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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Conditions de travail Précarité

Non au travail obligatoire et à l’esclavage !

Lors de l’examen du projet de loi gouvernemental “pour le plein emploi” à l’assemblée nationale, la droite a réussi à faire passer une de ses marottes : obliger les allocataires du RSA à travailler au moins 15h par semaine pour bénéficier de leur allocation, tout cela au bénéfice du patronat qui n’aura pas un centime à verser. En réalité ce travail forcé n’a qu’un seul objectif : radier en masse les bénéficiaires du RSA et jeter dans la misère la plus noire les classes populaires !

Et non les allocataires du RSA ne sont pas des profiteurs-es du système ! Le RSA est une allocation inconditionnelle et un filet de sécurité minimal qui permet tout juste de survivre. Ce sont des travailleurs et travailleuses en forte galère de vie, pour beaucoup abimé-es par le travail et totalement incapables de travailler. Les vrais profiteurs, ce sont les rentiers et la finance, c’est le monde à Macron !

Aujourd’hui comme hier et comme demain, Solidaires est et sera aux côtés des travailleurs et des travailleuses les plus précaires. A bas le travail gratuit et l’esclavage !

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Retraites

24 octobre : tract des 9 organisations de retraité·e·s

Les prix augmentent bien plus que nos retraites et pensions

Le graphique ci-dessous montre l’évolution officielle des prix de l’indice Insee, avec une augmentation plus forte depuis deux ans et des produits de première nécessité et des dépenses incompressibles qui augmentent bien plus que l’inflation officielle : gaz 80 %, électricité 28 %, pâtes 37 %, légumes frais 33 %, beurre 30 %, fromages 25 %, viandes, poissons et œufs 16,4 %, …

Et pour les personnes en retraite, les prix augmentent bien plus, notamment pour la santé : la Sécurité sociale est de plus en plus remise en cause et remplacée par la complémentaire santé qui se voit confier les prothèses auditives et les lunettes, qui devient indispensable mais coûte de plus en plus cher et augmente avec l’âge. Une augmentation des tarifs de 10 % est déjà prévue pour 2024 !

L’enquête « Budget de famille » de l’Insee note que l’inflation frappe davantage les plus âgés, qui utilisent davantage du gaz ou du fioul, dont les prix ont bien plus augmenté que ceux de l’électricité, qui consacrent 20 % de leurs dépenses à l’alimentation à domicile (contre seulement 11 % chez les moins de 35 ans).

Les personnes en retraite souffrent davantage de la raréfaction des services publics qui leur deviennent de plus en plus indispensables.

Depuis le 1er janvier 2017, les années du Président Emmanuel Macron ont fait perdre 9,6 % et l’équivalent de 2,4 mois de pension, et même, pour celles et ceux qui ont subi l’augmentation de la CSG au 1er janvier 2018, 11,5 % et 3,6 mois de pension ! Tout cela parce qu’il refuse d’appliquer la loi (article L161-25 du code de la Sécurité sociale) qui stipule que les pensions doivent être revalorisées au niveau de l’inflation.

Le gouvernement vient d’annoncer une revalorisation des pensions de 5,2 % au 1er janvier 2024.

Une nouvelle fois le gouvernement refuse d’appliquer la loi : les pensions devraient augmenter d’au moins 5,35 %, et même plus en ajoutant l’inflation des mois de septembre et octobre 2023 lorsqu’elle sera connue.

5,2 % : le compte n’y est pas !

Augmenter les pensions est un choix politique

Le gouvernement sait trouver de l’argent pour donner aux entreprises et aux personnes les plus riches. En un an en France, le nombre de personnes détenant plus d’un million de dollars est en hausse de 25 %, tandis que la richesse des ménages a reculé de 3,8 % en termes réels. Les inégalités augmentent, c’est un choix politique : augmenter les pensions et retraites, c’est possible !

De plus en plus de personnes en difficulté

C’est alarmant.

Le baromètre annuel du Secours populaire (étude Ipsos) l’illustre : 45% sont dans l’incapacité de payer certains actes médicaux (+6 points en 1 an), 35 % des personnes n’ont pas les moyens de faire trois repas par jour, près de 20 % de la population est à découvert tous les mois.

Toutes les associations caritatives subissent la hausse du nombre de demandeurs en raison de l’inflation, non compensée. Les achats alimentaires diminuent de 11,4 %, une chute sans précédent depuis 1980.

Augmentation immédiate de 10 % des pensions !

Les 9 organisations de retraité·e·s revendiquent une augmentation immédiate de 10 % des pensions, à valoir sur un véritable rattrapage du pouvoir d’achat, la compensation des pertes subies et appellent à intensifier la signature de la pétition https://chng.it/DWNh5nnd88

Elles exigent une revalorisation des pensions et retraites sur le salaire moyen, et non sur l’inflation.

10 % immédiatement et négociation pour rattraper le pouvoir d’achat perdu !

Les retraité·e·s le diront haut et fort le 24 octobre par des rassemblements et des manifestations partout.

A Paris, le rassemblement, au plus proche de Matignon, ira porter les cartes-pétitions à Mme Borne.

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antifascisme Éducation

Attaque contre l’éducation affective et sexuelle : beaucoup de bruit pour presque rien !

Ces derniers mois, les attaques contre les projets d’éducation à la vie affective et sexuelle mis en place dans les établissements scolaires se sont multipliées. Cette campagne est nourrie par des mensonges et la diffusion de fake news qui déforment complètement la réalité du terrain des séances d’éducation à la vie affective et sexuelle mises en place dans les écoles, collèges et lycées, quand elle est mise en place !

En Belgique, la mobilisation des intégristes religieux et de l’extrême droite contre un projet de décret relatif à l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (“Evras”) a conduit à l’incendie de plusieurs écoles. En France, sous l’impulsion des groupes de “Parents vigilants”, portés par les partisan·es d’Eric Zemmour, c’est une véritable campagne de désinformation à destination de l’opinion publique, et de pression sur la communauté éducative qui s’intensifie depuis la rentrée, avec en ligne de mire les élections des représentant·es de parents d’élèves du mois d’octobre.

Pourtant, institutions et organisations  cèdent à ces sirènes réactionnaires :    

– en ne soutenant pas systématiquement les équipes éducatives voire en entravant leur travail, comme cela a été par exemple le cas en Ariège où le DASEN a interdit l’intervention du Planning familial dans les écoles, malgré son agrément par le Ministère et son expertise reconnue pour produire des contenus adaptés à chaque public ;    

– en relayant cette campagne nauséabonde sur nos boîtes professionnelles comme l’a fait Action & Démocratie ;    

– en mettant en doute la pertinence d’une éducation à la vie affective et sexuelle abordant toutes les orientations sexuelles et identités de genre, comme l’a fait le Président Macron lors d’une interview s’agissant des écoles et du collège. C’est pourtant bien en abordant dès le plus jeune âge la question du consentement, du respect de l’intégrité physique, de la diversité des orientations amoureuses et des identités de genre que l’on œuvre à un véritable épanouissement personnel, débarrassé de rapports oppressifs et de normes étouffantes. C’est aussi pendant les séances d’éducation à la vie affective et sexuelle que l’école peut identifier et prévenir les violences sexistes et sexuelles qui menacent les élèves, notamment l’inceste.    

Derrière ces attaques en règle contre l’éducation à la vie affective et sexuelle, sous couvert d’intérêt de l’enfant, il y a le refus de lutter contre les stéréotypes sexistes et les oppressions qu’ils produisent, la volonté d’imposer la norme hétérosexuelle et cisgenre comme seul horizon “naturel”.    

Derrière la mise en cause de sites dédiés comme « onsexprime » de Santé publique France, il y a le déni de la nécessité d’une politique d’information et de prévention sur les questions de sexualité, alors même qu’à l’âge de 12 ans, selon un récent rapport de l’ARCOM, plus de la moitié des garçons consulte régulièrement des sites pornographiques.    

Assurer une éducation à la sexualité est une des missions de l’école, inscrites dans le Code de l’Éducation (articles L 121-1 et L 312-16) et au lieu de céder à des « paniques morales » infondées et réactionnaires, notre  institution et toute la communauté éducative doit plutôt se préoccuper de l’effectivité de ces séances, qui ne sont le plus souvent pas mises en place faute de moyens et de politique volontariste.

À ces attaques contre l’éducation à la vie affective et sexuelle, s’est également ajouté en cette rentrée un appel du collectif “Parents vigilants” à intégrer les listes de parents élu·es. Les militant·es d’extrême droite sont encouragé·es par ce collectif à intervenir en conseil d’école ou en conseil d’administration des établissements scolaires et auprès des autres parents d’élèves.

SUD éducation dénonce cette intrusion réactionnaire au sein de l’école, apporte son soutien aux équipes éducatives qui mettent en place ces séances avec le souci de les adapter au mieux à chaque public, et défend avec force la nécessité d’une éducation à la vie affective et sexuelle de l’école à l’université. SUD éducation dénonce également l’entrisme de l’extrême droite au sein des instances scolaires.SUD éducation a interpellé le Ministre de l’Éducation nationale afin qu’il se tienne aux côtés des personnels contre cette offensive réactionnaire.

SUD éducation revendique :

  • – l’effectivité des séances d’éducation à la sexualité prévues dans les textes officiels et la prise en compte dans ces séances d’une perspective non hétérocentrée et cisgenre, qui mette sur un pied d’égalité toutes les orientations sexuelles et toutes les identités de genre ;
  • – la réintégration du concept de genre dans les textes officiels et sa prise en compte dans des programmes élaborés par la communauté éducative ;
  • – la mise en place de dispositifs permettant aux élèves de réfléchir aux discriminations et de déconstruire les stéréotypes.
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Actu Solidaires 78 En grève ! Transport

Communiqués des grévistes de Kéolis Montesson (en grève depuis le 12 septembre)

Nos camarades de Keolis Montesson sont toujours en grève, ils ont besoin de notre soutien !

Communiqué du 25 septembre

“Aujourd’hui la grève est reconduite !”

SUD (fédé Urbains Interurbains) est le seul syndicat sur place et pleinement investi dans la grève dont un des portes paroles est le DS SUD et les autres les élus SUD au CSE.

Aujourd’hui sont venus sur le piquet Erik Meyer et Fabien Villedieu secrétaires fédéraux de SUD Rail .

Venue, discours et abondement à la caisse de grève très appréciés.

Sont venus depuis le début de la grève.

– usagers

– étudiant.es

– conducteurs de la CGT RATP

– délégations de l’Union syndicale Sud/Solidaires 78, de SUD Éducation et de SUD/UST Sépur

– Secrétaire général de l’Union Solidaires Transport

– Secrétaires fédéraux de SUD Rail

– députés William Martinet et Paul Vanier

– conseillers régionaux

Rappel sur l’importance d’abonder la caisse de grève car c’est essentiel pour eux.

https://www.leetchi.com/fr/c/conducteurs-de-bus-montesson-la-boucle-2773262

Les dons seront intégralement reversés aux conducteurs grévistes.

Et sur la venue de délégation sur le piquet de grève.

Au 156 avenue Paul Doumer à Montesson (78).

Même pour peu de temps… si en plus c’est pour annoncer un versement à la caisse de grève, c’est le top.

Merci, pour eux, de relayer ce communiqué sur vos réseaux (syndicats, sections, fédé, médias, réseaux sociaux…)


Devant la surdité de la direction, la grève continue !

Un des moteurs de la grève sera la caisse de grève.

Syndicats, syndiqué.es n’hésitez pas l’abonder

https://www.leetchi.com/fr/c/conducteurs-de-bus-montesson-la-boucle-2773262

Les dons seront intégralement reversés aux conducteurs grévistes pour les aider à tenir en atténuant leurs difficultés financières et pour marquer votre solidarité.

N’hésitez pas à venir les rencontrer sur le piquet de grève devant le dépôt.

Au 156 avenue Paul Doumer à Montesson (78360)

Les dernières rencontres sur le piquet

Jeudi, une délégation SUD Éducation 78 les a rencontré sur le piquet.

Aujourd’hui, le député des Yvelines William Martinet.

Lundi prochain deux secrétaires fédéraux de SUD Rail.

Pour les contacter grévisteskéolis@gmail.com

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Automobile En grève ! Industrie International Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Etats-Unis – Environ 13 000 travailleurs restent les bras croisés dans un moment historique pour le syndicalisme dans le pays

Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes : États-Unis – Les travailleurs des trois plus grands constructeurs automobiles se mettent en grève aux États-Unis

Environ 13 000 travailleurs restent les bras croisés dans un moment historique pour le syndicalisme dans le pays

17 septembre 2023

Depuis vendredi (15), la mobilisation organisée par les salariés de l’UAW (United Auto Workers), de GM, Ford et Stellantis a renforcé la récente vague de grèves, qui est déjà la plus importante depuis 50 ans.

Unis pour défendre les droits et de meilleurs salaires, c’est la première fois, en 88 ans d’histoire de l’entité qui représente les travailleurs des usines automobiles, qu’une grève frappe simultanément les trois principaux constructeurs automobiles du pays. Ensemble, ils fabriquent plus de la moitié des 15 millions de véhicules vendus chaque année.

Aujourd’hui, près de 13 000 travailleurs sont au chômage et ils devront cesser de fabriquer 24 000 voitures par semaine. Cependant, il est prévu que la mobilisation s’amplifie dans les prochains jours et touche les 150 000 travailleurs des maquiladoras, pour se transformer en grève générale dans le secteur.

Les travailleurs de l’automobile exigent une augmentation de 46% et que les augmentations correspondent à celles des dirigeants des entreprises. À ce jour, Ford et GM ont proposé une augmentation de 20 % sur la durée du contrat, et Stellantis a proposé une augmentation de 17,5 %.

Il y a également un appel au retour des plans traditionnels de pension et de soins de santé pour tous les membres de l’UAW.

La vague de grèves doit maintenir sa force et encourager de nouvelles mobilisations. En 2022 également, le nombre de travailleurs impliqués dans des grèves a augmenté de 50 % par rapport à 2021.

Avec les conséquences de la pandémie et la dégradation de la qualité de vie et des conditions de travail qui en a résulté, les inégalités se sont accrues et, avec elles, la colère des classes.

Le bénéfice obtenu dans les premiers mois de l’année par les trois grands constructeurs automobiles en grève s’est élevé à 21 milliards de dollars, ce qui met fin à toute justification du manque de ressources pour faire face aux droits réclamés.

Le Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes exprime son soutien aux grévistes, qui sont actuellement en négociations collectives.

Le Réseau propose partout où c’est possible organiserons réaliser des actes de soutien depuis leurs emplacements, dans une manifestation internationaliste de solidarité.

Il est nécessaire de mettre fin aux conditions salariales à la baisse, dans cette lutte pour la dignité et contre le retrait des droits et des acquis historiques.

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Actu Solidaires 78 Automobile En grève ! International Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

SUD STELLANTIS Poissy : vive la grève de nos frères de l’automobile aux USA ! Ils nous montrent l’exemple !

Depuis une semaine, le syndicat unique de l’automobile UAW a lancé une grève chez les trois plus gros constructeurs automobiles des Etats Unis : Stellantis, GM et Ford.


Il y a quelques semaines, 97 % des 146 000 travailleurs avaient voté pour la grève ce qui est révélateur du mécontentement et de la volonté des travailleurs de ne plus se laisser faire et de
réagir collectivement.
Cela faisait 40 ans qu’il n’y avait eu de grèves de cette ampleur et c’est la 1 ère fois qu’elle touche les trois constructeurs simultanément.


Pour l’instant, le syndicat UAW a choisi de n’appeler à la grève que les salariés de trois usines.
Une e chaque constructeur. Cela concerne 12 700 travailleurs sur les 146 000 des 3 groupes.
Même si à Stellantis, la prime d’intéressement a été de 14 000 $, le syndicat UAW revendique des hausses de salaire pour rattraper le retard accumulé :
➢ Augmentation des salaires de 46 % sur 4 ans
➢ Allocation mensuelle pour compenser les hausses de prix
➢ Réduction du temps de travail et augmentation des jours de congés
➢ Egalité des droits pour les travailleurs intérimaires
Ces revendications sont légitimes et nécessaires !

Comme ici en France, les travailleurs de l’automobile aux USA ont payé le prix cher la crise économique et celle du COVID avec des dizaines de milliers de suppressions d’emplois, des salaires bloqués et des droits collectifs démolis.
D’un côté, le travail n’a jamais été aussi dur dans les usines d’automobiles et de l’autre, les actionnaires des trois plus gros constructeurs ont vu leur fortune exploser à coups de dizaines de milliards, Stellantis en tête !
Cela ne pouvait plus durer et la grève qui semble s’installer produit déjà ses effets :
Stellantis est passée de 14,5 % d’augmentation sur 4 ans avant la grève à 17,5 % et dernièrement 21,5 %. Le syndicat UAW n’a même pas voulu en discuter et menace d’étendre la grève à d’autres usines des trois groupes.
En France et en Europe, nous avons exactement les mêmes problèmes : face à l’augmentation des prix, nous perdons chaque mois de l’argent et c’est de plus en plus difficile de payer les factures alors que les profits explosent.
Aux USA, les travailleurs ont décidé d’engager le bras de fer, de se battre en déclenchant la grève ! Ils ont mille fois raison ! Face au patronat, c’est la seule solution !
Prenons exemple sur eux ! N’attendons pas la réunion sur les salaires de décembre où sans mobilisation de l’ensemble des salariés, il n’en sortira rien !
Il faut augmenter les salaires au minimum de 400 € par mois !
Nos salaires doivent suivre l’augmentation réelle des prix !

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Écologie Répression Violences policières

Communiqué des camarades du S

Communiqués des camarades du S

Communiqué n°6 : un bilan d’étape de la situation du S

Serge a été grièvement blessé le 25 mars 2023 à Sainte Soline. Six mois après les faits, voici où nous en sommes. Passé le soulagement après le temps de l’incertitude du réveil, de nouveaux champs d’incertitudes sont apparus, sur ce que notre camarade allait pouvoir récupérer, comment, en combien de temps etc. Nous avons eu la joie de le retrouver, lui et ses souvenirs, ses convictions et sa détermination.  Pourtant, chaque jour, l’étendue des dommages s‘est révélée à petits bruits. Le choc cérébral, qui a a entrainé le retrait d’une partie de sa boîte crânienne pour maîtriser un œdème qui lui aurait été fatal, a laissé des traces importantes. Le traumatisme crânien a causé une paralysie faciale et des difficultés de mobilité des membres, des troubles importants de la vision qui fragilisent sa capacité à se déplacer seul sans risquer l’accident, des difficultés de concentration et une fatigue chronique. La grenade qui l’a percuté a détruit une oreille interne, mettant à mal son équilibre et provoquant une surdité définitive de l’oreille impactée ainsi qu’une baisse de vision. Nous ne sommes pas en mesure de dresser un constat définitif. Il a fait des progrès notables grâce à la rééducation et nous espérons qu’il parviendra à récupérer ce qui n’est pas définitivement perdu. Il a récemment subi une opération visant à reconstituer sa boite crânienne (pose d’une prothèse appelée volet), une opération cruciale pour estomper tout risque de dommage cérébral supplémentaire. Malheureusement, cette opération a échoué.  En effet, après un mois d’infection, de fièvre, de galères de cicatrisation, d’antibiotiques, d’entraves dûes à des cathéters et d’ennui, le volet a dû lui être retiré. Il est aujourd’hui encore gardé sous surveillance et nous espérons qu’il pourra sortir rapidement pour reprendre le travail de rééducation. Il devra subir à nouveau cette opération chirurgicale dans quelques mois, sans garantie de réussite.  En définitive, depuis sa sortie du coma, Serge n’aura connu que 3 semaines hors de l’institution hospitalière. Nous y avons donc passé suffisamment de temps pour constater à quel point ici comme ailleur le capitalisme poursuit son écrasement en quête de marge financière et les patients comme les travailleuses et travailleurs du soin en sont la variable d’ajustement. Malgré la bienveillance du personnel hospitalier, l’hospitalisation reste une situation d’enfermement, avec son lot de dépossession, d’entrave et d’isolement, qui s’ajoute au traumatisme de la blessure initiale.

Y faire face n’est pas toujours facile et le soutien est une ressource primordiale. Nous tenons à remercier toutes les personnes qui se sont mobilisées et se mobilisent encore : concerts de soutien, visites quotidiennes à l’hôpital, compils de soutien, tags, banderoles, actions, les logements prêtés, les affiches, les collectes de thunes, les dons, qui permettent notamment d‘assumer sereinement les frais médicaux (hospitalisation, prothèses auditives) et les aménagements nécessaires à la vie quotidienne, mais aussi d‘amortir l’impact financier pour Serge et ses proches. 

Merci aussi à toutes celles et ceux qui, 2 fois par jour depuis 5 mois, préparent des repas pour Serge et lui apportent à l’hosto. Merci à ceux qui l’ont accompagné marcher, à tous ceux qui ont été présents pour le soutien moral. Merci à ses collègues, qui lui envoient quotidiennement des photos, lui rappelant une partie de sa vie d’avant. Merci pour les messages de soutien, les chansons, les vidéos, qui donnent de la force.  Cette solidarité est exemplaire. Nous avons conscience d’être bien lotis, comparés à toutes celles et ceux qui subissent seuls la répression , à l’ombre des chaumières, sans force collective pour contrecarrer toutes les misères qu’elle charrie. Parce que nous pensons qu’il est primordial de prendre collectivement en charge la répression qui s’abat sur les mouvements révolutionnaires, nous proposerons bientôt un retour sur notre expérience propre autour de la blessure de Serge. Nous y présenterons les différentes questions logistiques et politiques auxquelles nous avons été confrontés et comment nous avons su ou non y répondre. Ce bilan n’est qu’un bilan d’étape, dans la mesure où nous sommes bien loin d’en avoir fini et où aucun retour à la normale ne se pointe à l’horizon. Et ce n’est certainement pas le règlement judiciaire de l’affaire, quelle que soit l’issue de la plainte qui vise l’action de l’Etat à Sainte Soline, qui y mettra un terme.


Depuis que l’Etat existe, sa police mate, fracasse, tue, en un mot terrorise. Un seuil a probablement été franchi en France au moment où les blindés des forces spéciales ont tenté de prendre le contrôle de la rue sans hésiter à tirer sur la foule au petit malheur la chance pour éteindre la révolte déclenchée par le meurtre de Nahel. Ainsi, depuis les émeutes de 2005, combien d’yeux crevés, de membres fracassés, de cas de surdité, d’assassinats plus ou moins légaux, de viols, de vies réduites en miettes au nom du maintien – coûte que coûte – d’un monde d’exploitation ? Combien de séquelles et d’années de rééducation reste-t-il une fois que les médias ont fait leurs choux gras ?


La solidarité doit se poursuivre pour que les blessés et enfermés de nos luttes se relèvent de la meilleure des manières et pour que nos morts ne se soient pas fait tuer pour rien. Les capitalistes n’ont qu’un objectif : faire du fric en nous abîmant, en nous detruisant et en détruisant tout ce qui est viable sur le globe. Plus que jamais, la lutte des prolétaires du monde entier est vitale pour trouver le chemin de ce foutu monde meilleur. 

Les camarades du S

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antimilitarisme Défense de nos libertés Éducation

Ni à l’école ni hors l’école ! Pour l’abandon du SNU !

Mardi 19 septembre, Prisca Thévenot, secrétaire d’État à la jeunesse, a avancé à nouveau la volonté du gouvernement de procéder à la généralisation et à l’obligation du Service National Universel (SNU). Cette position fait suite à une série d’atermoiements du gouvernement sur les modalités d’application du SNU.

Les propos de la secrétaire d’État à la jeunesse sont restés très vagues, manifestant l’embarras du gouvernement face à un dispositif qui soulève une importante contestation et qui ne trouve pas de volontaires. Les interventions d’Olivier Véran n’ont pas levé le flou, le porte-parole du gouvernement se contentant, à l’issue du conseil des ministres, de rappeler l’attachement du gouvernement au SNU qu’il considère « comme un moment important dans la vie d’un jeune ».

Ce que Prisca Thévenot présente comme une « montée en puissance » relève pour SUD éducation d’une nouvelle tentative pour imposer le SNU de manière contraignante, pour contourner l’opposition et le désintérêt que suscite ce dispositif, véritable entreprise de militarisation et d’enrôlement de la jeunesse.

Les jeunes et les personnels qui les accompagnent ont très bien saisi les objectifs du SNU, il n’est pas besoin de nous l’expliquer comme prétend le faire la Secrétaire d’État à la jeunesse. L’opposition à laquelle se heurte le SNU traduit le refus de la jeunesse d’être embrigadée, son rejet d’un dispositif qui connaît de nombreuses dérives depuis sa mise en place et qui ne répond nullement à ses besoins ni à ses attentes.

A l’issue du conseil des ministres du mercredi 20 septembre, Olivier Véran affirmait le souhait du gouvernement d’explorer « les voies et les moyens pour que le SNU puisse profiter à l’ensemble des générations concernées ». Pour SUD éducation, la meilleure façon d’atteindre cet objectif c’est d’abroger le SNU, de mettre les moyens que coûte ce dispositif dispendieux au service d’une politique éducative ambitieuse et émancipatrice.

SUD éducation exige l’abandon total du SNU que ce soit dans l’école ou hors l’école.

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Luttes féministes

PARTOUT MANIFESTONS LE 28 SEPTEMBRE POUR DÉFENDRE LE DROIT À L’AVORTEMENT

Le 28 septembre est la journée internationale pour le droit à l’avortement.

Il y a un an, la Cour Suprême des États Unis portait un coup redoutable contre ce droit fondamental. En Europe, Malte et Andorre interdisent totalement l’IVG. En Pologne et en Hongrie, les restrictions majeures confinent à l’interdiction. En Italie et en Espagne, l’application de la loi est considérablement entravée par des professionnel-le-s, s’abritant derrière leur clause de conscience, ou par les moyens restreints alloués aux systèmes de soins. De nombreux pays dits démocratiques, poussés par la progression des extrêmes droites, se désengagent de ce droit fondamental pour les femmes. De fait, ils désagrègent les démocraties.

PARTOUT MANIFESTONS LE 28 SEPTEMBRE POUR DÉFENDRE LE DROIT À L’AVORTEMENT

Le 28 septembre, nous afficherons haut et fort notre solidarité avec toutes les femmes du monde et en particulier celles des pays qui interdisent totalement ou partiellement le droit à l’avortement !
Nous affirmerons que les extrêmes droites sont partout un danger immédiat pour les femmes et les droits humains
En France, le respect des droits des femmes exige de la part du gouvernement , non des discours emphatiques, des effets de manche ou des postures, mais des actes constructifs et des budgets conséquents.

Nous réclamons :

  • L’inscription réellement protectrice du droit à l’avortement dans la Constitution française et dans la Charte européenne des droits fondamentaux pour que ce droit des femmes partout en Europe soit respecté et garanti,
  • La parution des décrets d’application de la loi Gaillot de février 2022 permettant aux sages-femmes de pratiquer des IVG instrumentales,
  • Des choix politiques qui augmentent les budgets pour la santé.

Le 28 septembre, nous descendrons dans la rue partout en France pour exiger aussi:

  • l’accès aux soins pour toutes sur tous les territoires avec la réouverture des CIVG fermés, des maternités et hôpitaux de proximité,
  • une politique publique de production des médicaments essentiels, de premier recours, incluant les produits nécessaires à l’IVG, pour éviter toute pénurie et rupture d’accès aux soins. Cela passe par la création d’établissements pharmaceutiques nationaux et européens avec financement public qui produiront, diffuseront les médicaments et géreront la constitution des stocks ainsi que leur maintien,
  • la disparition de la double clause de conscience spécifique à l’IVG,
  • la garantie pour les femmes du choix des méthodes pour l’IVG et la contraception,
  • des campagnes publiques d’informations sur les droits sexuels et reproductifs ainsi que les séances d’éducations à la vie affective et sexuelle en milieu scolaire prévues par la loi du 4 juillet 2001 relative à l’IVG et à la contraception,
  • la pénalisation des activistes anti-IVG et la dissolution de leurs associations qui vont à l’encontre des droits des femmes et fragilisent la démocratie.

Le Collectif « Avortement en Europe, les femmes décident » appelle à manifester le 28 septembre partout en France pour défendre le droit à l’avortement.

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