À l’occasion d’une journée d’action et de manifestations contre la loi dite de «Sécurité globale», samedi 28 novembre à Maule le mur de la permanence du député Modem Bruno Millienne a été décoré par de simples et non moins magnifiques pancartes en carton et banderoles éphémères. Il était possible d’y lire des messages contestant de façon originale, souvent humoristique ce projet de loi scélérate votée par ce député le 24 novembre.
Il en fut de même pour les grilles de la mairie de Mantes la Jolie hébergeant la permanence du député LR Michel Vialay et ayant aussi voté ce projet de loi. Cela suscita l’approbation de nombreux passants, faisant écho aux succès des dernières manifestations contre la loi «Sécurité globale» dans tout le pays.
Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir la dramatisation étonnante à laquelle se livre M. Millienne annonçant sur Twitter son intention de porter plainte contre les responsables de cet acte qu’il considère comme une «attaque» par de simples pancartes en cartons ? Est ce la limite que cet élu met à la liberté d’expression ?
Demandera-t-il, dans la lignée du projet de loi qu’il a voté, de rechercher les empreintes digitales sur les cartons confectionnés par ces dangereux contestataires ou sera-t-il retoqué pour un simple affichage n’ayant absolument rien dégradé et que ses services ont pu facilement enlever en moins de 10 minutes ? Donner ainsi son opinion est-il un délit ?
Le suspense dû à cet effet d’annonce est à son comble, et semble bien plus important pour cet édile que les effets dramatiques de plusieurs articles de cette loi ultra-sécuritaire, notamment celui obligeant le floutage des visages (déjà bien dissimulés) des policiers en action dans les manifestations.
Cet élu s’est-il demandé ce qu’il serait advenu de la parole des multiples mutilé.es et blessé.es parmi les Gilets Jaunes et manifestant.es dont Geneviève Legay gravement blessée à Nice en 2018, et très récemment du producteur musical violemment tabassé et insulté, sans oublier l’évacuation très violente des sans-papiers sur la place de la République à Paris, s’il n’y avait pas eu des caméras pour filmer ces actes indignes et révoltants de la part de policiers en fonction ? Même si dans les faits, l’action des policiers entrave déjà bien souvent la possibilité de les filmer, la volonté de revenir légalement sur cette possibilité indique clairement un énième durcissement de la répression des mouvements sociaux. Celle-ci nous indigne d’autant plus que l’impunité est totale pour les policiers responsables des morts de Zineb Redouane, Cédric Chouviat, Adama Traoré…
Alors, ce qui nous révolte vraiment en tant qu’Assemblée de lutte du Mantois soutenant ces justes et simples actions de dénonciation d’une loi scélérate et dangereuse pour nos libertés déjà bien entamées, ce sont bien les violences policières et sociales portées et encouragées par le pouvoir. Bien sûr, il est heureux pour le député que le ridicule ne tue pas… mais la posture de M. Millienne est toute à l’image du pouvoir autoritaire qu’il soutient : «fort avec les faibles, faible avec les forts».
Pour l’Assemblée de lutte du Mantois, dimanche 29 novembre 2020
Le numéro 5 du journal syndical (mois de Novembre 2020) de la section SUD SANTE SOCIAUX l’hôpital de Chevreuse. Nous savons que quelques-uns d’entre vous l’attendaient. Merci pour vos encouragements. Bonne lecture.
Ce samedi 28 novembre à Paris avait lieu une seconde mobilisation contre la loi “sécurité globale”. Un petit parcours, de République à Bastille et malgré toutes les mesures dissuasives mises en place par la préfecture de Police de Paris qui n’a levé son arrêté d’interdiction de la manifestation que la veille, une foule immense occupait la Place de la République, rassemblant des personnes de tous âges, de toutes origines, des syndicats de plusieurs corporations , des gilets jaunes, des personnalité(e) militant(e)s et des citoyen(ne)s qui manifestaient pour la première fois.
Le cortège de Solidaires, revendicatif était notamment animé par les Sans-Papiers. Ce sont en effet plus de de 100 000 personnes qui sont venues manifester contre cette loi liberticide, cherchant à renforcer encore l’impunité policière, coupable de bavures à répétition.
Le département des Yvelines était bien représenté avec des camarades de l’industrie, de la culture, des télécoms, de la santé, de l’éducation, etc. Après les images qui ont fait le tour des médias cette semaine, avec la “chasse aux migrants’ à République, et le passage à tabac d’un producteur, il n’y a pas d’autres issue que le retrait de cette loi. Nous continuerons de lutter tant que nous n’obtiendrons pas satisfaction.
Dans le département, un rassemblement s’est tenu à Saint-Quentin-en Yvelines le matin devant le théâtre ( 300 personnes) et des actions ont été menées à Mantes-la-Jolie et à Maule (voir communiqué de l’Assemblée de lutte du Mantois).
Depuis le début de la crise sanitaire les assistant-e-s d’éducation (AED, AP et APS) sont en première ligne dans les écoles et établissements.
Leurs conditions de travail se sont considérablement dégradées avec la multiplication des tâches induites par la mise en place des protocoles sanitaires et l’exposition particulière aux risques de contamination. Pas de limitation du brassage pour celles et ceux qui doivent gérer l’urgence et jongler avec le manque d’effectifs.
Ces personnels, pourtant déterminants pour le bon fonctionnement des établissements, ne reçoivent pas la reconnaissance à laquelle elles-ils ont droit et ne sont associé-e-s que très marginalement aux prises de décisions.
Ce manque de reconnaissance n’est pas nouveau, il est d’ailleurs inhérent à la précarité du contrat des assistant-e-s d’éducation : sous-payé-e-s, sans formation et sans perspectives. Cette précarité permet tous les excès de la part de la hiérarchie et des chef-fe-s d’établissements employeurs, elle est source de nombreuses injustices. Trop souvent les AED sont victimes de décisions arbitraires de la part des directions d’établissements : non-renouvellement abusifs, périodes d’essais déguisées, contrats inférieurs à un an, chantage à l’emploi, traitement infantilisant.
L’absence de droit à la prime REP/REP+ pour ces personnels est tout à fait emblématique. SUD éducation a lancé une campagne pour l’obtention de cette prime. Nous appelons les assistant-e-s d’éducation à se rapprocher du syndicat SUD de leur académie.
Face à ces situations, les AED se retrouvent bien souvent isolé-e-s, mais elles-ils ont décidé de faire bloc !
Le 10 novembre dernier la mobilisation des vies scolaires a été forte dans de nombreux établissements. Dans l’académie d’Aix-Marseille une nouvelle journée de grève a été appelée le 19 novembre dernier. Plusieurs collectifs d’AED en lutte ont vu le jour ces deux dernières années et ont décidé conjointement d’appeler à une nouvelle journée de grève le mardi 1er décembre 2020.
SUD éducation rejoint cette initiative et appelle l’ensemble des assistant-e-s d’éducation à s’organiser localement et à se mettre massivement en grève le 1er décembre. Un préavis de grève national spécifique a été déposé.
SUD éducation revendique :
la titularisation sans condition de tous les personnels qui le souhaitent par la création d’un statut d’éducateur scolaire ;
l’augmentation des salaires et la baisse du temps de travail ;
l’obtention de la prime REP/REP+ pour tous les personnels travaillant en éducation prioritaire ;
le recrutement massif de personnels AED et la fin du recrutement par les chef-fe-s d’établissement : pour un recrutement académique ;
l’accès à une formation et l’augmentation du crédit d’heures pour formation.
Nous vivons un moment grave d’attaques répétées contre la démocratie, contre l’état de droit, contre les libertés publiques au moment où la crise sanitaire rend très difficile la construction d’une mobilisation d’ampleur.
Malgré des années de dénonciations et de visibilisation des violences policières quotidiennes dans les quartiers populaires, généralisées contre les manifestant.es, aucune mesure n’a été prise pour les arrêter. Au contraire, après les avoir constamment niées, aujourd’hui la loi de “sécurité globale” va renforcer l’impunité policière et rendre plus difficile le fait de filmer les violences policières. Mais derrière c’est toute une société de la surveillance quotidienne que cette loi, complétée par le schéma national du maintien de l’ordre sorti en septembre veut imposer, renforcée par les drones, les caméras et les logiciels de reconnaissance faciale qui continuent de se développer.
Si le gouvernement développe son arsenal répressif et sécuritaire, ce n’est pas par hasard. C’est le meilleur moyen pour lui d’essayer de contenir la contestation et les luttes sociales, féministes, antiracistes ou écologistes. Le calcul est vite fait : face aux licenciements, à la croissance massive du chômage et des inégalités, à l’explosion de la pauvreté, aux contestations des dominations, le gouvernement se donne les outils pour surveiller et réprimer un maximum, pour casser les contre-pouvoirs.
Les mesures se suivent de semaines en semaines et semblent faire glisser la France vers la situation des pays autoritaires et sous dictatures où les mobilisations sociales, les manifestations, les grèves sont rendues difficiles, voire impossibles. Alors même que le gouvernement se drape des “valeurs de la République” pour préparer une loi qui va stigmatiser les musulman-es et atteindre à la liberté d’association.
Combien de personnes aujourd’hui hésitent à venir en manifestation face au déchaînement de violences que subissent les manifestant.es ? Et dans les universités, les occupations peuvent maintenant conduire à un an de prison !
Les dérives se multiplient. C’est une ambiance générale d’autoritarisme qui s’installe : Déjà des syndicalistes de l’hôpital de Brest se sont vu.es bloqué.es physiquement par des policiers dans leurs locaux le 20 novembre pendant que le Premier Ministre pouvait “visiter” tranquillement.
Les mesures liberticides et sécuritaires vont avec le projet de casse et de destruction des services publics. La privatisation des biens communs s’accompagne du renforcement des forces de polices. Dans le même temps, le patronat et les hiérarchies administratives mènent une politique de répression contre les syndicalistes.
L’Union syndicale Solidaires appelle le gouvernement à renoncer à ces mesures et l’ensemble des travailleuses et travailleurs et de la population à réagir face à ces attaques. Il faut dans l’immédiat échanger sur les lieux de travail, montrer ce qui est en train de se passer, participer aux rassemblements et mobilisations qui viennent pour bloquer le projet de loi sécurité globale et toutes les autres attaques liberticides à venir.
Le 5 décembre, partout en France, des manifestations et des actions s’organisent pour réclamer l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage. En Ile-de-France, le 5 décembre 14 heures – Métro Mairie des Lilas.
À l’appel du collectif des FFFrac (Fières, fortes, féministes, radicales et en colère – collectif féministe du Mantois) un rassemblement s’est tenu le samedi 21 novembre au marché de Mantes-la-Jolie pour dénoncer les violences faites aux femmes.
L’annulation du projet de carrières dans le Vexin sur la zone 109 à Brueil en Vexin, annoncée le 18 novembre 2020, est une grande nouvelle. Nous félicitons la ténacité des opposant.es, habitant.es, élu.es, PNR, Avl3c, collectifs, pour avoir tenu le cap, toutes ces années, contre ce projet néfaste et écocidaire. La complémentarité des multiples approches dans ce combat a payé, (recours juridiques, tracts, réunions, occupations, actions de terrain, articles, photos, films, banderoles,…) Il reste encore de nombreux combats à mener à commencer par les nuisances et pollutions de la cimenterie de Gargenville et son centre de broyage. Reste aussi à se mobiliser pour les emplois qui vont pâtir de cette annulation afin de trouver des alternatives durables. Les propositions ne manquent pas, encore faut-il les écouter. Nous resterons actifs et actives, vigilant.es pour défendre des choix de société au service de la population. Un rassemblement a été organisé pour revendiquer l’application effective de l’abandon de projet de carrières, sur la zone 109 à la ferme saint Laurent le dimanche 22 novembre 2020 de 15h00 à 17h00.
Une cinquantaine de citoyens se sont retrouvés pour célébrer l’abandon du projet de carrières et ont pu apprécier ce paysage magnifique qui sera préservé.
Nous avons pris un bon bol d’air et de convivialité en plein confinement ! Les chevaux étaient de la partie.
Nous sommes heureux d’avoir utilisé notre droit à manifester pendant cette période de confinement. Les citoyens doivent saisir toutes les opportunités d’exprimer leurs revendications.
Nous nous sommes réjouis de l’abandon de ce projet qui est en germe depuis les années 90. Nous avons salué le travail de l’avl3c (hélas absente de ce rassemblement) qui œuvre activement depuis 2014 du fait de la relance du projet de carrières par Calcia.
Nous avons dénoncé le fonctionnement actuel de la cimenterie qui continue de fonctionner dans des conditions inacceptables pour les riverains, du fait du bruit et des poussières liés à l’activité du concasseur. Les élus doivent prendre leurs responsabilités, les autorités publiques doivent faire appliquer la loi pour que cette cimenterie, même convertie en centre de broyage, fonctionne dans les normes. La question de la pertinence du maintien d’un centre de broyage à Gargenville reste entière : Pour broyer quoi ? A quelle fin ? Avec quel bilan écologique (transport) ?
Nous avons dénoncé le fait que le scénario de la reconversion de la cimenterie n’ait jamais été pris sérieusement en main par les élus locaux et les institutions dont c’est le travail. 5 années ont été perdues et les pertes d’emplois à venir n’ont pas été anticipées.
Nous nous sommes projetés dans l’avenir en imaginant des reconversions possibles de cet espace industriel : ferme photovoltaïque, scierie, une zone solidaire avec des entreprises alternatives, des commerces, des salles de réunions, de spectacles, fab lab, éditions, bar… Comme ces super lieux post industriels sur l’autre rive à Amsterdam ou Berlin.
Notre prochaine action concernera l’emploi en Vallée de Seine.
Malgré les centaines de kms parcourus par les Sans-Papiers lors de l’Acte 3, la Marche nationale des Sans-Papiers du 19 septembre au 17 octobre, les milliers de villes et villages traversés, les centaines de réseaux mobilisés, les multiples rencontres et les dizaines de milliers de participant· es à la manifestation du 17 octobre à Paris… rien. Emmanuel Macron n’a pas eu un mot pour les Sans-Papiers.
Macron et ce pouvoir méprisent les habitant· es de ce pays, avec ou sans papiers.
Ils parlent de liberté. Mais après avoir refusé la liberté de circuler aux migrant· es ils la limitent de plus en plus régulièrement pour toute la population.
Le gouvernement prétend défendre la liberté d’expression mais a interdit à la Marche nationale des Sans-papiers de défiler vers l’Elysée le 17 octobre.
Par ailleurs, ils ne respectent pas le droit d’asile, alors même que l’État français est en partie responsable de guerres et de partenariats économiques honteux qui provoquent l’exil.
Ils parlent d’égalité mais la refusent aux Sans-Papiers et les inégalités explosent dans toute la société.
Ils disent agir pour la santé mais n’ont en tête que la défense des profits des plus riches. C’est ce qu’ils appellent l’économie mais ils refusent de donner les moyens nécessaires à l’hôpital ou à l’école, mettent des migrant· es à la rue, continuent d’expulser des pauvres de leur logement, font exploser le chômage, laissent des Sans-Papiers sans protection en première ligne et remplissent les centres de rétention.
Le pouvoir fait partie du problème des crises de ce pays et les amplifie, semant la misère, le désespoir, le racisme et la haine là où il faut plus de solidarité, de liberté et d’égalité.
Lors de la Marche nationale des Sans-Papiers nous avons montré que nous étions la solution.
Le 17 octobre malgré le couvre-feu, malgré l’horreur de l’assassinat d’un professeur la veille, malgré le black-out médiatique sur notre mouvement et malgré l’interdiction de manifester dans tout l’Ouest parisien nous étions des dizaines de milliers, ensemble, avec et sans papiers, venu· es de tout le pays pour la liberté et l’égalité des droits, pour la régularisation de tous· tes les Sans-Papiers, uni· es contre le racisme, la xénophobie et l’islamophobie.
Alors nous appelons à renforcer encore ce mouvement avec l’Acte 4.
De nouveaux collectifs de Sans-Papiers se sont construits. Il faut les développer et en faire naître dans chaque ville, chaque quartier, chaque foyer et centre d’hébergement.
Des collectifs de solidarité existent et se sont mobilisés sur tout le territoire. Sans eux la Marche aurait été impossible. Là où ils n’existent pas encore il faut les construire. Là où ils existent il faut les développer et multiplier les actions.
Syndicalistes et syndicats se sont mobilisés auprès des Sans-Papiers. Nous appelons les Sans-Papiers qui travaillent à rejoindre un syndicat et les syndicats à porter haut la lutte pour la régularisation des Sans-Papiers. Ce n’est pas l’immigration qui crée un dumping social, ce sont les inégalités et la précarisation de toute la main d’œuvre.
Nous appelons à participer aux actions qui seront organisées par les sections syndicales et syndicats comme la Journée nationale de lutte contre la précarité et le chômage du samedi 5 décembre et pour lutter contre les attaques dans les entreprises et les différents secteurs, notamment la santé et l’enseignement.
Nous appelons à préparer les conditions d’une journée de grève interprofessionnelle pour l’égalité et la régularisation des sans-papiers.
Nous appelons à participer aux luttes contre les centres de rétention, pour un logement décent pour tous et toutes et contre les expulsions.
Nous appelons à faire converger tous ces efforts par des manifestations dans toutes les villes et les villages, sur tout le territoire le vendredi 18 décembre, Journée internationale des migrant· es, pour la régularisation de tous· tes les Sans-Papiers, la fermeture des Centres de rétention, le logement pour tous· tes.
Nous appelons à faire triompher la liberté, l’égalité et la solidarité.
A l’appel de :
(215 premières organisations signataires)
CISPM, Collectif Amiénois des Sans-Papiers, Collectif “couturiers SP goutte d’or”, Collectif des Immigrants en France, Collectif Les Chemins de la Victoire, Collectif Migrants Soyez Régularisés, Collectif Pour l’Avenir des Foyers, CSP13, CSP38, CSP59, CSP69, CSP75, CSP93, CSP95, CSP Kabyle, CSP Montpellier, CSP Montreuil, CSP Paris 20, Collectif Schaeffer d’Aubervilliers, CTSP Vitry, Droits devant!!, Ensemble Pour Notre Régularisation Sans Exception,
la Marche des Solidarités et les Etats Généraux des Migrations,
la Coordination Transnationale des Migrant.e.s,
20ème Solidaire avec tou.te.s les migrant.e.s, Acceptess-T., ACORT, ADTF, Ah Bienvenue Clandestins !, AHSETI Le Havre, Alternatives et Autogestion, AMF, Amicale CNL Hautepierre-Strasbourg, APICED, ASIAD, AsilAccueil88, Asile et Partage, ASMA Amiens, ASMIE – Solidarité mineurs isoles étrangers, Assemblée antiraciste Paris 20, Assemblée Locale Nancy Meurthe et Moselle Sud des EGM, Association soutien au 59 Saint Just Marseille, Asso Wise, ASTI Petit-Quevilly, ASTI Romans, ATMF, ATTAC France, ATTAC Flandre, ATTAC Rennes, Aude Réfugiés Solidarité, autremonde, Bagagérue, Bengladesh Community in France, BDS France-Marseille, BDS France-Montpellier, CAAN, CADM 70, CAPJPO-EuroPalestine, CDDLE Besançon, CEDETIM, Cercle des Voisins du CRA de Cornebarrieu, CGT AHS Franche-Comté, CGT Energie Paris, CGT Cité nationale de l’histoire de l’immigration, CGT section syndicale de la sociét é de restauration du musée du Louvre, CIVCR, CNT, CNT-FTE, CNT-Solidarité ouvrière, Collectif antiraciste-ASTI d’Elbeuf, Collectif d’Aide aux Migrants de Ouistreham, Collectif “Chabatz d’entrar” Haute-Vienne, Collectif de Montbrun-Bocage solidaire avec les migrant•e•s, Collectif de soutien aux Migrant.es (04), Collectif de soutien aux réfugiés en Ariège, Collectif de soutien aux sans-papiers du Trégor, Collectif de soutien de l’EHESS aux sans-papiers et aux migrant-es (LDH), Collectif Haïtien de soutien aux Migrant.e.s, Collectif Immigrés du Montargois, Collectif Justice & Libertés (Bas-Rhin), Collectif Justice et Vérité pour Babacar, Collectif Migrants Bienvenue 34, Collectif Migrants Comminges (31), Collectif Ni Guerres Ni Etat de Guerre, Collectif pour une autre politique migratoire (EGM AL67), Collectif Réfugiés du Vaucl use, Collectif Ripostons – Dunkerque, Collectif Sarthois pour une Terre Plus Humaine, Collectif solidarité Chalon migrants, Collectif soutiens/migrants Croix-Rousse – Collège sans Frontières Maurice Scève, Collectif Urgence Welcome Mulhouse, Collectif Toulouse Anti CRA, Collectif Tournefeuille sans Papiers, Comité contre les OQTF (Ariège), Confluences, Coordination Iséroise de Solidarité avec les Étrangers Migrants, Coordination Nationale Pas sans Nous !, Coordination Urgence Migrants -CUM, CRLDHT, CSRA, D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 67, D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 86,DAL, Des Lits Solidaires (Le Havre), DIEL, EELV, EELV Paris 18, Émancipation 69, Emancipation tendance intersyndicale, Ensemble !, Extinction Rebellion Ardèche, FASTI, Fédération SUD Education, Femmes Egalité, Femmes Plurielles, FFR- Filles et Fils de la république, Fondation Frantz Fanon, FSU, FSU13, FSU35, FTCR, FUIQP, Gasprom-ASTI Nantes, GIBI, GISTI, InFLEchir, Jeune Garde Paris, La Cimade, La Cimade Figeac, La Cimade Yonne, La Mule du Pape, La Paille et le Mil, L’Auberge des Migrants, LDH70, LDH Istres Ouest Provence, LDH Chalon, LDH Chambéry, LDH Mâcon, LDH Nancy, LDH Rennes, Le Cercle 49, Le Paria, Les Sorins Montreuil, LFI35, MAN fédéral, MAN71, MIDAF, Modus Operandi Grenoble, Montreuil Rebelle, Mouvement Utopia, MRAP Centre Ardèche, MRAP Paris, Nogozon, Nouvelle Jungle Lille, NPA, OCML-VP, Palestine 13, Paris d’Exil, Parti des Travailleurs (Tunisie) section France, PEPS, PIR, Pour Un Avenir Meilleur, RadiAction, Rash Tolosa / AIM Toulouse, REMCC, RESF11, RESF31, RESF36, RESF61, RESF82, RESF89, RESF Tournon 07, RSM89, RSM Rouen, RUSF38, RUSF Paris 8, SNEP-FSU 93, SNPES-PJJ/FSU, Solidarité et Langages (Valence), Solidarité Migrants Beauvais, Solidarité Migrants Graulhet, Solidarité Migra nts Wilson, soutien Ô sans-papiers, SUD Culture Solidaires, SUD Education 35, SUD Education 91, SUD Education 92, Syndicat de la Médecine Générale, TadamunExil 70, Terre d’Ancrages-Lyon, T’OP !-Théâtre de l’Opprimé de Lille, Tous Migrants, Tous Migrants Savoie, UCIJ St Nazaire, UCL, UJFP, UJFP Lyon, UD Solidaires 35, UD Solidaires 91, UD Solidaires Alsace, UD Solidaires Val de Marne, UL CGT Paris 18, Union Syndicale Solidaires, United Migrants, Un toit c’est tout, Un Toit c’est Un Droit, UTAC, VISA, Voies Libres Drôme, Wonder Sisters, ZSP18,
La situation dans les collèges du 78 est des plus alarmantes du fait de la gestion de crise par la société C’Midy : temps de repas non sécurisés, nettoyage et désinfection des locaux négligés, personnel en nombre insuffisant…
Le reconfinement décrété le 29 octobre dernier s’est accompagné du renforcement du protocole sanitaire dans tous les établissements scolaires reposant sur le non-brassage des classes, la distanciation physique et la désinfection régulière des locaux. Or, sur ces deux derniers points, C’Midy est bien loin de répondre aux normes de santé.
La société C’Midy incapable d’assurer le respect du protocole sanitaire
Le fonctionnement à sous-effectifs constants, le non-remplacement des absences (nombreuses en cette période), l’application de procédures managériales aussi inutiles que chronophages constituent, en cette période de circulation active de la COVID-19, un problème de santé publique des plus préoccupant dans nos établissements.
Classes non nettoyées et non désinfectées, espace de restauration non sécurisé
C’Midy et son donneur d’ordre le CD des Yvelines sont incapables de répondre aux exigences du protocole sanitaire et mettent donc en péril les efforts de chacun. Les remontées – témoignages et photos à l’appui – sont des plus alarmantes : salles de classe non nettoyées plusieurs jours de suite, brassage des élèves et non respect des gestes protecteurs lors des repas, pressions sur les personnels pour qu’ils ne revendiquent pas leurs droits…
Quand les bénéfices de quelques-uns priment sur la santé de tou·tes !
En refusant de remplacer les personnels en arrêt, en refusant d’embaucher le personnel nécessaire, en se tenant à l’écart des concertations menées par les personnels et les familles inquiètes pour leur enfant, C’Midy fait primer la quête de profit sur l’intérêt général.
Dans les Yvelines, c’est en effet la société C’Midy (Semop filiale de la multinationale Sodexo) qui, depuis le 1er janvier 2019 s’est vue déléguer la mission de nettoyer les 117 collèges du département et d’assurer le service de près de 50 000 repas par jour (pour un chiffre d’affaires de 56 553 300,00 €). Mais C’Midy ne se soucie ni des personnels ni des élèves ni des familles… Les agent·es d’entretien – en première ligne pour nous protéger du virus, et qui font de leur mieux dans les conditions qui sont les leurs – appuyé·es par les personnels de l’Éducation nationale et les familles, n’ont eu de cesse de dénoncer la dégradation de la qualité du service imputable à une gestion purement comptable où le seul objectif est de réduire au maximum les coûts et de pressuriser les personnels pour engranger des bénéfices.
Fiasco sanitaire, horreur managériale et responsabilité politique
Premier département de France à avoir fait le choix de l’externalisation et de la sous-traitance à une entreprise privée, le Conseil départemental porte la plus grande partie de la responsabilité. Les opérations de communication d’un goût douteux qui consistent à distribuer aux élèves des masques publicitaires aux couleurs du département relèvent, dans ce contexte, de l’hypocrisie la plus complète : sans embauches massives de la part de C’Midy, la population des Yvelines doit avoir conscience que la situation sanitaire dans les collèges risque de se dégrader.