Faisons la grève au travail, la grève dans nos foyers (des tâches ménagères, des courses…), dans les écoles et les universités ! Interrompons toute activité productive et reproductive, formelle et informelle, rétribuée et gratuite. Participons partout aux actions et manifestations. Réapproprions-nous tous les espaces publics !
Dix raisons (et pas limitatives…) de faire la grève féministe le 8 mars :
Les inégalités salariales persistent et les inégalités au travail restent légions : temps partiels, congés parentaux essentiellement pris par les femmes, carrières moindres, métiers féminisés dévalorisés avec les salaires les plus bas…
Les inégalités à la retraite s’aggravent au fil des réformes régressives… et le gouvernement envisage de nouvelles réformes sur les droits familiaux et conjugaux ! Vers la fin des mesures compensatoires et les pensions de réversion ?
Pour le droit à choisir d’avoir un enfant ou pas : l’avortement est menacé de par le monde, et en dégradant les services publics, en publiant un décret contraignant pour les sages-femmes qui veulent pratiquer des IVG instrumentales, ce gouvernement limite de fait l’accès à l’IVG. Dans le même temps il nous parle de « réarmement démographique »… Au lieu de politique nataliste au relent vichyste, le gouvernement devrait prendre à bras le corps la question des inégalités femmes/hommes, et des manques de crèches !
Stop aux injonctions contradictoires sur les corps des femmes ! Trop couvertes ou pas assez, trop minces, grosses, grandes, etc., c’est le contrôle permanent !
Au quotidien, les femmes et minorités de genre subissent les violences sexistes et sexuelles en plus des violences économiques. Les doubles discours sur la lutte contre les violences sexistes et sexuelles continuent (cause nationale… et soutien d’agresseurs sexuels).
Les femmes sans papiers sont confrontées à la surexploitation et aux discriminations, épuisées par les conditions de travail dans lesquelles elles exercent leurs métiers et la loi immigration va considérablement aggraver leur situation.
Les femmes handicapées subissent d’autant plus toutes ces violences et inégalités.
Les femmes doivent souvent « souffrir » en silence… avec des traitements médicaux inadaptés et un vide sur la recherche médicale quant au genre.
Les discours de l’extrême droite et réactionnaires gagnent du terrain : discours de haine qui pointent les étrangers comme boucs émissaires des violences faites aux femmes, une petite musique sur le retour des femmes au foyer.
Des groupes réactionnaires stigmatisent toutes les tentatives d’éducation non sexiste et/ou à la sexualité, seule manière de combattre le patriarcat à la base !
Solidaires revendique !
Une augmentation immédiate des salaires privés et dans le public et la revalorisation dans tous les métiers féminisés : éducation, santé, soins, commerce, nettoyage, etc., des moyens et des sanctions réelles pour les entreprises et administrations qui ne réduisent pas ces inégalités !
Un partage du congé parental mais qui soit mieux rémunéré et d’une durée suffisante plutôt qu’un congé de naissance !
La suppression des dernières réformes des retraites, particulièrement régressives pour les femmes et un retour à la retraite à 60 ans et 37,5 annuités.
Le droit à disposer de nos corps et de faire des enfants ou pas !
La constitutionnalisation de l’avortement mais avec de vrais moyens pour y accéder et sans culpabilisation des personnes qui avortent.
Un vrai service public de la petite enfance et de prises en charge de la dépendance !
Le droit d’être libres de nos choix vestimentaires, de nos corps, à vivre nos identités de genre et nos sexualités
3 milliards pour se donner les moyens d’une vraie lutte contre les harcèlements sexuels, les féminicides, et toutes les autres violences faites aux femmes au travail et partout !
L’abrogation de la loi immigration !
D’intégrer le prisme du genre, comme celui du handicap à toutes les politiques publiques.
De nouveaux droits : d’avoir des traitements et une recherche médicale propre aux femmes, des droits nouveaux en termes de congés hormonaux pour toutes les femmes.
Une éducation non sexiste et qui pointe les discriminations de toute nature !
POUR SOLIDAIRES, SEULE LA GRÈVE FÉMINISTE PEUT CONSTRUIRE ET AMPLIFIER LE RAPPORT DE FORCE INDISPENSABLE POUR CHANGER DE CAP ! POUR LE DROIT DES FEMMES ET L’ÉGALITÉ !
Mercredi 20 février, des représentant·es de 10 collèges* de SQY et ses environs se sont réuni·es à Trappes afin d’échanger sur la lutte actuelle contre la réforme du « Choc des savoirs », pour davantage de dotation horaire globale, pour de meilleures conditions de travail pour les personnels et les élèves et de meilleurs salaires pour tous les personnels des établissements.
Nous rejetons le principe des groupes de niveaux qui stigmatisent les élèves, amputent les moyens utilisés pour les autres dispositifs, désorganisant la vie des établissements, sans parler de leur inefficacité pédagogique maintes fois démontrée.
Nous souhaitons amplifier et coordonner la lutte dès la rentrée et vous proposons deux rendez-vous :
– Participer au rassemblement initié par les syndicats du 78 devant la Direction académique de Guyancourt le mercredi 6 mars après-midi. Ce rassemblement pourra être couplé à une distribution de tracts près de la gare avec signature de le pétition intersyndicale, avec un blocage symbolique de la DASEN et une manifestation dans le centre de St Quentin
Le lendemain, jeudi 7 mars, nous vous proposons de participer à une grève de tous les établissements avec actions communes : préavis local envoyé par chaque établissement via une section syndicale, présence visible le matin devant chaque établissement puis regroupement départemental.
Nous avons dix jours pour convaincre les collègues et toucher les collèges pas encore mobilisés. Nous vous invitons à organiser rapidement une Heure mensuelle d’information syndicale où vous pouvez convier des représentant·es de nos collèges si nécessaire.
Nous lançons aussi cet appel aux parents et à leurs associations pour qu’elles soient pleinement parties prenantes de ces actions.
Nous allons solliciter également l’appui des élu·es.
Écrivez-nous pour vous associer à ce mouvement et être ajouté à notre liste d’échanges par mail.
Retrouvez sur cette page tout le matériel et toutes les infos pour les mobilisations du 8 mars. Faisons la grève au travail, la grève dans nos foyers (des tâches ménagères, des courses…), dans les écoles et les universités ! Interrompons toute activité productive et reproductive, formelle et informelle, rétribuée et gratuite. Participons partout aux actions et manifestations. Réapproprions-nous tous les espaces publics !
Solidaires 93 : En appui à l’appel à la grève féministe du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, les Unions départementales FSU 93, CGT 93, Solidaires 93 et CFDT 93 organisent un stage interprofessionnel de formation syndicale le lundi 4 mars 2024 à la Bourse départementale du travail de Bobigny.
Le collectif #GrèveFéministe, regroupant des associations féministes et syndicats (dont l’Union syndicale Solidaires), avec le soutien d’organisations politiques, appelle à une grève féministe d’ampleur ce 8 mars et à des manifestations massives partout en France.
Virer son patron : beaucoup en ont rêvé, celles-ci l’ont fait. C’était en 1975.
Ce documentaire brillant de Coline Grando remet au goût du jour l’expérience autogestionnaire des ouvrières du ménage de l’Université catholique de Louvain (UCL) dans les années 1970, en interrogeant sa faisabilité aujourd’hui.
50 ans plus tard, le personnel de nettoyage de l’UC Louvain rencontre les travailleuses d’hier,
avec cette question : travailler sans patron, est-ce encore une option ?
SUD éducation appelle les personnels de l’Éducation nationale à se mettre massivement en grève et à participer aux mobilisations dans les départements !
En 2024, les droits des femmes sont loin d’être effectifs et sont de plus en plus menacés. Les nouvelles révélations de violences sexuelles et la défense des agresseurs par une partie du monde médiatique et politique montrent la nécessité de croire et de se mobiliser auprès des victimes encore et toujours. De même, le refus de la France d’inscrire le consentement dans la définition européenne du viol et les annonces du président qui souhaite “un réarmement démographique”, passant par un contrôle des corps et des utérus à des fins natalistes, montrent que les droits des femmes et des minorités de genre sont perpétuellement remis en question. Il reste encore beaucoup à gagner face au patriarcat.
Les luttes féministes ont permis de conquérir des droits. C’est pourquoi la journée du 8 mars ne se « fête » pas et n’est pas la « journée de la femme» mais bien celle de lutte pour les droits des femmes !
Violences sexistes et sexuelles : des chiffres qui ne faiblissent pas
Tous les jours, les femmes et les personnes discriminées par leur genre subissent des violences verbales, psychologiques, économiques, médicales, physiques ou sexuelles. Malgré ce qu’affirme le ministre de la justice Eric Dupond-Moretti, le nombre de féminicides ne diminue pas en France puisque 134 femmes ont été assassinées en 2023. Les violences sexistes et sexuelles constituent des rappels constant à l’ordre patriarcal. Les chiffres parlent d’eux mêmes : une femme sur deux a déjà subi des violences sexuelles, 85% des personnes trans sont agressées au cours de leur vie, 75% des agressions islamophobes visent des femmes. Les femmes et minorités de genre qui sont la cible du racisme, du validisme, du classisme et des lgbtphobies sont encore plus vulnérables et exposées aux violences sexistes et sexuelles.
Ces violences sexistes et sexuelles s’exercent dans l’intimité, dans l’espace public mais aussi au travail et à l’école. Au moins 1 femme sur 5 affirme avoir subi des violences au travail. Ces violences comprennent insultes, discriminations, harcèlement, menaces, chantage, mais aussi les agressions physiques et sexuelles. L’employeur et les hiérarchies sont responsables de la prévention des violences sexistes et sexuelles, de la protection et de l’accompagnement des victimes comme l’indiquent notamment la circulaire du 9 mars 2018 ou l’accord Égalité entre les hommes et les femmes dans la Fonction publique. Cependant, les collègues qui dénoncent les violences subies ne bénéficient souvent ni de protection ni d’accompagnement convenables. Ces manquements constituent une violence institutionnelle qui accentue les risques psycho-sociaux qui pèsent sur les victimes. De même, la prise en charge des violences sexuelles dont sont victimes les élèves est rarement à la hauteur des enjeux. L’école ne peut et ne doit pas être le lieu où les élèves apprennent que les victimes ne sont pas crues et que les agresseurs sont protégés.
Les violences sexistes et sexuelles, quelque soit l’espace où elles s’exercent, sont dénoncées et font l’objet de mobilisations massives. Dans l’Éducation nationale et l’institution scolaire, l’omerta sur les violences sexistes et sexuelles doit être levée et les pouvoirs publics doivent mettre en place des mesures adéquates.
Éducation à la sexualité : un droit pour toutes et tous
Ces derniers mois, les attaques contre les projets d’éducation à la vie affective et sexuelle mis en place dans les établissements scolaires se sont multipliées en Belgique comme en France. « Parents vigilants”, « mamans louves » portent une véritable campagne de désinformation à destination de l’opinion publique, et font pression sur la communauté éducative…
Nous devons préserver ce droit et le faire connaître.
L’article L312-16 du Code de l’éducation en définit les enjeux et prescrit le nombre de séances qui doivent y être consacrées :
Une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène. Ces séances présentent une vision égalitaire des relations entre les femmes et les hommes. Elles contribuent à l’apprentissage du respect dû au corps humain et sensibilisent aux violences sexistes ou sexuelles ainsi qu’aux mutilations sexuelles féminines. Elles peuvent associer les personnels contribuant à la mission de santé scolaire et des personnels des établissements mentionnés au premier alinéa de l’article L. 2212-4 du code de la santé publique ainsi que d’autres intervenants extérieurs conformément à l’article 9 du décret n° 85-924 du 30 août 1985 relatif aux établissements publics locaux d’enseignement. Des élèves formés par un organisme agréé par le ministère de la santé peuvent également y être associés.
… car il n’est pas respecté
Dans la réalité, ces séances sont très inégalement tenues sur le territoire. On attend les résultats effectifs de la proposition de l’ancien ministre de l’Éducation Ndiaye qui avait prévu de produire avec le Conseil supérieur des programmes, une proposition de programme pour chaque niveau d’enseignement, du CP à la terminale. Ces programmes d’éducation à la sexualité ne sont toujours pas publiés !
Le droit au congé menstruel
Avec un taux de féminisation de plus de 70 %, il est grand temps pour le ministère de l’Éducation Nationale, mais aussi pour l’Enseignement Supérieur, de prendre des mesures concrètes. L’invisibilisation au travail des douleurs menstruelles et de l’endométriose conduit à la normalisation des douleurs, à nous rendre silencieuses face à la douleur et à perpétuer le tabou des règles. Les douleurs menstruelles sont minimisées, invisibilisées ou considérées comme normales. Pourtant, elles pèsent sur la rémunération des personnes menstruées qui subissent le jour de carence lorsque la douleur les empêche d’aller travailler.
SUD éducation revendique le droit à prendre un congé menstruel sous la forme d’ASA , sans jour de carence, sans justificatif à fournir à l’administration, la reconnaissance de l’endométriose comme affection longue durée , la mise à disposition d’une salle de détente et des pauses adaptées aux besoins des personnes qui ont leurs règles, la mise à disposition de protections périodiques dans tous les établissements, un recrutement massif de médecins du travail, formé·es en santé au travail ;
le bénéfice de la visite médicale annuelle pour l’ensemble des personnels.
Mais attention, aux potentielles discriminations : le congé menstruel ne doit pas devenir, par un effet pervers, un frein à la carrière des femmes. Levons le tabou des règles pour améliorer les conditions de travail de tou·tes !
Le droit à l’IVG : un droit malmené par les pouvoirs publics
Partout dans le monde, le droit à l’avortement est attaqué par le système patriarcal. En France, même s’ il a été proposé d’inscrire le droit à l’avortement dans la constitution, ce droit effectif est malmené car les pouvoirs publics diminuent drastiquement les moyens : des centres IVG ferment, créant de grandes inégalités dans l’accès à l’IVG, des pilules abortives subissent des pénuries répétées.
Un droit menacé par la clause de conscience spécifique sur l’avortement
Il existe déjà une clause de conscience générale qui dit qu’un médecin a le droit de refuser des soins pour raisons professionnelles ou personnelles sauf en cas d’urgence ou d’ « humanité » mais il existe aussi une clause de conscience spécifique sur l’avortement instaurée par la loi de 1975 : l’article L2212-8 du Code de la Santé Publique stipule qu’« un médecin n’est jamais tenu de pratiquer une interruption volontaire de grossesse, mais il doit informer, sans délai, l’intéressée de son refus et lui communiquer immédiatement le nom de praticiens susceptibles de réaliser cette intervention ” . L’IVG est un acte médical au même titre qu’un autre donc la clause de conscience spécifique n’a pas lieu d’être. Elle représente une discrimination dans l’accès aux actes médicaux et une stigmatisation par le corps médical.
Un droit menacé aussi par l’extrême droite
Par ailleurs, l’extrême droite menace partout les droits des femmes et minorités de genres traitant par exemple, l’IVG de « génocide anti-français » ou proposant même de le dérembourser. En 2022, le RN s’est opposé à l’allongement des délais pour avorter. Ces positions fémonationalistes instrumentalisent le féminisme à des fins électorales, homophobes, transphobes et racistes.
Il faut donc rester très vigilant⋅es et contrer ces manœuvres qui visent à cantonner les femmes à une fonction procréatrice et au service de leur famille.
L’école, lieu de construction du sexisme
Le dernier rapport du Haut Commissariat à l’égalité souligne que l’école est le lieu de cristallisation du sexisme en France. Une personne sur deux considère qu’en France les femmes et les hommes ne connaissent pas le même traitement. Les filles subissent des discriminations quotidiennes qui s’illustrent notamment dans le temps de parole qui leur est accordé (30% de moins que les garçons), le partage de l’espace ou encore l’orientation (74% des femmes déclarent ne jamais avoir envisagé leur carrière professionnelle dans les domaines techniques ou scientifiques). Ces inégalités et discriminations sont liées à des carences dans l’éducation. Le rapport souligne que les situations de sexisme ne sont pas prises en charge. L’enseignement à la vie sexuelle et affective n’est pas enseigné comme il le devrait également(2/3 des personnes interrogées n’ont jamais suivi une seule séance d’EVAS). Pour finir, les femmes et les minorités de genre restent sous-représentés dans les contenus scolaires. L’école joue donc un rôle central dans la perpétuation des inégalités et des discriminations dont les filles et les femmes.
Le rapport pointe également les injonctions vestimentaires dont sont victimes les jeunes filles à l’école.
Depuis la rentrée 2023, le port de l’abaya est interdit dans les écoles, transformant un peu plus les établissements publics d’éducation en lieux de répression et de discrimination sexiste et raciste. Cette interdiction s’inscrit dans la continuité des offensives racistes et islamophobes mises en place, sous-couvert de laïcité, depuis la loi de 2004.
Cette nouvelle restriction ouvre un peu plus la porte à l’intolérance et à l’arbitraire. Est-ce à l’institution scolaire de décider et de contrôler les tenues des filles et si une tenue est religieuse ou pas ? Un vêtement peut-il être une menace ? Comment faire la différence entre une robe longue autorisée et une robe longue interdite, si ce n’est en fonction de la personne qui la porte ? Le seul fait de se poser la question est une discrimination. Cette nouvelle injonction traduit une suspicion généralisée à l’égard des élèves musulman·es ou perçu·es comme tel·les. Imposer l’interdiction de l’abaya revient à réduire les élèves au silence, à refuser leur apparence, et leur appartenance culturelle. Refuser à des élèves d’assister à des cours à cause de leur tenue constitue une violation de leur droit à l’éducation.
Cette nouvelle mesure engendre des pratiques discriminatoires racistes, mais aussi sexistes. Les crispations sur les tenues vestimentaires à l’école concernent avant tout les filles, elles entravent leurs libertés. En décrétant comment les filles peuvent s’habiller, l’État véhicule des stéréotypes sexistes, racistes et coloniaux. Il faut apprendre aux filles que leur corps leur appartient et que leurs choix vestimentaires ne sont ni des menaces ni des invitations. Cette stigmatisation des filles et plus particulièrement des élèves musulman·es ou supposé·es musulman·es fait le jeu des discours islamophobes. Dans la tradition patriarcale, elle s’ajoute aux nombreuses prescriptions sexistes visant à contrôler le corps et les vêtements des filles et des femmes.
SUD éducation appelle à se mettre en grève le 8 mars et à participer massivement à toutes les initiatives et mobilisations.
SUD éducation revendique :
Une organisation du travail revue au prisme de la vie globale des agentes – notamment avec la tenue de réunions et d’instances d’établissements sur le temps de travail, et une réduction du temps de travail pour éviter les recours au temps partiel ;
Une revalorisation des salaires et des carrières pour les métiers féminisés en application de la loi « travail de valeur égale, salaire égal » et des moyens spécifiques pour mettre en œuvre des mesures immédiates de rattrapage salarial ;
l’application pleine et entière de la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la fonction publique;
Le bénéfice systématique de la protection fonctionnelle par le protocole Égalité pour les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles au travail et les violences conjugales avec, par ailleurs, l’abrogation du jour de carence pour toutes et tous;
La fin des injonctions sexistes et des violences racistes, sexistes, et lgbtphobes à l’encontre les élèves à l’école;
la mise à disposition de protections périodiques dans tous les établissements;
L’effectivité des séances d’éducation à la sexualité prévues dans les textes officiels et la prise en compte dans le programme de ces séances d’une perspective non hétérocentrée et cisgenre, qui mette sur un pied d’égalité toutes les orientations sexuelles et toutes les identités de genre ;
La suppression de la clause de conscience spécifique des professionnelles de santé et l’allongement des délais légaux pour avorter;
Des moyens financiers pour permettre l’accès à l’IVG sur tous les territoires et la garantie de la production des pilules abortives afin d’empêcher toute pénurie
La mise en œuvre d’un congé menstruel sous la forme d’ASA (Autorisation Spéciale d’Absence), à raison de vingt jours par an sans justificatif, et sera sans jour de carence ni délai.
La reconnaissance de l’endométriose comme affection longue durée en tant qu’ALD 30 (prise en charge à 100 % des soins conventionnés et des déplacements sans avance de frais, congés maladies sans jour de carence, aménagement du temps de travail…)
Après avoir annoncé une augmentation du budget de l’Éducation nationale qu’il qualifiait d’”historique” pour mettre en œuvre ses réformes, Attal acte des coupes budgétaires colossales pour le budget 2024.
Le décret annulant 10 milliards de dépenses prévoit une véritable saignée dans notre ministère avec 692 millions d’euros à rendre. Cela représente une baisse de 2 620 postes d’enseignant·es dans le 1er degré public, de 1 740 dans le second degré et de plus de 4 500 postes d’AED et AESH.
Les ministères de l’Intérieur ou de la Défense sont bien moins impactés que l’Éducation nationale qui, avec l’Enseignement Supérieur et la Recherche, l’aide au logement ou encore l’Écologie par les coupes budgétaires.
Pour SUD éducation, ces coupes budgétaires importantes marquent en effet l’arrêt de la mise en œuvre des groupes de niveaux ou de la classe préparatoire à la seconde et par conséquent de la réforme du collège.
Le service public d’éducation a besoin d’un investissement massif pour recruter davantage de personnels afin de baisser le nombre d’élèves par classe, mais aussi pour mieux les former afin de répondre au défi de l’hétérogénéité des classes. Or, le gouvernement a acté le renoncement à une école qui prépare la société de demain : il renonce à recruter plus d’enseignant·es et d’AESH pour mieux accompagner les élèves en situation de handicap dans le cadre de l’école inclusive, il renonce à la rénovation thermique des écoles, ainsi 500 millions du crédit du plan d’accompagnement à la transition écologique sont annulés, il a acté le démantèlement de l’éducation prioritaire.
Ces annulations de crédit laissent craindre une dégradation supplémentaire des conditions de travail des personnels et des conditions d’étude des élèves. Les fortes mobilisations des personnels avaient mis au jour la faiblesse des rémunérations dans l’Éducation nationale et la nécessité d’une vraie revalorisation salariale. Or, le ministre de la Fonction publique annonce une année sans augmentation de salaire pour toute la Fonction publique. Le gouvernement Macron-Attal mène une offensive contre les services publics et ses agent·es, à nous de nous mobiliser pour arracher des victoires.
SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à se mettre en grève le 19 mars à l’appel de l’Intersyndicale Fonction publique et de mettre en débat dans les Assemblées générales la reconduction de la grève.
Dotations insuffisantes, fermetures de classes et de postes, Choc des savoirs’, groupes de niveau, tri social des élèves, Casse du lycée professionnel !
Contre les mesures gouvernementales, défendons une école publique de qualité, avec les moyens nécessaires et de meilleures conditions de travail pour toutes et pour tous !
Rendez-vous à Limay le mardi 27 février pour échanger, mobiliser et gagner !
Restée à peine un mois à la tête d’un ministère au périmètre démesurément élargi, Amélie Oudéa-Castéra a finalement été remerciée avant la fin de sa période d’essai, découvrant la précarité que connaissent bien trop de personnels de l’éducation.
Engluée dans les polémiques et décriée par l’ensemble de la communauté éducative, son passage aura été aussi rapide que remarqué tant elle s’est faite l’incarnation d’un séparatisme social, celui de l’entre-soi des ultra-riches, qui scolarisent leurs enfants dans les mêmes écoles privées arrosées d’argent public.
Son départ, attendu et réclamé par des centaines de milliers de grévistes, est un soulagement pour toutes celles et ceux qui croient en l’école publique. Mais sa disgrâce n’apaisera pas les personnels, qui se battent contre une politique éducative de tri social. La quasi-unanimité exprimée encore aujourd’hui en Conseil supérieur de l’éducation contre les mesures du “choc des savoirs”, dont la mise en place de groupes de niveau en collège, est révélatrice de l’opposition massive aux réformes passéistes imposées de manière autoritaire.
Les personnels attendent maintenant des actes forts : de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail, un vrai statut pour les personnels AESH et l’abandon des mesures du “choc des savoirs”.
SUD éducation se trouvera aux côtés des personnels qui refusent de trier les élèves et se mobilisent pour défendre l’école publique.
La journée du 1er février est une réussite : avec plus d’un personnel sur deux en grève aujourd’hui et des manifestations fournies et combatives, la ministre Oudéa-Castéra doit accéder aux revendications de la profession.
Le ministère ne peut s’entêter dans sa politique antisociale contre les personnels et le service public d’éducation. Les conditions d’études des élèves et les conditions de travail des personnels sont dégradées par les réformes successives et le manque chronique de moyens. Le mépris de classe de la ministre a mis le feu aux poudres : les personnels exigent des augmentations immédiates de salaires, des moyens conséquents pour une école pour tou·tes et pour l’éducation prioritaire, un statut pour les AESH et l’abandon de la réforme “choc des savoirs” et de la réforme de la voie professionnelle.
Les personnels se sont massivement réunis en Assemblée Générale pour débattre des revendications et de la poursuite de la mobilisation. Dans certains départements, les personnels ont décidé de reconduire la grève dès la semaine prochaine. SUD éducation appelle les personnels à se mettre en grève le mardi 6 février et à débattre dès aujourd’hui de la reconduction.
La ministre n’a aucune légitimité, elle doit satisfaire immédiatement nos revendications pour nos salaires et le service public d’éducation
On peut gagner, mobilisons-nous pour arracher des victoires !.
Le communiqué de SUD éducation
Le tract à diffuser !
Les outils pour se mobiliser
Le cahier de slogan pour les manifestations et rassemblements
Comment débattre de la mobilisation et de ses suites ?