Skip to content

Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

Catégories
Luttes migrant·es

Contre les guichets fermés en Préfecture, les sans-papiers sont poings levés

https://www.bondyblog.fr/societe/migrations/contre-les-guichets-fermes-en-prefecture-les-sans-papiers-sont-poings-leves/

Par Margaux Dzuilka

Le 17/02/2022

En Seine-Saint-Denis, la régularisation des travailleurs·euses sans-papiers est à l’arrêt depuis plusieurs années. En cause : la dématérialisation des services pour les demandes de titres de séjour qui crée des files d’attente invisibles, loin de la Préfecture. Pour dénoncer cette pratique discriminatoire qui va à l’encontre du principe d’égalité d’accès aux services publics, plus d’une centaine de personnes se sont réunies mercredi 16 février sur le parvis de la Préfecture, à Bobigny. Reportage.« Sans-papiers, sans droit, écrasés, hors-la-loi », scande la voix dans le mégaphone alors que le cortège s’élance en rythme. Ce mercredi 16 février, ils sont plus d’une centaine de travailleurs·euses sans-papiers, à s’être réunis, sous le ciel lourd de Bobigny. « Les Préfets se servent du numérique pour bafouer les droits » ou encore «Ouvrez les guichets pour les travailleurs sans-papiers », peut-on lire sur les pancartes colorées.
Accompagnés par la CGT, le Secours catholique ou encore la Ligue des droits de l’Homme, les manifestant·e·s se dirigent depuis la place de la Libération vers le parvis de la Préfecture de Seine-Saint-Denis pour protester contre la dématérialisation des demandes de titres de séjour. Les associations et syndicats d’aide aux exilés réunies au sein des collectif Livre noir 93 et Bouge ta préfecture, alertent et dénoncent un procédé illégal, qui vise à entraver les démarches des étrangers installés en France.

Le cortège s’est dirigé de la place de la Libération jusqu’à la Préfecture de Seine-Saint-Denis à Bobigny.Des files d’attentes virtuelles, derrière les ordinateurs.Les travailleurs·euses sans-papiers, venus en nombre, entendent, pour une fois, faire entendre leur voix : « Avant, on venait dès 5 heures du matin faire la queue devant la Préfecture pour obtenir un récépissé, connaître l’avancée de notre dossier ou obtenir un titre de séjour. Mais aujourd’hui, si on vient, on ne rentre même pas. Le gars de la sécurité nous met dehors et nous dit de prendre rendez-vous en ligne », glisse Igor, brandissant au sein du cortège, un drapeau de la CGT.

Selon la loi, un récépissé doit être remis « à toute personne qui souscrit à une demande de première délivrance ou de renouvellement de titre de séjour ».Jean-Michel Delabre, membre de la Ligue des droits de l’Homme et du Réseau éducation sans frontières dans le 93, explique : « Cette dématérialisation est une volonté du gouvernement de bloquer l’accès au séjour pour les étrangers. Ça permet de faire disparaître les queues qui faisaient tâche devant les préfectures. Mais cela crée des files d’attentes virtuelles, derrière les ordinateurs. » 
Veuillez recommencer ultérieurement.Expérimentée à partir des années 2010, la mise en place de prise de rendez-vous sur Internet a été systématisée avec l’apparition de la pandémie de Covid-19. Le ministère de l’Intérieur entend déployer ce système baptisé « Administration numérique pour les étrangers en France (ANEF) », sur le territoire national d’ici la fin de l’année 2022. Il concernera dix millions de personnes et visera, selon le gouvernement, « à simplifier les démarches » et à « fluidifier les échanges entre l’administration et les demandeurs de titres de séjour ».

Igor travaille sur des chantiers au noir dans le batiment. Il n’a pas de sécruité sociale et craint un accident de travail qui lui coûterait cher.Mais la réalité vécue par ces hommes et ces femmes résidant sur le territoire français est pour l’heure tout sauf évidente. Igor, arrivé de Serbie en 2015, essaie depuis près de deux ans d’obtenir un rendez-vous en Préfecture pour y déposer un dossier de demande de titre de séjour. « J’ai essayé pendant des mois de prendre rendez-vous en ligne, mais c’est impossible. Ça me dit : “il n’existe plus de plage horaire libre pour votre demande de rendez-vous. Veuillez recommencer ultérieurement.” Je me suis même réveillé plusieurs fois à 3 heures du matin pour essayer de me connecter, sans succès ».
S’ils me refusent, alors je resterai là, mais sans papier, c’est tout.Le père de famille s’est alors rapproché de la CGT pour que le syndicat l’aide à déposer un dossier. Il y parvient en octobre dernier. Depuis, il est dans l’attente : « S’il y avait un accueil physique, au moins, on saurait ce qu’il se passe avec nos demandes ! ». Ce père d’une petite fille de quatre ans se rend chaque matin et chaque soir, à sa boîte aux lettres pour vérifier le courrier. « Chaque jour, je suis déçu. Je me dis qu’ils peuvent me refuser, je connais deux personnes à qui c’est arrivé ! S’ils me refusent, alors je resterai là, mais sans papier, c’est tout », assure-t-il, comme résigné.

2030 recours devant le tribunal en un an

Contre l’inaction de la Préfecture, des centaines de recours ont été déposés par des avocats devant le tribunal administratif de Montreuil pour qu’il enjoigne à l’État de débloquer des rendez-vous en urgence. « En 2020, nous avons déposé pas moins de 2030 référés mesures utiles (RMU), cela équivaut à une augmentation de 297% en un an ! Les RMU, c’est lourd et usant pour les avocats et pour les bénévoles d’associations. Mais surtout, ce n’est pas normal de devoir passer par le Tribunal pour accéder au service public », dénonce Justine Langlois, du Syndicat des avocats de France.
Une décision du Conseil d’État datant de 2020, stipule que les personnes étrangères sont autorisées à saisir le tribunal administratif « lorsque le rendez-vous ne peut être obtenu qu’en se connectant au site internet de la préfecture » et qu’il n’a pas été possible de l’obtenir « malgré plusieurs tentatives n’ayant pas été effectuées la même semaine ». Selon Stéphane Peu, député de la 2ᵉ circonscription de la Seine-Saint-Denis, le Préfet l’aurait admis : les deux-tiers des rendez-vous se feraient par un recours devant le tribunal.
Ça ne me permet pas de gagner assez pourvivre.

Les associations dénoncent les “quotas déguisés” que produisent ces blocages à la prise de rendez-vous.Toujours au rythme des slogans, le cortège bifurque à gauche, slalomant entre les palissades et les grillages de ce quartier en pleine rénovation. « Dans tous les bâtiments que vous voyez là, ce sont les sans-papiers qui travaillent ! », alerte la voix dans le mégaphone. Hichan, 30 ans, lève son drapeau vert pomme de la Coordination 93 de lutte pour les sans-papiers (CSP93). Arrivé d’Algérie en 2016, il est en situation irrégulière depuis cinq ans. Électricien, il travaille illégalement pour différentes entreprises du bâtiment. « J’ai travaillé dans une école du 93, dans le centre médical d’Évry-Courcouronnes et même à la Mairie du 16e arrondissement ! »,  lance-t-il fièrement.

Avec ses cinq ans de présence en France et ses huit fiches de paies, Hichan serait en droit de déposer un dossier en Préfecture.Sur le parvis de la Préfecture, Adeline, 29 ans, filme les différentes prises de parole. Sa petite fille, bonnet rose et bottes de pluie, semble s’impatienter. Adeline raconte avoir travaillé deux ans dans l’hôtellerie à Massy-Palaiseau, renouvelant tous les six ou trois mois ses récépissés. Jusqu’au 10 mars dernier, lorsqu’elle reçoit une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Depuis ce jour, Adeline travaille sans papiers, traverse parfois tout le département pour aller faire le ménage chez des particuliers. « Ça ne me permet pas de gagner assez pour vivre. Alors pour les courses, je cherche sans arrêt les réductions. J’essaye de mettre mes enfants à l’aise. Je vais au marché, je leur achète des vêtements pas chers, mais je me sens vraiment exploitée », raconte cette mère de deux enfants en bas âge qui s’est également rapprochée de la coordination 93 pour qu’ils l’aident à obtenir un rendez-vous en Préfecture.

Adeline, 29 ans, vit avec sa fille de 4 ans et un petit garçon de 7 mois dans un appartement à Garges-lès-Gonesse.Les garder comme des esclaves.« En France, qui fait la sécurité ? Qui fait le ménage ? Qui s’occupe des poubelles ? Il y a clairement une volonté politique de garder la mainmise sur ces gens qui font le travail que personne ici ne veut faire. Une volonté de les garder comme des esclaves, car il est certain que ça ne coûte pas cher les sans-papiers ! », lâche le président de la coordination des sans-papiers 93 devant les récits de ces jeunes hommes et femmes qu’il accompagne chaque soir lors de permanences à Saint-Denis.

Il faut en moyenne un à deux ans pour obtenir une décision de régularisation ou un refus de séjour dans le 93.Alors que le parvis commence à se vider peu à peu, Idriss Amrouche s’assied sur un muret devant la Préfecture. Arrivé d’Algérie en 2012, il ne parvient pas à obtenir de régularisation et ne reçoit que des récépissés sans autorisation de travail. « Mais moi, je suis venu en France pour travailler, pas pour rester les bras croisés ou pour faire des balades ! », s’exclame celui qui admet contracter des crédits auprès de ses amis pour pouvoir survivre ici.
Ça fait 10 ans que je n’ai pas vu mes trois enfants et ma femme. Mon fils, il avait 9 ans quand je suis parti, aujourd’hui il en a 19 !Sans titre de séjour, il lui est impossible d’obtenir un logement. Alors Idriss alterne depuis dix ans entre les squats, les jardins ou les canapés de ses copains. « Ça fait 10 ans que je n’ai pas vu mes trois enfants et ma femme. Mon fils, il avait 9 ans quand je suis parti, aujourd’hui il en a 19 ! On s’appelle et on s’envoie des messages mais sans mes papiers, je ne peux pas retourner les voir, ça me rend mal », confie-t-il en ouvrant WhatsApp machinalement. « Ce n’est pas facile en vérité, je pensais être accueilli par le pays des droits de l’homme et de la liberté, mais en réalité la France, c’est dur pour les étrangers ».
Margaux Dzuilka

Catégories
Actu Solidaires 78 Éducation En grève ! Industrie Luttes logement

Dans les Yvelines, une classe en lutte, épisode n° 27


Au sommaire : Cimenterie, éducation, La Poste, logement… Versailles, Mantes-la-Villes, Mantes-la-Jolie, Guerville, Sandrancourt, Flins…


Petit tour d’horizon des mobilisations sociales dans le département… Liste forcément non-exhaustive, n’hésitez pas à nous transmettre vos infos à solidaires78@wanadoo.fr


Source : Libé
Source : 78actu.fr
Source : Le Parisien

Source : 78actu.fr

Source : 78actu.fr

Source : La Gazette en Yvelines

Source : 78actu.fr

Catégories
Écologie

12 mars : marches pour le climat et la justice sociale

Appel des organisations membres du collectif Plus jamais ça, dont Solidaires, à rejoindre les marches pour le climat et la justice sociale



Dans la rue le 12 mars pour un sursaut écologique et social

L’année 2022 débute sur des chiffres vertigineux : les 7 années les plus chaudes jamais mesurées ont toutes eu lieu depuis 2015, année de l’accord de Paris. La crise sanitaire a plongé des millions de personnes dans la précarité. Les multinationales, leurs dirigeants, leurs actionnaires s’enrichissent de manière toujours plus indécente. Leurs richesses ont explosé pendant la crise, en grande partie via les aides publiques et elles continuent d’alimenter un système productif destructeur pour les peuples et la planète.

Dans ce contexte inédit, les débats politiques devraient se concentrer sur :

  • Les moyens de financer une transformation écologique et sociale de nos économies ;
  • Le développement et l’amélioration des services publics à même de répondre aux besoins de la population, en particulier en matière de santé, de transports et d’éducation ;
  • Des objectifs de réductions des émissions de CO² réellement contraignants pour l’Etat et les entreprises ;
  • Un statut protecteur des salarié·e·s afin de réussir la relocalisation et la transformation de pans entiers de notre économie ;
  • Un droit à l’alimentation choisie et de qualité pour tou·tes, s’appuyant une agriculture paysanne et des circuits relocalisés ;
  • Un revenu qui permette au plus grand nombre de vivre dignement en conciliant les enjeux de fin du monde et les contraintes de fin de mois.

Malgré la multiplication des mobilisations et initiatives pour le climat et la justice sociale ces dernières années, nos dirigeant·e·s refusent de prendre leurs responsabilités. Ils et elles favorisent le repli sur soi autoritaire, détournent délibérément le regard et laissent les multinationales et les ultra-riches saboter tout espoir d’un avenir juste et soutenable.

À deux mois de l’élection présidentielle, nous devons rappeler l’ordre des priorités, amplifier la mobilisation et faire de 2022 l’année où la France a enfin pris le chemin d’un avenir juste et soutenable pour toutes et tous.
Pour y arriver, nous qui avons constitué cette alliance d’associations et organisations écologistes et syndicales, appelons à rejoindre en masse les marches pour le climat et la justice sociale qui s’organisent partout en France le 12 mars.

#Lookup

Signatures : Action non-violente COP21, ActionAid France, AequitaZ, Alternatiba, les Amis de la terre, Attac, CGT, Confédération Paysanne, Convergence des Collectifs de défense et de développement des Services Publics, Fondation Copernic, France Nature Environnement, FSU, Greenpeace, Le Mouvement pour une Alternative Non violente (MAN), Notre Affaire à Tous, Oxfam, Réseau Action Climat, Union Syndicale Solidaires, la Voix Lycéenne.

Documents à télécharger

Appel-Pjc-12mars

Catégories
Défense de nos libertés

Contrat d’engagement républicain : les élus locaux doivent protéger la liberté associative

Communiqué commun (dont Solidaires)

Les organisations et associations signataires avec leurs représentants locaux saisissent les maires et les présidences des collectivités territoriales avec leurs associations d’élus (Maires de France, Départements de France, Régions de France…) sur les conditions de mise en œuvre du contrat d’engagement républicain et sur le soutien nécessaire à la liberté associative :

« En dépit des sérieuses réserves de la Défenseure des droits, du Haut conseil à la vie associative, de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, le décret du 31 décembre 2021 instaurant le « contrat d’engagement républicain » prévu par la loi « confortant les principes de la République » a été publié le 1er janvier 2022, pour une mise en œuvre immédiate. Nos organisations et associations ont fortement alerté les pouvoirs publics sur les contraintes posées par le dispositif ainsi détaillé, qui va au-delà des prescriptions déjà trop lourdes posées par la loi qui l’institue, avec de graves risques de stigmatisations et d’interprétations divergentes ou arbitraires. Ce « contrat » organise, au mépris de la liberté associative, une surveillance généralisée des associations qui solliciteront auprès de vous des subventions ou la mise à disposition d’une salle publique. Remettant en cause l’autonomie des collectivités territoriales, plusieurs associations d’élus et de collectivités ont pointé un transfert excessif de responsabilités et de lourdes difficultés opérationnelles. En effet, ce « contrat » vous contraint aussi car les élus locaux ne devraient plus seulement apprécier la qualité du projet présenté par une association pour décider de le soutenir ou non, mais devraient mettre en place un contrôle général de son organisation, du comportement de ses membres ou de ses actions de plaidoyer. Cet acte de défiance envers toutes les associations risque de les fragiliser au moment même où leur engagement est essentiel pour le maintien de la paix sociale et l’exercice de la citoyenneté. Nous vous informons que des recours seront engagés devant le Conseil d’Etat contre ce décret, en pointant les atteintes aux libertés d’expression et d’association, la disproportion du mécanisme de responsabilité collective pesant sur les dirigeants, salariés, membres et bénévoles des associations, et l’inconstitutionnalité des nouveaux dispositifs d’agrément prévu. Cependant, le « contrat d’engagement républicain » est d’ores et déjà pleinement applicable ouvrant des difficultés et tensions que vous pouvez aider à prévenir.

C’est pourquoi, tout en respectant la loi qui l’impose, nous vous demandons de rendre ce « contrat » sans effets, particulièrement sur les dispositifs de contrôle intrusifs envisagés par le décret, et à le faire savoir, car il est possible de lutter contre les dérives et comportements sectaires ou intégristes sans porter atteinte aux libertés de toutes et tous, à la libre expression et à l’engagement citoyen.
La période est déjà difficile pour une grande partie de la population et les actions de solidarité sont plus que nécessaires. Ce contexte appelle encore plus à favoriser et à soutenir la richesse et la diversité associative avec leurs projets collectifs qui sont, par nature, la traduction d’une citoyenneté inscrite dans l’intérêt général. »


Premiers signataires : Ligue des droits de l’Homme (LDH) ; Amis de la terre ; Assemblée citoyenne originaires de Turquie (Acort) ; Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac) ; Collectif des associations citoyennes (CAC) ; Comité pour les relations nationales et internationales des associations de jeunesse et d’éducation populaire (Cnajep) ; La Cimade ; Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) ; Comité pour la santé des exilés (Comede) ; Confédération générale du travail (CGT) ; Fédérations des associations de solidarité avec tou-te-s les immigré-e-s (Fasti) ; Fédération nationale de la Libre pensée ; Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) ; Fédération syndicale unitaire (FSU) ; Femmes égalité ; Fondation Copernic ; France nature environnement ; Groupe d’information et de soutien des immigré-e-s (Gisti) ; Mémorial 98 ; Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) ; Planning familial ; Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (Uniopss) ; Union syndicale Solidaires ; Syndicat des avocats de France (Saf) ; Syndicat de la magistrature (SM).

Catégories
Éducation En grève ! Précarité

AESH : Audience au ministère mais toujours pas de solutions

En grève reconductible depuis le 10 janvier, après de nombreuses AG, rassemblements, audience au département, au rectorat, les AESH du 94 ont obtenu une audience au ministère de l’éducation nationale.

Un rappel des revendications et de la problématique du 94 :
Les AESH du 94 ont été incitées à signer un avenant à leur contrat qui les obligeaient :
- à travailer 22h au lieu de 21h sans augmentation de salaire
- accepter de couvrir parfois jusqu’à 15 établissements suite à la mise en place des PIALS
Ces modifications ne répondaient en rien aux demandes des AESH :
- un statut de fonctionnaire
- une formation régulière
- un temps plein à 24h qui pourrait pallier au manque cruel d’AESH face aux 1300 élèves du Val de Marne sans AESH.
- la suppression des PIALS

Une audience attendue mais très décevante :
L’administration au niveau du département et de la région a toujours eu le même discours en annonçant que la responsabilité était du niveau ministérielle. Malheureusement, lors de cette audience ministérielle, le discours n’a pas du tout répondu à nos attentes.
Les responsables en face de nous n’avaient apparemment pas eu connaissances des avenants et n’ont donc pas pu nous répondre sans accepter de regarder ceux que nous avions. Ils ont également annoncé que le grand nombre d’établissements (15) couvert par une AESH et inscrit dans les avenants n’était qu’hypothétique même si nos craintes étaient légitimes. Ils ont même osé affirmer que la nouvelle grille salariale nationale était une avancée vers un statut de fonctionnaire… pour 10€ par mois en plus… Nouvelle grille qui ne s’applique pas dans le 94 pour des raisons « informatiques ».
Les témoignages des AESH indiquant l’absence totale de formation malgré les demandes et plusieurs années d’enseignements ont également surpris sans pouvoir « l’expliquer ».
Concernant le nombre croissant d’élèves en situation de handicap, le ministère s’étonne sans proposer de solutions face aux démissions et aux difficultés de recrutement.
Les pials sont « encore en chantier » ce qui leur paraît normal malgré le fait que le 94 soit le seul département à ne pas réussir à mettre en place
Ils nous ont donc affirmé qu’ils allaient contacter le département du 94, comme s’ils découvraient la situation, sans pouvoir s’engager.

Des actions qui vont continuer :
La grève reconductible a de nouveau été votée lors de l’assemblée générale jeudi 10 février avec d’autres persepectives.
Mercredi 16 février à 14h : rassemblement devant le rectorat de Créteil avec les enseignantes
Jeudi 17 février à 9h : Assemblée Générale à la maison des syndicats
Jeudi 17 février à 14h30 : rassemblement devant la préfecture car la demande d’audience des unions départementales Solidaires, CGT, FSU et FO est restée sans réponse.
Une journée de grève nationale pour les conditions de travail des AESH semble s’organiser début avril.

Pour soutenir la grève illimitée des AESH du 94, versez à la caisse de solidarité :
https://www.leetchi.com/c/caisse-de-solidarite-avec-la-greve-illimitee-des-aesh-du-val-de-marne

Catégories
Actu Solidaires 78 La Poste Répression

À Versailles, la police intervient mitraillette en main pour sortir un facteur d’une salle de pause !

Vincent, secrétaire départemental de SUD POSTE 78, était en simple déplacement syndical sur le centre courrier de Versailles pour informer les postier.e.s du projet de suppression d’emplois et d’aggravation de la précarité et des conditions de travail des facteur.ice.s de la commune.

Une nouvelle fois, la direction de La Poste a tenté de museler son expression en employant l’artillerie lourde : pour interdire l’information légitime de Vincent aux agents sur le devenir de leurs métiers et de la manière dont La Poste compte continuer à dégrader le service postal de la distribution du courrier sur la commune, elle n’a pas trouvé d’autres moyens que d’appeler la police, qui l’a dégagé manu militari ainsi que d’autres collègues jusque dans la salle de pause, armes lourdes en bandoulière ! Un postier a même été menacé d’être conduit au poste de police pour non présentation de son identité pour avoir oser filmer ce qui se passait !

Vincent, secrétaire départemental du syndicat revient sur la vidéo de l’intervention de la police dans la PDC de Versailles hier. https://fb.watch/b3jforvwB2/

La Poste serait-elle devenue une zone de non-droit ?
Pour qu’un tel déploiement de force soit possible, il faut une bonne raison. Celle invoquée par La Poste a été qu’« un individu de 1m95 était présent sur le site » et que « cette personne n’est pas mandatée par une organisation syndicale ».

Notre camarade est pourtant parfaitement connu des services postaux des Yvelines et dûment mandaté par Sud PTT 78 pour exercer ses prérogatives syndicales.



La véritable raison, c’est la tentative, à Versailles comme ailleurs sur le territoire, de faire taire, quoiqu’il en coûte, toutes celles et ceux qui empêcheront La Poste de mettre en place ses projets de casse du service public postal, que ce soit sur l’accessibilité bancaire aux plus démunis ou de précarisation de l’ensemble des métiers du Groupe. Vincent est à nouveau convoqué en entretien préalable ce vendredi 11 février. Après 9 convocations en 6 ans à des conseils de disciplines pour des faits ayant trait directement à son activité syndicale, la Fédération SUD PTT soutient pleinement Vincent, l’ensemble des syndicalistes réprimés ainsi que celles et ceux qui luttent pour défendre une Poste au service du public, pas du fric.

Catégories
Santé-Social

Virus n° 13

Virus, le journal de la section Sud Santé sociaux de l’hôpital de Versailles est sorti !


Édito

Les présidentielles approchent et avec elles leur lot de promesses.

Nous ne décrypterons pas les programmes de chaque parti politique, ce n’est pas notre rôle, mais vous donner, pour ce qui nous concerne en tant que fonctionnaire, l’orientation des tendances politiques.

La gauche (Parti Communiste Français, Lutte Ouvrière, Nouveau Parti Anticapitaliste, La France Insoumise, Europe Écologie Les Verts) est pour la défense et le renforcement de la fonction publique via les impôts, la lutte auprès des travailleuses et travailleurs pour sauver les emplois et le bien commun (Ex. Sécurité Sociale).

La droite (Parti Socialiste, La République En Marche, Les Républicains) et l’extrême droite (Rassemblement National, Union Populaire Républicaine, Reconquête, Patriotes) veulent supprimer des centaines de milliers d’emplois chez les fonctionnaires, voire nous privatiser, et sont pour l’individualisme. La baisse des impôts qu’ils prônent contribue à tuer financièrement les services publics.


Catégories
antifascisme Secteur informatique

Solidaires Informatique : contre le fascisme, riposte syndicale

L’extrême-droite tente de s’imposer partout dans la société, et l’informatique n’est pas épargnée.

En juin 2021, le candidat d’extrême-droite Eric Zemmour dinaît avec Stanislas et Godefroy de Bentzmann, respectivement codirecteurs de la SSII Devoteam et président du syndicat patronal Syntec Numérique. Ce dîner, organisé par le neveu et fils Theobald de Bentzmann et son associé Julien Madar, dirigeants de la start-up Chefing, réunissait également d’autres grands noms des affaires : Henri de Castries (ex-patron de AXA), Bruno Delpit (administrateur chez Safran) notamment.
Plus largement, les récents articles parus dans Mediapart ont montré qu’une part du patronat soutenait le candidat raciste, sexiste, LGBTI-phobe multirécidiviste : Pierre-Édouard Stérin, Charles Beigbeder, Julien Madar (proche des Bentzmann), Charles Gave, Charlotte Bolloré, etc.
Cet appétit du patronat pour l’extrême-droite n’est pas une nouveauté ; il y a plusieurs années, le candidat, alors condamné pour provocation à la haine raciale, était invité à l’université d’été du MEDEF. Le patronat français aurait-il besoin de ces discours haineux pour diriger ses entreprises ?

La proximité entre l’extrême-droite et le capital ne date pas d’hier : les capitalistes ont souvent fait le choix du fascisme dans l’histoire. « Hitler plutôt que le Front Populaire », disait François de Wendel, président du comité des forges (ancêtre de l’UIMM, la fédération patronale de la métallurgie), grand patron et grand-oncle du baron Seillère, ancien dirigeant du MEDEF.
La bourgeoisie semble trouver à la fois dans le fascisme un marché en expansion plein d’opportunités financières et un moyen d’étouffer toutes revendications de justice et d’égalité sociale.

L’informatique n’est pas épargnée par la montée du fascisme ; la présence du président du Syntec Numérique le montre bien. Au cours des dernières années, nous avons pu constater l’implantation progressive de la haine dans le secteur du numérique dans l’indifférence des directions d’entreprises : que ce soit avec la ferme à trolls racistes présents sur le site jeuxvideo.com, l’utilisation d’algorithmes par Cambridge Analytica pour promouvoir l’élection d’un candidat réactionnaire, ou l’activité grandissante des fascistes sur les réseaux sociaux.

Il n’y a rien à attendre du patronat et de la bourgeoisie dans la lutte antifasciste.
Notre lutte pour l’émancipation passe par une riposte populaire massive et organisée.
Dans les entreprises, cette organisation, c’est le syndicat.

Solidaires Informatique est antifasciste :
nous nous tiendrons toujours aux côtés de celles et ceux qui subissent et combattent le racisme, le fascisme et contre toutes les oppressions.

Contre le fascisme et la misère
la lutte sociale est nécessaire

Catégories
Éducation Précarité Ressources juridiques

Témoignage d’AESH : action sociale du ministère, faisons valoir nos droits !

Je suis AESH sur le second degré et maman solo de deux enfants. Je témoigne que j’ai pu avoir une aide financière grâce au soutien de syndicalistes qui m’ont écoutée et dirigée vers une assistante sociale de la DSDEN, qui pouvait m’aider dans ma situation, car je rencontre des difficultés financières.

J’ai donc pris l’initiative d’écrire et d’expliquer ma situation à l’assistance sociale de la DSDEN des Yvelines. Un mois après, on m’a contactée pour avoir plus d’informations et de précisions, puis on m’a demandé d’envoyer des documents* pour pouvoir monter un dossier « d’aide exceptionnelle » et passer en commission. Je suis passée en commission le 7 décembre 2021 et durant les vacances on m’a annoncé que mon dossier avait été accepté et que j’allais recevoir une aide d’environ 1 000 euros qui serait versée fin janvier 2002.

Donc je voulais faire part qu’il existe une aide financière qu’on appelle aide exceptionnelle, mais aussi d’autres (dossier de demande d’emprunt financier jusqu’à 2 000 euros et qui peut être remboursé sur plusieurs mois ou années selon vos contrats…).

Il suffit pour cela de se rapprocher de l’assistance sociale de la DSDEN pour avoir plus d’informations (privilégier plutôt par mail à l’adresse : ce.ia78.asp@ac-versailles.fr).

Moi-même je ne pensais pas que tout cela existait, alors que je suis dans ma troisième année en tant qu’AESH. N’hésitez pas pour faire votre une demande, et rapprochez-vous des syndicalistes qui se trouvent sur votre lieu de travail pour des conseils.

Voir en ligne : L’ensemble des aides disponibles, quelle que soit son poste, contractuel ou titulaire, est inventorié ici

P.-S.

*RIB, justificatif de salaire, contrat, avis d’imposition, charges diverses, prêts et crédits, dépenses imprévues motivant la demande… (liste complète à demander à l’assistance sociale)

Contact
Fédération Sud éducation
Solidaires 78
Les guides juriques Sud éducation

Dans la même rubrique

RSS
Follow by Email