Au sommaire : mobilisation médico-social
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr

Au sommaire : mobilisation médico-social
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr
Acrimed et Visa (Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes) s’associent pour une Journée publique d’information et de débats le 12 février autour des liaisons dangereuses entre médias et extrême droite. (Salle Olympe de Gouges, 15 Rue Merlin, 75011 Paris ) Après une entrée avec la fanfare invisible à 13h, la journée s’articulera autour de trois tables rondes (programme ci-dessous), suivies d’échanges avec le public. Un espace sera dédié aux tables de presse de collectifs, syndicats, médias indépendants et maisons d’édition
SAMEDI 12 FEVRIER
13h – Fanfare invisible
14h – Médias d’extrême droite, extrême droite dans les médias
15h30 – 30 ans de banalisation médiatique de l’extrême droite
17h – Quelle réaction des rédactions ?
Débat avec Acrimed, des journalistes et les syndicats de journalistes SNJ & SNJ-CGT
Dans l’émission Les Enjeux internationaux (France culture), Donna Kesselman, professeure à l’université Paris Est-Créteil, sociologue du travail, spécialiste des droits sociaux aux États-Unis évoque la situation du syndicalisme aux États-Unis.
Le syndicalisme américain sera soumis cette semaine à un nouveau test puisque les employés d’Amazon, plus précisément de l’entrepôt de Bessemer en Alabama (aux Etats-Unis les batailles syndicales se jouent lieu par lieu), sont appelés à voter pour un nouveau référendum interne. Oui on non, souhaitent-ils être représentés et défendus par un syndicat, en l’occurrence le RWSDU qui est à l’origine de la procédure…?
Le mouvement initié l’année dernière mais qui s’est d’abord soldé par un premier échec ne s’est pas déclaré vaincu. Il a fait tâche d’huile dans d’autres entrepôts comme celui de Staten Island dans l’Etat de New-York…
Quand par ailleurs, 38 millions d’Américains ont décidé l’année dernière de quitter leur emploi, chacun pour des raisons différentes mais pour beaucoup parce que la pandémie de Covid les avait fait réfléchir, quelles nouvelles armes ont les syndicats américains pour peser sur les salaires et les conditions de travail choisis par les employeurs ?
Solidaires Yvelines organise avec la Librairie La Nouvelle Réserve et le journal l’Envolée une rencontre publique sur le thème “Des prisons, pour quoi faire ?” le mercredi 2 février à 19h à Limay.
Nous avons déjà expliqué les raisons qui nous poussent à nous opposer au projet de construction d’une nouvelle prison à Magnanville : http://solidaires78.org/2021/10/17/non-a-la-construction-de-nouvelles-prisons-a-magnanville-comme-partout-ailleurs/
Au-delà de notre opposition à ce projet, nous souhaitons plus largement que les habitants, les travailleurs, les syndicalistes de la région, puissent venir échanger avec des militants qui s’interrogent sur la place de la prison dans notre société et qui luttent contre l’ordre carcéral qui y règne.
Contre la prison de Magnanville, et contre toutes les autres.
Nous espérons vous voir nombreuses et nombreux pour construire ensemble un discours et des pratiques vers une société humaine et sans prison.
Au sommaire : Mantois, Poissy…
Automobile, éducation, grève…
Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr
Ils ont voté la grève à l’unanimité des présents ce vendredi 14 janvier, revendiquant la régularisation de leurs droits aux congés payés, le remboursement des cotisations de mutuelle injustement prélevés, le versement du treizième mois et une augmentation de 150€ pour tous. Après seulement 3 jours de grève, les salariés d’ISS, un sous-traitant sur le site de PSA-Poissy, ont obtenu leurs revendications face à une direction qui jusqu’ici niaient une bonne partie de leurs droits.
Comme le rapporte le journal de Lutte Ouvrière, les 16 ouvriers de l’entreprise, tous nettoyeurs de cabine, avaient pris l’habitude de se réunir pour échanger sur leurs difficultés et les manquements de leur direction. Ils avaient notamment remarqué que leur employeur leur prélevait une cotisation pour une mutuelle qui disait ne rien savoir d’ISS et refusait donc de rembourser les médicaments des salariés, cotisation dont les salariés demandaient donc le remboursement. Et alors que, depuis plusieurs mois déjà, ils exigeaient une revalorisation de leurs salaires, bloqués depuis des années, ils se sont aperçus début janvier que certains d’entre eux n’avaient pas reçu leur treizième mois, alors que d’autres s’étaient vu verser une simple « prime de gratification » à la place.
C’est pour mettre un terme à ce mépris de leur direction que les salariés, réunis en assemblée générale vendredi dernier, ont voté la grève à l’unanimité. Ils ont fait valoir leurs revendications, notamment lors de marches organisées dans l’usine, et ont suscité le soutien des salariés des autres boîtes de PSA-Poissy qui partagent la revendication d’une augmentation de salaire. En réaction, l’employeur ISS a d’abord essayé de faire venir des salariés du site de PSA-Sochaux pour remplacer les grévistes à Poissy et espérait ainsi casser la grève, mais les salariés de Sochaux ont refusé et menacé d’étendre la grève à leur propre site. La direction a ensuite cherché à diviser les grévistes en proposant de négocier avec chacun des salariés en grève un part un, piège dans lequel ne sont pas tombés les grévistes, qui ont imposé à la direction de discuter avec l’ensemble des grévistes réunis dans la même pièce. La grève n’a duré que trois jours mais ils ont obtenu une victoire complète, toutes leurs revendications ont été satisfaites, y compris une augmentation de salaire de 100€ sur les 150€ qu’ils demandaient, ainsi que le 13e mois et des primes paniers.
Cette victoire express est une illustration de la force de la grève comme méthode pour imposer nos revendications. Un exemple important qu’il s’agit d’élargir aux nombreux autres secteurs où les travailleurs voient leurs conditions de travail attaquées, voir sont menacés de licenciements. C’est dans ce sens-là que nous appelons tous ses secteurs à s’organiser pour imposer une réponse d’ensemble aux offensives patronales, à commencer par rejoindre l’appel à la grève du 27 janvier comme point de départ pour faire reculer les attaques du gouvernement et du patronat sur les services publics et les salaires, et imposer des conditions de travail dignes !
Le collectif AESH (Accompagnant·es d’élèves en situation de handicap) des Yvelines avait choisi la journée de grève interprofessionnelle du 27 janvier pour appeler à sa première manifestation dans les rues de Mantes (après plusieurs rassemblements).
Déterminées, dynamiques, offensives… les AESH (soutenues par des enseignant·es grévistes) ont ponctué leur déambulation dans les rues de la ville par de nombreuses prises de parole afin d’expliquer la maltraitance institutionnelle dont elles sont victimes de la part de leur employeur : l’Éducation nationale.
Cela faisait longtemps qu’un tel cortège déter ne s’était pas fait voir dans les rues de Mantes !
A très bientôt pour un prochain rendez-vous encore plus massif !
Un article publié dans le nouveau journal de Sud éducation 78
Nous avons échangé avec deux collègues assistants d’éducation (AED) d’un collège des Yvelines, d’environ 600 élèves, qui nous ont fait part des constats partagés au sein de l’équipe (en tout, 6 assistants d’éducation et assistants pédagogiques) qui n’a malheureusement pas pu être présente au grand complet pour cet entretien.
Vous étiez très solidaires déjà dans votre équipe avant d’adhérer au syndicat. D’où vient cette solidarité ?
– Ça vient en partie des reproches et pressions adressés à certains d’entre nous par la hiérarchie, qui ont conduit à nous souder, et de tentatives grossières de division de l’équipe (valorisation des uns, dévalorisation des autres), ce qui a finalement produit l’effet inverse, car on s’est bien rendu compte de la manœuvre.
– Il y a aussi les immiscions de la hiérarchie dans l’organisation des tâches à réaliser au sein de la Vie Scolaire. La fiche de poste, c’est important pour qu’on ne nous fasse pas faire n’importe quoi, mais lorsqu’on est à notre poste, nous distribuer autoritairement les différentes tâches de façon nominative, ça nous dépossède d’un aspect de notre travail.
– Et le constat, dès le début d’année, du temps et des conditions de travail partagés de 8 heures à 17 heures, ça impose la nécessité de composer ensemble. En plus, en subissant des conditions de travail difficiles, on est obligé de faire preuve d’entraide pour aider les collègues à tenir car on est les premiers à savoir qu’on a nous-mêmes parfois besoin d’une épaule pour se reposer, d’un collègue pour filer un coup de main.
– On est quelques-uns à avoir quelques années d’AED derrière nous, et on a remarqué une augmentation de la charge de travail, sans augmentation des moyens humains, sans reconnaissance par le salaire, malgré notre rôle central au sein de l’établissement.
– C’est aussi la conséquence du mépris de la part des supérieurs, du manque de reconnaissance, qui est y compris assimilé par les élèves. On est parfois pris pour des sous-merdes, et certaines remarques d’élèves nous le rappellent, parfois compatissantes, parfois méprisantes.
Pourquoi et comment vous êtes-vous rapprochés d’une organisation syndicale ?
– Ça rejoint un peu ce qui a contribué au départ à nous souder entre nous : le mépris de la hiérarchie, l’absence d’écoute, la différence flagrante de traitement par rapport à d’autres personnels. En plus de cela, nos contrats sont précaires et indécents* : notre seule force c’est le collectif. Donc pour avoir du poids.
– Un coup de pression de la hiérarchie pour nous punir de notre isolement suite à la contamination d’un collègue au coronavirus : au retour au travail, on a reçu une convocation du chef pour une série d’entretiens individuels. La convocation mentionnait qu’on pouvait se faire accompagner par la personne de son choix. On a pensé avocat, puis en discutant on a pensé au syndicat. Au final, en combinant la solidarité entre nous et le soutien syndical, on s’est rendu compte qu’on ne pouvait pas nous reprocher tout et n’importe quoi, et que les règles au travail doivent s’appliquer dans les deux sens. On s’est dit aussi qu’il est important de ne pas attendre d’être confronté à une difficulté avec la hiérarchie pour s’organiser, se former sur nos droits et nos obligations.
… le mépris de la hiérarchie, l’absence d’écoute, la différence flagrante de traitement par rapport à d’autres personnels.
En plus de cela, nos contrats sont précaires et indécents : notre seule force c’est le collectif.
Qu’est-ce qui a permis selon vous de canaliser les coups de pression de la hiérarchie ?
– Depuis qu’on est syndiqués, on a le sentiment d’être plus pris au sérieux, moins pris pour des abrutis, ignorants de leurs droits.
– Le mode de communication de la hiérarchie a changé, il a pris une dimension plus administrative, comme s’ils sentaient qu’on les attendait au tournant. Nous aussi, on communique plus à l’écrit, et on garde des traces de ce qui nous est dit.
– Du coup ce qui en ressort, c’est un sentiment de respect, de prise au sérieux, de considération, comme n’importe quel personnel d’une administration. On rétablit un peu de dignité dans notre travail.
– Les contrats d’AED sont des CDD d’un an maximum, que l’administration a la possibilité de renouveler six fois. Au terme des six ans, il n’y a rien.
Après une année scolaire 2020-2021 marquée par une mobilisation nationale des Assistants d’éducation (AED), le printemps a été celui des non-renouvellements de contrats par de nombreuses directions d’établissements du département. La rentrée 2021-2022 s’est singularisée quant à elle par des reconductions quasi-systématiques des périodes d’essai pour les AED dont c’était le premier contrat, ainsi qu’un licenciement en cours de période d’essai.
Avec le soutien de SUD Éduc, certains collègues non-renouvelés au printemps ont déposé des recours auprès du Tribunal administratif de Versailles. L’un a déjà gagné en référé-suspension (procédure d’urgence visant à faire suspendre la décision). L’intervention de SUD Éducation 78 a permis de faire reculer l’administration sur le licenciement du collègue AED.
À commander au syndicat
L’amour a trois de Nicolas Bonanni a été publié en 2016 aux éditions Le monde à l’envers.
Alain Soral, Eric Zemmour, Alain de Benoist : comment la pensée des intellectuels de l’autre droite irrigue les champs médiatique et politique de ses thèses réactionnaires.
Maintenant disponible en ligne avec un entretien de l’auteur
https://quatre.zone/wp-content/uploads/2022/01/l_amour_a_trois-A5.pdf
S’il manquait une raison d’être en colère et de se mobiliser ces prochains jours, la voici : le contrat régional de fidélisation de l’ARS Ile de France pour surpayer des infirmièr·es au mépris de tout statut ou convention collective et au mépris de toutes et tous les collègues en poste, infirmier·es ou non.