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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78

Budget 2025 : d’autres choix sont possibles et nécessaires !

PLF et PLFSS 2025 : Solidaires dénonce un budget d’austérité et des coupes sans précédent dans les services publics et la protection sociale !

Les projets de loi de finances et de la sécurité sociale 2025 viennent d’être présentés. Ils sont inacceptables. La réduction du déficit est le prétexte à des coupes massives dans les services publics déjà fortement attaqués ces dernières années. La répartition de ces coupes reste inconnue pour 5 milliards qui passeront par amendement. Elles se traduiront par de nouvelles suppressions d’emplois notamment à l’Éducation nationale, aux Finances et à France Travail, un gel des rémunérations et des investissements, une forte dégradation de la qualité du service rendu et des fermetures qui vont éloigner davantage les services publics de la population.

De plus, les efforts vont à nouveau peser fortement sur la population dans un contexte d’inflation continue à l’image des taxes sur l’électricité en forte augmentation. Ainsi, plutôt que d’agir sur les conditions de travail, ce sont les arrêts maladie qui sont dans le collimateur et seront moins bien indemnisés. Les consultations de médecine seront elles moins bien remboursées et les retraité·es attendront 6 mois supplémentaires pour voir leurs pensions revalorisées. Tout ceci aggravera les inégalités et le renoncement aux soins et donnera une place privilégiée aux mutuelles privées qui voient s’élargir leur marché.

À l’inverse, les plus hauts revenus et les grandes entreprises sont largement épargnés. Alors que les entreprises du CAC 40 ont généré plus de 146 milliards de bénéfices en 2023 et que 200 milliards ont été versés aux entreprises sans contrepartie sociale ou environnementale ces cadeaux fiscaux ne sont remis en cause qu’à la marge tandi que loin de la communication des derniers jours, leur contribution aux recettes reste modeste.

Enfin, les investissements pour la bifurcation écologique sont largement en deçà de ce qu’exige la situation. Alors qu’une tempête directement causée par le réchauffement climatique vient de s’abattre sur le pays, aucune rupture n’est engagée. Au contraire, une partie des aides dont le Fonds vert, sont remises en cause. Pour limiter à 2 degrés le réchauffement d’ici 2050 il nous faut investir un minimum de 36 milliards d’euros chaque année. L’inaction coûtera bien plus cher : 10% du PIB chaque année.

Pour L’Union syndicale Solidaires il est urgent de choisir une autre voie :

  • entamer une revue des niches fiscales et supprimer celles sans utilité sociale ou écologique
  • revenir sur la baisse des impôts de production et de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (20 milliards d’euros de recettes estimées)
  • rétablir l’ISF (4,5 milliards d’euros de recettes estimées)
  • imposer les revenus financiers au barème progressif de l’impôt sur le revenu et créer de nouvelles tranches pour un impôt vraiment progressif,
  • supprimer les exonérations de cotisations qui coûtent cher au budget de l’État, détruisent la protection sociale et tirent les salaires vers le bas (80 milliards d’économies).
  • taxer les rachats d’action de manière conséquente et les superprofits (20 milliards de recettes estimées)
  • investir dans les services publics et la bifurcation écologique

La question de la dette pèse fortement sur le débat public, et les intérêts de la dette pèsent fortement sur les finances publiques. Pour l’Union syndicale Solidaires, la question de l’annulation d’une partie de la dette n’est pas un tabou. Nous avons su le faire par le passé.

L’Union syndicale Solidaires défend un autre budget pour une autre société, plus juste, plus sociale, plus écologique.

Pour aller plus loin :

-Budget 2025 : analyse et revendications de Solidaires

-Budget 2025 de l’Éducation nationale : Analyse & Revendications de SUD éducation

-Un véritable programme de Services Publics porté par Solidaires Finances Publiques

20240111-PLF-PLFSS25-solidaires-1

Documents à télécharger

communiqués
interpro national
politique économique et sociale du gouvernement

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Actu Solidaires 78 La Poste

Jeudi 16 octobre – réunion contre la fermeture de la Poste de Gassicourt

Prochaine réunion publique du collectif contre la fermeture de la Poste de Gassicourt, jeudi 16 octobre à 19h30, Espace Guy Mainière, rue Maurice Braunstein.

Le collectif appelle les habitants du Mantois à le rejoindre, en signant et partageant la pétition, en participant à la prochaine réunion, en le contactant à l’adresse sauvonslapostedegassicourt@riseup.net pour avoir plus d’informations sur ses actions.

Le collectif « Sauvons la Poste de Gassicourt »

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Éducation

Maintenant l’école publique !

Depuis un an des enquêtes journalistiques ont illustré la gabegie financière, parfois au-delà des obligations légales, liée au financement public des établissements privés sous contrat. Dans leur cadre unitaire inédit depuis 30 ans, les organisations signataires de la tribune parue dans Le Monde du 30 janvier 2024, pour que l’école publique, laïque, gratuite et obligatoire soit la priorité du pays, travaillent à la construction d’un plan de sortie du financement public de l’école privée.

Dans un cadre unitaire inédit depuis 30 ans, les organisations signataires de la tribune parue dans Le Monde du 30 janvier 2024, pour que l’école publique, laïque, gratuite et obligatoire soit la priorité du pays, travaillent à la construction d’un plan de sortie du financement public de l’école privée.

Ces organisations sont signataires d’un communiqué – publié le 9 octobre 2024 – qui marque la volonté d’un travail collectif pour la défense de l’école publique laïque.

Communiqué du collectif pour l’école publique laïque : Maintenant l’école publique !

ou

Communiqué du collectif pour l’école publique laïque : Maintenant l’école publique !

Ce communiqué a été publié le 09/10/2024 Et un communiqué Sud Éducation vient porter un point de vue complémentaire à ce communiqué:
https://www.sudeducation.org/communiques/declaration-de-sud-education-au-csa-du-9-octobre-2024/

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Éducation Répression

Non à la répression dans l’Éducation


Lorsqu’un agent de l’éducation nationale saisit son administration pour dénoncer la répression : le rôle des Tribunaux administratifs consiste à s’empresser de la couvrir.

Il existe une facette méconnue des dossiers de répression qui se sont multipliés ces dernières années dans l’Éducation nationale, c’est le confondant manque de rigueur manifeste avec lesquels ils ont été constitués. Souvent les éléments factuels sont soit manquants soit carrément erronés (à Nanterre, un réprimé a été accusé d’insulte durant une séance du conseil d’administration alors qu’il n’était pas présent puisque qu’il n’était pas élu, à Bobigny, accusation de harcèlement par mail sans fournir le moindre mail pour en attester, à Melle accusation de blocus d’un lycée ouvert et dépourvu de grille, à Saint-Denis accusation d’autogestion alors que le directeur académique refusait de nommer un directeur sur le poste…).


Il est constant que les dossiers de requête des réprimé·es soient autrement plus fournis, détaillés, circonstanciés, émaillés de témoignages variés, que ceux de l’administration. Il est constant aussi que les réprimé·es se comportent de façon plus respectueuse envers l’institution judiciaire : requêtes présentées
dans les délais impartis (contrairement à l’administration, par exemple dans le cas de Nanterre, le Rectorat de Versailles a présenté son mémoire en défense le 7 juillet 2024 alors qu’il lui était enjoint de le présenter le 19 août 2023), présence à toutes les audiences (contrairement aux Rectorats qui se permettent souvent de ne pas se présenter, comme par exemple à Melle lors de l’audience sur le fond), réponses longues et circonstanciées de leurs avocat·es aux demandes d’information des juges en
audience (contrairement aux rectorats qui présentent souvent des observations lapidaires comme pour Saint-Denis, Bobigny, etc. quand ils sont présents).
Pourtant, ce sont presque toujours les rectorats qui obtiennent gain de cause contre les réprimé·es. Pire, les arrêtés des tribunaux administratifs sont souvent des copier-coller des mémoires écrits par les rectorats, reprenant les arguments des rectorats, aussi fallacieux, fantaisistes, peu étayés, voire
manifestement mensongers, soient-ils.
Tout se passe comme si la parole des réprimé·es n’avait aucune valeur, qu’elle ne méritait aucune considération quels que soient le sérieux et le soin avec lesquels elle a été recueillie, malgré le respect avec lequel les réprimé·es se conforment aux demandes de la justice.
Cette absence d’impartialité qui se répète procédure après procédure a un effet délétère sur le comportement des administrations, qui s’enhardissent et vont toujours plus loin dans le déni des droits des agent·es, puisqu’elles savent que quoi qu’elles fassent, leurs turpitudes seront toujours couvertes et
validées par les tribunaux administratifs.
Le rôle officiel des tribunaux administratifs est de trancher des litiges entre les administrations et les particuliers en toute impartialité, et en droit. Nous sommes forcé·es et effaré·es de constater que leur rôle réel est de protéger coûte que coûte l’administration contre les agent·es et de légitimer la répression.
Ce déni de justice doit cesser car nous avons droit au respect !
Les réprimé·es exigent que justice leur soit rendue, et que leurs dossiers soient étudiés avec toute l’impartialité qui leur est due.

Communiqué du collectif Sois prof et tais toi, 7 octobre 2024


« Sois prof et tais toi ! » Collectif des réprimé·es de l’Éducation nationale
Mail : stop.repression.education@gmail.com YouTube : Sois prof et tais toi
Twitter : @soisproftaistoi, #SoisProfEtTaisToi Site : collectifdesreprimees.fr

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(re)Penser notre syndicalisme Agriculture Écologie

Jeudi 16 octobre – Table ronde intersyndicale : Bien produire pour bien manger et pour bien vivre, le travail doit payer !

Bourse du travail de Paris

Table ronde unitaire CGT – FSU – Solidaires – Confédération paysanne

Bien produire pour bien manger et pour bien vivre, le travail doit payer !

Tel est le fil conducteur de la convergence inédite en cours entre le monde du travail salarial et le monde du travail paysan.

Les crises sociales s’enchainent : réformes des retraites et 49.3 , Covid, Ste Soline et la criminalisation de l’action syndicale, stigmatisation des quartiers populaires, accélération de la crise agricole…

Le monde social est en ébullition et confronte ses réalités face à un gouvernement qui précarise le travail au service du capital.

A cela s’ajoute le vol démocratique depuis les législatives et la nomination d’un gouvernement pro-libéral avec comme 1er ministre M Barnier, ex ministre de l’agriculture sous la présidence de N Sarkozy.

Aussi, nos organisations, dans l’intérêt des travailleuses et travailleurs avons des propositions et n’entendons pas céder aux diktats du capitalisme.

Bien au contraire il est urgent de renforcer nos liens et perspectives communes notamment dans ce secteur si fondamental dans nos vies qu’est l’alimentation.

Relever le défi d’une alimentation de qualité et produite en proximité pour toutes et tous passera assurément par la revalorisation du travail et par une politique publique de la formation volontariste et de l’installation massive gage de notre souveraineté alimentaire.

Dans ce contexte social, et alors que rien ne se profile pour que les travailleur.se.s voient leur travail rémunéré à leur juste valeur, le sujet est plus que jamais d’importance.

Autour d’une table ronde organisée en présence de la CGT, FSU, Solidaires et la Confédération paysanne nous vous invitons à venir en débattre le 16 octobre 2024 à partir de 18 heures à la Bourse du Travail à Paris.

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(re)Penser notre syndicalisme Accidents du travail TPE / TPA

Le panneau syndical – octobre 2024 – numéro 3

Budget 2025 : ce n’est pas aux travailleurs et travailleuses de payer !

Le nouveau gouvernement vient de présenter un budget d’austérité avec des coupes budgétaires records ! Alors que le principal poste de dépenses de l’État est constitué de cadeaux fiscaux aux entreprises et notamment aux plus grandes d’entre-elles qui pourtant dégagent des bénéfices records (146 milliards en 2023 pour les entreprises du CAC 40) nous refusons que l’effort repose sur les travailleurs et travailleuses. Nos services publics doivent être renforcés et non pas sacrifiés. Nous n’accepterons aucune remise en cause des conquis sociaux. Alors qu’est lancé un concours Lépine des économies à faire sur notre dos, nous le disons : de l’argent il y en a, dans les caisses du patronat !

Solidaires a publié ses propositions pour un budget 2025 plus juste et qui réponde aux urgences sociales . Nos propositions et analyses.

Élections TPE/TPA : Faire entendre la voix de tout·es les salarié·es !

  • Du 25 novembre au 9 décembre 2024 se dérouleront des élections syndicales pour les salarié·es du particulier employeur ou travaillant pour des entreprises ou associations de moins de 11 salarié·es (et qui n’ont donc pas de CSE!). Le vote se fera en ligne ou par correspondance.

Solidaires présente sa candidature dans toutes les régions pour pouvoir siéger dans les Commissions Paritaires Régionales Interprofessionnelles (CPRI).

  • Ce scrutin compte également pour la représentativité interprofessionnelle, dans les branches ou encore au Conseil des prud’hommes.
  • On connait toutes et tous des salarié·es concerné·es (dans notre boulangerie, notre association, notre club de sport, nos ami·es…). Mobilisons-nous pour faire connaitre ce scrutin et renforcer la représentativité de Solidaires.

Votons et faisons voter Solidaires !

Accidents du travail : Solidaires lance son plan d’action

AT
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Répression

Halte à la répression antisyndicale d’où qu’elle vienne !

Tayeb Khouira, porte-parole du syndicat Sud aérien et secrétaire national de l’Union syndicale Solidaires a été intimidé et retenu arbitrairement par les services de renseignements pour ses opinions supposées et activités syndicales. Or la plainte qu’il a déposée pour ces faits vient d’être classée sans suite par le Procureur de la république du Tribunal judiciaire de Bobigny.

Si cette décision ne nous surprend pas, nous tenons à réaffirmer notre soutien plein et entier à un militant syndical, brutalement réprimé par l’Etat. En effet, le 20 janvier dernier, notre camarade s’est rendu au commissariat après un appel non identifié, exigeant sa présence immédiate. Alors qu’il pensait rencontrer des policiers en raison de la perte par sa fille de sa carte bleue, il a finalement été interrogé pendant près de 2 heures par des agents du renseignement (DGSI).

Ces derniers refuseront de dresser le moindre PV à la suite de cet entretien et n’auront pas cessé de l’intimider. Aussi, Tayeb Khouira a dû supporter deux heures d’interrogatoire politique, relatif à son engagement syndical, à ses positions sur la Palestine et à sa fréquentation supposée d’une mosquée.

Profondément choqué, il a immédiatement déposé plainte, notamment pour atteinte arbitraire à la liberté individuelle par personne dépositaire de l’autorité publique. A l’issue d’une enquête inexistante, au cours de laquelle il a été « entendu » à nouveau par les services de renseignement (DGSI), le parquet conclut sans surprise à un classement.

Mais nous tenons à réaffirmer une chose : alors que la répression s’intensifie violemment à l’encontre tant des militants syndicaux que des soutiens de la Palestine, nous ne céderons pas face aux intimidations.

Tayeb Khouira, accompagné de ses avocates et de l’Union syndicale Solidaires, est déterminé à aller au bout de la procédure et à se battre contre la répression antisyndicale qui cherche à affaiblir la capacité des travailleurs et des travailleuses à se défendre.

Face à un gouvernement déterminé à imposer une cure austéritaire et à intensifier le tournant autoritaire en cours, il faut plus que jamais revendiquer nos droits à militer à nous organiser.

Solidarité avec Tayeb Khouira et toutes les victimes de la répression antisyndicale !

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Accidents du travail Internationalisme

Iran : 52 mineurs tués dans une tragédie évitable

Le 22 septembre, une explosion de méthane survenue à 700 mètres de profondeur dans la mine de charbon de Tabas a fait au moins 52 morts et 20 blessés.

Avant la catastrophe, les travailleurs avaient alerté la direction sur une odeur de méthane dans les galeries, mais ils avaient été quand même obligés de rejoindre leur poste de travail. La mort de ces travailleurs était tout à fait évitable.

Nous condamnons ces négligences aux conséquences dramatiques.

Nous exprimons nos condoléances et notre solidarité aux mineurs et à leurs familles.

Cette catastrophe minière ne constitue pas un événement isolé :

– en 2009, 20 mineurs ont été tués dans plusieurs accidents,

– en 2013, 11 sont morts dans deux incidents distincts,

– en 2017, une explosion avait tué au moins 42 personnes à Azadshahr,

– en mai 2021, à Damghan, deux mineurs avaient perdu la vie dans un effondrement, puis six autres en 2023 dans une explosion.

La fréquence de ces accidents miniers mortels montre clairement que les mineurs font face à un problème systémique, et à un manque de volonté politique pour y remédier :

– d’une part le non-respect de normes de sécurité permettant d’assurer la sécurité des salariés,

– d’autre part l’insuffisance des services d’urgence dans les zones minières.

La répression des syndicats indépendants contribue à faire taire les travailleurs sur les conditions de sécurité. Le travail qu’ils mèneraient réduirait par ailleurs grandement la probabilité de tels accidents.

La responsabilité du pouvoir en place est clairement engagée. Les statistiques officielles de 2023 indiquent en effet que 2 115 personnes ont été tuées en 2023 dans des accidents de travail, et 27 000 blessées.

Selon les conventions internationales du travail, le gouvernement et les employeurs privés sont tenus de protéger la sécurité et la protection de la vie des travailleurs sur le lieu de travail.

Nous sommes solidaires des travailleurs/euses mobilisé.es et des syndicats iraniens.

Nous soutenons leur demande de mesures permettant de protéger la vie des mineurs, ainsi que d’inspections sérieuses.

La santé et la sécurité des mineurs ne peuvent être laissées à la discrétion des seuls employeurs.

Confédération française démocratique du travail (CFDT)

Confédération générale du travail (CGT)

Fédération syndicale unitaire (FSU)

Union syndicale Solidaires

Union nationale des syndicats autonomes (UNSA)

Paris, le 10/10/2024

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Retraites

Note mensuelle de l’UNIRS (retraité·es Solidaires) octobre 2024

UNIRS – Union nationale interprofessionnelle des retraité-es solidaires

Au sommaire de cette note mensuelle :

  • Réunion du CA de l’UNIRS le 24 septembre
  • Décisions du Groupe des 9 organisations de retraité·es
  • Dépenses contraintes
  • Prolonger la durée en emploi des seniors ?
  • Vidéosurveillance dans les chambres d’Ehpad
  • Restes à charge des soins et services de santé
  • La complémentaire santé
  • Inégales espérances de vie

Réunion du CA de l’UNIRS le 24 septembre

I – Analyse du contexte politique, économique, social, syndical et environnemental.

Le texte, envoyé à l’avance pour aider à la réflexion, est disponible à la fin du compte-rendu complet, sur le site https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/sectorielles/compte-rendu-du-ca-de-lunirs-du-24-septembre-2024/. Il comprend deux parties principales :

  1. Poursuite du débat sur l’indépendance syndicale, la Charte d’Amiens, le positionnement et la stratégie de l’Union syndicale Solidaires dans le contexte politique actuel.

La discussion montre que les divergences restent entre les personnes qui pensent que Solidaires devait appeler au vote NFP pour bloquer l’extrême-droite, et celles qui approuvent la position majoritairement retenue « pas une voix pour l’extrême-droite » pour ne pas se lier avec une force politique. Il est noté qu’une personne peut avoir voté NFP et penser que Solidaires, comme organisation syndicale se voulant indépendante, ne devait pas donner cette consigne. Les réflexions se poursuivent sur la Charte d’Amiens de 1906 que nous croyons toujours d’actualité.

  1. Bloquer les prix : la meilleure solution pour lutter contre la vie chère ? Le NFP propose de bloquer les prix des produits de première nécessité. Quelles sont les différentes méthodes pour agir sur l’évolution des prix et sur la répartition des « pouvoirs d’achat » ?

Il est rappelé que les prix ont commencé à être contrôlés pendant la guerre de 1940, que certains prix ont été bloqués jusqu’en 47/48 avec des rationnements par tickets, et que ceci a aussi provoqué un marché noir et des profits scandaleux.

Les médicaments, le livre sont encore réglementés. Le contrôle des prix est compliqué dans un marché mondial qui fixe et impose des prix. Le blocage des prix n’est pas la solution pour défendre et améliorer le pouvoir d’achat : c’est surtout une autre répartition des richesses dans les entreprises, une augmentation des salaires, d’autres budgets publics, une autre fiscalité.

II – Réunions et initiatives du G9 dans la période.

Le G9 (le Groupe des 9 organisations de retraité·es) s’est réuni mardi 3 septembre 2024 (voir compte-rendu dans la note mensuelle précédente en cliquant ici : https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/sectorielles/note-mensuelle-de-lunirs-septembre-2024/)

Il a décidé de reporter l’action du 1er octobre en novembre /décembre et de tenir des conférences de presse partout le 9 octobre. Il est toujours demandé aux équipes départementales d’agir pour défendre la santé. Les groupes parlementaires sont interpelés.

III – Préparation de l’AG de l’UNIRS du mercredi 11 décembre 2024.

Pour donner le temps aux équipes de mandater leur délégation, les textes seront envoyés longtemps à l’avance.

Deux dossiers seront discutés et soumis à l’AG : Fin de vie/Aide à mourir + Mobilités.

Quel contenu à la Motion d’actualité et d’orientation ? Chaque membre du CA propose des thèmes qui doivent y figurer. Ces propositions vont permettre de rédiger un projet de motion qui sera examiné par le C.A. du 15 octobre.

Trésorerie : quelques structures sont en retard dans le versement de leur cotisation.

Une résolution sera proposée au vote pour changer le système des cotisations des structures départementales et des structures nationales. Cela permettra aux 400 retraité·es qui ne sont pas dans un syndicat professionnel de devenir adhérent·e de Solidaires, car l’Unirs versera à Solidaires une cotisation en leur nom.

IV – International

L’Unirs sera présente le 26 octobre à Madrid à la manifestation annuelle des retraité·es et pensionné·s, à l’appel de collectifs de l’État espagnol, soutenus par des organisations syndicales, dont celles avec lesquelles nous travaillons (CGT, Intersindical, IAC…).

Décisions du Groupe des 9 organisations de retraité·es

La réunion des 9 organisations de retraité·es s’est tenue le mercredi 9 octobre 2024 dans les locaux de la FSU. Au préalable, de 11 h à 12 h 30, dans les mêmes locaux, le G9 avait tenu la conférence de presse nationale, à l’identique de ce qui a été fait par les équipes le même jour dans les départements.

La prochaine journée nationale d’action aura lieu le mardi 3 décembre 2024. A Paris, les pétitions sur la revalorisation des pensions seront remises au Premier ministre. Pour préparer cette journée, des matériels sont prévus :

Le tract reprend le contenu du communiqué de presse, appelle au 3 décembre et reprend les revendications.

Un document « argumentaire aux équipes » répond aux discours dénonçant de prétendus « avantages et privilèges » des personnes retraitées pour essayer de justifier ensuite de nouvelles mesures mettant en cause leur pouvoir d’achat. Ces arguments seront à utiliser à l’égard des autres personnes retraitées pour contrer notamment la propagande du gouvernement et vers l’opinion publique plus globalement. C’est Solidaires qui est chargée de la mise en page définitive de son projet.

Pour compléter cette argumentation, il est souhaité que chaque organisation rédige son propre matériel, et que ces différents argumentaires soient échangés entre nos neuf organisations.

Un communiqué du G9 sera rédigé le 15 octobre, jour de réunion du Conseil d’administration de l’AGIRC-ARRCO qui décidera de la revalorisation de cette pension complémentaire.

Diffusion d’une pétition à faire signer particulièrement par les personnes retraitées, et bien au-delà de nos propres organisations. Le contenu est adopté : Pas d’économie sur le dos des retraité·e·s / Revalorisation au 1er janvier 2025 / Rattrapage des pertes subies depuis 2017) :

Non au recul de l’indexation des retraites de base au 1er janvier 2025.

Indexation a minima sur l’inflation au 1er janvier 2025.

Rattrapage des pertes subies depuis 2017.

Pas de pension en-dessous du SMIC.

Revalorisation des pensions indexées sur le salaire moyen.

Solidaires est chargée de la mise en page de la version papier et la CGT mettra cette pétition en ligne.

Le 3 décembre, les pétitions centralisées dans les départements seront déposées aux Préfectures et, à Paris, elles seront remises au Premier ministre.

Une lettre ouverte s’adressera aux groupes parlementaires (Assemblée Nationale et Sénat),

Et les départements s’adresseront aux députés et aux sénateurs en s’inspirant de la lettre ouverte.

La CGT (Cathy Cau) se charge de la rédaction du texte retenu.

Prochaine réunion : le mercredi 13 novembre, à 14 heures, à la FGR-FP.

Dépenses contraintes

Les dépenses contraintes sont des dépenses auxquelles personne ne peut échapper et qui sont, pour les statisticiens de l’Insee, les impôts, le loyer et les charges locatives, les assurances, l’eau, le chauffage, les abonnements téléphoniques et à Internet, la cantine des enfants, etc. Ces dépenses sont passées de 12 % à 30 % en 70 ans, notamment à cause de la forte augmentation de certaines dépenses. Par exemple en 2024, +7,3 % d’assurances habitation, +3,9 % d’impôts locaux, +8 % de taxe sur les ordures ménagères, au moins +2,5 % de charges collectives, +3,26 % en un trimestre pour l’indice de référence des loyers.

Ces dépenses diffèrent selon le lieu de résidence et le niveau de vie, mais cette augmentation représente plus du tiers des revenus des 20 % des personnes aux salaires les plus bas, mais peuvent être si élevées à Paris et en proche banlieue, à cause de la lourde facture du logement, qu’il ne reste rien à la fin du mois.

Pour les 20 % les plus aisés, ces dépenses représentent en moyenne un peu moins de 20 %

Prolonger la durée en emploi des seniors ?

La chaire Futurs de l’industrie et du travail, liée aux grandes entreprises, constate que la tendance mondiale est au recul de l’âge de la retraite, mais que ce recul ne suffit pas pour empêcher les sorties précoces d’emploi ou le chômage des plus de 50 ans ; dans de nombreux pays, le taux d’emploi des seniors reste trop faible.

Les « travailleurs âgés » sont, pour plusieurs organismes internationaux, les 55-64 ans, mais ces bornes varient à cause de l’hétérogénéité des durées de vie. Entre 2000 et 2020, l’âge effectif de sortie du marché du travail a augmenté d’environ 2,5 ans pour les hommes et de 3 ans pour les femmes. Cette évolution s’accélère par la politique des États qui veulent réduire le déséquilibre démographique (allongement de l’espérance de vie et baisse de la natalité) et leur financement des systèmes de retraite car il y a de plus en plus de seniors qui vivent de plus en plus longtemps, mais de moins en moins d’actifs en emploi pour financer les systèmes de retraite. Certains pays prévoient une indexation automatique de l’évolution des âges légaux sur les gains d’espérance de vie (Italie, Pays-Bas et Suède). En 2020, l’OCDE estimait qu’un recul de l’âge moyen de la retraite à 70 ans d’ici à 2050 permettrait de maintenir la part actuelle de la population en âge de travailler … et reconnaissait que cet allongement de la vie active « dépasserait clairement les gains d’espérance de vie au cours de la même période », c’est-à-dire que le nombre d’années passé en retraite diminuerait.

Mais la chaire met le doigt là où ça fait mal : pour que cette politique de recul de l’âge fonctionne, il faudrait que les seniors réussissent à rester en emploi jusqu’au départ en retraite, voire qu’ils aient envie de travailler jusqu’à l’âge pivot (qui annule la décote) ou au-delà. La réalité actuelle, c’est que les niveaux d’emploi des seniors, en légère augmentation, restent très différents d’un pays à l’autre. Dans l’Union européenne à 27, l’éventail du taux d’emploi des 55-64 ans en 2022 va de 77,3 % en Suède à 46,7 % en Roumanie, avec une moyenne à 62,4 %.

La chaire pense qu’un meilleur taux d’emploi nécessite la fin des stéréotypes âgistes qui font que les entreprises se débarrassent des anciens et ne les embauchent pas. Elle cite de nombreuses mesures dans certains pays pour améliorer le taux d’emploi des séniors :

– L’offre de conditions de travail soutenables.

– Des mesures qui prolongent effectivement la vie professionnelle et en bonne santé des seniors.

– Des reconversions professionnelles facilitées pour les travailleurs âgés.

– Des indemnités de licenciements plus élevées pour les seniors baissant les cotisations sur cette catégorie d’actifs ou en proposant des subventions à l’embauche pour couvrir certains coûts salariaux.

– Une formation continue spécifique aux travailleurs âgés et peu qualifiés.

Pour en savoir plus sur cette vision de certaines grandes entreprises, cliquer ici : https://www.chairefit2.org/publications/comment-les-pays-de-locde-tentent-de-prolonger-la-duree-en-emploi-des-seniors/

Vidéosurveillance dans les chambres d’Ehpad

À la suite de la médiatisation de cas de maltraitance au sein d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), la CNIL a été saisie de plusieurs demandes concernant l’installation de dispositifs de vidéosurveillance dans les chambres des résidents de ces établissements.

La CNIL a alors rédigé un projet de recommandation, puis l’a soumis à une consultation publique en 2023. Les nombreuses contributions reçues ont enrichi la recommandation sur les préoccupations du public et les besoins du secteur.

La CNIL précise les conditions qu’un établissement doit remplir avant d’envisager la mise en place d’un dispositif de vidéosurveillance dans des chambres de résidents. Une telle installation ne peut être envisagée que pour assurer la sécurité des personnes hébergées dans le cadre d’une enquête pour maltraitance (conditions cumulatives) en cas de suspicion étayée de mauvais traitements (hématomes constatés, changements comportementaux, etc.) et après échec des procédures d’enquêtes qui n’ont pas permis de détecter une situation de maltraitance. Au préalable, il faut aussi tenter de résoudre les mauvais traitements par un bouton d’appel d’urgence sans fil, des procédures de signalement et de suivi d’événements préoccupants, …

L’établissement doit notamment limiter l’activation de la vidéosurveillance dans le temps, la désactiver lors des visites des proches qui ne sont pas soupçonnés, recueillir le consentement des personnes hébergées, « flouter » les parties intimes de la personne concernée lors des soins, …

Les conditions sont donc très limitées pour installer une vidéosurveillance, il est interdit d’installer des caméras pour améliorer le service offert à la personne concernée en renforçant son « confort » (capteurs de présence placés sous le sol et susceptibles de détecter la moindre anomalie, bracelet susceptible de détecter une chute brutale, capteurs/boitiers infrarouges capables de détecter une chute et d’envoyer un message d’alerte au personnel, etc.).

Pour lire la recommandation de la CNIL, cliquer ici : https://www.cnil.fr/fr/videosurveillance-dans-les-chambres-dehpad-la-cnil-publie-sa-recommandation

Restes à charge des soins et services de santé

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié une étude sur les restes à charge des soins et services de santé.

En France, le reste à charge est inférieur à ceux des autres pays de l’Union européenne. En plus de la Sécu, la couverture maladie complémentaire (complémentaire santé) rembourse une partie des dépenses de santé à près de 95 % de la population. Mais parmi les 5 autres % de la population, figurent les ménages aux revenus les plus modestes.

Selon l’OMS, le gouvernement français pourrait permettre que le système de santé repose moins sur la couverture maladie complémentaire, pourrait exonérer de toute participation financière les ménages à faibles revenus et les personnes atteintes d’une maladie chronique.

Pour voir l’étude de l’OMS, cliquer ici : https://iris.who.int/handle/10665/376568?search-result=true&query=damien+bricard&scope=&rpp=10&sort_by=score&order=desc

La complémentaire santé

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a analysé en 263 pages les évolutions récentes de la couverture complémentaire santé de la population.

En 2022, l’Assurance maladie complémentaire (AMC) réglait 29,7 milliards d’euros de prestations en soins et biens médicaux, à comparer aux 187,6 milliards de l’Assurance maladie obligatoire. Gérée par des acteurs privés, elle couvre 96 % de la population et a pris de l’ampleur par une volonté politique (au détriment de la Sécu) par deux réformes :

Le 100% santé qui a augmenté les prothèses auditives de 75 %, les prothèses dentaires de 17 %. En optique, 18% des personnes ayant acheté un équipement en 2022 avaient choisi l’offre 100% santé. La part de la dépense restant à la charge des ménages a diminué, elle est passée de 32 % à 21 %.

– La complémentaire santé solidaire (CSS) qui couvre 11 % de la population en 2022, soit 7,4 millions de personnes. Cependant, seuls 56 % des personnes éligibles y ont effectivement recours.

Les bénéficiaires de la CSS ont eu davantage recours aux prothèses auditives, dentaires et à l’optique. Ils ont eu accès à un panier élargi de soins sans reste à charge.

Pour en savoir plus, cliquer ici : https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse/panoramas-de-la-drees/240710_Panorama_ComplementaireSante2024

Inégales espérances de vie

C’est bien connu, les cadres vivent plus longtemps que les ouvriers. L’INSEE vient d’actualiser ses données (à voir en cliquant ici : https://www.insee.fr/fr/statistiques/8220688), qui montrent que cet écart persiste : de 5,3 ans chez les hommes et de 3,4 ans chez les femmes, même si les termes « ouvriers » et « cadres » recouvrent des réalités ayant évolué.

Cette étude cite quelques éléments expliquant ces écarts : la nature des métiers exercés et notamment leur pénibilité, les risques professionnels, les « comportements de santé à risque » (comme la consommation d’alcool, de tabac), ainsi que le moindre recours aux soins, qui sont plus fréquents chez les ouvriers.

Depuis les années 1990, ces écarts se sont « plutôt réduits pour les hommes », passant de 7 ans à 5,3 ans, grâce en partie au recul du cancer du poumon chez les ouvriers qui ne fument plus. Au contraire, l’écart s’est creusé chez les femmes, passant de 2,6 ans à 3,4 ans, avec une hausse du taux de décès des femmes par cancer du poumon, « qui a pu davantage concerner les femmes ouvrières, qui fument plus que les cadres ».

Autre enseignement de cette étude, l’espérance de vie augmente avec le niveau de diplôme. L’écart entre diplômés de l’enseignement supérieur et non diplômés est de 8 ans chez les hommes, et de 5,4 ans chez les femmes.

Enfin, on retrouve dans la note une réalité bien connue en France, comme dans quasiment le monde entier, les femmes vivent plus longtemps. Les ouvrières vivent légèrement plus longtemps que les hommes cadres, malgré des conditions de travail plus pénibles, cela s’explique notamment par leur meilleur suivi médical, leur moindre exposition à des conduites à risque, ainsi que par une durée de travail plus courte au long de la vie.

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Internationalisme Kanaky

Retour sur la soirée de solidarité avec la Kanaky

Une belle soirée réussie ce mardi 8 octobre co-organisée par l’Union syndicale Solidaires 78 et l’USTKE (Union syndicale des travailleurs kanak et exploités).

300 € ont été récoltés en soutien à la lutte et pour les prisonniers kanak déportés en métropole.

Une rencontre qui en appelle d’autres pour renforcer les solidarités anti-coloniales !

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