Le numéro 27 de la revue Les utopiques est à l’imprimerie et sera dans les boites aux lettres des abonné.es sous peu.
En voici une présentation :
Le numéro 27 de la revue Les utopiques est à l’imprimerie et sera dans les boites aux lettres des abonné.es sous peu.
En voici une présentation :
Venez nous rencontrer !
Le programme des accueils Solidaires 78, tous les mardis de 17 h à 19 h à la librairie La Nouvelle réserve, entrée libre et gratuite.
Ce numéro 25, consacré aux 25 ans de Solidaires, a été distribué en avant-première la semaine passée aux 400 congressistes de l’Union syndicale Solidaires, et sa diffusion est en cours pour les abonnements cette semaine.
Pour vous abonner : https://www.lesutopiques.org/boutique/
Les 25 ans de Solidaires sont le thème de ce numéro 25 de notre revue Les utopiques. La date retenue comme point de départ de ce quart de siècle est le congrès de décembre 1998 où fut décidé de mettre le mot « Solidaires » dans notre nom statutaire commun. Disons-le d’entrée : comme cela est signalé dans un des articles, « nous parlons des 25 ans de Solidaires, mais l’histoire ici contée [l’éclosion des SUD] date de 28 ans, celle de SUD PTT et de SUD Santé remonte à 36 ans,… 76 ans si on parle de Solidaires Finances publiques, héritier de 1948, 106 ans pour le Syndicat national des journalistes, fondé en 1918. »
La mémoire collective de notre organisation tient une place importante de ce numéro. Mais il ne s’agit pas d’une commémoration. Partager, apprendre, comprendre, discuter notre histoire permet de solidifier les liens d’aujourd’hui et de demain. « Réfléchir, lutter, gagner », nous disent Simon Duteil et Murielle Guilbert.
Notre Union syndicale a des origines diverses ; la revue n’étant pas une encyclopédie, il nous fallait faire des choix ; nous avons voulu qu’ils représentent les différentes facettes de l’histoire de Solidaires. Daniel Gentot nous parle du Syndicat national des journalistes (SNJ), Gérard Gourguechon du Syndicat national unifié des impôts (SNUI, aujourd’hui Solidaires Finances publiques) ; voilà pour nos syndicats ancêtres, toujours sur la brèche ! Les SUD historiques devaient trouver leur place ici : Annick Coupé raconte SUD PTT, Pascal Dias le CRC Santé-Sociaux, devenu SUD Santé-Sociaux. Après la grève de 1995, on vit « l’éclosion des SUD », ici évoquée par Christian Mahieux à travers l’exemple du secteur ferroviaire. Des responsables de SUD Industrie expliquent le cheminement amenant à passer de syndicats d’entreprise à des syndicats départementaux. Les Unions interprofessionnelles locales et départementales sont des pièces essentielles de notre syndicalisme. Mathilde Peyrache nous donne un aperçu de leurs réalités à travers son expérience en Loire-Atlantique.
Des thèmes sont transverses à notre activité militante. Gérard Gourguechon indique comment nous sommes passé « du fonctionnement de fait aux règles statutaires » ; la recherche du consensus, le refus de se contenter de majorité/minorité qui freinent la construction commune, sont au cœur de notre « fonctionnement innovant inspiré d’autres pratiques », comme nous le rappelle Elisabeth Gigant Claude. Dans ce qui sera son dernier article, Gérard Coste, décédé en mars 2024, revient sur l’histoire, la pratique et les débats liés à la formation syndicale. Annick Coupé, Cécile Gondard-Lalanne, Murielle Guilbert et Julie Ferrua traitent de « l’évolution des questions féministes dans Solidaires ».
Trois moments font l’objet d’articles spécifiques. Les Marches européennes contre le chômage, la précarité et les exclusions de la fin des années 1990, sont l’occasion pour Patrice Spadoni de revenir sur l’expérience, toujours vivante, de Canal Marches. Anouk Colombani traite du mouvement contre la LEC-CPE en 2006. Christian Mahieux resitue le contexte de la manifestation nationale organisée par Solidaires en mars 2012.
Sophie Béroud et Martin Thibault d’une part, Jean-Michel Denis d’autre part, nous offrent leurs regards de sociologues sur une organisation qu’ils et elle suivent depuis au moins 25 ans. « 1989, 1996, 2003 : SUD, Solidaires, vu d’ailleurs », le long entretien croisé entre Annick Coupé, Maryse Dumas, Gérard Aschiéri, Christian Mahieux, Claude Debons et Patrice Perret entre en résonnance avec la volonté d’ouvrir Les utopiques aux autres courants syndicaux, aux contributions de militantes et militants d’autres organisations, que nous remercions pour leurs contributions.
Sans doute fallait-il quelques repères chronologiques pour mieux situer cette aventure, ces aventures. Nara Cladera nous en propose vingt-cinq. Enfin, Judicaël Livet nous dit « Solidaires à 25 ans, moi aussi ». Quelle belle note pour clore ce numéro. Une ouverture vers la suite !
Ce 25ème anniversaire de notre organisation nous donne l’occasion de remercier deux personnes qui ont énormément œuvré à sa construction : Gérard Gourguechon, co-fondateur et porte-parole du Groupe des 10, premier porte-parole de l’Union syndicale Solidaires, de sa création à 2001, et Annick Coupé, porte-parole de 2001 à 2014. Leur engagement militant, leur intelligence politique, leur souci des personnes ont donné l’élan nécessaire aux structures du G10 et aux SUD nouvellement créés pour se connaître, se respecter et agir ensemble pour gagner des revendications, penser une société plus juste et plus humaine, organiser les salariés·es ! Leur relation égalitaire et confiante est remarquable et nous inspire encore aujourd’hui ! Et ne voyez surtout pas dans ces quelques mots un culte de la personnalité ou une idolâtrie ! Simplement, il s’agit de reconnaître l’apport essentiel de certaines personnes aux organisations collectives.
Un numéro particulier puisqu’il y a deux couvertures différentes et deux 4ème de couv. différentes. Vous avez donc soit Annick, soit Gérard en couverture et l’inverse en 4ème de couv.
De par son thème, ce numéro nous a amené à citer plus de noms, à mettre plus de photos de militantes et de militants qu’à l’accoutumée. Bien d’autres auraient pu, auraient dû, y figurer. Le nombre de pages, qu’il faut bien limiter, ne le permet pas.
Mais l’outil commun, Solidaires, n’est propriété de personne, il nous appartient à tous et toutes, celles et ceux qui l’ont fait vivre, le faisons vivre, le ferons vivre ; vivre et évoluer en fonction d’une perspective, celle de l’émancipation sociale. Le syndicat est à chacune et chacun d’entre nous, mais n’existe et n’est utile que sous sa forme collective.
Deux de nos camarades de Solidaires 78 sortent un livre dans la nouvelle collection Questions de classe(s).
Petit coup de pub !
Le constat est sans appel : en l’espace de 20 ans, l’école a été transformée par la logique néo-managériale du chiffre, de l’évaluation et de l’économie. Progressivement elle a intégré des démarches de concurrence et de compétitivité. Et les personnels en subissent les conséquences : contractualisation et précarisation, crise de formation, de sens et de recrutement, souffrance au travail exponentielle, notamment en raison des inégalités scolaires nourries par l’institution.
À l’échelle des établissements, au quotidien, les effets de cette transformation gestionnaire se font ressentir, avec une exploitation grandissante des personnels, en parallèle à l’individualisation du travail et à la mise à mal des collectifs par les différentes hiérarchies.
Pour autant, face à la prédation managériale, les résistances existent et se construisent, avec des collectifs de travail solidaires et un syndicalisme de lutte intransigeant, qui cherchent à préserver la qualité et les principes d’un service public émancipateur, égalitaire et juste, et dont nous pouvons nous inspirer au quotidien pour nous réapproprier notre travail, au service des élèves.
L’autrice –
Jacqueline Triguel, militante à SUD Éducation 78, enseigne en collège. Elle a publié aux éditions Libertalia Étincelles pédagogiques, Paroles d’élèves, pratiques de profs (2021).
De plus en plus de nouvelles écoles privées détournent et récupèrent les pédagogies dites « alternatives ». Un phénomène où l’on croise des courants différents mais qui partagent un même rejet de l’école publique: droite catholique réactionnaire, néolibéraux partisans du « libre choix » des familles et courants « écologiques » cherchant à créer des îlots de pédagogie « bienveillante ». Tous mettent en avant la « méthode » de Maria Montessori et les neurosciences. Il s’agit de jeter à bas l’idée même d’une école égalitaire et émancipatrice, au profit d’une vision individualiste et vitaliste de « l’enfant » dont le développement se ferait spontanément, selon des « lois de la nature ».
Les auteurs –
Auteur de différents livres sur la pédagogie mais aussi l’extrême droite, Alain Chevarin est militant pédagogique et syndicaliste (à SUD Éducation). Dernier ouvrage paru: Lyon et ses extrêmes droites (Éditions de la lanterne, 2023).
Grégory Chambat, également militant à SUD Éducation 78, est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les questions pédagogiques. Il vient de publier, en janvier 2024, Quand l’extrême droite rêve de faire école (Éditions du Croquant).
En présence de Magali Brueder la conceptrice graphique du livre et de Anaïs Enjalbert graphiste géniale de l’Union syndicale Solidaires.
Solidaires est un syndicat de lutte et de transformation sociale qui défend les travailleuses et travailleurs de France.
Cet ouvrage réunit une sélection de plus de 70 visuels créés par la graphiste Anaïs Enjalbert et des militant·e·s pour l’Union syndicale Solidaires. Le travail avec Anaïs c’est surtout une rencontre entre son inventivité, son imaginaire, son talent, et le syndicalisme de Solidaires. Ceci amené à la création d’un univers graphique centré autour des revendications syndicales.
Ce livre est donc une archive sélective de visuels dont les slogans accompagnent des valeurs et des pratiques émancipatrices allant du féminisme à l’antiracisme, de l’internationalisme à l’anti fascisme, de la lutte contre les lgbtphobies à celle contre le validisme. Ils soutiennent la lutte contre le capitalisme et pour les services publics.
Format 14 x 19,5 cm
100 pages/500 exemplaires
Conception graphique: Magali Brueder
Impression: SiZ Industria grafica
Photographie livre: Joséphine Brueder
* L’arpentage est né dans les cercles ouvriers de la fin du XIXe siècle. Il permet alors à des personnes n’ayant pas pu faire d’études d’accéder au savoir, via la lecture partagée d’essais. Plus tard, cette méthode est utilisée par les résistant·es de la Seconde Guerre mondiale, notamment sous l’impulsion du sociologue Joffre Dumazedier et de l’historien Benigno Cacérès, figures de l’éducation populaire.
Dix questions sur l’antifascisme
« Pour résister au climat de peur que veulent instaurer les groupes nationalistes violents, à la propagande raciste qui sature l’espace public, c’est à nous de proposer des alternatives en actes, de déconstruire les idées toutes faites sur l’antifascisme, de populariser notre lutte. »
À la fois mouvement d’autodéfense et mouvement d’émancipation, pratique politique d’action directe, d’information, d’éducation populaire et de contre-culture, l’antifascisme est bien plus varié que l’image qu’il renvoie dans les médias ou dans le monde politique, où on se plaît à le caricaturer. En dix chapitres, ce livre présente l’histoire et l’actualité de la lutte antifasciste, ainsi que les enjeux auxquels elle doit faire face. Il a pour ambition de donner suffisamment d’éléments à la fois théoriques et pratiques afin de présenter l’antifascisme dans sa complexité, sa richesse, mais aussi ses contradictions.
« La Horde est un collectif antifasciste qui existe depuis plus de dix ans et qui rassemble des militant·es de différentes générations, certain·es étant engagés dans la lutte contre l’extrême droite depuis plus de trente ans, tandis que d’autres, plus jeunes, participent activement aux nouvelles formes prises par le mouvement antifa. Notre collectif est un outil au service des groupes locaux et des individus qui s’organisent contre les mouvements nationalistes, et c’est en lien et en coopération avec eux que nous agissons. »
208 pages — 10 €
Format 108/178
Parution : 15 septembre 2023
Le mardi 10 octobre 2023, l’Union syndicale Solidaires 78 et Attac 78 Nord organisaient une rencontre à la librairie La Nouvelle Réserve autour du livre Des Vies pour l’égalité – mémoires d’ouvriers immigrés en présence des auteurs Vincent Gay & Abdallah Moubine.
Nous vous proposons ici l’enregistrement de cette rencontre.
Immigrés marocains arrivés en France à la fin des années 60 et au début des années 70, Abdellah Fraygui et Abdallah Moubine découvrent les usines françaises, le travail à la chaîne,
la répression contre les syndicalistes, le racisme… Mais également des opportunités pour revendiquer, se battre pour sa dignité, dans les usines et dans leurs quartiers.
Des vies de luttes qu’ils livrent ici dans un récit à deux voix.
Vincent Gay est militant de la gauche radicale et collaborateur des éditions Syllepse.
https://www.syllepse.net/syllepse_images/produits/une-des-vies-pour-l-egalite.jpg?2
Librairie coopérative La Nouvelle Réserve, 5, rue du maréchal Foch, 78520 Limay
Tél : 09.72.48.11.55
Une classe en lutte dans les Yvelines !
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à contact@solidaires78.org
Syndicalisme et territoires … vaste programme ! On ne manquera pas de relever que le territoire premier du syndicalisme, c’est l’entreprise, le service, le lieu de travail. De plus en plus, celui-ci n’est pas circonscrit à un périmètre restreint et définitif. Il y a longtemps que les portes de l’usine ne sont pas son seul horizon. D’ailleurs, l’ont-elles été, du moins pour le syndicalisme dont nous nous revendiquons, dès lors que celui-ci concerne aussi les chômeurs et chômeuses, les personnes en retraite, les jeunes en formation, etc. ? Comment la transformation sociale, la rupture avec la société capitaliste, patriarcale et destructrice de la planète serait-elle envisageable sans intervenir dans les villes, les quartiers, les villages ?
Depuis longtemps, le syndicalisme a créé un outil pour répondre à ces enjeux : ce sont les unions interprofessionnelles locales. Nous ne revenons pas ici sur leur filiation avec les Bourses du travail, déjà évoquée au fil de précédents numéros des Utopiques[1]. De Seine-Saint-Denis pour l’une, des Vosges pour l’autre, de Solidaires pour la première et de la CGT pour le second, Anouk Colombani et Michel Tommasini nous donnent deux éclairages complémentaires : sur les unions locales CGT dans le 93 d’une part, sur l’importance des unions locales d’autre part, à partir d’un état des lieux précis dans la CGT. Manuel Guyader et Anouk Colombani offrent un zoom sur les forces et contradictions d’une union locale, celle d’Aubervilliers.
Les territoires sont des enjeux politiques et économiques ; leur statut, fruit de l’histoire et donc de rapport de force, n’est pas toujours celui auquel aspirent les peuples qui y vivent. Guillaume nous livre un aperçu fort documenté de l’émergence d’un syndicalisme anticolonial en Corse, de la CFDT au STC. A propos de colonies, Verveine Angeli et Jean-Paul Dessaux explique ce que nous dit le chlordécone des territoires de la Martinique et de la Guadeloupe. Restons dans le domaine international : Nara Cladera a recueilli les propos de Nathaniel Clavijo, du PIT-CNT, sur la crise de l’eau en Uruguay ; ce n’est pas une sécheresse mais un saccage environnemental, nous dit-il.
D’un territoire à un autre, il faut des transports. A travers les actions de la Convergence nationale rail, Didier Le Reste illustre en quoi le rail est un outil de désertification du territoire. Jullien Troccaz explique pourquoi SUD-Rail, pour le ferroviaire et l’écologie, refuse la nouvelle ligne Lyon/Turin. L’union départementale Solidaires de Seine-Saint-Denis traite du saccage du territoire dû aux Jeux olympiques et paralympiques. Contre les déserts médicaux, la solution c’est la démocratie nous dit le Syndicat de la médecine générale. Deux articles reviennent sur les activités d’unions départementales Solidaires dans des territoires ruraux : Baptiste David nous parle de l’implication de l’UD des Deux-Sèvres dans la lutte contre les mégabassines ; Yannick Baraban, John Doutre et Alexandra Nagy de celle de l’UD de la Meuse dans les rencontres transnationales des luttes paysannes et rurales.
Les territoires sont aussi des lieux d’alternatives. Richard Neuville nous présente Ardelaine, une coopérative de territoire. Kamel Guemari raconte l’Après M, une expérience sociale menée pour et par la population locale. Christian Mahieux interviewe l’équipe de L’empaillé, exemple parmi d’autres d’une presse libre ancrée dans les territoires. Métropoles, métropolisation, démétropolisation : Makan Rafatdjou nous livre une analyse pointue. Nous avons aussi transcrit un débat, organisée par l’Association internationale de techniciens, experts et chercheurs, à propos de la nouvelle question foncière. Enfin, tandis que Denise Milbergue et Patrick Velard nous font découvrir l’activité de Solidaires dans un CESER, le SUPFEN Solidaires relate une lutte pour la sauvegarde de la forêt.
Le numéro se complète se cinq articles hors dossier : Jérôme Massin et Francky Poiriez rappelle, à partir de l’expérience de SUD Industrie, en quoi les salaires sont une bataille centrale pour le syndicalisme. Edy Zhilman du syndicat suisse Unia nous dresse un panorama des luttes syndicales et sociales dans ce pays. Lina Cardenas traite des formations aux enquêtes militantes en santé au travail au sein de l’Union syndicale Solidaires, alors que Nicolas Latteur propose une critique populaire de l’exploitation, à partir d’une centaine d’entretiens menés auprès de salarié∙es, en Belgique et en France. Pour finir, Ernesto Herrera analyse l’échec du mouvement ouvrier lors du coup d’Etat militaire en Uruguay, il y a 50 ans, en juin 1973.
[1] De même, le mouvement des Gilets jaunes, très lié à cette question des territoires, a fait l’objet du dossier de numéro 11.
À l’occasion de la sortie du livre de Grégory Chambat Quand l’extrême droite rêve de faire école, une bataille culturelle et sociale aux éditions du Croquant, SUD Éducation 78 et Solidaires 78 vous invitent à une rencontre le mardi 7 novembre à partir de 19 h 30 à la librairie La Nouvelle Réserve de Limay.
Entrée libre et gratuite.