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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 Défense de nos libertés Répression Ressources juridiques

Fiche : La garde à vue en 10 questions

Version actualisée (décembre 2019)

Un policier ou un gendarme n’a pas tous les droits. Il peut vous demander vos papiers (c’est le relevé ou contrôle d’identité), vous emmener au poste ( c’est la vérification d’identité), vous interpeller (c’est la garde à vue).

La garde à vue est une mesure de privation de liberté prise par un officier de police judiciaire pour « maintenir à la disposition des enquêteurs une personne soupçonnée d’un crime ou d’un délit ».

Cette mesure doit constituer l’unique moyen de parvenir à certains objectifs comme empêcher que la personne ne modifie les preuves, ne fuit ou ne consulte ses complices.
Mais même en garde à vue, vous avez des droits à faire respecter, calmement et poliment (si possible) pour éviter toute accusation d’outrage et rébellion.

Plus de 800 000 gardes à vue ont lieu chaque année : chacun-e d’entre nous, dans sa vie privée ou dans son activité militante peut y être confronté-e.

On a le droit de prévenir un proche ?

Oui. C’est à l’intéressé-e d’en faire la demande : Toute personne placée en garde à vue peut, à sa demande, faire prévenir, par téléphone, une personne avec laquelle elle vit habituellement ou l’un de ses parents en ligne directe, l’un de ses frères et soeurs ou son curateur ou son tuteur de la mesure dont elle est l’objet. Elle peut en outre faire prévenir son employeur. Lorsque la personne gardée à vue est de nationalité étrangère, elle peut faire contacter les autorités consulaires de son pays. Dans ce cas, elle fournit un numéro.
Il n’y a pas d’entretien direct entre la personne gardée à vue et son destinataire, c’est le policier qui passe l’appel. Ce droit doit intervenir dans les trois heures qui suivent le placement en GAV. Dans certaines affaires, l’OPJ peut refuser, mais il doit alors en informer le procureur qui seul a le pouvoir de décider.
De plus, l’OPJ peut autoriser la personne en GAV qui en fait la demande à communiquer, par écrit, par téléphone ou lors d’un entretien, avec les personnes mentionnées ci-dessus s’il lui apparaît que cette communication n’est pas incompatible avec les objectifs de la GAV. L’OPJ détermine le moment, les modalités et la durée de cette communication, qui ne peut excéder trente minutes et intervient sous son contrôle, le cas échéant en sa présence ou en la présence d’une personne qu’il désigne.

On a le droit de garder le silence ?

Oui, on a le droit, lors des auditions, après avoir décliné son identité, de faire des déclarations, de répondre aux questions posées ou de se taire.
Il n’empêche cependant pas l’OPJ de poser les questions qu’il juge nécessaires, même si on refuse d’y répondre.
Conseil : on a tout intérêt à ne pas répondre aux questions afin de ne pas communiquer d’éléments qui pourraient être ensuite réutilisés à son encontre. C’est aussi utile pour ne pas charger involontairement une autre personne également en garde à vue… ou risquer d’être contredit par un tiers … même si cela peut allonger un peu la durée de la GAV.

Et physiquement ?

  • Le menottage n’est pas automatique. Il s’effectue lorsque la personne interpellée est susceptible d’être dangereuse pour elle-même ou pour autrui ou lorsque celle-ci est susceptible de prendre la fuite.
  • Les policiers doivent vous donner la possibilité de boire lorsque vous le désirez.. Et sauf exceptions circonstancielles, les personnes gardées à vue doivent être alimentées avec des repas chauds, aux heures normales, et composés selon les principes religieux dont elles font état ».

On a le droit à un-e avocat-e ?

0ui, c’est à l’OPJ d’informer la personne de cette possibilité. Elle peut y renoncer. Elle peut également revenir sur ce refus à tout moment. Soit le/la gardé-e à vue désigne un avocat, et alors le policier doit tout faire pour le joindre, soit il demande la désignation d’un avocat d’office. Dans ce cas, le policier doit accomplir les démarches nécessaires, mais il n’est pas responsable du résultat : c’est au Barreau de prévoir une permanence.
Si la personne en GAV a demandé que l’avocat assiste à ses auditions, la première audition, sauf si elle porte uniquement sur les éléments d’identité, ne peut débuter sans la présence de l’avocat choisi ou commis d’office avant l’expiration d’un délai de deux heures suivant l’avis adressé par l’OPJ. Si l’avocat se présente après l’expiration de ce délai alors qu’une audition est en cours, la personne peut demander à l’interrompre afin de lui permettre de s’entretenir avec son avocat pendant 30 minutes, soit l’audition continue en présence de l’avocat. Le procureur de la République peut autoriser, par décision écrite et motivée, sur demande de l’officier de police judiciaire, que l’audition débute sans attendre l’expiration du délai de deux heures. La rencontre avec l’avocat est limitée à 30 minutes. Elle doit s’effectuer en tête-à-tête, en principe dans un local réservé à cet usage.
Depuis la loi d’avril 2014, la personne gardée à vue bénéficie du droit d’être assistée d’un avocat lors de tous les interrogatoires et confrontations.
L’avocat peut être désigné par la personne gardée à vue ou par le proche qui a été prévenu lors du placement en GAV.
La personne placée en GAV peut demande à bénéficier d’un avocat gratuit, désigné par le bâtonnier.

Quelle fouille ?

Les mesures de sécurité ayant pour objet de s’assurer que la personne gardée à vue ne détient aucun objet dangereux pour elle-même ou pour autrui ne peuvent consister en une fouille intégrale. Seuls sont autorisés :
– La palpation de sécurité, pratiquée par une personne du même sexe au travers des vêtements,
– L’utilisation de moyens de détection électronique,
– Le retrait d’objets et d’effets pouvant constituer un danger pour la personne ou pour autrui,
– Lle retrait de vêtements, effectué de façon non systématique et si les circonstances l’imposent.

La Vérification d’identité, c’est pareil ?

Non, la vérification d’identité effectuée par un officier de police judiciaire (OPJ), le plus souvent au poste de police, ne peut durer plus de 4 heures. Cette mesure n’a pour seul but que de déterminer l’identité de la personne qui en fait l’objet. Il y est mis fin dès le but atteint. Il ne s’agit pas d’une garde à vue. Toutefois la vérification d’identité fait l’objet d’une procédure définie par le Code de Procédure Pénale, et garantit à la personne qui en fait l’objet le droit d’aviser une personne de sa famille.
Les policiers ont 4 heures pour établir votre identité ; au delà de ce délai, ils doivent vous relâcher ou vous placer en garde à vue.
Tous les moyens, sous réserve de leur prise en compte par la police (témoignage d’un tiers, quittance de loyer, appels téléphoniques,…) peuvent être utilisés pour établir votre identité.
En cas d’impossibilité d’établir votre identité, la police peut prendre vos empreintes et une photo, et si vous le refusez, vous risquez 3 mois de prison et 3 750 euros d’amende…

Conseils:

♦ Ne répondez qu’aux questions qui ont un rapport avec la vérification d’identité.
♦ Demandez à informer le Procureur ou toute personne de votre choix.
♦Vérifiez avant de signer le procès verbal qu’il mentionne la raison et qu’il précise que les policiers vous ont bien informé de vos droits.
♦ Ne signez le procès-verbal que si vous êtes d’accord avec son contenu.

Quelle durée de garde à vue ?

La durée de la garde à vue est de 24 heures.
Elle ne peut être prolongée jusqu’à 48 heures que si la peine encourue est d’au moins 1 an d’emprisonnement.
Pour les affaires particulièrement complexes et graves, la prolongation peut être aller jusqu’à 72 heures (voire 96 heures ou 120 heures, en cas de risque terroriste), sur décision du juge des libertés et de la détention (JLD) ou du juge d’instruction.
La garde à vue démarre généralement au moment de l’interpellation.
La garde à vue entraîne des droits qui doivent être notifiés par procès-verbal immédiatement au moment du placement en garde à vue dans une langue que la personne comprend.

On peut voir un médecin ?

Oui, à tout moment au cours des premières 24 heures, on peut demander un examen médical. C’est le policier qui choisit le médecin et en attendant sa venue, la GAV se poursuit normalement. En cas de prolongation, un nouvel examen est possible.

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Actu Solidaires 78 Défense de nos libertés En grève ! Ressources juridiques

Guide des manifestant-es Solidaires

Qu’il s’agisse d’une manifestation intersyndicale lors d’une journée de grève, ou d’une manifestation pour le droit des femmes, des migrant·es ou encore contre le fascisme, Solidaires porte souvent une différence par rapport aux autres cortèges. Alors participer à une manifestation c’est bien, mais assurer l’apparition de notre organisation syndicale c’est important aussi. D’autant plus que cela peut être une question de sécurité individuelle et collective.

Quelle apparition pour Solidaires dans la rue ?

Le cortège de Solidaires doit être à l’image de notre syndicalisme : mixte et combatif. Notre apparition dans la rue et notre capacité à rassembler les militant-e-s et les sympathisant-e-s de Solidaires en manifestation dépendent de chacun-e. Le cortège de Solidaires doit être un espace où tou-te-s peuvent défiler en confiance selon des règles définies non pas par les autorités mais collectivement dans l’Union syndicale.

Faisons en sorte que notre cortège reflète les choix syndicaux de Solidaires :

  • Un cortège interprofessionnel : c’est l’occasion de rencontrer les camarades d’autres secteurs. Participer aux tâches techniques durant la manifestation c’est apprendre à sortir de nos syndicats respectifs et à travailler ensemble à un autre projet de société. Les victoires de demain seront le fruit des habitudes d’organisation communes prises dans la rue.
  • Un cortège mixte : contre l’invisibilisation des femmes, le cortège de Solidaires doit montrer que les femmes ont leur place dans notre syndicalisme. Soyons vigilant-e-s aux comportements sexistes dans notre cortège ! Pour cela veillons à garantir la mixité dans nos cortèges et dans les tâches d’animation, de service d’ordre…
  • Un cortège combatif : nous sommes un syndicat de lutte c’est pourquoi nos slogans, nos affiches, nos banderoles reflètent notre détermination. Il ne s’agit pas uniquement de marcher mais de porter nos revendications et notre aspiration à transformer la société.

Certes, nous connaissons davantage de manifestations paisibles que de véritables moments de tensions et on se dit souvent, à raison, que rien de particulier ne va se passer lorsqu’on s’apprête à descendre dans la rue. Pourtant ces derniers mois on a eu l’occasion de voir que manifester dérangeait encore les puissants et qu’ils ne comptaient pas toujours nous laisser défiler tranquillement : interdiction des rassemblements pour Gaza et de ceux pour Rémi Fraisse à Paris, sabotage de la manifestation à Lyon contre le congrès du FN, manifestations interdites pendant la COP21 et violences policières lors des grèves contre la loi Travail. Sans compter que le pourrissement de la situation sociale et politique peut entrainer une montée de la tension lors des manifestations et des actions collectives.

Voici donc quelques conseils à avoir en tête, avant pendant et après une manif, pour continuer à user de notre droit à occuper l’espace public et à s’y exprimer.

Avant la manifestation

Avant de vous rendre à une action collective, tâchez de vous renseigner sur les modalités prévues de l’action : certaines conduisent presque inévitablement à une intervention policière, d’autres non. Vérifiez également si Solidaires appelle à y participer et quel est le point de rendez-vous du cortège.

Dans tous les cas le cas de manifestations ou actions qui peuvent être tendues, certaines règles de base sont indispensables à suivre :

  • Prendre des papiers d’identité, de l’argent liquide et un titre de transport valide.
  • Vous habiller de manière appropriée : des vêtements pas trop amples (car trop faciles à attraper), adaptés au temps et des chaussures confortables.
  • Éviter de prendre des produits qui modifient le comportement (alcool, drogues…). En cas d’arrestation, détenir de la drogue est en soi une infraction pénale et « être sous l’emprise » de substances illicites ou d’alcool est un facteur aggravant qui peut alourdir la peine au tribunal (ex : du sursis au ferme).
  • Vérifier que l’on n’est pas en possession de couteau ou tout ce qui peut passer pour une « arme par destination » (même un tire-bouchon peut être considéré comme tel !) Il s’agit aussi d’une infraction pénale…
  • Préférer des lunettes à des verres de contacts. Certains produits comme le maquillage et les crèmes grasses peuvent aggraver les effets des gaz lacrymogènes.

Dans certaines actions, des numéros d’avocats sont distribués (« legal team ») il est conseillé de le garder sur soi, par exemple écrit sur le bras. Mais souvent, connaître le nom et le barreau (ex. Paris) suffit car c’est la police qui appelle pour nous en cas de garde-à-vue.

Lorsque l’action est susceptible de donner lieu à une intervention policière, ou lorsque l’on sait que la manifestation peut dégénérer, il est toujours utile d’avertir un-e proche ou un-e membre du syndicat, resté-e en dehors, qui peut s’enquérir de votre absence.

Durant la manifestation

Manifestez dans le cortège syndical : participer à une manifestation c’est bien, mais assurer l’apparition de notre organisation syndicale est important aussi. Cela permet aussi d’assurer collectivement la sécurité des militant-e-s et adhérent-e-s de notre organisation. N’hésitez pas à mettre des autocollants de votre syndicat : au-delà de la visibilité, cela montre à la police que vous êtes là dans un cadre collectif.

Tou-tes les militant-e-s doivent se sentir concerné-e-s par le succès de l’initiative. Il ne s’agit donc pas de déléguer à quelques un-e-s l’organisation, et de faire sa vie chacun-e de son côté. En manifestation, nous avons une responsabilité collective, et le succès ou l’échec de l’action (mener une manif jusqu’à son terme, assurer une visibilité de l’organisation et un espace sûr aux sympathisant-e-s…) dépendent de toutes et tous. Être solidaires des autres, attentifs/ves à ce qui se passe et ce qu’on fait. Cela paraît banal à dire, mais très souvent, nous nous contentons de venir passivement aux manifestations, et de suivre le mouvement.

Quand on ne sait pas quoi faire, il ne faut pas hésiter à proposer son aide aux militant-e-s que l’on voie faire des choses, distribuer les drapeaux, aider au montage et démontage de la sono, mais aussi relayer les camarades à la banderole de tête, prendre un drapeau et même (soyons fous et folles !) reprendre les slogans !

Être attentif à la sécurité de ses voisin-e-s, vis-à-vis de la circulation notamment. Une voiture qui décide de traverser un cortège, cela peut arriver très vite. Si tout le monde ne se sent pas concerné, il n’y aura pas toujours un membre du SO pour arriver à temps. C’est pour cela qu’il est important qu’il n’y ait pas de trou dans notre cortège. Quand on voit quelque chose, il est important de réagir, au moins en le mentionnant à ses voisin-e-s.

Si cela dégénère

Dans cette situation, comme dans la vie quotidienne, n’oubliez pas qu’on s’en sort mieux collectivement que tout-e seul-e. Rejoignez le cortège Solidaires si vous n’y étiez pas. Ne cédez pas à la panique, ne courez pas, mettez-vous en chaîne quand c’est possible, rendez compact le cortège et soyez solidaires entre manifestant-e-s.

Le cortège de Solidaires aura sûrement un service d’ordre identifié : écoutez leurs consignes.

Aidez à la transmission des informations dans le cortège, tout en évitant de diffuser des rumeurs. Privilégiez les informations simples à diffuser (par exemple « accélérer la vitesse du cortège »), et venant des personnes les plus au fait de ce qui se passe (souvent le SO constitué s’il y en a un).

S’il y a un SO constitué, ne pas hésiter à le seconder, par exemple si une chaîne semble tenir difficilement sous la pression d’un autre cortège.

En cas d’exposition aux gaz

  • Restez calmes, ne paniquez pas. Les effets du gaz lacrymogène peuvent durer de quelques minutes à une heure environ. Les gaz peuvent causer des troubles respiratoires qui cessent assez rapidement.
  • Ne touchez pas votre visage et ne vous frottez pas les yeux. Dirigez vous vers un endroit où il y a de l’air pur, ouvrez les yeux, allongez les bras, respirez lentement et profondément. Mouchez-vous et crachez les produits chimiques.
  • Rincez les yeux et la gorge avec de l’eau en quantité importante (sinon cela ne fait que ravivez la douleur) ou du sérum physiologique. Ceci fera passer la douleur. Pour un rinçage des yeux efficace, il faut rincer abondamment, du coin interne au coin externe de l’œil en maintenant les paupières ouvertes et en penchant votre tête ou celle de la personne atteinte vers l’arrière et légèrement du côté de l’œil que vous rincez : le but est d’enlever les agents contaminants, non pas de les diluer. En cas d’exposition très importante alertez un membre du SO : il ou elle pourra vous fournir du sérum voire du décontaminant en spray.

En cas d’interpellation

Criez votre nom et celui de votre syndicat au moment de l’interpellation. Ne résistez pas individuellement. Restez toujours calme et distant : pas de tutoiement, pas d’énervements, ne parlez que sur l’essentiel, ne répondez qu’aux questions qu’on vous pose.

Il existe plusieurs régimes légaux, suite à une « arrestation » :

La vérification d’identité

Elle a pour objet de vérifier ou déterminer votre identité, si vous ne pouvez pas immédiatement en justifier. Elle ne peut pas excéder 4 heures. Dès que votre identité est certaine, il doit en théorie y être mis fin. Elle peut se faire sur le lieu d’interpellation ou au commissariat. Vous pouvez faire prévenir une personne de votre choix.

Une « palpation de sécurité » peut être pratiquée, par un-e policier-e du même sexe que vous, mais pas de fouille.

Si l’on n’est pas mis en garde-à-vue, demander une copie du procès verbal (PV) de vérification d’identité. Il ne faut signer que si l’on est d’accord avec ce qui figure dans le PV. Sinon, rajouter ou modifier, et mettre un trait à la fin s’il reste du blanc sur la page. Si on est maltraité pendant le contrôle, il faut absolument le faire figurer sur le PV.

La garde à vue

Pour plus de détails, reportez-vous à la fiche de Solidaires ou au « Guide du manifestant arrêté » (édition 2013) du Syndicat de la Magistrature. Mais quelques éléments essentiels :

  • La durée de la garde à vue est de 24 heures. Elle ne peut être prolongée jusqu’à 48 heures que si la peine encourue est d’au moins 1 an d’emprisonnement.
    Toute personne placée en garde à vue peut, à sa demande, faire prévenir, par téléphone, une personne avec laquelle elle vit habituellement ou l’un de ses parents en ligne directe, l’un de ses frères et sœurs… Elle peut en outre faire prévenir son employeur. Il n’y a pas d’entretien direct entre la personne gardée à vue et son destinataire, c’est le policier qui passe l’appel.
  • On a le droit, lors des auditions, après avoir décliné son identité, de se taire. Ce droit doit être notifié à la personne en GAV. Il n’empêche cependant pas l’Officier de police judiciaire de poser les questions qu’il juge nécessaires, même si on refuse d’y répondre. On a tout intérêt à ne pas répondre aux questions afin de ne pas communiquer d’éléments qui pourraient être ensuite réutilisés à son encontre ou contre d’autres manifestant-es.
  • On a le droit à un-e avocat-e : c’est à l’OPJ d’informer la personne de cette possibilité. Elle peut y renoncer. Elle peut également revenir sur ce refus à tout moment. Soit le/la gardé-e à vue désigne un avocat, et alors le policier doit tout faire pour le joindre, soit il demande la désignation d’un avocat d’office. Dans ce cas, le policier doit accomplir les démarches nécessaires, mais il n’est pas responsable du résultat : c’est au Barreau de prévoir une permanence. En attendant, la GAV se poursuit normalement.
    L’avocat intervient dès le début de la GAV, puis dès le début de la prolongation. Si la personne a renoncé à ce droit au début de la GAV, en clair s’il a raté le coche, il ne pourra réclamer un entretien immédiat. Et ne pourra user de ce droit jusqu’à la prochaine prolongation éventuelle.
    La rencontre avec l’avocat est limitée à 30 minutes. Elle doit s’effectuer en tête-à-tête, en principe dans un local réservé à cet usage.
    La personne gardée à vue bénéficie désormais du droit d’être assistée d’un avocat lors de tous les interrogatoires et confrontations.
  • A tout moment au cours des premières 24h, on peut demander un examen médical.

Et après la garde à vue ?

Plusieurs solutions :

1/ Vous sortez libre du commissariat,

2/ Vous sortez libre du commissariat avec une convocation devant le Tribunal,

3/ Vous êtes « déféré au Parquet » : après avoir été transféré au Palais de justice, vous rencontrerez le procureur de la République :

  • Celui-ci pourra vous convoquer à une audience quelques jours plus tard devant le Tribunal et vous sortirez libre du Tribunal.
  • Si vous avez reconnu les faits, le procureur pourra vous proposer de « plaider coupable » (CRPC). Il vous proposera une peine que vous pourrez accepter ou refuser avec votre avocat.
  • Le procureur pourra également désigner un juge d’instruction. Après un entretien avec un avocat, vous serez alors présenté à ce juge d’instruction qui pourra envisager avec le Juge des libertés et de la détention (JLD), votre placement sous contrôle judiciaire ou votre placement en détention provisoire.
  • Le procureur pourra décider de vous faire passer en « comparution immédiate » : vous serez alors jugé dans quelques heures par le Tribunal après vous être entretenu pendant quelques minutes avec un avocat…
  • Vous pourrez accepter d’être jugé immédiatement ou vous pourrez demander un délai pour préparer votre défense avant d’être jugé. Dans les deux cas, vous pouvez ressortir libre ou bien être placé en détention… La comparution immédiate est rarement un bon calcul.
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Actu Solidaires 78 Éducation

Une autre pédagogie pour une autre école et une autre société

Vendredi 17 mars se tenait aux Mureaux la 2e journée du stage Entrer dans les pédagogies Freinet à l’initiative de Sud éducation 78, de la CGT éducation 78 et de l’Icem-Pédagogie Freinet. Nous étions plus d’une trentaine de stagiaires pour un moment intense de réflexions, d’échanges et aussi de lutte (avec une intervention de l’Assemblée de mobilisation des Mureaux).

Voici le texte d’introduction de Sud éducation 78 :

Notre syndicat Sud éducation 78 est co-organisateur avec la CGT éducation 78 et l’ICEM de ce stage Entrer dans les pédagogies Freinet.

Sud éducation 78, membre de l’Union syndicale Solidaires (Sud rail, Sud santé, Sud industrie, Sud PTT, etc.) se définit comme un syndicat de classe, de lutte et autogestionnaire mais aussi anticapitaliste, antiraciste, féministe et écologiste.

Pour nous, les questions pédagogiques sont partie intégrante du champ syndical, tout comme le syndicalisme était indissociable des combats d’Élise et de Célestin Freinet et du mouvement qu’ils ont impulsé.

Le syndicat, c’est aussi, et peut-être avant tout, un lieu de formation, comme nous le prouvons aujourd’hui.

Nous espérons donc faire de cette 2e journée un moment de réflexions et de constructions collectives pour avancer vers l’école émancipatrice pour laquelle nous luttons, indissociable du projet d’une autre société.

Dans le contexte social actuel de luttes historiques pour le droit à la retraite, contre un monde marqué par le règne du profit, la négation de l’humain et l’autoritarisme, à l’échelle gouvernementale comme dans nos établissements, ce stage nous semble important et nous rappelle cet avertissement de Célestin Freinet :

« L’idéologie totalitaire joue sur ce complexe d’infériorité de la grande masse qui cherche un maître et un chef [ou une cheffe]. Nous disons, nous, l’enfant et l’homme [et la femme] sont capables d’organiser eux-mêmes leur vie et leur travail pour l’avantage maximum de tous ».

il ajoutait

« Dans les conjonctures présentes, s’obstiner à faire de la pédagogie pure serait une erreur et un crime. La défense de nos techniques, en France comme en Espagne, se fait sur deux fronts simultanément : sur le front pédagogique et scolaire certes, où nous devons plus que jamais être hardis et créateur parce que l’immédiat avenir nous y oblige, sur le front politique et social pour la défense vigoureuse des libertés démocratiques et prolétariennes. Mais il faut être sur les deux fronts à la fois. Nous ne comprendrions pas que des camarades fassent de la pédagogie nouvelle sans se soucier des parties décisives qui se jouent à la porte de l’école ; mais nous ne comprenons pas davantage les éducateurs [et éducatrices] qui se passionnent, activement ou plus souvent passivement, hélas ! pour l’action militante, et restent dans leur classe de paisibles conservateurs [et conservatrices], craignant la vie et l’élan, redoutant l’apparent désordre de la construction et de l’effort. »

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Actu Solidaires 78 En grève ! Retraites

Un 49-3 ne bloque pas la rue, un 49-3 n’arrête pas la grève

Le gouvernement a donc choisi le passage en force. Dans tous le pays, des rassemblements et des manifestations ont démontré la détermination du mouvement social en cours.

Dans les Yvelines, Solidaires 78 appelle tous les salarié·es et tous les habitant·es à se rassembler et à se mobiliser.

À cette heure, nous ne connaissons pas encore tous les rendez-vous prévus pour les prochaines heures dans le 78.

Nous invitons donc chacune et chacune à rejoindre les manifestations (déclarées) de Mantes.

  • Ce vendredi 17 mars : marche aux flambeaux au départ de la gare de Mantes-la-Jolie suivie d’une AG festive à la salle Maurice Quettier de Limay
  • Samedi 18 mars à 10 heures pour une manifestation dans les rues de Mantes.

Communiqué de l’Union syndicale Solidaires

Ce gouvernement aura donc fait son choix : celui de ne pas risquer un vote contre sa réforme, celui de ne pas voir le rejet de la réforme franchir les portes de l’assemblée nationale.

C’est la mobilisation historique qui aura permis de repousser ce gouvernement dans ses retranchements.

Ce 49-3 dans ce contexte de colère sociale et de mobilisations massives, ajoute de l’huile sur le feu. Le gouvernement devra en assumer la responsabilité.

Solidaires, avec toutes celles et ceux qui se sont déjà mobilisé·es, en particulier par la grève, et le soutien de la majorité de la population, est déterminé à s’opposer à l’application de cette loi.

La colère doit renforcer nos luttes pour l’égalité, le partage des richesses, l’écologie, l’émancipation et en aucun cas servir de marchepied à une extrême-droite qui n’est pas la bienvenue dans nos mobilisations.

Solidaires continuera à construire dans les heures qui viennent, de la manière la plus unitaire possible, la réponse sociale à ce déni de démocratie et à exiger le retrait de cette loi injuste et illégitime.

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Actu Solidaires 78 Éducation

Lundi 13 mars – Rassemblement à Versailles contre les fermetures de classes

Dans le 1er degré, ce sont 188 fermetures de classes pour 166 ouvertures qui sont annoncées. Ce ratio négatif de – 22 classes. trouverait sa justification dans la baisse du nombre d’élèves en primaire (147.473 cette année scolaire pour 145.540 élèves envisagés à la rentrée prochaine).

Même en conservant la dotation 2023, les 1233 élèves en moins annoncés dans notre département, ne permettraient pas, de couvrir en 2024, les postes nécessaires pour répondre aux nombreux besoins en termes de remplacements, de réduction des effectifs par classe dans tous les niveaux, de RASED et médecine scolaire reconstitués et développés…

Le constat est le même dans le 2nd degré où les DGH, notamment dans les collèges, sont en baisse de plus de 50 heures. Cette situation des plus inquiétantes aura pour conséquences des suppressions de classes et de postes, avec des effectifs toujours plus chargés dans les classes. Il manque de tout, partout, c’est pourquoi nos organisations syndicales condamnent les fermetures de classes, la baisse des moyens et l’insuffisance des créations de postes qui sont pourtant indispensables pour faire face aux besoins des établissements dans notre département.

Rassemblement à l’occasion de la tenue du CDEN des Yvelines, lundi 13 mars à partir de 17h à la préfecture des Yvelines, 1 rue Jean Houdon à Versailles.

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Actu Solidaires 78 En grève ! Rail Retraites

Les cheminots et cheminotes s’adressent à vous

Inutile de réexpliquer tous les méfais du projet de loi sur les retraites. Les énormes manifestations dans tout le pays montrent son rejet par l’immense majorité de la population.

Mais le patronat, les actionnaires et donc le gouvernement ont décidé l’épreuve de force ; les manifestations ne suffisent pas.

Il faut une grève interprofessionnelle.

Au lendemain du 7 mars, l’intersyndicale rassemblant CFDT, CGT, FO, CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU et organisations de jeunesse l’a clairement dit : elle « soutien et encourage tous les secteurs professionnels à poursuivre et amplifier le mouvement. »

Vous voulez nous soutenir ?

Alors il faut rejoindre la grève.

Vite, pour gagner vite.

Nous, cheminotes et cheminots, sommes en grève reconductible depuis une semaine. Il en est de même dans quelques autres secteurs.

Nous ne voulons pas d’une grève par procuration : pour nous aider à tenir, il faut que les autres secteurs s’engagent dans la grève et le blocage du pays !

Le meilleur moyen de soutenir celles et ceux qui sont en grève, c’est d’organiser la grève là où vous travaillez !

Le meilleur moyen de gagner vite, c’est d’agir ensemble !

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Actu Solidaires 78 Conditions de travail En grève !

Se syndiquer, c’est défendre sa retraite

Le monde du travail est totalement déséquilibré : les patrons et les hiérarchies sont puissants si on reste isolé·e. Au quotidien il y a également un grand nombre d’injustices, d’irrégularités ou de non respect du code du travail. Les syndicats sont des outils créés par les travailleuses et les travailleurs pour se défendre au quotidien et pour améliorer nos conditions de travail : le nombre et la solidarité font notre force.

A Solidaires, nous ne voulons pas en rester au statu quo : nous agissons pour gagner de nouveaux droits. Par exemple, nous nous battons pour un SMIC minimum à 1700 euros net et une augmentation générale des salaires, pensions et minimas sociaux de 400 euros par mois.

L’Union syndicale Solidaires c’est plus de 110 000 adhérentes et adhérents membres de syndicats, dont les SUD, en fonction du secteur professionnel dans le privé comme dans le public. Nous agissons aussi toutes et tous ensemble dans les territoires via nos unions départementales et locales.

Se syndiquer à Solidaires, c’est renforcer un syndicalisme démocratique qui est indépendant des patrons, des gouvernements et des partis politiques.

Écologiste et anticapitaliste, féministe, antiraciste, LGBT+, antifasciste et internationaliste, Solidaires porte des valeurs au quotidien qui visent à améliorer le monde dans lequel nous vivons, en luttant pour l’égalité des droits et pour mettre en place à toutes les échelles un système économique qui préserve la planète.

N’hésite plus, rejoins-nous !

https://solidaires.org/se-syndiquer/nous-rejoindre/

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Actu Solidaires 78 antimilitarisme

Service national universel : ni obligation, ni généralisation, arrêtons son expérimentation !

La généralisation du Service national universel a fait l’objet de plusieurs articles de presse. Le Collectif Non au SNU, qui mène campagne depuis près de cinq ans contre ce projet, se félicite que l’information sur ses méfaits circule enfin dans des médias.

Notre plateforme unitaire rassemble de nombreuses organisations syndicales, associatives,  partidaires, cultuelles, des collectifs locaux ; elle rappelle ce qu’est le Service national universel :

Le Service national universel que le gouvernement  veut rendre obligatoire pour les jeunes de 16 ans

Une opération de soumission de la jeunesse : il s’agit d’inculquer un esprit  d’obéissance aux règles, un respect absolu des normes… Règles et normes qui, pour la plupart, ne  visent qu’à perpétuer les inégalités et injustices inhérentes à l’organisation actuelle de la société.  Cette volonté de soumission passe aussi par un contrôle renforcé, notamment à travers la mise en  fiches de tous les jeunes de 16 à 25 ans ; on sait comment ce genre de fichier peut être utilisé !  Volonté de soumission, enfin, car elle ne reconnaît comme « engagement » des jeunes que les  dispositifs étatiques.

La remise en cause des droits des travailleurs et travailleuses : les jeunes du SNU  seront utilisé/es pour remplacer des emplois aujourd’hui occupés par des employé/es qui ont un  salaire, une convention collective ou un statut, la possibilité de s’organiser syndicalement, des  droits individuels et collectifs. Avec le SNU, chaque année, 800 000 jeunes seront exploité/es,  sans aucun de ces droits, pour des durées variables ; ils et elles seront très vivement encouragé.es  à poursuivre leur « engagement volontaire » par un service civique, dans les mêmes conditions de  précarité.

Des dépenses considérables : 6 milliards €/an1, selon un rapport sénatorial de 2017. Ces  milliards seraient bien plus utiles pour le service public de l’Éducation, qu’aux mains des  militaires !

Le renforcement de la militarisation. Encadrement militaire, levée du drapeau, chant  guerrier, uniforme, parcours du combattant, raid commando, etc. contribueront à  l’endoctrinement des jeunes. La propagande visera à banaliser encore plus le rôle de l’armée, alors  que celle-ci est en pointe dans la répression, sur le territoire français, dans les colonies et diverses  régions du monde. Sans surprise, il n’est nullement question dans le programme de pacifisme, de  non-violence, ni de remise en cause du rôle de l’armée.

Le gouvernement parle aujourd’hui de 2 milliards. C’est toujours énormément d’argent gaspillé !

Le gouvernement a peur des jeunes !

Il prévoit la généralisation du Service national universel, en le systématisant à tous les jeunes  des classes de Seconde ou de Première CAP et en l’organisant sur le temps scolaire. Le  gouvernement refuse de prononcer le mot mais cette « généralisation » serait bien une obligation ! Le  président de la République avait prévu d’annoncer début janvier le caractère obligatoire du SNU ; puis  ce fut février, puis mars, maintenant en avril et juin … La raison ? Sa crainte de la mobilisation  massive de la jeunesse, alors que celle-ci s’inscrit déjà dans le mouvement social d’ampleur qui  s’oppose à la contre-réforme détruisant nos droits relatifs à la retraite !

Militarisation de la jeunesse pour renforcer la militarisation de la société

Depuis l’été dernier, le SNU est passé sous le contrôle conjoint du ministère de l’éducation nationale et celui des armées. Le 20 décembre 2022, le président déclarait : « je sais pouvoir compter sur  les militaires et les anciens militaires pour faire face au défi de renforcer les forces mo rales de la nation, en particulier de la jeunesse ».

Mais de quelles « forces morales » parle-t-on lorsqu’on en charge « les militaires et les anciens mili taires » : Le colonialisme que l’armée française défendit ardemment durant des années, à travers le  monde, par les occupations militaires, les viols, la torture ? Ce colonialisme que l’armée est toujours  chargée de protéger en Afrique et aussi aux Antilles ou en Kanaky par exemple ? Mais peut-être que  ces « forces morales » des anciens militaires sont l’aide aux coups d’état fascistes, comme ce fut le cas  en Amérique latine naguère ? A moins qu’il s’agisse de l’obéissance à l’ordre établi, de l’absence de  libertés démocratiques, du respect stupide des hiérarchies, qui sont parmi les caractéristiques de l’ar mée ? Mêler la morale et l’armée, relève de l’ineptie !

Derrière les propos et projets présidentiels, c’est une sévère reprise en mains de la jeunesse qui s’or ganise ; Le SNU en est un des outils. Nous refusons cette politique militariste (413 milliards pour la  loi de programmation militaire) et réactionnaire. Le personnel de l’Education nationale ou de Jeu nesse et Sports ne sera pas complice !

Uniforme, réveil, 6h30, lever du drapeau, Marseillaise « donnent un cadre à chaque journée » expli quait le ministère dans sa note brièvement rendue publique en décembre, avant d’être rapidement  retirée du site gouvernemental. Le titre de cette note que notre Collectif Non au SNU évoquait dans  un communiqué du 11 décembre ? « Foire aux questions Post annonce SNU obligatoire » ! On  comprend mieux sa rapide disparition.

Le gouvernement nous dit : Il faut que les jeunes s’engagent.

Mais c’est déjà le cas ! 

Ils et elles s’engagent pour lutter contre le racisme, pour que cesse la destruction de la terre, pour défendre leur droit à étudier, pour le partage des richesses, pour le droit au logement, pour l’égalité des droits et contre les discriminations, etc. Ce n’est pas à l’État de les forcer à s’engager ! 

Non au SNU ! Abrogation du SNU !

Campagne unitaire contre le SNU : Union pacifiste, Union syndicale Solidaires, ASSO-Solidaires, Solidaires Lycéen·nes  région parisienne, Fédération Solidaires Étudiant·e·s, Fédération SUD éducation, SUNDEP Solidaires Sud Enseignement privé,  Solidaires Jeunesse et Sports, Fédération SUD Collectivités territoriales, Fédération Éducation de la Confédération Nationale du  Travail, CNT Santé, Éducation, Social et Territoriale de Lorraine, Syndicat unifié du bâtiment de la région parisienne de la  Confédération Nationale du Travail, Fédération éducation/recherche de la CNT-SO, Émancipation tendance intersyndicale, Les  Jeunesses Syndicalistes, Mouvement National Lycéen, Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, Fédération  nationale de la Libre Pensée, Droits Devant !!, Ni guerres ni état de guerre, Causes communes, Anciens Appelés en Algérie et  leurs Ami(e)s Contre la Guerre, Réseau des Centres de Recherche, d’Etude et de Formation à l’Animation et au Développement,  Mouvement de la paix, ATTAC-France, Stop Fuelling War, Abolition des Armes Nucléaires – Maison de Vigilance, Mouvement  de l’Objection de Conscience Nancy, GRATLIB, Queer Education, Fédération Nationale Laïque des Amis des Monuments  Pacifistes, Mouvement pour une Alternative Non-violente, Unjourlapaix, Parti Communiste des Ouvriers de France, Europe  Écologie – Les Verts, Fédération Anarchiste, Union Communiste Libertaire, L’insurgé, Les Jeunes écologistes, Union des Jeunes  Révolutionnaires, Union Prolétarienne ML, Unité Communiste de Lyon, Groupe libertaire Jules Durand, Pour une Ecologie  Populaire et Sociale, Mouvement Résilience, Alternatives et autogestion, Cercle 49, Radio-Libertaire, Revue Silence, Cerises la  coopérative, Questions de classes, L’Allume-Feu, Arc en ciel théâtre réseau coopératif. Collectifs locaux unitaires Non au SNU  Loire-Atlantique, Lyon, Bordeaux, Angoulême, Nancy, Chambéry, Hérault, Vendée… 

Pour rejoindre le collectif : nonsnu@lists.riseup.net

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Actu Solidaires 78 En grève !

Communiqué intersyndical – le 7 mars, mettons la France à l’arrêt !

Les organisations syndicales et de jeunesse saluent la mobilisation de ces millions de travailleurs.euses, jeunes, retraité.e.s qui, depuis le 19 janvier, expriment leur opposition à cette réforme des retraites. Ils et elles sont déterminé.e.s à empêcher le recul de l’âge légal à 64 ans et l’allongement du nombre de trimestres, ce qui aurait pour effet de faire aussi baisser plus rapidement leurs pensions.

Malgré la propagande du gouvernement qui ne convainc pas du bien-fondé de sa réforme, l’écrasante majorité de la population comme 90% des salarié.e.s font preuve de « bon sens » et rejettent cette réforme brutale, inacceptable et inutile.

En opposition à ce projet de réforme des retraites, l’unité des organisations syndicales a construit un mouvement social solide, déterminé, ancré dans le paysage social de tout le pays. Il révèle également l’inquiétude face à la désertification des territoires, le manque de services publics, les incertitudes en matière d’emploi, de salaires et de pouvoir d’achat.

En complément de ces manifestations, c’est plus d’un million de personnes qui ont signé et diffusent la pétition en ligne proposée par les organisations syndicales. Cette opposition à la réforme touche désormais toutes les strates de la population.

Malgré cela, le gouvernement et le président de la République restent sourds et dégradent la cohésion sociale du pays en refusant toujours de retirer ce projet injuste.

C’est pourquoi, comme annoncé lors du précédent communiqué le 11 février, l’intersyndicale réaffirme sa détermination pour mettre la France à l’arrêt le 7 mars prochain en appelant les travailleurs.euses à participer massivement aux manifestations et à se déclarer en grève.

Les organisations syndicales professionnelles et de jeunesse continuent leurs actions d’information et de conviction pour élargir encore le mouvement social. Le 7 mars doit être une véritable journée morte dans les entreprises, les administrations, les services, les commerces, les écoles, les lieux d’études, les transports…

Pour y parvenir, elles organisent partout régulièrement de nombreuses initiatives publiques sur les lieux de vie et appellent la population à y participer.

Elles interpellent localement les parlementaires sur la base du courrier commun qui leur a été adressé, pour qu’ils votent contre cette réforme.

Elles se saisissent du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, pour rendre visibles les conséquences particulièrement graves de ce projet pour elles.

Elles agissent avec les organisations de jeunesse qui militent sur leurs lieux d’études pour élargir encore le rejet de cette réforme des retraites particulièrement injuste. Elles soutiennent aussi leur mobilisation du 9 mars pour améliorer notamment le système des bourses d’études.

Ensemble, dès le 7 mars, mettons un coup d’arrêt à ce projet de réforme des retraites inacceptable.

Paris, le 21 février 2023

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