Skip to content

Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

Catégories
antifascisme antiracisme Santé-Social

SUD Santé sociaux – Ni extrême droite, Ni ultra libéralisme

La Fédération SUD Santé Sociaux de l’Union Syndicale Solidaires, s’indigne des résultats des élections européennes suite au score de l’extrême droite, et alerte sur la possibilité d’une arrivée au sommet de l’Etat Français du parti du Rassemblement National suite à la décision dangereuse du président Macron d’une dissolution de l’Assemblée Nationale. 

Un électorat de plus en plus large a plébiscité un parti d’origine fasciste qui a montré sa xénophobie, son homophobie, sa syndicaphobie et son mépris de toutes les avancées sociales. La Fédération SUD Santé Sociaux rappelle le danger que constitue pour les services publics et la protection sociale un Parti d’extrême droite.

Depuis des années La Fédération SUD Santé Sociaux dénonce les politiques libérales et leurs attaques sur les services publics, l’hôpital public, la santé, tout système de protection sociale.  La Fédération SUD Santé Sociaux continue de lutter contre les LGBT+phobies, et contre la volonté de l’extrême droite de mettre fin au planning familial, contre la répression, contre les menaces de morts de nos militant.es….

Depuis des années La Fédération SUD Santé Sociaux dénonce la montée de l’extrême droite par la brèche que lui ont ouverte les politiques libérales, conservatrices, réactionnaires, et leurs corollaires identitaires, leur haine des plus démunis et contre les idées progressistes et l’attaque violente envers celles et ceux qui les porte…

Depuis des années La Fédération SUD Santé Sociaux se bat pour un service public 100% sécurité sociale comme le voulait le Conseil National de la Résistance au lendemain de la libération avec la mise en œuvre de la sécurité sociale par le ministre de travail Ambroise Croizat.

Face aux attaques de l’hôpital public, de la protection de l’enfance, des droits sociaux, la politique néolibérale de Macron a ouvert la brèche à une extrême droite récupératrice et usurpatrice des idées sociales délaissées par des politiques de casse du service public.

L’extrême droite use de ses artifices et mensonges pour tromper son électorat ; même le parti républicain, qui se dit gaulliste, balbutie et se divise. En aucun cas les idées d’extrême droite ne sont compatibles avec la défense des services publics et de la protection sociale et des populations précaires, des travailleurs et travailleuses, des chômeurs et chômeuses, des exclu.es, des réfugié.es politiques, climatiques,  persécuté.es par leur régime et les conflits engendrés par le capitalisme mondialisé et son dispositif de surveillance et de répression généralisée.  Au contraire! 

C’est d’ailleurs sur cette base que  la politique de Macron et ses sbires amené des mesures d’extrêmes droites de plus en plus effectives dans la société, faisant de la politique politicienne pour n’avoir qu’un seul ennemi à combattre aux élections : l’extrême droite, et en mettant en oeuvre son programme, amenant le succès de l’un et de l’autre au détriment de véritables politiques au service des idées sociales et progressistes portées par notre syndicat de lutte et de transformation sociale. 

La Fédération SUD Santé Sociaux de l’Union Syndicale Solidaires réaffirme son soutien aux populations démunies, précaires, son attachement à un service public fort, à un système de santé de haut niveau, égalitaire et accessible pour toutes et tous sans condition, à une protection sociale excluant tout profit, à la fin des impérialismes et nationalismes vecteurs de violence, à une société égalitaire, libertaire et solidaire.

Nous refusons la résignation et l’option du chaos et appelons de tous nos vœux à un rassemblement des forces démocratiques et humanistes pour contrer ce qui ne peut être qu’une des plus grosses régressions des valeurs communes et fondamentales du peuple de France depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale si l’extrême droite et la droite extrême venaient à obtenir les plus hautes fonctions de notre Pays.

Au contraire, nous faisons appel au bon sens des citoyens de notre pays, à leur fierté d’avoir des valeurs de partage, d’accueil, et de vivre ensemble malgré nos différences. Alors mettons nos querelles de côté et tous·tes ensemble rappelons au monde entier que l’humanisme vaincra.

Nous appelons toutes et tous les salarié·es, les précaires, les chômeurs, tous les exclus du monde du travail pour une raison ou une autre à rejoindre tous les appels à mobilisation contre l’extrême droite et son monde.

Communiqué dissolution en PDF 12 / 06 / 2024

Catégories
antifascisme antiracisme Santé-Social

L’Extrême Droite, un danger pour notre santé !

Après une élection européenne qui voit l’extrême-droite à près de 40% et l’annonce par Emmanuel Macron de la dissolution de l’Assemblée Nationale, le Rassemblement National est aux portes du pouvoir.

Les politiques menées de casse des services publics et de la protection sociale en portent pour l’essentiel la responsabilité.

L’extrême droite, c’est le rejet de l’autre, la haine de l’étranger, la remise en question des droits des femmes. C’est aussi une politique attaquant les services publics et la protection sociale.

Parce que nous défendons :

  • l’accès aux soins pour toutes et tous,
  • l’hôpital public et les moyens qui lui sont nécessaires : embauches, réouvertures de lits …
  • l’ouverture de centres de santé de proximité pour lutter contre les déserts médicaux.
  • une Sécurité Sociale solidaire et universelle, prenant en charge intégralement à 100% les frais de santé dans un périmètre étendu et défini selon les besoins des populations, sans aucune condition ni discrimination, intégrant en son sein l’Aide Médicale d’Etat plus que jamais menacée.
  • le droit des femmes à disposer de leur corps, le droit à la contraception et à l’avortement, le maintien et la réouverture de centres IVG et de maternités de proximité
  • une société solidaire
Nous, organisations impliquées dans le Tour de France pour la Santé et organisations signataires, appelons toutes les forces progressistes à se rassembler pour faire barrage au Rassemblement National lors des élections législatives des 30 juin et 7 juillet et à s’opposer aux politiques anti-sociales.
Face au péril d’extrême-droite, nous appelons plus que jamais citoyens, syndicats, associations, mutuelles, partis progressistes à se mobiliser ensemble pour défendre le droit à la santé pour toutes et tous.

Les signataires :

Syndicats : Fédération Sud Santé Sociaux, Fédération Syndicale Unitaire, Syndicat de la Médecine Générale, Syndicat des Jeunes Médecins Généralistes, Syndicat National des Infirmier(e)s Conseiller(e)s de Santé-FSU, Syndicat National Unitaire des Assistants Sociaux de la Fonction Publique-FSU, Union Fédérale Médecins Ingénieurs Cadres et Techniciens-CGT, Union Syndicale de la Psychiatrie, Union Syndicale des Médecins de Centres de Santé, Union Syndicale Solidaires

Mutuelles : Fédération des Mutuelles de France, Mutuelle Générale d’Avignon, Mutuelle Mutami, La Mutuelle des Pays de Vaucluse, Union des Mutuelles de Vaucluse

Associations, collectifs : Act Up Sud-Ouest, Appel des Appels, Association des Médecins Urgentistes de France, ATTAC France, Changer de Cap, Collectif InterUrgences, Collectif des Médecins Généralistes pour l’Accès aux soins, Conseil National de la Nouvelle Résistance, Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception, Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité, Fédération Générale des Retraités de la Fonction Publique, Femmes égalité, Femmes Solidaires, Fondation Copernic, Ligue des Droits de l’Homme, Médecins du Monde, Médicament Bien Commun, Mouvement d’Insoumission aux Ordres Professionnels, Notre Santé en Danger, Printemps de la Psychiatrie, Réseau Eco Syndicaliste, Stop Précarité

Organisations locales et régionales : Amis de la Nature section de Rouen, Collectif de Défense de la Santé du Doubs, Collectif 37 Notre Santé en Danger, Collectif Santé Pays-Haut (54), Collectif Tenon pour l’IVG, Comité de défense de l’hôpital de Concarneau, Comité de défense de l’hôpital public et de l’offre de soins du Pays de Guingamp, Comité de défense des hôpitaux du Nord Essonne, Comité Ivryen pour la Santé et l’Hôpital public, Comité pour la Défense de l’Hôpital et le Droit à la Santé de Douarnenez, Comité de Vigilance des Services publics de Haute-Saône, Le Manifeste Comité de St Affrique-Millau, L’Esprit Vitry, Médecins du Monde Rouen, Parti de Gauche Alpes Maritimes, Sud Santé Sociaux Finistère, Union des syndicats CGT du Bassin Villeneuvois

Organisations politiques : ENSEMBLE !, Gauche Démocratique et Sociale, Gauche écosocialiste, Génération.s, La France Insoumise, Les Ecologistes, Nouvelle Donne, NPA L’Anticapitaliste, Parti de Gauche, Pôle de Renaissance Communiste en France, Pour une Ecologie Populaire et Sociale,

Le 14 juin 2024

Contact : tour-france-sante-plfss@mailo.com

Catégories
Actu Solidaires 78 antifascisme antiracisme Collectivités territoriales Conditions de travail Dans les Yvelines, une classe en lutte... Écologie Éducation En grève ! La Poste Luttes migrant·es Palestine Pourquoi des prisons ? Revue de presse Santé-Social Secteur associatif Services publics

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 69

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org





Source : Le Parisien

Source : Le Parisien

Source : actu.fr

Source : actu.fr

Source : actu.fr

Source : actu.fr

Source : actu.fr

Source : actu.fr

Source : actu.fr
Catégories
Santé-Social

CP Unitaire : Les arrêts maladies dans le viseur du gouvernement et de la Cour des comptes, la Santé en danger !

La Cour des comptes vient de jeter un pavé dans la mare qui ne peut que satisfaire le gouvernement. Elle préconise de ne pas indemniser les arrêts maladie de moins de 8 jours en allongeant le délai de carence dans le public et le privé. Rappelons que les arrêts maladie sont dans le viseur de Bruno Le Maire depuis plusieurs mois. Il faut bien trouver les 20 milliards d’économies en 2024, autant voire plus en 2025, chiffres colossaux.

Une fois de plus on culpabilise ces malades qui profiteraient du système.

Et on s’appuie pour cela sur le fameux « trou de la Sécu » et l’augmentation du coût des arrêts de travail.

Cette augmentation, la Cour des comptes elle-même indique qu’elle est difficile à analyser, la période incluant la crise sanitaire COVID, et que d’autres facteurs interviennent comme la hausse du SMIC et des salaires, l’augmentation de la population active et l’extension du champ aux indépendants et professions libérales.

Ce sont l’expansion des pathologies chroniques, l’accroissement de l’âge des travailleur.euse.s, qui s’accentuera encore avec le report de l’âge de la retraite à 64 ans, la dégradation des conditions de travail, la souffrance au travail et le burn out, qui conduisent à l’augmentation des arrêts de travail notée depuis 10 ans. Il y a 700 000 accidents du travail chaque année, plus de 2 morts par jour.

La non-indemnisation des arrêts maladie de moins de 8 jours est une aberration sur le plan de la santé publique.

Beaucoup, ne pouvant se permettre une perte de salaire iront travailler, malades, avec tous les risques inhérents, aggravation des pathologies, allongement de leur durée, moins bonne récupération, risque accru d’accidents du travail, diffusion de pathologies infectieuses. De quoi creuser un peu plus encore les inégalités sociales en santé.

Quant au trou de la Sécurité sociale brandi depuis des années pour justifier les régressions, il tient à des choix politiques assumés : exonérations et exemptions de 88 milliards de cotisations sociales en 2024, tolérance vis-à-vis des fraudes aux URSSAF, des dettes patronales, dispositifs comme la prime Macron qui se substituent aux augmentations de salaire et privent la Sécurité sociale de cotisations sociales…

LA SECURITE SOCIALE EST MALADE DE SON MANQUE DE RECETTES ET NON DE SES DEPENSES.

Elle est malade de la volonté du gouvernement et du MEDEF de privatiser tout ce qui est rentabilisable, de baisser le « coût du travail ». Un autre financement est possible : suppression des exonérations et exemptions des cotisations patronales, hausse des salaires, égalité salariale homme-femme…

Les indemnités journalières en cas d’arrêt maladie sont indispensables à la santé de ceux et celles qui travaillent, les remettre en cause équivaut à attaquer le principe même de la sécurité sociale.

Les organisations parties prenantes du Tour de France pour la santé et les organisations signataires appellent à une mobilisation citoyenne contre ces mesures, et pour la Sécurité sociale et sa réappropriation par les usager.ère.s et assuré.e.s sociaux.

Les signataires :

Syndicats :

Fédération Sud Collectivités Territoriales, Fédération Sud Santé Sociaux, Fédération Syndicale Unitaire, Syndicat de la Médecine Générale, Syndicat des Jeunes Médecins Généralistes, Syndicat National des Infirmier(e)s Conseiller(e)s de Santé-FSU, Syndicat National Unitaire des Assistants Sociaux de la Fonction Publique-FSU, Union Fédérale Médecins Ingénieurs Cadres et Techniciens-CGT, Union Syndicale de la Psychiatrie, Union Syndicale des Médecins de Centres de Santé, Union Syndicale Solidaires

Mutuelles :

Alternative Mutualiste, Fédération des Mutuelles de France, Mutuelle Mutami

Associations, collectifs :

Act Up Sud-Ouest, Appel des Appels, Association des Médecins Urgentistes de France, Cerises la coopérative, Collectif Européen des Patients des Hôpitaux Publics et des Résidents des E HPAD, Collectif Changer de Cap, Collectif Inter-Hôpitaux, Collectif Inter-Urgences, Collectif des Médecins Généralistes pour l’Accès aux soins, Collectif des Ouvriers Agricoles de la Martinique, Conseil National de la Nouvelle Résistance, Convergence Nationale des Collectifs de Défense et de Développement des Services Publics, Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception, Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité, Fédération Générale des Retraités de la Fonction Publique, Femmes égalité, Femmes Solidaires, Fondation Copernic, Le Point de Capiton, Ligue des Droits de l’Homme, Médecins du Monde, Médicament Bien Commun, Notre Santé en Danger, Printemps de la Psychiatrie, Réseau des Centres de Santé Communautaires, Réseau Eco Syndicaliste, Résistance Sociale, Stop Précarité

Organisations locales et régionales :

Collectif de Défense de la Santé du Doubs, Collectif 37 Notre Santé en Danger, Collectif Santé Pays-Haut (54), Collectif Tenon pour l’IVG, Comité de défense de l’hôpital de Concarneau, Comité de défense de l’hôpital de Landerneau, Comité de défense des hôpitaux du Nord Essonne, Comité des usagers de l’hôpital de Douarnenez, Comité Ivryen pour la Santé et l’Hôpital public, Comité de Vigilance des Services publics de Haute-Saône, Génération.s Ivry, La Case de Santé Centre de santé Toulouse, Le Manifeste Comité St Affrique-Millau, L’Esprit Vitry, Planning familial du Val de Marne, Sud Santé Sociaux Finistère

Organisations politiques :

ENSEMBLE !, Gauche Démocratique et Sociale, Gauche écosocialiste, Génération.s, La France Insoumise, Mouvement des progressistes, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste des Ouvriers de France, Parti de Gauche, Pour une Ecologie Populaire et Sociale

Catégories
anti-validisme Conditions de travail Santé-Social

Déclaration commune du Collectif « Pour le salariat des personnes handicapées en ESAT »

Déclaration issue de la première rencontre nationale (Samedi 23 mars 2024, Bourse du travail de Paris)

« STATUT DE SALARIÉ.E DES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES HANDICAPÉ.E.S DES ESAT ».

Le collectif composé des signataires de la lettre ouverte à destination d’E. Borne et G. Attal et revendiquant le statut de salarié.e pour les usager.ère.s handicapé.e.s en ESAT, s’est réuni le 23 mars dernier pour réaffirmer son engagement et continuer le travail revendicatif amorcé avec la lettre ouverte originelle.

La revendication de la salarisation des usager.ère.s d’ESAT qui nous rassemble, a ouvert la journée autour du principe élémentaire : « tout travail mérite salaire » et l’intégration des usagers au salariat permet une reconnaissance de ce travail et une extension de leurs droits. Nous restons également soucieux des besoins en termes de protection et d’accompagnement, ce pour quoi notre réflexion s’oriente vers un statut de salarié protégé, préexistant dans le Code du Travail.

Porté.e.s par les usager.ère.s d’ESAT eux-mêmes, la revendication de leur intégration au salariat est d’autant plus urgente que les conditions de travail se dégradent dans ces établissements. Les personnes en situation de handicap sont de plus en plus précarisées en France et les attaques gouvernementales envers les travailleur.euse.s, handicapé.e.s ou non, se multiplient.

Les travailleur.euse.s handicapé.e.s ne sont pas des sous-travailleur.euse.s ou des usagers, membres d’un sous prolétariat invisible. Toutes et tous doivent bénéficier des mêmes droits inhérents au statut de salarié.e.s. Le système actuel n’a d’intérêt que pour les financiers, les entreprises et les directions d’établissement qui profitent du système. L’indifférence affichée des pouvoirs publics couplée à l’hypocrisie de certaines directions d’ESAT qui parlent de « quasi-salariat» permettent simplement de garder la main sur un marché lucratif, sans aucune prise en compte des recommandations de l’ONU et des décisions de l’Europe sur la question des établissements.

La journée a permis également de dégager un axe revendicatif fort quant à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, en permettant l’accès du régime de protection du Code du Travail aux travailleuses d’ESAT. Elles sont surexposées aux violences sexistes et sexuelles comme le rapportent les multiples enquêtes de victimation (enquête IFOP et LADAPT, enquête de l’AFFA, Rapport de la OREES…) tout en étant dépossédées des outils prévus par le code de travail pour se défendre et être rétablies dans leurs droits.

Nous appelons à ce qu’elles soient reconnues dans leur droit, au même titre que les salariées. En moyenne, 4 femmes handicapées sur 10 ont été, sont ou seront victimes de violences.

Cette première journée est historique, elle est la première rencontre entre travailleur.euse.s d’ESAT, associations et organisations syndicales. Le collectif est aujourd’hui riche dans sa diversité et soudé dans cette revendication claire et évidente de reconnaissance de tout le travail réalisé dans les ESAT

Catégories
antiracisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es Santé-Social

Aide médicale d’État : les femmes précaires dans le collimateur du gouvernement ?

Le gouvernement s’oriente vers une réforme de l’Aide médicale d’État (AME) via une série de mesures techniques, sans information de l’opinion publique ni débat parlementaire et malgré les alertes de nos associations. Si le texte est adopté, il aura pour conséquence de priver de soins des dizaines de milliers de femmes étrangères en situation de précarité. Une stratégie qui interroge alors même que le gouvernement affirmait avoir hissé la défense des droits des femmes comme Grande cause nationale.   

En décembre 2023, le gouvernement reconnaissait, par la voix de sa Première Ministre, que “l’AME est un dispositif sanitaire utile, globalement maîtrisé et qu’il ne constitue pas en tant que tel un facteur d’incitation à l’immigration irrégulière dans notre pays”. Il envisage pourtant aujourd’hui d’introduire une série de mesures d’apparence technique qui affecteraient tout particulièrement les femmes les plus précaires, qui étaient près de 193 000 à bénéficier de l’AME en 2023.  

L’AME est réservée aux personnes gagnant moins de 847 euros par mois (pour une personne seule). Le gouvernement veut désormais prendre en compte les ressources du conjoint (français ou étranger en situation régulière), si celui-ci est affilié à la sécurité sociale. Dans un couple où seule une personne est sans-papiers, celle-ci pourrait alors être privée de l’AME si son conjoint dispose de ressources dépassant le seuil. S’ajouterait à cela un durcissement de la justification de l’identité, qui entraînerait des conséquences désastreuses pour nombre de femmes victimes de violences qui se voient confisquer, voire détruire, leur document d’identité ou font face à un chantage aux papiers. 

Avec une telle réforme, promise par le gouvernement face aux pressions de la droite et de l’extrême-droite pendant les débats parlementaires sur la loi immigration et élaborée aujourd’hui à l’abri des regards, bon nombre de femmes étrangères risquent de ne plus pouvoir se soigner.

Ces femmes, nos organisations les connaissent : elles présentent des risques accrus de précarité économique et sociale par rapport aux hommes. La pauvreté s’aggrave en France et, on le sait, touche plus violemment les femmes, qui étaient 4,9 millions sous le seuil de pauvreté en 2019 (Insee). 

Ces femmes menacées d’une exclusion des soins sont, par exemple, celles qui travaillent, à temps partiel, caissières de supermarché et aides à domicile, détentrices d’un contrat de travail pour un métier “essentiel”, de manière déclarée avec paiement de cotisations sociales, sans qu’elles disposent d’un titre de séjour ou d’un justificatif d’identité en bonne et due forme. D’autres sont obligées de travailler sans être déclarées, ce qui les prive de l’assurance maladie. 

Ce sont aussi des femmes mariées à une personne française ou en situation régulière, en attente de régularisation depuis des mois, voire plusieurs années, notamment du fait d’innombrables difficultés administratives (impossibilité de prendre rendez-vous, absence de délivrance de récépissés ou d’attestation de prolongation de l’instruction, etc.). 

Ce sont également ces femmes victimes de violences sexistes : conjugales, intrafamiliales ou sexuelles, ou de chantages aux papiers, qui peinent à quitter leur conjoint disposant lui, d’un salaire, mais qui n’ont pas personnellement les moyens de financer un divorce, et qui restent de ce fait juridiquement liées à leur ex-conjoint. Nous savons que l’une des manifestations des violences conjugales est précisément la violence financière, l’auteur de violences maintenant sa partenaire sous sa domination, l’obligeant à lui demander de l’argent pour la moindre dépense, même personnelle.

Nos organisations refusent que des dizaines de milliers de femmes n’aient accès à aucune couverture maladie pour se soigner. Nous appelons le gouvernement à renoncer à cette réforme.  Communiqué du 17 avril 2024

Signataires :

  • Women for Women France
  • Réseau européen des femmes migrantes
  • Le Rajfire
  • Planning familial
  • Osez le féminisme
  • Maison des femmes de Paris
  • Maison des femmes de Montreuil
  • Maison des femmes d’Asnières sur Seine
  • Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie
  • Fédération Nationale des CIDFF
  • Fédération nationale Solidarité Femmes
  • Excisions parlons-en
  • Elles aussi
  • La CLEF
  • Amicale du Nid
  • La Cimade
  • Comede
  • Emmaüs France
  • Fondation Abbé Pierre
  • France Assos Santé
  • Fasti
  • Gisti
  • Ligue des droits de l’Homme
  • Samu social de Paris
  • Secours catholique – Caritas France
  • Uniopss
Catégories
Actu Solidaires 78 Conditions de travail Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation En grève ! Revue de presse Santé-Social

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 68

Une classe en lutte dans les Yvelines !


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org


Source : Actu.fr

Source : Actu.fr

Source : Actu.fr

Source : Actu.fr

Source : Actu.fr

Source : Actu.fr

Source : Actu.fr

Source : Le Parisien
Catégories
Santé-Social

Le nouveau Virus, journal de la section SUD Santé Social de Versailles

Edito :

ÉDITO :
Comme énoncé dans ce numéro, une expertise des conditions de travail et de l’état psychologique du personnel des urgences adultes et pédiatriques va être réalisée par le cabinet Elabore. Chaque agent de ces deux secteurs va recevoir sur sa boîte mail professionnelle perso un questionnaire avec un lien unique, garantissant l’exclusivité et l’anonymat des témoignages. Ce questionnaire prendra 10-15 minutes du temps de chaque
agent. Quelques agents de chaque catégorie paramédicale, médicale et administrative sera reçue individuellement ou collectivement si c’est leur souhait. L’objectif de cette expertise est de trouver des solutions autres que celles proposées jusqu’ici et de les inclure dans le plan mis en place par la Direction. Cette
expertise devrait s’étaler sur plusieurs semaines, certainement à compter du mois de mai.

Nous avons échangé avec la DRH, les responsables médicaux et encadrants des deux secteurs, mais également en visio avec le
cabinet d’expertise afin de préparer au mieux ce travail.

Catégories
Internationalisme Palestine Santé-Social

Motion de soutien à nos collègues soignant·es et travailleur·ses du social en Palestine

Depuis maintenant plus de 45 mois, outre l’effroyable nombre de 37 000 morts, dont 70 % de femmes et d’enfants, 732 personnels soignants ont été victimes d’attaques, 317 tués ; 246 établissements de santé ont été délibérément ciblés, 30 hôpitaux sont hors service. Plus de 100 personnels soignants ont été arbitrairement emprisonnés et torturés.

10 000 patients souffrant de cancer n’ont pas accès à leurs traitements. Le taux d’occupation des rares hôpitaux restants s’élève à 400 % ; ils abritent un spectacle d’horreur d’après l’envoyé de l’OMS qui parle de « bain de sang, de carnage… difficile à croire ». Et les chiffres ne représentent même pas la réalité de la souffrance subie. D’après l’OMS, nos camarades du collectif Blouses Blanche pour Gaza et de nombreuses associations comme Palmed, les médicaments, le matériel médical même de première urgence et la nourriture n’arrivent pas ! Nos collègues qui partent à Gaza cachent des médicaments dans leurs bagages par peur de se faire réquisitionner. Les retours que font les personnels de la santé qui rentrent de Gaza sont innommables. Elles et ils sont traumatisé·es par les horreurs et la cruauté vues à travers les blessures et la souffrance des civil·es en Palestine. Des amputations sans anesthésie, des traitements non adaptés aux pathologies, des épidémies dues aux conditions sanitaires déplorables réapparaissent. Pour exemple l’hépatite B qui pourrait être traitée mais les traitements sont inaccessibles à Gaza.

C’est pour cela que nous, Soignant.es et travailleur.ses sociaux, par la déontologie même qui nous anime dans nos professions, choisissons de dénoncer ces exactions. Aujourd’hui notre Fédération apporte toute sa Solidarité à nos collègues Gazaouis ainsi qu’à toutes et tous les humanitaires qui les soutiennent !

Cet appel ne concerne pas seulement le soutien aux syndicats. Il s’agit d’un appel à l’essence même de notre profession – l’engagement envers l’humanité. Nous faisons appel à la compassion qui nous anime en tant que professionnelles et professionnels de la santé et à la force collective inhérente à la solidarité syndicale.

La Fédération SUD Santé Sociaux demande aux Pays Frontaliers de faire ouvrir immédiatement des points de passage afin d’acheminer du matériel médical pour que nos collègues puissent prendre en charge tous les civil·es comme le prévoit le droit International.

La Fédération SUD santé sociaux demande au gouvernement français de se positionner de manière à permettre un cessez le feu juste et durable. Et nous serons attentif·ves à ce qu’il n’y ait pas d’ingérence des états européens pour permettre une paix juste et durable par et pour le peuple. Nous demandons à ce que l’ONU mette en place des dispositifs pour que la FAMINE cesse et que les camions d’aides humanitaires bloqués aux frontières aient des points de passage sécurisés ! Les civil·es se nourrissent de cadavres d’animaux, de reste de farine mélangé à la poussière des bombes et des bâtiments détruits. Nous demandons à ce que nos collègues emprisonné·es sans jugement soient relâché·es et traité·es dignement comme le prévoit le droit International. Nous demandons qu’une cellule de prise en charge psychologique soit mise en place pour le retour de nos collègues et de tous·tes les rappatrié·es de ce génocide. Nous demandons à la France de prendre ses responsabilités, aux ordres des médecins, aux ordres infirmiers de s’indigner, aux Député·es, Sénatrices et Sénateurs, et au Président de la République de de faire appliquer immédiatement et sans condition la décision votée par l’ONU le 25 mars 2024 !

La Fédération SUD Santé Sociaux sera toujours en soutien des peuples opprimés

Catégories
Luttes contre les discriminations Santé-Social

26 avril – Atelier / Conférence /Échange / Repas “Pour une Sécurité Sociale de l’Alimentation” à Mantes la Jolie

Vendredi 26 avril 2024 à 19 heures – Espace Guy Mainière 64 rue Maurice Braustein 78200 Mantes la Jolie

(entrée libre et gratuite)     

Pensez à apporter à boire et à manger pour le repas partagé.
L’Université Populaire du Mantois invite Kévin Certenais auteur (avec Laura Petersell) de Régime Général – Pour une sécurité sociale de l’alimentation (EditionsSyndicalistes) pour réfléchir,échanger,agir et…. manger ensemble autour du thème de l’alimentation.

(Kévin Certenais et Laura Petersell sont militant·e.s et membres de l’association d’éducation populaire Réseau Salariat qui milite pour un salaire à la qualification personnelle appelé plus communément salaire à vie).

Le système alimentaire actuel, ravagé et dominé par l’industrie agroalimentaire et l’agriculture intensive nous tue.Alors qu’il produit de quoi nourrir 12 milliards d’êtres humains à travers le monde, plus d’un milliard d’entre nous souffrent de famine et de malnutrition. Ce système empoisonne nos corps et notre planète. Les multinationales agricoles, de la transformation alimentaire et de la grande distribution, bâties sur l’impérialisme capitaliste et colonial, sont parmi les responsables des dérèglements climatiques que nous connaissons.
L’alimentation est aussi une question de santé publique : les pesticides, herbicides et insecticides utilisés par l’agro-industrie ont une influence considérable sur la santé humaine et celle de l’ensemble des êtres vivants sur Terre. La cupidité de quelques-uns est la cause de maladies et de mort chez beaucoup d’autres, par exemple l’usage du chlordécone dans les bananeraies des Antilles françaises ou la propagation des algues vertes sur le littoral breton.
L’organisation du travail dans l’ensemble de la filière alimentation engendre des accidents et des maladies professionnelles en masse : suicides des agriculteurs (un tous les trois jours en France), souffrance psychique et troubles musculosquelettiques dans les abattoirs ou sur les chaines de l’industrie agroalimentaire, épuisement des travailleuses de la filière, dans l’emploi et au foyer puisque c’est sur les femmes que pèse la responsabilité de nourrir les autres. Elles ont la charge de penser les menus, faire les courses, la cuisine, la vaisselle et sont surreprésentées parmi les plus exploitées de la filière professionnelle : ouvrières agricoles, ouvrières sur les chaines industrielles, caissières, serveuses, cantinières… Autant de métiers pénibles et dévalorisés qui entrainent des conditions matérielles de vie dégradées et une altération de la santé physique et psychique. Le système alimentaire repose également sur l’exploitation coloniale ; si l’esclavage est devenu illégal, il n’a pas pour autant disparu des champs et des bateaux de pêche notamment. La main-d’œuvre immigrée travaille dans des conditions scandaleuses qui rendent ces travailleurs et travailleuses particulièrement vulnérables aux maladies professionnelles et accidents du travail, y compris mortels.
Les évolutions de l’exploitation de la force de travail dans la filière alimentation vont de pair avec une mise en danger accrue des travailleuses et travailleurs. Ainsi, les Uber Eats et autres services de livraison de repas à domicile sont le cheval de Troie de la casse sociale et de la maltraitance au travail.
La malbouffe nous tue.

Les principales maladies cardiaques, le diabète, l’obésité et les morts qu’ils entraînent sont dus à nos régimes alimentaires et ne frappent pas au hasard : la manière dont on se nourrit est politique. Ce que nous mangeons, ou ne mangeons pas, n’est pas une question de choix individuel, mais plutôt le maillon ultime d’une chaine qui nous contraint. Le système alimentaire est à la botte de multinationales de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution qui contrôlent la chaine alimentaire, le marketing, le lobbying afin de nous vendre leurs produits ultra-transformés mauvais pour la santé. Leurs produits à l’achat sont jusqu’à 60 % moins chers que les produits frais et remplissent en priorité nos caddies, en particulier ceux des classes sociales les plus paupérisées et racisées. Les antagonismes de classe se rejouent violemment autour de l’accès à l’alimentation : qui a accès à de la nourriture de qualité ? Qui dépend de l’aide alimentaire ? La place de l’alimentation dans nos budgets est souvent la variable d’ajustement face à d’autres postes de dépenses contraintes qui ne cessent d’augmenter ces dernières années : loyer, énergie notamment.
Ces constats dramatiques ne sont pas une fatalité, mais le fruit d’une organisation du monde déshumanisée, dictée par la recherche de profit.
Lutter contre les causes.

Une sécurité sociale de l’alimentation inspirée du régime général de Sécurité sociale mis en place en 1946 en France par Ambroise Croizat(ministre du Travail)permettrait l’instauration d’un système alimentaire sain, sur lequel nous aurions la main.
La santé et l’alimentation sont étroitement liées, et un changement de système ne peut se résumer à la partie « consommation ».Les quatre pans du système alimentaire – production, transformation, distribution et consommation – sont imbriqués les uns aux autres et c’est bien tout le système qui est à changer pour un impact sur notre santé.Nous faisons le pari que si la population, c’est-à-dire nous, a le pouvoir de décider comment produire, transformer et distribuer les denrées alimentaires, alors nous consommerons autrement.
Nous voulons la création d’une nouvelle cotisation sociale, assise sur la valeur ajoutée de l’ensemble des entreprises qui permettra d’instaurer une filière alimentation conventionnée par des caisses de sécurité sociale de l’alimentation fédérées en réseau. Ces caisses décideront de critères de conventionnement qui concerneront des collectifs de travail organisés en autogestion où les personnes salariées seront titulaires d’un salaire à vie, copropriétaires d’usage de leurs outils de travail. Grâce à l’investissement par subvention, les caisses auront la main sur le déploiement de ces coopératives autogérées. Elles seront également garantes du versement d’une allocation mensuelle à l’ensemble de la population qui sera dépensée auprès de ces coopératives. Aussi, elles impulseront la multiplication des espaces de restauration collective gratuits, ou cantines.
Cette proposition s’appuie sur une analyse du système actuel dans tous ses méfaits et des déjà-là subversifs qui dessinent un horizon désirable, socialisé et démocratique.

 * Le travail est au cœur de l’activité humaine, c’est par notre travail en commun que nous faisons société. La reconnaissance économique du travail est une décision politique qui, en système capitaliste et patriarcal, valorise une partie de l’activité et déprécie ou invisibilise la majorité des activités humaines indispensables au bien commun. Un salaire à vie est un salaire attaché à la personne et non pas à son poste de travail. Il participe de cette reconnaissance que le travail existe bien au-delà des emplois encadrés par le marché du travail ou du marché des biens et services. Il ne peut pas nous être retiré. Puisque l’alimentation est vitale, alors, comme pour la santé, il est nécessaire que les travailleuses et travailleurs de l’ensemble de la filière soient titulaires d’un salaire attaché à la personne. Les « déjà-là » existent avec le statut de fonctionnaire ou à travers les cotisations sociales qui accordent aux soignantes et soignants, aux chômeuses et chômeurs et aux personnes retraitées un salaire, donc la reconnaissance du statut de travailleur et de travailleuse.
    * Afin que l’activité professionnelle dédiée à l’alimentation soit tournée vers l’intérêt général donc, entre autres, une nourriture respectueuse de notre santé, nous devons sortir les entreprises de la propriété privée lucrative et mettre l’outil de travail entre les mains des travailleuses et travailleurs sous forme de coopérative en propriété d’usage. Ainsi, les conditions de travail ne seront plus dictées par la pression économique de générer encore et toujours plus de profit ou rembourser la dette contractée auprès d’une banque pour avoir pu lancer son activité professionnelle.
    * La garantie d’un salaire à vie et la propriété collective et d’usage rendront les métiers de l’ensemble de la filière attirants et l’installation de nouvelles coopératives envisageable. Pour promouvoir cette production alimentaire saine et orienter l’économie, les caisses de sécurité sociale de l’alimentation auront recours à l’investissement par subvention, comme ce fut le cas pour les centres hospitaliers universitaires en France. Dans les années 1960, la hausse conséquente du taux de cotisation sociale a permis leur création et un accès à des soins de qualité pour toutes et tous.
    * Les caisses locales de sécurité sociale de l’alimentation auront, entre autres responsabilités, celles de déterminer des critères de conventionnement que les coopératives autogérées devront respecter pour intégrer cette filière alimentation conventionnée. Ce mécanisme existe déjà avec les professionnels de santé qui ne sont pas toutes et tous conventionnés par l’assurance maladie, seulement, en matière de santé, nous sommes dépossédés du pouvoir de décision sur le conventionnement. Contrairement à la mécanique à l’œuvre en matière de politique agricole commune, la prise de décision sur ces critères de conventionnement sera réalisée par les habitants et collectifs de travail conventionnés. Nous définirons ces critères de conventionnement dans un intérêt commun, soucieux de notre bien-être, notre santé. Il est plausible d’imaginer que l’interdiction des néonicotinoïdes et des organismes génétiquement modifiés (OGM) par exemple deviendra la règle.
    * Des millions de personnes pourront intégrer des coopératives autogérées (fermes, ateliers de transformation, épiceries, cantines) en ayant la garantie d’un salaire, dans le cadre d’une filière alimentaire débarrassée des objectifs lucratifs. Il sera possible de produire des aliments sains, dans des conditions de travail respectueuses de notre santé, puisque décidées collectivement. Modifier la filière alimentation pour supprimer les impacts nocifs en matière de santé publique et permettre à l’ensemble de la population d’accéder à des aliments sains est aussi une manière de prendre soin de notre système de santé.

Un enjeu systémique.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Ainsi, la santé ne s’arrête pas sur la question du « bien manger », à ce que nous consommons. Pourtant, les « conseils nutritionnels » assénés par les politiques publiques font peser toute la responsabilité sur nos comportements individuels au lieu d’analyser nos conditions matérielles de vie et les chaines d’approvisionnement.
Les initiatives de distribution de paniers solidaires ne changent rien aux écarts croissants de richesse et à la paupérisation galopante de franges entières de la population. Si le seul angle de vue adopté est celui de la réforme de l’aide alimentaire, alors battons-nous pour une revalorisation conséquente des salaires et des minima sociaux, pour le gel des loyers, la mise en place d’un service public de l’énergie et la gratuité des transports en commun. Ainsi nous aurons une part suffisante de nos budgets à consacrer à une alimentation saine.
Manger ensemble est au cœur du lien social. Une grande part de nos repas sont collectifs : les cantines scolaires, de la crèche à l’université, les restaurants d’entreprise, les cantines de maison de retraite, d’hôpitaux, de quartier… Or, ces espaces de restauration collective sont aussi une manière d’accéder à de la nourriture cuisinée, à des repas équilibrés. Par exemple, pour beaucoup d’enfants parmi les familles paupérisées, la cantine scolaire est le seul repas complet de la journée. Des espaces de restauration collective gratuits où le travail sera rémunéré permettront à tout le monde d’accéder à la même nourriture de qualité puisque ces lieux s’approvisionneront auprès des coopératives conventionnées par les caisses de sécurité sociale de l’alimentation. Ces espaces seront aussi un moyen de sortir du foyer une partie du travail ménager, invisible et gratuit, qui repose essentiellement sur les femmes et participe de leur épuisement. Les personnes qui travailleront dans ces cantines seront rémunérées sous la forme d’un salaire à vie et, en tant que copropriétaires de leur outil de travail, pourront s’auto-organiser, dans l’esprit de ce qui existe déjà au niveau des centres de santé communautaire.

Cette sécurité sociale de l’alimentation telle que nous l’envisageons s’inscrira dans un bouleversement global pour prendre la main sur l’ensemble de l’économie afin de réellement décider de notre santé, de nos vies.

LIENS
https://www.editionssyndicalistes.fr/
https://www.reseau-salariat.info/ 

RSS
Follow by Email