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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Agriculture Écologie En grève !

Salarié·es, paysan·nes, convergeons ! NOUS VOULONS VIVRE DIGNEMENT DE NOTRE TRAVAIL

La crise actuelle dans le monde agricole révèle l’impasse du mode de production capitaliste qui broie les humains et détruit notre environnement. Le modèle de développement ultra-libéral centré sur l’industrie agro-alimentaire et la grande distribution dégagent de grosses marges, accentuent l’inflation et écrasent les agricultrices et agriculteurs, captifs et captives de ce système concurrentiel, qui doivent produire toujours plus pour survivre.

Ces questions nous concernent toutes et tous : la production de nourriture et de produits alimentaires est essentielle à nos vies !

Dans cette mobilisation, Solidaires est aux côtés de la Confédération paysanne. Ne nous trompons pas de cibles : ce ne sont pas les salarié·es des banques, de la sécurité sociale agricole, des préfectures ou des finances publiques qui sont responsables de la situation des paysan·nes. Ce ne sont pas les “normes” nécessaires – et encore insuffisantes – pour les droits des salarié·es, la santé, les conditions de travail ou l’environnement qui doivent diminuer.

Les réponses prévues du gouvernement, main dans la main avec la FNSEA, ne font globalement que renforcer la fuite en avant productiviste comme extractiviste avec les mégabassines, loin des préoccupations sociales et écologistes.

L’urgence, c’est le partage des richesses produites et de pouvoir vivre dignement de son travail. Pendant que les actionnaires du CAC 40 se partagent presque 100 milliards d’euros de dividendes, que le nombre de millionnaires croît et que la richesse des milliardaires explose, de plus en plus de travailleuses et travailleurs se retrouvent dans une situation précaire, face à l’inflation. Nous rappelons également que les femmes ont toujours, en moyenne, des salaires inférieurs de 20% à ceux des hommes.

Les paysan·nes ne sont pas les seul·es à se mobiliser sur la question des rémunérations : lundi 29 janvier les agent·es des finances publiques sont appelé·es à la grève, tout comme dans l’énergie le mardi 30. La grève dans l’éducation nationale le 1er février est axée notamment sur la question des salaires. Dans le rail, le 6 février marque le début d’une grève reconductible dans les technicentres sur ce sujet.La crise sociale est réelle et profonde.

L’Union syndicale Solidaires appelle, partout où c’est possible à échanger, se regrouper, converger, en restant clair·es sur nos valeurs : l’extrême-droite est l’ennemie des travailleuses et des travailleurs.

Créons les conditions d’un grand “toutes et tous ensemble” pour construire, par nos mobilisations, le rapport de force nécessaire pour imposer des hausses de salaires, pensions de retraites, minima sociaux et assurer un revenu agricole supérieur aux coûts de production. Nous n’aurons que ce que nous irons chercher ensemble.

https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/communiques/salariees-paysannes-convergeons/

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antiracisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes contre les discriminations

Loi immigration largement censurée : elle doit être totalement retirée ! !

Le Conseil constitutionnel vient de rendre publique sa décision concernant les articles de la loi asile et immigration sur lesquels il était saisi.

Si l’Union syndicale Solidaires ne peut qu’être soulagée par la censure des 32 articles, nous le redisons : c’est l’ensemble du texte qui était à censurer. Cette loi est la plus régressive depuis 40 ans en matière d’immigration. Elle aura des conséquences terribles sur la vie de centaines de milliers d’habitant·es étrangère·es dont beaucoup sont nos collègues de travail.

L’Union syndicale Solidaires condamne l’irresponsabilité de ce gouvernement de pompiers pyromanes qui prétend combattre l’extrême droite en validant une partie de son programme tout en en renvoyant la responsabilité sur les juges du Conseil constitutionnel.

La mobilisation entre maintenant dans une nouvelle phase. Il est encore temps de ne pas promulguer cette loi qui entache nos valeurs de fraternité et de solidarité.

Alors que des grèves de travailleurs et travailleuses sans-papier sont toujours en cours, parfois depuis plus de deux ans comme à Chronopost, et que des grèves étaient recensées ce jour dans plusieurs secteurs, et notamment le secteur associatif de la solidarité, les mobilisations doivent se poursuivre et s’amplifier.

L’Union syndicale Solidaires appelle à se mobiliser pour le retrait total de cette loi raciste et xénophobe, pour la liberté de circulation et d’installation et pour la régularisation de tou·tes les sans-papiers.

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Automobile En grève !

Trop c’est trop : PSA veut saucissonner les congés d’été

Tract CGT PSA ( débrayages en court)

PSA maintenant intégré, en alliance avec Fiat, à la multinationale Stellantis poursuit sa course « obsessionnelle » aux profits. En même temps que la mise à pied de 600 intérimaires dans l’usine de Mulhouse,et de 200 dans l’usine de Rennes, c’est le saucissonnage des congés que PSA veut installer dans toutes les usines du groupe en France.

Trois semaines de congé en été, sur les 5 qu’impose la loi, c’est un minimum pour vraiment se reposer et profiter de l’habituel beau temps de cette saison. Mais c’est trop pour la direction de PSA. Elle a annoncé dans la plupart des usines son intention d’imposer deux semaines de congé en été, la troisième étant à prendre en mai pour se cumuler avec les ponts de ce mois là.

En ces temps d’offensive patronale tout azimut, au moment où les salaires continuent de prendre du retard sur la hausse des prix et où les nouvelles grilles de classification métallurgie bouleversent positions et droits acquis, cette brutale remise en cause du droit aux congés est la mesure de trop qui fait déborder une colère contenue par la répression et les trop nombreuses défaites.

C’est dans toutes les usines PSA que ce saucissonnage des congés ne passe pas entraînant débrayages et mouvements de résistance qui dans certains cas réussissent à gagner usine par usine. Ces petites victoires obtenues dans certaines usines étant un encouragement aux luttes dans d’autres usines

Dès le 15 janvier 2024 une centaine de salariés de l’usine de Poissy s’était mis en grève pour se faire entendre.

Hier, vendredi 26 janvier un débrayage dans l’usine de Sochaux, d’une centaine de travailleurs, principalement du Montage, a réussi à obtenir le retrait de la mesure. Même refus général dans l’usine de Rennes où le retrait de la mesure a aussi été obtenu.

Dans l’usine d’Hordain, dans le Nord de la France, depuis vendredi 26 janvier, « plus de 500 salariés sur les 3 tournées se sont mis en grève pour refuser la proposition de la direction qui ne garantit pas d’avoir 3 semaines de congés consécutifs pour tous ceux qui le souhaitent » (information CGT).Les grévistes et les organisations syndicales ont reconduit le mouvement à lundi 29 janvier 2024 dès 5h30.

Et c’est aussi ce lundi 29 que la réaction des travailleurs de Mulhouse est attendu

Si, après quelques débrayages, la direction commence à reculer sur cette mesure, c’est qu’elle commence à craindre les réactions collectives. Ce serait alors surement le moment de s’y mettre tous ensemble pour la faire reculer sur le reste, les salaires, les conditions de travail …

Source : Auto-critique, actualité des luttes dans l’automobile

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antimilitarisme Internationalisme Palestine

Non à la coopération militaire avec Israël

Le 16 octobre dernier, Workers in Palestine, une coalition de plus de 30 syndicats palestiniens, appelait à mettre fin à toute complicité militaire avec Israël, dans un appel ayant donné naissance à la coalition internationale “Stop Arming Israel”.

Alors que cet appel avait été publié sur notre site et sur celui du Réseau syndical international de solidarité et de lutte, et alors que SUD Industrie appelait déjà en novembre dernier de stopper les ventes d’armes à des pays qui commettent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité(1), aujourd’hui l’Union syndicale Solidaires joint sa voix pour appeler à un embargo total sur les armes pour et en provenance d’Israël dont le gouvernement bombarde et détruit depuis plus de 3 mois la bande de Gaza, et martyrise sa population. 

Malgré ces bombardements intenses, des violations quotidiennes du droit international, les très grandes difficultés pour la population civile de boire, de se nourrir, de se soigner, d’accéder à l’électricité ou au carburant, Israël continue de bénéficier d’un soutien indéfectible des États-Unis et de la majorité des États européens. 

De plus, l’État israélien ne fabrique ni ne possède un nombre de munitions suffisant, et ne peut mener cette guerre féroce que grâce à des livraisons massives et continues, principalement de la part des États-Unis, mais aussi d’Allemagne, de Grande Bretagne, d’Italie et, dans une moindre mesure, de France.

De 2013 à 2022, des entreprises françaises, dont Thalès et Safran, ont vendu pour plus de 200 millions d’euros d’armement à Israël. Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives collabore avec Israël en matière de recherche nucléaire. Plusieurs programmes de recherche impliquent des collaborations entre laboratoires français et entreprises militaires israéliennes. Une plainte a également été déposée contre l’entreprise française Exxelia, soupçonnée d’avoir fabriqué un composant électronique d’un missile ayant tué des enfants à Gaza en 2014.

Les syndicats palestiniens nous appellent à mettre fin à toute forme de complicité avec ces crimes israéliens, en cessant de toute urgence le commerce d’armes avec Israël, ainsi que tout financement et toute recherche militaire. Guidés par les valeurs du mouvement syndical que nous représentons, et alors que 27 syndicats de 13 pays l’ont relayé, l’Union syndicale Solidaires se joint à cet appel :

– Nous refusons, et nous appelons les syndicats des secteurs concernés à mener des campagnes pour refuser de fabriquer ou de transporter des armes destinées à Israël.

– Nous appelons les syndicats des secteurs concernés à adopter des motions à cet effet. 

– Nous appelons l’ensemble des syndicats à dénoncer les entreprises complices du génocide en cours en Palestine, et à s’intégrer dans cette campagne internationale contre la coopération militaire avec Israël. 

– Nous appelons le gouvernement français à mettre fin à toute coopération militaire avec Israël. 

– Nous appelons à dénoncer toute recherche militaire, publique ou privée, en lien avec Israël. 

Nous appelons au renforcement de la solidarité active et des mobilisations qui ont déjà permis d’interrompre des usines d’armement ou des livraisons au Canada, en Grande Bretagne, aux États-Unis, au Japon, en Italie, en Australie, en Espagne, au Danemark et aux Pays Bas. En France des actions ont eu lieu devant le salon Milipol, au port de Marseille, et devant les entreprises Thalès, Safran et Exxelia.

Il est temps de mettre un terme à la spirale de la violence, dont la condition essentielle est la fin du colonialisme et de l’apartheid auxquels les Palestiniens sont confrontés depuis des décennies. 

Nous sommes convaincus, avec les syndicats palestiniens, que la lutte pour la justice et la libération de la Palestine n’est pas seulement une lutte régionale, mais que c’est un levier pour la libération de tous les peuples dépossédés et exploités du monde. 

(1) https://sudindustrie.org/wp-content/uploads/2023/11/Communique-secteur-armement-SUD-Industrie.pdf

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En grève ! La Poste Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

Manifestation le 30 janvier à 13h : + de 2 ans de lutte des travailleurs sans-papiers pour leur régularisation (Créteil)

Le 7 décembre 2021, des travailleurs sans-papiers de l’agence Chronopost d’Alfortville (filiale à 100% de La Poste, groupe appartenant à l’Etat), ont démarré un nouveau piquet de grève devant cette agence. Ils se joignaient ainsi au piquet de grève installé à l’agence DPD (autre filiale de La Poste) au
Coudray-Montceau (91et à celui de l’entreprise RSI (intérim BTP) à Gennevilliers.


Cette lutte, à Chronopost Alfortville, a pris le relais de celle qui, entre juin 2019 et janvier 2020, avait permis d’imposer la régularisation de 27 travailleurs surexploités par cette filiale de La Poste et ses sous-traitants, Derichebourg et Mission Intérim, et la régularisation de 46 autres travailleurs, d’autres sociétés, ayant
activement participé à ce combat. Parmi les 83 travailleurs écartés de la régularisation à l’époque, nombreux poursuivent le combat dans le conflit actuel.


Dans leur lutte, les actuels salariés de Chronopost, comme les anciens du piquet de 2019, ont reçu le renfort de nombreux travailleurs sans-papiers d’autres entreprises, la plupart exploités dans les mêmes conditions, et présents depuis deux ans sur le piquet et dans les manifestations, pour exiger aussi leur régularisation.
La Poste, patron de combat contre les sans-papiers !

Soutien financier à la lutte : Piquet Chronopost Alfortville https://www.cotizup.com/sans-

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Éducation En grève !

Dans l’Éducation nationale, tou·tes en grève le 1er février !

Le ministre Gabriel Attal poursuit l’œuvre de Jean-Michel Blanquer : réformes qui accentuent le tri social et désorganisent les écoles, collèges et lycées, suppressions de postes, dégradation des conditions de travail, gestion par l’évaluation, mépris envers les personnels, salaires insuffisants !

Les personnels de l’Éducation nationale savent que pour arracher des augmentations salariales, de meilleures conditions de travail et faire barrage aux contre-réformes, il faut imposer un rapport de force, la grève est notre meilleure arme.

La loi Immigration votée le 19 décembre main dans la main entre la “majorité” présidentielle, la droite et l’extrême droite est un recul intolérable, SUD éducation exige son abrogation.

1- pour de vraies augmentations de salaires

Les mesures de revalorisation engagées l’an dernier, principalement pour les enseignant·es et CPE en début de carrière, sont très insuffisantes pour rattraper l’écart avec la rémunération moyenne des enseignant·es des pays de l’OCDE et des autres fonctionnaires de catégorie A. Pour 70 % des enseignant·es, la revalorisation s’est bornée à une augmentation indemnitaire de 95 euros par mois et à une trentaine d’euros induits par la hausse du point d’indice pour tou·tes les fonctionnaires. Ces mesures sont très insuffisantes au regard de l’inflation. La situation des personnels AESH et AED est alarmante : la maigre augmentation de salaire des AESH de septembre est bien loin de répondre à nos revendications : au final les salaires n’augmentent que peu et, pour les collègues aux plus bas échelons, c’est toujours une rémunération sous le seuil de pauvreté qui les attend à chaque fin de mois. Les temps incomplets imposés plongent les AESH dans la précarité. Pourtant, le ministère refuse toujours d’ouvrir le dossier du temps de travail et se borne à tenter d’imposer ses lubies de double employeur, augmentant par là les missions et la charge de travail des AESH.

SUD éducation revendique la reconnaissance d’un temps plein pour 24 heures d’accompagnement auxquelles s’ajoutent les heures connexes pour le travail de préparation, de suivi et de concertation !

SUD éducation revendique une augmentation immédiate de 400 euros pour toutes et tous, le SMIC à 2000 euros bruts, le rattrapage du point d’indice et une réduction des inégalités salariales, en particulier femmes/homme !

2- pour de meilleures conditions de travail

De Jean-Michel Blanquer à Gabriel Attal, les personnels subissent des réformes injustes, imposées dans la précipitation, qui participent à la dégradation des conditions de travail des personnels : la réforme du lycée professionnel, le démantèlement de la formation continue, la casse des groupes classe au collège… Ces réformes aggravent une situation alarmante : augmentation des tâches, des missions et du temps de travail, bâti scolaire dégradé et en partie amianté et inadapté à la crise écologique, absence de médecine du travail…

3- pour de vrais moyens et des créations de postes

Suite à la publication des derniers résultats de l’enquête Pisa sur le niveau scolaire des élèves de l’OCDE, le ministère a annoncé un “choc des savoirs” composé d’une compilation de mesures démagogiques à l’inefficacité prouvée et dont la mise en oeuvre va désorganiser complètement les collèges et aggraver la relégation sociale des élèves les plus en difficultés. Ce n’est pas en encourageant le redoublement, en mettant en place des groupes de niveau pour trier les élèves ou en sabordant le lycée professionnel que le ministre peut espérer réduire des inégalités sociales qui pèsent lourdement sur les trajectoires scolaires des élèves. Le ministre annonce 650 suppressions de postes dans les 1er degré.

Au contraire, SUD éducation porte des revendications pour lutter contre les inégalités sociales en améliorant les conditions d’études des élèves : baisse du nombre d’élèves par classe par le recrutement massif de personnels, développement de la formation initiale et continue des personnels, accompagnement médico-social des élèves, reconnaissance du métier d’AESH par la création d’un véritable statut…

SUD éducation revendique une baisse des effectifs par classe à 25 élèves en LGT, 20 en collège ordinaire, 16 en éducation prioritaire et en LP, ainsi qu’une baisse des effectifs globaux des établissements.

4- pour une école pour tou·tes les élèves

Macron a ordonné l’acte 2 de l’école inclusive pour augmenter le nombre d’élèves en situation de handicap à l’école, il oublie néanmoins tous les autres élèves qui dépendent de dispositifs d’inclusion : les élèves allophones et les élèves en grande difficulté scolaire. L’Éducation nationale ne donne pas les moyens aux personnels d’accueillir tous les élèves : il manque de personnels AESH, de moyens pour garantir l’accessibilité, de temps de concertation et de formation. Il faut d’urgence créer un vrai statut de la Fonction publique pour les AESH et arrêter la mutualisation de l’accompagnement.

Il y a urgence à convaincre que tou·tes les élèves ont leur place à l’école et que c’est bien à l’école qu’il revient de garantir des compensations du handicap afin d’en finir avec le validisme et la ségrégation scolaire et sociale.

SUD éducation appelle tous les personnels à se mobiliser pour gagner les moyens d’accueillir tous les élèves à l’école qu’importe leur handicap, leur origine ou leurs difficultés scolaires.

http://www.sudeducation78.ouvaton.org/Dans-l-Education-nationale-tou-tes-en-greve-le-1er-fevrier
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Retraites

Retraité·es : note mensuelle de l’UNIRS de janvier 2024

Décisions des 9 organisations de retraité·e·s

Les 9 organisations se sont réunies vendredi 19 janvier 2024, de 10 h à 12 h dans les locaux de FO. Toutes les organisations étaient présentes, hormis LSR.

Journée d’action des retraité·es : ce sera le mardi 26 mars. Pour Paris, il faudra réfléchir à un parcours visible de la manifestation et à son objectif : Attal ne nous recevra pas et le lieu n’est pas enthousiasmant, Bercy peut accepter une rencontre et permettre d’en rendre compte ensuite, …

Conférence de presse : elle se tiendra lundi 5 février à partir de 10 h 45 dans les locaux de la CGT. La CGT invitera la presse à venir assister à notre conférence de presse en lui envoyant un texte qui reprendra nos revendications. Au soir de la déclaration de politique générale d’Attal le 30 janvier, nous nous contacterons pour voir comment nous analysons son discours.

Lettre au premier ministre et lettre aux groupes parlementaires : après intégration des remarques signalées avant et pendant la réunion, les deux lettres sont adoptées et seront envoyées par FO.

À noter que la députée Danièle Obono (Paris, 18e arrondissement) nous invite à son compte-rendu de mandat le 25 janvier à 19 h au cours duquel elle évoquera sa proposition de loi qui oblige l’État à un accueil physique dans les services publics. Nous pourrions insister auprès des sénateurs pour qu’elle soit adoptée aussi au Sénat.

Les mensonges de Macron : le projet envoyé par Solidaires convient. Il représente un outil que chaque équipe utilisera à sa façon.

Haut Conseil de l’Âge : la FSU a envoyé au G9 un projet d’expression contre la loi immigration et ses conséquences. Le Président du HCA a devancé et a annoncé qu’était proposé un travail transversal des 3 conseils du HCFEA (Famille, Enfance, Âge) sur les conséquences de la loi immigration sur l’accès aux prestations et services des familles étrangères. Dans le champ du grand âge, est concernée l’APA. « L’objectif est de publier une note d’analyse commune aux trois Conseils au cours du premier semestre 2024 ».

Nous sommes bien conscients qu’une partie des responsables de la haute fonction publique, dont le HCFEA, tiennent au respect des droits. Nous ne manquerons pas d’intervenir pour soutenir l’initiative du président du Haut conseil de l’âge lors de son introduction de la séance plénière du HCFEA.

8 mars : cette journée pour l’égalité des femmes et des hommes mérite plus que notre habituelle expression (qu’il faut faire) dans cette période de menaces de remise en cause de la réversion et de régressions du départ à la retraite imposées par la loi. Il est décidé d’organiser un colloque à Paris.

La FSU propose un texte pour le 8 mars, comme les années précédentes et chaque organisation cherche un·e intervenant·e spécialiste de la réversion qui pourrait participer à un colloque sur Paris dans la semaine du 8 mars. C’est la FSU qui centralise les propositions de « spécialiste » pouvant venir animer notre colloque.

Anniversaire du G9 : il est décidé le principe d’un colloque à Paris ouvert aux militantes et militants sur « les 10 ans du G9, un exemple d’unité d’action » avec un sociologue. Jean-Marie Pernot, qui travaille sur le syndicalisme, est évoqué, la FSU le contacte et lui propose la date de jeudi 23 mai. Il faudra chercher une salle.

Communiqué FO-FSU : FO et FSU ont envoyé un projet de communiqué sur leur attachement à la paix face au développement des conflits et des guerres, sur la nécessité de retrouver une primauté de la démocratie dans notre pays, d’arrêter la criminalisation de l’action syndicale et d’affirmer les revendications des retraité·es.

La CFTC et la CFE-CGC expriment leurs réticences à une expression jugée trop politique, les 7 autres organisations valident le communiqué et son envoi.

Rencontre avec Delphis, une association de bailleurs sociaux qui s’occupe du logement social, programme des constructions dans les territoires, … Nous acceptons cette rencontre, dans un contexte où la loi vient de changer les règles, de faire entrer dans la légalité le logement clandestin et les marchands de sommeil. La CFTC et la CFE-CGC nous représenteront lors de cette rencontre.

Prochaine réunion : lundi 5 février 2024 à 14 h dans les locaux de la CGT (après la conférence de presse).

+ 5,3 % pour les pensions de base

Cette augmentation au 1er janvier 2023 n’est pas un cadeau, il s’agit de la stricte application de l’article L.161-25 du Code de la Sécurité sociale qui revalorise chaque année la pension de base en fonction de l’inflation calculée de façon précise : la revalorisation au 1er janvier 2024 s’obtient en faisant la différence entre la moyenne annuelle de l’indice des prix à la consommation pour les mois de novembre 2022 à octobre 2023 et cette même moyenne pour les mois de novembre 2021 à octobre 2022. Le résultat, 5,26 %, a été arrondi à 5,3 %.

Les retraité·es toujours dans le collimateur.

Certains, dont des économistes, ceux qui pensent que les retraité·es sont une charge inutile qui coûte trop cher, regrettent l’augmentation des pensions en avançant deux arguments : un soi-disant creusement de l’écart entre actifs et retraités et des objectifs de réduction du déficit public :

– « C’est une décision politique qui pose la question de l’équité entre les générations et ne fait que creuser les écarts de richesse entre actifs et retraités », selon l’économiste Maxime Sbaihi (auteur du « Grand vieillissement ») qui précise que la Banque de France prévoit une augmentation de seulement 4,1 % du salaire moyen cette année. Dans la tribune qu’il a cosignée en octobre, il demandait déjà de désindexer les retraites « pour donner la priorité à la jeunesse, aux salaires et à la valeur travail ».

– « Revaloriser toutes les retraites est un manque à gagner pour l’investissement dont nous avons besoin, dans nos jeunes, dans nos actifs, dans notre capital humain » selon Ludovic Subran, chef économiste d’Allianz.

– « En France, les retraités ont un niveau de vie supérieur au reste de la population. Seule l’Italie est dans une situation comparable », argumente François Ecalle, fondateur du site spécialisé dans les finances publiques Fipeco.

Ces personnes dénommées économistes feraient bien de regarder plus attentivement les textes et graphiques du Conseil d’Orientation des Retraites, ou bien d’être plus honnêtes. Certes, le niveau de vie des retraité·es est annoncé légèrement supérieur … à celui de l’ensemble de la population, c’est-à-dire que le revenu d’une personne à la retraite est supérieur à celui du nourrisson, des jeunes sans revenu… quoi de plus normal ? Une comparaison avec ce qui est comparable montre que le niveau de vie des retraité·es est légèrement inférieur à celui des actifs (les personnes qui travaillent et celles qui sont au chômage). Le pire concerne l’avenir : même si les pensions étaient revalorisées au rythme de l’inflation officielle, le niveau de vie des retraité·es chuterait fortement, d’un quart en 50 ans, ramenant les retraité·e·s à leur pauvre situation de 1980. C’est une rupture. Le progrès social a permis que les pauvres personnes en retraite aient quasiment le même niveau de vie que les actifs, la régression sociale programmée par les différentes contre-réformes sur les retraites va les faire basculer dans la pauvreté.

Et des prix explosent bien plus

Les complémentaires santé à statut mutualiste prévoient une hausse moyenne de 8,1 % de leurs cotisations en 2024, une augmentation inédite par rapport aux années passées au cours desquelles elles augmentaient de 3 à 4 %, selon une enquête de la Mutualité française qui porte sur 8 mutuelles qui protègent 18,7 millions de personnes.

La hausse devrait être de 7,3 % en moyenne pour les contrats individuels, et de 9,9 % en moyenne pour les contrats collectifs obligatoires souscrits par les entreprises pour leurs salariés. Pour les retraité·es, ce pourrait être +25 à 30 % !

Les raisons évoquées sont l’envol des dépenses de santé, les « transferts de charges » que leur impose l’État, les conventions et les revalorisations d’actes signées avec les différentes professions de santé (dentiste, kinésithérapeute, sage-femme, règlement arbitral pour les médecins…) … et surtout l’augmentation du ticket modérateur pris en charge par les complémentaires pour les soins bucco-dentaires (500 millions d’euros), la montée en puissance du dispositif du « 100 % santé » (prise en charge totale de certains soins optiques, dentaires et auditifs). L’augmentation des tarifs est la conséquence de la politique du gouvernement qui ne peut pas espérer un effort financier des organismes, après plusieurs années d’excédents entre 2017 et 2020, les résultats en santé des complémentaires sont, en moyenne, à l’équilibre.

Les augmentations santé de Macron, promises le 16 janvier à sa conférence de presse, seront appliquées à la fin du mois de mars et d’ici début juin : montant des franchises médicales doublées sur les boîtes de médicaments et les actes paramédicaux qui passent à 1 €, sur les transports sanitaires (4 €), sur les participations forfaitaires appliquées aux actes et consultations réalisés par un médecin, sur les examens et analyses de biologie médicale qui passent à 2 €. Toutefois, le plafond annuel fixé à 50 € est maintenu pour les personnes dont l’état de santé impose une grande dépense en matière de santé.

Les tarifs de l’électricité, selon le ministre de l’Économie et des finances, augmenteront de 8,6 % au 1er février, et de 9,8 % pour les contrats heures pleines-heures creuses ! C’est la fin officielle du « bouclier tarifaire », c’est le choix politique d’augmenter à nouveau la taxe sur la consommation d’électricité.

Une autre politique est possible : faire payer les entreprises qui contribuent activement au réchauffement climatique comme Total (19 milliards de profits en 2022) et le constructeur automobile Stellantis (16,8 milliards de profits en 2022), rétablir un opérateur public qui ferait payer un tarif réglementé basé sur les coûts de production et non pas sur le prix du marché !

Ces dépenses, qui sont quasi obligatoires pour toutes les personnes, pèsent très lourdement pour les personnes ayant de faibles revenus, dont nombre de personnes retraitées qui, avec l’âge, dépensent de plus en plus par exemple pour la santé, mais aussi pour le logement, l’énergie, l’alimentation à domicile, … (voir page 4 de la note 108 d’août 2023).

Et les inégalités augmentent

Le récent rapport de l’ONG Oxfam (à lire ici https://www.oxfamfrance.org/app/uploads/2024/01/Oxfam_Multinationales-et-inegalites-multiples_Davos-2024_sous-embargo-150124.pdf) dénonce des « niveaux d’inégalités obscènes », « ce capitalisme au service des ultra-riches », le doublement du patrimoine des cinq plus grandes fortunes sur la planète depuis 2020, au détriment du recul du patrimoine et des revenus cumulés de cinq milliards de personnes sur Terre. Il précise « En faisant pression sur les travailleurs et les travailleuses avec des salaires qui augmentent moins vite que l’inflation, en évitant l’impôt, en privatisant l’État et en participant grandement au réchauffement climatique, les grandes entreprises creusent les inégalités ».

« Depuis 2020, les 1 % les plus riches ont capté près des deux tiers de toutes les nouvelles richesses, l’équivalent de 2,7 milliards de dollars par jour, soit près de deux fois plus que les 99 % les plus pauvres de la population mondiale »,

En France :

– En dix ans, le nombre de milliardaires a été multiplié par trois, leur fortune a été multipliée par quatre.

– Les quatre milliardaires français les plus riches et leurs familles – la famille Arnault, la famille Bettencourt Meyers, Gérard et Alain Wertheimer ont vu leur fortune augmenter de 87 % depuis 2020. Dans le même temps, la richesse cumulée de 90 % de la population a baissé.

– Sur cette même période, les 42 milliardaires français (dont 6 femmes) ont gagné 230 milliards d’euros, autant que pour faire un chèque de 3 400 euros pour chaque Français-e.

– Les 1 % les plus riches détiennent 36 % du patrimoine financier total en France alors que plus de 80 % des Français ne déclarent posséder ni assurance-vie, ni actions directement.

De l’argent, il y en a. « Un impôt allant jusqu’à 5 % sur la fortune des multimillionnaires et des milliardaires du monde entier pourrait rapporter 1 700 milliards de dollars par an, soit une somme suffisante pour sortir 2 milliards de personnes de la pauvreté ».

Le 100 % Sécu, c’est possible !

En Alsace-Moselle, la complémentaire santé n’est pas nécessaire, la Sécu rembourse suffisamment. Bien sûr, à la cotisation d’assurance maladie de 7,30 % payée dans les autres départements s’ajoute une cotisation supplémentaire de 1,30 %. Ce taux s’applique depuis avril 2022 et a été confirmé pour le 1er janvier 2024.

Cette cotisation assure des prestations en complément de celles du régime général. Ce régime concerne les salariés exerçant une activité dans ces trois départements (Haut-Rhin, Bas-Rhin et Moselle), quel que soit le lieu d’implantation du siège de l’entreprise ; les salariés d’un établissement implanté dans ces départements qui exercent une activité itinérante dans d’autres départements ; et, sous conditions, les titulaires de revenus de remplacement (allocation de chômage et de préretraite, pension d’invalidité ou de réversion, avantage vieillesse).

L’espérance de vie en bonne santé recule

L’étude de la DREES (à voir en cliquant ici : https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2023-12/ER1290.pdf) regarde l’espérance de vie sans incapacité, c’est-à-dire le nombre d’années que peut espérer vivre une personne sans être limitée par un problème de santé dans ses activités quotidiennes.

En 2022 :

une femme de 65 ans peut espérer vivre encore 11,8 ans sans incapacité et 18,3 ans sans incapacité forte,

un homme peut vivre encore 10,2 ans sans incapacité et 15,5 ans sans incapacité forte.

Quelle évolution ?

Depuis 2008, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans a augmenté de 1 an et 9 mois pour les femmes et de 1 an et 6 mois pour les hommes.

Mais depuis 2021, si une personne peut toujours espérer vivre plus longtemps, ce n’est pas en meilleure santé. En 2022, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans a reculé de 0,8 an chez les femmes et de 1,1 an chez les hommes. Les espérances de vie sans incapacité forte baissent aussi. Elles retrouvent leur niveau de 2020. Ces baisses d’espérance de vie en bonne santé apparaissent nettement à la fin des courbes.

Réunion du Conseil d’administration de l’UNIRS du 16 janvier.

Le conseil d’administration de l’Unirs a tiré le bilan de l’AG de l’UNIRS du 6 décembre 2023 et a encore décidé quelques améliorations comme une date limite de réception des amendements aux textes afin qu’ils soient pris en compte et discutés dans les équipes.

Un gros programme de travail a été retenu :

– Réfléchir à plusieurs thèmes généraux, pour améliorer la démocratie politique et l’intervention directe des citoyens, la démocratie économique, la démocratie sociale particulièrement la gestion de la sécurité sociale.

– Réfléchir à un élargissement de la sécurité sociale, par une sécurité sociale de l’alimentation et une sécurité sociale du logement.

– Expliciter ce que nous entendons par le « 100 % Sécu » en ce qui concerne la suppression des complémentaires, tant en matière de santé que de retraite.

– Faire vivre et populariser notre dossier revendicatif sur la fin de vie.

– Participer à la défense et à l’amélioration du compromis social de 1944-1945 régulièrement contesté et attaqué.

– Se battre et agir contre la privatisation de la santé.

– Commencer une réflexion collective sur le nucléaire.

Les membres du CA ont débattu de l’unité syndicale et des contacts entre organisations syndicales, particulièrement après le dernier congrès de la FSU et de la CGT, et les rencontres qui ont commencé entre la FSU et la CGT.
Ils ont aussi échangé sur les complémentaires santé qui se mettent en place dans la Fonction publique, à La Poste et à la SNCF … en oubliant les retraité·es ou en ne leur accordant pas grand-chose.

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Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

Faute d’accès aux préfectures, une centaine de sans-papiers saisissent la justice

Un article du Monde sur la situation dénoncée par le collectif Bouge ta pref !

Les faits

De nombreuses personnes, qui remplissent les critères de régularisation, se heurtent toujours à des délais d’attente qui peuvent atteindre plusieurs années.

Elle ne comprend pas. « Pourquoi est-ce que c’est si long ? C’est comme si on n’était moins que rien. Pourtant, je suis une personne honnête. Je veux juste me remettre sur les rails, avoir une vie digne, un travail dont je n’aurais pas honte. »

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https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/01/22/faute-d-acces-aux-prefectures-une-centaine-de-sans-papiers-saisissent-la-justice_6212221_3224.html

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Énergie Précarité

Hausse des prix de l’électricité : le gouvernement choisit de faire les poches à la population

Bruno Le Maire, ministre de l’économie et des finances, vient d’annoncer une hausse des tarifs de l’électricité de 8,6 % au 1er février (et de 9,8 % pour les contrats heures pleines-heures creuses) !

C’est donc la fin officielle du « bouclier tarifaire » institué par la loi « Pouvoir d’achat ».

Pourtant, les difficultés à boucler les fins de mois restent entières dans un contexte d’inflation galopante et face au refus du même M. Le Maire d’entendre parler d’augmentation générale de salaires ou d’indexation des rémunérations sur l’inflation comme Solidaires le réclame avec d’autres organisations syndicales.

Pourtant cette augmentation n’a rien d’une fatalité. Elle découle directement d’un choix de Bercy d’augmenter à nouveau la taxe sur la consommation d’électricité, soi-disant pour financer la transition écologique.

La ficelle est grosse quand on connaît la part relative de l’électricité dans le bilan carbone global du pays mais surtout qui sont les pollueurs ! On demande aux particuliers de se serrer la ceinture sur un bien de consommation indispensable et vital nécessaire pour s’éclairer, se chauffer, se nourrir, communiquer… Et les grosses entreprises qui polluent massivement dans leur course folle aux maxi-profits ?

Plutôt que de faire les fonds de poche aux travailleurs et aux travailleuses, faisons payer la transition écologique aux responsables du désastre actuel. Des entreprises qui contribuent activement au réchauffement climatique comme Total (19 milliards de profits en 2022) ou le constructeur automobile Stellantis (16,8 milliards de profits en 2022) doivent payer !

Pour Solidaires, il faut rétablir un opérateur public exploitant le parc français dans l’intérêt de tou-te-s. L’énergie n’est pas une marchandise, c’est un bien essentiel !

Pour un tarif réglementé basé sur les coûts de production et non pas sur le prix du marché !

Des mesures d’urgence sont nécessaires :

– hausse immédiates des salaires de 400 € mensuels

– SMIC à 1700 € net

– pas de minimas sociaux ou retraite en dessous de 1700 € par mois

Le 22 janvier 2024



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