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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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En grève ! La Poste Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

Régularisation des postiers et de tout·e·s les sans-papiers !

Publié le 7 juillet 2022

Depuis plus de 8 mois des travailleurs de l’agence d’intérim RSI de Gennevilliers (92), de la plateforme colis DPD du Coudray-Montceaux (91) et de l’agence Chronopost d’Alfortville (94), ces deux dernières entreprises étant des filiales de La Poste, sont en grève pour leur régularisation. Pour continuer à mettre la pression sur la Poste (concernée par 2 des 3 piquets) et plus largement sur les employeurs et le gouvernement ainsi que pour soutenir financièrement la grève, Solidaires et Sud PTT lancent une campagne pour l’été.

2 novembre, 15 novembre et 2 décembre. Ce sont, respectivement, les dates de début de grève des travailleurs de l’agence d’intérim RSI de Gennevilliers (92), de la plateforme colis DPD du Coudray-Montceaux (91) et de l’agence Chronopost d’Alfortville (94), ces deux dernières entreprises étant des filiales de La Poste. Ces trois grèves ne forment en réalité qu’une lutte, les trois piquets participent ensemble à toutes les initiatives (rassemblements, manifestations…). Leur unité, leur détermination et leur courage face à l’adversité forcent le respect. Ils bravent des conditions climatiques allant du gel aux températures caniculaires, en passant par la pluie. Mais leurs adversaires principaux ne sont pas le soleil, le vent ou la pluie, mais l’État et le patronat.

L’État, rouage du système d’exploitation des travailleurs/euses sans-papiers…

En durcissant toujours plus les conditions de régularisation, en multipliant les contrôles policiers, en maintenant des centaines de milliers de personnes en situation de précarité et de fragilité, l’État les livre, en toute conscience, à l’exploitation la plus brutale. Or ces travailleuses et ces travailleurs fuient, au péril de leur vie, la misère et les guerres qui sont le fruit d’un système néo-colonial dont l’État français est un des piliers. La politique ultra-répressive en matière de séjour des étranger·e·s en France a des conséquences sur les conditions de travail et de salaires.

Concernant DPD et Chronopost, l’État se fait le complice actif de la surexploitation des travailleurs mise en place au sein du groupe La Poste, deuxième employeur de France. Il s’agit bien d’un véritable système, basé sur la sous-traitance en cascade, du donneur d’ordre aux agences d’intérim, en passant par des sous-traitants. La principale entreprise sous-traitante utilisée par La Poste est Derichebourg, une entreprise présente dans une multitude d’activités industrielles et de services et qui dégage plus de 3 millions d’euros de chiffre d’affaires. C’est cette entreprise qui emploie des travailleurs sans-papiers pour le compte de La Poste, au Coudray-Montceaux comme à Alfortville. Ou plutôt employait car, sous pression de la mobilisation, La Poste a résilié les contrats avec Derichebourg… mais uniquement dans les deux sites concernés par la grève, alors que nous savons fort bien que des cas similaires existent un peu partout ailleurs.

La préfecture de l’Essonne, depuis le début de la mobilisation a préféré discuter avec ces patrons voyous, leur déléguant même une partie de ses prérogatives (l’établissement de dossiers), plutôt que d’échanger avec les grévistes victimes de leurs combines. Dans le Val-de-Marne, la porte est close à double tour depuis des mois. Il n’est pas étonnant que cette complicité étatique bénéficie également au donneur d’ordre qu’est le groupe La Poste.

Le vrai visage du groupe La Poste

La Poste bénéficie (encore) d’une image d’entreprise de service public proche de la population, avec l’image d’Épinal du facteur ou de la factrice rendant de multiples services, notamment en milieu rural. Certes, l’image s’est écornée ces dernières années avec les suppressions d’emplois et de bureaux de poste qui s’enchaînent, dégradant à la fois le service public et les conditions de travail des agent·e·s. Les suicides et tentatives de suicide de postier·e·s depuis dix ans témoignent, de la manière la plus brutale qui soit, de cette dégradation.

Mais, plus on descend dans la chaîne de sous-traitance, plus le tableau se noircit. Philippe Wahl, le PDG de La Poste, ne s’en cache pas. Il déclarait ainsi, en février 2021 devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale : « La cohabitation dans une structure de salariés du groupe et de sous-traitants est une façon de tenir la concurrence. Tel est le cas de Chronopost ou DPD. Si les conditions sociales des facteurs étaient transposées sur tous les salariés de Chronopost, cette société disparaîtrait. ». On pourrait aussi discuter du « modèle social » de La Poste maison-mère, mais, sous couvert d’une lutte contre la concurrence (encouragée par les patrons successifs de La Poste), c’est l’existence de conditions sociales au rabais qui est assumée. Or, au bout de cette chaîne, il y a l’exploitation sans vergogne de travailleurs/euses sans-papiers obligé·e·s de bosser avec des horaires de dingues, incompatibles avec l’usage des transports en commun, dont les heures supplémentaires (voire même une partie des heures tout court) ne sont pas payées et dont les missions sont interrompues dès qu’ils réclament leurs droits. Et ça, en revanche, la direction La Poste, ne l’assume pas publiquement. Elle n’a de cesse de nier tout lien entre ces travailleurs et le groupe. L’honnêteté patronale a des limites, le cynisme non.

Une lutte qui concerne tou·te·s les travailleurs/euses

Dernièrement, sur un chantier des Jeux Olympiques, un scandale sur l’exploitation des Sans-papiers a éclaté et a conduit à leur régularisation. Les grands groupes, Bouygues, Eiffage, Vinci ne sont jamais mis en cause. C’est toujours au bout d’une cascade de sous-traitance qu’on trouve les Sans-papiers… et, si ce n’est pas en travail au noir, c’est en intérim. Les grévistes de RSI à Gennevilliers sont ainsi tous intérimaires avec des contrats à la semaine et travaillaient sur des chantiers dans des conditions indignes.

L’enjeu de la lutte des travailleurs des trois piquets est très important !

→ ll est important pour leur dignité, l’égalité des droits et pour que justice leur soit rendue.

→ Il est important pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs sans-papiers dans le pays, dans un contexte où le poids grandissant de l’extrême-droite et son influence sur une large partie du spectre politique fragilisent encore plus leur situation.

→ Il est important pour l’ensemble du monde du travail, car quand les droits des plus précarisé·e·s progressent, ce sont les conditions de toutes et tous qui s’améliorent. Dans le cas inverse, tout le monde paie l’addition. Pour s’en convaincre, il suffit, en prenant l’exemple de La Poste, de noter par exemple que l’intérim explose littéralement (+ 132 % en deux ans !).

À La Poste et ailleurs, la solidarité doit s’exprimer le plus massivement possible, par tous les moyens nécessaires (militants, financiers, politiques…).


Défi de l’été : diffusons ce tract, collons des autocollants, soutenons cette lutte pour la régularisation des Postiers et de tou·te·s les sans-papiers devant tous les bureaux de Poste !

Pour les Chronopost : https://www.cotizup.com/sans-papiers-chrono-alfortvill,
ou envoi de chèques à Solidaires 94 ou Sud Poste 94
(Maison des syndicats 11/13 rue des Archives 94010 Créteil Cedex)
Cagnotte en ligne pour les DPD :
https://www.cotizup.com/sanspapiersdpd
Pour les RSI :
https://lydia-app.com/collect/48135-caisse-de-grave/fr

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antifascisme En grève !

Après les législatives, nos luttes feront toutes les différences !

L’Union syndicale Solidaires, indépendante de tout parti politique, retient plusieurs éléments de ce scrutin :

  • Les élections législatives ont été marquées par une abstention extrêmement massive qui montre l’affaiblissement croissant de la démocratie représentative.

  • La forte progression de l’extrême-droite en nombre de député-es est très inquiétante. Alors qu’il avait été élu en 2017 avec la promesse de combattre l’extrême droite, le président de la république, ses ministres et député·es en portent une lourde responsabilité. En multipliant les mesures antisociales, ils ont favorisé le désespoir. En adoptant des lois liberticides, ils ont couru après le discours et le projet de société de l’extrême-droite. Par ailleurs, on ne peut renvoyer dos à dos un parti raciste et une autre force politique, créer des amalgames, sans salir le débat public et s’esquiver ensuite de la responsabilité d’avoir facilité l’élection de députés d’extrême droite.

  • Les urnes ont confirmé l’élection de deux ministres accusés de violences sexuelles. Pour Solidaires, l’écoute réelle de la parole des femmes et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles a encore un long chemin à faire. Le choix de maintenir de telles personnes au gouvernement marque là aussi le déni de cette lutte essentielle par le pouvoir macronien.

  • Un pas en arrière pour la parité en politique avec 37% de femmes élues députées à l’issue des législatives (soit un recul de 2% par rapport à 2017).

Pour l’Union syndicale Solidaires, les priorités sont sociales, écologiques, elles sont de construire l’égalité contre les discriminations et les dominations multiples.

Face à l’inflation, il faut une hausse immédiate du SMIC pour le mener à 1700 euros net, avec un alignement des pensions de retraites et des minimas sociaux sur ce minimum. Nous revendiquons une hausse de 400 euros par mois pour toutes et tous, avec une limitation de l’échelle des salaires de 1 à 5. Nous exigeons l’égalité salariale réelle pour les femmes et les hommes.

Nous sommes pour la retraite à 60 ans, avec 37,5 annuités de cotisations. Nous lançons la campagne “Partageons le travail” qui va permettre d’aller à partir de cet été vers nombre de travailleuses et travailleurs pour échanger sur ce sujet et porter des solutions.

Nous n’attendons pas grand-chose d’une assemblée dont le centre de gravité risque de se porter encore plus vers des projets ultra-libéraux, contre les intérêts de la grande majorité des salarié·es, ceux des chômeurs·euses, retraité·es, étudiant·es et satisfaire les intérêts des puissants et des riches.

Nous devons avant tout compter sur nous-mêmes. Pour nous défendre au quotidien et ne pas rester isolé·e, se syndiquer est une première étape. Ensuite, c’est par nos actions, nos luttes, indépendantes, unitaires et auto organisées que nous ferons toutes les différences. Ils ont le pouvoir et les milliards ? Nous sommes des millions !

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En grève ! Les travailleur·euses n'ont pas de pays ! Luttes migrant·es

Une délégation de Solidaires au ministère du travail. Régularisez les Sans-papiers en grève !

Une délégation de l’Union syndicale Solidaires a été reçue par le Ministre du Travail Olivier Dussopt le lundi 20 juin 2022. Aboubacar Dembele , représentant de la lutte des sans-papiers face à La Poste, entreprise d’État et ses filiales (Chronopost et DPD) et à l’agence d’intérim RSI était présent au sein de la délégation.

Il a pu porter les revendications des sans- papiers, en grève depuis 8 mois mois pour dénoncer leurs conditions de travail, leur exploitation et la demande de leur régularisation.

Il a pu répondre à toutes les questions du Ministre nouvellement nommé, qui a dit avoir découvert la situation il y a 3 jours. Celui-ci a demandé le nombre de personnes qui demandaient leur régularisation, a parlé de la dénonciation par La Poste du contrat avec le sous-traitant Derichebourg.

Aboubacar Dembele a précisé le nombre de demandes de régularisation par sous-traitant, a dénoncé le fait que la dénonciation du contrat par La Poste ne résolvait pas le problème des sans-papiers, a rappelé que G. Darmanin refusait de les rencontrer et qu’ils se heurtaient à un mur vis à vis des préfectures, alors que certains sans- papiers avaient les Cerfa (promesses d’embauche).

Le ministre s’est engagé à reprendre contact avec la délégation de Solidaires pour dire les avancées possibles.

La balle est dans le camp du Ministre du travail ! Il est plus que tant que l’État prenne enfin ses responsabilités, et cesse de soutenir de fait, par son inaction (comme il le fait pour tant d’autres), les employeurs qui exploitent les travailleurs sans-papiers de DPD, Chronopost et RSI. Il est temps que le gouvernement donne l’ordre aux préfectures de recevoir les grévistes et leurs représentants, et régularise les travailleurs en lutte !

La mobilisation et le soutien continuent !

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En grève ! Santé-Social

Hôpital : retour sur la mobilisation du 7 juin

Rassemblement à l’appel de différents syndicats et collectifs devant le ministère de la santé pour la défense de l’hôpital public.

Cette fois-ci, et malgré les différentes mobilisations et alertes de ces dernières années, nous sommes dans le mur et bien malin celui qui pourra dire comment l’hôpital public s’en relèvera. Mais le privé n’est pas mieux loti. Comble de l’ironie, ce rendez-vous, Place Pierre LAROQUE, qui est avec Ambroise CROIZAT le fondateur de la Sécurité Sociale, accueille aujourd’hui les fossoyeurs de ce bien commun.

Sud Santé Sociaux 78

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Victoire des salariés de PEI

Alors qu’ils étaient en grève reconductible depuis le 3 mai, les représentants des grévistes et la direction de PEI ont signé vendredi 3 juin un protocole de fin de conflit qui donne satisfaction à une grande partie des revendications des grévistes.

Le protocole de fin de conflit comprend les points suivants :

  • Un plan de départ volontaire du Technocentre réclamé par les salariés d’environ 30 personnes comprenant :
    • Des départs volontaires dans le cadre d’une Rupture Conventionnelle Collective, notamment pour les salariés les plus âgés, avec une indemnité supra-légale, c’est à dire en plus de l’indemnité légale de licenciement, d’au moins 20% de celle-ci.
    • La possibilité d’une dizaine de mutations au volontariat sur la région parisienne (rapprochement de son domicile, changement pour une meilleure adaptation de son temps de travail…)
  • Une répartition des heures de travail pour les salariés qui restent au Technocentre permettant d’éviter le recours au chômage partiel et la perte de salaire correspondante.
  • L’ouverture de négociations pour améliorer les conditions de travail et ajuster la charge de travail par un renforcement des effectifs si nécessaire.
  • Une nouvelle organisation du travail pour les salariés de PEI qui travaillent à Renault Lardy permettant de mettre fin au chômage partiel et à leur obligation de travailler sur plusieurs sites.
  • La fin du chômage partiel pour les salariés de PEI qui travaillent dans les usines Renault.
  • Le paiement des jours de grève.
  • L’engagement qu’il n’y ait aucune sanction pour fait de grève.

C’est donc une victoire pour les salariés de PEI, obtenue au bout d’un mois de grève !

Des grévistes manipulés et instrumentalisés ?

Pour la direction de Renault, les grévistes de PEI auraient été manipulés par leur direction et par certains syndicats qui « exploiteraient la misère et la détresse humaine ». Ce procès avait déjà eu lieu lors de la vague de suicides de 2007 au Technocentre contre les syndicats qui en dénonçaient les causes liées aux conditions de travail et au « Contrat 2009 » de Carlos Ghosn.

En vérité, cette grève était démocratique. Elle était dirigée par les grévistes qui prenaient la parole et votaient la grève en assemblée générale. Elle était pilotée par un comité de grève auquel participaient des non syndiqués. On aimerait une telle démocratie directe chez Renault pour une vraie Re(n)volution !

La direction de Renault répète que les informations données par la direction de PEI sur le contrat passé avec Renault, comprenant des « paliers » permettant à Renault de diminuer en cours de contrat le montant payé à PEI, étaient fausses. Mais la direction de Renault a refusé de donner ses propres chiffres.

Pour éviter toute manipulation, il faut que les salariés et leurs représentants aient accès aux contrats de sous-traitance et aux négociations entre donneurs d’ordres et prestataires.

Un conflit dû aux dérives de la sous-traitance

Les salariés de PEI ont été victimes d’une guerre commerciale entre Renault et PEI, où chaque camp se renvoyait la balle et les responsabilités, et accusait l’autre de mentir. C’est pourquoi SUD a demandé une réunion tripartite grévistes/PEI/Renault, ce qui a été refusé par Renault.

Le problème de fond est celui de la sous-traitance. Renault comme la plupart des employeurs a fait le choix d’externaliser de nombreuses activités, en créant par exemple en 2006 avec Veolia un GIE (Groupement Inter-Entreprises) dont le périmètre était les Services Généraux des établissements d’Ile-de-France. Tout un ensemble d’activités où travaillaient des salariés Renault (Reprographie, Maintenance, Logistique site, Implantations, Courrier, Centrale, SVE) a été externalisée progressivement.

Ce choix de la sous-traitance se fait au détriment des salariés sous-traitants, mais aussi des salariés Renault. L’externalisation permet à Renault de baisser ses coûts grâce à des appels d’offre réguliers. Une grosse partie des économies sont réalisées sur la masse salariale. Cela a un impact sur l’ensemble des salariés, y compris de Renault, en tirant les conditions de travail et les salaires vers le bas.

C’est le cas du nettoyage où des salariés de PEI travaillent au Technocentre depuis 25 ans passant par de nombreuses sociétés (ISS, Isor, TFN, Sodexo, Samsic…). Il y a pourtant des exceptions, comme à Renault Flins où le nettoyage est confié à des salariés Renault (dont des ouvriers de fabrication reclassés suite à leur usure au travail).

Quant Renault externalise ses plans sociaux

La sous-traitance permet à la direction de Renault d’ajuster les effectifs plus facilement en fonction de ses besoins, que ce soit à la hausse mais surtout à la baisse. Cette sous-traitance s’est aussi généralisée dans les « métiers » de l’Ingénierie et des Fonctions support.

Ce choix a aussi un coût en augmentant le nombre d’employeurs intermédiaires qui prennent leur marge au passage. Cela augmente aussi le turn-over des prestataires avec ses conséquences en termes de perte de compétences ou de temps passé à la formation des nouveaux arrivants.

Cette sous-traitance massive morcelle le collectif de travail. Elle affaiblit le rapport de force des salariés, divisés face à leurs employeurs.

La direction de PEI porte de lourdes responsabilités dans le déclenchement et la durée de la grève en rejetant toutes les fautes sur Renault. PEI n’aurait pas d’argent ? Pourtant son président et sa femme affichent devant leurs salariés payés au SMIC des signes ostentatoires de richesse (voitures et vêtements de luxe…) comme des nouveaux parvenus.

La direction de Renault est aussi responsable. Elle fait des économies sur le nettoyage, le réduit drastiquement les vendredis, et dit à PEI de se débrouiller avec ses salariés, car ce n’est pas à elle de financer son plan social… dont Renault est pourtant à l’origine.

C’est la détermination des grévistes qui leur a permis de gagner. Ils ont fait grève sur leur lieu de travail, avant d’être lock-outés par Renault qui a dévalidé leurs badges. Les grévistes ont occupé le siège de PEI à Morangis. Ils se sont adressés aux salariés de PEI de Renault Lardy, Boulogne ou Cléon.

Face aux effets pervers de la sous-traitance et pour une société plus juste : Il faut internaliser les activités et les salariés du nettoyage.
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En grève ! Luttes migrant·es Poste / Télécom

LE GOUVERNEMENT DOIT RÉGULARISER LES OCCUPANTS DES TROIS PIQUETS DE GRÈVE, RSI, DPD et CHRONOPOST Rassemblement mardi 14 juin à 14h à Paris

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Depuis fin octobre 2021, trois grèves de travailleurs sans papiers ont démarré successivement. Ces derniers ont formé des piquets devant leurs entreprises : RSI, une société d’intérim, basée à Gennevilliers (92), DPD, filiale de La Poste pour le colis, au Coudray-Montceaux (91) et Chronopost, l’autre filiale colis de La Poste, à Alfortville (94). Ils réclament leur régularisation auprès des préfectures qui, depuis, font la sourde oreille. Nous nous adresserons à leur ministère de tutelle, l’Intérieur :

L’État organise la surexploitation des Sans-papiers par les entreprises

Gérald Darmanin a été reconduit récemment comme ministre de l’Intérieur. Il y a quelques mois, il s’était fait remarquer par une intervention atypique sur la question des travailleurs sans-papiers.

10 novembre 2021, sur Europe 1, Gérald Darmanin dénonce le rôle des entreprises dans l’exploitation des travailleurs sans-papiers

Il a dénoncé, lors de cet interview, le discours de certains candidats à la présidentielle sur l’immigration. Il notait que « jamais ils ne s’en prennent aux entreprises. On peut s’en prendre aux étrangers en situation irrégulière qui se trouvent sur le sol national, mais il y a aussi des entreprises, de très grandes marques, qui les font venir » et d’insister : « C’est aussi de la faute de certains capitalistes d’utiliser la misère humaine. Et dans les candidats (…) il n’y a pas beaucoup de dénonciation de ces chefs d’entreprise. »

Exploitation des Sans-papiers, l’État montre l’exemple

Nous démentons les propos de Darmanin. Les entreprises ne les ont pas fait venir. C’est l’État français, en maintenant la misère dans leurs pays mal décolonisés – c’est l’État français en y provoquant des guerres, qui les ont poussés à franchir le désert et la mer. Et c’est en les maintenant Sans-papiers, en France, que l’État a créé un marché de main-d’œuvre de 6 à 700 000 Sans-papiers dans lequel les employeurs n’ont qu’à piocher. Et nous confirmons. Ce sont bien souvent de grandes entreprises qui les utilisent. Mais elles le font à travers une cascade de sous-traitance, permise par l’État et qui dissimule leur responsabilité. Et l’État lui-même montre l’exemple. À Chronopost, à DPD, dans ces filiales de La Poste, entreprise d’État, des milliers d’intérimaires Sans-papiers trient les colis à toute heure du jour et de la nuit. La Poste a même reconnu récemment que nous avions raison et a retiré le contrat à la société Derichebourg sur les deux sites en grève.

Le troisième piquet est composé de grévistes de RSI, une société d’intérim spécialisée dans les chantiers du Bâtiment. Dans le BTP, l’utilisation de travailleurs Sans-papiers est systématique, au vu et au su des services de l’État.

Les règles de régularisation fabriquent de plus en plus de Sans-papiers

Les règles ? C’est ce que Macron a opposé à un homme, Sans-papiers depuis huit ans, qui l’a interpellé au mois de mai dans un de ses déplacements. Il a répondu “Ça veut dire que vous ne respectez pas les règles Monsieur. On a des règles.” Ces règles, pour la régularisation, exigent que l’employeur parraine le travailleur ou la travailleuse. Mais le patron a rarement intérêt. Son intérêt est que son employé(e) continue à trimer dans des conditions proches de l’esclavage. Et quand son dos sera abîmé, il prendra quelqu’un autre. Ces règles font que la proportion de travailleurs sans titre parmi la population active est de plus en plus grande.

Régularisation et maltraitance informatique

Mais ces règles, brandies par Macron à Nevers, l’État ne les applique même plus. Les rendez-vous ne sont plus délivrés que par internet et les candidat(e)s ne parviennent pas à les obtenir. On peut s’acharner et se connecter des centaines de fois sans succès. Des personnes qui avaient un dossier complet, voient ainsi leurs documents vieillir et sortent des critères. Entre temps, elles ont été licenciées.

Et cette maltraitance se généralise maintenant aux personnes en renouvellement de titre. Des milliers de salarié(e)s dont le titre est en renouvellement se retrouvent au bout du compte sans titre, puis sans emploi et sans sécurité sociale, puis en danger de perdre leur logement.

Photo10mai2022

Face aux grèves, les préfectures et le pouvoir nous ferment les portes et manœuvrent !

Dans l’Essonne, la préfecture d’Évry recevait certes des délégations lors de nos manifestations. Mais c’était chaque fois pour couvrir les manœuvres grossières et provocatrices de la Poste (DPD) et de son sous-traitant Derichebourg, qui refusaient de se reconnaître comme employeurs des travailleurs sans-papiers en lutte, s’asseyant y compris sur les conclusions de l’inspection du travail.

Vis-à-vis des grévistes, elle n’avait que « les règles » à la bouche. En revanche, elle acceptait avec Derichebourg des procédures complètement dérogatoires. C’est cette entreprise elle-même qui, au lieu de donner les documents de régularisation aux grévistes, les communiquait à la préfecture et elle y convoquait les personnes. Qui convoquait plutôt, car depuis quelques jours, elle est partie vers d’autres cieux, à la suite de l’annulation de ses contrats de sous-traitance par la Poste.

Dans les Hauts-de-Seine, la préfecture de Nanterre ne s’intéresse pas « aux règles ». Depuis le 3 décembre, 83 grévistes ont reçu de l’entreprise les documents de régularisation (cerfa). Une grande partie rentre de ce fait dans les critères de régularisation, mais la préfecture ne les applique plus. Elle se refuse à définir qui pourrait être régularisé. De plus elle campe dans son refus de recevoir une délégation des grévistes de RSI.

Dans le Val-de-Marne, la Préfecture de Créteil a reçu une délégation le 31 janvier, mais sans retour depuis, et a refusé de recevoir les grévistes sans papiers lors de nos dernières manifestations. Dernièrement d’ailleurs, les trois préfecture ont unifié leur attitude. Elles ne reçoivent plus ni l’une ni l’autre, sans doute sous l’égide d’une autorité centrale à Paris.

Le mépris pour « ceux qui ne sont rien » !!!

Cette attitude des préfectures face aux grèves traduit une complicité affichée du pouvoir avec les employeurs, publics ou privés, qui profitent massivement de l’exploitation du travail précaire et des travailleurs sans titre, pour s’assurer des profits colossaux basés sur la négation des droits du travail et des droits sociaux élémentaires.

Le refus de recevoir les grévistes est aussi cohérent avec le mépris de classe affiché par le pouvoir pour « ceux qui ne sont rien », selon les mots de Macron. Des gens « qui ne sont rien », mais qui font pourtant tourner entreprises et services au quotidien, et ne se voient concéder que le droit de subir et de se taire !

RÉGULARISATION DE TOUS LES SANS-PAPIERS

et dans l’immédiat :

LE GOUVERNEMENT DOIT RÉGULARISER LES OCCUPANTS DES TROIS PIQUETS DE GRÈVE, RSI, DPD et CHRONOPOST

Rassemblement mardi 14 juin à 14h00 place de la République

Expo photo de la lutte des trois piquets

Visitez notre facebook : https://www.facebook.com/CTSPV94/

Contribuez financièrement à la lutte : https://lydia-app.com/collect/48135-caisse-de-grave/fr

https://www.cotizup.com/sanspapiersdpd
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Automobile En grève ! Nettoyage Seule la lutte paie !

Seule la lutte paie ! – PEI : une grève victorieuse !

Ce n’est plus aussi fréquent, pour qu’on ne s’en réjouisse pas !
Rappelons, qu’il s’agit des salarié(e)s du nettoyage (PEI), 120 pour un établissement, Renault Guyancourt, 10 000 travailleurs dont 3000 prestataires, sur des dizaines d’hectares de bureau, des milliers de postes de travail, des centaines de toilettes, des km de couloirs … entretenus quotidiennement par celles et ceux que certains nomment “les invisibles”. Payés à peine au SMIC, souvent à temps partiel, dont Renault a fait réduire, de par le télétravail, les contrats et donc les payes … et cerise sur le gâteau; Renault le mois dernier décide de fermer le site tous les vendredis, et donc que ces salariés voient leurs travail et leur salaire emputé d’un jour par semaine et annonce de suppressions de 30 emplois à venir. Alors, c’est l’explosion, du jamais vu ! Les revendications sont évidentes : paiement des salaires à 100%, maintien des emplois !

Il se mettent donc en grève, un mois durant, avec leurs délégués FO, SUD, CGT, CFDT, et surtout le soutien actif de militants SUD de Renault, et parfois de la CGT.

Il sont donc restés en grèves, toujours majoritaire, pendant plus d’un mois, où il leur aura fallu imposer leur présence dans l’établissement, malgré les entraves diverses, dont le débadgeage de tous les salarié(e)s et même l’empêchement, illégal, aux élus d’entrer dans l’établissement.. Et ça continue par les barrières cadenassées, vigiles renforcés et police appelés. Mais ils ont souvent réussi à déjouer la surveillance, et à bloquer des entrées entre autre des livraisons camions ou de la pompe à essence des cadres, sans parler de leurs passages, bien visibles eux, dans les couloirs et sur les plateaux de travail, calicots, badges et drapeaux déployés.
Ils auront été à Cléon, avec les militants CGT du site pour y rencontrer leurs collègues PEI, y subissant même l’agression physique de cadres et agents de maitrise dépêchés pour l’occasion et provoquant l’envoi à l’hôpital d’une des femmes. Ils se sont rendus à Lardy à l’occasion d’un rassemblement des salariés du site, sont allé occuper le hall du Siège social de Renault à Boulogne pour se faire entendre, et ont rejoints les militants CGT du groupe Renault la semaine dernière à l’entrée de l’AG des actionnaires à la Porte Maillot
Dans tous les cas, ils se réunissent souvent, presque quotidiennement, en AG ou en comité de grève, pour décider démocratiquement des initiatives à prendre et de la continuation de leur mouvement
Et enfin, après moult promesses non tenues, il aura fallu ce vendredi, qu’ils décident alors de prendre leurs dispositions pour rester définitivement sur place, pour que la direction les rappelle, en urgence, en fin d’après-midi …. c’est OK propositions d’un protocole de fin de grève, avec :
– Fin du chômage partiel
– Organisation du départ de 30 personnes, par mutation ou en Rupture Conventionnelle Collective -RCC- , au volontariat, avec indemnités supra-légales d’au moins 20%
– compensation d’une partie des jours de grève en congés et en un contingent d’heures à devoir …
Pour eux, C’est une victoire ! Le protocole est signé par les représentants syndicaux ET par des représentants du comité de grève, le travail reprendra mardi ! Bravo ! Et quelles leçons pour celles et ceux qui doutent de l’utilité de la lutte !

Correspondants Guyancourt

Publié le 5 juin 2022 par NPA Auto Critique.

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En grève ! Santé-Social

7 juin – Hôpital désespérément maltraité : il va y avoir des morts !

Population et professionnels ensemble disons :
« La mort de l’hôpital, les morts à l’hôpital STOP ÇA SUFFIT »
Mobilisons-nous ensemble le 7 juin !

Trois ans que nous, organisations syndicales de personnels hospitaliers ou collectifs, alertons sur la situation de l’hôpital public et aussi celle du médico-social et du social, en particulier lors de la manifestation du 14 novembre 2019. La Covid est passée par là, les promesses aussi. Et l’horizon apparaît plus sombre que jamais. Trois ans (au moins) de retard pour former des personnels et donner envie de travailler dans le soin ou le social.

Les usagers sont en colère et très inquiets : l’accès aux soins de premiers recours est de plus en plus compliqué et l’hôpital n’assure plus son rôle de service public d’accueil en dernier recours. Les services d’urgence ferment les uns après les autres, ou restreignent l’entrée. Les retards de prise en charge se multiplient. Les Blocs déprogramment des interventions et ferment des salles d’opération tous les jours par manque de personnel.

Les personnels sont en colère et fatigués : ils ne peuvent plus remplir leur rôle de prise en charge correcte de la population malgré des contraintes professionnelles retentissant sur leur santé et leur vie privée.

Même les médias alertent aujourd’hui sur la période estivale, mais la crise est déjà là, mettant en danger la santé de la population.

Sans aucune autre vision d’ensemble que celle de limiter l’augmentation des dépenses de santé, les gouvernements Philippe puis Castex ont géré à la petite semaine, répondant aux urgences par des mesures discriminatoires, comme des primes à l’embauche, sans considération pour les personnels déjà en poste, méprisés !

En filigrane, apparaît la volonté de casser les statuts pour singer la gestion privée, alors même que le scandale d’Orpéa montre combien cette gestion est contraire à l’intérêt général.

Au moment où notre pays va élire ses nouveaux députés, les personnels de santé et les usagers seront mobilisés le 7 juin : les revendications sont inchangées depuis 3 ans :

  • Recrutement de professionnel·le·s supplémentaires immédiatement et plan de formation pluridisciplinaire, ratio de personnel adapté à la charge de travail, respect des équipes et des plannings
  • Revalorisation générale des salaires pour rattraper les 10 ans de blocage, reconnaissance des contraintes et des pénibilités horaires (nuit, week-end) et reconnaissance des qualifications des professionnel·le·s
  • Renforcement des moyens financiers significatifs pour les établissements, recrutement de personnels (brancardiers, coursiers, ouviers, logisticiens, secrétaires) permettant de recentrer les soignants sur leur métier
  • Arrêt de toutes les fermetures d’établissements, de services et de lits et réouverture de lits, là où c’est nécessaire.
  • De réelles mesures qui garantissent l’accès, la proximité et une prise en charge optimale en terme de qualité et de sécurité des soins pour tout.e.s et tous partout.

Population et professionnels ensemble disons :
« La mort de l’hôpital, les morts à l’hôpital STOP ÇA SUFFIT »
Mobilisons-nous ensemble le 7 juin !

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Automobile En grève ! Nettoyage

Les directions de Renault et de PEI choisissent l’épreuve de force

Dévalidation des badges des grévistes de PEI, envoi de vigiles, d’huissiers et de chiens.. La direction de Renault refuse même de rencontrer une délégation des salariés en grève depuis 3 semaines. Quant à celle de PEI, elle est aux abonnés absents.

Face aux revendications des salariés de PEI : le mépris et l’absence de dialogue

80 salariés de la société PEI, qui assurent le nettoyage du Technocentre, sont en grève depuis mardi 3 mai suite à l’annonce d’une nouvelle baisse de la prestation de nettoyage décidée par Renault.

Jeudi 5 mai, la direction de l’établissement a dévalidé les badges de tous les grévistes. Le prétexte invoqué a été « l’intrusion » des grévistes au Design. Or les grévistes de PEI, dont plusieurs travaillent habituellement au Design, ne sont pas entrés par « intrusion », mais avec l’autorisation du responsable de la sécurité du Technocentre. Les grévistes ont même laissé leur téléphone portable dans un sac avant d’entrer au Design, comme le responsable de la sécurité leur avait demandé.

C’est donc du fait de la direction de l’établissement que les grévistes sont bloqués à l’extérieur du Technocentre. C’est aussi la direction de Renault, et pas les grévistes, qui bloque les entrées du Technocentre pour empêcher les grévistes d’entrer sur leur lieu de travail.

Les grévistes ont également proposé de faire un service minimum de nettoyage, notamment des sanitaires. A ce jour, celui-ci leur est toujours refusé. Au contraire la direction de PEI, avec l’accord de celle de Renault, fait venir des salariés qui habituellement ne travaillent pas au Technocentre pour occuper les postes de travail des grévistes.

Les salariés de PEI qui travaillent se tirent une balle dans le pied. Ils affaiblissent la grève, dont la victoire leur serait aussi bénéfique. Et ils montrent qu’ils peuvent faire le travail à moins nombreux.

La direction de Renault veut faire des économies sur les salariés les plus mal payés du TCR. Les salariés de PEI ont été aux premières loges pendant le Covid. Ils ont travaillé sans masque lors du premier confinement. Plusieurs ont attrapé le Covid, le transmettant à leurs proches dont certains ont été en réanimation et sont toujours malades. Ils font des périodes de chômage partiel et perdent du salaire, et maintenant Renault supprime une partie du nettoyage les vendredis. Voilà comment ils sont remerciés !

Ces économies entrainent la suppression de 30 emplois parmi les salariés de PEI du Technocentre, et autant sur les sites Renault du Plessis, de Boulogne et de Paris.

Ce que les grévistes de PEI demandent :

  • Que ces suppressions de postes se fassent par un plan de départs volontaires (pour les salariés proches de la retraite notamment qui sont usés par le travail) avec des indemnités de départ supra-légales,
  • Qu’il n’y ait aucun licenciement ni mutation imposée,
  • Le maintien à 100 % des salaires qui sont déjà bas. En effet, la plupart des salariés gagnent le SMIC horaire, et beaucoup de salariés sont à temps partiel.
  • Que les salariés non-grévistes de PEI assurent uniquement la prestation correspondant à leur poste de travail habituel, et que les grévistes puissent assurer un service minimum.
  • Le déblocage des badges de tous les grévistes, y compris ceux des délégués de PEI, et l’accès au Technocentre des élus CSE et des Délégués Syndicaux de PEI.

Les directions de Renault et de PEI se renvoient la balle. La direction de Renault dit que ce n’est pas à elle de gérer la baisse du personnel de PEI. Tandis que celle de PEI dit qu’elle n’a pas d’argent pour maintenir les salaires et financer un plan de départs volontaires. Pourtant, cette diminution d’activité chez PEI est bien la conséquence d’une décision de Renault. Et PEI a été racheté par le groupe T2MC qui se vante d’être dans les 10 plus grosses sociétés de nettoyage de France.

Versez à la caisse de grève des PEI

Notre demande de CSSCT extraordinaire est restée sans réponse aussi bien de la part de la direction que des rapporteurs de proximité de la CFE-CGC et de la CFDT.

SUD demande la tenue d’une réunion entre toutes les parties, direction de Renault, de PEI, représentants des grévistes et des salariés du Technocentre, pour trouver une issue positive à ce conflit.

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