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Dans le privé et le public, un syndicalisme de lutte pour la transformation sociale

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Actu Solidaires 78 antifascisme antiracisme Défense de nos libertés Éducation

« Bougnoules » : que fait l’institution face aux paroles racistes d’un professeur ?

Ces propos auraient été tenus publiquement par un professeur devant les personnels de l’Éducation nationale et des élèves au sein d’un établissement au Chesnay. Des professeurEs ont réagi vivement et cet évènement aurait amené les élèves à libérer leur parole et à décrire ce qu’ils elles endureraient en classe depuis un certain temps : des propos graves et redondants à caractère raciste, affectant leur dignité.
 
Cette situation est encore une fois la preuve de la banalisation de la parole raciste, conséquence de la bataille idéologique menée par des médias de propagande. Ce cas de racisme interpelle notamment par la passivité, l’inaction de l’administration, ayant laissé se développer un climat délétère, un malaise parmi les personnels, et les élèves, l’enseignant étant toujours en fonction. 
 
Pour SUD éducation 78 :
En tant que personnels de l’éducation, il est urgent d’empêcher la profération des idées, des discours d’extrême droite dans nos établissements scolaires afin de permettre à chacun.e d’être considéré.e et d’évoluer dans un climat respectueux et réellement inclusif. 
De plus, il est du devoir de l’administration de protéger les personnels et les élèves contre le racisme et les discriminations dans l’Éducation nationale ainsi que les lanceuses et lanceurs d’alerte.

Plus de précisions sur cette situation en cliquant ici

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Éducation

Décès d’une assistante d’éducation : les discours sécuritaires ne sont pas la solution

Nous avons appris hier, mardi 10 juin dans la matinée, avec beaucoup d’émotion, le décès d’une assistante d’éducation, mortellement frappée à l’arme blanche par un élève du collège Françoise-Dolto, à Nogent (Haute-Marne) dans lequel elle exerçait ses fonctions.

L’Union syndicale Solidaires adresse ses pensées à sa famille et ses proches ainsi qu’à ses collègues et aux élèves du collège. Plus largement, c’est l’ensemble de la communauté éducative qui se trouve aujourd’hui une nouvelle fois endeuillée.

D’ores et déjà, les réactions politiques se multiplient, dont certaines rivalisent dans l’outrance verbale. Pourtant, les politiques menées ces dernières années sont très loin de l’enjeu que représente le combat contre la banalisation de la possession voire de l’usage d’armes blanches dans une partie de la jeunesse.

Les discours sécuritaires ne peuvent constituer une réponse adéquate. Alors que l’état du bâti scolaire est trop souvent inquiétant, la priorité n’est pas d’opérer de coûteuses transformations des établissements scolaires. La généralisation de portiques détecteurs de métaux ne réglerait rien : il existe des armes blanches qui ne sont pas en métal et donc ne sonnent pas; mais, surtout, qui interviendra en cas de détection ? C’est justement à l’occasion d’un contrôle de sacs que s’est déroulée l’agression mortelle. Cette mesure, décidée par Elisabeth Borne en début d’année, avait été fortement contestée par SUD éducation. Les assistant·es d’éducation ne sont pas formé·es pour cette mission qui les met en danger. Le cadre juridique est fragile et cela s’éloigne largement de leurs missions d’accompagnement et d’éducation qui doivent être centrales et permettre une réelle prévention.

C’est justement cet accompagnement humain qui a été mis à mal par des dizaines d’années successives de casse du service public. La logique libérale qui est imposée à l’école met à mal ses missions et en danger les élèves comme les personnels qui ne peuvent exercer sereinement leurs métiers. Le gouvernement, tout à sa volonté de réduire le nombre de salarié·es dans le secteur public, se garde bien d’opérer tout lien entre la faiblesse du taux d’encadrement et le drame auquel nous venons d’assister.

Dans l’Éducation nationale, les suppressions de postes se sont multipliées et les pôles médico-sociaux sont trop souvent réduits à la portion congrue. Combien d’établissements dans lesquels le poste d’infirmière scolaire, d’assistantes sociales ou de psychologue de l’Éducation nationale (Psy-En) n’est pas pourvu ? Combien d’établissements dans lesquels ces personnels indispensables ne sont présents que certains jours de la semaine, devant se partager entre plusieurs établissements ? La situation de la médecine scolaire est encore plus dramatique avec un médecin pour 13 300 élèves.

Le mal-être des jeunes n’a jamais été aussi prégnant et les moyens pour y remédier, prévenir et guérir n’ont jamais été aussi absents. À quoi serviront les auditions à l’Assemblée nationale qui ont lieu depuis le mois de février dans le cadre de la commission de contrôle et de prévention des établissements scolaires ? À quoi serviront les nouveaux contrôles des établissements privés sous contrat s’ils ne peuvent engager à repenser les logiques budgétaires qui régissent aujourd’hui l’école, la protection des personnels et de notre jeunesse ?

Les baisses de budget et d’effectifs viennent également frapper les collectivités territoriales, les associations d’éducation populaire, la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), les clubs de sport, la santé et le social.

C’est ainsi tout un éco-système éducatif et médical d’accompagnement qui est fragilisé.

Ainsi, avant de tenir des discours martiaux, l’Union syndicale Solidaires rappelle aux responsables politiques leurs responsabilités dans le vote de budgets qui sabotent toujours plus les services publics.

L’instruction reste le meilleur rempart contre la violence.

Aujourd’hui est le temps du respect de la douleur d’une famille et du deuil. Demain doit être celui du changement. L’Union syndicale Solidaires et l’ensemble de ses syndicats concernés mettront en avant les revendications qu’ils portent sur ces sujets, et feront des propositions pour rompre ce cycle infernal.

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Éducation Précarité

AESH : pour un vrai corps de fonctionnaire  ! la campagne intersyndicale

Nos organisations syndicales FSU, SE-Unsa, CFDT Éducation, Formation, Recherches Publiques, CGT éduc’action, SUD éducation mènent une campagne d’ampleur en vue d’obtenir un statut de la Fonction publique pour les personnels AESH.

Nous appelons l’ensemble des personnels à signer la pétition, à se saisir des motions aux conseils d’école et conseils d’administration et à participer aux initiatives dans les territoires.AESH : pour la création d’un corps de fonctionnaire, signez la pétition !
par SUD éducation

Le tract intersyndical – AESH : un vrai métier, un vrai statut  !

Depuis 2013, les AESH ont gagné grâce à leur mobilisation des avancées dans leurs conditions d’emploi : une grille indiciaire avec changement d’échelon automatique tous les 3 ans, la possibilité de CDI au terme de 3 années de CDD… néanmoins elles restent insuffisantes pour sortir de la précarité. Les dernières mesures proposées par le ministère avec la création d’une indemnité de fonctions et la prise en charge des accompagnements sur le temps méridien n’améliorent pas les conditions de travail des personnels AESH.

Les AESH constituent le deuxième métier de l’Éducation nationale en nombre de personnels mais elle n’est toujours pas reconnue et leurs salaires sont toujours aussi bas !

Pourtant, l’accompagnement des élèves en situation de handicap est une mission essentielle et pérenne de l’école inclusive qui constitue un véritable métier avec des compétences professionnelles spécifiques pour faire réussir les élèves et qui relève ainsi d’un véritable statut.

Aujourd’hui, travailler en tant qu’AESH dans l’Éducation nationale, c’est :
· une rémunération nettement en-dessous des qualifications requises,
· des temps incomplets imposés,
· une formation lacunaire avant comme après la prise de fonction,
· une faible protection dans les conditions d’emploi et de travail.

Gagner la création d’un corps de la Fonction publique de catégorie B pour les AESH, c’est obtenir :
· la reconnaissance du métier
· un emploi à temps complet,
· un salaire à temps plein,
· une véritable formation initiale et continue de qualité,
· un déroulé de carrière,
· un cadre d’emploi protecteur avec les mêmes droits que leurs collègues fonctionnaires (mobilité, paritarisme…).

Signer la pétition
Nos organisations syndicales FSU, SE-Unsa, CFDT Éducation, Formation, Recherches Publiques, CGT éduc’action, SUD éducation mènent une campagne d’ampleur en vue d’obtenir un statut de la Fonction publique pour les personnels AESH.
Nous appelons l’ensemble des personnels à signer la pétition, à se saisir des motions aux conseils d’école et conseils d’administration et à participer aux initiatives dans les territoires.

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Éducation

Suppression d’un tiers des agents de maintenance dans les collèges des Yvelines : un danger pour la sécurité des élèves et des personnels !

Communiqué de presse

Le Conseil Départemental des Yvelines envisage de supprimer des moyens humains dédiés à l’entretien, la maintenance et la sécurité des collèges dont il a la charge. Les représentants des
personnels et des parents d’élèves dénoncent ces choix, qui dégraderont les conditions de travail comme le service rendu.

Actuellement, il est prévu au minimum un agent de maintenance par établissement. Certains postes sont doublés au regard de l’importance des bâtiments et de l’effectif accueilli. Fin 2024, la
maintenance était assurée par 117 agents pour 114 collèges. Le projet de réorganisation prévoit désormais de regrouper les agents de maintenance pour qu’ils interviennent en binôme sur 3
établissements, soit seulement 85 agents de maintenance pour 114 collèges. Autrement dit, il s’agit de réaliser des économies budgétaires en réduisant l’effectif d’un tiers, quitte à mettre en
péril le bon fonctionnement des établissements et la sécurité des collégiens, des personnels et des usagers du service public.

Cette décision va également générer de la souffrance au travail et du stress pour nos collègues agents de maintenance qui seront sur-sollicités.

Pour les parents d’élèves, la communauté éducative de l’Éducation Nationale et les agents de maintenance, ce projet est inadmissible.

Nous ne pouvons pas accepter de faire des économies au détriment de la sécurité des collégiens et des personnels.

La présence d’un agent de maintenance sur le temps scolaire dans chaque établissement est indispensable pour garantir une intervention d’urgence lors de nombreuses situations :

• Déclenchement d’alarme incendie ou intrusion,
• Personne enfermée dans des sanitaires,
• Départ de feu ou extincteur activé,
• Fuite de gaz ou d’eau, inondation,
• Danger électrique immédiat,
• Risque de chute (branche tombée, faux plafond affaissé, sol glissant…),
• Etc.

Ces quelques exemples d’interventions urgentes sont bien loin d’être exhaustifs.

L’éloignement et la réduction de l’effectif ne permettront plus d’assurer la sécurité des collégiens et des personnels, ni la réactivité nécessaire. Cela entraînera une dégradation des conditions de travail, des bâtiments, du fonctionnement des établissements et – in fine – du service public. Nos organisations considèrent que des alternatives existent pour maintenir, voire renforcer, le niveau d’entretien, de sécurité et de maintenance des établissements. Des choix dispendieux auraient pu être évités : le Conseil Départemental a notamment lancé il y a quelques années le financement des tablettes numériques pour chaque élève du département, sans aucune concertation avec la communauté éducative. Ce projet, initialement budgété à 126 millions d’euros sur 6 ans, a été interrompu durant cette année scolaire, avant son terme, sans que nous connaissions son coût réel. Le choix a également été fait, jusqu’en 2022, de subventionner l’enseignement privé à hauteur de 3 millions d’euros au-delà des obligations règlementaires.
Ce projet de réorganisation illustre le désengagement de la collectivité envers les collèges publics.
Nous notons également que le CD 78 prévoit de poursuivre l’externalisation de l’entretien et de la restauration avec un projet de « C’midy 2 ». Là encore, il s’agit d’un non-sens économique : en 2024, 1,4 million ont été reversés en dividendes à des actionnaires privés agissant en délégation de service public. Dans le même temps, nous constatons dans les établissements une dégradation de la qualité des repas et des grammages.

Pour nos organisations syndicales et de parents d’élèves, il est urgent que la collectivité réinvestisse dans l’avenir et la jeunesse, en donnant les moyens aux collèges de fonctionner.
Nous demandons en premier lieu l’abandon du projet de réorganisation de la maintenance des établissements.

Nous demandons le maintien d’au moins un agent de maintenance par collège, pour assurer la sécurité, le bon fonctionnement et le bien-être de nos enfants et de toute la communauté éducative.

Nous invitons toutes les familles, les personnels et les citoyens attachés à un service public de qualité à signer la pétition en ligne (https://chng.it/ZZDTmTpCwH) et à relayer massivement cet appel.

L’avenir de nos enfants mérite mieux que des économies à courte vue.

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Éducation Internationalisme Palestine Répression

Soutien à l’enseignante suspendue pour une minute de silence en hommage aux victimes du génocide à Gaza

Pour avoir accepté d’observer une minute de silence avec des lycéens demandeurs d’un temps de recueillement cette enseignante se retrouve suspendue et menacée de sanction par le rectorat de Dijon.

Pour nos organisations, cette mesure de suspension brutale et les menaces de sanction à son encontre sont totalement inconcevables.

Nous demandons que cette enseignante soit réintégrée immédiatement et que toute poursuite soit abandonnée.

Mercredi 28 mai, dans le cadre de l’appel intersyndical national et de nombreux appels intersyndicaux départementaux, les personnels se sont réunis par centaines dans plus de vingt rassemblements devant le ministère, les rectorats et DSDEN, des établissements, en présence de nombreux élus, pour exiger la réintégration immédiate de la collègue.

A Sens, devant le lycée de la collègue injustement sanctionnée, des centaines étaient rassemblés. Le « collectif des personnels soutiens des lycées Janot et Curie de Sens » y a lancé l’appel suivant : « Aujourd’hui, pour Gaza, pour la réintégration de notre collègue, nous appelons à la grève mardi 3 juin ! »

Nos organisations FSU, FNEC FP-FO, CGT Educ ‘action et Sud Education appellent à discuter de cet appel partout dès maintenant et seront aux côtés des collègues qui décideront la grève pour Gaza et notre collègue. Elles soutiendront les initiatives décidées en ce sens.

Nos organisations continuent de demander à être reçues par la ministre de l’Education nationale.

Zéro sanction !

Arrêt des massacres !

Grève et rassemblements

Paris, le 1er juin 2025

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antifascisme antimilitarisme antiracisme Éducation Internationalisme Les travailleur·euses n'ont pas de pays !

Construire un mouvement anti-guerre et décolonial, pour la paix, la liberté et contre toutes les extrêmes droites

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie de Poutine il y a 3 ans et le retour de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis en janvier 2025, la situation internationale est instable et lourde de menaces pour les peuples, les travailleurs·euses et la paix.

Avec son union syndicale Solidaires, SUD éducation réaffirme pleinement sa solidarité avec le peuple et les travailleurs·euses ukrainien·nes qui se battent pour leur droit inaliénable à l’autodétermination face à l’agression militaire de Poutine. Depuis le début de la guerre, Solidaires, avec l’ensemble des organisations syndicales, se coordonne avec les syndicats ukrainiens pour assurer une solidarité effective et concrète avec les travailleurs·euses ukrainien·nes. SUD éducation a participé avec Solidaires à des convois de solidarité afin d’acheminer en Ukraine de l’aide matérielle. La paix en Ukraine ne pourra être construite sur une capitulation de l’Ukraine et doit être indissociable de la justice et du respect des droits démocratiques et territoriaux du peuple ukrainien.

En tant qu’organisation syndicale de transformation sociale ici en France, notre tâche principale est de construire les mobilisations sur nos lieux de travail et dans la rue contre notre propre gouvernement qui compte faire payer aux travailleurs·euses les hausses de dépenses militaires, sans mettre à contribution les riches et permettant l’enrichissement des industriels de l’armement.

SUD éducation s’oppose à la marche à la guerre opérée par Emmanuel Macron dans son allocution du 5 mars dernier. Dans notre secteur, cela passe par refuser l’enrôlement et la militarisation de la jeunesse à travers le SNU ou tout autre dispositif pouvant s’apparenter à une forme de service militaire. Le SNU est un lieu où l’Etat peut déverser toute sa propagande militariste à un public captif, où l’on fabrique déjà du consentement à l’autoritarisme et à la violence. SUD éducation s’oppose également au label “classes et lycées engagés” qui accompagne le SNU ainsi qu’aux classes défense : ces dispositifs organisent des partenariats entre l’école et l’armée, placent l’éducation au service d’un projet de défense nationale, conditionnent les élèves à l’acceptation de la guerre. Si l’abandon du SNU semble acté par la suppression des crédits qui lui étaient alloués, les annonces de Macron laissent entendre qu’il ne renonce nullement à faire contribuer la jeunesse à l’effort de guerre. Il a, en effet, expressément demandé au ministre des armées et à l’état major la formulation de propositions d’ici le mois de mai « pour permettre à une jeunesse volontaire d’apprendre avec les armées et d’en renforcer les rangs ». SUD éducation s’oppose à tout projet de militarisation de la jeunesse, à tout projet qui assure la pénétration de l’armée dans les écoles. Les crédits du SNU doivent être au contraire réattribués vers la solidarité avec le peuple ukrainien.

Dans l’Enseignement supérieur et la Recherche, SUD éducation s’oppose fermement à la militarisation des programmes de recherche. Dans plusieurs instituts et laboratoires, il est désormais demandé de renforcer les partenariats avec le ministère de la Défense et de penser les recherches de manière duale, pour le civil et pour le militaire. On ne compte plus non plus les partenariats entre universités et les grands groupes industriels de l’armement comme Thalès, Safran ou STMicroelectronics qui fournissent des équipements militaires aux armées russes comme israéliennes.

La situation politique internationale et les réponses politiques d’Emmanuel Macron nécessitent de renforcer les coopérations internationales entre travailleurs·euses et syndicats. A tous les niveaux, SUD éducation travaille à construire l’unité à travers le travail intersyndical contre les guerres impérialistes, contre l’extrême-droite et contre les politiques néolibérales.

Ces prochaines semaines et le 1er mai, SUD éducation appelle à construire un mouvement anti-guerre et décolonial, pour le droit à l’autodétermination des peuples, contre l’économie capitaliste de guerre et l’enrôlement de la jeunesse, contre toutes les extrêmes droites et tous les impérialismes.

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Éducation

Fermeture de classe : une véritable saignée doublée d’une casse sociale Au moins 160 fermetures de classes sur l’ensemble du département des Yvelines !

Les institutions justifient ces fermetures par la baisse démographique. En effet, le MEN annonce 2100 élèves en moins dans les écoles yvelinoises et pourtant l’application ONDE (la base élèves du 1er degré) signale une différence de seulement 500 élèves.
Cette baisse démographique ne peut-elle pas être mise à profit pour améliorer les conditions de travail des enseignant·es et d’apprentissage des élèves ?
Ne peut-on pas abaisser les effectifs des classes si chargées actuellement que cela rend le métier de plus en plus rebutant et décourageant ?

D’ailleurs, les difficultés de remplacements montrent à quel point le système éducatif manque d’enseignant·es. Malgré tous les signes d’alerte mettant en évidence un système éducatif chaotique, les institutions annoncent que les mesures de plafonnements à 24 (GS/CP/CE1) ne seront plus une priorité, ce qui aura des conséquences importantes sur les apprentissages des élèves.
Cette annonce prouve encore une fois que les priorités sont comptables, éloignées de la volonté d’améliorer les conditions de travail des enseignant·es et d’apprentissage des élèves.
Ces fermetures ne sont-elles pas un moyen de contourner le renoncement de la suppression des 4000 postes au niveau national ?

L’injustice est encore plus grande puisque les fermetures touchent particulièrement des écoles situées dans des communes concentrant d’importantes difficultés socio-économiques dont les IPS sont peu favorables. Mantes la Jolie et Trappes sont les communes les plus impactées avec 7 fermetures de classes chacune et un solde négatif.
Les diminutions de moyens par la suppression de classes ne sont-elles pas une façon de récupérer les moyens mis en place pour les dédoublements ?
En supprimant les classes dans les écoles avec des dispositifs de dédoublement, la surcharge des autres niveaux devient inévitable.
Malgré les conclusions de l’OCDE mettant en évidence un écart de score important entre les élèves les plus favorisé·es et les moins favorisé·es, les institutions continuent de rogner le peu de moyens qui reste chez les plus défavorisé.es.
La carte scolaire yvelinoise révèle également que les communes de profil socio-économique très favorable ne subissent pas ou très peu de fermetures avec un solde nul voire positif.
En définitive, nous ne pouvons que constater une répartition inégalitaire qui ne prend en compte ni les difficultés socio-économiques et scolaires des élèves, ni l’aggravation des conditions de travail des enseignant·es.
Les coupes et baisses de moyens dans l’éducation se concentrent donc sur les communes qui abritent les difficultés sociales et scolaires les plus importantes, et épargnent les communes les plus favorisées. Il est temps de prendre en considération les difficultés et de sortir de cette logique administrative et comptable.

Nous dénonçons avec force ce démantèlement de l’éducation publique ainsi que les attaques portées à l’éducation prioritaire et appelons les personnels à se réunir en AG locales, en réunions d’information syndicale, pour construire des actions de résistance et de lutte contre les fermetures de classe et la dégradation des conditions de travail et d’études.

SUD éducation 78 revendique :
–  Des moyens à la hauteur des besoins des élèves, notamment les plus fragilisé-es
–  Des effectifs cohérents permettant d’assurer un enseignement de qualité, avec un maximum de 20 élèves par classe
–  Le respect des dispositifs de dédoublements et des critères REP /REP+

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Actu Solidaires 78 Éducation

Dans les Yvelines, l’institution se soucie-t-elle des conditions de travail et d’études ?

Communiqué de presse de SUD éducation 78 suite à son assemblée générale de février

Dans un contexte où les métiers de l’éducation n’attirent plus, notamment avec 692 postes non pourvus dans la seule académie de Versailles en juin 2024, les retours des collègues dans les Yvelines démontrent que rendre les métiers de nouveau attractifs, notamment en prenant soin des personnels, par des conditions de travail dignes, ce n’est pas une priorité institutionnelle…

Face à la pénurie de personnels remplaçants, une gestion chaotique et génératrice de souffrances au travail
Dans le 1er degré, la situation est particulièrement alarmante. Les zones de remplacements ont été étendues, conduisant certain·es collègues à faire 2 à 3h de route par jour pour effectuer leurs missions, avec des indemnités de déplacements qui ne sont pas systématiquement payées. Les pressions se multiplient sur les enseignant·es remplaçant·es, titulaires ou contractuel·les : changements de missions du jour au lendemain ; placements sur des postes spécifiques sans formation ; non prise en compte des difficultés de déplacement.
La désorganisation est totale, le manque de sens se fait ressentir et nombre de collègues remplaçant·es sont à leur tour placé·es en arrêt de travail, voire démissionnent, et sont… non remplacé·es !

Plus de maltraitance, moins d’AESH

Nous avions déjà communiqué sur la dégradation des conditions de travail des Accompagnant·es d’élèves en situation de handicap dans les Yvelines.
https://sudeducation78.ouvaton.org/AESH-se-defendre-contre-la-degradation-des-conditions-de-travail-dans-le-78-et
Aujourd’hui, on ne peut que constater que les améliorations ne sont pas au rendez-vous !
La mutualisation à outrance reste de mise, créant une véritable souffrance éthique à ne pas pouvoir effectuer correctement son travail alors que beaucoup font de ces personnels la condition sine qua non de l’inclusion des élèves, leur faisant porter une trop lourde responsabilité. De plus, les rares réglementations statutaires ne sont pas respectées : en effet, on impose à certain·es AESH de rester seul·es avec les élèves, on leur refuse leurs heures de fractionnement, par exemple. Enfin, la précarité scandaleuse dans laquelle l’institution place les AESH conduit à des conditions de vie alarmante, notamment face à l’augmentation incessante des prix.
C’est à cause de ces conditions de travail inacceptables et de l’absence de statut que les démissions et non-renouvellements de contrat se multiplient dans les Yvelines, avec de très nombreux postes d’AESH non pourvus là encore.

Des hiérarchies défaillantes

Les hiérarchies ne sont pas en reste et sont également responsables des souffrances au travail des collègues.
Dans certains établissements, les directions ne prennent aucune décision et empêchent l’établissement de fonctionner. Dans d’autres, elles tentent d’intimider en menaçant de retrait de salaire celles et ceux qui participeraient à une heure d’information syndicale (pourtant de droit !). Dans certains lycées, ce sont les gestionnaires qui freinent la carrière des agent·es en ne respectant pas les délais des entretiens professionnels.
Les hiérarchies toxiques doivent être dénoncées et combattues, collectivement :
https://sudeducation78.ouvaton.org/Contre-les-hierarchies-toxiques-tu-n-es-pas-seul-e

Quel état de l’école dans le 78 ?

Inévitablement, cette gestion des personnels a des conséquences sur les conditions d’études des élèves. Certaines classes restent des semaines durant sans enseignant·es, ou alors un jour par semaine.
La scolarisation des élèves handicapé·es se fait dans des conditions indignes et génère de la maltraitance pour toustes, conduisant à un rejet dont les élèves et les familles sont victimes, alors qu’elles ne portent nullement la responsabilité des défaillances institutionnelles.

Quelles sont nos revendications ?

Face à ces carences de l’institution, SUD éducation 78 revendique :
 la création d’un véritable statut pour les AESH et les AED ;
 la revalorisation des salaires de tous les personnels de l’éducation ;
 un allègement des effectifs à tous les niveaux, pour permettre un accompagnement digne de toustes les élèves ;
 une réelle formation initiale et continue des personnels, sur temps de travail, notamment les contractuel·les : par le tutorat, avec un début en temps partiel afin d’avoir une formation en parallèle. Cela pour éviter la souffrance au travail, le burn out et les démissions ;
 le respect des statuts et des missions des Titulaires de remplacement dans le 1er degré.

À quand des réponses institutionnelles à la hauteur des enjeux de l’école,
pour les élèves comme pour les personnels ?
Pour SUD éducation 78, il n’y a rien à attendre de l’institution : ce n’est que dans la lutte collective que nous obtiendrons des avancées pour toutes et pour tous.

Pour cela, nous appelons les personnels à se mobiliser pour agir, en se réunissant en heures d’information syndicale, en Assemblée générale de bassin, et en construisant localement des revendications et des modes d’action à même d’engager le maximum de personnels.

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