es”

Près d’une vingtaine de participant·es étaient réuni·es le mardi 15 mars à la librairie La nouvelle réserve (Limay) pour cette nouvelle rencontre organisée par Sud éducation et Solidaires 78 autour de la réédition de Pédagogie des opprimés*, le fameux ouvrage de Paulo Freire.

Irène Pereira**, qui en a signé la préface, a retracé le parcours du pédagogue brésilien, de sa contribution aux campagnes d’alphabétisation des années soixante dans son pays – brutalement interrompues par l’instauration de la dictature militaire et son emprisonnement – aux chemins de l’exil qui le conduisirent dans différents pays d’Amérique latine, puis aux États-Unis et à la Suisse avant de finalement rejoindre son pays au début des années quatre-vingt pour y fonder le Parti des travailleurs et poursuivre ses combats en faveur d’une éducation émancipatrice.

Mais au-delà de l’aspect historique, c’est bien l’actualité d’une pensée – d’une philosophie – de l’éducation qui a occupé les échanges et les partages d’expérience :

  • Comment définir la pédagogie bancaire (la pédagogie des oppresseurs !) que dénonce Freire parce qu’elle transforme l’apprenant·e et, au-delà, l’être humain, en une chose, un objet afin de mieux lui faire intégrer et accepter les processus de l’oppression ?
  • Comment opposer à cette éducation une conscientisation et une « pédagogie de l’autonomie »*** qui non seulement permettent aux opprimé·es de décrypter les mécanismes de leur exploitation mais leur donnent aussi et surtout la capacité collective d’y résister et de transformer le monde tout en se transformant elles/eux-mêmes ?

La pensée pédagogique de Freire n’est pas figée, elle continue aujourd’hui à se développer et à s’enrichir à travers le courant des « pédagogies critiques » (ou « radicales ») partout dans le monde (mais hélas, trop peu encore en France…). Pédagogies féministes et antisexistes, éco-pédagogies, pédagogies anti-racistes et décoloniales, pédagogie queer, etc., les voies d’une émancipation par des savoirs de lutte et par l’engagement social sont nombreuses. Significativement, elles ne se limitent pas au seul champ scolaire mais questionnent et irriguent aussi notre militantisme parce qu’elles sont des outils précieux pour nos luttes sociales et notre syndicalisme. Si elles participent – de la maternelle à l’université – à une remise en cause de l’institution et des pratiques « bancaires » qui y règnent, elles constituent aussi une praxis (une théorie en action) dont les militant·es et les pédagogues ont tout intérêt à se saisir.

Alors que nous faisons face à une offensive réactionnaire contre les conquêtes sociales du mouvement syndical et ouvrier mais également contre les principes mêmes d’une éducation égalitaire et émancipatrice (soulignons au passage que la figure de Paulo Freire continue, bien après sa mort, de susciter toute la haine de Bolsonaro et de ses partisans ou encore, autre exemple, que Pédagogie des opprimés a été retiré des bibliothèques scolaires en Arizona), le rôle d’une organisation syndicale est bien de contribuer à développer une éducation critique sans laquelle nos combats resteront vains (« Instruire pour révolter », disait le fondateur des Bourses du Travail, Fernand Pelloutier…).

Aussi fructueuses fussent-elles, ces deux heures de débats n’ont pu épuiser tous les enjeux et la richesse des pédagogies radicales. La suite est encore à inventer, pourquoi pas à travers de nouvelles rencontres pour cheminer ensemble dans les pas de Freire et de ses héritier·es et contribuer à faire vivre une autre pédagogie, celle des opprimé·es.

* Paulo Freire, Pédagogie des opprimés, Agone, 2021, 267 p., 22 €.

** Outre la préface de Pédagogie des opprimés, Irène Pereira a également signé une excellente et très accessible introduction à la vie et à la pensée de Paulo Freire : Paulo Freire, pédagogue des opprimé·es, aux édition Libertalia collection N’Autre école.

*** Pédagogie de l’autonomie (Erès 2013, 164 p.) est le seul autre livre (sur une trentaine !) de Paulo Freire disponible en français.

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Actu Solidaires 78 Éducation Précarité

AED – Vies scolaires solidaires


En cette veille du 22 mars, journée nationale de grève des AED (Assistant·es d’éducation – “surveillant·es”) nous proposons cet extrait du dernier n° du journal de Sud éducation 78 Méfiez-vous… des syndicalistes !


Nous avons échangé avec deux collègues assistants d’éducation (AED) d’un collège des Yvelines, d’environ 600 élèves, qui nous ont fait part des constats partagés au sein de l’équipe (en tout, 6 assistants d’éducation et assistants pédagogiques) qui n’a malheureusement pas pu être présente au grand complet pour cet entre­tien.


Vous étiez très solidaires déjà dans votre équipe avant d’adhérer au syndicat. D’où vient cette soli­da­ri­té ?
– Ça vient en partie des reproches et pressions adressés à certains d’entre nous par la hiérarchie, qui ont conduit à nous souder, et de tentatives grossières de division de l’équipe (valorisation des uns, dévalorisation des autres), ce qui a fina­lement produit l’effet inverse, car on s’est bien rendu compte de la manœuvre.
– Il y a aussi les immiscions de la hiérarchie dans l’organisation des tâches à réaliser au sein de la Vie Scolaire. La fiche de poste, c’est important pour qu’on ne nous fasse pas faire n’importe quoi, mais lorsqu’on est à notre poste, nous distribuer autoritairement les différentes tâches de façon nominative, ça nous dépossède d’un aspect de notre travail.
– Et le constat, dès le début d’année, du temps et des conditions de travail partagés de 8 heures à 17 heures, ça impose la nécessité de composer ensemble. En plus, en subissant des conditions de travail difficiles, on est obligé de faire preuve d’entraide pour aider les collègues à tenir car on est les premiers à savoir qu’on a nous-mêmes parfois besoin d’une épaule pour se reposer, d’un collègue pour filer un coup de main.
– On est quelques-uns à avoir quelques années d’AED derrière nous, et on a remarqué une augmentation de la charge de travail, sans augmentation des moyens humains, sans recon­nais­sance par le salaire, malgré notre rôle central au sein de l’établissement.
– C’est aussi la conséquence du mépris de la part des supérieurs, du manque de reconnaissance, qui est y compris assimilé par les élèves. On est parfois pris pour des sous-merdes, et certaines remarques­ d’élèves nous le rappellent, parfois compatissantes, parfois méprisantes.


Pourquoi et comment vous êtes-vous rapprochés d’une organisation syndicale ?
– Ça rejoint un peu ce qui a contribué au départ à nous souder entre nous : le mépris de la hiérarchie, l’absence d’écoute, la différence flagrante de trai­tement par rapport à d’autres personnels. En plus de cela, nos contrats sont précaires et indécents* : notre seule force c’est le collectif. Donc pour avoir du poids.
– Un coup de pression de la hiérarchie pour nous punir de notre isolement suite à la contamination d’un collègue au coronavirus : au retour au travail, on a reçu une convocation du chef pour une série d’entretiens individuels. La convocation mentionnait qu’on pouvait se faire accompagner par la personne de son choix. On a pensé avocat, puis en discutant on a pensé au syndicat. Au final, en combinant la solidarité entre nous et le soutien syndical, on s’est rendu compte qu’on ne pouvait pas nous reprocher tout et n’importe quoi, et que les règles au travail doivent s’appliquer dans les deux sens. On s’est dit aussi qu’il est im­por­tant de ne pas attendre d’être confronté à une difficulté avec la hiérarchie pour s’organiser, se former sur nos droits et nos obligations.


Qu’est-ce qui a permis selon vous de canaliser les coups de pression de la hiérarchie ?


– Depuis qu’on est syndiqués, on a le sentiment d’être plus pris au sérieux, moins pris pour des abrutis, ignorants de leurs droits.
– Le mode de communication de la hiérarchie a changé, il a pris une dimension plus administrative, comme s’ils sentaient qu’on les atten­dait au tournant. Nous aussi, on communique plus à l’écrit, et on garde des traces de ce qui nous est dit.
– Du coup ce qui en ressort, c’est un sentiment de respect, de prise au sérieux, de considération, comme n’importe quel personnel d’une admi­nis­tra­tion. On rétablit un peu de dignité dans notre travail.

* Les contrats d’AED sont des CDD d’un an maximum, que l’administration a la possibilité de renouveler six fois. Au terme des six ans, il n’y a rien.


La vie dure en Vies Scolaires…


Après une année scolaire 2020-2021 marquée par une mobilisation nationale des Assistants d’éducation (AED), le printemps a été celui des non-renouvellements de contrats par de nombreuses directions d’établissements du département. La rentrée 2021-2022 s’est singularisée quant à elle par des reconductions quasi-systématiques des périodes d’essai pour les AED dont c’était le premier contrat, ainsi qu’un licenciement en cours de période d’essai.
Avec le soutien de SUD Éduc, certains collègues non-renouvelés au printemps ont déposé des recours auprès du Tribunal administratif de Versailles. L’un a déjà gagné en référé-suspension (pro­cé­dure d’urgence visant à faire suspendre la décision). L’intervention de SUD Éducation 78 a permis de faire reculer l’administration sur le licenciement du collègue AED.

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Actu Solidaires 78 Éducation En grève !

Au collège Gustave Courbet de Trappes, l’enseignement n’est manifestement plus prioritaire

Communiqué de Presse

Personnels enseignants, techniques, administratifs, sociaux, de santé et de vie scolaire, accompagnants d’élèves en situation de handicap du collège Gustave Courbet de Trappes, nous serons en grève à compter du lundi 21 mars 2022.

Les motifs de cette action résident dans l’insuffisance des moyens attribués à notre établissement au titre de la Dotation Horaire Globale (DHG) pour la rentrée 2022, annoncée en ce début d’année par la direction académique.

Cette décision entraînerait la fermeture d’une classe, ce qui veut dire que nos élèves seraient environ 27 élèves par classe à la prochaine rentrée en 4e, chiffre inédit pour notre établissement situé en REP (Réseau d’Education prioritaire).

Nous sommes en désaccord avec le nouveau mode d’attribution des moyens REP, qui en fait perdre le caractère véritablement prioritaire. Nous ne demandons pas des moyens supplémentaires mais le simple maintien des conditions actuelles d’enseignement, déjà contraintes et difficiles dans des zones où les élèves ont particulièrement besoin de l’engagement de tous pour réussir.

A quelques semaines de l’élection présidentielle, la volonté, jamais assumée, de retirer des moyens à des zones pourtant dites prioritaires et l’indifférence générale entourant cette mort programmée des REP ne sont pas acceptables.

Nous nous rassemblerons devant le collège Gustave Courbet, 2 rue Victor Jara (Trappes) le :

lundi 21 mars 2022 à 10h30

et invitons les parents d’élèves, les élus (M. le Maire, Mme la Conseillère départementale, M. le Député, Mme la Ministre de la Ville, précédemment Députée de Trappes), la presse régionale et nationale intéressée par les questions d’éducation et l’avenir de la jeunesse de Trappes, à venir rejoindre ce rassemblement afin d’échanger avec nous sur ces questions qui nous semblent essentielles.

Après plusieurs demandes restées sans réponse depuis le mois de janvier, nous rencontrerons le directeur académique des Yvelines le mardi 22 mars, et déciderons sur la base de cet entretien de la suite que nous donnerons à notre mouvement.

Contact :
gustavecourbetenlutte.trappes@gmail.com

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Actu Solidaires 78 En grève ! Luttes féministes

Grève du 8 mars : de Mantes à Paris…

La veille du 8 mars, le 7 en soirée les FFFrac étaient en  manifestation dans les rues de Mantes la Jolie  : une ambiance combative et très animée. Des arrêts symboliques permettaient des interventions  orales notamment sur le pourquoi et le comment de la grève des femmes, le bilan de Macron , les femmes ukrainiennes  face à la guerre ainsi que des chants féministes très appréciés.

Le 8 à Paris   : la déferlante féministe  fut très réussie, unitaire,  jeune, mixte et dynamique avec plusieurs arrêts symboliques

photos des défilés, dont celle du die in au Père Lachaise, un moment très poignant.

La GREVE DES FEMMES : ça vient d’où et pourquoi ?

Depuis 1968 dans certains pays, il y a eu plusieurs grèves gagnantes de femmes, spécifiquement pour demander l’égalité notamment des salaires et contre les discriminations (en Angleterre, en Islande).

Mais depuis les années 2010 la grève des femmes comme outil de lutte est devenue centrale pour la nouvelle vague du féminisme qu’on voit se développer mondialement à l’occasion du 8 mars journée internationale de lutte pour les droits : de façon très massive en Argentine où une femme meure toutes les 30 heures ou en Pologne pour le droit à l’avortement.

En France, l’appel à la grève des femmes pour le 8 mars est défendu depuis 2014 par l’Union syndicale Solidaires.

Depuis, l’appel est repris par le Collectif national pour les droits des femmes, On arrête toutes et la CGT. En 2022, beaucoup d’autres collectifs et syndicats dont la FSU rejoignent cet appel.

Le 8 mars 2017, dans pas moins de 30 pays, les féministes ont organisé une grève internationale des femmes de la production et du travail domestique.

Le 8 mars 2018 en Espagne, la gréve préparée pendant un an, par des assemblées, a réuni 6 millions de femmes.

Cette nouvelle forme de mobilisation pour unifier la lutte dans le monde entier, confère à ce « nouveau » mouvement des femmes un caractère réellement international.

Grève de la reproduction sociale : c’est quoi?

Il ne s’agit pas de n’importe quelle grève.

La grève des femmes allie grève du travail salarié et grève du travail reproductif.

Le travail reproductif, c’est l’ensemble des tâches, rémunérées ou non, ayant lieu dans la sphère privée, familiale ou non, qui permettent la reproduction des travailleurs et travailleuses ainsi que celle de la force de travail.

C’est l’ensemble du travail domestique (tâches ménagères, éducation des enfants, préparation des repas, des habits, entretien de la maison…), du travail de soin psychologique (travail émotionnel, charge mentale), et de la reproduction sexuelle.

Pour le 8 mars, il ne s’agit donc pas uniquement de se mettre en grève sur notre lieu de travail, mais aussi de cesser d’effectuer l’ensemble des tâches qui sont attendues socialement des femmes, qui constituent la fameuse double journée de travail.

La grève des femmes permet de visibiliser le travail reproductif comme un véritable travail.

Souvent invisible, gratuit, il passe inaperçu.

Pourtant, il est central dans le système capitaliste. Sans lui, il n’y a plus de travailleurs ni travailleuses, ni de profit pour les entreprises.

À l’heure actuelle, ce travail domestique à la maison est accompli en partie par des femmes immigrées-parfois maltraitées et sous-payées-, car il a été partiellement externalisé, notamment dans les foyers des classes dominantes et aisées.

Défendre la grève du travail reproductif, c’est donc aussi faire le lien entre lutte des classes, féminisme et antiracisme, qui sont intrinsèquement liés.

Récemment, nombre de luttes victorieuses ont lieu dans les secteurs du travail reproductif salarié, notamment le nettoyage : grève d’ONET, grève des Holiday Inn, des Hôtel Ibis etc…

En faisant la grève du travail productif et reproductif, non seulement nous bloquons la production et la reproduction, mais nous dégageons également du temps pour nous organiser solidairement, pour débattre librement, nous former pour mieux résister.

Trop souvent les femmes ne peuvent pas se mettre en grève et ou en lutte car pèsent sur elles la charge de la famille !

Cette grève est à la fois une grève sociale mais aussi politique : elle est contre le système économique et patriarcal dont l’oppression des femmes est une des pierres angulaires.

En défendant une grève totale, on libère un espace pour la lutte des femmes.

Alors, toutes en grève pour le 8 mars !

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Actu Solidaires 78

Formation interprofessionnelle Palestine : fragments, luttes et analyses

Palestine : fragments, luttes et analyses
Centre d’études et de formation interprofessionnel
Formation interprofessionnelle

Palestine : fragments, luttes et analyses

Organisme : CEFI Solidaires national
Lieu : Paris (75010)
Date de début : 21 mars 2022
Date de fin : 22 mars 2022
Durée : 2 jours
Thématiques :
International
Vous inscrire à cette formation

Pas d’inscription individuelle : Inscriptions auprès des Solidaires locaux, fédérations et syndicats nationaux qui transfèreront au CEFI. Repas de midi et Transport pris en charge par le CEFI. Hébergement et repas du soir pris en charge par la structure inscrivante.

Contact : inscriptionscefi@solidaires.org

Nous reviendrons dans un premier temps sur la genèse du conflit et l’histoire des luttes palestinienne avant de discuter de la situation actuelle dite « post-Oslo ». La deuxième journée sera axée sur notre action en tant que militant·e·s syndicales avec un premier échange autour des réalités du travail en Palestine à partir de la diffusion du film « Contre-feux : résistance sociale et syndicale en Palestine », et un second temps de réflexion sur notre stratégie syndicale de soutien au peuple palestinien.
Cette formation sera aussi l’occasion d’inviter des camarades des associations avec lesquelles nous militons quotidiennement sur la Palestine, pour débattre, se faire une idée générale des enjeux actuels et repartir avec des éléments et pistes concrètes pour faire vivre notre syndicalisme internationaliste sur cette question.



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Actu Solidaires 78 En grève !

17 mars – Augmentation des salaires et des pensions : journée de grève et de manifestations interprofessionnelles

Les luttes sur les salaires continuent et doivent s’amplifier – En grève le 17 mars

Après un mois de janvier marqué par des luttes multiples, notamment dans l’éducation et le secteur social, et la grève interprofessionnelle du 27 janvier, le mois de février a vu encore d’autres mobilisations naître autour des revendications d’augmentation des salaires (RATP, Chimie..). Dans le même temps, les annonces de bénéfices faramineux des plus fortunés ou des entreprises du CAC40 ont continué : 237 milliards de plus pour les 5 personnes les plus fortunées de France pendant la pandémie…(rapport Oxfam) !

Et pour l’ensemble de la population ? Pas d’augmentation du SMIC, pas de valorisation du point d’indice dans la fonction publique, et des augmentations très limitées lors des Négociations annuelles obligatoires (NAO)… tandis que l’inflation s’emballe et les prix à la consommation augmentent !

Ce mois de mars, sera marqué par des mobilisations féministes, écologistes et antiracistes et verra aussi plusieurs secteurs professionnels se mobiliser, dans la santé et le social, à l’inspection du travail, dans l’éducation… Parce que pour les salarié-es, les précaires, celles et ceux qui subissent des discriminations, un monde où le capitalisme ronge tout est invivable et inacceptable !

Faisons converger ces luttes, où la question salariale est centrale !

Solidaires revendique :

- un SMIC à 1 700 euros net
- la revalorisation du point d’indice dans la fonction publique
- l’égalité salariale et la revalorisation des métiers les plus féminisés
- des augmentations de salaires, pensions, minima sociaux de 400 euros
- un écart de salaires de 1 à 5 (entre les plus bas et plus hauts salaires dans les
entreprises, administrations)
- le RSA pour les moins de 25 ans

Grève et manifestations le 17 Mars

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