Skip to content

Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

Catégories
Internationalisme Palestine

Reconnaître l’État palestinien, oui, mais un État sans droits ne sert à rien

L’Union syndicale Solidaires se réjouit du débat qui s’ouvre sur la reconnaissance d’un État palestinien. C’est un pas vers la reconnaissance du droit à l’autodétermination du peuple palestinien, dans les modalités qu’il décidera le moment venu. Comme nous le disions dans notre revendicatif publié en septembre 2023, « c’est aux Palestiniens et Palestiniennes de décider si leurs exigences et revendications doivent toujours déboucher sur une revendication étatique, et quelle devrait être sa formulation.(1) » Ce constat résultait du rejet de plus en plus fort de la solution à deux Etats proposée dans le cadre du « processus d’Oslo », rejet que nous avions constaté sur place, tant la situation était dégradée du fait de l’approfondissement de la colonisation et des mesures de blocus à Gaza et ce, bien avant le 7 octobre. 

En effet, de quelle reconnaissance parle-t-on si l’État en question est fragmenté et en ruine, s’il est occupé militairement, si sa capitale Jérusalem n’est pas reconnue, si son autorité décrédibilisée est remise en question, s’il n’a de souveraineté ni sur ses frontières, ni sur sa monnaie, ni sur sa sécurité ? Un État sans droits ne sert à rien.

De plus, cette revendication ne doit pas être le prétexte pour éviter de prendre des mesures plus tangibles, et pour solder les droits imprescriptibles de tou·tes les Palestinien·nes, y compris celles et ceux qui ont été expulsé·es en 1948 et leurs descendant·es. Parmi ces droits, celui du retour dans leurs foyers, et l’égalité pleine et entière avec tou·tes les citoyen·nes de la région, leurs sont toujours refusés.

Le seul geste à même d’ouvrir un horizon politique consiste à demander à ce que l’État israélien soit traité comme n’importe quel autre État, et qu’il soit soumis à de sévères sanctions pour toutes ses infractions au droit international, au droit humanitaire et aux injonctions de la Cour internationale de justice. Il en va de la préservation de la crédibilité des instances internationales nées de la seconde guerre mondiale.

L’Union syndicale Solidaires réitère en particulier la demande de rupture de tous les accords bilatéraux entre la France et Israël, mais aussi entre l’Europe et Israël, et à l’instauration d’un embargo strict dans les deux sens sur les armes, sur tous les composants et sur toutes les recherches pouvant servir à l’armée israélienne. Nous soutenons ainsi l’appel des syndicats palestiniens repris dans la campagne Stop Arming Israel (2), qui a conduit à bannir les entreprises israéliennes du salon Eurosatory de défense.

Nous demandons aussi aux entreprises de retirer leurs investissements en Israël, et à toutes et tous de boycotter les marchandises et institutions israéliennes, ainsi que les entreprises complices comme Carrefour, Axa ou HP, afin que ces pressions conduisent Israël à respecter ses obligations, à commencer par mettre fin au génocide en cours. C’est l’esprit de la campagne Boycott, Désinvestissement et Sanctions dans laquelle s’inscrit Solidaires (3).

L’Union syndicale Solidaires aspire au respect du droit international, seul cadre qui permettra de discuter de l’autodétermination du peuple palestinien et, peut-être, d’un État palestinien souverain, dont nous nous réjouirons enfin.

____________________________________

https://solidaires.org/sinformer-et-agir/les-journaux-et-bulletins/solidaires-et-internationalistes/n120-special-palestine/
https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/internationales/non-a-la-cooperation-militaire-avec-israel/
https://www.bdsfrance.org/
Catégories
Histoire Internationalisme Palestine

Communiqué de l’AFPS / Soixante-seize ans après, la Nakba continue : ça suffit !

Soixante-seize ans après, la Nakba continue : ça suffit !

>> Lire le communiqué sur le site de l’AFPS

Soixante-seize années ont passé depuis la catastrophe – la Nakba – subie par le peuple palestinien au moment de la création de l’État israélien entre 1947 et 1949. Des années terribles où 80% de la population a été expulsée de ses terres et dépossédée de ses biens. Près de 600 villages et quartiers des villes palestiniennes ont été détruits et 31 massacres de civils ont eu lieu dont ceux de Deir Yassin et de Tantura ; 800 000 Palestiniens ont été expulsés vers la Cisjordanie, Gaza ou les pays voisins pour devenir des réfugiés pendant que des dizaines de milliers étaient déplacés à l’intérieur d’Israël perdant eux aussi leurs biens et leurs terres.

Les expulsions, le vol des terres et des biens sont devenus la règle et la loi du plus fort a imposé la colonisation de peuplement avec le soutien des instances internationales.

Depuis 76 ans, malgré une résistance acharnée et multiforme, génération après génération, le peuple palestinien subit l’oppression d’un État qui ne respecte aucune résolution des Nations-Unies, ni le droit international.

Depuis 76 ans, la Nakba a continué dans toute la Palestine par la mise en place d’un régime d’apartheid se traduisant par une multitude de lois discriminatoires « légalisant » la dépossession, par le nettoyage ethnique, une répression féroce, la négation totale des droits humains et du droit à l’autodétermination du peuple palestinien.

Elle s’accentue aujourd’hui avec une violence inégalée : dans une totale impunité, Israël, impose depuis sept mois une deuxième Nakba avec le génocide en cours à Gaza grâce à la complicité active de nombreux gouvernements occidentaux.

Un génocide qui a fait plus de 35 000 victimes, 10 000 disparus, 80 000 blessés, 2 millions de déplacés, et a entrainé la destruction complète de la bande de Gaza : habitations, infrastructures et tous les services publics. Cette stratégie brutale et génocidaire vise à causer des dommages irréparables afin de créer un environnement tel que les Palestiniens quittent leurs terres, reproduisant ainsi à grande échelle le nettoyage ethnique de 1948 dans le but de terminer le travail inachevé.

La Cisjordanie occupée, dont Jérusalem-Est, avait vu dès le début de l’année 2023 une accélération de la colonisation, de la répression, des destructions et du nettoyage ethnique. Depuis le 7 octobre, on y compte près de 10 000 arrestations, près de 500 assassinats. Ce sont des agressions permanentes des camps de réfugiés, une colonisation à marche forcée, et une multitude d’attaques de colons violents et armés…

En Israël même, la répression contre les Palestiniens et ceux qui les soutiennent et le nettoyage ethnique, ont également redoublé avec récemment la destruction de villages dans le désert du Naqab/Néguev. Des députés dénonçant les massacres à Gaza ont été expulsés de la Knesset.

Il est de la responsabilité des États de mettre fin à cette injustice et à ces crimes qui perdurent. Ils doivent passer aux actes. Aucune discussion, aucun raisonnement n’a de prise sur Israël. Il faut en finir avec l’impunité dont il jouit depuis 76 ans. Cela passe par des sanctions : la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, l’arrêt de toute coopération sécuritaire et militaire, un embargo diplomatique et économique.

Par ailleurs, la France et l’UE doivent soutenir pleinement les enquêtes en cours de la Cour pénale internationale ainsi que la procédure contre Israël introduite par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de Justice afin de stopper le génocide et le nettoyage ethnique du peuple palestinien.

La France doit emboiter le pas de la Slovénie, Malte, l’Espagne et l’Irlande qui s’apprêtent à reconnaitre l’État de Palestine. Ce serait un premier pas dans la reconnaissance effective du droit à l’autodétermination du peuple palestinien.

L’oppression de tout un peuple, la colonisation, l’occupation et l’apartheid ça suffit !

Le génocide doit prendre fin et place doit être faite à l’égalité des droits.

Le droit au retour des réfugiés palestiniens doit être appliqué.

Le peuple palestinien a droit à l’autodétermination et Israël n’a aucun droit à décider du contraire, pas plus qu’aucun autre État.

Le bureau national de l’AFPS
Le 15 mai 2024


Association France Palestine Solidarité (AFPS)
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris
Tél. : 01 43 72 15 79
Suivez l’AFPS sur france-palestine.org
Facebook (@AFPSOfficiel) Twitter (@AFPSOfficiel)Instagram (@afps.officiel)Youtube (@francepalestine) 

Catégories
Internationalisme Kanaky Palestine Vidéo

“De Gaza à Noumée : même combat !” Intervention de Solidaires 78 pour la kanaky à la marche Palestine de Mantes [vidéo]

À l’arrivée de la marche pour la Palestine du 21 mai dernier à Mantes-la-Jolie, notre camarade de Solidaires – SUD Éducation 78 et intervenu pour rappeler notre nécessaire solidarité avec la lutte du peuple palestinien comme avec celle du peuple kanak

Catégories
Internationalisme Palestine

Au 76ème anniversaire de la Nakba, les Palestiniens fuient Rafah bombardée

Les dernières infos d’Agence Media PAlestine
“Parallèlement à l’offensive accrue sur Rafah ces derniers jours, les bombardements israéliens aériens, terrestres et maritimes se poursuivent dans la majeure partie de la bande de Gaza, entraînant de nouvelles victimes civiles, des déplacements et la destruction d’habitations et d’autres infrastructures civiles. Environ 20 % de la population de Gaza a de nouveau été déplacée au cours de la semaine dernière, notamment de Rafah vers le nord de l’enclave. Des incursions terrestres et des combats violents continuent également d’être signalés dans le camp de réfugiés de Jabaliya, dans la ville de Gaza et dans l’est de Rafah. Depuis le 13 mai, le point de passage de Rafah reste fermé et il n’y a toujours pas d’accès sûr et logistiquement viable au point de passage de Kerem Shalom.” Lire la suite sur la situation à Rafah sur le site de l’Agence. A lire aussi sur le site de l’Agence: Gaza : 34 904 Palestiniens tués par Israël, dont au moins 14 500 enfants Et cet article d’un journaliste de Gaza: Cela fait plus de 200 jours que nous montrons les souffrances de Gaza. Ne détournez pas le regard maintenant.
Attachés, les yeux bandés, en couche-culotte : des lanceurs d’alerte israéliens décrivent les mauvais traitements infligés aux Palestiniens dans un centre de détention clandestin
“CNN s’est entretenue avec trois dénonciateurs israéliens qui travaillaient dans le camp du désert de Sde Teiman, où sont détenus des Palestiniens lors de l’invasion israélienne de Gaza. Tous se sont exprimés au risque de subir des répercussions juridiques et des représailles de la part de groupes soutenant la politique dure d’Israël à Gaza. Ils dressent le tableau d’un établissement où les médecins amputent parfois les membres des prisonniers en raison des blessures causées par les menottes constantes, où les procédures médicales sont parfois effectuées par des médecins sous-qualifiés, ce qui lui vaut la réputation d’être « un paradis pour les internes », et où l’air est empli de l’odeur des plaies négligées et laissées à l’abandon. « On nous a dit qu’ils n’avaient pas le droit de bouger. Ils doivent s’asseoir en position verticale. Ils n’ont pas le droit de parler. Ils n’ont pas le droit de regarder sous leur bandeau. » D’après les témoignages, l’installation située à environ 28km de la frontière de Gaza est divisée en deux parties : des enclos où environ 70 détenus palestiniens de Gaza sont soumis à des contraintes physiques extrêmes, et un hôpital de campagne où les détenus blessés sont attachés à leur lit, portent des couches et sont nourris à l’aide de pailles. « Ils les ont dépouillés de tout ce qui pouvait les faire ressembler à des êtres humains », a déclaré un lanceur d’alerte qui travaillait comme infirmier à l’hôpital de campagne de l’établissement. Lire la suite de cette enquête accablante de CNN en date du 11 mai dernier sur le site de l’Agence. A lire aussi sur le site de l’Agence cette interview menée le 12 mai dernier par l’Agence Média Palestine avec une étudiante de l’EHESS: La mobilisation de l’EHESS : Vue de l’intérieur A lire aussi sur le site de l’Agence cet article en date du 12 mai dernier : Comment la « Big Tech » américaine soutient le génocide et l’apartheid israéliens propulsés par l’IA Et cet article de l’Agence en date d’hier: Afrique du Sud-Israël : de nouvelles audiences devant la CIJ le 16 mai prochain
#Nakba76 : Exigez que des mesures soient prises et que des comptes soient rendus
“Alors que nous commémorons la Journée de la Nakba, nous refusons de rester les bras croisés, simples témoins de l’injustice. Nous exigeons que des mesures soient prises, que des comptes soient rendus et que des changements soient opérés afin de garantir un avenir de dignité, de justice et de libération pour le peuple palestinien.” Lire la suite du communiqué du BNC (Comité Palestinien pour le BDS) en date de ce jour sur le site de la Campagne BDS France. A lire aussi sur le site de l’Agence: Historique : le syndicat national de l’enseignement supérieur de l’Université de Sydney vote en faveur du boycott des universités israéliennes A lire aussi sur le site de Médiapart, cet interview d’Omar Barghouti, co-fondateur de la Campagne BDS en date du 10 mai dernier: Omar Barghouti, cofondateur de BDS : « Aujourd’hui, il y a la peur de la Palestine en Occident »
« Hind’s Hall » : le rappeur américain Macklemore dénonce le génocide à Gaza et ceux qui le permettent
“Le mardi 4 mai 2024, le célèbre rappeur américain Macklemore a sorti une chanson en soutien à la lutte pour la libération de la Palestine qui dénonce le génocide en cours à Gaza, soutenu et financé par le gouvernement américain.” Lire la suite de cet article sur le site de l’Agence. A lire aussi sur le site de l’Agence: Plusieurs documentaires palestiniens au Marché du film de Cannes Les citoyens arméniens de Jérusalem se battent pour préserver leur héritage musical
L’Agence Média Palestine a besoin de votre soutien!
Faire un don à l’Agence
Catégories
Actu Solidaires 78 Internationalisme Palestine

Rassemblement Palestine à Mantes pour dire Non au génocide, non à l’invasion de Rafah!

Dans de nombreuses villes en France, un appel à mobilisation avait été lancé la veille du mercredi 8 mai vers les collectifs de soutien à la Palestine face au génocide qui s’amplifie encore 7 mois après le début de la guerre sans fin d’Israël.

L’association “Solidarité Inter-Peuples” avait appelé pour ce 8 mai à 19 h devant la mairie de Mantes la Jolie, l’ensemble des organisations locales du Mantois ainsi que le Collectif Palestine des Mureaux, solidaires avec le peuple palestinien.

Notre syndicat Solidaires 78 était présent avec une sono.

Près de 80 personnes très motivées dont de nombreuses familles ont écouté et applaudi les interventions très déterminées et poignantes, notamment de jeunes lycéens ou salarié.es.

Catégories
antimilitarisme Internationalisme Palestine

Mardi 14 mai Réunion publique – Aucune arme israélienne à Eurosatory 2024

Une réunion publique extrêmement importante va se tenir mardi 14 mai, dans la grande salle Ambroise Croizat de la Bourse du Travail de Paris.

Stop Arming Israel France fait partie des organisations qui impulsent la campagne nationale « Aucune arme israélienne à Eurosatory 2024 » Plus de 150 associations, collectifs, syndicats et partis participent à cette campagne. La tribune unitaire est parue sur Mediapart :

https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/200424/aucune-arme-israelienne-eurosatory-2024

Pour rappel, Eurosatory est le plus grand salon mondial de l’armement. Il va se tenir à Villepinte, en région parisienne, du 17 au 21 juin. C’est l’occasion pour tous les vendeurs et les acheteurs d’armes du monde, de faire des affaires.

Cette année, ce salon va avoir lieu dans un contexte particulier : celui du génocide des palestiniens par l’armée israélienne. Comme si de rien n’était, 72 entreprises israéliennes vont chacune avoir un stand à Eurosatory, pour présenter leur catalogue d’armes, dont celles qui viennent d’être testées et approuvées sur les gazaouis cet hiver : robot chiens, drones sniper, drones suicides, intelligence artificielle pour le combat…

Nous pouvons agir pour faire annuler leur venue, en mettant en particulier la pression sur les organisateurs que sont le GICAT (le lobby des entreprises d’armement en France) et le Ministère des armées.

En conséquence nous vous invitons à venir mardi soir, pour assister vous informer sur les salons d’armements, les entreprises d’armement israéliennes et les armes qu’elles doivent exposer en juin, et les moyens d’action que nous pouvons mettre en œuvre pour obtenir l’annulation de leur venue. Nous comptons ensuite utiliser les 4 semaines qui nous sépareront du salon pour ne leur laisser aucun répit !

Aidez-nous à faire connaître cette réunion publique, diffusez ce rendez-vous à tous vos réseaux de soutien au peuple palestinien, à tous vos réseaux militants, envoyez l’information à tous les membres de vos associations. Faisons de ce meeting un succès !

Informations pratiques :

Mardi 14 mai

de 19h à 21h

Bourse du Travail, salle Ambroise Croizat

3 rue du Château d’Eau, 75010 Paris

Métro République

RSS
Follow by Email