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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

« Get up, get down, Chicago is a unions’ town » (« Lève-toi, baisse-toi, Chicago est une ville de syndicats »)

Chroniques de la conférence de Labor Notes – J0

Une délégation de Solidaires avec Sud PTT, Sud Amazon & Sud Rail est arrivée à Chicago aux États-Unis pour participer à la conférence du Labor Note.

La conférence de Labor notes c’est quoi déjà ?

Le Labor notes est un réseau militant étasunien, « de base », qui partage des informations sur les luttes et les mobilisations sociales et organise des formations syndicales aux États-Unis. 

La législation est très restrictive pour le droit de grève, syndicale et du travail en général aux Etats-Unis et le syndicalisme est très faible. Mais depuis quelques années, il y a des luttes qui se construisent dans différents secteurs : travail précaire (Jobs for 15$), commerce, aéroport, automobile, éducation… Certaines ont permis la création de syndicats comme Amazon ou Starbucks. 

Les conférences de Labor notes précédentes avaient aussi mis en avant les luttes Black lives matter notamment.

Cette conférence sera marquée par ces avancées syndicales, mais aussi la commémoration de la fin de l’esclavage le 19 juin et les luttes antiracistes en lien avec le mouvement Black Live Matters mais aussi la menace sur le droit à l’IVG.

Plus plus de 5000 sont attendues, pendant 3 jours dans ce qui ressemble à un forum social centré sur le travail et le renouveau du syndicalisme américain.

La délégation participera à différents ateliers par secteurs (rail, éducation, logistique…) et par thèmes (solidarité internationale, antiracisme…)

Chronique de la conférence de Labor Notes – J1 : « Without our labor, their business would simply cease to exist »

« Sans notre travail, leur business arrêterait tout simplement d’exister »

Chris Smalls d’Amazon Labor Union, le 17 juin au meeting du Labor Notes.

Pendant cette première journée de la Conférence du Labor Notes, des dizaines d’ateliers sur les syndicats, la formation, l’éducation, le rail et la solidarité internationale se sont déroulé-es simultanément.
Elle a été clôturée dans une ambiance combative par un meeting qui réunissait les « stars » syndicales du pays : Stacy Davis Gates de la Chicago Teachers Union, Michelle Eisen de Starbucks Workers United, Sean O’Brien des Teamsters (routiers) et Chris Smalls d’Amazon Labor Union. Le meeting s’est terminé par une intervention du sénateur Bernie Sanders.

La délégation de Solidaires a participé et assisté à plusieurs rencontres.

Solidaires était invitée à intervenir sur le thème “Travailleurs et travailleuses en temps de pandémie: une perspective internationale”.

Stéphane pour Solidaires et Amaya pour Sud Amazon sont intervenu-es.Stéphane et Amaya

L’occasion de partager des situations, souvent très semblables, et des luttes, au Bangladesh, en Espagne et en France pendant la période. Même constat: la vie des travailleurs et des travailleuses ne vaut pas tripette pour les capitalistes, et les premier-es ont dû lutter et s’organiser pour se protéger eux/elles-mêmes.
La nécessité de renforcer les expériences et la solidarité internationale a été unanime. Solidaires a parlé du Réseau Syndical International de Solidarité et de Luttes.

Rencontre avec des représentant-es de Hong-Kong,

avec lesquel-les Solidaires a des liens depuis de nombreuses années. Ils et elles ont expliqué la situation de la répression du mouvement social historique à Hong-Kong et de la nécessité de soutenir les syndicalistes qui sur place continuent de s’organiser pour défendre leurs libertés face à la dictature chinoise.

Rencontre historique de syndicalistes de l’éducation pour la création du Caucus Unicore, réseau des syndicats en lutte ces dernières années aux États-Unis.

Comme à Chicago (CTU), en Virginie Occidentale ou à Los Angeles, dans de nombreux États les profs s’organisent pour des salaires décents et un service public au service de toutes les populations.

Rencontre des cheminot-es :

La dernière grève nationale des cheminot-es américain-es date de 1991. Le gouvernement avait imposé l’arrêt de la grève dès le premier jour comme la loi le lui permet.

Un nouveau gouvernement plus progressiste que Trump et un changement démocratique d’un des grands syndicat du Transport ouvre la possibilité à un mouvement historique.
Les cheminot-es américain-es réuni-es au LaborNotes s’organisent pour préparer l’action et la meilleure stratégie pour agir malgré une division syndicale importante et une bureaucratie bien réelle.
C’est d’autant plus nécessaire que les patrons du rail ont profité du COVID pour dégrader comme jamais les conditions de travail. Des contacts sont noués avec les cheminot-es des autres pays comme l’Italie et bien sûr la France avec SUD-Rail/SOLIDAIRES pour construire la solidarité internationale notamment face à une multinationale du transport comme le Groupe SNCF qui a des filiales KEOLIS à Boston et Washington et agit comme les pires rapaces capitalistes.

une série d’ateliers :

sur les syndicats, les travailleurs/euses et le climat, un gros boulot au pays de la bagnole et de l’industrie débridée (l’essence était a 3,30 € les 4 l l année dernière et passée a 5,30 € en ce moment).

Plusieurs ateliers sont organisés sur la question du racisme aux États-Unis dans les syndicats, au travail et dans la société.

La prise en compte de ces questions après les mobilisations du Black Live Matters est importante. De nombreuses formations pour lutter contre le racisme ordinaire, le racisme institutionnel et le racisme systémique et permettre aux personnes qui le subissent de s’organiser et de lutter.

Le TUED (Trade Unions for Energy Democracy) était présent

avec leur revendication de maîtrise publique et contrôle démocratique de la production d’énergie. Un message pas toujours évident à faire passer dans les syndicats.

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antifascisme

Communiqué de soutien aux camarades de Poitiers !

Communiqué de soutien aux camarades de Poitiers !

Depuis quelques jours des camarades antifascistes font face à un déferlement de haine et un harcèlement ciblé ! Ce déchaînement fait suite à une altercation le samedi 4 juin dernier au matin sur le marché Notre-Dame à Poitiers. Là, nos camarades rencontrant des membres du parti fasciste « reconquête » ont simplement jeté à terre et déchiré leurs tracts et scandé des slogans afin d’empêcher la peste brune d’œuvrer. Nulle agression donc, au contraire de ce que se plaît à diffuser la fachosphère mais bien une réaction à la mesure du caractère nauséabond des idées diffusées.

Et puisque nous ne le dirons jamais assez, nous le répétons une nouvelle fois : la démocratie, ce n’est pas tolérer l’intolérable ! Il n’y a aucune liberté d’expression à faire valoir quand cette expression incite à la haine raciale.

Depuis nos camarades font face à un harcèlement : innombrables messages menaçants et appelant à la violence, circulation de photos et de vidéos ciblant personnellement les militant.es, appel au lynchage,etc. Voilà le véritable visage et les méthodes de ces partis et groupes fascistes qui gangrènent et dévoient la démocratie et la liberté en prétendant s’en draper et la défendre, car comme le disait Umberto Eco : “On peut jouer au fascisme de mille façons, sans que jamais le nom du jeu change ».

Rappelons que le gourou de « reconquête » a déjà été condamné deux fois pour provocation à la haine raciale, à la haine religieuse, et à la discrimination raciale. Il est aussi accusé d’agressions sexuelles par plusieurs femmes et sous le coup de nombreuses poursuites passées ou en cours pour “complicité de provocation à la haine raciale et d’injure raciale”, provocations à la haine et injures ou contestation de crime contre l’humanité,etc. Voilà l’incarnation de ce parti et de ce qui leur sert d’idées.

Le collectif antifasciste de Vendée constitué des organisations signataires de ce communiqué appelle au soutien des camarades antifascistes de Poitiers dans les rues comme sur les réseaux !

Pas de place pour la peste brune, ni là bas, ni ici, ni maintenant ni dans l’avenir !

Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos !

Derrière le fascisme se cache le capital. La lutte antifasciste est internationale ! ¡ No pasaran !

Signataires : action antifasciste La Roche-Banlieue ; Attac Vendée ; Bastyon ; fédération anarchiste groupe Henri Laborit ; SUD Éducation 85 et Solidaires Vendée.

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Actu Solidaires 78 Poste / Télécom

Suivre le procès en appel “France télécom”

Pour suivre au quotidien le procès en appel des dirigeants de France Télécom :

http://la-petite-boite-a-outils.org/chantiers/suicides-a-france-telecom-le-proces/

https://proceslombard.fr/

Et retrouvez ici le communiqué SUD PTT / Solidaires en ouverture de procès


La raison du plus fort est-elle la meilleure ? Le vainqueur est-il toujours celui qui, par nature, est le plus fort, quel que soit le bien-fondé des arguments de son adversaire ?
 
La semaine dernière débutait le procès en appel des anciens dirigeants de France Télécom. Didier Lombard, ex-président du groupe, comparaissait aux côtés de son ancien bras droit, Louis-Pierre Wenès, et de l’ex-directeur des ressources humaines Olivier Barberot, comparaissent devant la cour d’appel de Paris, après une condamnation en première instance pour des faits de harcèlement moral ayant conduit à de multiples suicides entre 2007 et 2010.
En attendant le verdict attendu pour le mois de juillet, rappelons l’existence de cet ouvrage, publié à l’issue du premier procès, selon un procédé inédit imaginé par Eric Beynel, alors Porte-parole du syndicat Solidaires.
Chaque jour, il convie une personnalité (romancier.ère, chercheur.se, artiste…) à rédiger ou dessiner un récit d’audience.
Une suite d’épisodes haletants, une plongée dans l’espace ritualisé, tragique, du tribunal. À gauche les avocat.e.s des parties civiles, à droite ceux des prévenu.e.s, deux fois plus nombreux.ses.
 

 
 

Au centre des débats, des hommes, des femmes immolé.e.s, défenestré.e.s sur leur lieu de travail, pendu.e.s à leur domicile.

 

« Ce qui aurait pu rester dans le secret de l’invisibilité du fonctionnement d’une entreprise est aujourd’hui disséqué et cela peut nous aider. Comprendre est essentiel à qui veut agir. Une leçon à retenir de ce procès : les hommes et les femmes qui l’ont rendu possible sont des héros. Ils ont eu le courage de parler, de pointer les responsables et de venir se montrer vulnérables, humain, dans l’enceinte du tribunal alors qu’ils pensaient ne plus rien avoir à sauver. Aucun geste, même infime n’est vain. Ces femmes et hommes en ont apporté la preuve. »
Une image contenant texte, dessin au trait

Description générée automatiquement
Là-dessus, gageons que cette forme de procès ne contredise la Fable : agneaux, triomphants, qu’à la fin, le loup n’emporte ni ne mange.
 
La raison des plus forts, chroniques du procès France Télécom
Coordonnée par Eric Beynel et illustré par Claire Robert, 328 pages, 21€90
è Les droits d’auteur perçus sont intégralement reversés à une association d’aide aux victimes.
 
À bientôt !
L’équipe des éditions de l’Atelier
https://editionsatelier.com

Chroniqueurs et chroniqueuses

interviewé.es sur les « marches du Palais »

Vendredi 3 juin :  
– Lettre ouverte à Didier Lombard par Annie Thébaud-Mony (sociologue, Directrice de recherche Inserm) https://proceslombard.fr/lettre-ouverte-a-didier-lombard/
Vincent Glenn (producteur, réalisateur et auteur) « Le win ratio est mon job » https://proceslombard.fr/le-win-ratio-est-mon-job/
Jeudi 2 juin : – Roland Gori (psychanalyste, professeur honoraire des universités) et Alain Abelhauser (psychanalyste, professeur des universités) « Rien n’est Vrai, tout est vivant » https://proceslombard.fr/rien-nest-vrai-tout-est-vivant/  

Mercredi 1er juin :
– Guillaume Hallier et Gabrielle (SUD Éducation, commission conditions de travail) « Quand France Télécom fait école » https://proceslombard.fr/quand-france-telecom-fait-ecole/
– Lucie Goussard et Guillaume Tiffon (sociologues) « Petit manuel de défausse managériale » https://proceslombard.fr/petit-manuel-de-defausse-manageriale/
 
Mercredi 25 mai :

 – Vanessa Morisset (historienne d’art) « GPC ou la ventriloquie du manadjère » https://proceslombard.fr/gpc-ou-la-ventriloquie-du-manadjere/  

Vendredi 20 mai :

– Danièle Linhart (Sociologue, Directrice de recherches au CNRS) « Quand la souffrance s’affiche » https://proceslombard.fr/chronique-de-daniele-linhart/
Michel Miné (professeur du Conservatoire national des Arts et Métiers) « Avant : le plaisir au travail, puis…» https://proceslombard.fr/chronique-de-michel-mine/
 
Jeudi 19 mai :

– Pascal Marichalar (sociologue et historien au CNRS) « Un homme en colère » https://proceslombard.fr/chronique-de-pascal-marichalar/
– Guy Friedmann (sociologue du travail) « La mise en cellule… d’écoutes » https://proceslombard.fr/chronique-de-guy-friedmann/  

Mercredi 18 mai :
– Fabrice Larcade et Mélissa Viguié (magasinièr-es à la Bibliothèque Nationale de France) « Ne leur pardonnez pas, ils savent ce qu’ils font » https://proceslombard.fr/chronique-de-fabrice-larcade-et-de-melissa-viguie/
– Alexis Cukier (maître de conférences en philosophie à l’Université de Poitiers) « Qui est responsable ? Accusation, défense et personnification du management capitaliste » https://proceslombard.fr/chronique-dalexis-cukier-2/  

Vendredi 13 mai :
– Rachel Saada (avocate en droit du travail et protection sociale) « J’AI UN PEU PEUR » https://proceslombard.fr/chronique-de-rachel-saada-13-mai-2022/  

Jeudi 12 mai :

– Louis-Marie Barnier (sociologue du travail) « Patrons voyous ou politique d’entreprise ? » https://proceslombard.fr/chronique-de-louis-marie-barnier-11-mai-2022/  

Mercredi 11 mai :
– Emmanuel Dockès (professeur de droit à l’université Lyon 2) « Le retour du harcèlement de masse devant ses juges » https://proceslombard.fr/chronique-demmanuel-dockes-11-mai-2022/
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Actu Solidaires 78 Idées, débats, cultures

18 juin, Mantes – Projection, débat, dédicace avec Dominique Grange et Jacques Tardi

Samedi 18 juin à 16 h, au collectif 12 (Mantes-la-Jolie) à l’invitation de la librairie La Nouvelle Réserve, le Collectif 12 et l’Union syndicale solidaires 78

  • Projection du film documentaire sur Dominique Grange N’effacez pas nos traces ! Dominique Grange, une chanteuse engagée suivi d’un débat avec Dominique Grange et le réalisateur
  • Dédidace de la BD de Jacques Tardi Élise et les nouveaux partisans, roman graphique dessiné par Tardi sur un scénario de Dominique Grange”

    tout public,
    GRATUIT
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Actu Solidaires 78 Histoire Idées, débats, cultures

14 juin (Mantes) – Lecture en arpentage S’engager dans la guerre des classes

A partir de 19 h 30, à la Librairie La Nouvelle Réserve.

Solidaires 78 vous invite à participer à une séance de lecture en arpentage, ce mode de lecture collective issue du mouvement ouvrier du XIXe siècle autour du livre de Laurent Denave.

S’engager dans la guerre des classes

Dès novembre 2018, Laurent Denave a interrompu ses recherches en sociologie pour se consacrer entièrement au mouvement des Gilets jaunes. Loin d’étudier cette lutte politique « en surplomb », il a participé aux manifestations, aux blocages, aux assemblées, aux ronds-points ; il a aussi subi, comme d’autres, la répression policière.
Dans ce livre, rédigé au fil des mobilisations, il met à disposition des militants, mais aussi de celles et ceux qui soutiennent le mouvement sans y participer directement, des outils d’analyse produits par les sciences sociales. Il donne ainsi des pistes pour repenser les moyens et les fins de la contestation : quelles actions sont les plus efficaces ? Sur quelles bases construire des alliances ? Comment se positionner par rapport à la question de la violence ? Comment structurer un mouvement dans la durée, tout en restant en accord avec les principes d’égalité, de liberté et de solidarité qui l’animent ?
Cet ouvrage entend déconstruire (et donc délégitimer) certaines représentations négatives, portées par les médias et leurs intellectuels de service, sur celles et ceux qui luttent pour construire un monde plus juste et vivable pour tous, sur la manière dont ils sont considérés, traités et criminalisés, par la police ou la justice. Ce faisant, il révèle la véritable guerre de classes menée par le libéralisme autoritaire en marche, en France et ailleurs.

A propos de l’auteur

Chercheur indépendant, diplômé en musicologie (DEA, Paris IV) et en sociologie (doctorat, EHESS), Laurent Denave a publié plusieurs ouvrages, notamment La valeur des Beatles (PUR, 2016) et Désaccords artistiques. Essai sur les désaccords politiques & esthétiques sur l’art (L’Harmattan, 2020). Il a interrompu ses recherches sur l’art et la musique pour se consacrer entièrement au mouvement des Gilets jaunes, participant aux mobilisations et aux réunions publiques. Cet engagement corps et âme dans le mouvement des Gilets jaunes le conduit à dévoiler la véritable guerre des classes qui le traverse.

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Écologie Licenciements

Chapelle Darblay, fête de la victoire

Après la réouverture officielle de la papeterie Chapelle Darblay, les salariés, les syndicats et le collectif Plus jamais ça organisent une fête à Grand Couronne (76) le samedi 11 juin. Ci-dessous le message de Plus jamais çà et l’invitation CGT.

site : https://plus-jamais.org

La victoire, ça se fête!

Merci à vous et aux 50 000 signataires de la pétition Sauvons #ChapelleDarblay !

Bonjour,

Vous faites partie des plus de 50 000 personnes qui ont affiché leur soutien aux salarié·es de la papeterie Chapelle Darblay, menacée de fermeture définitive.

Grâce à vous et grâce à une alliance sans précédent entre syndicats, mouvements sociaux et organisations écologistes, Chapelle Darblay est sauvée ! La seule usine en France capable de produire du papier journal et d’emballage 100% recyclé va pouvoir reprendre ses activités.

Grâce à vous et aux milliers de citoyennes et citoyens qui ont rejoint cette lutte écologique et sociale, plus de 200 emplois vont pouvoir être préservés. C’est aussi un véritable modèle d’industrie vertueuse pour la transition écologique qui va pouvoir être maintenu, dans la logique d’une économie circulaire, avec sa chaudière biomasse, sa station d’épuration et la possibilité d’acheminer le papier recyclé par la Seine ou par le rail.

Que s’est-il passé ? Après presque trois ans de luttes, une action de blocage devant Bercy et de nombreux rebondissements, la métropole de Rouen a préempté le site et les machines puis a signé l’acte de vente à un consortium d’industriels, Fibre Excellence et Véolia, le 11 mai. Celui-ci s’est engagé à sauvegarder l’intégrité de l’outil industriel et à réembaucher la grande majorité des salarié⸱es souhaitant revenir.

Nous serons évidemment aux côtés des salarié·es, avec vous et avec les militants et militantes de l’alliance pour une rupture écologique et sociale Plus jamais ça, afin de veiller à ce que les engagements des repreneurs soient tenus.

Nous comptons sur vous pour poursuivre ce combat écologique et social, sur d’autres terrains. Vous pouvez dès à présent :

  • Rejoindre l’un de nos nombreux collectifs locaux Plus jamais ça
  • Suivre le compte Twitter @Collectif_PJC
  • Partager la bonne nouvelle de la victoire de Chapelle Darblay

Merci à vous et à toutes celles et ceux qui ont rendu cette victoire sociale et écologique possible !D’autres luttes et d’autres victoires collectives nous attendent.

Solidairement,
Les membres de l’alliance Plus jamais ça

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Éducation Précarité Ressources juridiques

Renouvellement du contrat AESH : connaître ses droits, les défendre  !

Depuis juin 2014, le contrat doit être renouvelé en CDI à l’issue de 6 années de CDD. Depuis juin 2019, le code de l’éducation prévoit dans son article L917-1 que les contrats des personnels accompagnant·es des élèves en situation de handicap (AESH) soient établis pour trois ans.

Les premiers CDD de trois ans établis au 1er septembre 2019 arrivent à terme le 31 août 2022. Sur l’ensemble du territoire ce sont des milliers de collègues qui vont être concerné·es par leur renouvellement.

Dans cette fiche, SUD éducation fait le point sur ces conditions de (non)renouvellement et les actions à envisager.
Les employeurs publics ne peuvent pas faire n’importe quoi !

Les conditions de renouvellement des agent·es contractuel·les de la Fonction publique ne sont pas encadrées par des garanties suffisamment contraignantes ; les employeurs, DSDEN ou chef·fes d’établissement pour les AESH, ont ainsi une trop grande latitude pour décider arbitrairement de ne pas renouveler un contrat.

Cependant, comme dans toute situation arbitraire, il existe quelques leviers qui permettent de ne pas totalement se laisser faire :

délai de prévenance : l’administration doit respecter un préavis pour vous notifier le renouvellement ou non de votre contrat (article 45 du décret n°86-83 du 17 janvier 1986). Ce délai diffère en fonction de votre ancienneté :

vous avez moins de 6 ans d’ancienneté, votre contrat doit être renouvelé en CDD ; le délai de prévenance que doit respecter l’employeur est de 2 mois ;

vous avez 6 ans d’ancienneté, votre contrat doit être renouvelé en CDI ; le délai de prévenance que doit respecter l’employeur est de 3 mois.

Pour calculer votre ancienneté, il faut prendre en compte l’ensemble de vos contrats, y compris s’il y a une interruption inférieure à 4 mois entre deux contrats. Le délai se décompte à partir de la date de fin de contrat.

Si votre contrat est proposé au renouvellement, vous disposez ensuite de 8 jours pour faire connaître votre décision.

⚠ Vous avez plus de 3 ans d’ancienneté mais moins de 6 ans (car avant le CDD de trois ans vous avez déjà eu un contrat de 1 ou 2 ans) : il faut signer le CDD de trois ans, même si avant son terme vous devez être CDIsé·e. Dans ce cas, un avenant sera établi à la date anniversaire des 6 ans de CDD pour le transformer en CDI.

entretien préalable au non-renouvellement : un entretien préalable au non-renouvellement est obligatoire. Celui-ci doit être distinct d’un entretien professionnel (circulaire relative à la réforme du décret 86-83 du 20-10-2016). Vous devez être convoqué·e à cet entretien par écrit et avez la possibilité d’être accompagné·e par un·e représentant·e syndical·e. C’est un·e supérieur·e hiérarchique qui doit mener cet entretien (pilote du PIAL, IEN, chef·fe d’établissement).

motivation du non-renouvellement : si la décision de non-renouvellement n’a pas à être « formellement motivée », elle doit cependant être justifiée par « l’intérêt du service » ou « l’insuffisance professionnelle de l’agent », et cela reste à prouver ! Des éléments tangibles et matériellement établis doivent motiver la décision. La circulaire n° 2019-090 du 5-6-2019 cadre de gestion précise dans son 2.3 “en cas de contentieux, tout non renouvellement qui reposerait sur un motif étranger à l’intérêt du service serait considéré par le juge administratif comme entaché d’une erreur de droit”.

En cas de non-renouvellement on fait quoi ?

La première des solutions à envisager pour instaurer un rapport de force en vue d’obtenir le renouvellement de votre contrat, c’est de chercher des solidarités internes à l’école ou à l’établissement, auprès des autres personnels. Ne restez pas seul·es, faites part de votre situation autour de vous, si possible avant que la décision ne vous soit notifiée.

Si vous pensez que votre non-renouvellement n’a pas été fait dans les règles ou que vous souhaitez le contester, contactez au plus vite le syndicat SUD éducation de votre département afin de prendre conseil et d’organiser la riposte. Même si obtenir satisfaction risque d’être compliqué, nous avons déjà remporté des batailles et il est important de ne pas rester sans réponse face à l’arbitraire des chef·fes. Plusieurs types de recours juridiques peuvent être envisagés selon les situations.
Attention

⮊ Si vous ne souhaitez pas renouveler votre contrat, rien ne vous oblige à le signaler par écrit, contrairement à ce que demandent les DSDEN. Dans l’optique où vous souhaiteriez prétendre à l’allocation de retour à l’emploi nous conseillons de ne laisser aucune trace écrite d’un refus de votre part de renouvellement de contrat et de réclamer une fois votre contrat arrivé à terme votre attestation employeur et votre attestation Pôle emploi.

⮊ Il ne peut pas y avoir de période d’essai en cas de renouvellement de CDD.

⮊ En cas de problème, contactez le syndicat SUD éducation de votre département.
SUD éducation revendique pour les AESH :

un statut de la Fonction publique par la création d’un nouveau métier d’éducateur·trice scolaire spécialisé·e ;

+400 euros pour les plus bas salaires et la reconnaissance d’un temps plein à 24h d’accompagnement pour les AESH ; l’attribution de l’indemnité REP/REP+ ;

des moyens pour l’école inclusive, l’abandon des PIAL et de la logique de mutualisation ;

des moyens pour une politique de formation initiale et continue ambitieuse ; la création de brigades de remplacement.

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antifascisme Éducation

Victoire face aux parlementaires Les Républicains : Sud Éducation 93 pas dissout !

C’est une victoire puisque notre syndicat attaqué pour la troisième fois (après deux plaintes de Blanquer classées sans suite) est toujours debout et déterminé !

C’est surtout une victoire politique puisque c’est sur le fond que la demande de dissolution portée par les cinq parlementaires Les Républicains a été déboutée : les ateliers en non mixité organisés par Sud Éducation 93 ne sont pas discriminatoires, ni contraires aux valeurs d’égalité et de fraternité et notre syndicat est reconnu tout à fait légitime pour les organiser. La commission antiraciste de notre syndicat aura su porter jusque devant la justice la nécessité de cadres d’organisation et d’élaboration en non mixité comme moyen de lutter contre les discriminations ! Les réunions en non-mixité, les stages et la pédagogie antiracistes sont des outils au service de la construction de nos luttes : la droite et l’extrême droite l’avaient bien compris ! Cette décision devrait désormais faire date et permettre, nous l’espérons, de renforcer nos luttes et notre camp face aux attaques.

Le quinquennat Macron / Blanquer aura été marqué par les offensives contre le monde du travail, à la fois économiques et idéologiques. Les sorties réactionnaires sexistes, racistes, lgbtiphobes contre nos élèves, leurs parents (en particulier les mamans d’élèves) et nos camarades ont rythmé notre quotidien, faisant le lit de l’extrême droite, permettant l’émergence d’Eric Zemmour, la présence de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle et une extrême-droite toujours plus décomplexée dans la rue et les médias. Plus que jamais, il nous faut lutter contre l’extrême-droite et ses idées.

Les menaces de dissolution de notre syndicat se sont inscrites dans ce contexte, cinq années rythmées par les attaques réactionnaires et liberticides. Ce sont les plus précaires en première ligne : les personnes subissant des discriminations et les plus pauvres, qui ont été les premières victimes des attaques et des réformes. L’arrivée de Pap Ndiaye, censée rompre cette dynamique, ne nous berce pourtant pas d’illusions !

Nous réaffirmons notre solidarité avec tous les collègues et camarades réprimé·es, tous les collectifs attaqués ou menacés de dissolution et nous savons l’urgence de s’atteler à construire un bloc de résistance anticapitaliste et antiraciste, faisant toute leur place à la parole et à l’auto-organisation des personnes concernées, pour faire face aux prochaines attaques.

A Sud Éducation 93 nous sommes aujourd’hui fièr·es d’être toujours debout, d’infliger une défaite aux RéacPublicains mais surtout d’affirmer une victoire pour un syndicalisme qui se saisisse de l’antiracisme et qui donne les moyens à nos collègues et camarades de s’organiser pour transformer l’école et la société.

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