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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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antifascisme

L’extrême droite est, et sera toujours, l’ennemie du monde du travail

Communiqué intersyndical CGT-FSU-Solidaires.

Depuis janvier 2014, la CGT, la FSU et Solidaires ont lancé une campagne de longue haleine intitulée « Uni·e·s contre l’extrême droite, ses idées, ses pratiques », dans le prolongement de l’appel « La préférence nationale n’est pas compatible avec le syndicalisme », signé en mars 2011.


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L’extrême droite est, et sera toujours, l’ennemie du monde du travail

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Industrie

Nouveau Braséro, le bulletin de Sud Industrie

L’enjeu prioritaire dans la période est celui de l’augmentation des salaires, allocations et pensions. Pas besoin d’expliquer que les prix augmentent beaucoup plus que les salaires, il suffit d’aller faire ses courses, faire le plein ou payer ses factures notamment d’énergie pour le constater.
Devant une telle situation, le gouvernement n’a pas annoncé de réelles mesures comme, par exemple, une conférence sur les salaires avec une obligation de renégocier dans les entreprises
et branches avec des objectifs chiffrés.
L’augmentation annoncée du SMIC est très loin d’être suffisante. Pire : les propositions formulées par une majorité d’entreprise couvrent à peine l’inflation – tout en la minorant en prenant des
chiffres qui ne correspondent pas à la réalité comme l’indice des prix. Au final, si l’inflation est de 2,8%, une augmentation de 2% représente donc tout de même… une baisse de salaire.

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Actu Solidaires 78 En grève ! Que faire ? Ressources juridiques Solidaires 78

Que faire ? Nouvelle brochure Solidaires 78 : la grève dans la fonction publique

Solidaires 78 a édité sa première brochure “Que faire ?”, celle-ci est consacrée à la grève dans la fonction publique. Elle est disponible sur simple demande ou à l’accueil Solidaires à la librairie La nouvelle Réserve à Limay.

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Actu Solidaires 78 Dans les Yvelines, une classe en lutte... Éducation En grève ! Précarité

Petite histoire du collectif AESH 78

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Dès le début de l’année scolaire 2017 /2018, dans l’établissement, ou j’exerce mes missions d’Accompagnante d’Élève en Situation d’Handicap, le mot d’ordre est donné par les collègues AESH, dont le cerveau avait bien été lavé, par le proviseur de l’époque : « Si tu ne veux pas de problème éloigne toi des syndicalistes » …

« Si tu ne veux pas de problème éloigne toi des syndicalistes » …

Maintenant je sais ce que cela voulait dire… Si tu l’ouvres trop, ta place et ton CDI tu pourras t’assoir dessus !

Voici le contexte dans lequel le collectif a pris racine…

Mettez dans un établissement scolaire deux professeur·es syndicalistes et une accompagnante d’élève en situation d’handicap et vous obtiendrez un début de mouvement de lutte pour les accompagnantes, oubliées de tous et toutes, dans nos établissements scolaires, car l’idée est bien de nous invisibiliser un maximum, afin de ne pas dénoncer la situation dans laquelle nous sommes, c’est-à-dire une précarisation et un manque de reconnaissance sans précédent des institutions qui nous emploi, j’ai nommé : l’Éducation nationale.

Voilà pourquoi je ne dois pas m’approcher des syndicalistes !

Enseignantes, enseignants et AESH ont travaillé ensemble pour améliorer le travail de chacun, chacune

C’est avec plaisir que je me suis approchée et laissée entrainer à une réunion aux Mureaux, ou un autre syndicaliste nous attendait dans un local, avec un petit groupe de camarades, nous nous sommes retrouvé·es pour échanger sur nos situations et essayer de se soutenir. Le regard de chacun et chacune était important, car cela mêlaient la richesse et la diversité des points de vue ; ainsi enseignantes, enseignants et AESH ont travaillé ensemble pour améliorer le travail de chacun, chacune. Les revendications principales étaient : un vrai statut, un vrai salaire et une vraie formation.

Après quelques réunions, dans une ambiance de début de colère vis-à-vis du système éducatif tout en gardant une bienveillance les un·es pour les autres, nous avons décidé d’organiser un rassemblement devant la mairie des Mureaux (2018) pour sortir de nos murs et se montrer, du moins se faire connaitre du publique et pourquoi pas enrôler d’autres camarades…

Rassemblement très peu suivi et ce qu’on pourrait penser comme étant une défaite m’a encore plus motivé à continuer…

Nous avons organisé un autre rassemblement devant le lycée St Exupéry à Mantes la Jolie, suivi d’une marche jusqu’à l’IME du Val Fourré, nous avions demandé une audience avec l’inspecteur, malheureusement cela ne nous a pas été accordé, à défaut cela ne nous a pas empêcher de donner notre pétition au secrétariat.

Le mouvement des retraites

Durant les différentes mobilisations de la réforme des retraites (2020), d’autres liens se sont tissés et avec des étiquettes syndicales différentes, peu importe avec moi j’avais des personnes intelligentes et avec un idéal commun « ne laisser personne sur le carreau ».

Je voulais délocaliser le groupe plus près de Mantes, en ayant l’idée que sur le Mantois j’avais plus d’attache et que je connaissais un peu plus le terrain.

Durant la lutte des réformes contre les retraites, nous avons fait les AG au local syndical de la Vaucouleurs, beaucoup d’enseignant·es, d’agent·es SNCF, de Gilets Jaune, mais pas de camarades AESH.

Le constat, après plusieurs invitations à participer aux AG de ce nous avons nommé « l’Assemblé de lutte du Mantois » ne faisait pas fureur. Peur d’être noyé·e dans cette masse de lutteurs et lutteuses professionnels, ça peut effrayer lorsqu’on n’a pas l’énergie ou qu’on se sent pas légitime à porter un mouvement de contestation, surtout quand à longueur de journée ont nous martel de nous taire et d’aller au fond de la classe !

Quand à longueur de journée ont nous martel de nous taire et d’aller au fond de la classe !

C’est ainsi que nous avons compris la nécessité, de créer un collectif d’AESH, car il fallait avant d’intégrer une quelconque lutte, changer le regard que nous portions sur nous en tant qu’être humain mais également en tant que professionnelles de l’inclusion scolaire, avec un savoir-faire qui n’était pas reconnu de certains de nos collègues enseignant·es, directeurs·trices, proviseur·es, référentes de scolarité, coordo PIAL et d’autres personnel de l’Éducation nationale.

Avec mes copin·es syndicalistes, nous avons commencé à refaire des réunions , mais cette fois-ci au local syndical de la Vaucouleurs, à Mantes la Ville.

Le groupe est partie de 4 AESH et 4 enseignant·es…

Les enseignant·es qui peu à peu laissaient place aux principaux concerner, les AESH, pour échanger et mener des actions afin d’améliorer nos conditions de travail, se sont retiré·es des réunions, à aucun moment les enseignant·es nous ont dicté nos actions, aucune influence n’a été faite sur qui que ce soit. Nous étions maitre·sse du jeu.

Avant de commencer une quelconque lutte, il fallait que nous, AESH, avec un salaire de 780 euro par mois, pour un temps de travail imposé, des conditions de travail très dégradante et la maltraitance institutionnelle infligée aux élèves, avec de moins en moins d’heures de prise en charge, des collègues accompagnantes d’élèves en situation d’handicap qui ont en charge de plus en plus d’enfants, avec des pathologie diverses et variés, prennent conscience de notre situation et de la misère dans laquelle l’État nous plonge, pour ne pas nous rendre compte de quoi que ce soit ; ainsi avec des préoccupations de survie nous ne remettons rien en question et l’institution peut comme bon lui semble nous laissé sur le bord de la route ; ne se préoccupant pas du constat alarmant qui est que nous vivons sous le seuil de pauvreté…

Des camarades AESH ont deux emplois !

Lorsque cette prise de conscience fut prise nous étions prêtes à affronter le monde…

Nous nous réunissons une fois tous les deux mois au local de la Vaucouleurs, nous avons mené plusieurs actions, rassemblement devant la DSDEN, manif devant l’inspection académique de Mantes la Jolie, 2 rassemblement devant la mairie de Mantes la Jolie, une manifestation dans laquelle nous avons déambulé pour nous arrêter devant la MDPH et scander des slogans enrobés de témoignages glaçants du vécu des AESH, nous avons rencontré le député de la 8ème circonscription et avons d’autres projets…

Maintenant je sais pourquoi je dois me méfier des syndicalistes !

Non ! La lutte des classes n’est pas d’un autre temps !

Les exploité·es sont toujours présent·es !

Le problème c’est qu’on pense que les luttes, contre l’exploitation des femmes (emploi très féminisé à 95 %) sont terminées et qu’au XXI siècle ce n’est plus d’actualité. L’histoire du collectif des AESH nous montre qu’elle est toujours belle et bien présente et qu’il faut plus que jamais nous mobiliser pour ne plus laisser personne sur le carreau.

L’actualité du collectif :

Un appel à une grève intersyndicale et nationale est lancé pour le mardi 5 avril 2022, une réunion s’est tenue le samedi 19 mars 2022 à 10h au local syndical de la Vaucouleurs.

Le collectif a été invité, samedi 12 mars au débat, après la projection du film de Ruffin, Debout les femmes, aux Mureaux…

Nous sommes devenus plus organisées, plus combatives et avons pris conscience de notre situation d’oppressée et identifié nos oppresseurs.

A vous les studios !

Fati

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Actu Solidaires 78 Culture Éducation Lecture

Actualité et nécessité d’une “pédagogie des opprimé·es”

Près d’une vingtaine de participant·es étaient réuni·es le mardi 15 mars à la librairie La nouvelle réserve (Limay) pour cette nouvelle rencontre organisée par Sud éducation et Solidaires 78 autour de la réédition de Pédagogie des opprimés*, le fameux ouvrage de Paulo Freire.

Irène Pereira**, qui en a signé la préface, a retracé le parcours du pédagogue brésilien, de sa contribution aux campagnes d’alphabétisation des années soixante dans son pays – brutalement interrompues par l’instauration de la dictature militaire et son emprisonnement – aux chemins de l’exil qui le conduisirent dans différents pays d’Amérique latine, puis aux États-Unis et à la Suisse avant de finalement rejoindre son pays au début des années quatre-vingt pour y fonder le Parti des travailleurs et poursuivre ses combats en faveur d’une éducation émancipatrice.

Mais au-delà de l’aspect historique, c’est bien l’actualité d’une pensée – d’une philosophie – de l’éducation qui a occupé les échanges et les partages d’expérience :

  • Comment définir la pédagogie bancaire (la pédagogie des oppresseurs !) que dénonce Freire parce qu’elle transforme l’apprenant·e et, au-delà, l’être humain, en une chose, un objet afin de mieux lui faire intégrer et accepter les processus de l’oppression ?
  • Comment opposer à cette éducation une conscientisation et une « pédagogie de l’autonomie »*** qui non seulement permettent aux opprimé·es de décrypter les mécanismes de leur exploitation mais leur donnent aussi et surtout la capacité collective d’y résister et de transformer le monde tout en se transformant elles/eux-mêmes ?

La pensée pédagogique de Freire n’est pas figée, elle continue aujourd’hui à se développer et à s’enrichir à travers le courant des « pédagogies critiques » (ou « radicales ») partout dans le monde (mais hélas, trop peu encore en France…). Pédagogies féministes et antisexistes, éco-pédagogies, pédagogies anti-racistes et décoloniales, pédagogie queer, etc., les voies d’une émancipation par des savoirs de lutte et par l’engagement social sont nombreuses. Significativement, elles ne se limitent pas au seul champ scolaire mais questionnent et irriguent aussi notre militantisme parce qu’elles sont des outils précieux pour nos luttes sociales et notre syndicalisme. Si elles participent – de la maternelle à l’université – à une remise en cause de l’institution et des pratiques « bancaires » qui y règnent, elles constituent aussi une praxis (une théorie en action) dont les militant·es et les pédagogues ont tout intérêt à se saisir.

Alors que nous faisons face à une offensive réactionnaire contre les conquêtes sociales du mouvement syndical et ouvrier mais également contre les principes mêmes d’une éducation égalitaire et émancipatrice (soulignons au passage que la figure de Paulo Freire continue, bien après sa mort, de susciter toute la haine de Bolsonaro et de ses partisans ou encore, autre exemple, que Pédagogie des opprimés a été retiré des bibliothèques scolaires en Arizona), le rôle d’une organisation syndicale est bien de contribuer à développer une éducation critique sans laquelle nos combats resteront vains (« Instruire pour révolter », disait le fondateur des Bourses du Travail, Fernand Pelloutier…).

Aussi fructueuses fussent-elles, ces deux heures de débats n’ont pu épuiser tous les enjeux et la richesse des pédagogies radicales. La suite est encore à inventer, pourquoi pas à travers de nouvelles rencontres pour cheminer ensemble dans les pas de Freire et de ses héritier·es et contribuer à faire vivre une autre pédagogie, celle des opprimé·es.

* Paulo Freire, Pédagogie des opprimés, Agone, 2021, 267 p., 22 €.

** Outre la préface de Pédagogie des opprimés, Irène Pereira a également signé une excellente et très accessible introduction à la vie et à la pensée de Paulo Freire : Paulo Freire, pédagogue des opprimé·es, aux édition Libertalia collection N’Autre école.

*** Pédagogie de l’autonomie (Erès 2013, 164 p.) est le seul autre livre (sur une trentaine !) de Paulo Freire disponible en français.

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Actu Solidaires 78 Éducation Précarité

AED – Vies scolaires solidaires


En cette veille du 22 mars, journée nationale de grève des AED (Assistant·es d’éducation – “surveillant·es”) nous proposons cet extrait du dernier n° du journal de Sud éducation 78 Méfiez-vous… des syndicalistes !


Nous avons échangé avec deux collègues assistants d’éducation (AED) d’un collège des Yvelines, d’environ 600 élèves, qui nous ont fait part des constats partagés au sein de l’équipe (en tout, 6 assistants d’éducation et assistants pédagogiques) qui n’a malheureusement pas pu être présente au grand complet pour cet entre­tien.


Vous étiez très solidaires déjà dans votre équipe avant d’adhérer au syndicat. D’où vient cette soli­da­ri­té ?
– Ça vient en partie des reproches et pressions adressés à certains d’entre nous par la hiérarchie, qui ont conduit à nous souder, et de tentatives grossières de division de l’équipe (valorisation des uns, dévalorisation des autres), ce qui a fina­lement produit l’effet inverse, car on s’est bien rendu compte de la manœuvre.
– Il y a aussi les immiscions de la hiérarchie dans l’organisation des tâches à réaliser au sein de la Vie Scolaire. La fiche de poste, c’est important pour qu’on ne nous fasse pas faire n’importe quoi, mais lorsqu’on est à notre poste, nous distribuer autoritairement les différentes tâches de façon nominative, ça nous dépossède d’un aspect de notre travail.
– Et le constat, dès le début d’année, du temps et des conditions de travail partagés de 8 heures à 17 heures, ça impose la nécessité de composer ensemble. En plus, en subissant des conditions de travail difficiles, on est obligé de faire preuve d’entraide pour aider les collègues à tenir car on est les premiers à savoir qu’on a nous-mêmes parfois besoin d’une épaule pour se reposer, d’un collègue pour filer un coup de main.
– On est quelques-uns à avoir quelques années d’AED derrière nous, et on a remarqué une augmentation de la charge de travail, sans augmentation des moyens humains, sans recon­nais­sance par le salaire, malgré notre rôle central au sein de l’établissement.
– C’est aussi la conséquence du mépris de la part des supérieurs, du manque de reconnaissance, qui est y compris assimilé par les élèves. On est parfois pris pour des sous-merdes, et certaines remarques­ d’élèves nous le rappellent, parfois compatissantes, parfois méprisantes.


Pourquoi et comment vous êtes-vous rapprochés d’une organisation syndicale ?
– Ça rejoint un peu ce qui a contribué au départ à nous souder entre nous : le mépris de la hiérarchie, l’absence d’écoute, la différence flagrante de trai­tement par rapport à d’autres personnels. En plus de cela, nos contrats sont précaires et indécents* : notre seule force c’est le collectif. Donc pour avoir du poids.
– Un coup de pression de la hiérarchie pour nous punir de notre isolement suite à la contamination d’un collègue au coronavirus : au retour au travail, on a reçu une convocation du chef pour une série d’entretiens individuels. La convocation mentionnait qu’on pouvait se faire accompagner par la personne de son choix. On a pensé avocat, puis en discutant on a pensé au syndicat. Au final, en combinant la solidarité entre nous et le soutien syndical, on s’est rendu compte qu’on ne pouvait pas nous reprocher tout et n’importe quoi, et que les règles au travail doivent s’appliquer dans les deux sens. On s’est dit aussi qu’il est im­por­tant de ne pas attendre d’être confronté à une difficulté avec la hiérarchie pour s’organiser, se former sur nos droits et nos obligations.


Qu’est-ce qui a permis selon vous de canaliser les coups de pression de la hiérarchie ?


– Depuis qu’on est syndiqués, on a le sentiment d’être plus pris au sérieux, moins pris pour des abrutis, ignorants de leurs droits.
– Le mode de communication de la hiérarchie a changé, il a pris une dimension plus administrative, comme s’ils sentaient qu’on les atten­dait au tournant. Nous aussi, on communique plus à l’écrit, et on garde des traces de ce qui nous est dit.
– Du coup ce qui en ressort, c’est un sentiment de respect, de prise au sérieux, de considération, comme n’importe quel personnel d’une admi­nis­tra­tion. On rétablit un peu de dignité dans notre travail.

* Les contrats d’AED sont des CDD d’un an maximum, que l’administration a la possibilité de renouveler six fois. Au terme des six ans, il n’y a rien.


La vie dure en Vies Scolaires…


Après une année scolaire 2020-2021 marquée par une mobilisation nationale des Assistants d’éducation (AED), le printemps a été celui des non-renouvellements de contrats par de nombreuses directions d’établissements du département. La rentrée 2021-2022 s’est singularisée quant à elle par des reconductions quasi-systématiques des périodes d’essai pour les AED dont c’était le premier contrat, ainsi qu’un licenciement en cours de période d’essai.
Avec le soutien de SUD Éduc, certains collègues non-renouvelés au printemps ont déposé des recours auprès du Tribunal administratif de Versailles. L’un a déjà gagné en référé-suspension (pro­cé­dure d’urgence visant à faire suspendre la décision). L’intervention de SUD Éducation 78 a permis de faire reculer l’administration sur le licenciement du collègue AED.

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Précarité

L’esclavage, c’est le changement ? Sur le RSA et les autres attaques sur le travail

Communiqué de l’union syndicale Solidaires

Les promesses les plus anti-sociales les unes que les autres se multiplient dans le cadre des élections présidentielles. Que les capitalistes veulent s’attaquer à nos droits sociaux n’est pas une nouveauté. Mais le déchaînement de “mesures” montre bien que dans la période l’objectif va être de nous pressurer et de nous culpabiliser au maximum 

Ainsi, le candidat Macron propose dans son programme de faire travailler les allocataires du RSA (revenu de solidarité active) donc chômeurs et chômeuses de 15 à 20 heures hebdomadaires. Reprenant au passage une idée de Pécresse et surfant sur l’ineptie comme quoi chômer c’est ne pas travailler, il compte donc une fois élu faire travailler les chômeur-euses gratuitement. Pour le grand bonheur on l’imagine des milieux d’affaires et du patronat pour qui cette mesure serait une véritable bénédiction : disposer de travailleurs-euses sans avoir à les payer ! Plus de salaires, plus de cotisations sociales, bref s’accaparer l’intégralité de la richesse créée par ceux-ci sans avoir à débourser un centime.

Macron démontre aussi que du travail il y en a. Et effectivement il y en a, à commencer par les services publics laissés à l’abandon comme la santé et dans tous les secteurs socialement et écologiquement utiles. Mais plutôt que de proposer aux chômeurs et chômeuses un contrat de travail rémunéré, Macron décide que ce sera à la collectivité de régler ce cadeau au MEDEF. En effet, le revenu de solidarité active est une prestation sociale financée par l’impôt et versée par les départements. D’un montant de 565,34 € par mois pour une personne seule vivant en métropole et dans les Dom, il est de moitié inférieur au seuil de pauvreté et permet donc tout juste à ses allocataires de survivre. Rappelons d’ailleurs que le RSA n’est même pas sollicité par toutes celles et ceux qui devraient en être les bénéficiaires. En effet plus du tiers de ces dernier-es ne le sollicitent pas, ce qui fait que selon les dernières études ce sont 750 millions d’euros qui ne sont pas réclamés !

Le projet de Macron est donc limpide. Permettre au patronat de disposer de travailleurs-ses gratuits. Cela porte un nom, le rétablissement de l’esclavage. Une classe de travailleurs-ses ultra-pauvres et ultra précaires, sans droits. Avec le recul de l’âge de départ en retraite à 65 ans, le projet de Macron n’est rien d’autre qu’un champ de dévastation sociale. 

Le soir du 24 avril si ce président est reconduit dans ses fonctions, il trouvera comme toutes celles et ceux porteurs de projets similaires, un adversaire résolu sur sa route, l’Union syndicale Solidaires.

Nous ne laisserons rien passer ! 

  • Réduction du temps de travail à 32h sans perte de salaire !
  • Augmentation des salaires, pensions, minimas sociaux de 400 € !
  • Le RSA aux moins de 25 ans ! Egalité salariale !
  • Titularisation de tous les précaires dans la fonction publique et requalification des CDD en CDI !
  • Création d’emplois statutaires dans les services publics et les secteurs utiles socialement et écologiquement ! 
     

CP L’esclavage c’est le changement ?

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Actu Solidaires 78 Éducation En grève !

Au collège Gustave Courbet de Trappes, l’enseignement n’est manifestement plus prioritaire

Communiqué de Presse

Personnels enseignants, techniques, administratifs, sociaux, de santé et de vie scolaire, accompagnants d’élèves en situation de handicap du collège Gustave Courbet de Trappes, nous serons en grève à compter du lundi 21 mars 2022.

Les motifs de cette action résident dans l’insuffisance des moyens attribués à notre établissement au titre de la Dotation Horaire Globale (DHG) pour la rentrée 2022, annoncée en ce début d’année par la direction académique.

Cette décision entraînerait la fermeture d’une classe, ce qui veut dire que nos élèves seraient environ 27 élèves par classe à la prochaine rentrée en 4e, chiffre inédit pour notre établissement situé en REP (Réseau d’Education prioritaire).

Nous sommes en désaccord avec le nouveau mode d’attribution des moyens REP, qui en fait perdre le caractère véritablement prioritaire. Nous ne demandons pas des moyens supplémentaires mais le simple maintien des conditions actuelles d’enseignement, déjà contraintes et difficiles dans des zones où les élèves ont particulièrement besoin de l’engagement de tous pour réussir.

A quelques semaines de l’élection présidentielle, la volonté, jamais assumée, de retirer des moyens à des zones pourtant dites prioritaires et l’indifférence générale entourant cette mort programmée des REP ne sont pas acceptables.

Nous nous rassemblerons devant le collège Gustave Courbet, 2 rue Victor Jara (Trappes) le :

lundi 21 mars 2022 à 10h30

et invitons les parents d’élèves, les élus (M. le Maire, Mme la Conseillère départementale, M. le Député, Mme la Ministre de la Ville, précédemment Députée de Trappes), la presse régionale et nationale intéressée par les questions d’éducation et l’avenir de la jeunesse de Trappes, à venir rejoindre ce rassemblement afin d’échanger avec nous sur ces questions qui nous semblent essentielles.

Après plusieurs demandes restées sans réponse depuis le mois de janvier, nous rencontrerons le directeur académique des Yvelines le mardi 22 mars, et déciderons sur la base de cet entretien de la suite que nous donnerons à notre mouvement.

Contact :
gustavecourbetenlutte.trappes@gmail.com

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Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Solidarité Internationale : appel à dons pour un convoi syndical en Ukraine

Solidarité internationale – Appel à dons

UN CONVOI SYNDICAL POUR LES TRAVAILLEURS ET LES TRAVAILLEUSES D’UKRAINE

L’Union syndicale Solidaires participe à l’organisation d’un convoi syndical pour l’Ukraine. Elle le fait avec d’autres organisations syndicales de France et d’autres pays.

Pourquoi un convoi syndical ?
Notre engagement est syndicaliste, nous défendons les travailleurs et les travailleuses, quelle qu’ils et elles soient, en particulier quelques soient leurs origines ou nationalités.

Pourquoi en Ukraine ?
Notre solidarité, de tout temps, est internationale parce ce que nous savons que, en temps de guerre, ce sont les peuples, ceux et celles qui travaillent qui sont les victimes, et que nous pouvons l’être aussi ici demain. Nous avons exprimé cette solidarité internationaliste à de nombreuses autres occasions. Aujourd’hui, l’Ukraine est agressée militairement.

Un convoi pour qui ?

Nous récoltons de l’argent pour les syndicats et les travailleurs et travailleuses d’Ukraine et nous achèterons selon leurs besoins. Nous ne récoltons pas de biens matériels à ce stade. Nous agissons à la demande des syndicats là bas.
L’argent récolté leur sera destiné, la logistique du convoi étant financée sur les fonds de l’union syndicale Solidaires.
Nous rencontrerons nos contacts syndicaux physiquement si eux et nous le pouvons. Nous rendrons compte à notre retour des montants reçus, des actions, des personnes rencontrées. 

Comment participer ?

L’association « Convoi syndical » qui a participé à de nombreuses actions de solidarité héberge nos dons. Les syndicats, sections syndicales, syndicalistes, travailleurs et travailleuses peuvent adresser leurs chèques à l’ordre de « Convoi syndical » et les envoyer à Solidaires, 31 rue de la Grange aux belles, 75010 Paris ou effectuer un virement sur le compte du Convoi syndical : 2796496A020 La Banque postale.

Appel à dons pour un convoi syndicale en Ukraine

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