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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 Éducation En grève !

Déclaration de SUD éducation 78 devant la Direction académique des Yvelines

SUD éducation tenait à remercier les collègues du bassin de Saint-Quentin en Yvelines qui se sont réuni·es en AG pendant les vacances et ont permis, par leur travail et leur détermination, de lancer ce mouvement départemental dont cette journée de grève ne doit être qu’une étape.


En effet, à SUD éducation, nous sommes convaincu·es que c’est par la base que doivent se construire les luttes : sur nos lieux de travail, dans nos quartiers, dans des Assemblées générales démocratiques, où chacun et chacune s’exprime avec légitimité et égalité de parole.
Dans cette lutte pour un service public d’éducation à la hauteur de la jeunesse et des personnels, nous donnons priorité et soutiendrons toutes les actions décidées en AG par les collègues, pour amplifier et ancrer le mouvement, localement comme nationalement.
L’intersyndicale a aussi un rôle à jouer, comme aujourd’hui, et elle aussi doit s’ancrer dans le temps, par des actions décidées ensemble (HMI, AG, rassemblements, manifestations, occupations), à l’image de ce qui se passe dans le 93 et en y associant les familles.

En effet, contrairement à ce que tentent de faire croire certaines voix politiques ou médiatiques, ce qui se passe aujourd’hui n’a rien d’anecdotique ou de rituel : une énième grève dans l’éduc.? 
Non, ce qui se déploie aujourd’hui dans les rues, dans les établissements, c’est une véritable alerte urgence sociale, pédagogique et éducative.
Une alerte sociale pour les familles les plus pauvres et les plus exclues de l’école, pour les collègues qui ont toujours un salaire sous le seuil de pauvreté, face à une inflation grandissante.
Une alerte pédagogique lorsque les effectifs explosent et ne permettent pas un accompagnement de qualité et à la hauteur des besoins des élèves.
Une alerte éducative, contre les projets gouvernementaux qui veulent sélectionner, trier, stigmatiser les élèves. Hier pour une tenue prétendument religieuse, aujourd’hui pour un prétendu niveau scolaire.
Une alerte sur les conditions de travail, enfin, avec tous ces collègues épuisé·es par une institution qui leur en demande toujours plus, avec toujours moins de moyens ; une institution qui les déchire éthiquement, en les empêchant de bien faire leur travail avec les élèves et les familles. 
En effet, une véritable souffrance à l’école, et au travail, se dit dans de trop nombreux établissements.

Du côté du gouvernement, face à nos alertes et à nos revendications, toujours la même rengaine : il n’y a pas d’argent !
Or, de l’argent, il y en a : pour les uniformes, pour le service national universel, pour le Pacte qui ne concerne que 30 % des personnels. 
L’argent, le gouvernement l’utilise pour fracturer les équipes, pour mettre en concurrence les personnels et les établissements, pour caporaliser la jeunesse.

Pour nous, cet argent doit être utilisé tout autrement : 
- pour la titularisation de tou-tes les précaires de l’éducation : AESH, AED, contractuel-les
- pour l’augmentation de tous les salaires
- pour la baisse des effectifs dans chaque classe
- pour le recrutement de personnels d’accompagnement, du médico social et de l’enseignement permettant la scolarisation de tou-tes les élèves

Nous demandons au gouvernement d’investir les moyens nécessaires pour faire vivre un service public d’éducation qui soit accessible, égalitaire et émancipateur. 
Et pour cela, nous le savons : nous n’aurons que ce que nous prendrons, par nos résistances, par nos luttes, par nos mobilisations qui sont à poursuivre jusqu’à obtenir satisfaction ! 

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Actu Solidaires 78 Éducation En grève !

5 mars, AG éduc à Limay : on continue !

Retour sur l’AG du 27 février :

12 établissements de Mantes et alentours étaient représentés lors de l’AG du 27 février, soutenus par SUD éducation 78, la CGT éduc’action 78 et la FSU.

Des actions ont été décidées pour informer, convaincre et mobiliser.

* Calendrier des actions :
02/03 : diffusion de tracts journée Palestine de Limay
05/03 : AG éduc de 17h à 19h (à la Nouvelle réserve, Limay)
06/03 : Rassemblement intersyndical DSDEN Guyancourt (14h) – Rassemblement académique (78-95-92-91) devant le rectorat de Versailles (17h)
07/03 : Grève départementale 
08/03 : Journée internationale des droits des femmes (diffusion ?)
09/03 et 10/03 : Diffusion sur les marchés de Mantes-la-Jolie (samedi 09) et Mantes-la-Ville (dimanche 10)
16/03 : Réunion publique (Matin) —> salle à définir

Rendez-vous le 5 mars pour continuer à construire la lutte en faveur d’une école publique de qualité, à la hauteur de la jeunesse et des personnels !

L’AG aura lieu à Limay, à la Nouvelle réserve, 5 rue du maréchal Foch, de 17h à 19h.

Dotations insuffisantes, fermetures de classes et de postes,
Choc des savoirs’, groupes de niveau, tri social des élèves,
Casse du lycée professionnel !

Contre les mesures gouvernementales, défendons une école publique de qualité, avec les moyens nécessaires et de meilleures conditions de travail pour toutes et pour tous !

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Actu Solidaires 78 Éducation En grève !

Mobilisation éducation 78 les 6 et 7 mars : Appel aux collèges de Saint-Quentin-en-Yvelines et ses environs

Mercredi 20 février, des représentant·es de 10 collèges* de SQY et ses environs se sont réuni·es à Trappes afin d’échanger sur la lutte actuelle contre la réforme du « Choc des savoirs », pour davantage de dotation horaire globale, pour de meilleures conditions de travail pour les personnels et les élèves et de meilleurs salaires pour tous les personnels des établissements.

Nous rejetons le principe des groupes de niveaux qui stigmatisent les élèves, amputent les moyens utilisés pour les autres dispositifs, désorganisant la vie des établissements, sans parler de leur inefficacité pédagogique maintes fois démontrée.

Nous souhaitons amplifier et coordonner la lutte dès la rentrée et vous proposons deux rendez-vous :

– Participer au rassemblement initié par les syndicats du 78 devant la Direction académique de Guyancourt le mercredi 6 mars après-midi. Ce rassemblement pourra être couplé à une distribution de tracts près de la gare avec signature de le pétition intersyndicale, avec un blocage symbolique de la DASEN et une manifestation dans le centre de St Quentin

 Le lendemain, jeudi 7 mars, nous vous proposons de participer à une grève de tous les établissements avec actions communes : préavis local envoyé par chaque établissement via une section syndicale, présence visible le matin devant chaque établissement puis regroupement départemental.

Nous avons dix jours pour convaincre les collègues et toucher les collèges pas encore mobilisés. Nous vous invitons à organiser rapidement une Heure mensuelle d’information syndicale où vous pouvez convier des représentant·es de nos collèges si nécessaire.

Nous lançons aussi cet appel aux parents et à leurs associations pour qu’elles soient pleinement parties prenantes de ces actions.

Nous allons solliciter également l’appui des élu·es.

Écrivez-nous pour vous associer à ce mouvement et être ajouté à notre liste d’échanges par mail.

*Collèges représentés :

Blaise Pascal (Plaisir)

Gagarine (Trappes)

Courbet (Trappes)

Le Village (Trappes)

Léon Blum (Villepreux)

Champollion (Voisins-le-bretonneux)

Mozart (Bois d’Arcy)

La Clé St Pierre (Élancourt)

Dumas (Élancourt)

Pergaud (Maurepas)

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En grève ! Luttes féministes

Le 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, faisons la grève féministe !

Faisons la grève au travail, la grève dans nos foyers (des tâches ménagères, des courses…), dans les écoles et les universités ! Interrompons toute activité productive et reproductive, formelle et informelle, rétribuée et gratuite. Participons partout aux actions et manifestations. Réapproprions-nous tous les espaces publics !

Dix raisons (et pas limitatives…) de faire la grève féministe le 8 mars :

  • Les inégalités salariales persistent et les inégalités au travail restent légions : temps partiels, congés parentaux essentiellement pris par les femmes, carrières moindres, métiers féminisés dévalorisés avec les salaires les plus bas…
  • Les inégalités à la retraite s’aggravent au fil des réformes régressives… et le gouvernement envisage de nouvelles réformes sur les droits familiaux et conjugaux ! Vers la fin des mesures compensatoires et les pensions de réversion ?
  • Pour le droit à choisir d’avoir un enfant ou pas : l’avortement est menacé de par le monde, et en dégradant les services publics, en publiant un décret contraignant pour les sages-femmes qui veulent pratiquer des IVG instrumentales, ce gouvernement limite de fait l’accès à l’IVG. Dans le même temps il nous parle de « réarmement démographique »… Au lieu de politique nataliste au relent vichyste, le gouvernement devrait prendre à bras le corps la question des inégalités femmes/hommes, et des manques de crèches !
  • Stop aux injonctions contradictoires sur les corps des femmes ! Trop couvertes ou pas assez, trop minces, grosses, grandes, etc., c’est le contrôle permanent !
  • Au quotidien, les femmes et minorités de genre subissent les violences sexistes et sexuelles en plus des violences économiques. Les doubles discours sur la lutte contre les violences sexistes et sexuelles continuent (cause nationale… et soutien d’agresseurs sexuels).
  • Les femmes sans papiers sont confrontées à la surexploitation et aux discriminations, épuisées par les conditions de travail dans lesquelles elles exercent leurs métiers et la loi immigration va considérablement aggraver leur situation.
  • Les femmes handicapées subissent d’autant plus toutes ces violences et inégalités.
  • Les femmes doivent souvent « souffrir » en silence… avec des traitements médicaux inadaptés et un vide sur la recherche médicale quant au genre.
  • Les discours de l’extrême droite et réactionnaires gagnent du terrain : discours de haine qui pointent les étrangers comme boucs émissaires des violences faites aux femmes, une petite musique sur le retour des femmes au foyer.
  • Des groupes réactionnaires stigmatisent toutes les tentatives d’éducation non sexiste et/ou à la sexualité, seule manière de combattre le patriarcat à la base !

Solidaires revendique !

  • Une augmentation immédiate des salaires privés et dans le public et la revalorisation dans tous les métiers féminisés : éducation, santé, soins, commerce, nettoyage, etc., des moyens et des sanctions réelles pour les entreprises et administrations qui ne réduisent pas ces inégalités !
  • Un partage du congé parental mais qui soit mieux rémunéré et d’une durée suffisante plutôt qu’un congé de naissance !
  • La suppression des dernières réformes des retraites, particulièrement régressives pour les femmes et un retour à la retraite à 60 ans et 37,5 annuités.
  • Le droit à disposer de nos corps et de faire des enfants ou pas !
  • La constitutionnalisation de l’avortement mais avec de vrais moyens pour y accéder et sans culpabilisation des personnes qui avortent.
  • Un vrai service public de la petite enfance et de prises en charge de la dépendance !
  • Le droit d’être libres de nos choix vestimentaires, de nos corps, à vivre nos identités de genre et nos sexualités
  • 3 milliards pour se donner les moyens d’une vraie lutte contre les harcèlements sexuels, les féminicides, et toutes les autres violences faites aux femmes au travail et partout !
  • L’abrogation de la loi immigration !
  • D’intégrer le prisme du genre, comme celui du handicap à toutes les politiques publiques.
  • De nouveaux droits : d’avoir des traitements et une recherche médicale propre aux femmes, des droits nouveaux en termes de congés hormonaux pour toutes les femmes.
  • Une éducation non sexiste et qui pointe les discriminations de toute nature !

POUR SOLIDAIRES, SEULE LA GRÈVE FÉMINISTE PEUT CONSTRUIRE ET AMPLIFIER LE RAPPORT DE FORCE INDISPENSABLE POUR CHANGER DE CAP !
POUR LE DROIT DES FEMMES ET L’ÉGALITÉ !

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Actu Solidaires 78 En grève ! Luttes féministes

8 mars grève féministe ! Quand les femmes s’arrêtent, tout s’arrête.

Retrouvez sur cette page tout le matériel et toutes les infos pour les mobilisations du 8 mars. Faisons la grève au travail, la grève dans nos foyers (des tâches ménagères, des courses…), dans les écoles et les universités ! Interrompons toute activité productive et reproductive, formelle et informelle, rétribuée et gratuite. Participons partout aux actions et manifestations. Réapproprions-nous tous les espaces publics !


Le tract national

Le tract national Solidaires pour le 8 mars, avec une version personnalisable, est ici : /sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/nationales/le-8-mars-journee-internationale-de-lutte-pour-les-droits-des-femmes-faisons-la-greve-feminisite/


Le bulletin Solidaires et égales


Plusieurs syndicats de l’Union appellent à la grève


Appel intersyndical à la grève

Un appel intersyndical à la grève avec la CFDT, la CGT, la FSU, Solidaires et l’Unsa sera publié le lundi 19 février, vous pourrez le retrouver sur notre site internet. https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/nationales/pour-legalite-reelle-toutes-et-tous-mobilisees-pour-le-8-mars-appel-intersyndical-a-la-greve-le-8-mars/

De son côté l’intersyndicale interpelle le gouvernement pour lui rappeller que l’égalité entre les femmes et les hommes, y compris au travail, est un enjeu de justice sociale majeur qu’il faut faire aboutir, ici et maintenant, et pour obliger le gouvernement et le patronat à respecter la loi et mettre en œuvre l’égalité réelle : https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/nationales/8-mars-journee-internationale-des-droits-des-femmes-exigeons-legalite-professionnelle-entre-les-femmes-et-les-hommes-appel-unitaire-intersyndical/


Le collectif #GrèveFéministe

Le collectif #GrèveFéministe, regroupant des associations féministes et syndicats (dont l’Union syndicale Solidaires), avec le soutien d’organisations politiques, appelle à une grève féministe d’ampleur ce 8 mars et à des manifestations massives partout en France.

L’appel est à retrouver ici : https://www.grevefeministe.fr/8-mars-2024/

N’hésitez pas à vous abonner et à relayer ses réseaux sociaux :


Les visuels

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Nous contacter

Union syndicale Solidaires
31 rue de la Grange aux Belles – 75 010 Paris
01 58 39 30 20
contact@solidaires.org

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Actu Solidaires 78 En grève ! Nettoyage

8 mars – Le balai libéré à 20h30 au Cinéma Frédéric Dard des Mureaux

Virer son patron : beaucoup en ont rêvé, celles-ci l’ont fait. C’était en 1975.

Ce documentaire brillant de Coline Grando remet au goût du jour l’expérience autogestionnaire des ouvrières du ménage de l’Université catholique de Louvain (UCL) dans les années 1970, en interrogeant sa faisabilité aujourd’hui.

50 ans plus tard, le personnel de nettoyage de l’UC Louvain rencontre les travailleuses d’hier, 

avec cette question : travailler sans patron, est-ce encore une option ?

Venez ! On en discute après …

Organisé par Attac78 Nord et Solidaires 78

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Éducation En grève ! Luttes féministes

8 mars : Journée internationale pour les droits des femmes – SUD éducation

SUD éducation appelle les personnels de l’Éducation nationale à se mettre massivement en grève et à participer aux mobilisations dans les départements !

En 2024, les droits des femmes sont loin d’être effectifs et sont de plus en plus menacés. Les nouvelles révélations de violences sexuelles et la défense des agresseurs par une partie du monde médiatique et politique montrent la nécessité de croire et de se mobiliser auprès des victimes encore et toujours.  De même, le refus de la France d’inscrire le consentement dans la définition européenne du viol et les annonces du président qui souhaite “un réarmement démographique”, passant par un contrôle des corps et des utérus à des fins natalistes, montrent que les droits des femmes et des minorités de genre sont perpétuellement remis en question. Il reste encore beaucoup à gagner face au patriarcat.

Les luttes féministes ont permis de conquérir des droits. C’est pourquoi la journée du 8 mars ne se « fête » pas et n’est pas la « journée de la femme» mais bien celle de lutte pour les droits des femmes !

Violences sexistes et sexuelles : des chiffres qui ne faiblissent pas

Tous les jours, les femmes et les personnes discriminées par leur genre  subissent des violences verbales, psychologiques, économiques, médicales, physiques ou sexuelles. Malgré ce qu’affirme le ministre de la justice Eric Dupond-Moretti, le nombre de féminicides ne diminue pas en France puisque 134 femmes ont été assassinées en 2023. Les violences sexistes et sexuelles constituent des rappels constant à l’ordre patriarcal.  Les chiffres parlent d’eux mêmes : une femme sur deux a déjà subi des violences sexuelles, 85% des personnes trans sont agressées au cours de leur vie, 75% des agressions islamophobes visent des femmes. Les femmes et minorités de genre qui sont la cible  du racisme, du validisme, du classisme et des lgbtphobies  sont encore plus vulnérables et exposées aux violences sexistes et sexuelles.

Ces violences sexistes et sexuelles s’exercent dans l’intimité, dans l’espace public mais aussi au travail et à l’école. Au moins 1 femme sur 5 affirme avoir subi des violences au travail.  Ces violences comprennent insultes, discriminations, harcèlement, menaces, chantage, mais aussi les agressions physiques et sexuelles. L’employeur et les hiérarchies sont responsables de la prévention des violences sexistes et sexuelles, de la protection et de l’accompagnement des victimes comme l’indiquent notamment la circulaire du 9 mars 2018 ou l’accord Égalité entre les hommes et les femmes dans la Fonction publique. Cependant, les collègues qui dénoncent les violences subies ne bénéficient souvent ni de protection ni d’accompagnement convenables. Ces manquements constituent une violence institutionnelle qui accentue les risques psycho-sociaux qui pèsent sur les victimes. De même, la prise en charge des violences sexuelles dont sont victimes les élèves est rarement à la hauteur des enjeux. L’école ne peut et ne doit pas être le lieu où les élèves apprennent que les victimes ne sont pas crues et que les agresseurs sont protégés.

Les violences sexistes et sexuelles, quelque soit l’espace où elles s’exercent, sont dénoncées  et font l’objet de mobilisations massives. Dans l’Éducation nationale et l’institution scolaire, l’omerta sur les violences sexistes et sexuelles doit être levée et les pouvoirs publics doivent mettre en place des mesures adéquates.

Éducation à la sexualité : un droit pour toutes et tous

Ces derniers mois, les attaques contre les projets d’éducation à la vie affective et sexuelle mis en place dans les établissements scolaires se sont multipliées en Belgique comme en France.  « Parents vigilants”, « mamans louves » portent une véritable campagne de désinformation à destination de l’opinion publique, et font pression sur la communauté éducative…

Nous devons préserver ce droit et le faire connaître.

L’article L312-16 du Code de l’éducation en définit les enjeux et prescrit le nombre de séances qui doivent y être consacrées :

Une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène. Ces séances présentent une vision égalitaire des relations entre les femmes et les hommes. Elles contribuent à l’apprentissage du respect dû au corps humain et sensibilisent aux violences sexistes ou sexuelles ainsi qu’aux mutilations sexuelles féminines. Elles peuvent associer les personnels contribuant à la mission de santé scolaire et des personnels des établissements mentionnés au premier alinéa de l’article L. 2212-4 du code de la santé publique ainsi que d’autres intervenants extérieurs conformément à l’article 9 du décret n° 85-924 du 30 août 1985 relatif aux établissements publics locaux d’enseignement. Des élèves formés par un organisme agréé par le ministère de la santé peuvent également y être associés.

… car il n’est pas respecté

Dans la réalité, ces séances sont très inégalement tenues sur le territoire. On attend les résultats effectifs de la proposition de l’ancien ministre de l’Éducation Ndiaye qui avait prévu de produire avec le Conseil supérieur des programmes, une proposition de programme pour chaque niveau d’enseignement, du CP à la terminale. Ces programmes d’éducation à la sexualité ne sont toujours pas publiés !

Le droit au congé menstruel

Avec un taux de féminisation de plus de 70 %, il est grand temps pour le ministère de l’Éducation Nationale, mais aussi pour l’Enseignement Supérieur, de prendre des mesures concrètes. L’invisibilisation au travail des douleurs menstruelles et de l’endométriose conduit à la normalisation des douleurs, à nous rendre silencieuses face à la douleur et à perpétuer le tabou des règles. Les douleurs menstruelles sont minimisées, invisibilisées ou considérées comme normales. Pourtant, elles pèsent sur la rémunération des personnes menstruées qui subissent le jour de carence lorsque la douleur les empêche d’aller travailler.

SUD éducation revendique le droit à prendre un congé menstruel sous la forme d’ASA , sans jour de carence, sans justificatif à fournir à l’administration, la reconnaissance de l’endométriose comme affection longue durée , la mise à disposition d’une salle de détente et des pauses adaptées aux besoins des personnes qui ont leurs règles, la mise à disposition de protections périodiques dans tous les établissements, un recrutement massif de médecins du travail, formé·es en santé au travail ;

le bénéfice de la visite médicale annuelle pour l’ensemble des personnels.

Mais attention, aux potentielles discriminations : le congé menstruel ne doit pas devenir, par un effet pervers, un frein à la carrière des femmes. Levons le tabou des règles pour améliorer les conditions de travail de tou·tes !

Le droit à l’IVG : un droit malmené par les pouvoirs publics

Partout dans le monde, le droit à l’avortement est attaqué par le système patriarcal. En France, même  s’ il a été proposé d’inscrire le droit à l’avortement dans la constitution, ce droit effectif est malmené car les pouvoirs publics diminuent drastiquement les moyens : des centres IVG ferment, créant de grandes inégalités dans l’accès à l’IVG, des pilules abortives subissent des pénuries répétées.

Un droit menacé par la clause de conscience spécifique sur l’avortement

Il existe déjà une clause de conscience générale qui dit qu’un médecin a le droit de refuser des soins pour raisons professionnelles ou personnelles sauf en cas d’urgence ou d’ « humanité » mais il existe aussi une clause de conscience spécifique sur l’avortement instaurée par la loi de 1975 : l’article L2212-8 du Code de la Santé Publique stipule qu’« un médecin n’est jamais tenu de pratiquer une interruption volontaire de grossesse, mais il doit informer, sans délai, l’intéressée de son refus et lui communiquer immédiatement le nom de praticiens susceptibles de réaliser cette intervention ” . L’IVG est un acte médical au même titre qu’un autre donc la clause de conscience spécifique n’a pas lieu d’être. Elle représente une discrimination dans l’accès aux actes médicaux et une stigmatisation par le corps médical.

Un droit menacé aussi par l’extrême droite

Par ailleurs, l’extrême droite menace partout les droits des femmes et minorités de genres traitant par exemple, l’IVG de « génocide anti-français » ou proposant même de le dérembourser.  En 2022, le RN s’est opposé à l’allongement des délais pour avorter. Ces positions fémonationalistes instrumentalisent le féminisme à des fins électorales, homophobes, transphobes et racistes.

Il faut donc rester très vigilant⋅es et contrer ces manœuvres qui visent à cantonner les femmes à une fonction procréatrice et au service de leur famille.

L’école, lieu de construction du sexisme

Le dernier rapport du Haut Commissariat à l’égalité souligne que l’école est le lieu de cristallisation du sexisme en France. Une personne sur deux considère qu’en France les femmes et les hommes ne connaissent pas le même traitement. Les filles subissent des discriminations quotidiennes qui s’illustrent notamment dans le temps de parole  qui leur est accordé (30% de moins que les garçons), le partage de l’espace ou encore l’orientation (74% des femmes déclarent ne jamais avoir envisagé leur carrière professionnelle dans les domaines techniques ou scientifiques). Ces inégalités et discriminations sont liées à des carences dans l’éducation. Le rapport souligne que les situations de sexisme ne sont pas prises en charge. L’enseignement à la vie sexuelle et affective n’est pas enseigné comme il le devrait également(2/3 des personnes interrogées n’ont jamais suivi une seule séance d’EVAS). Pour finir, les femmes et les minorités de genre restent sous-représentés dans les contenus scolaires. L’école joue donc un rôle central dans la perpétuation des inégalités et des discriminations dont les filles et les femmes.

Le rapport pointe également les injonctions vestimentaires dont sont victimes les jeunes filles à l’école.

Depuis la rentrée 2023, le port de l’abaya est interdit dans les écoles, transformant un peu plus les établissements publics d’éducation en lieux de répression et de discrimination sexiste et raciste. Cette interdiction s’inscrit dans la continuité des offensives racistes et islamophobes mises en place, sous-couvert de laïcité, depuis la loi de 2004.

Cette nouvelle restriction ouvre un peu plus la porte à l’intolérance et à l’arbitraire. Est-ce à l’institution scolaire de décider et de contrôler les tenues des filles et si une tenue est religieuse ou pas ? Un vêtement peut-il être une menace ? Comment faire la différence entre une robe longue autorisée et une robe longue interdite, si ce n’est en fonction de la personne qui la porte ? Le seul fait de se poser la question est une discrimination. Cette nouvelle injonction traduit une suspicion généralisée à l’égard des élèves musulman·es ou perçu·es comme tel·les. Imposer l’interdiction de l’abaya revient à réduire les élèves au silence, à refuser leur apparence, et leur appartenance culturelle. Refuser à des élèves d’assister à des cours à cause de leur tenue constitue une violation de leur droit à l’éducation.

Cette nouvelle mesure engendre des pratiques discriminatoires racistes, mais aussi sexistes. Les crispations sur les tenues vestimentaires à l’école concernent avant tout les filles, elles entravent leurs libertés. En décrétant comment les filles peuvent s’habiller, l’État véhicule des stéréotypes sexistes, racistes et coloniaux. Il faut apprendre aux filles que leur corps leur appartient et que leurs choix vestimentaires ne sont ni des menaces ni des invitations. Cette stigmatisation des filles et plus particulièrement des élèves musulman·es ou supposé·es musulman·es fait le jeu des discours islamophobes.  Dans la tradition patriarcale, elle s’ajoute aux nombreuses prescriptions sexistes visant à contrôler le corps et les vêtements des filles et des femmes.

   SUD éducation appelle à se mettre en grève le 8 mars et à participer massivement  à toutes les initiatives et mobilisations.

SUD éducation revendique :

  •     Une organisation du travail revue au prisme de la vie globale des agentes – notamment avec la tenue de réunions et d’instances d’établissements sur le temps de travail, et une réduction du temps de travail pour éviter les recours au temps partiel ;
  •     Une revalorisation des salaires et des carrières pour les métiers féminisés en application de la loi « travail de valeur égale, salaire égal » et des moyens spécifiques pour mettre en œuvre des mesures immédiates de rattrapage salarial ;
  •     l’application pleine et entière de la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la fonction publique; 
  •     Le bénéfice systématique de la protection fonctionnelle par le protocole Égalité pour les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles au travail et les violences conjugales avec, par ailleurs, l’abrogation du jour de carence pour toutes et tous;
  •  La fin des injonctions sexistes et des violences racistes, sexistes, et lgbtphobes  à l’encontre les élèves à l’école;
  • la mise à disposition de protections périodiques dans tous les établissements;
  •     L’effectivité des séances d’éducation à la sexualité prévues dans les textes officiels et la prise en compte dans le programme de ces séances d’une perspective non hétérocentrée et cisgenre, qui mette sur un pied d’égalité toutes les orientations sexuelles et toutes les identités de genre ;
  •     La suppression de la clause de conscience spécifique des professionnelles de santé et l’allongement des délais légaux pour avorter;
  •     Des moyens financiers pour permettre l’accès à l’IVG sur tous les territoires et la garantie de la production des pilules abortives afin d’empêcher toute pénurie
  •     La mise en œuvre d’un congé menstruel sous la forme d’ASA (Autorisation Spéciale d’Absence), à raison de vingt jours par an sans  justificatif, et sera sans jour de carence ni délai.
  •     La reconnaissance de l’endométriose comme affection longue durée en tant qu’ALD 30 (prise en charge à 100 % des soins conventionnés et des déplacements sans avance de frais, congés maladies sans jour de carence, aménagement du temps de travail…)
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Actu Solidaires 78 Éducation En grève !

Non aux nouvelles suppressions de postes pour la rentrée 2024  !

Après avoir annoncé une augmentation du budget de l’Éducation nationale qu’il qualifiait d’”historique” pour mettre en œuvre ses réformes, Attal acte des coupes budgétaires colossales pour le budget 2024.

Le décret annulant 10 milliards de dépenses prévoit une véritable saignée dans notre ministère avec 692 millions d’euros à rendre. Cela représente une baisse de 2 620 postes d’enseignant·es dans le 1er degré public, de 1 740 dans le second degré et de plus de 4 500 postes d’AED et AESH.

Les ministères de l’Intérieur ou de la Défense sont bien moins impactés que l’Éducation nationale qui, avec l’Enseignement Supérieur et la Recherche, l’aide au logement ou encore l’Écologie par les coupes budgétaires.

Pour SUD éducation, ces coupes budgétaires importantes marquent en effet l’arrêt de la mise en œuvre des groupes de niveaux ou de la classe préparatoire à la seconde et par conséquent de la réforme du collège.

Le service public d’éducation a besoin d’un investissement massif pour recruter davantage de personnels afin de baisser le nombre d’élèves par classe, mais aussi pour mieux les former afin de répondre au défi de l’hétérogénéité des classes. Or, le gouvernement a acté le renoncement à une école qui prépare la société de demain : il renonce à recruter plus d’enseignant·es et d’AESH pour mieux accompagner les élèves en situation de handicap dans le cadre de l’école inclusive, il renonce à la rénovation thermique des écoles, ainsi 500 millions du crédit du plan d’accompagnement à la transition écologique sont annulés, il a acté le démantèlement de l’éducation prioritaire.

Ces annulations de crédit laissent craindre une dégradation supplémentaire des conditions de travail des personnels et des conditions d’étude des élèves. Les fortes mobilisations des personnels avaient mis au jour la faiblesse des rémunérations dans l’Éducation nationale et la nécessité d’une vraie revalorisation salariale. Or, le ministre de la Fonction publique annonce une année sans augmentation de salaire pour toute la Fonction publique. Le gouvernement Macron-Attal mène une offensive contre les services publics et ses agent·es, à nous de nous mobiliser pour arracher des victoires.

SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à se mettre en grève le 19 mars à l’appel de l’Intersyndicale Fonction publique et de mettre en débat dans les Assemblées générales la reconduction de la grève.

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Actu Solidaires 78 Éducation En grève !

Mardi 27 février à Limay : AG intersyndicale des collèges et lycées

Dotations insuffisantes, fermetures de classes et de postes,
Choc des savoirs’, groupes de niveau, tri social des élèves,
Casse du lycée professionnel !

Contre les mesures gouvernementales, défendons une école publique de qualité, avec les moyens nécessaires et de meilleures conditions de travail pour toutes et pour tous !

Rendez-vous à Limay le mardi 27 février pour échanger, mobiliser et gagner !

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Actu Solidaires 78 Éducation En grève !

Dans les Yvelines, des classes en luttes ! Revue de presse spéciale éducation

Une revue de presse spéciale éducation dans les Yvelines : mobilisations, grèves, états des lieux, etc.

[Mise à jour le 16/02/2024]


Une du Courrier de Mantes (7 février 2024)

Source : actu.fr

Source : actu.fr

Source : Le Parisien

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Source : Le Parisien

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Source : Le Parisien


Source : actu.fr

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